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**� Ann�e - N. 968 - Ed. A
ClfiQ Ci
IB
Samedi 9 et Dimanche 10 Juin 1917
ABONNEMENT POSTAL, �D.
Bruxelles - Province - Etranger
3 mois : Fr. 4.50. - Mk. 3.60
I es bureaux de poste en Belgique
jet � l'Etranger n'acceptent que des
.abonnemoiitd TRIMESTRIELS; ceux-ci
prennent cours Us
JJahv. 1 Avril 1 j�IUet 1 Octoi.
�.9,11 Peut*'abonner toutefois pour les
Peux derniers mois ou m�me pour le
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PETITES ANNONCES
La petite ligne......O.50
La grande ligne. ..... 1.00
TIRAGE: IIO.OOO
PAR JOUR
Le Peuple Flamand
AU
! fc1 il
II.'
C'est un fait Ind�niable que les Flamands fuirent
sacrifi�s syst�matiquement, par tous nos gouverne-
ments, surtout depuis 1830. La fronti�re linguisti-
que qui court en ligne droite de Dunkerque � Eys-
den-Vis� laisse au sud trois millions de Wallons, le
nord comprenant une population de 4 raillions et
demi de flamands, appartenant � la race germani-
que. Apr�s 1830, quand le mar�chal G�rard eut
expulsa d'Anveirs, le g�n�ral hollandais Chass�,
l'Angleterre signifia � Louis-Philippe I qu'elle ne
tol�rcr-M pas la pr�sence des Fran�ais � Anvers, ce
qui for�a ceux-ci � �vacuer notre territoire. Le
roi des Fran�ais que la R�volution de juillet avait
assis sur le tr�ne de Charles X voulait avant tout
consolider sa dynastie.' C'est pourquoi il refusa
d'autoriser son fils, le duc de Nemours, dont l'An-
gleterre ne voulait pas, � accepter le tr�ne de la
Belgique. Lord Paimerston, auquel notre Congr�s
l'avait appel�, nous imposa Leopold 1er, veuf de
Chai lotte d'Angleterre. � D�s ce Jour, dit l'auteur
de �a � Flandre Martyre �, commen�a l'oppress\
du peuple flamand. �
Relisez les oeuvres du R. P. J�suite Dr Stracke]
� de Slijn Streuvels, d'Emile de Laveleye, d'Henri
Conscience,: etc., vous y trouverez � chaque pas lia
peinture douloureuse de la mis�re et de l'abaisse-
ment du malheureux prol�tariat flamand. La Flan-
dre fut inond�e de fonctionnaires wallons. Nos qua-
tre provinces du nord furent �conomiquement d�s-
fc�rfc��s. La province d'Anvers avec 950,000 ha-
bitants, ne poss�de que 6�� kifcm. de vo�es ferr�es,
le Luxembourg avec ses 23,000 �mes en � 1,200.
L'arrondissement d'Alost, bien que poss�dant
100,000 habitants de plus que ce�ui de D�nant, a 15
bureaux- postaux de moins. La Flandre occidentale,
avec ses 850,000 habitants, a 12 percepiiews posta-
province de Namuc qui ne comp-
-9.
i en ce qui concerne tous les
s industrielles, les ath�n�es,
et moyen, les maisons ou-
bfantile, l�s banques d'�par-
^es impots fonciers, les sub-
lales, les distributions d'eau,.
^ de fer de' l'Etat, "les vici-r1
fenvoyons le lecteur pour les
d'une �loquence �crasante au
6tt�, La Flandre Martyre.
feten, Louis de Raet, Camille Huys-
Ronse, Ed. Vermeulen, le Dr Eug�ne
'Osu'nde), Jean van Beers, Auguste
Domela Nieuwenhuie, EOfe�e Reclus,
fefesseur Bolland (de Leyde), l'abb� Daens,
�apha�l Verhulst, le mar�chal Booth (de l'Arm�e
' du Salut), Hugo Verriest, te v�n�r� cur� d'Ingoy-
ghem (qui en parlait devant nous, � Ostende, en
1909, avec une �pre �loquence navr�s), H. Meert,
Didas Kalos, Po! de Mont, le grand r�novateur Gui-
do. � Gezelle, bref tous ceux qui ont v�cu en pays
flamand, qui l'ont d�peint, qui l'ont connu et ap-
pr�ci�, ont pleur� ou se sont v�h�mentement indi-
gn�s en constatant la d�ch�ance et l'ostracisme
officiel qui frappaient la race flamande et provo-
quaient sa mis�re imm�rit�e (se souvenir de l'ex-
ploitation des dentelli�res, des ganti�res, etc.).
