Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1916, 23 November. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Konsultiert 02 Oktober 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/fq9q23rx4p/
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ABONNE MENT J'OST AL, ÉD. £ Bruxelles - Province - Etranger 3 mois : Fr. 4.50. - Mk. 3.60 Les bureaux de poste en Belgique et à l'Etranger n'acceptent que d?-. abonnements TRIMESTRIELS; ceux- ci prennent cours les IJakv. î Avril I Juillet 1 Octob. On peut s'abonner toutefois pour les deux derniers mois ou même pour le dernier mois de cliaque trimestre au pris de : 2 Mois l Mois Fr. 3.00 - Mk.2.40 Fr.1.50 - Mk.l .20 TIRAGE :°90.ÛO© PAR JOUR Le Bruxellois ! Rédacteur en Chef : 3VTe».ï«o de Journal Quotidien Imiêpeitâant I Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES. 45. RUE HENRI MAUS ANNONCES — La ligne Faits divers et Echos . fr. 5.00 Nécrologie 2.00 Annonces commerciales . 1.50 » financières. . . 0.59 PETITES ANNONCES La petite ligne 0-40 La grande ligne 0.75 TIRAGE: 9O.OO0 PAR JOUR L'âme anglaise Au cours de la réalisation de ses visées impérialistes et de ses conflits avec les nations européennes, le peuple anglais a souvent montré cet égoïsme, cette cupidité, cette dureté de coeur qui rendent un peuple odieux. C'est pourquoi il fut un temps où il était détesté du monde entier et surtout de ses alliés d'aujourd'hui, mais avec les années, les nouvelles générations, subissant le charme magique qu'exerce le nom anglais,, oublièrent les faits antérieurs.Jusque là, nous étions plutôt prévenus en faveur de l'Angleterre, en raison du respect mêlé de crainte que les petits peuples ont pour le succès. L'origine et la conservation de l'empire britannique ne peuvent trouver leur explication que dans une connaissance approfondie du caractère anglais, de l'âme anglaise. Cette âme est un facteur aussi important pour le moins que la situation géographique et l'histoire, de même que, d'autre part, cette aine est elle-même le produit de la situation géographique et de l'histoire. Le peuple-anglais dans son île, défendu de tous côtés par la mer, isolé de tout voisin, a été élevé clans un sentiment de sécurité qui est en lui-même un élément de force. On y a d'autres idées qu'ailleurs sur l'Etat et les devoirs du citoyen vis-à-vis de l'Etat. Ce n'est pas pour rien que l'Angleterre n'a pas connu le service militaire obligatoire. Cette circonstance et l'habitude qu'elle avait de faire la guerre au moyen de mercenaires n'ont fait que nourrir cet individualisme et ce sentiment d'indépendance qu'on a coutume d'appeler la « liberté anglaise ». Voilà pourquoi le peuple anglais se sent vraiment fait pour dominer. Dans des conditions tout autres eue celles qui régissent l'existence des peuples continentaux, l'âme anglaise s'est donc développée d'une façon tout différente de la nôtre. L'insularité a fait de l'Anglais, dit la «Revue de Hongrie», un peuple dans le caractère duquel on ne retrouve presque plus aucune trace du caractère allemand, quoique les deux peuples aient une origine commune. Cette insularité a préservé l'Angleterre des guerres qui faisaient rage sur le continent et quand, à l'abri de sa ceinture d'écume, elle entreprenait des expéditions de conquête, le pays n'en souffrait point. Il ne faut donc pas s'étonner de certains traits caractéristiques de l'âme anglaise qui sont la conséquence de cet état de choses, et de la largeur du fossé qui sépare l'Anglais des autres peu- k ..." . r....