La nation belge: journal quotidien d'union nationale

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s.n. 1918, 12 November. La nation belge: journal quotidien d'union nationale. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/xs5j961z2m/
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PREMIERE ANNEE. — N9 234 Le Numéro : 10 Centimes MARDI 12 NOVEMBRE 1918 LA NATION BELGE FONDATEUR FERNAND NEURAY JOURNAL QUOTIDIEN D'UNION NA1 lONALc daction et Administration : 28, Rue du Quatre-Septembre (Place de l'Opéra) PARIS (2") Téléphone : CENTRAI 33-04 TARIF DES ABONNEMENTS UN MOIS TROIS MOI# France 2 fr. 50 7 fr. SO Angleterre.... 2 sh. B 7 sh. 6 Autres pays ... 3 fr. OO 9 fr. OO Puhlîn.itê- flrr.v R/rr»^s»ir rltr Tn/rnrtal 4 Août 1914 - 11 Novembre 1918 C'EST LA VICTOIRE! La et j^i|griL<ê lin oix?ix*i&£ice de trente-six îoxjlj^s qui équivaut à une capitulation complète "?n La victoire est complète• L'armistice signé lundi matin suivant *les conditions imposées par le maréchal IFoch, proclame le triomphe des armées alliées, consacre la. défaite définitive de l'orgueilleuse Allemagne et assure dans 'les conditions les plus favorables la libération immédiate de la Belgique. Quelle gloire pour les peuples alliés ! 'Quelle revanche pour la Belgique ! Au moment où les armées allemandes !"pénétraient dans le territoire belge le 14 août 1914, le Roi disait devant le Parlement assemblé : « J'ai foi dans nos destinées. Un pays qui se défend s'impose au respect de tous : ce pays ne périt pas. » Dieu sera avec nous dans cette juste cause. » Vive la Belgique indépendante ! » L'événement a prodigieusement justifié cet acte de foi auquel avait souscrit la nation tout entière. Si la victoire que (nous fêlons est la victoire de toutes les 'nations alliées, notre libération est V OO (.VU ! c> O LKJI'IJ /tt/t/t- JL U / tfïCl O que notre armée étonnait le monde par son héroïsme, les Belges captifs prouvaient à leurs bourreaux que, suivant le mot de M. de Broquevillè, même s'ils étaient vaincus, ils ne seraient jamais soumis. En ces heures glorieuses, nos pensées reconnaissantes vont vers nos soldats et vers nos frères du pays bientôt complètement libéré. Encore quelques jours' et eux aussi connaîtront la joie dont a frémi lundi la population parisienne. ■ ■ Nous étions certains hier de leur être unis par dessus les barrières qui vont s'abattre, en acclamant dans Paris pa-voisée la France et ses armées. Nous sommes certains d'être leur interprète fidèle en exprimant leur gratitude à tous nos alliés, et de formuler leur vœu le plus ardent en répétant le cri du Roi au h août : PARIS FETE LA VICTOIRi UlO/UiUU U. m Ji-l fjtxa. uuuluu.ï; iuu / Signature de l'armistice, invite les Pari-Biens à pavoiser, à manifester leur légitime allégresse de la victoire. Au fait, ils n'ont pas attendu la consigne ; ni que le gros bourdon de Notre-Dame, muet depuis quatre ans, éveillât les cloches et les clochettes de toutes les églises de Paris, qui carillonnent à perdre haleine. Depuis onze heures, agences et joun-inaux affichant des placards où l'on lit, en lettres d'un pied : « L'armistice est signé ! Za fluerro est gagnée ! Vive la Fran<ce ! Vivent nos Poil ut ! Vivent nos alliés ! » Le itexte ne varie guère, et traduit bien les itntiments de la foule parisienne. En un instant, la grand'ville s'est pavoi-jsée ; un aviateur la prendrait, du ciel, pour un bouquet de drapeaux. De la place de l'Opéra au plus lointain carrefour, balcons, fenêtres, toits arborent un claque iment soudain d'oriflammes. Il v a bien un drapeau belge pour deux drapeaux français ; et le drapeau roumain reparaît tout à coup. C'est la victoire de tout le monde, aujourd'hui — de tous ceux qui pour le Droit et la Justice, ont souffert, ont lutté. « * * Dans la rue de Rivoli pavoisée, aux Champs-Elysées et sur la place de la. Concorde, où Los canons boches ont piteuse mine, la cohue est Invraisemblable. Aux grands boulevards, des cortèges bruyant,s se sont formés dès onze heures jdu matin ; hérissés de drapeaux, ils vont