La nation belge: journal quotidien d'union nationale

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s.n. 1918, 24 Oktober. La nation belge: journal quotidien d'union nationale. Konsultiert 25 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/gb1xd0rk6x/
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LA NATION BELGE FONDATEUR FERNAND NEURAY JOURNAL QUOTIDIEN D'UNION NATIONALE Rédaction et Administration : 28, Rue du Quaire-Septembre (Place de l'Opéra) PARIS (2*). Téléphone : CENTRAI 83-0* TARIF DES ABONNEMENTS CN MOIS TROIS ISOflU I*ranee 2 fr. 50 7 fr. 58 Angleterre.... 2 sh. 6 1 sh. © Autres pays ... 3 fr. OO 9 fr. OO Publicité aux Boréaux du Jcurnal Dans les tourgons de l'ennemi A Ostende, lea Aktivistes, au nombre de eept, oomirue les péchés capitaux, se sont eau/vés à la même minute que le Boches, et dama leurs fourgons. A Bruges aussi. Ceux de Gand n'ont pas attendu, pour prendre la poudre d'escampette, que les 1 Allemands aient achevé leur déménagement. On a vu courir et se bousculer, sur la route de Tarneuzen, tous les Messieurs professeurs de l'Université KK, délestés de leurs toges, et empressés à se soustraire par la fuite à la oolère de la population. Noufvedile et évidente preuve de la popularité de ces individus, qui prétendaient incarner le peuple flamand, traduire ses aspirations, exprimer ses sentiments et ses idées. Bruges, Ostende et Gand sont cependant des villes authentiquement flamandes. Pendant quatre années pleines, l'influence française et l'influence wallonne ont été hors d'état d'y exercer leurs « ravages ». Le flamingantismie haineux et malsain qu'on a eu raison d'appeler du nom barbare d'Aktivisme pour le distinguer du flaminganitiame qui vise uniquement à cultiver la langue maternelle des flamands y a régné, pendant quatre ans, en maître souverain, et à la boche. Il a gou/verné leis actes officiels, les enseignes, les plaques des rues, les écoles, les distributions de vivres, tout, en vue d'extirper, en même temps que le culte de l'indivisi- 1 ble patrie belge, la langue française. Admirez les résultats de cette propagande, qui a inquiété des esprits pusillanimes et alarmé des cœurs faibles. Ces soi-disant libérateurs de la Flandre, moins confiants dans la reconnaissance du peuple flamand que dans les baïonnettes prussiennes qui les ont protégés si longtemps, se sont dépêchés de mettre l'Escaut entre leurs concitoyens et eux. La « Nation Belge » avait-elle raison de dire et de répéter que cette poignée de traîtres, aveuglés par un fanatisme imbécile ou gagnés à paix d'or, ne représentaient qu'eux-mêmes, c'est-à-dire bien peu de chose, et que le peuple flamand redevenu libre les pendrait haut et court s'ils s'attardaient seulement une heure sur le théâtre de leurs exploits ? S'ils ne sont nas pendus, c'est qu'ils ont de bonnes janô&es. fart ràls-'j %. vï ciiaiivre ejt u-cep 611 er, même en Flandre, pour qu'on en gaspille quelques mètres pour retirer à ces Gane-îons un© vie désormais sans honneur et sans joie... Ç e A Dieu ne plaise que nous cédions, dans ses jours d'aL'légresse, quand nos vieilles cités sortent, une à une, de leur captivité, à la tentation de triompher de oeux de nos compatriotes qui, insuffisamment convain-jeus du patriotisme et 'de l'intelligence des Flamands, ont craint que la lèpre de l'Ak-tivisme n'entamât ce peuple fidèle si le gouvernement du Havre affichait à l'égard de ces misérables une impitoyable sévérité. Entre leurs hésitations et notre confiance, le peuple flamand vient de prononcer. Cent fois nous avons dit et répété que c'était l'insulter que de le supposer capable de se laisser corrompre. Cent fois nous avons supplié nos Alliés de ne pas se laisser tromper par de simples apparences; de ne pas prendre pour des symptômes de division nationale une douzaine d'éruptions artificiellement provoquées par l'ennemi et destinées à disparaître avec le dernier casque à pointe. Les Gansions