Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1918, 22 Juni. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Konsultiert 30 September 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/cf9j38ms5t/
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5œe année ■ N» 1337 - Ed, A i • - ■ - ' abonnement l Bruxelles - Province - Etranger Les abonnements sont reçus exclusivement par tous les BUREAUX DE POSTES, Les réclamations concernant les abonnements doivent être adressées exclusivement au bureau de poste qui a délivré, l'abonnement. PRIX DES ABONNEMENTS : 3mois: 2 mois : 1 mois : Fr. 9.00 Fr. 6.C0 Fr. 3.00 T8&3ÂGE : 125,COO par jour DJX CENTIMES Le Bruxellois JOUfiNAI/ QUOTIDIEN INDEPBHD ANT Samedi 22 et Dimanche 23 Juin 1318. "annonces Faits divers et Echos ? Laligne.fr. 5 OC Nécrologie 3CQ Annonces commerciales #♦•,♦,...,.200 Annonces financières 2!c0 PETITES ANNONCES. « • La grande ligne- 2.00 Rédacteur en chef : René ARMAND Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES, 33-35, rue de la Caserne TIRAGE : 125,000 par jou? i* jukisasa La rapacité paysanne à l'œuvre Les citadins, à force 'd'avoir les dents longues, sans doute, commencent à les montrer. Dimanche, lundi et mardi, il y a eu des bagarres plus ou moins violentes aux différents marchés matinaux, à Schaarbeelc, Saint-Josse, Saint-Gilles et naturellement à Bruxelles, à la Grand'Place principalement. Les paysans se refusent à s'incliner devant les arrêtés et maintiennent leurs exigences ; les citadins protestent et se fâchent ; on renverse les paniers.on éparpille la marchandise, on s'engu.-.irlande avec conviction, on échange quelques horions et la mêlée devient générale. Les prix maxima affichés à l'intervention de l'autorité allemande sont pourtant suffisamment rémunérateurs pour assurer un large gain, tant aux producteurs qu'aux grossistes et aux détaillants ; il y a une couple d'années, ils eussent paru fabuleux, et aujourd'hui ceux mêmes dont ils eussent comblé tous les vœux, les taxent de dérisoires. Tugez^en : choux-fleurs, la pièce, fr. 0.75 (producteurs), fr. 0.85 (grossistes) et 1 fr. (détaillants) ; dans le même ordre : asperges, fr. 1.35; 1.50 et 1.75 le kilo; petits pois, fr. 0.90, 1.05 et 1.25 le kilo; rhubarbe, fr. 0.25, 0.35 et 0.50. Les paysans menacent de faire grève ; ils sont d'ailleurs assurés, disent-ils, que s'ils s'abstiennent de venir à la ville, le public sera trop heureux d'aller les « solliciter » chez eux à la campagne et d'y passer, sans rechigner, par^ toutes leurs exigences, taisant même surenchère de prix ! Hélas ! l'expérience du passé est là pour nous prouver qu'ils n'ont peut-être pas tort dans leurs calculs. D'autres annoncent leur ferme intention d'abandonner la culture maraîchère (à l'exception des pois, qui peuvent indéfiniment se conserver), pour se livrer à celle des céréales. D'autres encore disent à haute voix: « Mifcux vaut tout perdre que peu gagner. » Ils se vantent aussi que les autorités belges ne séviront pas contre eux et rendront par leur apathie et leur inertie, leur sot « patriotartisme » mal compris, illusoires les sages mesures prises par l'occupant. k Les choses en sont là; en tout cas la lutte est déclarée et les hostilités ouvertes. Que peut-on espérer avec la mentalité étroite, égoïste et entêtée de nos ruraux ? Disons plutôt que faut-il en craindre ? Bref, c'est la revanche du paysan. Il la tient et il en abuse pour l'exercer avec cette rancune tenace et mauvaise qui forme le fond du caractère du paysan. Mais c'est en même temps une sorte d'excuse, tout au moins le pense-t-il, à tout ce qu'ont d'odieux sa rapacité avaricieuse et l'exploitation éhontée que, grâce à la misère des temps, il peut exercer sur les citadins. Un de nos amis qui fut récemment à Zuen pour y assister à une fête intime, nous a raconté les conversations qu'il a entendues, les projets exposés sans vergogne devant lui et fait part des sentiments h?.ineux que, sans la moindre délicatesse, on semblait se complaire à étaler devant lui. C'est écœurant. Le rural prétend avoir été depuis des années la victime et le paillasse du citadin, qui lui payait des prix dérisoires et le traitait en être inférieur et grotesque. De cela il veut se venger et l'occasion lui est propice : il a, il ne faut pas l'oublier, accumulé en lui rancœur et fiel; il le proclame et le crie à haute voix. Et pour favoriser sa rantune, tout en remplissant son bonnet de laine, il a pour lui la complicité ou l'apathie des pouvoirs publics, la solidarité campagnarde, la dissension citadine, la pénurie des denrées et l'imbécillité du public. L'autorité occupante lui impose des prix maxima (combien encore rémunérateurs), il déserte le marché, après avoir essayé de « biaiser» avec les agents de l'administration, guidés par une mauvaise