Le r�sultat est connu, ce fut l'exode en masse des
Flamands vers le nord de la France, la Wallonie et
aucsi l'�migration de villages sn�ars vers tes pays
lointains. L'industrie p�riclita. Tous les industriel�
qui rest�rent en Flandre, sp�cul�rent sur l'avilis-
sement progressif de la main-d'�uvre populaire.
Les chefs et les moindres contre-ma�tres demeu-
r�rent en majorit� des �trangers ou des Wallons.
La proportion d'illettr�s grandit enecre parmi les
Firmands. Le Melde mi d'Anvers voit, par exem-
pt, d�filer par mois 18,000 jeunes gens de 18 �
25 ans. Eh bien ! parmi eux, il y en a deux mille
totalement incapables de signer \sur nom! Et ceci
se passe dans notre m�tropole commerciale, la pre-
mi�re grande ville belge apr�s la capitale !
La criminalit�, l'infanticide, l'avcriesneot, l'al-
coolisme, le cabar�tism�, la prostitution, la syphilis,
le paup�risme, les �pid�mies, toutes les formes de
la ruine morale et mat�rielle font dans -les rangs
du peupfc flamand des ravages ibfto&nent jplus
d�sastreux qu'en Wallonie. Consultez pour les chif-
fres la Flandre Marty, e et vous serez pleinement
�difies. Tout dans cet ouvrage, admirabV-ment do-
cument�, serait � citer, tant les arguments de la
statistique officielle qu'il reproduit, sont h�las! irr�-
fragables et d�cisifs.
A cela rien � r�pondre. Ce sont des faits, des
chiffres, des noms, des dates, tous �l�ments incon-
testables et au surplus incontest�s, mais encore
beaucoup trop m�connus, voir absolument ignor�s
de l'immense majori'i� de la nation Belge.
' Et l'on voudrait apr�s ce tableau attristant de la
navrante mis�re o� croupit une race forjbe, f�con-
de, intelligente et qui a un pass� historique aussi
glorieux, que le sien, que la race flamande ne f�t
jamais r�veiiJ�e pour r�clamer ges droits et sa place
au soleil. R&jsez donc Uylenspiegel de Charles de
Coster!
Les scribes stipendi�s de l'Echo des Ent r e te-.\
nus d'Amsterdam et d'ailleurs, r�pondent � ce. r�-
quisitoire des activist.es flamands en; les qualifiant
en bloc tout simplement de d�voy�s et de voyous l
[(Echo du mercredi 6 juin 1917). � Qui donc, s'�-
orie-t-il, a emp�ch� les Flamands d'apprendre le
fran�ais qui leur e�t ouvert les portes de i'Eldora-
do en France ? �
� Les activistes se plaignent que le saisonniers
flamands en France � sont r�duits � occuper des
O09.es infimes, � faire les plus rudes besognes,. �
se contenter des plus bas salaires, � supporter com-
me chefs des patrons et des contrema�tre� qui ne
comprennent pas leur langue et qui ont parfois l'air
d'�tre fiers de cette ignorance ! �
Rien de plus exact. Le Torchon stipendi� en con;
vient donc, mais il y r�pond par cette pantalonna-
de :
� Si ces saisonniers avaient connu le fran�ais, �s
eussent pu pr�tendre � un salaire plue �lev�. Ceci
prouve surabondamment que la tongue fran�ais�
et* de premi�re utilit� pour les ouvriers flamands.
