Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1917, 21 November. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Konsultiert 02 Oktober 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/nv9959dd0g/
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LE BRUXELLOIS CONTE DU « BRUXELLOIS » LE PREMIER BAISER C'était a l'époque bénie et heureuse de la félicité complète, à 'époque où Adam et Eve, au Paradis terrestre, filaient encore le parfait aiEom , t na que l'insidieux et malin sor-jent lût venu se met-tore en travens de leurs joyeux e< innocente ébate... Epoque trop bente et. trop heureuse même, car le bonheur sans nuage, les pies sans accroc et la complète et parfaite béatitude finissent par devenir d'une assommante monotonie.Demanda-le plutôt aux Italiens, ces adorateurs du macaroni, dans lequel ils puisent et trouvent la quintessence de- leur félicité terrestre : île vous diront que le macaroni est la meilleure <103 meilleures choses sur la terre, mais que, servi tous les jours et tous les jours et toujours à ia même sauce, il finit par lasser et par rebuter les amateurs les plus passionnée.Et si vous pouviez interroger c^ux qui goûtèrent jadis — il y a beau temps de cala, — les joies paradisiaque», isà vous pouviez cKv mand^r lf"r opinion à Adam et à Eve, ils voua d ' . Eve surtout, — que les délices de l'I -îent devenues .assommantes à la fin, et il fallait avoir un rude tempérament t un • patience à toute épreuve pour supporter le fardeau écrasant de la sempiternelle et parfaite félicité. A preuve que, dès la première occasion qui • s'offrit, celte petite dégourdie d'Eve jeta son bonnet par-dessus les moulins, — pardon, goûta à pleine bouche le dérivé piquant et savoureux que lui offrit 1© serpent à travers les biianohagcs touffus de l'arbre du péché... Ou s'ennuyait trm:, au Paradis tent'atre-, on y baillait à se décrocher les mâchoires, oai no savait comment tuer le temps! C'était toujours la même chose, — toujours, le même soleil qui brillait d'un vif éol«t que jamais ne venait ternir la méandre ombre nuageuse; toujours le même chant des mêmes oiseaux mul-ticc-..<. ; toujours le même parfum suave des mêu, 1 i- dis aux flamboyantes nuances; tou-jouis ta même harb© -verdoyante pour s'étendre dessus, toujours les mêmes ruisseaux avec la même eau cristallin© cascada-nt sut de petits galets clairs, toujours les mêmes animaux fraternisant avec un touchant ensemble, tigres et agneaux, lions et chèvres, renards et poules, ciiats et souris, entremêlés dans un harmonieux accord et faisant parfait ménage ensemble 1 Jamais la moindre.1 dissonance, jamais la plus petit© ombre au tableau ! Jamais de crêpage de chignons entra Ad.am et sa charmante épouse, jamais de coups de becs entre vautours et oiseaux de paradis; jamais de coups de griffes entre panthères et petites brebis... C'éba.t à en devenir fou de parfait bonheur, — à en devenir neurasthénique... Ali ! les choses ont b.en changé depriis lors!.. On ne s'aime plus tant, on se chamaille ferme, on se bat avec entrain, aussi bien d'ans le clan animal que d3.113 le clan humain.. Les gros mangent les petits, les puissante oppriment les faibles, et cependant, tout va pour le mieux dans Le meilleur des mondes; car l'on so console avec cette conviction qu'après la pluie vienrt le beau tempe et que le soleil luit pour tout le monde. Plus moyen de s'emb.. .nuyer à 36 francs l'heure par exemple !... Or, au Paradis terrestre, Adam et Eve s'ennuyaient frénétiquement. Ignorante des plaisirs de l'amour, ne connaissant donc rien