compréhension de leurs devoirs civiques ; et ce même public qui hier le houspillait à la Grand'Place, renversait ses paniers et éparpillait sa marchandise, vient aujourd'hui humblement chez lui le solliciter et lui acheter au prix fort, passant par toutes ses exigences. Le marché, au lieu de se tenir le matin à la ville, se tient la veille au soir à la campagne et le tour est joué pour la plus grande gloire, le meilleur profit et la facilité des aises du rural goguenard, qui le prend de très haut et fait des gorges chaudes sur la sottise de ses clients. Il en était sûr, d'ailleurs, quoiqu'il eût été fort capable de mettre ses menaces à exécution et de donner ses fruits et légumes aux animaux, voire d'en faire du fumier, plutôt que de les céder à prix raisonnables à ses compatriotes affamés ; mais allez parler de solidarité et de fraternité à ces misérables ! Les grossistes en légumes et fruits achètent sur place et raflent toute la récolte actuelle, achètent la récolte future ; quant à l'écouler en ville; c'est jeu d'enfant. Nous avons vu, aujourd'hui jeudi, des verdurières vendre clandestinement les légumes tarifés trois et quatre fois plus chers que les prix maxima imposés et ne savoir satisfaire aux commandes de la clientèle ; les marchandes de quatre-saisons ont naturellement suivi l'éxemplc. Quant aux fruits, ils restent inabordables et il n'y a pas à se leurrer, les prix forts seront maintenus ou les produits retirés de la vente publique, si une entente énergiquement et scrupuleusement observée n'intervient pas entre les autorités, les administrations communales et le public. Déjà mercredi s'est produit au marché de Saint-Gilles, une petite émeute, provoquée par les ménagères. A cause des nouveaux arrêtes, les (paysans faisant grève, il y avait très peu de légumes, les revendeurs et les paysans tenaient la dragée haute. Les prix affichés par l'autorité n'étaient pas du tout observés. Ainsi, pour un chou-fleur affiché à 75 centimes, on demandait, dit-on, jusque trois francs. C'est honteux ! Vers 10 h. 1/2, il se fit un attroupement de femmes, au nombre de trois cents pouir le moins, et bientôt il y eut une véritable émeute. En un clin d'oeil, les échoppes et les étalages par terre des_ paysans et revendeuses étaient entièrement pillés. Après quoi, la troupe, considérablement grossie, s'est dirigée vers la permanence de police, rue du Fort, dans le voisinage de laquelle il y a des caves où les revendeurs remisent leurs marchandises. Elle revint quelques instants après précédée par une femme portant un sac, contenant, disait-on, des pois. La femme s'écriait: En nu aan de kopijnen ! (Et maintenant, au tour des lapins!) Une minute après, toutes les échoppes étaient dévalisées. Les ciael-ques agents de police laissaient faire. Aussi, qu auraient-ils pu contre cette bande surexcitée non sans raison ? Une femme disait que, pour peu que cela continue, des bandes se formeraient bientôt pour aller dévaliser chez eux les paysans. Et ce sera pain bénit ! « Car enfin, disait-elle, nous avons droit à la vie, aussi bien que les riches, qui paient cher aux femmes des chômeurs ce qu'ils vont acheter au prix fort chez les paysans, et qui revendent encore à prix double. Ces fainéants, disait-elle, n'ont jamais vécu aussi largement qu'à présent. Aussi les paysans ne demandent pas mieux : ils ne doivent pas se déranger et on leur offre plus qu'ils n'auraient jamais osé exiger. Vous verrez, pour peu que les paysans tiennent bon pendant quelques jours, les chômeurs des deux sexes, de même que les belles madames, prendre les trams d'assaut pour aller chercher les légumes à la campagne. Et ce qui reste ici de nos «autorités» ne fait rien. Ils ont la frousse et n'osent pas intervenir pour protéger leurs contribuables. Parce que ceux qui devraient être ici pour prendre les mesures nécessaires ont filé à l'étranger où ils vivent grassement sur»Ie dos du pays ou de l'étranger. Vous pouvez m'en croire, «lisait-elle, qu'en fin de compte ce sera encore l'Allemand qui devra lui-même faire respecter ses arrêtés ; il devra nous sauver pour empêcher que nous soyons affamés pa-r nos propres compatriotes, les paysans et les accapareurs. » Ces réflexions textuelles sont symptomaticiues et indiquent le revirement qui se fait dans J'«s-prit de nos populations^ > s-- v 1 J A un moment donné, vers 11 heures, l'émeute était devenue tellement forte, qu'un charcutier du parvis, pris de peur, a fait fermer les volets de son magasin. Jeudi matin, le marché Ste-Marie à Schaer-'beelc était vide; les paysans, à cause de la réglementation des prix de vente des légumes, se sont entendus et n'ont rien apporté, sinon un peu de salade et des plantes de tabac à repiquer, ces deux articles n'étant pas compris dans l'affiche réglementant les prix de vente. Les salades- se