jet refluent, bloquant les véhicules, acclamant. les soldats, chantant des hymnes pa-jfriotiques ; il n'y a, plus moyen de mettre le pied sur l'asphalte. Près de la Porte Saint-Denis, un groupe He soldats belges a pris la tète die la ma. mifestation. Ils descendent vers l'Opéra, lies premiers agitant do grands drapeaux belges, le dernier brandissant une pancarte où se lit cette, réminiscence de temps moins sereins : « Abri pour 150 personnes ». La Brabançon-né qu'ils chantent à jpleins poumons et leur gaîté débordante enthousiasment, la foule, oui leur fait une continuelle ovation. Un groupe d'officiers italiens est pris il'as? a ut aux cris do Vive l'Italie ! Le premier, un capitaine à taille de géant, terre des mains tendues et subit sans récriminer dte chaleureuses embrassades. Et nul n'est oublié ; des fleurs et des drûpeaux soulignent un portrait du. maréchal Foch, qu'un grand photographe expose au coin de la rue Richelieu. Au bas, une oriflamme déploie le portrai tdu maréchal Jaffre. Des -acclamations formidables saluent un groupe de blessés français, dont le visage rayonne sous les bandeaux blancs. Un Tômmy, grimpé sur un arbre, voit mille mains sa tendre vers lui avec de Il Oings cris de victoire. Sur un camion camouflé, un yank déploie la bannière ctoi-lée, et l'on voit a.\ec surprise crue le véhicule remorque un minenWerfer emprunté à M. Clemenceau aux Champs-Elysées. Des cris, des bousculades joyeuses, dep fcribes d'hymnes nationaux, des monomes agités de lycéens et do jeunes filles : tout (Paris est dans l'allégresse de la. victoire, et a.vec Paris les innombrables habitants •de la banlieue qui, dès midi, avertis par canon, les cloches et les pétards ont jpris les trains d'assaut pour envahir la ^capitale. Les corsages et les béguins sont fleuris At navoisés ; d'invraisemblables carrioles - de tous les pays de l'Entente. Trompes de 3 tramways et d'autobus submergés, cloches 3 qui ne veulent pas so tair<\ "oups «lo ca-s rions grondant au loin, acclamations, sif- - fie-ts et hurlements qui disent l'allégresse i américaine, le Paris de la victoire effre, aux yeux et à l'oreille, un spectacle epii ne . se peut décrire. Svmbole : ce midi, comme , grondait le bourdon de Notre-Dame, un / vieux, placide, enlevait les sacs de terre \ qui couvraient les carreaux fêlés do ia 3 préfecture. Et ce tioir, sur les boulevards, \ où les réverbères et les étalages, dévoilés, jettent un éclat inaccoutumé ; dans les théâtres et les dinémas, où la « Marseillaise » et les hymnes alliés seront joué? ; dix fois, Paris " continue à fêter la vie-" toiire. * <4r 1 Quelle a dû être l'ivresse de nos • soldats, de no!s prisonniers, de nos t blessés, de nos frères captifs au mo-» ment où, l'Allemagne mettant bas les ; armes, acceptant toutes nos_conditions, ils • ont senti palpiter sur leurs~t"ronts lés ailes de la Victoire... De quel prix ils l'ont . payée ! Blessés, malades, prisonniers, de-' portés, exilés, vous n'avez pas souffert en vain, onr la Patrie sort de son long mar-? lyre plus forte, plus grande, plus' imie, digne d'un incomparable passé, d'un inesti-3 mal-le1 avenir ! > Et vous, les morte... * * Car il ne notes est pas permis d'éloigner 3 de vous notre pensée ; et ce n'est pas en vain que nos drapeaux, à l'or de la gloire, ?. au sang du martyre, joignent l'incessant - rappel de notre deuil et de notre sacri-, fîce. Peut>ùtre avons-nous trop souffert t pour nous abandonner à la joie de la muL - titude. Nous marchons entourés d'ombres s chères ; et do ceux qui sont morts pour - que vécût la Patrie. ; et de ceux qui, là-bas, i nous attendent, au pavs captif encore J pour quelques jours. Mais leurs souffran-3 ces n'ont pss été vaines axàco à ces grandes heures que nous vivons. Plus que s l'heure cle la victoire, c'est l'heure de la . justice qui sonne aujourd'hui : dans quinze s jours, la Belgique sera libre. Et l'auto'qui c emporte le Kaiser déchu traverse les raine t do Visé — do Visé, incendiée sur son or- - dre aux jours sanglants de 1914, et où l'herbe, sur leis ruines, n'a pas encore a poussé... g ... .. i,. 