des affres de la jalousie qui occupent le meilleur du temps de pas mal de nés contemporains, ré-fractaires aux charmes qui découlent des manifestations plus ou moins intempestives d'un caractère acariâtre, — bref, « popote » au suprême degré, — nos archi-arrière-aneêtres ne pouvaient éprouver que l'exaspérante fadeur d'une existence ultra-égale. Ils ne savaient, ai-]e dit, comment tuer le temps, et l'on ne s'étonnera donc pas d'apprendre qu'ils en. passaient un© très grande partie à dormir sur l'herbe, à l'ombre d'un sycomore quelconque, dont ils faisaient le tour, à mesure que le soleil évoluait et venait leur chatouiller l'épiderme. Seule distraction, d'ailleurs, qui leur fût accordée en leur paradisiaque séjour. Un jour donc qu'Adam, béatement ébandu sur le dos, ronflait ferme aux côtés de sa tendre épouse, sous le branchage touffu d'uai la.u-rier-rcs®, en rêvant aux étoiles, un colibri facétieux, en goguette, qui veinait de faire une niche à sa maman et s'envolait de oû chef à tire d'ailes, pour échapper à son juste cour-toux, fit irrespectueusement tomber... quel que chose sur le nez de l'ultra-arrière grand-père de nos aïeux..., ce qui eut le don de té-ve.llar Ada.m en tut saut. Sans maugréer, il essuya son n°z, s'étira quelque pou et allait se rw*k>m&T lorsque som attention fut attirée par le manège d'une pe-tite abeille semblant avoir fort affaire sut la bouche d'Eve, qui, plongée daine un binaire uire-ux sommeil, sa ge,utilise frimeuse© au vent, paraissait naviguer en plein sur l'océan de» songes dorée... Adam, faisant vak.e>-face, ien se coniiobanit sur le ventre cette foie, s'aooouda dans l'herbe mousseuse ob se mit à suivre avec autan/t de curiosité que d'attention soutenue le» évolutions stratégiques de l'abeille, qui se tré-mouasait comme une petite folle sur la lèvre charnue eit vermeille de la première « p: faite femme » dont l'human.té puisse se glorifier. Soit, qu'il eut fait un mouvement un peu brusque, soit toute autre cause, la petite abeille, visiblement efforou-cihée, prit brusquement gon vol et s'éleva dans l'éther. Alors, Adam, de plus en plus curieux et voulant avoir le cœur net de ce qu'avait bien pu manigancer l'insecte ailé, s'approcha avec précaution de sa tendre moitié, allongea le col. Et que vit-il?... Se détachant bien nettement sur ia chair rosée de la jolie lèvre d'Eve, un© petite pearle dorée saiiitilla.t au soleil... Se rapprochant encore, Adam s» peneba sur le visage d'Ev® et il put alors percevoir un arôme subtil quii se dégageait de la petite perle dorée, qui n'était autre qu'une goutte de miel, que l'abeille, dans sa fuite éperdue, avait incidemment lâchée... Fort gourmand, et poussé par ce péché mignon, — qui n'en était pas à l'époque, puisque le péc-hé n'existait pas, — Adam, instinctivement, colla sOs lèvres sur celles d'Eve ©t, presque goulûment, absorba, la goutte do miel. Eve, naturellement, réveillée ein sursaut, eout un mouvement de surprise. Mais par un de ces caprices mystérieux innés à la natare féminine, elle laissa Adam faire, voulant peut-être voir où il allait en venir. De plus, elle se semiait remuée par un bien-êti-e indéfinissable qui, jusqu'alors, lui était resté étoa/n-ger.Adam, de son côté, qui semblait éprouver aussi un plaisir encore inconnu à mettre ainsi en contact sa bouche avec les lèvres de son épouEe, continuait de sucer la place où l'ail îill© avait laissé les traces savourent©,g dla son passage, comme si le goût du mk-1 devait durer éternellement... Il trouvait cela évidemment délicieux. Eve, à son