-- . i - - - ' de ressemblances morales, malgré les différences de race. Pour fout ce qui touche aux manifestations de la vie, comme le travail, l'emploi du temps, la toilette, les repas, les formules de politesse, la coutume diffère du tout au tout avec le continent, et l'Anglais, conscient de sa supériorité, exige que tout étranger qui met ie pied en Angleterre se plie à ces usages, de même qu'il trouve aussi fort naturel que chacun se conforme à ses habitudes à lui lorsqu'il voyage sur le continent. L'Anglais non seulement ne respecte point les-coutumes des autres peuples, mais il V voit l'indice d'une civilisation inférieure, L'Anglais se fait de la mission de l'Angleterre uns idée encore bien plus haute que celle que le peuple romain avait jadis de la sienne. Il se croit le peuple élu de Dieu, appelé à exercer sa puissance sur le monde entier et ne reconnaît aucune limite à ses droits à la domination universelle, Dieu, pense-t-il, n'ayant créé le monde que pour l'Angleterre. L'Anglais est persuadé que sa patrie a réalisé l'idéal de la civilisation et de l'humanité et, cela, il est tout à fait de bonne foi, de même que lorsqu'il pense que le peuple anglais a reçu du ciel le droit spécial de s'enrichir par l'exploitation des *»f,7S3 pays çt des autres peuples. S'il y a beaucoup d'hypocrisie dans 3® caractère anglais, cette conviction-ià est du nwrfns absolument sincère, et il est persuadé que c'est un ennemi ie l'humanité celui qui ose poiter atteinte à ces prérogatives d'essence divine du peuple anglais. Quand il s'aperçoit d'un pareil dessein, le peuple anglais a de véritables crises d'hystérie. A ses yeux, la su-prématie anglaise et les intérêts vitaux de l'humanité sont absolument identiques. Il ne comprend point qu'il y ait des peuples qui ne veulent pas de la domination anglaise, qui repoussent les bienfaits de l'hégémonie britannique. Un tel aveuglement,une telle fatuité peuvent seuls expliquer les traits dominants du caractère national, l'idée singulière que l'Anglais s'est faite de la liberté et de la justice,ainsi que cette disposition d'esprit à laquelle nous ne saurions donner un nom précis, mais qui le porte à faire paraître toutes ses actions comme ayant des causes morales, tandis qu'en réalité 1e but seul importe à l'Anglais, et que toutes ses facultés sont tournées à l'acquisition de la fortune. Mais s'il est peu scrupuleux touchant le choix des moyens qui lui permettront d'atteindre son but, il se fâche tout rouge lorsque des rivaux le forcent à travailler davantage. L'Anglais en veut à son rival d'Allemagne, plus agile, plus actif et plus habile, et à cause duquel il doit renoncer à ses habitudes d'indolence, il est démontré que l'Allemand est bien supérieur à l'Anglais d'aujourd'hui dans le domaine de l'industrie et du commerce. Cette supériorité, il l'r peut-être acquise sans trop de peine, étant donné le naturel de l'Anglais, tel que les circonstances l'ont formé. L'Anglais d'aujourd'hui nourrit pour l'Allemand les sentiments d'hostilité que l'industriel enrichi et aimant ses aises a pour un rival jeune et ambitieux, dont l'entrée en scène l'obligerait à travailler ferme pour conserver ses positions. Or, c'est précisément ce que l'Anglais ne veut pas faire. Il ne veut pas travailler, maïs faire travailler les autres pour lui. II ne veut pas se donner de la peine, mais il veut que le fruit lui tombe tout mûr dans la bouche. Enfin l'Anglais est indolent ; il n'apprend pas des langues étrangères; parler sa langue maternelle même lui est à charge et il passe tout ce qui n'est pas absolument nécessaire à la compréhension de ce qu'il veut dire. Il y a généralement une grande paresse d'esprit chez 'ui ; il trouve surtout qu'il ne vaut pas la reine de s'occuper de l'étranger, les af faires des autres le laissant tout à fait indiffèrent. C'est aussi pour cette raison que l'Anglais moyen n'éprouve pas le désir de s'instruire et qu'il trahit i- une ignorance stupéfiante suitout en ce qui touche i- aux autres peuples. En raison de son ignorance, s- l'Anglais a une confiance aveugle en certains