1A/VWV - — t Même vaincus ! ii. t Lïs social-démocrates veulent garder . l'Aisne.-Lorraine Bâle, 11 novembre. ,e Malgré la tourmente qui passe sur l'Allemagne, les socialistes, pas plus que les >- pangermanistes, n'ont encore renoncé a s l'Ai sac e-Lor raine. Une feuille démocrate t socialiste déclare qiie, si l'Empire se .rans forme en République, l'Alsace-Lorraine s devra continuer à, faire partie de l'Aile-r magne démocratique. Seul un referendun: 't populaire pourrait en décider autrement. a. On voit que, si la conservation de l'Ai saoe-Lorraine était un point capital poiu les pangermanistes, les nouveaux démo, s erat.es allemands semblent être absolument Jl-iti -Ll' * MMH. RJULJHL^ La note officielle suivante a été publiée lundi matin à Paris : L'armistice a été signé, ce matin, à 5 heures 40. Les hostilités cesseront sur tout le front à 11 heures. i Voici quelques précisions sur les heures qui ont précédé et suivi la signature de l'armistice : Dimanche soir, à 19 h. 30. un radio aller'.uid émanant du chancelier Ebert annonçait le départ d'un nouveau délégué Doui signer l'armistice. Les plénipotentiaires allemands savaient donc,, dès dimanche ;oir, que l'ordre de signer l'armistice venait d'être envoyé. Le délégué du chancelier arriva il 2 heurs s du matin au château de Francport. Aussitôt les plénipotentiaires allemands se réunirent et à 5 heuros exactement signèrent le protocole de l'armistice : il fut immédiatement transmis au maréchal Foch qui, à 5 h. 40, y apposait sa signature et faisait d'urgence avertir le gouvernement.A 10 heures, le maréchal Foch arrivait en automobile au ministère de la guerre, à Paris, en compagnie de l'amiral Weymiss, et était reçu par M. Clemenceau. A 10 h. 45, il se rendait au Palais do l'Elysée, où 1e Président de la République apprenait de sa bouche la lin dos hostilités et le .éiieitait. A onze heures, Paris et toute la ï<"ranc< apprenaient, par les coups de canon et les sonneries de cloches, l'heureuse nouve'l eomiiitiosîs Le texte officiel des conditions de l'armistice a été lu hier après-midi à la Cham bre des députes, à Paris, par le président du Conseil, M. Clemenceau. Voici le docu ment : ,ilcf ics armtts ahicee, stipuluni,' an Iwj les puissances alliées et associées, assiste le l'amiral Weymiss, First sea Lord, d'une iart ; Et M. le secrétaire d'Etat Erzberger, pré iident de la Délégation allemande ; M .'Envoyé extraordinaire et ministre plérii jotentiaire comte von Oberndorff. M. le gé îéral d'état-major von Winterfeld, M. lt capitaine do vaisseau Vanslow. munis d( •ouvoirs réguliers et agissant avec l'agré nent du Chancelier allemand, d'autn >art ; Il a été conclu un armistice aux conai ions suivantes : 1. Cessation des hostilités sur terre e-ians les airs, 6 heures après ia signatun le l'armistice ; 2. Evacuation immédiate des pays < n vàhis, Belgique, France. Luxembourg ainsi que l'Alsace-Lorraine — réglee di :nanièro à être réalisée dans un délai de 15 jours à dater de la signature île l'ai-aiistice.Les troupes allemandes qui n'auraien oas évacué les territoires prévus dan: les délais fixes, seront faites prisonnière de. guerre. L'occupation par l'ensemble des troupe* alliées et des Etats-Unis suivra dans ce: pays ta marche de l'évacuation. '3. Rapatriement commençant immédia ment et devant être terminé dans un dé Lai de 15 jours de tous les habitants de: pays énumérés ci-dessus (y compris le: stages et les prévenus ou condamnés) ; 4. Abandon par lea armées allemande du matériel de guerre suivant, en bon <'>tat 5.0C0 canons (dont 2.500 lourds et 2.50» de campagne); 25.000 mitrailleuses : 3,000 minenwerfers ; 1,700 avions de chasse et de bombarde ment. En*premier lieu, tous les-D.7 et tous le avions de bombardement de nuit, à livre sur place 'aux troupes des Alliés et de Etats Unis, dans les conditions de détai fixées par la note annexe n° 1 arrêtée ai moment de la signature de l'armistice ; 5. Evacuation des pavs de la rive cran che du Rhin par l'es armées allemandes