Le Bruxellois ABONNEMENT POSTAL. ÉD. & Bruxelles - Province - Etranger 3 mois : Fr. 4.50. - Mk. 3.60 Les bureaux do poste en Belgique pt à l'h [ranger n'aecepttnt que des pboiinemcnts TRIMESTRIELS; ceux ci prennent cours les 1 Janv. 1 Avril 1 Juillet 1 Octob. On peut s'abonner toutefois pour les deux derniers mois ou même pour le (dernier mois de cliaque trimestre au prix de : 2 Mois 1 Mois rr.3.00-Mk2.40 Fr.1.50-Mk.L20 O TIRAGE: 90.000 PAR JOUR ANNONCES — La ligne I Faits divers et Echos . fr. 5.00 Nécrologie 2.00 Annonces commerciales . 1.50 » financières. . . 0.50 | PETITES ANNONCES La petite ligne 0.40 La grande ligne 0.75 TIRAGE: 90.000 J PAR JOUR Rédacteur en Chef : Maro de SAI^M Journal Quotidien Indépendant i I Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES, 45, RUE HENRI MAUS TRIBUNE LIBRE teito i \m iî ! a Pi Les massacres continuent. Bien que chaque jour doive apporter par le fer et le feu l'extermination de milliers d'hommes valeureux, une poignée d'êtres cruels, manquant de la moindre parcelle d'humanité, trouvent toujours bon que le monde s'entre-tue sans cesse. Ainsi cela peut durer, pour autant que l'on n'arrive point à contrecarrer les idées criminelles de quelques discoureurs écerve-lés, jusqu'au jour où cette planète en révolution sera c. pourvue de tout homme encore valide dans la fieur de l'âge. C'est atroce,"c'est férocement atroce et ceux qui ont encore cette chance de rester en dehors de ces tueries, en attendant qu'ils en deviennent les victimes peut-être plus directes, doivent être considérés comme les complices inconscients de ces meurtres s'ils n'ont pas le désir de voir se rétablir promptement la paix du monde et s'ils ne sont pas décidés à y collaborer. Peuples civilisés! C'est la paix qu'il nous faut à tous pour retrouver le bien-être. Pourquoi nous laisser nous abandonner, à notre détriment, aux phrases funestes de quelques hystériques qui s'agitent à plaisir dans les bains de sang? Elles ne sont débitées que par le fait d une passion monstrueuse: celle de voir jusqu'où peut aller la volonté criminelle de ceux qui „en sont atteints. Cela ne nous rapporte lien, absolument rien, la conquête d'un bout de terrain. Cette conquête ne va pas nous supprimer les impôts après la guerre, mais, en attendant, le deuil, la ruine s'introduisent dans nos famiiles. Dans quelque pays que vous soyez ,un homme c'est un homme, que diable ! et à ce titre il doit être admis partout. Que vous soyiez dans la grande Allen agne, que vous soyiez dans la grande France, eue vous soyez dans la grande Angleterre ou que vous soyiez dans la petite Belgique, ce sera toujours la même chose tant que vous êtes un digne citoyen. Vous qui nous lisez, croyez-vous sincèrement que nous obtiendrons après la guerre autre chose que, ce que nous avions déjà avant celle-ci? Non ! Alors pour quelle raison ne pas crier sur tous les tons que nous en avons tous assez de ce carnage, qu'il est temps que l'on s'explique et que l:on s'explique de telle façon que de semblables cataclysmes ne puissent plus se renouveler. Notre opinion pour i avenir est que s il plaît a ceux ambassadeurs mal lunés de s'eng...uirlander comme deux porte-.'aix, il ne devrait pas s'ensuivre pour cela que le bon peuple doive écoper et se saigner jusqu'à la dernière goutte de son sang. Nous prétendons que si l'on peut employer tant de milliards pour faire la guerre on peut tout aussi bien les employer pour ne pas devoir la faire. Qu'on fasse danser les milliards,peu nous chaut,plaie