Ce n'est �videmment pas 'e patron qui doit appren-
dre la jangue de l'ouvrier �tranger., �
� La Flandre ne peut pas vivre sans la merveil-
leuse culture fran�aise. �
Quant au rel�vement et au d�veloppement natio-
nal du peuple flamand H n'en est pas m�me ques-
tion. L'expatriation, l'�migration forc�e des ou-
vriers, r�duits au r�le d'outlaws et de coolies, l'ex-
ploitation � outrance, la suj�tion � perp�tuit� chez
eux, tout cela est encore trop bon pour cette race
de parias, � � qui la France fait encore sans doute
trop d'honneur en acceptant de leur donner un peu
de pain en �change de leur labeur de b�tes "de som-
me. On n'est vraiment pas plus cynique dans je re-
niement des 'Int�r�ts de la patrie belge dont on
accepte aussi ouvertement le ' vaesejage vis-�-vis
de l'�tranger, avouant ainsi l'acceptation pr�m�dit�
de l'annexion morale et �conomique de la Belgi-
que, en attendant l'autre.
Le m�me Echo (num�ro du dimanche 3 et lun-
di 4 juin 1917), met en cause � M. Woeste qui, d�t-
il, consid�re que � tous les fonctionnaires touch�s
par l'application de la s�paration administrative ser-
vent mieux la chose publique en restant � leur pos-
te. � Si tel est l'avis du v�n�r� ministre d'Etat,
celui-ci a eu une fois de-plus, le noble courage d'�-
nencer une grande et profonde v�rit� dont il faut
tenir compte. �
Quoi qu'il en soit, d�s � pr�sent, la s�paration
administrative d�cr�t�e fin mars est d�j� appliqu�e
aux sciences et arts, � l'agriculture (sauf pour leg
ponts en, chauss�es),� l'industrie et au travail.Son
application est imminente au minist�re de la justi-
ce et pour fin. juin elle sera �galement un fait accom-
pli en Wa'lonie. -V^
Aussi les cris de rage de .ces faux patriotes, en
deviennent ind�cents. Les fcjures les plus ignobles
pleuvent avec 'es menaces sous leur plume. Tel
avocat de grand talent, un Anversois, un citoyen de
premier m�rite qui a os� accepter une charge
.officielle,, est tout t'rv^mfiqtttrr^ -�a .�r-zeir.jp-ah
'de premier' ordi e et ainsi de suite pour les autres.
C'est �c�urant et les injure� d�masquent la pau-
vret� d'arguments s�rieux � opposer � l'id�e de la
s�paration accomplie malgr� toutes les rodomonta-
des et toutes les menaces, cette s�paration qui r�-
pond aux n�cessit�s sociales, ethniques et aux
facteurs �conomiques, assure l'existence d'un
f�cond dualisme. Elle restera debout.. N�e au mi-
lieu de la guerre, elle constituera un de nos plus
puissants �l�ments de rel�vement national.
(A suivre.) Guy d'Atta.
Th��tre de la *r re � l'Est.
f
Front en Kidoine:
La situation g�n�rale ne tt modifi�e ni aupr�s
de nos troupes ni aupr�s dalles'de nos alli�s.
AU�RiCJEN
VIENNE, 8 juin. � 0#|�
Th��tre de la g'p � l'est.
Dans-le secteur de Mesie�'lsci combat d'artille-
rie temporaire pms anim� r "fort cela rien de nou-
veau.
Th��tre de la gt�-e italien,
A l'isonzo on ne mention* aucune op�ration de
combat particuli�re. Un avU ir ennemi dont l'a-
vion portait nos insignes a j$ des bombes derri�re
le front.,Sur le haut plated', les Sept-Communes
l'ac.ivit� des batteries itaden; se maintient. L'ac-
tivit� des aviateurs ennemis,* �galement tr�s ani-
m�e.
Th��tre de la gUftjJau Sud-Est.
Situation inchang�e.
TUR�
CONSTANTINOPLE, 7 ju. :�
Sur Je front du Caucase, i \agcments sans
portawee entre patrouilles. � rt4ns'endroits,
bie canonnade russe.
Sur le front du Sindi, en $. >i
de mod�r�e, pas d'op�ration, i
pris un poste anglais, tu� S�/fe<
prisonnifrs.