tour, croyant à quelque jeu innocent de son époux, pour la réveiller gentiment, se prit plaisamment à répondre aux pressions des lèvres d'Adam et, pendant longtemps, le petit manège g© prolongea. Les deux époux amante y avaient d'ailleurs trouvé tant de charme, à ce petit exercice des lèvres jointes, qu'ils renouvelèrent l'expérience à tout propos, le trouvant de plus en plus agréable et distrayant. Et c'est ainsi que, selon une légende arabe et indoue, naquit, du fait d'urne petite abeille volage, le premier baiser échangé sur terre, entre d:ux amants... Bober Fïe-wms. ■■■-i.maOBassaiBSJg-ii»»— I Rom fis la Pressa Pratiques et théorie5. — Parée que l'A'sace et la ' Lorraine ont appartenu à la France avant 1870 — par droit, de conquête, ne l'oublions pas — l'Alltemagne, assurent les revanchards impénitents, devrait Ils rooéd.r à la République française pour assurer la paix de I Europe. Admettons un instant le bien-fondé de 'a théorie et appliquons-en le principe aux Alliée. L'Egypte a appartenu beaucoup plus longtemps à la Turquie que l'Alsace-Lorraine à la France. Avis à l'Angleterre. La Corse, la comté de Nice et la Savoie appartenaient autrefois à l'itale au même titre que la région frontière du Nord de la France tout entière appartenait avant Louis XIV aux Pays-Bas espagnols, pays essentiellement b»l-ges.La Vénétie et la Lombard® ont été en 1859-1866, détachées de l'empire d'Autriche par la force des armes. Appliquez-vous les principe'a que vous prêchez aux autres pour convaincre vos adversaires, Messieurs ]es Alliés. Donnez le bon exemple et cédez donc les territoires que vous occupez indûment à leurs anciens propriétaires. II vous faut être conséquents ave© vous-mêmes et ne pas pratiquer la ai commode formule : a Faites oe que je dis et non ce que je fais ». Allons, un bon mouvement 1 Qui de vous donnera l'exemple? (L. B.) Echos et Nouvelles La santé du baron de Bloqueviïle. Ou télégraphie du Havre : On parla d'un' modification au sein du ministère. Le baroi die Broqueville, qui devait prononcer un im portant discours d:manche dernier à/ Paris, 1 dû renoncer à son projet; le chef du gouverne mont souffre d une violente crise de asiatique Peut-être n'est-ce qu'une maladie diplomati tjus, qui empêche en ce moment le chef di cabinet de parler, à Paris, de la situation ac tuelle, vu la situation difficile dans la quel! se trouve M. Lloyd George. Pour les invalides civils. Le nombre des civils b'essés et devenus inva lides par suite des événements de guerre, par ticulièrement à la suite d s bonibardcrn-fait; aériens, est suffisamment élevé pour qu'on si soit préoccupé d'arrêter des dispositions géué rales pour leur venir en aide. C'est ainri qu'il; vont se voir délivrer gratuitement les appareils orthopédiques qui leur sont devenus indiispen sables. Les demandes seront toutefois soumises à un comité méd cal de contrôle, appelé à statuer sur tous les cas qui lui seront soumis. Le Soviet .et la Belgique. Nous lisons dans ie XXtnC Siècle : « Il es! évidemment très difficile de savoir exactement ce qui se passe à Pétrograd. N'empêche qu'or peut dénoncer, sans risque de se tromper, unr erreur contenue dans une des dern.