Les pays de la rive gauche du Rhin se ront administrés par les autorités locale sous le contrôle des troupes d'occupatio des Alliés et des Etats-Unis. Les troupes des Alliés et des Etat-Uni assureront l'occupation de ces pays pa des garnisons tenant les principaux point de passage du Rhin (Mayence, Coblence Cologne) avec, en ces points, des têtes d pont de "0 kilomètres de rayon, sur I rive droite, et des garnisons tenant égale ment des points stratégiques de la régior Une zone neutre sera réservée sur lu r ve droite du Rhin, entre le fleuve et un ligne tracée parallèlement aux têtes d pont et au fleuve et à dix kilomètres d distance depuis la frontière de llolland jusqu'à la frontière de la Suisse. L'évacuation par l'ennemi des pays d Rhin (rive gauche et rive droite) sera re glée de façon à être réalisée dans'un d.éla de 10 nouveaux jours, soit 31 jours aprè la signature de l'armistice. 6. Dans tous les territoires évacués pa l'ennemi, toute évacuation des habitant sera interdite ; il ne sera apporté aucui dommage ou préjudice à la personne ou : la propriété des habitants. Personne n sera poursuivi pour délit de participatioi à des mesures de guerre antérieures à 1 signature de l'armistice. (I ne sera fait aucune destruction d'au cune sorte. Les installations militaires d toute nature seront livrées intactes ; d rt.f'.me les approvisionnements militaires C(C Cifîf/vii.. ■ Ùo,ljn le^ viOlU.'à Oc. "acuation fixés, les elépôts de vivres pour a population civile, bétail, etc., de\ ront itre laissés sur place. li ne sera pris aucune mesure générale >u d'ordre officiel ayant pour conséquence irie dépréciation des établissements 'ndus-■riels ou une réduction dans leur person îel ; 7° Les voies et moyens de communication le toute nature : voies ferrées, voies navigables, routes, ponts, télégraphes, téléphones, ne devront, être l'objet d'aucune ietérioration. Tout le personnel civil et militaire a'c bellement utilisé y sera maintenu. 11 sera livré aux puissances associées 5.000 machines montées et 150.000 wa ?ons en bon état do roulement et pourvu: ie tous rechanges et agrès nécessaires laps des .délais dont le détail est fixé c 'annexe n° 2 et dont le total ne devra pas lépasser 31 jours. Il sera également livré 5.000 camions au. «mobiles en bon état dans un délai de 3( ours. Les chemins de fer d'Alsace-Lorraine, ians un délai de 31 iours seront livrés! lotés de tout le personnel et matériel af 'ectés organiquement à ce réseau. En ouje, le matériel nécessaire à l'ex. iloitation dans les pays de la rtve gauche lu Rhin sera laissé sur place. Tous les approvisionnements en charbor ■'t matières d'entretien, on matériel dt >'oies; de signalisation et d'atelier ser > aissés sur place, les approvisionnement: ;eront entretenus par l'Allemagne en et fui concerne l'exploitation, des voies d< ;ommunication des pays de la rive gau ••lie du Rhin. Tous les chalands enlevés aux Allié: eur seront rendus ; la Note annexe n : légle) ie détai] de ces mesures. 8. Le commandement allemand sera tem le signaler deins un délai de 48 heure: ip-rès la signature de l'armistice toutes le: nines ou dispositifs à retard, agencés sui les territoires évacués par les troupes al [émarges et d'en faciliter la recherche e a destruction. 11 signalera également toures les dispo sltions nuisibles qui auraient pu être pri ses, tels qu'empoisonnements ou pollutior ie sources et de puits, etc... Le tout sous peine de représailles. !». Le droit de réejuisition sera exerc par les armées des Alliés et des Etats-Uni; lans tous les territoires occupés, sau .-cgiornent de comptes avec qui do droit. L'entretien des troupes d'occupation de: pays du Rhin (non compris l'ALSACE LORRAINE) sera à la charge du gouverne ment allemand. 