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3 me Ann�e - N* 610 - Ed. E
CINQ CEilllMES
Jeudi 8 Juin 1916
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La mort de Lord Kitchener. Impressions � Londres
Derniers Commaoiqu�s Officiels
ALLEMANDS
'BERLIN, 7 juin. (Communiqu� Se "midi/Y
Th��tre de la guerre � l'Ouest
'En rue de compl�ter le succ�s remport�, le
S'juin, sur leg hauteurs au sud-est d'Y pres,
tiet troupes recrut�es dans la Haute-Sil�sie et
dans le Wurtemberg, ont attaqu�, hier, les
positions occup�es par les Anglais pr�s de
Jlooffe. La derni�re partie du village o� l'en-
nemi se maintenait jusque l�, ainsi que les
tranch�es avoisinantes � l'ouest et au sud ont
�t� enlev�es.
Ainsi toutes les hauteurs au sud-est et �
l'est d'Y pres, s'�tendant sur S kilom�tres de
front, se trouvent en notre pouvoir. Les per-
tes sanglantes des Anglais sont graves. Encore
une fois, nous n'avons pu faire qu'un nom-
bre insignifiant de prisonniers. Sur la rive
occidentale de la Meuse, les Fran�ais ' ont,
* dans la soir�e, Tanc� des forces consid�rables
^contre, nos*lignes pr�s de la e�te des Cauret-
tes, qu'ils ont attaqu�es � trois reprises apr�s
une violente "pr�paration, d'artillerie. L'ad-
versaire a. �t� repouss� et la position est entre
nos mcifiis, nans qu'il y ait de br�che. Sur la
ri'T. orientale,' tes �pres combats engag�s, le
$*Hfuin,cntrc le bois de la Caillette et Damlo-up,
nous ont donn� de nouveaux succ�s.
"LE FORT BLINDE DE VAUX,' DANS
TOUTES SES PARTIES, SE TROUVE EN
NOTRE POUVOIR, DEPUIS CETTE
NUIT. En r�alit�, il avait �t�, d�s le 2 juin,
pris d'assaut par la premi�re compagnie du
r�giment d'infanterie de Paderborn, conduite
par le lieutenant Rackoiu, avec le concours
tr�s efficace de soldats du g�nie appartenant
�- la premi�re compagnie du bataillon de r�-
serve n. 20, command�s par te lieutenant rJ,e
r�serve Ruber g. Ces premiers conqu�rants
furent bient�t suivis d'autres,.�l�ments de
nos braves troupes. Jusqu'ici, yj>"�'"jFfirUff�Wfr'
'esi^;jten;,-.nii%gJFp!t -.�'� � ;� :&?r~
trucs d�bris de la garnison fran�aise se main-
tenaient toujours dans des r�duits souterrains
�inaccessibles pour nous. Ces derniers d�fen-
seurs viennent de se rendre, et le nombre des
prisonniers non bless�s, y compris ceux que
nous avons captur�s hier, � la suite d'une in-
fructueuse tentative de d�bloquement, est
mont� � plus de 700. Des canons, des mitrail-
leuses et des lance-bombes ont �t� captur�s en
grand nombre. L>'$ combats livr�s pour la
possession, des deux pentes domin�es par le
fort et de la cote au sud-ouest du village de
Damloup se sont �galement termin�s par no-
tit victoire. Pendant ces pur* derniers, l'en-
nemi avait fait des efforts d�sesp�r�s, en vue
d'emp�cher la prise- du fort et des position�
avoisinantes. Toutes ses contre-attaques ont
�chou�, no� sans lui infliger les pertes les
plus lourdes. A c�t� de nos soldats originaires
de Paderborn, d'autres Westphaliens, ainsi
que des. contingents du pays de Lippe et de
la Prusse Orientale se sont distingu�s dans
ces combats. Sa Majest� l'Empereur a conf�r�
au lieu tenant Rackow la- croix de l'ordre
K Pour le.M�rite �.
Th��tres de la gome � ITEst et dans les
Balkans
,lS�r le front occup� par les trompes alle-
mandes, ' lu 'situation ne s'est point modifi�e.
AUTRICHIENS
TIENNE, 7 juin. � Officiel de ce midi :
Th��tre de la guerre russe
Attaqu�es par des, forets tr�s sup�rieures,
nos forces ann�es, cqp/battant en Volkynre et
� la Putilouka sup�rieure, ont �t� reprises
dans la r�gion de Luck.