d'Ostende, de Bruges et de Gand se sont chargés de confirmer ses pronostics, attribués par d'aucuns, il y a quelques mois encore, à un optimisme de commande, mais fondés en vérité sur des informations arrivées de Belgique autant que sur une invincible foi dans la fierté d'un peuple libre et digne de la liberté. En même temps que leur lâcheté, leur fuite fait éclater leur défaite et la ruine de leurs espoirs. Voici venir le jour, lie grand jour où le peuple belge adoptera cominie unique régulateur de son amour et de sa haine, d'un bout à l'autre du pays délivré, la subordination à l'intérêt national de tous les intérêts, de toutes les opinions, de toutes les passions. Tant pis pour les petits calculs, les fausses habiletés. les ambitions sournoises, les rnachia-vélismes de campagne électorale. Un souffle purificateur a passé sur le pays. Moment unique dans la vie d'une nation ! a nos chefs de le saisir. La vie et la mort de tout un peuple héroïque vont dépendre du premier aiguillage. Ce qui se passe dans nos villes libérées fortifie et augmente no tee confiance. Quelqiui chose nous dit que les semeurs d'ivraie seraient traités, ou à peu près, comme les malheureux qui s'étaient promis monts et merveilles de leur spéculation sur F amour des Flamands pour leur langue maternelle S'il y a des Belges du dehors qui n'attendent que le départ des Prussiens pour courir se replonger dans les discordes civiles comme dans une ivresse joyeusement retrouvée, nous nous permettons de les inviter à inéditer la leçon d'Ostende, de Bruges et de Gand... F. N. ». ■ ■ T/WW V - • , • Le£énéralPauetl'armistice 1 Melbourne, 12 octobre. A Melbourne, le général Pau, interviewé au sujet de la paix, a dit qu'avant tout, nous devons exiger l'évacuation totale', non seulement de la Belgique, non seulement des territoires envahis de la France, mais aussi de toute la rive gauche du Rhin. Les armées alliées devront tenir les | ponts du Rhin, elles devront temporaire- : ment occuper le port de Hambourg, de façon que, si des négociations sont entamées, nos diplomates puissent agi* an parfaite sécurité in nouveau bond Ses armées britanniques vers Bavay L'armée langin ne cesse de progresser ïalenctennes débordé par le Nord.' NoHveanx villages beips oGcnpés sur l'Escaut. L'armés Desgonttes gagne iiu terrain entre la Lys et l'Escsat COMMUNIQUES BRITANNIQUES Après-midi. Ce matin, de bonne heure, nos troupes ont attaqué sur le front Le Cateaut-Soles-mes et font des progrès satisfaisants. Plus au nord, entre Valenciennes et Tournai, notes avons pris Bruay et avons atteint la rive ouest de VEscaut à Blégaries et Espain. Sur ce front, l'ennemi a opposé hier une vive résistance et de durs combats ont été livrés au cours desquels nos troupes ont vigoureusement pressé l'ennemi ; elles lui ont infligé de lourdes pertees et, le refoulant de ses positions, lui ont fait un certain nombre de prisonniers. Soir. L'attaque déclenchée ce maitin entre le canal de la Sambre et l'Escaut, au sud de Valenciennes, a été exécutée par des troupes anglaises et écossaises des 3e et 4* armées. Nos troupes ont progressé à travers un terrain difficile, couvé var de nombreux ruisseaux, villages et petits bois, qui ont été défendus par l'ennemi avec beau. courp de résolution. Pendant la période de concentrations des troupes et dans les débuts de la bataille, l'artillerie ennemie a montré une grande activité, faisant usage d'obus explosifs et toxiques. Au cours de la journée, nos troupes se sont frayées un passage, malgré une défense opiniâtre de l'artillerie et des mitrailleuses ennemies ; avançant avec un élan magnifique, elles avaient, quelques heures avant l'aube, pénétré dans les défenses en. nemies sur toute l'étendue du front d'attaque et, ce matin de bonne heure, s'étaient emparées des villages importants de Pom. Tftt'i eJ.Cî. Fore t M- TUivziiries A l'extrême dnjfte, nous avui«, .