ères dépê ches de Russie. A an croire ce télégramme, M Skôbeleff a prétendu qu_ M. Destrée, ministiK de Belgique à Pétrograd, se serait déclaré oa tisfait des opinions formulées au sujet de 1« BeJg quie dians le programma de paix du Sovi t Oftbte information est certainement inexacte I' suffit, pour en être convaincu, de ge rap peler le caractère de ce programme. Il va sam dire que le gouvernement belge n'a reçu aucune information qui permet d'attribuer à M Destrée unj telle démarche. A la frontière îioliando-belge. Grâce aux mesures adoptées par ia diouan< et les autorités militaires hollandaises, la frau. de vers la Belgique a d.minué. Les tentetivet d'exportation en fraudes, de denré:s alimeu taires notamment, restent néanmoins encore nombreuses, assurent les constatations consfi gnées dans les rapports de ces autorités. Contrairement à ce qui se pratiquait autre fois, les marchandées saisies sont actuellement écoulées dans les prm-inces septentrionaies di royaume, alors que jadis elles étaient vendue^ dans les rég.ons des frontières belgo-néerlan daises, système qui constituait une sorte dr£ prime d'encouragement à la fraude. (H. B.) ..»T»TT,-î3gaessKM^' — FAITS DIVERS Il a été volé au préjudice de M. Huynen le bourgmestre de Wange, 800 kilos de pom mes de terre. Il doit avoir une bien gi-and-: familïe, oe brave bourgmestre. (B.) LE PASSE DU DIAMANT ORLOFF. -Le diamaut, dit « Oorloff », qui a disparu dt scfâpta-e du tsar de teu^ie, sa.ns qu'on soit par. venu jusqu'à présent à le retrouver, compte parmi les pierres précieuses les plus célcbi-sf du mande- entier, ett son histoire n'eet. pac moins remarquaUe que celle du célèbre Koh. i-Noor. L3 « Daily News » rapporte que lt diamant Orloff constituait jadis un œil d'uni statue de divinité à Trichinopoli®. Il y fut en. levé par un doserfae-ur français, qui emmonis le trésor avec lui à Malabar, où il le vendit à un capitaine de navire pour 50,000 fr. La précieuse pieaT-e fut ensuite achetée 300,00( fr. par un mar0I1 and juif, qui l'offrit en vetitï à Cathérine II de Russie. La tzar ne ne pouvant se décider à conclure le marché, un couir. tioan fit l'affaire et offrit le diamant à s£ souveraine. Il fut récompensé de son riche cadeau par l'octroi des décorations les plus élevées, et le diamant fut baptisé « Orloff ». d'après le nom du prince donateur.* 1 ■ —r-TOgSëgg&ag-^v*'.»^--■--- LES TRIBUNAUX JURISPRUDENCE DE GUERRE Pendant l'absence du mari. °— La C«ui d'appel de Bruxelles a rendu un arrêt don1 l'appl.cation sera fréquente : « Lorsqu'une femme mar.ée, non comm,r çante, acquit un fonds de commerce avec soi: mari, ocxmmerçant, l'obligation solidaire qu'elle a contractée avec son mari est présumés l'être dans l'intérêt de ce dernier. Et le fait par b femme, de gérer accidentellement ce commercc pendant l'absence de son mari, appelé sout ls drapeaux, ne la rend pas justiciable des tri. bunaux de commerce. » Attendu qu'en vendant l©s_ marchandise: dont il s'agit, l'intimée ne fait que gérer un commerce repris par son uuui, gestion tout à sait accidente.lie plutôt obiigaito rû, et que cette intervention n'est pas non plus de nature à la rendre justiciable des tribunaux de 1 commerc©... » t Les tgand-' le* de MayStme. — Le chef de bataillon Louis-Ciément Angamarre, commandant à Mayenne (France) trois dépôts d'infanterie, a comparu devant le consei de" guCr-L rt, sdégoant au Mans, sous l'inculpation d'escroquerie, complicité de recel et forfaiture. Il entraîne à la barre de ce'cte juridiction les capitaines Doucet et David, la lieutenant Mac-quant de Terlino, le sergent Rougerie, les caporaux Milk-aud e-fa Ch-aesin, les soldats Quin-tou, Goupil, Bieda et Laine. Aux crimes et délits relevés contre te commandant, se» co-J accusés ajoutent ceux de vol, faux, usage de faux, actes de corruption ot de prévarication, usage frauduleux de marques de fabrique, ' fraudes efc tromperies sur la qualité et la quan-5 tité de la marc bandit vendu©. A.u cours de la prem.