Le mouvement s'est d�roul� sans d�range-
ment notable par l'adversaire. Dans tous, les
autres endroits sur tout le fiont du Nord-Est,
les Russes ont �t� repousses avec pertes san-
glante�, notamment au nord-ouest de Rafa-
'lou-ka, ait Styr inf�rieur, � Berestiang, au
ruisseau de Eormin, � Sapanow, � la Strypa
sup�rieure, au Dniester, � la fronti�re de Bes-
sarabie. Aie nord-ouest de Tarnopol, une de
nos divisions a refoul�, en un endroit deux,
en- tin autre sept attaques. L'ennemi a subi
des pertes tr�s graves aussi dans la r�gion
d'Ohna-Dobronoucz, o� ses colonnes d'atta-
ques ont �t� refoul�es � plusieurs reprises
dans des corps-�-corps acharn�s.
Th��tre de la guerre Lalien
Au sud-ouest d'Asiago,nos troupes ont pour-
suivi l'attaque � Cesimo et ont pris le, Busi-
bollo.
Th��tre de la guerre Sud-Est.
Inchang�,
TIENNE, 6 juin. � Officiel de ce midi :
Theatre de la guerre russe.
La bataille continue dans le nord est- avec
la m�me violence sur presque tout le front
de S�0 kilom�tres.
Au nord d'Okna, apr�s des combats 's�rieuse
'aux alternatives variables, nous avons retir�
nos troupes de leurs premi�res posit ions com-
pl�tement d�truite* par le bombardement, sur
une ligne pr�par�e � 6 kilom�tres au sud.
Pr�s de Jaslowiec, sur la Strypa- inf�rieure,
l'ennemi a attaqu� ce matin apr�s une forte
pr�paration d'artillerie.Il a �t� repouss� par-
tout, � certains endroits en -corps � corps. A
l'ouest de 'l'rembourla, une.forte attaque russe
s'est �croul� au m�me moment sous le feu
de nos canons.
A l'ouest et au nord-ouest de Tarnopol, on
a gaiement combattu avec acharnement. Par-
tout o� l'ennemi a obtenu d�s succ�s momen-
tan�s, il a �t� toujours repouss� sans retard.
Devant le front d'un de nos bataillons, 360
cadavres russes sint couch�s.
Pr�s de Sapanow, les nombreuses attaques
de l'ennemi ne lui ont donn� aucun r�sultat
s�rieux.
Entre Mlynow, sur l'Ikwd, et dans la r�-
gion � l'ouest d'Olyka, o� les Russes se ren*
fartent continuellement, le combat se poursuit
avec le m�me aclurrnement.
Th��tre de la guerre italien.
� La situation est inchang�e.
Une escadrille d'hydroavions a attaque,
dans la nuit d'hier, les installations du che-
min de fer de San Doua di Piafe, sur la Li-
venzj,et de Latisana.
Nos amateurs de l'arm�e ont jet� de nom-
breuses bombes sur les pares de V�rone, Ala
el Vicence.
Depuis le d�but du mais, plus de 9,700 Ita-
liens, parmi lesq�^-s 180 officiers, ont �t�
faits prisonniers, it'nous avons pris 13 mi-
trailleuses et 6 canoas.
TURCS
CONSTANTINOPLE, 7 juin. � Lpquar-
tier g�n�ral annonce ;
Au front de l'-Irak, les d�tachements de nos
w4�oupe-s dtins les secteur de Massirich, sur l'Eu-
phrate, ont bombard�-sirois grands voiliers
charg�s de vivres pour l ennemi et ont d�cim�
les �quipages. Dans le secteur de Felahie, pas
\de changement. Les forces .arm�es russes, ras]
\ri-n dans la Perse du Sud, se sont avanc�es1 \
vers Itachtncrsch et dans l'a nuit- du 20 au
21 mai vers Kasri S h irin-Khankin, ont atta-
qu� sur trois colonnes" nos d�tachements d'a-
vant-garde� Ehanlmi. Vendant que leurs
troupes de l'aile droite et de l'aile gauche cher-
chaient � contourner nos d�tachements, elles"
ont �t� attaqu�es par nos troupes de r�serve
par derri�re et dans le flanc. Les troupes des
ailes et �lc'uc autres colonnes ennemies d'enve-
loppement ont �t� dispers�es et forc�es � une
fuite �perdue. Pendant quelque temps, nous
les avons poursuivies. 57 prisonniers, un cer-
tain nombre de fusils, des bombes et des lan-
ces de cosaques sont tomb�s en nos-mains au
cours du combat. Les pertes ennemies ont �t�
estim�es � 800 hommes, et parmi eux, �tabli
�par d�nombrement, plus de cent tu�s.