-o-w—. tré une vive opposition près de la ferme fortifiée de Gimbremont et de la station de chemin de fer voisine. Cette résistance a été rapidement brisée. Plus au nord, le village de Beaurain, défendu avec une errande ténacité, a été enlevé par des troupes des comtés anglais appartenant à la cinquième division, ap^ puyées par des chars d'assaut. Sur la gauche, d'autres troupes anglaises ont, dès le commencement de l'attaque, traversé la Harpies et se sont emparées de Ver tain. Au cours de la matinée, nous avons poursuivi notre attaque sur tout le front, enlevant les positions allemandes sur une profondeur de plus de trois milles et chassant l'ennemi de nombreux villages, fermes et bois, puissamment organisés. Des troupes anglaises de la 25* division ont livré de durs combats dans le bois l'Evêque et ont réalisé des progrès satisfaisants.Des unités des comtés de l'Est appartenant à la 18' division, ont avancé sur une profondeur de trois milles et demi et se sont emparées de Bnusies. Des bataillons anglais et écossais faisant partie des 21" et 33" divisions, se sont emearés des passages de la Harpies, près du bois de Ven-degies et ont enlevé le village de ce nom. D'autres troupes anglaises, en liaison avec des contingents néo-zélandais, opérant à leur gauche, sont parvenues aux lisières de Neuville et se sont établies sur les hauteurs au nord de ce village. Plus au nord encore, le village d'Escarmain a été enlevé par des éléments de la 2" et de la 3" divisions. Dans ces hetureuees opérations, rous avons fait plusieurs milliers de prisonniers et pris de nombreux canons. L'avance continue sur tout le front d'attaque..... ■■■WVW" — Les troupes françaises d'occupation Ont pris possession de Beyrouth le 20 octobre. — De nouvelles inondations ont dévasté le territoire de Moukden (Mandchourie). — La kronprinzessin et ses deux plus Jeunes fils souffrent de la grippe. COMMUNIQUES FRANÇAIS 14 heures. Sur le front de l'Oise, l'activité des deux artilleries s'est maintenue vive au cours Fl de la nuit. l'a Le butin capturé par les troupes de la Ly lro armée, pendant les combats des 17 et 18 ré octobre, comprend quatre-vingt-un canons, so une centaine de mortiers de tranchées, de nombreux carions de 37, plus de sept cents mitrailleuses, des dépôts de munitions et un matériel de guerre de toute sorte. t Sur le front de la : Serre, l'ennemi contL * nue à se montrer vigilant et à s'opposer par ses feux de mitrailleuses à nos tenta- , tives de franchissement de la Serre et de ^ la Souche. no Plus à l'est, nos troupes ont réalisé des progrès entre Nizy-le-Comte et le Thour, rts et fait des prisonniers. ia 23 heures. ej» Grande activité de l'artillerie sur le de front dei l'Oise. W Entre l'Oise et la Serre, nous avons gagné du terrain au nord de Catillon-du- co Templei et porté nos lignes jusqu'aux li- éti sières de Ghevresis-les-Dames. Plus à dv l'est, nous avons enlevé un bois énergique-ment défendu au nord-est de Mesbrecourt- ç. Richecourt. 150 prisonniers sont restés en- xa tre'nos mains. ,e] Des combats acharnés ont eu lieu, au &11 cours de la journée, sur le front de la Serre et de) la Souche Nos imités, brisant et la résistance de l'ennemi, ont réussi à dé-boucher entre F ro idmo nt-C ohar t illei et ' Pierrepont et à se maintenir sur la rive est à La hauteur de la femiet Brazicourt, mal-gré une forte contre-attaque alleman- . de. Au sud-est de Nizy-le-Comtet, nous vive dans la région de Vouzieirs. Les Aile- _• mands ont attaqué Le village de Terron et ' nos positions à l'est de Vandy. Us ont été repoussés avec des pertes sérieuses. ~ Entre Olizy et Gr-andpré, nous nous som- y nues emparés du moulin de Beaurapaire, en faisant dets prisonniers. ♦— La poussée brliansipe entre la Sai des Français sur Vervins et Nous sommes sans nouvelles oertte nuit du forcement de la ligne de l'Escaut au -de nord de Tournai. Le communiqué aile- Vf mand nous assure que kts tentatives faites qi dans ce sens par l'armée Plumer à Peicq M et par