d'argent n'est pas mortelle. Mais qu'on laisse vivre le pauvre monde. Est-ce pour se faire massacrer à la guerre que les créatures de Dieu sont sur la terre? Est-ce pour cela, dites, que nous sommes nés ? Nous est avis que cette vie est assez courte comme cela pour que l'on ne nous en enlève pas encore préma-turi ment les deux tiers à notre corps défendant. Aimons la patrie parce qu'elle nous a vus naître ; aimons la patrie parce qu'elle a formé notre jeunesse; aimons la pairie pour ses lois; aimons la patrie pour ses savants, pour ses professeurs, pour ses artistes. Que chaque nation guerroye sur le terrain scientifique et artistique, rien de plus juste. Nous préférons la politique d'Aristote à celle de Napoléon. Qu'on aille, si cela plaît à quelques amateurs de guerre, conquérir les sauvages dans le but de les civiliser, la besogne ne manque pas, il y a assez de contrées encore à civiliser. Ou bien est-ce vraiment sérieux cette histoire que nous, blancs, nous nous entretuons chez nous pour la civilisation ? Non n'est-ce pas? ce n'est pas sérieux? Qu'on fasse de plus une guerre pacifique en tant qu'il s'agit de concurrence commerciale, rien de plus juste encore, cela ne démolit pas au moins l'humanitc. Et qu'on laisse à chaque homme la liberté d'aller dans le monde s'établir où il lui plaît, du moment qu'il en est digne et qu'il se soumet aux lois du rays civilisé dans lequel il se rend. 11 n'y a qu'un soleil qui réchauffe la Terre et il luit pour tout le monde, pour Dicgcne comme pour Alexandre. Si d'autre part, certains économistes et politiciens absurdes veulent faire admettre que le monde est surpeuplé, qu'ils commencent par se suicider en emportant avec eux leur théorie, car elle est malsaine. Dieu pourvoit aux destinées humaines,les intelligences pacifistes feront le îeste et feront mieux les choses que les quelques phraseurs meurtriers. Depuis des années la France se lamente parce qu'elle se dépeuple de façon effrayante. La continuation de la guerre est-elle faite pour enrayer cette dépopulation? Les Fiançais ne sentiront-ils donc jamais qu'il leur faul, à eux surtout, cette paix bienfaisante? Nous nous adressons ensuite aux mères. N'avez vous pas, ô mères, un frisson lorsqu'il vous vient à l'idée que votre fils, qui est à la guerre, doit défendre sa vie; qu'il gît là, peut-être, dans line mare de sang avec une jambe ou un bras emporté ou fiacassé? Et pour toute plainte ce doux et triste mot : Maman ! Et nous nous adressons aux femmes et aux fiancées de soldats. N'avez-vous pas, cfans vos yeux inquiets, des larmes qui perlent lorsque vous vous imaginez \otre brave mari ou votre fiancé blessé grièvement sur le champ de carnage et, par un dernier effort, surhumain, baisant de ses lèvres blêmes le portrait ou une lettre de la femme qu'il chérit et \ers laquelle vont à ce moment toutes set ultimes pensées. Voilà encore en quoi tient, voilà en quoi se résume la payie au moment où l'on exhale le dernier soupir I II nous faut la paix, là seul est le bien-vivre I Il nous faut la paix, parce que la guerre n'a que trop duré, parce qu'il y a assez de temps qu'on nous traîne dans toutes ces misères qui disparaissent avec la paix! Il nous faut la paix parce que si la guerre se poursuit encore un peu, le monde dans lequel il nous sera donné de vivre nos dernières années ne sera plus composé que de ruines et d'épaves ! Il nous faul la paix parce qu'en la désirant nous nous montrons au moins ces humains dignes du XX" siècle ! Il nous faut la