/BONNEMENT POSTAL, ÉD. £ Bruxelles - Province - Etranger 3 mois : Fr. 4.50. - Alk. 3.60 U' bureaux de poste en Belgique et k l'Etran^r n'acceptent qu. du, abonnements nîïMHSTKI~l-S; ■- * .1 prennent cours les I.'asv. î Avril 1 Juillet 1 0 ro». <>n ;\ ut-.'abonner toutefois ootirles deux derniers mois on même*pourle lieriiler inols de chaque trimestre au pr! ; de : i Mou 1 Mois rr.3.00-Mk.2.40 r? t.50-Mk.1.20 rmAGie :sjo.ooo PAR JOUR Rédacteur en Chef : . Kené Armand ■ ■ isanal SiMn liMIpaada»! a pec — mwn miM—i. i i, niiiwiiw— ■ ■»nn~ — jaimam I Rédaction, Administration, Publicité, Vente : I BRUXELLES, 45, RUE HENRI MAUS ANNONCES — La ligne Faits divers et Echos . fr. 5 00 Nécrologie. . 3.00 Annonces commerciales . 1.50 » financières ... 1.00 PETITES ANNONCES La petite ligne 0.50 La grande ligne LC0 TIRAGE :ii©,OQO PAR JOUR derniers cohr:r^::,.-;:jés officiels ALLtiuANDa BERLIN, 29 mars. — Officiel midi : Théâtre de la guerre à l'Ouest. Vive lutte d'artillerie entre Lais et Arras, qui ci 'duré tellement la nuit. Au cours d'un combat qui t'es.î développé hier avant la tombh de la nuit, pris rie Croiselles-Ecoust-St-Mein (au nord-est de Ba-paume), les Anglais ont perdu par une poussée de nos postes de couverture, outre de nombreux morts, un ojjicic r et 54 soldats comme prisonnieis. En Champagne, .plusieurs attaques des Français, entreprises au cours de la journée dans le but de recon-qilérir tes tranchées que nous leur avons arrachées ont échoué avec de nombreuses pertes pour eux. Sur la rive gotiche de la Meuse, notre feu de défense a déjoué hier deç poussées françaises qui •se pu paraient contre la côte 304; aujourd'hui matin,um attaque s'élançant sur un large front a échoué dans notre feu, dans un endroit, par une contre-act on. A l'est de Verdun, nos aviateurs ont descendu deux ballons captifs; au cours de comh"U aériens et par notre leu de défense, quatre avions de l'ad-v.et sii re ont été abattus. Théâtre de la guerre à l'Est. En général, calme. Front en Macédoine: La situation est inchangée. BERLIN, 28 mars. — Officiel du soir : Un combat qui s'est terminé à notre avantage a eu lieu à l'ouest, près de CroiseVcs, au nord-est de , Bapaume. Vive activité d'artillerie en Champagne et sur la rive gauche de la Meuse. A l'Est et au front macédonien, il n'y a pas d'événements particuliers à signaler. AUTRICHIEN VIENNE, 28 mars. — Officiel : Théâtre de la guerre à l'Est. Front d'armée du feldmaréchal général von Mackensen: Pas d'événements particuliers. Front d'armée du général colonel archiduc Joseph: Au st'â de la vaAée de l'Uz, nous vous Sommes cmp. its d'une position de Hai'.""'f russe, sur 3 kilomètres de laige, et nous t'avons gardée malgré trois fortes contre-attaques. Nous avons fait 150 prisonniers ri avons capturé 3 mitrailleuses et, 2 lance mines. Hier oprt-^-mhétyf rrrnvrrrT^^vtittrrg —- Ffi'; cl l'assaut de la jositioti du Mo yiros. mais cv. vain. Nombreuses entreprises d'avant-postes, couronnées de succès, dans'les Carpathes boisées. Front d'armée du feldmaréchal général Prince Léopoîd de Bavière: Une troupe d'attaque a péné.tré dans la position principale ennemie près de Stanislau. Les Russes ,sc sent enfuis; à pari cela, peu d'activité, à cause du dégel. Théâtre de la guerre italien, ( Le nombre des Italiens faits prisonniers lors des combats au svd de Bigli, s'est accru de 15 officiers et 500 soldats. Le jeu d'artillerie et de lance-mines est t'ès Vif dans cett? région. . Théâtre de la guerre au Sud-Est. Fortes canonnades au front albanais. BULGARES SOFIA, 28 mars. — Officiel .• Front en Macédoine: <' Sur la tive est du lac d'Oclirida et dans la direction de Tscherschervena Sterna, de faibles forces ennemies ont tenté de s'avancer vers notre position; elles ont été toutefois repoussées par notre jeu. Au nord de Mohasilr, feil d'artillerie ennemie ininterrompu. Sur le restant du front, faible action d'artillerie. Front en Roumanie: Le calme prévaut. FRANÇAIS PARIS, 28 mars. —- Officiel, 3 lu, p. m. ; <■ Entre Somme ci Oise et au sud de l'Oise aucun .