A u'front du Caucase, la situation n'a pas
vari� sur l'aile droite. L'ennemi a entrepris
avec deux r�giments une attaque contre une
hauteur occup�e par notre avant-garde, � 2
lj'2 kilom�tres au nord de Daschckoij. L'at-
taque a �t� repovss�e avec pertes- pour l'enne-
mi. Au centre, nos troupes ont continu� par
[�chelons Uur pjfensi-ve couronn�e de succ�s et
se sont avanc�es jusqu'� 8 kilom�tres � l'ouest
d'Aschkab. Cette offensive effectu�e d�puis
quelque temps avec succ�s contre faile gau-
che a �t� �tendue depuis avant-hier contre les
positions de l'aile droite ennemie sur le ver-
sant oriental du mont Kope. Ici, nos troupes
Vont d�log�- l'ennemi pur l'attaque � ta ba�on-
nette de ses positions sur une �tendue de 11/
.kilom�tres, l'ont chass� � 8 kilom�tres 'plus �
l'est, en lui faisant perdre plus de 'mille hom-
mes en morts et bless�s et en faisant G7 pri-
sonniers. 'Pour couvrir la retraite de son aile
[gauche, l'ennemi nous a oppos� une r�sistance
opini�tre, dans les combats qui ont dur� jus-
qu'au soir du 28 mai, et a tent� de temps en
temps quelques attaques, qui se sont �crou-
l�es devant l'assaut furieux de nos troupes.
Nos troupes ont occup� les positions domi-
nantes sur cette aile; notamment les cha�nes
de Mairam, d'o� nos positions sur le Mont
E ope avaient pu efficacement �tre bombar-
d�es, sont tomb�es totalement en notre pou-
voir. En cours du combat nous avons captur�
Ideitv canons de montagne � tir rapide, une
voiture de munition-, une 'grande quantit� d'o-
bus d'artillerie, environ' 100 armes, une mi'
traitteuse, � charge� de chameaux, dont un
c�ble de t�l�phone, des vivres, une cuisine de
campagne pleine do mets pr�par�s. Des d�ta-
chements de reconnaissance ennemis qui sont
accourus peur sauver les canons, ont �t� com-
pl�tement d�cim�s. A 'msi, l'offensive, op�r�e
dans le centre sur un front, de plus de 60 kilo-
m�tres progresse � notre avantage, malgr� les.
mauvaises conditions m�t�orologiques.
� Sur l'aile gaiiche des attaques et de violents
engagements impr�vu*, que l'ennemi a effec-
tu�s avec une partie de ses forces de combat,
ont �t� repousses avec des pertes pour 'l'adver-
saire.
Sept navires ennemis ont iombard� pendant
quelque temps Kiuehe Ada et le secteur, �
l'est de cette localit�, y provoquant vn incen-
die. En outre, deux personnes furent Messies.
Iks autres fronts pas de nouvelles importan-
tes*
BULGARE
SOFIA, 7 juin. � gbmm. de l �tal-major :
Au front en Mac�ehjLee, ni �v�nements, ni
rencontres d'une impo^Mnce particuli�re. Les
op�rations se sont Mimts � de faibles ren-
contres entre nos patrhlil^s et celles de l'en-
nemi. Le S juin, nomfk artillerie a dispers�
deux compagnies 'ennemies, au nord du villa-
ge de Papovo, � 1'es.iWk lac de Doiran et les
for�a � se retirer. Deuk autres compagnies fu-
rent oblig�es, � cessermfs ouvrages de retran-
chement sur la hauteur 670, au nord-est du
village de Garni -Porofjjbet � se r�fugier dans
ce village. Le m�me joktr des aviateurs enne-
mis ont jet� des bomb�t contre la ville de Doi-
ran et les villages d'ingundi-jk et de Miolitsch,
toutefois, *sans aueuniSUcc�s.
Le 4 juin, uni de ths patrouilles, op�rant
au lac Doiran, a cap�qr� une patrouille fran-
�aise, sous te commandement d'un aspirant
officier. Il est � menwimner que l'ennemi se
sert de patrouilles, .wkues d'uniformes turcs
ou grecs.