paix parce que, après tout, nous ne voulons pas rester les con.plicîà de ce massacre unique dans l'histoire du monde ! Il nous la faut cette paix si nous voulons encore croire au progrès de l'humanité et si l'on ne veut pas nous faire dire que nous ne sommes que des bêtes chez qui le Progrès et l'Humanité n'ont été ateints que pour mieux nous haïr et mieux nous entre-déchirer 1 Et si l'Eternel Juge estime qu'il en est ainsi pourtant, que nous ne sommes au fond que des bêtes, qu'il se hâte de refaire lui-même le monde en y précipitant le feu du ciel. Mais pour l'amour de Lui qu'on fasse donc en sorte que cette poignée de mortels orgueilleux ne le devancent pas ! Nous en avons tous assez! En avant pour la paixl Kymris. LA GUERRE «ÊflEieis ALLc.ui A W ûa BERLIN, 8 novembre. — Midi : 1-iCiUre île la guerre a l'Ouest. Groupe d'armée du prince herilier ltuppret'lii de Bavière. Au nord de la Somme, l'activité combattive n'a ras dépassé, au cours de la tournée les limites mo-aerces. Des attaques nocturnes des Anglais, entre Le Sars et Gueudecaun ont eclwué dans notre feu. An sud de la Somme, les Français ont attaqué des deux côtés d'Ablaincourt. Nos attachements avancés dans la partie meiidionale d'Ablainconri ont été refouits. Le vulage de Piessoiie a été perdu. Sur l uile septentrionale de l'attaque, l'ennemi a été repoussé.Armée du Kronprinz allemand. Vifs combats d'artillerie dans la région de la iÎCUJC. Théâtre de la guerre à l'Est. Front du leldmaréchal général prince Léopold de ba vit re : Rien de nouveau. Front du général de cavalerie archiduc Charles : Le secteur 'de Toelg\es a également été hier le théâtre de vifs combats. L'adversaire a obtenu ae nouveaux petits avantages. En avant du déjtlé de Isodza des éléments de nos positions de hauteur, gagnés au coûts des demie)s tours pur les Roumains, leur ont été de nouveau arrachés. Des attaques ennemies ent été lepoussées au défilé de Tatar Havas. Le succès obtenu dans la région de Spini a pu être éiendu davantage. Le nombre des prisonniers faits s'est agrandi. théâtre de la guerre des Balkans. Groupe d'armée du teldniaréehal général von iViackeiiseii. Pas d'événements particuliers. Front macédonien : Les attaques ennemies, prononcées dans la boucle de Czema sont demeurées sans succès. Activité au front de la Belasitza et de la Siruma. AUTRICHIENS VIENNE, 'J novembre. (Communiqué de hier mi) : Théâtre do la guerre à l'Est. Front du général de cavaicrie archiduc Charles : Au sud ei an sud-est du défilé de Szurduk, des attaques roumaines ont été repoussées, Très de Spini et au sud-ouest de Prédeal, nous avons encore refoulé l'ennemi plus loin. Des deux côtés de la route de Budza, nous avons repris toutes nos anciennes positions. Au nord-est de Toelgyes, les Russes ont pu de nouveau gagner un peu de terrain. Près de Tatuiow, des aviateurs austro-hongrois ont abaitu un biplan Nieuporl russe. Front du général feld-marcchal prince Léopold de Bavière : Rien de nouveau. Théâtre de la guerre italien. Le calme continue à régner dans la région de Cor:. Au front de la l'allée de I'ieimst, les attaques de quelques bataillons italiens dans la région du Colbricon et à la position de Bocchi, ont été repoussées. 