événement à signaler au cours de la nuit. Lutte d'artillerie assez vive, de part et d'autre dans la région ii l'est de la basse forêt de Coucy. Au nord de l'Ailette nous avons réussi de nouveaux progrès 'cdiisl que dans le secteur à l'est de Louîlly-Neuvil-te-sur-Margival où non? avons enlevé plusieurs points d'appui importants. Dans la région de Reims nous avons effectué un coup de main à l'est de Neuville et ramené des prisonniers. En Champagne hier en fin de journée cl dans la nuit Se lutte d'artillerie a pris un caractère de violence particulière 'dans la rég'on Butte-da-Mesml-MuiSons-de Champagne. Nuit calme partout ailleurs. PARIS, 20 i : rs. — Ojjiciel, 11 h., p. m. : Entre Somme cl Oise grande activité des deux artilleries notamment sur le front Essigny-Benay. 'Aucune action d'infanterie. En Champagne à la suite du violc:'.t bombardement dirigé sur nos positions û Vov.esl cie Maiscns de-Champagné, l'ennemi a lancé ce matin une forte attaque cl a pu prendre pied dans quelitus uns de nos éléments de première ligne. Toutes les tentatives sur Mai sens-de'-Champa-gue ont été brisées par nos feux qui ont infàgé des pertes sùtigirmteS à l'ennemi. Diux coups de main sur nos petits postes <i l'est dt la route de Sainl-Hiaite-Saint Souph: t et au non! ùj Tahure Kmi complètement échoué. Sut la rive gauche de la Mt lise tirs de distinction efficaces sur les organisations ennemies di: secteur côte 304-Mort-Hommc. Ca-ItOltu de intermittente sur le reste du fr'cnt. ITALIEN , ROME, 27 mais. — Officiel : ' Dans la. vallée de S' .:anai des détachements ennemis ont tenté de s'approcher, pendant la nuit du £6 mars, de nos positions sm la rive gauche du ruisseau de Maso, à l'ouest de Samoncs; mais ils iuic iu disneiscs var nette feu bien nom ri. Dans le cours de la journée d'hier, l'activité d'artillerie a été plus vive an fiont des Alpes Juliennes, et vers le soir elle devint plus intense dans le secteur du Frigido et de la crête de Taiti. Après que l'ennemi eût détruit nos lignes de défense, il entreprit deux violentes attaques, l'une dans la direction dj la hauteur 26, où il réussit à occuper quelaues retranchements avancés; l'autre contre la crête de Taiti, où il fut nettement repoussé. Une de nos escadrilles d'aviateurs a jeté avec un succès visible des bombes sur les camps ennemis dans la vallée de l'Arsa piès de Gernbi. Tous nos avions sont rentiés indemnes dans- nos lignes. ANGLAIS LONDRES, 28 mars. — Officiel du. 27 mars : Dans la matinée, notie cavalerie a débarrassé de l'ennemi les vidages de Longavesnes, Liéramont et Equancovrt. qui sont maintenant occupés par nos troupes. Un certain nombre de prisonniers ont été amenés. Durant la nuit, l'ennemi a prononcé une troisième attaque contre noire poste au nord de ePaumont-lez-Cambrtii ; elle a obtenu un .hiccès rassager. Ce matin de bonne heure, ce poste a été repris par nos troupes et notre position a été rétablie.Dernières Dépêches La Révolution en Russie Pétersbourg, 28 mars. — Du « Berliner Lokal Anzeiger » : Le Conseil ouvrier de St-Pétersbourg a gagné un accroissement de forces importantes par suite de l'adjonction de tous les employés de chemins de fer, postes et télégraphes. Ce qui a été cause de leur séparation du gouvernement, c'est l'interdiction de celui-ci de favoriser des appils socialistes au front. Berlin, 28 mars. — On annonce de Genève au « Berliner Lokal Anzeiger » : D'après une nouvelle de 1' « Echo de Paris », le général R tissai, qui s'est rallié le premier au parti révolutionnaire, a eu la préférence sur tous les candidats pour le i>oste de généralissime. 