l'armée Birdwood à Chin ont se échoué, mais il le fait en des tenmiep tel- l>r lement ambigus, qu'il est impossible d'y te voir autre chose que la confirmation de la bonne nouvieille que nous possédions hier, ta Attendons-nous donc à recevoir bientôt d'excellentes indications de ce côté. Tour- «t nai serait déjà pris si les troupes britanni-ques, fidèles à la tactique suivie à Lille la et à Cambrai, ne préféraient provoquer ■' l'évacuation de La ville par une! opération J3 de débordement, sans attaque directe. Il ,e en va de même pour Vaienciemnes, nette- cc ment débordée par la prise de Bruay, qui al se trouve sur l'ficaut à trois kilomètres, au nord-est. . En revanche, le bulletin britannique est t prolixe, et à juste titre, sur les opérations Q offensives des armées Byng et Rawiinson ^ en direction de Bavay. Ces deux armées, . qui sont à la tâche depuis le début du mois de septembre et ont combattu deux g] mois et demi durant sans interruption, ^ sont reparties à l'assaut mercredi matin t£ sur un front de vingt kilomètres, entre le T canal de la Sambre et les abords de l'Escaut en amont de Valenciennes. Nous si- l£ tuerons mieux, pour nos lecteurs, Le tliéâ- £ tre de cette offensive en leur disant qu'elle L s'oriente nettement vers Mons et Mau-beuge, et que son axe est constitué par , la route Soiesmes-Le Quesnoy-Bavay-Bin-che. LES OPERATIONS BRITANNIQU ES EN TERRITOIRE FRANÇAIS : On remarque sur cette carte Bruay (au N ord de Valenciennes), Verlam est Vendegies, dont te dernier communiqué britannique (annonce la. eoaq.uô?e. d ^ COMMUNIQUE BELGE v 23 octobre. ^ \ Rien'à signaler au groupe d'armées des r 'landres, en dehors d'une progression de J œn%ée française sur la rive droite de la f, .ys, au cours de laquelle elle s'est empa-ée de Waereghen et fait deux cents yri. ■onniers. 1 Progrès des Américains « sur les deux rives de la Meuse c 21 heures. € Sur lé front de bataille au nord de Ver- ' [un, nous avons progressé sur plusieurs 1 ►oints, malgré une résistance acharnée. (• A ll cours d'une attaque locale dans la ç 1égion très boisée et accidentée à l'est de 1 a Meuse, nos troupes ont vris Bois Bélleu j t pénétré dans les vositions ennemies lans le bois d'Etrayes et dans le bois de Vavrille, faisant plus de cent prisonniers. c A l'ouest de la Meuse, Bantlieville a été l omplètement occupé et notre ligne a été £ ■tablie le long de la crête au nord-ouest 1 lu village. 1 Au cours de durs combats, au nord de ' irandpré, nos troupes ont capturé soi- / Lante-quinze prisonniers et huit mitrail- ç euses. Le feu de l'artillerie a été violent c fur l'ensemble du front et a atteint son l naximum d'intensité à l'est de là Meuse , it au nord de l'Aire. La journée a été mar- . [uée par l'augmentation d'activité aérien- J ie des deux côtés de la Meuse. Au cours de plusieurs combats, nos es- 1 :adrilles de chasse ont abattu quinze aéro. ( blancs ennemis et un ballon d'observa- i ballon^4'^'ffiâM^fnT 1 Nos unités de bombardement ont jeté :inq tonnes d'explosifs sur des points de j •oncentration allemande. • — WWW ' ■ ' « ( .IRE EN 2e PAGE : LA VIS MILITAIRE ! ( t imbre et l'Escaut. ' La marche ; it la bataille ds la Meuse < Sur tout le front d'attaque, une avance 1 Le cinq à six kilomètres a été réalisée. A 1 'aile droite, Landrecies est en vue, ainsi ; lue Les lisières occidentales de la forêt de 1 Normal. Au centre, les lignes arrivent à sept kilomètres du Quesnoy. C'est le dé- , >ordament de Valenciennes par le Sud en ■ .rèô bonne voie. L'ennemi a opposé une farouche; résistance, comme en témoignent le nombre ' les prisonniers — plusieurs milliers — st l'importance du matériel capturé. Si l'on considère les progrès réalisés de a Sambre à l'Escaut, on constate qu'à l'heure actuelle la moitié des forces britanniques du front d'Occident lutte en territoire belge. Quelques kilomètres encore de terrain à conquérir, et toutes lœ irmées que commande le maréchal Haig se battront