BULGAR
SOFIA, 7 juin. � Officiel :
En Mac�doine, sur tout le p
l'artillerie, qui a �t� moins ini<
la Moglena.
Au sud de Cewgeli, des d� hements de recon]
naissance ennemis ont �t� W en fuite par notre
feu
Sur les deux n'ves du Varia; grande activit� des
aviateurs ennemis.
Sur te front eu Roumanie}
lad�s.
un-
fai-
rs d'une canonna-
e patrouille a sur-
t,'faible activit� de
e dans la r�gion de
s de Tulcea, fusil-
LA GUERRE
��mmmlm�$ �lflo�s
ALLEMANDS
BERLIN, 8 juin. � Officiel du soir :
Les Anglais n'ont pas r�ussi � continuer la ba-
taille en Flandre au moyen des forces engag�es hier
en vue d'une attaque. Uns pouss�e en avant locale
pr�s de Messines a �t� repouss�e.
Des autres fronts rien d'essentiel � signaller jus-
qu'ici.
BERLIN, 8 juin. � Oj?�ci'ei de midi .-
Th��tre de la guerre a l'Ouest.
Groupe d'arm�e du feld-mar�chal prince
h�ritier Supprecht de Bavi�re:
Sur le littoral et au front de l'Yser, l'action est
encore demeur�e minime. Les attaques d�clanch�es
par les Anglais apr�s nn violent feu destructeur qui
a dur� pendant des jours entre Y pres et le bois de
Ploegsteert, au nord d'Armenti�res, ont �t� repous-
s�es au sud-est d'Ypres par des r�giments de la
Basse-Sil�sie et du Wurtemberg. Sur l'aile m�ridio-
nale du champ de bataille, nous avons combattu
�galement avec succ�s. Par contre, l'adversaire a
r�ussi, gr�ce � l'effet de nombreuses explosions de
mines, � faire interruption dans nos positions pr�s
de St-Eloi, de Wytschaete et de Messines. Une con-
tre-attaque �nergique, ex�cut�e par la garde et des
troupes bavaroises, a rejet� l'ennemi sur Messines,-
plus au nord, des troupes fra�chement amen�es lui
onf'impos� l'arr�t. Plus lard, nos r�giments, com-
battant vaillamment, ont �t� repris de l'arc, faisant
saillant � l'ouest, sur une position de corde pr�-
par�e entre le coude du canal de Ho�lebeke et le
bassin de Douve, � deux kilom�tres � l'ouest de
Warneton. Au front d'Arras, la lutte d'artillerie
s'est accrue en plusieurs secteurs.
Groupe d'arm�e du Kronpriaz allemand:
Sur la partie occidentale de la cr�te du Chemin
des Dames, l'action d'artillerie s'est accrue depuis
plusieurs fours; sur les bords du canal Aisne-Marne
elle s'est �galement raviv�e.
Groupe d'arm�e du duc Albrecht:
Dans les Vosges et dans Je Sundgau, des d�ta-.
chemins de reconnaissance des Fran�ais s'�lan�ant
en avant apr�s de violentes vagues de feu, ont �t�
repouss�s � pl�tsieurs reprises.
Aviation;.' 'Ite*
En maintes Uuiesa�riennes^p�tt�culi�rement sur
le front en Flandre, 12 avions ennemis ont �t�
abattus et 3 antres Bar le feu-de -S�fense de nos ca-
nons sp�ciaux.
p. m. : ' '
Saint-Quentin,
en-
)Vc. L�s assaillants*
�diatement rentr�s
FRAt��A
PARIS, 7 juin. � Officiel^
Dans ta r�gion au nord\
un fort parti d'ennemis a m
de nos lignes sur un front
sion ont arr�t� net cette't
fortement > �prouv�s, sont
dans leurs tranch�es de d�part. 'Au nord du Chemin
des Dames, l'activit� des deux artilleries se main-
tient tr�s vive sur li front an sud de Filein. En
Haute-Alsace, un eoup de main ennemi � l'ouest
de Bise� a �t� ais�ment- repouss�.