11 n'est pas certain encore si 1? généra' Atexîi'eff se soumettra jOu démissionnera. » T i » 2Pi — T * -' rwii- \ .. "prêiîà de Petrograd que le Saint-Synode a de!niK& u-né en bloc. On convoquera un con 'il de l'Eglise qui délibérera sur îa réforme ecclésiastique. Les journaux jttifs-, qui avaient été suspendus depuis deux ans, commencent à reparaître. S'.ockholm, 29 mars. — En présence des obscurs exposés officiels de l'agence télégraphique de Petrograd, il convient de remarquer que la tension entre les deux gouvernements de Pétrogrstd persiste. L'autorité sur les chemins de fer, postes et télégraphes, vers les fronts et vers l'intérieur du pays, se trouve entre les mains de la fraction socialiste de la Douma. Londres, 20 mars. — Le « Daily Telegraph » apprend de Pétrograd que la question de l'alimentation reste sérieuse ; ce n'est que maintenant qu'on se rend compte de quelle catastrophe 1a Russie é ait menacée à ce point de vue. Le rationnement vient d'éfre introduit dans les grandes villes. Le « Petit Journal » confirme que le gouvernement révolutionnaire a ot donné la révocation "des commandants d'armée Everih et Gourkoff.On mande de Pétrogrtd à la :< Neuc Zurcher Zeftung m que le gouvernement provisoire a ordonné de nouvelles arrestations, entr autres celle du procureur géftBràl Wlpper, connu par la part qu'il a prise au procès du crime rituel de Kieff. D'après le « Pe it Parisien » le grand-duc Nicolas Kicolaïevitch, qui se trouve actuellement au quartier général russe, ne voit pas de salut pour la Russie, dans 'a tournure actuelle des événements, car les forces du pays sont anéanties ou divisées. 11 estime que tous ces sacrifices ont été faits en vain, car la Russie devra conclure la paix si elle ,veut se maintenir comme grande puissance. Le grand-duc se retirera dans son domaine d'Odessa. L' « Echo de Paris » apprend de Pétrograd que le généta! Rousski a le plus de chances de se voir nommer au poste de généralissime. On mande, de Pétregard, pat voie directe, que l'acte d'accusaiion de Protopopoff comprend celle de haute trahison. La Tsarine est accusée de complicité. Cet acte est accompagné de nombreuses pièces à conviction provenant des archives secrètes de M. Protopopoff. M. Bourtzeff a ''£ chargé d'examiner le dossier et de faire dt-e recherches supplémentaires dans le saichives. Complications. Pétersbourg, 28 mars. — L'officier d'état-major, dont nous avons relaté hier les déclarations au sujet de la situation du corps des officiers de l'armée, s'est exprimé hier, d'après la « Gazette de Voss » au sujet de l'altitude des soldats ordinaires vis-à-vis de la nouvelle situation. 11 s'est entretenu dans plusieurs réunions avec beaucoup de soldats et îw peut dire qu'une chose, c'est que le nouveau régime n'aura pas beau jeu. Une fureur indicible contre le nouveau régime et ses chefs, les anime. Un sous-officier s'écria de la tribune des orateurs qu'il avait contribué à faire de ces messieurs des ministres, mais qu'il les anéantirait, s'ils ne faisaient pas ce qu'on leur ordonnait, et 2,000 soldats crièrent d'uae seule voix : « Donnez-nous notre pays, notre liberté et la paix, sinon nous l.s prendrons. » La répercussion rte îa révolution russe en Italie. Zurich, 2D mars. — Le correspondant de Rome du « Zurcher Tagesar.zeîger » écrit • \ Rome, ainsi que dans le pays entier il règne une tendance qui » rappelle les événements qui se passant en Russie. De partout des nouvelles arrivant au sujet t5" gran des difficultés de ravitaillement comm- conséquences directes de la guerre seus-man"-" romande. Des mesures importantes, pi ses par le gouvernement. font reconnaître ou'on ne se trouve pas non-préparé devant la situation. La « Gazette de Francfort » annonce de Lupano : A la suite des 'roubles centinue's, i*ul ont pris en dernier temps une tournure t . plu? on plus menaçante ,l'état de siège a été d'Viré îv T"rin. Le conflit germano-américain. New-York, 23 mars. — Des télégrammes de divers journaux des Etats Unis disent qu'il sera publié prochainement un ordr de mobilisation, d'après lequel toutes le1-, troupes seront réparties sur les parties les plus différentes, du pays. Cette mesure est jugée nécessaire, attendu