chez nous. A Valenciemnes, le front passe à dix kilomètres de notre frontière. La même distance, à vol d'oiseau, sépare Bruay de Quiévrain. A partir de ce village/, la ligne de feu quitte l'Escaut pour traverser la forêt de Raismes jusqu'à Saint-Amand, qui a été enlevé à l'ennemi le 21. Fil? pénètre en territoire belge à Bléharies, libéré hier, et du coup rejoint l'Escaut qu'elle! ne quit te plus avant Helchin. bien au delà de Tournai. En son point le plus rapproché de Mons, la bataille se déroule exactement à 30 kl lomètres du chef-lieu du Hainaut. Entre Le Cateau et Landrecies, le front est situé à 33 kilomètres au Sud-Ouest de Mau-beuge.r„v Les armées françaises d'Oise et Serre, principalement l'armée Mangin dans La quelle combat un corps italien, poursuivent leurs assauts contre la Hunding Stel-lung en direction générale de Vervins. Résistance très opiniâtre de l'emnemii, motivée sans aucun doute par l'impréparation de la ligne de défense suivante, celle qui englobe Maubeuge et Hirson. Sur la Meuse, pivot de la retraite allemande à travers la Belgique et le nord de la France, l'ennemi offre; une résistance ardente, contre-attaque sans cesse, mais perd chaque joui- un peu de terrain devant l'offensive obstinée de l'armée Per-shing. Sur la prise de Bantheville, et des crêtes qui font suite à ce village, nos alliés s'établissent à onze kilomètres à l'ouest de Dun-sur-Meuse* dont ils sont à une douzaine de kilomètres par la rive droite. * , ORMONT. ' - WWW LIRE EN 2" PAGE : Une commission pour l'étude de la revision constitutionnelle ; Une commission pour l'étude de la question flamande ; Le gouvernement belge au Havre ; Renseignements et Conseils ; Nos Echos. L'hommage du Roi à nos compatriotes libérés ret à nos soldats victorieux « 11 ne peut y avoir de plus belle louange pour ce peuple que le récit de la vérité... • Notre confrère Edouard Helsey, du ■ Journal », a été reçu au Grana Quartier Général di belge par le Roi Albert. ce On lira avec intérêt le récit de cette au- çt dience et nos soldats comme nos compatriotes C1 libérés seront tiers de l'hommage rendu à leur courage par notre souverain : . « Je suis heureux de vous revoir aujour- P; d'hui, nous dit le roi. Je me souviens de te vous avoir reçus dans des heures moins P beslles. Les victoires de nos soldats prou- ni vent, aujourd'hui, combien nous avions s' raison de ne pas désespérer. Elles sont la récompense d'une foi qui n'a jamais r( faibli. li Vous avez vu, ces jcrurs-ci, nos popu- p lations .délivrées ; vous avez pris contact avec elles ; vous savez combien, l€ elles aussi, voulurent garder toujours n leur courage intact. Je suis très satisfait N que vous ayez pu juger par vous-même et que vous soyez en état de dire au o, monde avec quelle ténacité elles rêsis- d) tèrent à l'emprise de l'envahisseur, mal- ,K gré quatre ans de captivité. Répétez ce r1 que vous avez constaté vous-même : il q ne peut y avoir de plus belle louange v pour ce peuple que le récit de la vérité. ® Si l'héroïsme de ces civils subjugués a, est aujourd'hui payé par !a liberté, c'est n grâce à l'héroïsme des combattants. Là u aussi vous pouvez leur rendre un hom- p mage sincère. Vous avez vu, à maintes reprises, nos hommes dans leur terrible a besogne ; vous n'ignorez rien des souffrances qu'ils endurèrent, de la patience s qu'ils durent dépenser et de l'ardeur au c tombât qu'ils manifestèrent quand 0 l'hewre eut enfin sonné. Ils n'ont fait e qu'imiter leurs frères, les soldats fran• v çais, auprès de qui ils se sont toujours trouvés durant cette guerre et en qui nous voyons tous et, je pense, le monde entier avec nous, un modèle insurpas- sable d'héroïsme et d'esprit de sacri-poussé j usqUa* la^ic-tS^ ~raû£io^i. >\uî est certaine et tardera peut Cependant, nous ne devons pas oublier que les jambeis I de nos soldats ne peuvent pas aller aussi vite que nos cœurs. Certes, je ne cesse pas une heure de songer au jour où je pourrai rentrer dans Bruxelles e,t y redresser le drapeau belge ; mais nous en sommes encore à soixante, ou quatre-vingts kilomètres, et il y a l'Escaut. » Ayant achevé ces quelques mots, le roi s'entretient encore un instant familière-j ment avec nous, Il nous parle du canon ? de, 380 qui, de Lengheboom, bombarda si souvent Dunkerque et qui a été pris intact. ,c 11 « J'ai ramassé des éclats du dernier f obus laincé, dit le roi, car les derniers pno- t. jectiles furent pouir noua. » p Il ajoute avec un sourire, nous mon- '!