10. Rapatriement immédiat SANS RE CiPROCSTE dans des conditions de dé tail à régler, de tous les prisonniers d< guerre y compris les prévenus des Alliés et des Etats-Unis. Les puissances alliée: et les Etats-Unis pourront en dispose] somme bon leur semblera. Cette condition annule les convention antérieures au sujet de l'échange des pri sonniers de guerre y compris celle de juil let 1918, en cours de ratification. Toute fois, le rapatriement des prisonniers di guerre allemande internés en Hollanele e en Suisse continuera ex»mme précédem ment. Le rapatriement des prisonniers al lemands sera réglé à la conclusion de: préliminaires de paix. 11. Les malades et blessés inévacuable? [aissés sur les territoires évacués par le: armées allemandes, seront soignés par -di personnel allemand qui sera laissé su place avec le matériel nécessaire. (Voir la suite en 3* page) JVlA AJ CL bdU.1 U LOO Quand la nouvelle-de la conclusion de l'armistice fut téléphonée, lundi \ers 6 heures du matin, aux armées alliées du front d'Occident, elle les trouva lancées à 1 la poursuite de l'ennemi vaincu, dans une course plus rapide encore que celle de ces e dix derniers jours. A partir de ce moment, le feu cessa pratiquement, sauf dans cer-i- tains éléments d'infanterie. A onze heures i- précises, heure française, 1e front entier :c retentit d'une immense acclamation qui, de la frontière hollandaise à la Suisse, salua la première minute de trêve iepuis it 51 mois de lutte. il Immédiatement, les Alliés se retramïhè-r- rent sur les positions occupées, conformément aux ordres donnés, sans accepter le e, moindre contact avec l'ennemi qui, dans A l'ensemblei, poursuivit son repli. e- C'est ainsi que le feu a cesse, le lundi 11 novembre 1914. à 11 heures du matin, n Où en étaient à ce moment nos armes victorieuses ?' Les derniers communiqués sont d'une telle brièveté qu'il n'est pas nécessaire de les reproduire ici. Donnons-en simplement n- la substance en y ajoutant nos inforroa-x- tions personnelles. La ville de Wlons a été reprise par les Canadiens à huit heures du matin, trots u. heures avant l'armistice. La dernière kt-. I liliilû a i.kv! 1 Cl i. 'WSl'c ur livrée dans le pays même ejui fut le théâ-mt tre de leur première renc-pntre avec les troupes du Kaiser. île A "onze heures, Mons était dépassé de ice «ix kilomètres, et les lignes passaient S-is- Obourg. Grammont et Lessines venaient m d'être délivrés.- Ath était déjà à quelepies kilomètres derrière le front, et avec le ca nal de la Dendr.e, dépassé sur ce point, ; disparaissait le dernier obstacle naturel i avant Bruxelles. 1 Les troupes italiennes, ayant enlevé Ro-J cr-^i. marchaient vers le territoire belge. 3 *» t» , C'est le 18 juillet — il y a à peine quatre - mois — que le maréchal Foch a commencé 3 .le série des contre-attaques et des fou-f droyantes offensives qui viennent d'etu-» porter la vistoire. U lui a suffi de 110 jours > pour abattre la puissante armée, nui de s puis quatre ans tenait en échec les forces coalisées de plusieurs nations. Rendons - hommage au brillant- commandement de - ce maître -de l'Ecole de Guerre française, 1 qui est incontestablement et restera pour = la postérité l'un des plus grands génies militaires qui aient illustré l'humanité, i Ses conceptions trouvèrent dans les géné- • raux alliés et dans nos soldats des exéen- * tants dignes de lui et de la grandeur de la cause pour laquelle ils ont combattu. P En écrivant cela, il est impossible de ne + pas reporter de préférence la pensée sur ' les héroïques soldats de notre roi Albert, que e|uatre années d'exil et d'enlizement g dans les boues de l'Yser n'ont pu décou s rager, et qui à l'heure propice ont porte* _ ! à l'em, mi des coups foudroyants, inespè-. V'- r-À < 'av-'f éfîfi i> , eto'"» __ commune. s Les acclamations de la Belgique demain délivrée vont à eux, à leurs comi >an-e dants, à leur chef suprême, et ma derniè-re ligne sera pour célébrer leur patriolis-t me, leur courage inébranlable, leur in-s domptable vaillance, ORMONT. a famille impériale en Hollande a situalîoa de l'cx-eœpereur vis-à-vis da goaverossarnl hollandais Amsterdam, 11 novembre, est en compagnie de l'impératrice et Kironprinz que le Kaiser a franchi la itière hollandaise ; les fugitifs ocou-mt trois automobiles, et plusieurs offi-s les accompagnaient. e Kaiser était