qu'on cisint de violentes manifestations contre tous les projets (le Wilson, ainsi que des troubles dans les régions industrielles, où l'armée doit déjà maintenir l'ordre à la suite de la propagande en faveur ou contre la guerre avec l'Allemagne. On s'attend a la déclaration de l'état de siège dans ces résiens, les industriels menaçant de fermer letrs usines. Le blocus anglais. Amsterdam, 23 mars. — Or annonce de Londres à 1' « A'gemsen Handelsblad », que le premier Lord de l'Amirauté, Sir Edward Ct"-^" oW a riis part hier aux débats dp la Ch" ^hre des Communes, au sujet de la question du îr-' cus, a déclaré oue l'Amirauté est complètement "'"ec^rd ?vec la po-litiatie actuelle du m'iristre d'vblrc"«- 1'— du blocus ne peu» être abandonné ■ sans réserve à la flotte. Cela signifierait aue"la flotte f-ir> ce qu'elle voudra et oue l'A>v " n» ferait îa ptt-re à tous. Ce qui est exact «.'est que la p^'Moue de l'Amirauté et du Foreign Office est celle du cabinet entier. L'Angleterre insuffisamment apprivisionnie. Londres, 28 mars. — Le « Time? » publie qu'en dispose en Angleterre, pour la consommation^ du 1 avril à fin de la saison cou- .tte, de 150,000 tonnes de pommes de terre — ç'e^t- exactement la mol-lié-jies besoins normaux. Béîense d'exportation de Lié de l'Argentine. r "nr -osé <4-.«£*>. ?œ»-A{r£-£ qui.* i- g;; >, it rtetif de la République Argentin?, v:cr.t d'iiverdire l'exportation du blé et de la farine, afin d'assurer au pays des stocks suffisants. Réformes électorales en Angleterre. Amsterdam, 28 mars. — On annonce de Londres à 1' « Algeraeen llandeisbiad », que le premier ministre annonceia aujcur'dhui à la Chambre des Communes que le gouver ement a accepté les propositions de la commission parlementaire pour les réformes électorales et qu'il dép>~s°ra un P'cjet de loi. La Chambre des Communes décidera si le droît électoral libre devra être introduit. Il pyi^te dans la Chambve une majorité en fave.itr de l'octroi du droit électoral aux femmes, âgées de p'us de 35 ans. Le militarisme en Australie. Londres, 28 mars. — L'aperce F»vas télégraphie de Sydney en date du 26, que les résultats des élections, dans les Nouvelles Gal'es d" Su I. sont : gouvernementaux 55, parti ouvrier 35 sièges. Tous les ministres ont été réélus. Ce résul at signifie la victoire de la coalition des libéraux et des socialistes militaristes, qui ont été exclus du parti ouvrier à la suite 'de leur adhésion 'iV la loi sur le service obligatoire. Grève dans les usines Vickers. Le « Nieuwe Rotterdamsche Courant » apprend de Londres que M. Banar Law a déchiré lundi ;t la Chambre des Communes, qu'à 'a suite d'une diminution des salaires ouvriers, une gtève a éclaté dans les usinas Vickers à Barrowon-Funiess. La saisie du cuivre en France. Paris, 29 mars. — D'après les journaux français, désireux de réduire les importations du cuivre, a décidé de saisir le 1 avtil tous les objets en cuivre superflus. Ce cuivre sera payé par l'Etat 4 francs le kilo. Da>is l'armée française. On mande de Genîve que la Chambre française a rejeté par 347 voix contre 108 la proposition de renvoyer djns leurs foyers 75,000 hommes des anciennes levées qui se trouvent au front. Les revendications des mineurs français. Pari9, 29 nnrs. — Les journaux lyonnais disent que les délégués des mineurs, qui se sont réunis lundi dernier en congrès à Paris, se sont rendus auprès de M. Thomas, au ministère des munitions; ils lui ont soumis les revendications du congrès, en faveur d'une augmentation de salaires de 15 à 20 p. c. Les délégués ont fait remarquer au ministre qu'il était impossible aux ouvriers de continuer à travailler aux anciennes conditions, alors que les prix des vivres ont augmenté de 75 p. c. Les dénaturalisatio-ns en France. Paris, 28 mars. — La Chambre a adopté le projet de Ici, retour du Sénat, autorisant le gouvernement à retirer la nationalité française aux sujets de pays ennemis, qui avaient acquis la