hom- it mes qui passent pour des autorités, de sorte que >s son journal peut lui faire accroire les choses les :s plus absurdes. Une cupidité sans bornes jointe à un i- amour-propre démesuré a desséché l'âme de l'An- ie glais et a tellement endurci son cœur que tous les s- moyens lui sont bons pour arriver à ses fins, dût-il passer sur des cadavres. tr Le trait le plus saillant du caractère anglais est :e l'hypocrisie. Ce vice caractérise d'un bout à l'autre l'histoire d'Angleterre depuis le règne d'Elisa- i- beîh, ainsi que la vie publique et privée d'aujour- is d'htsi. Quelques-uns font remonter ce trait du ca- 3, ractère national aà puritanisme anglais qui imposait si un ascétisme contre nature à ses adeptes, de sorte i- que les puritains cachaient un naturel tout différent e de celui qu'ils montraient en public ; qu'ils n'étaient J- pas sincères avec eux-mêmes, parce qu'ils ne s'avouaient point le vrai mobile de leurs actions, mais is qu'ils cherchaient à se tromper et à tromper les au- é très en se prétendant guidés par des motifs d'un ie ordre plus élève. 1- L'Anglais sait toujours voila* son égoïsme sans e borne sous des phrases hypocrites. Ce qui montre a combien les hommes sont superficiels, c'est que bien r- peu ont remarqué dans les manières du gentleman r- cette hypocrisie caractéristique de toutes les actions ir de l'Anglais, tandis que les écrivains qui ont périé- e tré le fond de l'âme anglaise n'ont jamais essayé de ). cacher ce vice anglais par excellence. Shakespeare tt a créé plusieurs personnages qui sont des types de >s l'hypocrite. Et dans l'œuvre de Dickens, combien i- n'y a-t-il pas-de pharisiens à la bouche débordant i- de paroles onctueuses et qui s'efforcent de cacher leur exécrable égoïsme sous le masque de la vertu, e (Pecksniff, Urias Hep.) On sait sur quel ton d'a- e mertume lord Byron parlait de l'hypocrisie anglaise. 1- Voici comment Carlyle caractérise ses concitoyens e dans une de ses œuvres : « Je constate avec cha- e grin qu'en Angleterre la vie publique aussi bien que ît la vie de famille, l'Etat, la religion, tout ce qu'on s- fait, tout ce qu'on dit (et même, pour une bonne h part, ce qu'on pense), n'est qu'un tissu de demi- ,e vérités et de gros mensonges, de tartuferies, de vai- îi nés formules, de traditions surannées et qui n'ont la pas plus de solidité qu'une toile d'araignée. Le poi- i- son subtile du mensonge- a pénétré la société an- s datte-son-ensemble. Lî peuple tnglais est pé ie nétré d'hyprocrise jusque dans la moëile des os. » Bernard Shav,r, parlant de la guerre actuelle, dit la entre autres : « Nous n'ignorons pas que, à l'avis ;, même des amis de l'Angleterre, nos grandes quali- f- tes sont infectées par l'hypocrisie », et il reconnaît s, que cette opinion n'est pas dénuée de fondement, ir Les grands écrivains de l'étranger qui ont eu des s, rapports avec les Anglais ont aussi remarqué ce dé- ,a faut caractéristique des fils d'Albion. Selon Gœthe, ;e il n'y a nulle part autant d'hypocrites et de faux dé-vols qu'en Angleterre. On dirait que Heine a en vue y les événements présents quand il écrit : « Depuis que je suis à même de reconnaître quel effroyable la égoïsme domine leur politique, ces Anglais m'inspû le rent une terreur sans borne. J'ai le plus grand res- le pect pour leur force matérielle ; il y a chez eux de le cette brutale énergie par laquelle les Romains ont :s fait la conquête du monde, mais ils joignent aussi la 1, voracité de la louve romaine à la ruse du serpent i- carthaginois. Contre la première nous possédons le des armes éprouvées, mais nous sommes sans dé- st fense contre les basses intrigues de ces Carthaginois i- de la mer du Nord. Et l'Angleterre est plus redou- 5- table que jamais, aujourd'hui que ses affaires vont ,'s mal. Il n'y a point de cœur