ANGLAIS
Mort de Lord Kitchener et soa �tat-major
Londres, 6. juin. � L'Amiraut� annonce offi-
ciellement : Le commandant on cfcpf de la
grande flotte annonce, qu'il doit faire conna�-
tre � son pins vif regret, que le vaisseau de
guerre � Hampshire �, en route vers la'Bussie,
ayant � bord Lord Kitchener et son �tat-major
a �t� coul�, an cours de la derni�re trail, �
l'ouest des fies d'Orkney, par une mine ou
peut-�tre par une torpille. La mer �tait hou-
leuse, et quoiqu'agant entrepris toutes les d�-
marches possibles afin de se porter rapidement
au secours, il reste, comme on craint, pen d'es-
poir, que quelqu'un aS pu �chapper � ia mort.
Londres, 0 juin. - � L'agence Reuter an-
nonce mit /�: ' �&��8 �ft *fefc�>M4fc-*�**!.
Lord Kitchener ewee 'son �tat-major s'est
trouv�"sur le croiseur.' La mer �tait houleuse.
Des contre-tor�pilleurs se sont irnmidia-.tmt.nt
port�s au secours et ont �galement jmt des re-
cherches te long de toute la c�te; jusqu'� pre-
sent on n'a pu recueillir que quelques norts.
(L�gende du croiseur � Hampshire � : Croi-
seur- cuirass�, construit en 1003, de 11,000
tonnes avec un �quipage d'environ 700 hom-
mes.J
LONDRES,-5 juk^� A ZiUeb-Jce rot rie
changement essentiel � annoncer. La nuit
�tait calme, mais la canonnade a �t� vive des
deux c�t�s. En d'autres endroits du front les
Allemands ont prononc� deux, les Anglais 6
attaques. Deux d�tachements britanniques ont
tu� 40 Allemand^. Les attaques, lanc�es par
l'ennemi ont �t� facilement repouss�et.
FRAN�AIS
PARIS, G juin. � Officiel, 3 h., A. P. M. :
Sur la rite droite de la Meuse, deux atta-
ques ennemies dirig�es au cours de la nuit sur
nos positions entre Vaux et Damloup ont com-
pl�tement �chou�. On ne signale aucun chan-
gement dans la Situation du fort de Vaux que
l'ennemi bombarde avec une -violence conti-
nue. Sur le reste du front canonnade inter*
mitten te.
� PARIS, 6 juin. � H h., A. P. M. :
Sur le front nord de Verdun, on ne signale
aucune action d'infanterie au cours de la
j-Airn�e. Toutefois la lutte d'artillerie a conti-
nu� avec la m�me violence dans -la r�gion
Vaux-Damloup. Le chef de bataillon Reynal,
'qui d�fend le fort de Vaux avec une inlassa-
ble �nergie, a �t� fait commandeur de la l�gion
d'honneur.
RUSSES
PETROGRAD, 6 juin. � L'artillerie aile,
mande a canonn� la t�te de pont d'Uxkull.
Dans la r�gion de Duiiabourg, eut nord de la
ligne ferr�e de Ponewjctz l'ennemi a op�r�
un feu roulant contre nos tranch�es et a ten-
t� ensuite de saisir l'offensive. Il fut toutefois
repouss�.
Hier, le J/. juin, depuis le matin un combat
s'est d�cha�n� sur- le froiit .-du fleuve Pripet
'jusqu'� la fronti�re roumaine. Nos troupes ont
r�alis�, en quelques secteurs, appuy�es par
l'artillerie, des succ�s .consid�rables, firent jus-
qu'� pr�sent 13,000 prisonniers et ont captur�
des canens et des mitrailleuses. Le combat ga-
gne en �tendue.Notre artillerie a poursuivi la
destruction -m�thodique des ouvrages ennemis
cl des abris, tandis que l'infanterie s'e-st em-
par�e selon les r�sultats .des pr�paratifs d'ar-
'ititierie, des positions ennemies.