nationalisé française par naturalisation. Grèves à Athènes, Londres, 28 mars. — On annonce d'Athènes au « Daily Telegraph » en date du 26 : Une grève a éclat' ce matin à la Centrale technique industrielle de la Grèce. Les tramways et les chemins de fer vers le Pirée ont arrêté le service. Les journaux, uliNant la force motrice électrique, n'ont pa? paru et différentes petites -exploitation» ont dû être fermées. Le-s grévistes ont enlevé • quelques -parties m' caciques de la granti? central'- ?t Amènes, afin d'empêcher que d'autres forces niottiees puis sent être utilisées. La ville ne sera pas éclairée ce soir, les usines à gaz ayant dû fermer à défaut de charbon. Une crise imminente en Espagne. Madrid, 28 mars. — L'exagération des exportations a amené une hausse générale des prix des denrées. Les ouvriers affamés et aigris, les cheminots y compris, annoncent une grève générale e*n guis; de protestation contre le gouvernement, qui a l'intention de suspendre temporairement les garanties constitutionnelles dans tout le pays. Le gouverneur civil de Madrid a démissionné. La rupture diplomatique entre l'Allemagne et la Chine. Berlin, 28 mars. — La légation danoise s'est chargée de la défense des intérêts pn Alle magne. D'autre part, la défense des intérêts allemands en Chine, sera assurée par le n-vwre des Pays-Bas à Pékin. Les intérêts des flamands dans l'armée belge. La Haye, 28 mars. — Le « Moniteur belge » publie un arrêté royal instituant dans chaque division un ofpcier traducteur flamand, de façon à sauvegarder les intérêts des flamands dans l'armée, au point de vue du commandement, de l'instruction, etc. L'énervement en Italie. D'après une édition spéciale de lu « Nationalzel-tung » de B*le, 1' « Avanti » annonce que les employeurs de F^cgia demandent la réglementation de la question alimentaire, *' i-» «^"roiwmMt veut la tranquillité publique. Dans d'autres articles, du même journal, on demande qu'un référendum populaire décide de la continuation ou de la fin de la guerre. On crcit se trouver en présence d'une fermentation générale. La crise ministérielle en Suède. Berlin, 28 mars. — De Stocl-trim au « Berliner Tageblatt » : Nous apprenons de source autorisée que la démission de tout le ministre Ham^ersk-jcld est imminente. Le nouveau cabinet qui sera probablement convoqué offirî"'lomeiu demain, n'inaugurera, d'airès des informations dignes de foi, aucune modification dans la p'iitiaue s-ivle durent la guerre. Le professeur d'Université Karl Schwarts a été désigné en qualité de ministre des affrires é.'rapgèrfi., et le vicomte de d-tI comme HHrtBBamW* S' CNSiicnfa. La résistance allemande à l'Ouest. Berne, 28 mars. — On mande de Paris : Le ralentissement de la marche en avant des alliés à l'ouest n'est pas dû aux difficultés du terrain, mais au fait que les Allemands opprsent beaucoup plus de résistance et passent à de fortes centre-attaques. La situation militaire à l'Ouest. Berlin, 28 mars. — Les troupes de couverture allemandes continuent à opérer si habilement que les adversaires restent dans l'incertitude s'ils ont à faire avec des arrière-gardes ou s'ils se trouvent devant les forces princirales allemandes. Les troupes de couverture allemandes évacuent des décombres de villages et des positions, pour entraîner l'adversaire dans la zone efficace de sa propre artillerie et reprennent ensuite rapidement les rositi«i9 évacuées, peur les abandonner de nouveau à l'attaque prochaine. Deux escadrons anglais avançant vers Villers-raucon et Longavesnes, ont é.