vendent fr. 0.50 pièce... Des ménagères s'en retournent, les larmes aux yeux ; d'autres attendent, se figurant peut-être voir arriver tantôt le paysan repentant. Et savez-vous ce qui fait la force de ces paysans rapaces? Ils escomptent ce qui va se passer, ce qui se passe déjà. L'Administration allemande doit y mettre le holà. Des accapareurs se rendent- à la campagne avec des camions et achètent les légumes au prix demandé par les paysans ; et ils reviennent en ville les revendre dans les boutiques de détail, sachant bien que les gens les achèteront à n'importe quel prix; et le tour est joué. 11 serait très simple d'arrêter ce trafic scandaleux ; qu'on arrête partout les charrettes q.ui seront rencontrées, chargées de légumes, à moins que ce ne soit une charrette en route à la première heure du matin et conduite par le paysan se rendant au marché matinal ; que tout transport de légumes en tram soit interdit, car les «smokkeleer» vont s'en donner. A ces conditions-là, on matera les paysans, mais pas autrement. 11 faut qu'on mette le .grappin isur toutes les .charges de légumes rencontrées en ville, liar charrette, cannon. ou n'importe queî moyen de transport. Agir sans pitié et la confiscation pure et simple. Où allons-nous, si personne ne prend des mesures radicales ; inutile de nous adresser à nos administrations communales, administrations d'incapables, favorisant plutôt ces agissements. Par patriotisme?? Non, par incapacité pure; ces gens ne sont pas capables de prendre une décision virile; élevés à l'école «belge», c'est-à-dire l'école de la belle désinvolture, ils laissent aller et laissent faire ; le point principal, pour eux, c'est que le mois court et, qu'au bout, c'est la sainte touche ; quant à faire quelque chose, non; à moins qu'ils n'y soient absolument obligés. Le refrain belge ici c'est: «Tirez votre plan». M. Mathieu, ff. de bourgmestre d'Anderlccht, vient de prendre une décision afin de mettre fin aux exigences de nos maraîchers ; ce magistrat propose de mettre à la disposition de nos autorités les légumes aux prix fixés par l'autorité occupante; si les paysans refusent, les récoltes seront saisies. Nous en reparlerons. Nous proposons un remède radical aux mollusques froussards qui nous tiennent lieu d' « autorités » belges et le voici : Qu'avec l'appui de l'autorité allemande, qui ne se refusera pas à les aider, tous nos bourgmestres de la grande banlieue qui alimente de légumes et primeurs les marchés de la capitale, soient tenus de dresser une liste exacte des cultivateurs fournisseurs de nos marchés. Ces paysans sont connus ; on a leurs noms et adresses et il est donc facile de procéder à ce recensement.Que les communes rurales centralisent et en-voyent journellement au marché les quantités normales calculées de légumes, où les délégués des paysans les vendront « directement » aux citadins aux prix officiels. Faute de s'exécuter, les bourgmestres seront rendus pécuniairement et judiciairement responsables, eux et leurs administrés et punis d'amendes énormes avec confiscation et prison à la clef. Que tous les revendeurs et autres intermédiaires quelconques — même et surtout les verdurières et les colporteurs — soient exclus du droit d'acheter plus que pour leur consommation strictement personnelle, et cela sous les peines les plus draconiennes et tant que la guerre durera.Ces réquisitions par communes et cette suppression des intermédiaires voleurs résoudront en un tour de main la question. Les ruraux rapaces seront matés, car ce qui les encourage le plus, c'est la criminelle et incroyable inertie des magistrats communaux que nous, contribuables, payons grassement pour défendre nos intérêts et qui n'accomplissent pas leur devoir. M. de S, LA GUERRE Communiqués Officiels ALLEMANDS BERLIN j 21 juin. — Officiel du soir: Rien de nouveau des fronts de combat, BERLIN, 21 juin. — Officiel de. midi: Théâtre de la guerre à l'Ouest Croupe d'armées du prince héritier Rupprscht L'ennemi a continué sur tout le front de violentes agressions ds reconnaissance. Elles oni été repoussées -partout. Au nord-est de Merriî et au nord d'Albert, des attaques anglaises partielles se sont ecroutées d'une manière sanglante. Croupe d'armées du Kronprlnz allemand Des attaques locales des Français au sud-ouest de Noyon et des Américains au nord-ouest de Châ teau-Thierry ont échoué. Les Français et les Américains ont subi des -pertes graves dans ces circonstances. Nous avons gardé des -prisonniers. Au sud-ouest de Reims, des Italiens ont été faits prisonniers. Les grandes installations hospitalières employées autrefois par les Français, et rendues très reconnaissables, dans la vallee de la Vesle, entre Breuil et Montigny, ont été ces derniers temps deux fois l'objectif de jets de bombes par l'ennemi. BERL.IN, 2.2 