Aviation. � Deux appareils ennemis ont �t�.
abattus le 6 juin.
PARIS, 7 juin. � Officie} de 11 h. p. m. :
La Mite d'artillerie a �t� assis violente au cours
de la fourn�e sur le Chemin des Dames, notamment
dans la r�gion au sud de FUain. Partout ai�leuts ca-
nonnade intermittente :
RUSSE
PETROGRAD, 6 juin. � Officiel �
Au front � l'est et au front roumain :
La situation est inchang�e, :
I 8 ALIEN
ROME, 7 juin. � Officiel :
Sur >e front du Trentin, canonnade habituelle et
engagements entre d�tachements de reconnaissace.
Pendant la nuit du 6 juin, d'importants d�ta-
chements ennemis on attaqu� nos lignes �tablies
dans la petite vou�e du torrent de B�cher (Sexten);
Us ont �t� forc�s de se retirer et ont subi des per-
tes.
Sur ' le- front des Alpes Juliennes, la canonnade
ennemie a �t� dirig�e comme d'habitude contre Go-
rizia et contre quelques autres localit�s habit�es;
nous avons �nergiquement r�pondu � ce feu.
Sur le Carso, l'ennemi, renforc� par des troupes
fra�ches tr�s importantes et amen�es d'un autn
th��tre de guerre, a continu� activement ses op�-
ratios. Une attaque extr�mement acharn�e a �t�
d�ckmch�e contre nos positions �tablies entre la
hauteur 247 {Sud de Versie) jusqu'aux maisons si-
tu�es sar la hauteur 31 (est de famiano) ; ces mai-
sons ont �t� vaillamment d�fendues par l'infanterie
de la 61 division.Le combat sang ont a continu� avec
des alternatives diverses pendant presque toute la
journ�e; toutefois, le soir, l'ennemi.a �t� compl�-
tement repouss�. Nos positions sont 'rest�es ferme-
ment entre nos mains.
Une autre attaque, d�bouchant de Flondar et se
dirigeant vers Sabiici, a �t� enray�e par notre feu
avant qu'elle ait r�ussi � se d�velopper.
� Hier, nous avons fait 102 prisonniers, parmi les-
quels 4 officiers.
Une de nos escadrilles a�riennes a survol� hier
h vall�e de i'Adige jusqu'au confluent du fleuve et
du torrant de Noce; eue a bombard� efficacement
les insla.iaiicns militaires de Mezzo-Lombardo, au
nerd de Tiente.
Une autre de nos escadrilles a une fois de plus
bombard� le point de croisement du chemin de fer
de San Pielro, sur la ligne Triesle-Lubiana. Tous
nos appareils sont rentr�s indemnes.
ANGLAIS�
LONDRES, 7 juin �
Nous avons attaqu� les lignes allemandes pr�s de
Messines, 'ainsi que la cr�te d� hauteurs pr�s de
'Wytschate sur un front de plus de 9 milles. Nous
avons atteint partout notre premier but. On annon-
ce que les progr�s ult�rieurs sur tout le front d'at-
taque sont satisfaisants. Un grand nombre de pri-
sonniers se trouve d�j� dans les d�p�ts
LONDRES. 7 juin .-
Au sud d'Ypres nos entreprises se sont d�velop-
p�es m�thodiquement pendant toute la journ�e. El-
les obtinrent un plein succ�s. La cr�te pr�s de Mes-
sines et de Wytschate qui dominait depuis 2 1/2
ans nos positions dans le saillant d'Ypres a �t� prise
d'assiut ce matin. Au cours de cette attaque nous
nous sommes empar�s des villages de Messines et
de Wytschate et des installations de d�fense enne-
mies y compris plusieurs for�ts fortement organi-
s�es cl divers points fortifi�s, sur un front de plus
de 9 milles, s'�tendant du sud du ruisseau de Dou-
ve jusqu'au nord du mont Sorel; ult�rieurement
nos troupes progress�rent M�thodiquement et s'em-
par�rent de Oostaverne et des installations enne-
mies situ�es � l'arri�re vers l'est du village, sur
un front de 5 milles. Au cours de cette marche en
avant une tentative de contre-attaque ennemie con-
tre la partie m�ridionale de nos nouvelles positions
s'�croula compl�tement sous le feu de notre artille-
rie. Les pertes de l'ennemi au cours de ce combat
de deux jours ont �t� graves. Outre ses autres
pertes, pus de 5,000 prisonniers allemands ont �t�
amen�s jusqu'� 4 h. 30 de l'apr�s-midi dims nos d�-
p�ts. D'autres doivent encore y �tre amen�s. Nous
avons captur� bon nombre de canons, beaucoup de
mortiers de tranch�es et des mitrailleuses dont tin.