plus dur dans le monde entier que le commerçant dont les affaires commen- -e cent à péricliter, que ses clients abandonnent et dont nt ies marchandises ne se vendent plus... L'Angleterre ■ e est un négociant acculé à la faillite et qui, de déses- s- poir, se livre à des prodigalités ou, pour mieux dire, id ne recule devant aucun sacrifice d'argent pour se is maintenir sur l'eau quelques instants encore. Or, j. que ne peut-on avec l'argent, aujourd'hui surtout it- que chacun ne songe qu'aux biens d'ici-bas? On it] n'a pas idée des sommes que l'Angleterre dépense !e annuellement pour ses agences à l'étranger rien ts qu'en vue d'une guerre européenne, ni de l'habileté ie avec laquelle ses agents savent exploiter les talents, i- les vertus et les vices les plus divers ». Bismarck ie disait : « Le trait dominant de la politique anglaise si est l'hypocrisie. » n- L'hypocrisie anglaise ayant été démasquée par les :e esprits ies plus'éminents, on s'étonnera à bon droit ;s que les Anglais aient réussi à tromper si longtemps à l'humanité toute entière sur leur véritable carac- îs tère. C'est aussi en Angleterre que l'idée d'une dis- 2s tinetion à faire entre la loi morale qui régit l'Etat il et celle qui régit l'individu a trouvé le plus d'adhé- à rents. al Si l'hypocrisie est l'arme dont ses gouvernants se e, servent de préférence, le peuple anglais est aussi 3s coupable qu'eux, car il a toujours, en y mettant les :n formes, assumé la responsabilité des actes de son te gouvernement. Il s'esî rarement trouvé quelqu'un il qui ait protesté contre l'hypocrisie officielle au nom ié de sentiments plus élevés. Nous citerons cependant 53 comme un lait exceptionnel le cas de Burke, qui dit iir en plein Parlement à l'occasion de la conquête de el l'fnde par Warren Kastings : « Si vous fermez les et yeux sur ces infamies, nous deviendrons un peuple a- de receleurs, d'hypocrites et de tricheurs. » Les st lords du Parlement fermèrent les yeux et permirent Il à la prédiction de Burke de se réaliser. es Le peuple anglais entier peut être rendu respon- is sable de la guerre de l'opium en 1841, lorsque, crai- e. gnant de voir baisser les revenus qu'elle tirait de la es ' ' culture de l'opium aux Indes, l'Angleterre força ê- l'empire de Chine à autoriser l'importation de cette as drogue si funeste au peuple chinois. :e Le peuple anglais tout entier peut être rendu res-a- pensable do la guerre de Crimée ((859), que nombre ie d'Anglais regardaient comme injuste. if- La nation entière peut être rendue responsable dp. t. ce que son gouvernement a pis le parti des escla- n vagistes du Sud des Etats-Unis contre Lincoln it (1866) ; et la responsabilité qui pèse sur la nation ie dans son ensemble n'est pas ..atténuée du fait que s, quelques grands cœurs ont parfois élevé la voix cou- î- tre les cruautés et les injustices, que les ministres ie commettaient en vue d'accroître la puissance et la :s richesse de l'Angleterre. n Nous citerons comme exceptionnel le cas d'Her- î- bert Spencer qui écrivait en 19 )3, peu de temps avant :s sa mort : « Je ne suis pas plus fier de ma patrie il quand je me rappelle le fait suivant : notre premier avait déclaré que nous étions engagés d'honneur à st reconquérir le Soudan pour Ir compte du khédive, t- et voici que le Soudan à peine reconquis, nous nous t- sommes mis à l'administrer, au nom de la reine et r- du khédive, c'est-à-dire que nous l'avons annexé. » t- On lit encore dans le même article du grand écri- it vain : « La manière dont l'Angleterre a fait l'acqui- ;e sition de ses quatre-vingt dominions, colonies et pro- ît tectorats ne nous rend pas très fiers. » it Mais notre aversion pour l'hypocrisie anglaise ne t- saurait être diminuée par la t onstatation qu'il n'y a is peut-être pas de pays au monde où la bienfaisance