en uniforme, mais coiffé ï chapeau. La frontière paraît avoir franchie sans aucune difficulté. Cette onstanoe peut s'expliquer par le fait ;lie est en ce. moment faiblement gar-par les Hollandais. D'autre part,'les tinelles allemandes ont été retirées de lecteur au cours de la journée d'hier, près le passage des automobiles, des lat,s allemands arborèrent... le drapeau re. erlin fait savoir que Guillaume II est ;endu chez son ami le comte Bentinck, is on prétend d'autre part, qu'il se trou-toujours dans le train spécial qui a été à sa disposition ot qu'il attend la dé-on du gouvernement hollandais, es autorités et l'opinion paraissent ouver un grand embarras ; chacun dis-î la question que ce voyage va poser à f délai. Beaucoup de gens pensent que -empereur et l'ex-kronprinz ' devraient s renvoyés en Allemagne. Le gouverne-it hollandais éprouve quelque^ difficul-à prendre une décision paire que per-ne ici ne paraît encore savoir en quelle litô Guillaume de Hoir lizollern se îve en Hollande. Les uns disent que s'il lartient encore à l'armée allemande, il t être interné, d'autres prétendent qu'il simplement un ritoven de la nouvelle ublique allemande; ot que l'on ne voit comment dans ces conditions on pour-: l'empêcher de visiter son ami le comte itineik. n raconte que dans sa fuite Guillaume rya d'abord de se diriger vers les li-s britanniques, afin de se rendre aux jlais, mais il en fut empêché par les ipes révolutionnaires. 11 retourna alors ;pa et se dirigea vers la Hollande, ans les milieux anglais, on ne parait disposé à exiger l'extradition de Guili-me.roideto et le duc d Q;d5oburg soit détrô és elon une dépêche de Copenhague, on îonce officiellement de Berlin que le de Saxe a été détrôné. n annonce d'autre paré, do Hambourg, : le grand-duc de Oldenburg a été dé-lé. (Information.) :âle, 10 novembre. — On mande» de •mstadt que la Hessc s'est déclarée en ) ublique. Une révolution préparée et organisée Pourquoi elle a éclaté d'abord à Munich par Jacques BAÏiVVlLLE • « Nous avons désappris la sentimentalité », avaient dit les Allemands en 1914. Ils ont bien montré, depuis, qu'ils l'avaient désapprise- Pas plus qu'ils n'en ont mis dans la guerre, ils n'en auront mis dans la paix. Ils n'en auront pas mis davantage dans la question Guillaume II. Après avoir tenu, à l'intérieur et sur le front, jusqu'aux extrêmes limites de ses forces, l'Allemagne s'est franchement "déclarée en faillite. Elle a compris qu'il était inutile de prolonger la résistance et elle a été prêts à tout pour liquider la mauvaise affaire dans laquelle elle était engagée- Comme elle s'était organisée pour la conquête du monde, elle s'est organisée pour cette liquidation. Nous saurons sans doute un jour le fin mot de ce qui s'est passé depuis le 5 octobre, date de la demande d'armistice de l'Allemagne, jusqu'à l'ultimatum de Scheidemann à Guillaume II. Ces quatre semaines auront été employées par les partis à un travail politique intense. L'abdication de Guillaume II était devenue une nécessité absolue pour la, conclusion de la paix. Sans l'avoir expressément demandée, le président Wil-son avait laissé entendre qu'il serait impossible de traiter avec les responsables de la guerre. Dès lors, il fallait se séparer de l'empereur. Mais on rie s'en est pas séparé par un coup de tête, après une émeute subite de la rue- Il n'y a pas eu de surprise, comme en Russie. Les révolutionnaires allemands ont disposé un matelas sur lequel la statue impériale pouvait tomber sans' rien casser. Quand tout a été prêt, ils ont envoyé leur sommation à Guillaume II. • De quel fait l'abdication a-t-elie été précédée ? De la révolution de Munich. Et cette révolution-là, nu premier abord, était la plus surprenante du monde, car la Bavière paysanne et catholique est un pays bien conservateur. La Révolution allemande commençait où on ne l'attendait pas, mais où elle devait commencer pour que l'unité de l'Empire fût maintenue- En effet, et c'est ce qui avait fait iu1--

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