ventaire n'a pas encore �t� fait. Hier, l'activit� a�-
rienne a de nouveau �t� forte et de nombreux com-
bats ont eu lieu.
Derni�res D�p�ches
L'assaut anglais arr�t�.
Berlin, 8 juin (officiel. � Comme nous l'avons
annonc� compl�mentairenrent.tes pertes des Anglais
au cours des combats � la boucle de Wytschate, sont
extraordinairement �lev�es et peuvent �tre compa-
r�es � celles des Fran�ais les 16 et 17 avril. Nul
doute qu'elles ne soient plus �lev�es que nos per-
tes, y compris celles des prisonniers. D�j�, l'assaut
anglais est arr�t�. Notre front est absolument ferme
et de fortes r�serves se trouvent derri�re lui. La
bataille de -Wytschate peut �tre consid�r�e comme
le premier �pisode, termin� en notre faveur, de la
grande, offensive g�n�rale de l'Entente.
La bataille on Flandre.
Bedon, 8 juin (officiel). � Le feu'ft'J*destruction
et de pr�paration anglais qui a dur� plusl
a d�uuit les positions s aileraaad^.
picsicns de mines dev'a�enf avc�r reison. des dVrni�-
res r�sistances. Ma�s les faibles troupes de couver-
ture a&mandes, qui avaient tenu t�te � l'assaut
dans o^rte zone pr�vue, ont 'r�serv� un accueil san-
glant aux colonnes d'assaut anglaises, pour se re-
plier .ensuite m�thodiquement, devant les forces
num�riquement sup�rieures d'Anglais blancs et de
couleur, sortant en masse des tranch�es entre
Ypres it Ploegsteert, de t'aie fa�on que les r�ser-
ves post�es plus � l'arri�re en dehors de la port�e
destructive des canons anglais, eurent is temps de
prononcer une contre-attaque.
Les batteries anglaises se trouvant pr�s d'Armen-
ti�res, qui voulaient appuyer l'attaque par un feu de
flanc, furent tenues en respect par l'artillerie alle-
mande � l'ouest de Lille, qui prit efficacement part
au combat, � distance. Pendant que les colonnes
d'assaut anglaises ex�cutaient avec peine leur tra-
vail pr�paratoire sur la cr�te de la Douve inf�rieure,
o� les ruines des localit�s et des sous-bois ne for-
maient qu'un chaos eouvert de poussi�re et ou=-;ru�
par la fum�e, les grenades lourdes de nos longs
canons � tir plat, les prirent de flanc et exerc�rent
de terribles ravages dans leurs rangs. Devant leur
front les occupants des tranch�es allemandes se d�-
fendant opini�trement et ne se retirant que lente-
ment, firent payer de sang, chaque pas en avant de
l'ennemi. Une contre-attaque efficace de la Garde
et des Bavarois qui s'�tendit jusqu'� ht lisi�re
orientale de Messines, co�ta aux Anglais, de nou-
veaux et lourds sacrificies et-fournie � la d�fense
allemande, le temps d'occuper m�thodiquement la
position que nous avons d�nomm�e a position de
corde � dans notre communiqu�. C'est devant cel-
le-ci que se d�cha�n�rent l'apr�s-midi de nouveaux
et lourds combats, qui dur�rent jusque dans la nuit.
La position fut maintenue. Ainsi se termina la pre-
mi�re phase de la nouvelle et grande attaque qui,
d'apr�s l'exp�rience, fournit � l'assaillant du gain
de terrain et la capture de prisonniers.