3 officiers, 50 hommes et 2 mitrailleuses sont tombés en nos mains à cette occasion. Théâtre de la guerre nu Sud-Est : Pas d'événements particuliers. Evénement sur mer. Le 7 novembre, dans l'après-midi, des aviateurs ennemis ont fêté des bombes sur les villes de Rovi-gno, Pd enzo et Cilla Nuova. Aucun dégât n'a été causé, ni personne n'a été blessé. Quelques aéroplanes se sont élevés pour les poursuivre. Un de ceux-ci, le pilote lieutenant de vaisseau Drakulio, a abattu un avJtHeiir ennemi qui tomba près de destroyers ennemis en mer haute. Ceux-ci furent attaqués par nos aéroplanes au moyen de bombes et s'éloignèrent vers la côte ennemie. Le soir du même jour un aviateur ennemi a églement jeté, sans succès, des bombés près d'Umago. Quelques hy-droplanes ont jeté le soii, avec grand succès, des bombes sur les obje'tifs militaires de Vermigliano ei Monfalcone et sont revenus indemnes. TURCS CONSTANTINOPLE, 8 novembre. — Officiel du 7 novembre : Au front du Tigre, nous avons gêné l'ennemi par une canonnade efficace au sud de la position de Fel-lahie. Sur la rive droite du fleuve, nos s&dats volon te,ires ont dispersé in escadron ennemi, ont battu deux bataillons d'infanterie, que l'ennemi envoyait comme renfort et l"s ont obligés à se replier. Au cours de ces combats, qui se terminèrent avec un plein succès pour nous, l'ennemi a subi de grandes perles, tandis que nos pertes sont tout à fait insignifiantes.Au front du Caui. . 2, sur l'aile droite, escarmouches,qui se sont décidées en notre faveur.Au centre, nous avons dispersé l'ennemi par notre canonnade ejficace. A l'aile g.uche, nous avons rejeté avec succès des attaques ennemies de reconnaissances.Le 4 et le 5 novembre, nous avons prononcé une attaque à l'improviste mr l'île de Kecowa à l'ouest d'Antalia, qui depuis longtemps sert d'asile à des bandits qui, sous le rouvert de la flotte ennemie,attaquent inopinément et pillent nos côtes. Notre opération a réussi. Une giante quantité de fusils et une quantité de farine, u.nsi que du bétail ont tit capturés. Les br.ndits < ni eu 100 morts. Nous avons fait quelques prisor. .iers qui devront être pendus. Un avion ennemi qui, partant de Metelin, a survolé le 6 novembre à 2 heures après-midi Yonifte, dans la région de Smyrna été abattu par un de nos avwns et tomba dans la mer. L'observateur et le pilote n'ont pu éiie sauvés. Pas d'événement d'importance sur les oui •s fronts. FRANÇAIS PARIS, 7 novembre. — Officiel, 3 h., p. m. : Rien à signaler ai: ours de la nuit en dehors d'une canonnade intermittente sur divers points du front ae la Somme et de la rive droite de la Meuse. Aviation : Des 'irions ennemis ont jeté hier, vers 10 heures du i , plusieurs bombes incendiaires sur Nancy; ni victimes, ni dégâts. PARIS, 7 novembre. — Officiel, Il h., p. m. : Au nord de la Soikme nous avons réalisé quelques ptogrès entie !■■■ ' ha ufs et Saiily-Saillisel. Au sud de la Somme nuite attaque aectanchée dans la matinée et vivement tnence malgré une pluie violente qui gênait les o ru-rations, nous a valu des gains sérieux. Sur un fiorti de quatre kilomètres nous a-vons enlevé les positions ennemies depuis les bois ae Chaulnes jusqu'au sud-est de la sucrerie d'A-blaincourt. Les vil 'iges d'Ablaincourt et de Pres-soire en entier ont > brillamment conquis par notre infanterie. Poussait notre ligne à l'est d'Ablain-court nous avons enj-vé également le cimetière de ce village fortement .'organisé par l'ennemi et porte nos positions an suf~: e ta sucrerie jusqu aux abords ca Ucnunouit. lu des rusonnteis en. ternis , 1a!lS i'U i.7 iù n ^ J.toxt* t. .'v rt'f, défasse cinq cents,plusieurs ojjicieis. Sur le front de Verdun canonnade intermittente. Journée calme partout ailleurs) Armée d'Orient : Activité moyenne des deux artilleries sur l'en-sembie du front. A t'est