juin. — Officiel: La guerre sous-marine. Un de ttiis sous-marins, commandant le lieutenant-capitaine Marslial, a coulé dans la sotte barrée dans la Méditerranée, au cours d'un raid d'une quinzaine de jours, 7 vapeurs de 23,000 tonnes en chiffres ronds. Tous les vapeurs étaient extrêmement précieux ; les cargaisons consistaient en coton, benzine,huile et en marchandises diverses.BERLIN, 20 juin. — Officiel: Hier soir, un de nos commandants de sous-marins les plus réputés, le lieutenant-capitaine George, a fait devant la Commission principale du Reichstag, une conférence relatant ses aventures dans la zone de barrage. Les passages de la conférence traitant des mesures défensives de l'ennemi étaient particulièrement intéressants. Ils ont produit l'impression qu'en dépit de l'usage le plus étendu d'avions, de destroyers,de torpilleurs, de chasseurs de sous-marins, de bateaux de pêche armés, de ballons captifs, de barrages de mines, de pièges à sous-marins et en dépit du système d'escorte, nos sous-marins ne peuvent être matés. De même qu'ils combattent les constructions navales, ils combattent également les mesures défensives de nos adversaires victorieux ; les détails fournil par le conférencier mettent également en lumière l'esprit excellent de nos troupes sous-marines. AUTRICHIEN VIENNE, 21 juin. — Officiel: L'ennemi a continué hier avec non moins de violence ses efforts en vue de nous arracher les succès obtenus à l'ouest du Pi ave. Ses sacrifices ont de nouveau été vains. Tous les assauts se sont écroulés devant la résistance inébranlable de nos troupes héroïques. La lutte atteignit son apogée sur le haut plateau, genre Carso, du Montello, où l'une muraille d'assaut après l'autre est venue se briser devant les retranchements élevés à la hâte par la division du feld-tnarcchal Ludwig Cai- ginger. Partout il y eut des mêlées d'hom?ne à homme. Sur une largeur de front de 2 kilomètres l'ennemi avait amassé ses troupes d'assaut, fortes de 8 régiments, dans le but de faire chanceler la muraille de nos braves. Outre ses pertes sanglantes considérables, le 7ioinbre de ses prisonniers perdus augmente chaque jour. C'est ainsi que l'avant-dernier jour de combat, 3,200 hommes ont été capturés rien que sur le Montello, dont 2,000 par le régiment d'infanterie hongroise n. 139. Des régiments de Varmée hongroise, des gardes autrichiens et des honveds hongrois ont ajouté en cette journée et cette nuit de chaude lutte et de combats continuels, aussi bien comme assaillants que comme défenseurs, une nouvelle page d'honneur à leur glorieuse histoire.Au front de montagnes, les combats d'artillerie ont prédominé hier. BULGARE SOFIA. 19 juin. — Officiel: Au nord de Bitolia. nos batteries ont incendié un dépôt ds munitions ennemi. Dans la boucle de la Czerna. à l'ouest du Dobropolje et sur plusieurs points de la région de la Moglena, ainsi qu'à l'est du Vardar, la canonnade réciproque a été plus violente par intermittence. Dans la plaine qui s'étend devant nos positions établies à l'ouest de Seres, rencontres entre patrouilles qui se sont terminées en notre faveur. TURC CONSTANTINOPLE, 19 juin. — Officiel: Sur le front en Palestine, dans le secteur de la côte, activité de l'artillerie, plus violente à certains endroits. Nous avons continué à bombarder Jéricho et les camps de troupes ennemis établis dans la tête de pont du Jourdain. Des poussées de nos détachements contre l'embouchure du Jourdain ont amené des combats avec d'importants contingents de cavalerie ennemis; ils se sont terminés par la retraite en débandade des Anglais. Nous nous sommes emparés d'une certaine quantité d'armes et de matériel de guerre. FRANÇAIS PARIS, 20 juin. — Officiel, 3 h., p. m.: Nos détachements ont pénétré dans les lignes ennemies entre Montdidier et l'Oise et dans la région du bois de Chaume. Nous avons ramené 20 prisonniers. Rien à signaler sur le reste dit front. PARIS, 20 juin. — Officiel, 11 h., p. m.: Lutte d'artillerie intermittente entre Montdidier et l'Oise et au nord de l'Aisne. Journée calme sur le reste du front. ITALIEN ROME, 20 juin. — Officiel: La bataille acharnée conti?iue sans arrêt sur le Montello et le long du Piave. Nous avons repoussé hier soir l'ennemi le long du chemin de fer de Monte Belluna; m outre, nous avons,dans une certaine mesure, fait céder tout son front d'attaque dans la direction de la pointe qui forme saillant au nord-est du Montello. A cette occasion, nous avons fait 1,226 prisonniers et pris un grand nombre de mitrailleuses. Sur le Piave, l'ennemi conduit la bataille avec décision et hardiesse, tandis que nos troupes résistent bravement sur la première ligne à l'opiniâtre ruée ennemie. Les Autrichiens, oui ont mis hier après-midi de nouvelles et importantes troupes en ligne, ont réussi à gagner un peu de terrain