àre journée d'audieai-5 ce, la lecture des cent cinquante pages du rapport, l'appel des quarante témoins, les autres formalités nécessaires ont pris le temps que l'on devine. « Dirai-je l'impression resK.ntie par les auditeurs? écrit-on au « Matin ». Une ' profonde tâ'isteese mêlés à ceirttaïki moment 1 d'un coanique involontaire et a-mer. « Tout le monde a déjà compris qu'il s'agit d'après l'accusation, de friponneries de fournisseurs sans conscience, encouragés par la, ■ malhon.nêtcté, l'incurie ou la faiblesse des officiers qui, au nom de l'Etat, contractaient avec eux ! « Et il y a dans l'information des histoires de vaches êtiqueg vendues au prix du bœuf gras, des procédés pour majorer le prix du ci-' dre ou du vin, des rubriques de pots-de^vi-Diers, des truc3 de tire-au-flanc. à faire rêver Courtelinie. Mais oes drôleries n'ont pu se réaliser qu'à l'aide des pires manœuvres. Leur rikiuiltat, conduit le capitaine rapporteur D©-> villers-, a été de procurer d:s bénéfices illicites à tous ceux, depuis le chef du dépôt jus-; qu'au simple boucher, qui gravitèrent autour de la gestion directs. Bénéfices réalisés par un ; trafic regrettnblo sur la nourriture des trente mille hommes qui séjournèrent au dépôt avant leur -départ pour le front. Si l'accusation triomphe, ce que nous ne pouvons préjuge^ qui donc trouverait trop sévères les pénalités en-[ courues? » ; na : EN PROVINCE DE KORTYCK DUTSEL EN BRABANT. — On nous mande a.u sujet des cpérabioms du comité local -. Pourquoi un drapeau avec inscription française flotfue-t-il au faite du bâtiment? Kor-tryik Dutsel est-il donc en Wallonni ou en 1 Franc©? Pourquo; les distributions de graisse sont-elles si irrégulières «t que deviennent les ex-1 céients de cette précàeuas denrée ? Pourquoi tout est-il « bâclé » dans le plus , granid ;î^are!fc ? "Les intéressés ne peu-want-ils i donc pas savoir ce qui ae passe dans cette mai-, son dê verre dépoli ? Qui va nous renseigner à c© sujet? Arts» Scsenees et Lettres Le froid aux -pieds et le tétanos. — L3 début du quatrième hiver de la guerre a l'amené l'attention de l'Académie des Scien:es, d.' Paris, sur les accidents de gelure des pieds qui atteignent si souvent les soldats dans les tranchées pleines d'eau ou de boue. M. H. Vincenit a signalé à l'assemblée le tétanos parmi les complications qui peuvent les suivre. Il montre que Le froed intense neutralise l'action des globules blancs chargés, dans les conditions normales, de s'opposer à l'invasion des germes infectieux. La résorption ultérieure de l'œdème, qui consàtue un des &ignes principaux de ces globulea; équivaut alors, pour le blessé, à une injection, de toxine tétanique, contre laqueilles les injections préventives de sérum restent sans action en raison du ralentôïsamont de la circulation dans la région lésée, et tout© p èoe d'habille-1 ment serrée est, pour les mêmes raisons, un adjuvant de cette infection. M. Vincent renouvelle donc, en terminant son intéressante communication, les prescriptions qui peuvent s- parer au danger de gelure. Ce aomit l'aasèche-1 ment des tranchées, le desserrement d_s molletières ou l'emploi de guêtres imperméables; s i) efira bon de donner aux hommes des oha.us-; sures larges, graissées; des chaussettes de lai-no bnprégnées de graisse formolée; le soldat dtvra, s'il le peut, s© déohaustser abaque jour 1 pendant une heure ou deux, frictionner, assé- 54 FEUILLETON DU BRUXELLOIS. jVIe^ Ponton^ NEUF ANNEES DE CAPTlViTE PAR L©mIS GAR'^ERAY Comme