du lac Ptespa les alliés ont repousse une conlrc-allaqv.c bulgare dans la région de Cetman. Les avions alliés ont bombardé plusieurs localités de la vuli'e du Vardar. Un avion ennemi a été abattu près de Monastir au cours d'un combat aérien avec lin des pilotes alliés. RVù aa.s» PETROCRAD, 6 novembre. — Dans la région à l ouest du village de Lipnitza Dolna, et à l'ouest du vidage de Slaventin, l'ennemi a effectue plusieurs pousses féitétées afin de s emparer des hauteurs dominantes, occupées par nous. Toutes les tentatives de l'ennemi ont été repoussées par nos violents feux de tirailleurs et de notre canonnade. Le combat continue.Dans les Caipath.es boisées l'ennemi a attaqué à trois reprises dans la région de la /•auteur 5781 ( r), à 10 verstes au sud du Mont Previ ( ?). Mais ses tentatives répétées n'ont pas été accompagnées de succès. Il a été chaque fois repoussé par notre feu. Dans la région de Kirliba'oa l'ennemi a attaqué le camp de nos jeunes, mais va-leuicnx i unents, à 3 1/2 verstes à l'est de celte localité. Il a été repoussé. L'attaque fut encore répétée à 2 reprises. Au cours de ia dernière attaque, l'ennemi a pénélté dans nos tranchées et a capturé une de nos mitrailleuses. Par une contre-attaque l'ennemi fui de nouveau tejeté de nos tranchées. Nous lui avons repris la mitiailleuse conquise. Dans la région au sud du Mont Latnunleln nos troupes ont pris d'assaut une série de hauteurs, ont fait pri-sonnieis 8 officiers, 3S6 soldats et capturé 6 mitrailleuses, 6 caisses de m.inition ainsi que 18 bandes de carlouihes poui mitrailleuses. ROUMAIN BUCAREST, 7 novembre : Front nord et nord ouest : A ta frontière occidentale de la Moldave, la situation est inchangée. Dms la vallée de la Bodza, nous avons attaqué et nous avons progressé un peu. Nous avons fait 38 prisonniers et capturé une mitrailleuse. A Tablabutzi, feu intense. Dans la région de Dta-goslaveh'-, news avons repoussé une attaque nocturne de l'ennemi. Sur la rive gauche de l'Ait, un violent combat est en cours. Dans la vallée du Schiu, de jaibies combats favorables pour nous. A Orschova, l.i situation est sans changement. Front méridional : L'ennemi a bombardé Dschurdsc'iewo. Front de la Boîiruseha. Nous avons réalisé des progrès sur tout le front. ITALIENS ROME, 7 novembre. — Dans la valée de l'Adige des détachements ennemis ont attaqué dans la nuit du 5 au 6 novembre nos positions à Sano, au sud de la toute de Lappio à Mcri. Une contre-attaque fut prononcée, qui les a lepoussés. Dans la vallée du Ttavignolo l'ennemi soutient opiniâtrement un violent feu contre nos positions d'observation sur les versants de la Cima di Boucho et effectue de violentes attaques contre elles, qui chaque fois se sont brisées contre la résistance tenace de nos vaillants défenseurs. Au front des Alpes Juliennes, vive activité d'artillerie au cours de la journée d'hier. Malgré le mauvais temps, notre artillerie a dispersé des colonnes de troupes et de bagages, en marche derrière le fiont ennemi. De notre côté les travaux de déblaiements et de reh anchement du. champ de bataillt ont été intensivement poursuivis. Dernières Dépêchés La réponse norvégienne à l'Allemagne. Christiania, 9 nov. — La note-réponse de la Norvège a été remise hier à l'ambassaueur allemand. Les élections aux Etats-Unis. Amsterdam, 9 nov. — Des eniffres au sujet du résultat électoral aux Etats-Unis ne sont pas encore connus, mais le «Times» annonce, d'accord avec plusieurs télégrammes de l'Agence Reuter, que les 11,000 