au début en face de Zenson; toutefois, leur attaque a été entièrement enrayée et, grâce à la rapide arrivée de nos renforts, ils ont été obligés de céder. Nos troupes ont réussi à lier le combat dans le secteur situé à l'ouest de Sandosa par d'habiles attaques partielles. Cinq cent treize prisonniers sont restes entre nos mains. ANGLAIS LONDRES, 20 juin. — Officiel: Des troupes françaises ont exécuté hier sùir deux heureuses attaques dans les environs de Locre; quelques prisonniers sont restés entre leurs mains. Nos troupes ont aussi fait quelques prisonniers au nord-est de Meteren. Nous avons légèrement -avancé ce malin noire ligne au nord-ouest de Merris, fait quelques prisonniers, pris un mortier de tranchées et une mitrailleuse. Les Allemands ont exécuté deux contre-attaques càntre nos nouvelles positions; elles ont été repoussées. Dans la journée, Vartillerie allemande a été très active et s'est servie de grenades à gaz dans les environs de l'Ayette. Des détachements tchèques-slovaques ont pour la r.remière fois versé leur sang en combattant vaillamment à nos côtés pour leur liberté et leur indépendance. DERNiËRES DEPECHES La guerre sous-marine Rotterdam, 20 juin. — Le vapeur anglais «Héron Bridges, jaugeant brut 2,420 tonnes, construit en 191S et se rendant de Liverpool à Dakar, a été coulé à 310 milles marins au nord du cap St-Vincent. 28 hommes de l'équipage ont été débarqués à Las Palmas. Le voilier italien «Santa Teresa», jaugeant brut 257 tonnes, a été débarqué à Almeria. Le voilier « Admirai Lefort», du port de Dakai;, jaugeant brut 117 tonnes, a été coulé au cours de sa traversée de Dakar à Marseille. L'équipage a été débarqué à Almeria. ,C3 qu9 I Hnîente a engagé d'hommes à l'Ouest Berlin, 21 juin. — On peut se rendre indiscutablement compte à quel point ces trois premiers mois d'offensive à l'Ouest ont affaibli les forces de combat ennemies, par l'engagement de celles-ci et l'usage de leurs réserves. Durant la grande bataille de Cambrai-St-Qucn-tin-La Fère, 75 divisions d'infanterie ennemie et 6 divisions de cavalerie ennemie ont été engagées au total. L'offensive allemande en r'ian-dre exigea l'engagement de 2>3 nouvelles divisions d'infanterie et de deux divisions de cavalerie. La bataille entre Aisne et Marne a de nouveau entraîné 49 divisions d'infanter;ei et cinq divisions de cavalerie dans le combat. Durant l'attaque allemande entre Montdidier et Noyon, le généralissime de l'Entente se vit obligé de lancer 17 nouvelles divisions contre les Allemands. Le total des divisions d'infanterie ennemies engagées au front de l'Ouest s'élève à 189, dont J.77 divjsions d'infanterie et 13 divisions de cavalerie ont été engagées durant la période du 21 mars au 21 juin, non compris les divisions engagées dans l'intervalle de certaines périodes de 'grand combat. En dépit de l'engagement sans cesse croissant des Américains et des Italiens, ainsi que des formations françaises de couleur, les- réserves françaises sont notablement diminuées. Pour l'instant, le nombre des réserves françaises en état de combattre ne s'élève plus qu'au quart des reserves antérieures. La dernière attaque aérienne contre Paris Berne, 21 juin. — D'après le «Petit Parisien», de graves dégâts auraient été causés par l'attaque aérienne allemande contre Paris, durant la nuit de samedi a dimanche. Une fabrique occupant de nombreux ouvriers a été gravement endommagée par deux bombes. Un grand nombre d'ouvriers chôment ; on ne peut publier d'autres détails. D'après le «Pays», la constitution d'un comité de défense n'a pas contribué à relever le moral des Parisiens. On constate avec un stupéfaction pénible qu'après 4 ans de guerre, la detense de la capitale ne soit pas encore réalisée.L'sxade do Paris Genève, 21 juin. — La dernière information du «Temps» est tout indiquée pour réiéler le malaise et la surexcitation régnant dans 1^ ca pitale, ainsi que les ëîfets, si souvent niés par les journaux français, du bombardement de la ville; le journal affirme, en effet, le départ de nombreux habitants, et engage les autorités à faire en sotte que, en toute éventualité dangereuse, on puisse évacuer, non plus 20,000 personnes par jour, mais 150,030; « sans all»r jusqu. à dire qu'on est arrivé à cette extrémité, il est toujours bon de se prémunir, de faciliter le départ à toutes les bouches inutiles afin de de'barrasser Pans de leur présence, d'accorder des permis aux automobilistes pour partir ». Le «Petit. Journal» annonce que les trains quittant Paris sont toujours bondés ; qu'il faut souvent attendre des heures dans certaines gares avant d'avoir son ticket ; que ces circonstances ajoutées au fait que les soldats américains ont le gousset amplement garni, déterminent en province une formidable hausse des prix ; enfin, qu il est inouï de constater