i- s'exerce avec autant de générosité que dans ce pays, n parce que si l'Angleterre a compté et compte encore nombre de grands philanthropes, la charité puis blique et privée y est pure hypocrisie. Rappelons e seulement cette triste page d<i l'histoire de la civi-n lisation européenne lorsque, dans la première moitié n du XIXe siècle, des milliers d'enfants de six à sept is ans étaient entassés dans les fabriques anglaises pour :- un travail de 14 à 10 heures par jour qui arrêtait e leur développement physique et en faisait des demi-e idiots pour enrichir leurs exploiteurs. Les gens qui e commettaient ce crime de lèse-humanité allaient pro-n bablement tous les dimanches à l'égliss et profes-it saient en public k respect de l'enfance. ■r Seule l'hypocryeie du peuple anglais pouvait ac- i. cepter ies explications contradictoires que ses gou- i- vemants actuels lui donnweat pour motiver la dé- :. claration de guerre. Car, tandis qu'un ministre di- s sait que les Alliés « luttaient pour ies principes de i- liberté et de justice », un autrp ministre (lord Ed- e ward Grey), dans la mémorable séance de la Charn- n bre où il annonça la guerre contre l'Allemagne, di- e sait, pour rassurer le peuple anglais, que l'interven- i- tion de l'Angleterre ne lui coûterait guère plus que i- sa neutralité. it Voilà le peuple qui a donn ' au monde Bacon, Sha- i- kespeare, Newton, Darwin , ",e peuple qui, la Bible i- à la main, établit les campade concentration où il :*•- wsf ifS- • M ; r.'".i. ? fU Boers (1900) . j it Voilà le peuple qui, pouij de prétendus mauvais is traitements infligés à quelques nègres du Congo, dis- i- cute à perte de vue dans soit Parlement, tandis que ît dans ses colonies, aux Indes et ailleurs, des centaines de milliers d'indigènes meurent de faim. Voilà :s le peuple dont le principal trait de caractère est un vain formalisme, le pharisaïsme et l'hypocrisie. Voilà ;, le peuple qui, pendant des siècles, a lésé, opprimé, ?- trompé, privé de leur liberté tous ceux avec lesquels ie il était en rapports et n'a reculé devant l'emploi is d'aucun moyen pour atteindre ses buts égoïstes. Voi- le là le peuple qui a précipité la génération actuelle i-- dans la plus effroyable des guerres. V&rfà le peuple 3- qui voulait anéantir la monarchie austro-hongroise le et l'empire allemand. it Est-ce là un peuple devant la supériorité duquel la nous devons nous incliner, dont nous devons recon- U naître la mission spéciale, que nous devons accepter is pour maître? Est-ce là un peuple capable de réali- 5- sel' les grands idéals de l'humanité? A-t-il le droit is d'exiger des autres qu'ils se laissent annihiler dans t- son' intérêt ? it Nos yeux se sont enfin dessillés; nous voyons fe clairement de quelle fatale erreur nous étions victi- i- mes ; nos illusions se sont dissipées ; nous avons re- it connu que nous devions nous soutraire définitive- "e ment à cette action hypnotisante que l'Angleterre 3- exerce sur l'humanité depuis des siècles et par la- 3, cuelle les Anglais ont réussi à persuader les autres >e peuples de leur supériorité sur eux, ce qui justifiait r, pleinement la domination universelle de l'Ang'e- jt terre, Maurice Rêvai. I LA GUERRE ï Eanamciiis fflfflcieïs ALLEMAND» îs BERLIN, 21 novembre. Officiel : 'it 13rouillai ci intense dans le territoire île la Somme. is L'activité combattive est moindre aujourd'hui. c" Craïova est prise. BERLIN, 21 novembre. — Midi : s" Théâtre de la guerre a l'Ouest, at Groupe d'armée du prince héritier illupp- c- redit de Bavière : Notre artillerie a bombardé des batteries et points 3e d'appui ennemis avec une ejjicacitè constatée. Nos si positions des deux côtés de VAncre et au bois de ;S St-Pierrc-Vaast ont étc exposées au vif feu ennemi. >n Aucun combat d'infanterie. in Groupe d'armée ilti kranprinz allemand. m En Champagne et dans la région de la Meuse l ac- nf tivité de l'artillerie s'est ranimée pendant quelques Ut heures de la journée. le i hCàtre de la guerre à L'Est. Front du général ïeid-maréchal prince Léopold lie Bavière : e Rien d'essentiel. ïS Front du général de cavalerie archiduc nt Charles ; Dans la région de Lifdova (Carpathes boisées) une n- ; action de patrouille, a été effectuée méthodiquement li- ■ pat des chasseurs allemands. 