voix de la milice ne jouent absolument pas de rôle dans le grand déluge républicain des Etats-Unis. Des paris ont été conclus comme jamais auparavant. Pas moins de 60 millions de francs ont été pariés pendant la dernière nuit et au cours de la matinée. Les pronostics allèrent à ia fin vers Hughes. M. Wilson a toutefois trouvé pas mal de partisans. M. Hughes a voté le matin aans son arrondissement électoral. M. Wilson a doua» également sa voix. New-York, 9 nov. — Tandis que les dernières nouvelles d avant-hier au sujet de l'élection de M. Hughes sont conçues dans aes termes tellement positifs que M. Wilson lui-même l'a reconnu, les dernières nouvelles électorales arrivées du Far Vest et d'autres Etats laissent apparaître la Situation assez obscure. Les deux partis prétendent à la victoire. Londres, 9 nov. — L'Agence Reuter annonce, d'après les journaux de New-York, que le premier président du parti démocratique aurait tenegraphié aux présidents du parti démocratique dans tous les Etats et arrondissements : « Wilson est réélu ! Vous devez vous soucier personnellement de la surveillance des urnes., car nos adversaires se demènent. » La situation politique en Australie. Londres, 8 novembre. — Le « Times » apprend de Sydney (Australie), que le président du Conseil, M. Hughes, n'a pas fait encore une seule tentative pour mettre fin à la crise ministérielle. 11 peut compter sur trois ministres, MM. Pearce, Webster et Jensen, ainsi que sur 13 représentants du parti ouvrier à la Chambre, et sur 13 membres libéraux. 11 devait former un nouveau cabinet en faisant appel à ses amis du parti ouvrier : dans ce cas il s'assurerait l ippu! I- 2 ciiy_â£rs li'i Sénat. D'un autre côté, il pourrait inviter les libéraux à coopérer avec lui, mais cela rendrait plus difficile sa situation vis-à-vis du Sénat. Tout semble indiquer que l'échec que M. Hughes a subi avec son referendum déterminera sa chute. Un accord entre l'Argentine et l'Uruguay. L'Agencia Americana de Milan annonce qu'un accord est intervenu entre les gouvernements de l'Argentine et de l'Uruguay au sujet de la propriété de plusieurs îles situées dans l'Uruguay. L'Argentine recevra les îles situées à l'ouest de la passe navigable, tandis que l'Uruguay prendra celles situées à l'est. La situation au Portugal. D'après ies journaux suisses, le gouvernement portugais a décidé au cours d'une séance extraordinaire du Conseil, d'ajourner les élections communales et de suspendre, le cas échéant,les garanties constitutionnelles. Le gouvernement craindrait un mouvement révolutionnaire. Grève de mineurs en Australie. Amsterdam, 8 novembre. — Une grève générale des mineurs a éclaté dans la Nouvelle-Galle du Sud (Australie). La grève des gens de mer en Grèce. Londres, 8 novembre. — Le « Morning Post » apprend d Athènes que la grève continue dans la marine marchande. Aucun navire ne bouge au Pirée. La grève s'est étendue aux ports de Volo, Cliio et La Cance. Exode de Roumains. D'après le « Rousskia Wjedomosti » de grandes masses de fuyards roumains de la Dobroudja, de la Transylvanie et des districts du Nord de la Roumanie ont traversé la Bessarabie. La plus grande partie de ces réfugiés se rendent à Odessa, tandis que d'autres iront, à Cherson, Nicolaïeff et Kieff. Le « Rjetch « annonce que le gouverneur de Bessarabie s'est rendu à Reni en compagnie de délégués des Zemstvos de guerre, afin d'y organiser le mouvement continu des réfugiés. Dans les villes de la Bessarabie on organise des centres d'évacuation.