le peu de considération qu'on a envers les Parisiens, alors _que les Américains sont traités comme s ils ctaient tous des Rockfeller. Les Américains au front New-York, 21 juin. — Jusqu'à présent, la perte totale des Etats-Unis en tués, blessés et manquants à l'appel se monte à S,173 hommes,' chiffre dû probablement aux combats de Château-Thierry, et suscitant une "rive impression en Amérique, où l'on entrevoit un grossissement de ce total si l'Entente prolonge la guerre. Londres, 21 juin. — D'après la «Morning Post», on ressentirait en Amérique un vif .malaise en présence du grand nombre de jeunes aviateurs victimes d'accidents aux manœuvres des aérodromes. Les journaux réclament une enquête sur le point de déterminer si les appareils consacrés aux exercices ne conviennent pas à cette destination, ou bien si on les laisse utiliser par des aviateurs trop novices. Plusieurs feuilles font ressortir qu'il est bien douteux que les jeunes aviateurs puissent se tirer d'affaire avec des nouveaux types d'avions après n'avoir été exercés, en Amérique, qu'avec des appareils non appropriés ou défectueux au point de vue mécanique. Les têtes de pont italiennes au Piave Du «Belg. Kurier» : Le. premier des succès austro-hongrois à la bataille livrée pour la possession du plateau de Montello, succès de vaste envergure, réside dans la prise de plusieurs fortes positions de têtes de pont. Les Anglais relatent que les Austro-Hongrois auraient franchi le Piave en trois endroits : au secteur de Montello, à la route Oderzo-Trévise et à l'embouchure Santa Dona. Le plus important est le secteur de Montello : les Austro-Hongrois ont pris pied sur son massif en maîtrisant des dif- j ficultés colossales et ont refoulé l'ennemi à plusieurs kilomètres à l'Ouest. Le Montello est une crête montagneuse située au nord de Trévise, à un tournant du Piave. Le plateau, életé de 700 mètres et long de 12 kilomètres, est'accidenté et boisé. Les Italiens s'y étaient retranchés par tous les moyens imaginables, et la présence de trouncs d'élite anglaises leur faisait considérer la "position comme imprenable. S'ils l'ont cru à tort, ils étaient dans le vrai en attribuant à ia crête une telle importance stratégique pour la suite des combats dans ce secteur; aussi leur général Diaz s'efforce-t-il désespérément de la reprendre : tentatives vaines magré la mise en jeu de contingents fantastiques. Très importante aussi, la tête du pont au delta du Piave, où le transfert des positions de Santa Dona à Capo di Sile plus à l'Ouest, prouve que le point d'appui établi sur la rive occidentale comptait déjà comme assuré. Quant aux succès dans le cours moyen du Piave, ils furent réalisés en dépit de grandes difficultés : la largeur du courant y est, en certains endroits, de deux kilomètres, et avec cela, balayée par le feu de l'artillerie lourde ennemie. En d'autres endroits, le courant est resserré entre des rives escarpées, nouvelle source de difficultés. On ne peut encore pleinement apprécier la portée de ces succès, car les gains de territoire n'y ont qu'une importance secondaire ; il s'agit avant tout d.e paralyser la liberté de mouvements chez l'ennemi, de détruire sa puissance agressive. En atténdant, nous citerons les journaux londoniens, qui, en présence du chorus de la presse ententiste battant la caisse autour de l'insuccès de la poussée ennemie, jugent boni de mettre leurs confrères en garde contre tous pronostics prématurés au sujet du résultat définitif. Pour notre part, il nous semble qu'un certain temps devra s'écouler encore" a\ ant qu'on puisse apprécier toute l'importance du succès austro-hongrois, par exemple jusqu'au jour où au front Ouest, on en viendrait à reconnaître, non sans chagrin, que le haut commandement français_ fut privé une fois pour toutes de la disposition des troupes italiennes, et même des troupes anglo-françaises de renfort adj'omtes à I armée d'Italie. La lutte pour le Montello. Vienne, 21 juin. — Du «Hollandsch Nieuws-Bureau » : L'importante position du Montello représente le foyer de combats acharnés sur le théâtre de la guerre italien. Ces combats se développent en faveur des troupes austro-hongroises. De la «Neue Freie Presse»: Les troupes d'assaut de l'archiduc Joseph ont faite prisonnière au Montello, une division italienne où figurent des légionnaires tchèques et une troupe d'assaut anglaise. Afin de protéger le flanc italien menacé, trois corps italiens ont été concentrés près de Trévise, au retranchement de laquelle 100,000 hommes travaillent. Berne, 21 juin. — Du « Berner Tageblatt » : Les troupes autrichiennes ont déjà conquis à l'heure actuelle la plus grande partie de la crête du Montello. En outre ils ont refoulé les Italiens au sud du Montello de plus de 7 kilomètres au delà du Piave. Les Autrichiens se trouvent immédiatement devant San Andréa, qui lui-même n'est éloigné de Trévise que de cuelques kilomètres.M. von Kûh.