40 prisonniers ont été la ramenés. Line poussée de diversion des Russes dans ça le secteur voisin a échoué dïT?des perles sanglantes. te A la lisière orientale de Transylvanie seulement ' faibles engagements. s- Les troupes allemandes er autro-hongroises, an re nord de Campolung, ont repoussé également au cours de la nuit des attaques roumaines réitérées. 5e Sur l'Ait, nous avons arraché aux Roumains, ait La mort de l'Empereur François-Josepl s Vienne, 21 noveiuber. — Une édition spéciale du journal impérial « Wiener Zeitung annonce : Sa Majesté Apostolique Impériale et Koyale lil'ançols-joseph 1°' a expiré doucomiui dans le sein du Sehincur, aujourd'hui, le 21 novembr^aHTTicurf's ou sou-, (ifflii""!!!!1 (^ITiWy1 .-ts swr.ffiiwffliï- 11 * cours d'un rude combat quelques localités impor-t tantes cl des hauteurs retranchées. Notre infanterie est devant Craiova, siège jusqu'à ' présent du commandement supérieur de la première t armée roumaine. Théâtre de la guerre aux Balkans. Groupe d'armée du ïcldinarécliai général von Alackeuscn : Pas d'événements particulieis en dehors de canonnade. Constantza el Ccrnavoda ont été bombardées.Nos escadrilles d'avions ont jeté des bombes sur des installations de transport à Bucarest. liront macédonien : Entre le lac de Prespa et la Czerna, l'adversaire prend contact par ses troupes d'avant-garde avec les positions get mano-bulgares. Des poussées serbes, en quelques endroits du front de la Mogiena, préparées par un vigoureux feu, ont échoué. Dans la plaine inondée de 1a Siruma rencontres entre détacliemenis d'êclaireurs. BERLIN, 20 novembre. — Communiqué du soir. (Grand quartier général) : Combat d'artillerie au nord de la Somme. Nos troupes s:apporchent de Craïova, capitale de la Valachie occidentale. Feu vif sur le Danube inférieur el sur la Strouma. Le,s pertes do la marine marchande. BERLIN. 21 novembre. Officiel. — Dans le courant du mois d'octobre, 146 navires marchands ennemis, formant un total brut de 306,500 tonnes, ont été amenés ou coulés par les sous-marins et torpilleurs des puissances cent taies ou ont touché des mines. En outre, 72 vaisseaux de commerce neutres, jaugeant un total brut de 87,000 tonnes, ont été coulés, pour tentative de passage de contrebande à l'ennemi.Depuis ie début de la guerre, te tonnage des vaisseaux de commerce ennemis smistrés du fait des puissances centrales, se chiffre par un tonnage de 3,322,000 tonnes, dont 2,550,000 tonnes pour compte *tr )' Angleterre. L'activité des sous-marins clans la Manche. BERLIN, 21 novembre. Officiel. — Un de nos sous-marins a coulé le 14 novembre un navire de surveillance français,qui paraît être du genre du des. i ï. oyer «Are» ou «Sape». En outre, 6 vaisseaux de i commerce ennemis, le même sous-marin a coulé le i vapeur norvégien «Ullvang», qui portait du matériel , de guerre ci destination de la France. ] AUTRICHIENS ' VIENNE, 21 novembre. Officiel : [ l'heâtre de ia guerre à l'Est. ! Front du général de cavalerie archiduc Charles : 5 Les forces coalisées combattant sur les deux rives du Schyi ont refoulé plus loin l'ennemi. Ils s'ap-ptochent de Craïova. A l'est de la rivière OU (Alt), nous avons pris pied sur les hauteurs au sud de Scauoni. Au nord de Campolnng, l'ennemi a continué son ' attaque, mais cette fois encore ses efforts furent 3 vains. Des chasseurs allemands de l'armée du général 5 von Koves ont mis en déroule l'ennemi avec un plein succès dans la région de la Ludowa. Front du ieldmaréchal général prince Léopold de Bavière : î Activité, combattive minime. Théâtre de la guerre italien. 