é forcés à îebrousser chemin, avec des pertes considérables sous le feu de l'aitilîeris. de l'infanterie et des mitrailleuses. Quand les Anglais, après une préparation d'artillerie, prononcèrent ensui'e une attaque encerclante avec de l'infanterie, 4 oseadrens et 5 automobles blindées, les troupes de couverture allemandes reculèrent habilement r'*"0; diverses directions ; elles s'y établirent solidement •et infligèrent à l'ennemi les pertes les plus considérées par leur feu concentré. Sur d'autres peints, les attaques de faibles déachements furent r^ussées. D; deux batteries avançant au sud de Htirîu-, deux ca nous furent réduits au silence; les mouvements et les abris de l'ennemi furent efficacement détruits, comme toujours, par le feu de l'artillerie. Une at taque prononcée avec de faibles forces ù l'est d'Au-berive nous valut 40 prisonniers. Une tranchée ennemie, d'une étendue de 300 m., fnmba aux mains des Allemands. Après la destruction méthodique, elle fut de nouveau évacuée sa"-= nu» l'ennemi s'en aperçut et dérangeât l'évacuation. Par contre de troupes d'attaque ennemies qui es'a< èrent de réao-trer dans les positions allemandes da'is î'Arp trie, en ont été immédiatement chassées. Dans la même région, ur.e explosion de mine a détruit la p: Ition ennemie sur une grande étendue. La guerre sous-marins, Rotterdam, 28 mars. — Dans la semaine du 18 a'u 24 inclus 3 navires ayant un tirant d'eau de 7 mètres ot plus, sont entrés dans le Nieuwe VCater-weg; mais aucun grand navire n'est sorti. ■■ ■ —«——i[mfeww■ — —■—- La politique étrangère DF. LA semaine finissant le 23 mars 1917 La politique étrangère est c^^fement saus 1 influence des nouvelle? de la Russie. La révolution s'est emparée du pouvoir dans î«s Journées dti 12 au 14 mars; le 15, le Tsar a abdiqué pour lui et son fils. Le 16, son frère, le granJ-duc Michel Ale-xandrowitch, qu'on a\ait d'aboid proposé comme régent, a renoncé au trône jusqu'à ce que le peuple ait élu lui-même, dans une Constituante, son régent. Cette Constituante devra être fondée sur la base du droit électoral généra', secret et direct. On ne pos-ède pas d'autres nouvelles, quoique celles qui précèdent soient déjà de poitée grave, au ■ sujet de la révolution tyii. séesi accompHe $ti Rus sie. Nous ne savons pas encore aujo-^'hul quelle attitude a prise, dans son ensemble, l'armée vis-à-vis de ces événements; nous ne savons rrme pas qui commande actuellement après la révocation du chef militaire suprême ; nous ne ssvons pas non plus quelle est l'attitude de la nro'-'f » du ^a'-s et des paysans vis-à-vis des événements, et il n'y a pas de nouvelles non plus des grandes vil! es de l'Empire qui pourraient nous donner une idé- certaine de la situation. Le ménag.ment qu-- met le nouveau gouvernement à en informel l'étranger, donne donc à réfléchir. Il s'est immédiatement emparé de l'Agence Télégraphique officielle de Saint-Pétersbourg, et il sait ce que signifie l'influence de l'opinion pub'ique de l'Europe. S'il rublfe donc malgré cela des nouvelles si peu poGfcives et abandonne essentiellement au bureau Reuter et aux correspondants des journaux anglais la liberté de donner les nouvelles, sur lesquelles on ne peut se fier, c'est une preuve que les affa'res ne sont pas "si simples, comme le premier télégramme le publiait dans une phrase triomphale ; « La révolution a éclaté à Saint Pétersbourg. » D'abord, il n'y a eu qu'une é^hauffourée, une révolte de famine, de la part des ouvriers et des soldats, à la lête de laque'Vî s'est mise l'opposition bourgeoise. La question principale, qu! domine tout, est naturellement celle-ci : Quelle est l'attitude du nouveau gouvernement vis-à vis de la guerre et quelle influence îa révolution a-t-eile sur la guerre? Il ne parait d'abord pas douteux que le nouveau gouvernement soit partisan de la continuai!