îmann et la paix roumaine. Berlin, 21 juin. — M. von Kiihlmann, secrétaire d'Etat aux affaires étrangères vient de prononcer au Reichstag un discours sur la pacification de la Roumanie dont nous donnons quelques extraits : L'orateur examine d'abord la question de la Dobroudscha septentrionale, de loin la plus ardue. Il dit que jamais les négociateurs, ni les gouvernements des puissances centrales coalisées n'ont vu dans le Condominium de la Dobroudscha autre chose qu'une mesure temporaire et que jamais il ne leur est venu à l'idée de mettre un seul instant en doute les aspirations et les désirs de leur fidèle alliée bulgare vers ce pays uni à la Bulgarie par des liens historiques et nationaux. II insiste sur le caractère provisoire et bref du Condominium, dont la solution naturelle sera la réunion de la Dobroudscha septentrionale à la Bulgarie, conformément aux aspirations du peuple bulgare. Cette question de la Dobroudscha est notamment destinée à servir de base de compensation aux alliés turcs de l'Allemagne en cas de solution de cette question en faveur de la Bulgarie. Il proteste contre une phrase du député Stresemann qui pourrait faire conclure au fait que l'Allemagne ait voulu avantager l'un de ses alliés au détriment de l'autre. Jamais, dit-il, il n'est venu à l'idée du gouvernement d'avantager de quelque manière que ce soit les vœux et les aspirations d'un de nos alliés au détriment de l'autre. M. von Kùhlmann traite ensuite de la question des atrocités roumaines et de la méfiance qui existe encore dans certains milieux envers la Roumanie. Il dit que cette méfiance se dissipera p«u à peu. La grande majorité du peuple roumain, dit-il, a été entraînée malgré elle dans cette guerre par une poignée de politiciens et de brasseurs d'affaires aussi légers que criminels. (Interruption du député Ledebour : « Absolument comme en d'autres pays ». — Cris à droite: « Qù cela ?En Amérique sans doute ?». « Mais pour au- uKfiise : par jour tant que je puis préjuger, l'attitude du cabinet roumain actuel, avec lequel nous avons conclu la paix, nous offre cette garantie que les personnes dont la culpabilité pourra être établie auront des comptes à rendre et le fait que le peuple roumain s'est résolu a cela de plein gré et sans aucuna tentative de pression extérieure donne à cet acta de sanction nationale, sa vraie allure qui vaut également pour nous. De l'exécution de cetta sanction dépendra la manière dont l'opinion publique jugera la politique roumaine ultérieure, et a cet égard le discours du trône me permet d'envisager un avenir qui n'est pas du tout défavorable. » M. von Kùhlmann proteste finalement de la manière la plus énergique et la plus formelle,1 en se retranchant derrière l'énorme majorité du Reichstag. contre certaines déclarations du dé-puté Ledebour. « La maison de Hohenzollern », dit-il, « et on peut dire cela en même temps de toutes les maisons régnantes en Allemagne, depuis Frédéric le Grand qui voulait être le premier serviteur de son pays, a combattu et vaincu d'une façon exemplaire avec son peuple (vifs applaudissements) , et j'estime qu'en ces temps graves, il n'est aucun Allemand — je dis expressément : aucun Allemand — qui ne lève les yeux vers notre Empereur qu'avec un sentiment de vénération et de gratitude. (Vives approbations.)! Les princes allemands et particulièrement les Hohenzollern se' trouvent sur un piédestal trop' haut pour que des expressions comme celles qu« nous venons d'entendre puissent seulement écla^ bousser leurs bottes! » (Vifs applaudissements.) (A suivre.) Les pacifistes en Angleterre. Londres, 21 juin (Reuter). — Chambre des Communes. — Lors de la seconde discussion du projet de loi sur la dette d'Etat consolidée, la pacifiste Morrell a déposé la motion complément taire suivante: « Le peuple désire que le gouvernement lui donne l'assurance qu'il ne laissera passer aucune occasion de résoudre les problèmes de la guerre par voie diplomatique ou par voie de compromis. Il exprime l'opinion que les traités secrets avec les gouvernements alliés seront soumis à une revision, attendu que sous leur forme actuelle ils ne sauraient se concilier avec les buts pour lesquels l'Angleterre est entrée en guerre et qu'ils constituent un obstacle à une paix démocratique. Morrell exprima ensuite la sollicitude du peuple pour l'évolution ultérieure des événements.