3 Une contre-attaque de plusieurs rangs de profon-t deur exécutée contre une tranchée récemment reconquise par nos troupes au sud de Biglia, a été re-fousséc.Théâtre de la guerre Sud-Est. Rien d'intéressant chez les troupes impériales et royales. VIENNE, 2i novembre. Ojftciel : Le commandement supérieur de l arnu e commit-î nique officiellement : « Aujourd'hui nous avons pris possession de Craïova, capitale de la Valachie occidentale. » N. D. L. R. — La prise de Craïova forme une trouée profonde dans le frond roumain occidental. FRANÇAIS PARIS, 20 novembre. — 3 h., p. m. : Nuit relativement calme sur l'ensemble du front. PARIS, 20 novembre. — 11 h., p. m. : /lsse2 grande activité de l'artillerie ennemie au nord de la Somme el dans le secteur de Douaumont. s Rien à signaler sur le reste du front. p PARIS, 19 novembre : : L'armée d'Orient a fait son entrée éi Monastir. EUSSES PETROCRAD, 20 novembre. Officiel du grand étal-major général. — Sur fout le front, canonnades s réciproques et opérations de reconnaissance habituelles.ITALIENS 3 ROME, 21 novembre. (Officiel du 20 novembre.) — Au front du Trentin, duels d'artillerie et travaux de retranchements ennemis entravés par notre feu. Dans la vallée du But supérieur, l'artillerie enne-e mie a canonné nos positions du Petit Pal et du Frci-it Irofel. Nos batteries ont activement uposté, é Sur le Carso, i'ennemi a vigoureusement attaqué s nos positions sur la hauteur 126, au nord de Volkoiv. ninki. Après un combat acharné, il a rrussi ci occu-tt per un de nos retranchements. è Sur le reste du front, Vattaque a été repoussée, avec n de grandes paies pour 'l'ennemi. Nous avons fait s quelques prisonniers. Le mauvais temps persiste sur tout /; théâtre de u la guerre. LONDRES, 21 novembre. Communiqué du 20 no-% vembre (après-midi). — Pas de changement dans la s situation. Communiqué du soir. Sur le champ de bataille à l'Ancre el à la Somme,l'ennemi a canonné aujotir. 1 d'hui Beaumonl-Hamel el les environs de Guevde. court. Dans les dernières vingi-qualre heures, nous avons encore fait 80 prisonniers. Bernkres Dépêchés 5 iVlort ds l'Empereur « ï-rançois-Joseph L'élat de samo de l'empereur Erancois-ioseph. Vienne, 21 nov. — Dans l'état de santé de l'Empereur François-Joseph, les médecins ont constaté cet après-midi une légère aggravation par le fait d'une augmentation dans la température. Vienne, 22 nov. — Peu après y heures, tous les ? membres de la Maison Impériale se trouvant à Vienne, ainsi que tous les ministres autrichiens, qui ont été avertis de la mort de Sa Majesté, se sont immédiatement rendus au chevet du défunt dans le château de Schœnbrunn. Dans la chapelle du château, un service funèbre a été célébré. Bientôt après, les l membres de la Maison Impériale et les ministres ont quitté le châtcau, dans lequel restèrent seulement les membres de la Maison Impériale habitant le , château. Vers 11 heures, le baron Burian, le ministre des affaires étrangères, revenait au château, dans lequel il habite. L'archiduchesse Marie-Valérie est restée en prière au chevet de Sa Majesté défunte. Le récent succès en I tourna nie. s Berlin, 21 novembre. — On annonce de source 3 autorisée: Avec la défaite des Roumains dans les 3 batailles de Turgu-Jui et le débordement des troupes austro-allemandes, du 18 novembre, jvsqu'-aO-—« chemin de fer Orsova-Crajova, les opérations militaires contre les Roumains sont entrées dans une s nouvelle phase. Cette poussée rapide et énergique 3 a encore plus d'importance que le débordement dans " la Dobrudscha; les Roumains sont ainsi