{ trant le général français qui, depuis le ^ début de l'offensive, travaille auprès de ' lui et qui a assisté à l'entretien : « Ils voulaient me tuer votre général ! » t EDOUARD HELSEY. j t Sur les routes de Belgique reconquise... c (D'un envoyé spécial au front) 22 octobre. i Des postes de secours, des ambulances ( s'installent à proximité de la ligne de feu; ( fidèle à ses habitudes, la Reine les visite t régulièrement. Ce mardi, elle rencontrait, ] près de Moorslede, un pauvre vieux de 1 soixante-quinze ans, réfugié d'Iseghem et ( qui1 venait d'être blessé par un éclat de ( grenade. La Reine s'intéressa à lui, lui ] demanda des nouvelles de sa blessure et ' de son village ; le soir, repassant par le " centre de triage de Zonnebeke, elle re- ; _ trouva son « client » du matin ; et, appre-* nant que le vieux devait, le jour-même, être évacué suir l'Hôpital de Beveren, elle eut la charitable pensée de l'emmener \ dans son auto. '• Le brave homme s'installa sans façon (■ aux côtés de la Reine ; et, comme on l'a- ( vait ravitaillé pour le voyage, il mordit , l" à belles dents dans les tartines qu'on lui i awoit confectionnées. La bouche pleine, il ■ }' racontait ses aventures pendant la ba- j l" taille, sa fuite devant les boches, sa bles- i e sure ; comment enfin il s'était réfugié dans une cave où il resta de longues heu- i res, souffrant de la faim. Son bel appétit e du moment attestait la fringale dont il e étaiit atteint. g Lorsque l'auto traversa les ruines ; Il d'Ypres, le vieux ne put contenir sa co-s 1ère ; il maudit les boches et leurs inven- , s tions. A Beveren, rassasié et le cœur sou-à lagé, notre homme se laissa installer dans à, un lit bien blanc. Nos soldats blessés lui e firent un accueil chaleureux ; au bout de quelques quarts d'heuine, toute la salle l'appelait « papa » ; et « papa » semblait trouver cela de 9on goût. La Reine était toujours là •. le vieux semblait l'avoir oubliée sov^ain, il parut i- Sortir d'un rêve et se rendre compte tout à la fois, des bontés dont ta Reine l'avait j. comblé. Alors prenant cUns ses vieilles mains les mainis de la Reine, il les couvrit de baisers et de larmes, promettant à sa bienfaitrice toutes sortes de félicités. Pareilles scènes sont de tous les jours en < Flandre rwxnMiuiae. " L'armés slismandt §&i sur le pois! de s'effondrer *' écrit un journal germanophile Bâle, 23 octobre. L'opinion suisse, plus encore à mise* ies nouvelles venues d'Allemagne q»'* jauseï des informations de source française, est maintenant tout à fait convaincue de la victoire des Alliés. On vient d'avoir ici un signe sensibi* de cette évolution dans un aaticle publié par les « Basler NaohrioMen ». Sans dou<= te, oet article est une correspondance d« Paris, mais sa publication dams lei journal germanoiphile de Bâle est cependant symptômatique. L'auteur de cette correspondance déclare qu'il a vu le général Mangin et que celui-ci est convaincu que les AMemands sont à genoux et que leur défaite totale est prochaine. Le correspondant du journal suisse réfuta les appréciations portées par des critiques militaires, notamment dans les « Basler Naichirichten » elle-même. On y parle, dit-il, de nombreuses troupes qui se trouvent derrière le front allemand, e« cependant, nous voyons ici journellement, des compagnies allemandes, comprenant ei» moyenne 70 combattants, et nous entendons les soldats allemands se. plaindre de la pénurie