nous n'avions que la vérité à répondre pour tuer notre ennemi, notre rûie nous fut facile. Vint un moment où le capitaine R... se trouva tellement accablé par 1 unanimité et la précision des téinoignang. s porté3 contre son odieuse conduire, qu'il de tri iiidi, ae s>'nbant menacé d une attaque d'apopt-ix e foudroyante, à s© retirer un moment pour aller prendre l'air. L'enquêîju s© poursuivit jusqu'à la fin du jour, et lorsque, la nuit venue, la commission quitta « la Couronne » pour retourner à terre,. nou6 11e doutions plus de notre victoire, et nous considérions la révocation comme un frit accompli. En effet-, trois jours plus tard arriva à bord son successeur! Une fois délivrés de notre geôlier, il nous sembla que la vie pi-enadt pour nous un aspect tout nouveau; que nous renaissions à la vie! Oep'ndajit nos souffrances ne faisaient que l'aggraver d© jour en jour, et la mortalité qui régnait à bord de notre ponton augmentait dans des proportions effrayantes, XIV. l'onion ila Vengeance ». — Un brocanteur é-méritCi— Un bonheur m'arnve. Pendant les premières seimaines qui suivirent la révocation du capitaine R..., je parvins à me caser assez convenablement, et je me remis à mes travaux de peinture. Je travaillais, pendant les loisirs assez nombreux que me laissaient mes fonctions, à un grand tableau, lorsque notre nquvfâau capitaine m'annonça que son confrère du ponton << la Vengeance », dont l'interprète venait do mourir lui faisait demander de lui céder le sien pour quelques jours, et que, comme il comprenait, lui, assez le français, pour pouvoir s© panser momentanément de mes services, il avait disposé de moi. Il n'y avait rion à répondre à cet -ordre, sinon à obéir. Je pris donc congé de mes camarades de « la Couronne », quo je ne deyais plus revoir, et je m'embarquai po-ur « la Vengeance ». C'était sur ce ponton que devait se terminer ma captivité; cette captivité devait durer encore cinq années ! Je n'entreprendrai point de dépeindre au lecteur l'aspect de cette nouvelle prison lorsque j'y arrivai. A peu de chose près, car ces tombeaux vivants 30 ressemblaient tous, c'était absolument la même chose qu'à bord de « la Couronne ». Installé, en ma qualité d'interprète, dans une petite chambre particulière situé© dans la batterie de 18, j'étais bion moins à plaindre que 1© reste des prisonniers; je ne tardai pas non plus à m'arrauger avec notre commis aux vivre®, qui me céda, ou, pour être exact, qui me loua une cabine étroite qu'il occupait à bâbord sur "te gaillard d'arrière, et dont je fia mon atelier. Entièrement absorbé par mes travaux, je nie mêlais fort pou à la vie des prisonniers; et le temps passait pour moi, sinon d'une fa-, çon heureuse, au moins rapidement. Un jour je reçus la visite d'un gros petit lïomme qui, . ni.ra.nt sans façon dans mon modeste atelier, se mit sans me dire un mot à examiner mes productions avec le plus parfait sans-gêne. — Ces marines, pour être peintes par un Français, ne sont pas par trop médiocres, me dit-il enfin; si vous voulez vous montrer raisonnable nous nous arrangerons peut-être ensemble!... Je suis marchand do tableaux à Portsea 1 Comme j'étais alors fort à court d'argent, il me parut vor le ciel s'ouvrir devant moi, et je m'empressai de répondre que j'étais l'homme le plus facile du monde en affaires. — Mon garçon, me dit le marchand, car les Anglais, abusant de notre position, avaient pour habitude de nous traiter avec une dédaigneuse familiarité, mon garçon, vous avez tort de parler ainsiI Si le hasard eût fait qu'au lieu d'être un honnête homme comme je le suis, vous eussiez trouvé un Juif en moi, cet aveu eût pu vous coûter cher... Heureusjmeint pour vous que votre bonne étoile vous a servi: je me nomme Abraham Curtâs! L'Anglais prononça ce nom avec une telle emphase, que je jugeai qu'il devait être très honorablement connu, et je n'osai lui avouer que cette fois était la prem.