enchaînés 3 à l'est et menacés de l'est. Par la poussée jusqu'à la " voie ferrée Orsova-Crajova, la porte conduisant à la plaine de Valachie a été enfoncée. Après les combats acharnés d'octobre pour les positions de clef dans le nord de la Roumanie dans les montagnes transylvaniennes, la pression des puissances centrales, après la réduction des défilés, augmenta de jour en jour proportionnellement à leur gain de terrain vers le sud. Proportionnellement à cette près-, s sion, le frond du cambat s'étendit également des ) r. deux côtés des points centraux principalement menacés près de Prédéal et au nord de Campolung, de s manière que la lutte se déroula finalement sur toits les points, jusqu'au bas vers Orsova dans les mon-a tagnes de la Moldavie et dans les Carpathes de la { Valachie. Dans la région du défilé de Predeal les hauteurs à l'ouest de Busteni furent prises d'assaut il du 5 au 11 novembre. A la sortie du défilé de Torz-a burg les assaillants progressèrent du 12 au 17 novembre jusqu'à la ligne Candesti-Namesti, 25 km. 3 au sud du Défilé de la Tour Rouge, ils occupèrent le 8 novembre Sardoni et le 12 novembre la montagne Fruntu. Les Roumains se défendirent avec une grande ténacité au front de combat très-étendu et prononcèrent des contre-attaques acharnées, notamment dans le défilé de Prédeal au nord de Campolung ainsi que dans les prolongements de montagnes du défilé de la Tour Rouge et dans la vallée ; de Chiul. Toutes ces attaques désespérées,par lesquelles les Roumains tentèrent d'arrêter la progression des puissances centrales et de résister à la pression crois-! santé près de Prédéal et de Campolung, ne leur valut, malgré les sacrifices sanglants très-élevés, au-cun gain local non seulement aux points de l'offensive, mais elles ne purent même pas arrêter les (C Allemands, les Autrichiens et les Hongrois qui s'avancèrent impétueusement. Le 18 novembre, cette pression devint si forte que la ceinture de défense dans la vallée de Chiul I ne parvint pas à se maintenir et creva. Dans une chaude bataille les Roumains furent décidément dé-,u faits, malgré une résistance des pius tenace, près { de de Turgu-Jiu, en subissant des pertes sanglantes considérables. Autant que la bataille dans la région de Constanza-Cernavoda, la bataille près de Turgu-Jiu constitue une des bornes dans l'histoire de la campagne roumaine. Les troupes victorieuses des puissances centrales profitèrent considérablement de leur succès et pénétrèrent dans la pleine de la 'f Valachie, malgré les obstacles énormes des routes l~ couvertes de neige, à peixie patieables et encore moins viables. Une contre-attaque roumaine contre les troupes débordantes ne put plus changer le sort .) de la bataille décisive. Les colonnes continuent à. \x avancer. La bataille près de Turgu-Jui %st une nou-». velle preuve de la collaboration précise et la con-e- rfaternité d'armes unie des troupes autstro-hongroî-(- ses et allemandes combattant sous un commandant perspicace. Ce qui est singulier, c'est que la popu-lé lation civile roumaine, excitée par la grave d faite, v. participa au combat. u- On tire souvent en guet-apens sur les colonnes. En coupant la ligne de chemin de fer Orsova-Cra-?c jova, les contingents roumains combattant près lit d'Orsova, ont perdu leur seule ligne de retraite. L'état-major allemand annonce, pour l'époque du t ie au 18 novembre un butin global de 189 officiers, 19Ô88 hommes, 36 canons et 72 mitrailleuses. - : >wi - 3me Année - N. 775 - Ed. A CINQ CilïiHii Mercredi 22 et Jeudi 23 Novembre 1916

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le bruxellois: journal quotidien indépendant gehört zu der Kategorie Gecensureerde pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1914 bis 1918.

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