d'hommes dans leurs unités. On s'explique plus facilement ce que les journaux allemands écrivent sur le régime des permissions eit l'on comprend fort bien que le haut commandement allemand n'ait pas limité l'octroi des congés. En raison de l'état actuel de l'ar-mee allemande, on ne pouvait pas envisager* une réduction des congés, sans risquer de provoquer immédiatement des mutineries. Le correspondant des Basler Nach/richteii conolut en ces termes : île me suis toujours efforcé d'apprécier la situation froidement. Or, aujourd'hui, je ne crois pas me tromper en affirmant que l'ar< mée allemande est sur le point de s'effondrer et qu'elle en est elle-même intimement convaincue.m »wm ■— Le prince de Bade a parlé - ■ s L'ennemi est à nos portes, ûlt-u. et \l réclame "la paix de conciliation". Il décrit le futur maquillage parlementaire du régime impérial. Le prince Max de Bade continuel la malœuvre commencée le 5 octobre par la de-nande d'armistice adressée au Président! Wilson. Il s'avère aujourd'hui que nous ie nous trouvons pas devant une démarche sincère, une demande de paix faite par. xn vaincu à ses vainqueurs, mais à une offensive pacifiste destinée et à relever le; noral allemand et à exciter le désir de oaix des Alliés ; le but est sinon d'arriver) i une paix favorable à l'Allemagne, tout iu moins de retirer, grâce à l'armistice, les années d'Hindenbuirg de leur position critique actuelle. Relevons avant tout l'aveu de cette situation stratégique dangereuse ; il domine tout le discours mais il est exorimé dans la péroraison oomme un appel direct au patriotisme allemand. Le chancelier s'est écrié : L'ennemi est à nos portes, notre première et dernière pensée va aux braves qui les défendent contre des ennemis supérieurs en nombre et que nous devons défendlre contre des accusations injustifiées. Messieurs, nos soldats sont aujourd'hui! dans une situation effroyablement dure ; ils combattent étant assaillis de soucis pour l'intérieur : ils combattent en ayant l'idée dei paix en tête et résistent. Nous les remercions. Nous avons confiance en eux. Nous leur crions : « Le pays ne vous abandonne pas ; ce qu'il vous faut, ce qu'il peut vous donner en hommes, en ressources, en courage, voua l'aurez. » Ceci nous permet de constater que le discours est avant tout, à l'usage interne. Il ne faut donc pas s'étonner d'y rencontrer des affirmations nettement mensongères. Depuis que je parlais Ici, la dernière fois, a osé dire le Prince de Bade, de nouvelles démarches ont été faites, des deux côtés, en vue de la continuation de l'action de paix. Peut-être bien. Du côté allemand il y ai eu les appels à M. Wilson. Du côté Allié nous avons vu les victoires des Flandres* la libération de Lille, Ostende et Bruges.-, Tcut cela rapproche de la paix, évidemment. Le mot « démarches » est cependant un peu imprécis. Le peuple allemand croira.t-il cette aui tre « inexactitude^» ? Les politiciens extrémistes de l'Entente veulent éviter la salle des négociations comme! un coupable cherche à éviter le tribunal, a dit le chancelier. Enfin le prince chancelier a aru habile de rappeler ces paroles qu'il prononçait le 19 février dernier : Nouis devons faire entrer dans notre volonté nationale le bonheur et le droit des autres peuples. Il a voulu ainsi démontrer la continuité de ses opinions pacifico-démocratiques. Le malheur est que l'Entente et M. Wilson connaissent la lettre écrite le 8 janvier précédent par le même prince, et dans laquelle on lit : Je souhaite la plus large exploitation politique de nos succès militaires ; je suis l'advt •-saire de la résolution de paix abominable, fruit de la peur... A propos de la nomination du Statthall- , d'Alsace, le chancelier néglige de nous dire <si cette réforme sera rendue obligatoire PREMIERE ANNEE. - N* 215 NtimérO ! 1© Centimes JEUDI 24 OCTOBRE 1918 C== .... , . . ,, , ' , „ , T= ,, .... ——»

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