ère de ma vie que je l'entendais prononcer. Après un court débat, il fut convenu qu'il me prendrait tous mes tableaux, à la condition toutefois qu'ils fussent, d'une certaine dimension et très so.gius, à raison d'une livre sterling ou 25 francs pièce. Ca prix, auquel j'étais loin de m'abbendre, me combla de joie. Je touchai 1© jour même six livres sterling pour tous les tableaux qui s3 trouvaient dans mon atelier, qu'Abraham Cur-ti© emporta avec lui. A partir de ce moment ma vie se allongea en un travail acharné; je ne quittais plus mon chevalet que pour prendre mes repas, je peignais sans cesse, hiver comme été. J'arrivai de cette façon à produire jusqu'à trois et quelquefois quatre tableaux par mois. Fidèle à ses promesses, mon marchand me payait avec uns régularité dont je ne pouvais lui savoir assez de gré : je le proclamais en mon cœur l'homme le plus honnête et le plus généreux du monde entier. (A suivre] cher son pied et l'enduire d'un corps gtraé. Aux prem c-©s douleurs dénonciatricab d© tt gelur©, l'homme sera- envoyé dans une sapa chauffée, où jl sera massé et frictionné à l'ai-cool.Comment on. découvre les balles logées d(mi» le corps des blestis. — L? journal chirurgical « The Lance t décrit une nouvelle mé-hoda scientifique app |Uée à L, horche des balles qui ont profondément pénétré dans l'organisme des blessés. D'après Le chirurgien Fot.heringbam, eaherf du oorps médical au s rv ce de l'armée oan.a^ d enne, la nouvelle méthode consiste dans l'emploi d'un électro-magnéto que l'on place av®o un appareil gpécul auquel il est donné le nom d© « ste-i boi cope », sur l'épieierme du patient ©t qui, par un sifflenr lit caractéristique qui ressemble passabl ment au bruit qu© fait le sifflet d'une machine à vapeur, indique ! 'endroit où une bai e se trouve incruste dans les or-gan s de celui-ci. De la sorte, la position exacte de tout corps électro-magnétique, tel qu'une balle de fusil par exemple, peut être soigneusement déterminée. Quand la bal^e n'a pas profondeumt pénétré dans les tissus, lea vibrations du magnéto peuvent êv.rS perçues par la main. Dans 1© oag contraire, le chirurgien place l'électro-magne-to d'un côté, le « stetbescope » de l'autre côté du corps du blessé en I3 faisant avancer sur l'a peau du patient. Sitôt que l'appareil passe à l'endroit où la bade est logée, le sifflement révélateur se fait entendre et l'on y appose un point de repère. La certitude avec laquelle on est arrivé, au cours d ' la guerre, à d5oouvrir avec ce nouvej, appareil la jDosition exacte d©s balles logées dans l'organisme, étonnerait au plus haut priait le ch.rurgien civil. (H. B.) Çà et là La Présentation de Notre-Dame. — C'est 1e 21 novembre que l'église célèbre, soua le nom de « La Prés-enibatioia de Nôtres Dame », une fête qui a brait à un ép'sod© d© la vie de la Vierge. Les hagiographea racontent de la façon suivante la naïve légende : « Les parents de Marie avaient promis de lia consacrer au service spécial de Dieu, d.ms son temple. Lorsqu'elle eut trois an3, ils la conduisirent à Jérusafem pour la présenter au gr-and-prêbre. Elle monta, sans aide aucune", les degrés du temple, et elle resba dans le stano-tuiadre jusqu'à l'âge de douze ans. Un évangile apogiyplie ajoute que la Vierge y é^ait nourrie par les anges et qu'elle d.abri huait aux pa.uvre3 la nourriture qu'elle rsceva.t de prêtres. » Instituée d'abord en Orient, la fête fut, en 1585, étendue à boute la cihréi>ienté par ls pape Sixte V. INFORMATIONS FINANCIERES SOUiESE OS-ï-IGIETJ DE BEITXSLLES. .Les cours du pur. — Mardi 20 wtv. Hérites et lots de villes. — Belge 3 p. 0.» 