-" absolu/* de la guerre jusqu'à une fin qu'il croit toujours pouvoir être victorieuse pour la Russie. Car se9 chefs compétents, Milioukoff, Sutschkoff et les autres. incarnent le parti militaire ; mais Miljoukoîï a encore pos'', dans la séance de la Douma du 28 février, les buts militaires russes bien connus, \ compris Constantinnpîe. Mais les premières déclarations du nouveau gouvernement reh'i"e- à 'a guerre n'ont pas. chose remarquable, les accents auxquels on s'attendait. On espérait que le peuple aurait été encouragé, avec des paroles enflammées, à se jeter dans la guerre avec toutes ses f• rees après avoir écarté toutes les anciennes autorités, et à la mener à une fin victorieuse.Nous n'en voyons rîen ; au lieu de cela, nous voyons dans le prorramme du nouveau gouvernement, une série de «mandes qui ne font pas pariK. c'l. programme des eac'c-ts, mais de """ ' celui des gauches extrêmes, et une notre de Miljoa. koff aux représentations ouvrières russes, qui est rédigée comme s! la Russie était en temps de paix et qui ne mentionne même pas le traité de septembre 1914. Il n'y a aucun doute : cette opposition ':Kéra1e qui attaqua l'ancien gouvernement d'une façon excessive et qui veut la guerre jusqu'au bout, n'a pas grand chose derrière, elle. Ce sont les souches de la soit-disant intelligence, qui n'arrivèrent au pouvoir qu'à la suite de leurs alliances avec le prolétariat. Mais celui-ci veut la paix. Il résulte sans doute d'une série de nouvelles et de manifestations, que les masses qui ont maintenant frappé aux portes de l'ancienne autorité, veulent la paix, et c'est ainsi qu'en ce moment il y a à St-Pétersbourg des luttes et des explications entre ce gouvernement bourgeois, qui veut continuer la guerre. les masses du prolétariat, qui veulent y mettre fin. En outre, la révolution a marché si vite, qu'elle ne peut avoir complètement écrasé les anciennes autorités. Les forces, telles que la bureaucratie, le parti de la Cour, la noblesse foncière, et notamment l'Eglise, ne sont pas faciles à déraciner. Cela pouvait se faire au premier assaut et dans l'échauffou-rée, sous la pression de la famine croissante, mais ces autorités ne se soumettront qu'après une longue lutte très tenace. Voilà comment ces luttes doivent influer sur îa guerre. Une révolution telle qu'elle doit s'accomplir en Russie, au milieu de la guerre et pendant une phase qui peut être décisive, ne peut renforcer la force offensive de l'armée. Quoi qu'il arrive en Russie, dans les mois prochains, les événements do la deuxième et de la troisième semaine de mars 1P17, l'ont rapprochée de la paix. Nous croyons que l'Angleterre et la France sont très inquiètes au sujet des incidents rmssee. L'Angleterre y a certainement joué un réîo, mais le mouvement l'a désorientée. Lord Miîner devait réaliser une réconciliation entre la Djuma et le Tsar, et il est bien possible qu'on ait songé à son remplacement par son frère, quand l'opposition du Tssr ne put être surmontée. Mais il n'a pu entrer datia l'idée de la politique anglaise, de provoquer la révolution telle qu'elle a éclaté. Elle voit bien qu'un mouvement semblable affaiblit les forces des AUléf. ; elle sait aussi que ce mouvement peut provoquer l'hostilité con're l'alliance avec l'Angleterre. Chaque nouvelle de Russie parle de la grande inimitié contre l'Angleterre : cette hostilité se propagé parmi le peuple. — En Amérique, là dernière décision n'est pas encore prise. Par contre, la Chine a rompu les relations diplomatiques avec l'Allemagne. La France a surmonté assez rapidement une crise ministérielle ; après seize mois de présidence, Briand s'est retiré et a été remplacé par Ribot. Cela ne change pas la situation militaire. Dans le pays, on est convaincu que des intentions spéciales se rattachent aux mesures prises au front de l'Ouest par l'état-major allemand ; la critique militaire des Alliés l'avoue elle-même. La situation militaire devient absolument offensive par la guerre sous-marine, qui continue sans merci et d'une façon ininterrompue; elle donne des résultats effrayants : 800,000 tonnes dans le mois le plus court, de l'année, et dont un quart doit être déduit pour le délai de grâce. Le commerce transatlantique des Etats-Unis a diminue de 120 millions de dollars, d'arrès les communications officiel'es du département d'Etat à Washington,t 4iUé Année - N. 899 - Ed. U ÊliSfl CE13TIKES Vendredi 30 Mars 1917

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