De nouveaux combats se d�cha�neront devant la
nouvelle base du syst�me d�fensif afiemand organi-
s� '.n profondeur, qui entretemps ne rapprocheront
pas davantage les Anglais' et les Fran�ais du but
poursuivi, notamment d'une perc�e strat�gique, de
m�me que les grandes attaques qui viennent de
s'�crouler au prix des plus lourds sacrifices, devant
Arras, � l'Aisne et en Champagne.
Les pr�paratifs de la bataille.
Londres, 8 juin (Reuter). � Une heure environ,
avant le lever du jour, la nouvelle grande entrepri-
se commen�a � se d�velopper. A l'instant fix� d'a-
vance, eut lieu la plus grande explosion de mines,
qui ait �t� enregistr�e au cours de la pr�sent� guer-
re. Des colonnes de feu se dress�rent vers le ciei
avec une aur�ole de lumi�re flamboyante et avec un
bruit formidable. Une longue s�rie de galeries de
mines qui avaient �t� creus�es le long de la posi-
tion ennemie, et datant de plus d'une ann�e a �t�
projet�e en l'air. La charge n�cessit�e pour ces
d�p�tsde mines so composait de plus d'un million
de livres d'explosifs � 0.45 le kilogramme.
Comment l'Anglsteire entra�ne
les vaisseaux neutres dans la zone de barrge,
Rotterdam, 8 juin, t- Le � Maasbode � apprend
des d�tails concernant le torpillage des vapeurs n�er-
landais � Elve � et � Bernisso �. Les deux navires
avaient charg� au S�n�gal, des arachides et avaient
re�u l'autorisation de naviguer direotiement vers
-Rotterdam � travers la zone libre dans le nord de
l'Angleterre. Malgr� cela les deux vapeurs furent
arr�t�s par un croiseur anglais qui d�tacha � bord
de chacun des deux vapeurs un officier et trois ma-
telots et les envoya � Kirkwall aux fins d'enqu�te �
travers la zone de barrage. Au cours de leur traver-
s�e vers cette destination les deux navires furent
torpill�e non loin de la c�te' anglaise.
Le d�clin financier de l'Angleterre.
Berne, 6 juin. I� Le gouverneur, de la Banque
d'Angleterre, Lord Cunliffe, a exprim� son opinion,
d'apr�s' le � Daily Express �, sur le maintien des
billets de banque de 1 livre et de 1 shelling. Il croit
que Londres se rel�vera bient�t au -point de vue
financier, mais que New-York jouera Je premier
r�le sur -le march� financier pu partagera ce rote
avec l'Angleterre.
Le nouveau cabinet mexicain.
La Haie, 8 juin (Havas). � L'ambassade mexi-
caine aim once la nouvelle composition du minist�re
par le pr�sident Carranza. Affaires �trang�res :
Garcia Perez ; int�riuer : Aguirre Berlange ; indus-
trie et commerce : Alberto Pain ; travaux publics :
Nestor- Rouaix ; finances : Rietc ; guerre : Agustini
Castro; communications : Rodriguez Gutures. Le
Congr�s a suspendu les minist�res de la justice et
de l'instruction publique. Le procureur g�n�ral de
la R�publique assumera ces fonctions.
REVOLUTION SUSSE
L'offensive ajourn�e.
Carlsruhe, 8 juin. De St-P�tersbourg au � Daily
Chronicle � : Le gouvernement provisoire a d�ci-
d� d'ajourner sa r�solution 'tendant � une offensive.
Un armistice s�par� possible.
Vienne, 8 juin. � De Stockholm au � Neue Acht-,
uhrabendblatt � : La communication du n��nfet�re dn
l'agriculture Tschernoff, au sujet de la cessation des
hostilit�s et de la possibilit� de la conclusion d'un
armistice s�par� par la Russie, a provoqu� sensa-
tion.
Pr�liminaires de paix s�par�e?
Carlsruhe, 8 juin. � De St-P�tersbourg au � Pe-
tit Journal � : Sur la motion des d�l�gu�s du front,
Tscheidse a �t� invit� � participer au s�"in du Con-
seil des ouvriers et des soldats, aux pr�liminaires en
vue d'une paix sans annexions.