*Il se considérerait donc en droit d'exiger du gouvernement un nouvel exposé da ses buts de guerre et de sa manière de voir quant à leur réalisation. « Dans tous Tes pays belligérants », dit-il, « un courant sans cesse plus fort se manifeste, en vue d'obtenir des conditions de paix sensées et de mettre fin à la guerre. » La motion était appuyée par Philippe Snowden. La Chambre des Communes rejeta l'amendement( sans vote. » (Naturellement!) Soulèvement indigène au Maroc Genève, 21 juin. — Havas confirme l'information des journaux lyonnais d'après laquelle un soulèvement d'indigènes, prétendûment fomenté par l'Allemagne, aurait éclaté au Maroc et se trouverait en connexion avec l'offensive allemande à l'Ouest. Ce soulèvement nécessiterait de nouvelles opérations de guerre dans le nord-est du pays. D'après Havas, les. communications entre Alger et Maroc seraient déjà rétablies. DEPECHES Le bombardement de Paris Milan, 21 juin. •— Du «Secolo» : Le nombre des victimes du bombardement de Paris, depuis le 2e tiers du mois de mars, a atteint 400 le 1er juin, y compris les légèrement blessés. Bàle, 21 juin. — Du «Temps» : Le cinquième de la défense aérienne de Paris a été confié à des aviateurs américains. Le mouvement contre Clemenceau. .Lugano, 21 juin. — D'-après le «Schweize-< rische Presstelegraf», Alfred Capus attire dans le «Figaro» l'attention sur le mouvement contre Clemenceau ; les chefs de ce mouvement sont manifestement les députés socialistes ; leur tac* tique consiste surtout à mettre le président du conseil en contradiction avec Wilson, dont Cle* menceau fut autrefois l'antagoniste; ils invoquent également la divergence de vues invinci* ble entre lui et la classe ouvrière; le mouvement serait très défavorable à la France et l'on ne devrait pas permettre auxl adversaires de Clemenceau qu'ils représentent ce dernier comme gâteux ou fou. La position de M. Clemenceau. « Le Populaire du Centre » annonce que les efforts de M. Clemenceau pour renforcer le cabinet de deux anciens présidents du Conseil, son; restés vains, les deux hommes politiques qu'il visait ayant montré peu d'empressement à donner suite à sa proposition. Le journal dit qu'on parle de nouveau, à ce sujet, du « tigre mourant ». Les deux perjonnalités dont il est question, MM. Briand et Barthou, sont en lutte pour le pouvoir; mais il se pourrait qu'un troisième larron survînt. Une motion pacifiste au Parlement anglais. La Haye, 21 juin. — A la Chambre des Communes, M. Morell ,dont on connaît les sentiments pacifistes, a présenté la motion suivante : « La Chambre demande au Gouvernement qu'il s'engage à ne laisser jjasser aucune occasion de régler par compromis les problèmes soulevés par la guerre ». Justifiant sa proposition, M. Morell a dit « que les traités secrets conclus avec les gouvernemçnts alliés devaient faire l'objet d'une revision, car dans leur forme actuelle, ils ne sont pas en harmonie avec le but que s'est assigné l'Angleterre, en prenant part à la guerre. A son avis, ils constituent un obstacfe à la conclusion d'une paix démocratique. M. Morell a ajouté que la nation anglaise suit avec une émotion intense la marche des événements. Elle a le droit d'exiger du gou-r vernement qu'il fasse une déclaration nouvelle sur ses buts de guerre et dise s'il entrevoit la possibilité d'atteindre ces buts et par quelle voie ?, Dans tous les pays belligérants, on constate un mouvement grandissant en faveur d'une paix à des conditions raisonnables, capable d'amener la fin de la guerre. » Le député socialiste Snowden a appuyé la motion Morell. La Chambre des Communes a décidé de p'/sser à l'ordre du jour. Un bloc parlementaire en Italie. Rome, 21 juin. — Le nouveau bloc parlementaire se composera de députés anti-intervention-* nistes de la gauche,de socialistes-réformistes, de radicaux, de démocrates et de libéraux. Ce bloc dont la constitution est imminente comptera environ cent députés. ETRANGER ITALIE. — Un portrait du Pape en médaillon. — Le sculpteur Vincent Jerace a offert aux musées pontificaux à Rome un portrait du Pape Benoît XV, en médaillon, d'une très grande ressemblance. La figure, en bronze, est posée sur un fond de marbre vert et entourée de deux branches d'olivier; au bas se trouvent les armoiries papales, en haut la tiare et les clefsv C'est une œuvre artistique de valeur; elle a 65 centimètres de haut. (A.) TURQUIE. — Une basilique du Sacré-Cœur à Jérusalem. — On vient de lancer un projet qui semble devoir réunir l'adhésion de toutes les nations après la conclusion de la paix, prochaine, espérons-le ; c'est celui de la construction d'une basilique du Sacré-Cœur à Jérusalem même. Divers évêques ont approuvé cette idée et dernière* ment l'archevêque de Toulouse, à l'intervention de l'archiconfrérie de Gethsemani, à Jérusalem, a solennellement fait le vœu d'y coopérer avec ses diocésains. (A.l •

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le bruxellois: journal quotidien indépendant gehört zu der Kategorie Gecensureerde pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1914 bis 1918.

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