73.25; Trésor, 4 p. c., 102.75; Lots du Congo, 96.50; Anvers 1903, 69; Bruxelles 1905, 73.50; Bruxelles-Maritime, 66.25; Gand 1896, 68.25. Banques. — Caisse Report, 1518; Outremer, cap., 745. Chemins de fers et tramways. — Barc©kni©, 262.50, f. 1395; Bruxellois, div., 907.50; Espagne Eloabr., oap., 153.50, f. 1535; Madrid Ejpa. gne, ord., 149; Raiiways, div., 605. Métallurgie, — Bonnelhil, 80; Baume (Lam.) 247.50; Energie, fond. 39; Olkovalia, cap., 190, f. 500; Tambow, ord., 47.50; Trust Métal., 65.75. Mines. — Baocares, 120; Nitrat.s, cap., 131.25, div. 46.75; Rouina, 352.50; Aaturienn©, 64-75; Austro-Belge, 375; Produotora B., 114; Nebida, 647.50. Charbonnages. — Anderlues, Cheval à Dour, 1690; Bois St-Gislan, cap., 93.75; Grand Oani-ty, 740; Grand Mnmbourg, 130; Gouffre, 1975; Houilières? Unies, 1075; Laura dv., 1336.25; Maireux, 2100; Ma.rcinelle-Nord, 665; Minerie, 600; Tamines, 1460; Nord Ohiarloroi, 2275; Pet tite Bacnure, 1520; Strépy Bracque-gn'es, 2350; Willem Scphia, 2230.10; Ri©u, 725. Vat'curs coloniales. — Belgo Katanga div. 99.25, cap. 112.50; Plant Java, 222.50, 227.50; Géo-mines, 928.75; Kasaaï, 87; Kaitianga, 3700, 3,725; L"-court fond., 640, 642.50; SennaJi Rubber, 76.75, 77.25; Simikab div., 605, 600; cap., 123.75; So-enghei, 565, 657.50; Union Minière, 1950. 1960; "Tanga, 137.25, 136.25; Sé angor, 575, 567.50; 2u d Préanger, 240. Valeurs diverses. — Sucreries StJean, fond. 222.50, 215, 220; Sucreries Européenne, fond., 74.50; Floridienn©, cap., 463; Floridienne, fond., 295; Pétroles Borielaw, cap., 70; div., 267.50; Pétroles Gramyi, pr. 2762.50; Pétfcro' s Tustanow, pr. 301.25; oap. 86.50. Valeurs étr ngères. — Ba.rcclona, 120,-118.50; Ci'e Agr. Egypte, cap, 323.75; pr. 368-75; d v., 280; Dniépravieniie, 2575; Dyls Bacalan, ord., 1240; pr. 1230; Koiomna, 527.50; Nitrates Raiiway, 477.50; P<Srt of Para-, pr, 102.50; Rio Tinto, 136.75; Rumelauge, 1800. NÉCROLOGIE Le s écrivains victimes de la g:.erre. —1 Le « Bulletin des Ecrivains » enreg rire lea noms d'environ trois cents hommes d Litres français tombés a.u champ d honneur, parmi lesquels Charles Péguy, Emile Clcrmont, Charles Miller, Art. Roë, Jean-Marc Bernard, Léon de Montesquieu, Léon Bonneff, Jean Florence, Pierre-Maurice Masses, Ernest Psi-chari, Emile D 'sp"x, Maurice Dab ré, eic... li y en a, de plus, une vingtaine " qui sont morts sous les drapeaux, de fatigue, de m.ala» die ou d'accident : Paul Acfcer, Emile Ber-taux, Pie,i-re Dalbry, André Lafon, etc... Enfin, il y a une trentaine de disparus : Alain Fournier, Maurice Bonneff, André du Frea-110.s, Louis Pergaud, ©te... Et ces listes n© scn^, pas closas. La littérature aura payé à la guerre un sombre tribut. Les aris, 'es sciences, l'Uni-versdté, les diverse» professions libérale» ont eu leur large part de sacrifices, ajoute le « Temps ». Imprimerie Internationale, 9. rue Ruvsdaz*

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le bruxellois: journal quotidien indépendant gehört zu der Kategorie Gecensureerde pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1914 bis 1918.

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