Les difiicult�s fluamci�f�s de la Russie.
Vienne, 8 juin.' � Le � Birschewija Wjedcmosti � '
jours I conclut de r�mission de noiiueaiix bcns^s'A^'ant �..
dront plus, t�nanc�Srernemt ;)a Russi
Malmo�, 8 juin. � La � Russkija Wjedomosti �,
annonce que les paiements russes sont �branl�s det
fa�on alarmante ; on n'accepte m�me plus le pepien
en paiement, et le troc en nature existe sur diff�-
rents march�s. Les ouvriers exigent le paiement dg
leur travail en produits naturels et effets d'habille-
ment.
DEPECHES
(Reproduites ae i t'uuwh pi eccuente.)
La pouss�e anglaise � la c�te des -iandres,
Amsterdam, 6 juin. � Le � Daily Telegraph �
consid�re la nouvelle activit� des Anglais � la c�te
des- Flandres comme une offensive r�guli�re contra
le point d'appui allemand pour les sous-marins. Le
journal dit que cette offensive est une suite � l'ac-
tivit� de l'artillerie dans la r�gion d'Ypres, au jet
de bombes sur la c�te belge, au bombardement d'Os-
tende par les navires de guerre anglais, et au com-
bat naval qui � eu lieu.
La bataille de Jamiano.
Vienne, 7 juin. � On mande du quartier de la
presse de guerre :
La bataille de Jamiano a continu� hier avec la
m�me violence. De m�me que les jours pr�c�dents,
les Italiens se sont efforc�s, en engageant leurs plus
grandes masses, de reconqu�rir les positions per-
dues le 4 juin. Us n'ont fait qu'augmenter leurs per-
tes. Malgr� qu'ils augment�rent leur feu d'artille-
rie jusqu '� la plus extr�me violence et lanc�rent
sang cesse de nouvelles r�serves � la place des bri-
gades d'assaut compl�tement �puis�: s et an�anties,
tous leurs efforts rest�rent vains. Le nombre des
prisonniers que nous avons faits s'�l�ve � 30 officiers
et 500 hommes. Les efforts des Italiens au cours de
la 10e bataille de l'isonzo, tendaient, d'apr�s leurs
d�clarations, en encercler Hermada du Sud et du
Nord, d'o� leurs furieuses attaques dans la region
de San Giovanni et de Jamiano. Celles-ci leur rap-
port�rent bien, il est vrai, quelque gain de terrain,
mais leur co�t�rent des sacrifices qui ne sont nulle-
ment en proportion avec les succ�s obtenus. Par
notre victoire du 4 et du 5 juin,, ils se sont vus en-
lever �galement ce modeste gain. La vigueur de
notre attaque dans la r�gion de San Giovanni a com-
pl�tement an�anti leur plan d'encerclement du Sud.
En m�me temps, notre action, men�e avec entrain,
dans la r�gion de Jamiano.qui occasionna tant de
pertes aux Italiens, emp�cha la r�alisation des des-
seins de l'ennemi au Nord. Malgr� tous les assauts
renouvel�s, les Italiens ne parvinrent pas davantage
� refouler nos troupes en cet endroit ni � leur en-
lever le gain de terrain obtenu.
La Chambre fran�aise.
La Haye, 7 juin. � Le �Vaderland� �crit ce qui
suit : L'orage.qui a s�vi derni�rement pendant quel-
ques jours � la Chambre fran�aise s'est apais� et
l'atmosph�re est purifi�e, comme c'est le cas chaque
fois apr�s une s�ance secr�te. � Pour purifier l'air
� la Chambre, on y ferme les portes! � dit spiri-
tuellement un homme d'Etat fran�ais qui ae trouve
probablement pas suffisant la tactique d'apaiser les
esprits par un comit� g�n�ral. Quand les d�bats de-
viennent trop tumultueux et que la dignit� de la
Chambre est en jeu, on ferme les portes et la na-
tion fran�aise ignore comment on a aplani les dit
ficult�sl