% La situation en Russie. Copenhague, S novembre. — Le « Novoie Wrem-ja » apprend que le gouvernement russe a l'intention de ne convoquer la Douma d'Empire que pour une très courte session et à l'encontre de l'article 87, de mettre en vigueur les différents et importants projets de .loi par la voie administrative. Pendant que les cercles gouvernèmentaux sont impuissants à prévenir la famine menaçante, la siluation dans laquelle se déoat la population,et plus particulièrement les classes ouvrières, devient de plus en plus précaire. A la commission budgétaire plusieurs représentants ont dépeint l'état d'esprit parmi les ouvriers, comme étant extraordinairedent grave. M. Milioukoff a exprimé ses legrets de ce que les vues révolutionnaires de certaine minorité socialiste se fussent répandues dans les grandes masses des ouvriers. La Oiuu. Nous* lisons dans la « Kolnische Zeitung » de ce jour, sous la signature du Dr. Max Os-born : Commandement supérieur de i'armée von F".!-kenhayn, 7 nov. — Par la conquête du sommet de l'Omu, annoncée par le communiqué d'hier, noire conquête dans les montagnes au sud de Prédéal s'esi considérablement étendue et consolidée. 1 a Onu n'est pas seulement une hauteur comme ks som mets de montagnes conquis jusqu'ici, mais un sonv s met dominant le massif rocheux de Bucsecz qui ^ s'élève à pic jusqu'à 2506 m. d?" hauteur. Du Clabucetu Baiului, point angulaire solidement fortifié de la position très étendue du Clabucetu, le terrain descend en une vallée latérale, cite ou Cer-bului; au delà de cette déclivité, qui s'étend du nord-ouest au sud-est, le pays montagneux s'éleve à nouveau, d'abord à travers bois, puis à pic jusqu'aux rochers ramifiés qui constituent la défense • de toute la région. Ce point devait avoir une grande importance pour les Roumains, par suite du point de vue circulaire dont on jouit aux alentours. Au prix d'efforts incoya-bles, nos patrouilles entreprirent l'escalade, à lia de se renseigner sur les possibilités offertes à ' assaillant.Ce fut le 5 novembre que fut exécutée la poussée en vue de chasser l'adversaire ùe la Omu. . b-siraction faite de toute autre chose, ce dût être un' tour de force, un casse-coù et un risque-tout que nos troupes ont exécuté ce jour-là. En temps de paix, ce sommet, où foisonnait l'edelweiss, c'.fcit le but passionné des alpinistes. Il y avait • t paravaal à la Omu un châlet abri, construit par l'union roumaine des touristes; ce chalet est encore mentionné sur les cartes, quoiqu'il fût brûlé il y a quelques années.Le nom du sommet signifie « homme par le fait que le plus grand des rochers à pic présente l'attitude d'un homme debout. Il est clair que la conquête d'un point s'.ué a, une hauteur aussi élevée est d'une grande K.sor'auce. Aux pieds de nos troupes s'étend à pre wnt a pertj de vue une grande partie de la vallée de Prahova, dans laquelle s'étendent, au sud d'Azuga, Brateni et Sinaia. Sur mer. Amsterdam, 8 nov. — On mande de La Haye î l'Union des Télégraphes, que les vapeurs «Termite» et «Biliton», de Rotterdam à Batavia et vice versa, ont dû abandonner leur courrier postal en Angleterre sur l'ordre du gouvernement a-glais. DEPSCMES (Reproduites de Védition précédente.) Les Bachtiares déclarent la guerre à la ltussie. Berlin, 8 nov. — On annonce, au sujet de la lutti pour la liberté persane, que la puissante tribu des Bachtiares et le chef suprême au clergé à lspahan, ont fait cause commune avec les Turcs et déclan' la guerre à la Russie. fâeriin, O injv. — On tnando ««- «Bo." liner Lokal Anzeiger» que les Polonais séjournant à Rome, Paris et Londres, ont tenu ces jours-ci des réunions, afin d'échanger leur manière de voir au sujet de l'événement du jour et de s'entendre en vue de savoir si un congrès électoral serait tenu à Paris. iMort d'un officier de marine allemand. Trieste, 7 nov. — Le lieutenant de vaisseau de ligne Gustave Kiasing, un des officiers aviateurs austro-hongrois les plus en vue, a trouvé hier une mort héroïque. Le 8 mars 1915, Kiasing, montant l'hydro-avion «L. 48 », avait incendié et anéanti le dirigeable italien «Citta di Ferrara». Lne déclaration de Hunciman. Londres, 4 nov. — Runciman a réponuu par écrit à une question du colonel Nortongriffiths, que dans quelques cas concernant les intérêts nationaux, il serait permis d'importer des marchandises d'origine ennemie. La vente de marchandises anglaises aurait été autorisée également dans certains cas. Comment la position do Clabuceiu tut torcéo Nous lisons dans le «Berliner Lokal Anzeiger» du 7 novembre ; Commandement supérieur de l'armée von Fal-kenhayn. — La seconde muraille défensive que les Roumains avaient élevée en deçà de la frontière dans la direction du défilé de Prédéal, et qu ils avaient fortifiée par tous les moyens, leur a été enlevée. Des chaînes de montagnes colossales s'étendent au sud de Prédéal des deux côtés de la rouU du défilé vers l'est et l'ouest, en une série interminable de crêtes escarpées et de hauteurs qui coin-, portent en elles-mêmes au pius haut point des positions de défense naturelles, constituées par sa si* tuation surélevée de fianc sur le ^défilé. Ces positions naturelles avaient été fortifiées paf les Roumains au moyen d'un long travail préparatoire, grâce à la construction de solides travaux de terrassement et de tourelles blindées et consolidées par la construction de nombreuses positions de tranchée, de telle sorte qu'un anneau gigantesque de hautes positions fortifiées s'étendait le long dç^la route au sud de Prédeal. Les deux hauteurs principales à l'est du défilé étaient le Clabucetu Tauruiui avec sa crête haute de 1500 mètres et plus loin à l'est la hauteur de Clabucetu Azugui d'une élévation de 1590 mètres. Notre premièie entreprise pour réduire la position du Clabucetu se dirigea contre le Clabucetu Tauruiui. Après une forte préparation d'artillerie, l'assaut contre cette montagne escarpée et difficile à escalader, réussit le 2G octobre et nous parvînmes à enlever aux Roumains une brillante position d'artillerie située sur un point d'observation de premier ordre. Par suite de l'occupation du Tauruiui ls retraite des Roumains qui occupaient encore fortement le Clabucetu Azagui, se trouva très compromise.Dès le 27 octobre, l'Azugui tomba également aux mains des troupes allemandes et honveds assaillantes. Il ne restait plus qu'à s'assurer du dernier des trois Clabucetu, le Binlui, situé à l'ouest du défilé comme un pilier barrant la voie d'accès. Le 31 oc. tobre, des troupes allemandes, unies à des troupes hongroises honved, prirent d'assaut, par un commun accord, la montagne largement fortifiée et très escarpée, haute de 1375 mètres. Les mêmes troupes, gardées intactes, arrachèrent ensuite, le 3 et le 4 novembre, la Capotina Porc-» ului (en roumain : la petite tête de porc), situé© au nord-ouest, ainsi que les hauteurs avoisinantea situées à l'ouest. Jeudi 9 et Vendredi 10 Novembre 191*/ CINQ CENTIMES 3mc Année • - N. 762 - Ed. J

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.