Au cours de la pu�n�e d'hier le colonel
-Lurie, commandant de r�giment, fut tu�, et
le colonel Siegler, gri�vement bless�,
ITALIENS
ROME-, �& juin. � Dans le val Daone un de
nos j)ostc.s:'�raiiccs, � Malga Staboletto, a su-
bi une o�tirpie par'surprise �le plusieurs d�ta-
cJicments ennemis. Apant re�u des renforts,
nous avons contre-altfiqu� et mis l'ennemi en
fuite; Dans le val Ltdro, activit� intense de
l'artillerie ennemie, muns sans effet sur "nos
�positions. Dans le val Lagarina, l'ennemi es-
saya Mer, apr�s le bombardement accoutum�
au moyen de pieces des plus gros calibres, une
attaque simul�e contre le secteur du front
Monte Giovo-Tircno, et attaqua violemment
la position de Goni Zugna.ll fut repouss� avec
de fortes pertes. Dans le secteur de Pasubio,
duels d'artillerie et escarmouches par petits d�-
tachements.Le lung de la ligne Piteina-Astaoh,
l'ennemi, apr�s' les pr�liminaires d'un -abon-
dant feu d'artillerie,..a renouvel� ses violents
efforts dans fa direction du Monte Alba et du
eol Posina. A l'issue cl'i�i. combat opini�tre,
l'infanterie ennemie fauch�e par notre feu se
replia en d�sordre. Dans.la r�gion du Monte
Gengio une attaque ennemie par des forces
sup�rieures, for�a nos troupes, dans la nuit du
4 ptin, � �vacuer leurs positions et � se retirer
sur une lign� plus en arri�re, pr�par�e � l'a-
vance, dans le val Ganaglm. Par contre, nous
restons- ma�tres du versant ouest qui s'�tend au
Monte Gengio jusqu'� Sch�ri, et qui, la mim�
nuit du 4 juin, a subi deux violentes attaques
de l'ennemi. Sur le restant du front il n'y a
que duels d'artillerie jusqu'� la Brenta. A
l'Isonzo, nos division* revinrent de plusieurs
raids audacieux avec une importante capture
de butin et de'prisonniers.
Derni�res D�p�ches
tort � Lin! Kitokuer
Impressions a Londres
La mort de Lord Kitchener
L'impression a Londres
Amsterdam-, 7 juin. � On mande de Lon-
dres au � Handelsblad � que la nouvelle de
la mort de Lord Kitchener a produit une im-
pression accablante. Dans la City les gens se
sont pr�cipit�s dans des restaurants et bureaux
et ont entour� les vendeurs de journaux, � qui
on a arrach� litt�ralement les journaux d*>*
mains. La sensation dans les cercles fut indes-
eriptible. Beaucoup de maisons ont arbor� la
�t5'p�a& � nu-'irTat; Tas rideaux lurent "baiss�s
dans le minist�re de la guerre. Les journaux
consid�rent l� mort de Kitchener comme une
catastrophe nationale.
On annonce � un autre journal � Amster-
dam de Londres, que la nouvelle de la perte
du � Hampshire � a frapp� la nation comme
un coup de foudre. D'apr�s re m�me corres-
pondant, le croiseur a eu � combattre, d�s
son d�part, une mer tr�s houleuse. Il r�gnait
un violent vent du Nord, qui fit probable-
ment chavirer les canots de sauvetage.
Le � Times � mande que Lord Kitchener a
�t� accompagn� du g�n�ral Arthur Tellershaw,
en outre se trouvaient dans son entourage le
conseiller technique du ministre des munitions
Sir Frederik Donaldson, O'Beirae du minist�re
des affaires �trang�res, un ing�nieur du minis-
t�re des munitions, nomm� Robertson, en outre
le secr�taire particulier de Donaldson Rix et le
d�tective Maclangh�in.
On annonce de Londres au � Nieuw� Rotter-
damsche Courant ��� que Sir William Robert-
son, qui a d�j�' jou� un r�le important dans
le minist�re de la guerre depuis quelque temps
est nomm� partout comme successeur proba-
ble de Kitchener. On cite �galement Lord
Derby.
Londres, 7 juin.. ( Communiqu� Reuter.)
� Le Roi a pria un d�cret militaire dans le-
quel il exprime sa profond* douleur de la
mort de Kitchener et par lequel il rend hom-
mage aux services qu'il a rendus en un temps
de difficult�s incomparables.
Lrs officiers porteront le deuil pendant une
semaine, commen�ant le 7 juin.
La bataille navale, et Herv�
Gen�ve, 7 juin. � Herv� dit express�ment
dans � La Victoire � : La bataille navale fut
une d�faite pour l'Angleterre, parce que la
sup�riorit� num�rique �crasante de sa flotte
repr�sentait un axiome mondial. On �tait p�-
n�tr� de l'opinion que la flotte anglaise an�an-
tirait n'importe quel adversaire, au cas d'une
bataille navale. Ceci ne s'est pas produit. Une
puissance maritime de second rang aurait pu
essayer, de repr�senter moins favorablement
les �v�nements du Skager-Rack, peut-�tre m�me
de prendre une attitude de vainqueur, mais pas
l'Angleterre, dont la supr�matie navale devait
nourir un orgueil plus �lev�.
On a fortement mal �valu� la flotte alle-
mande. L'Allemagne est en droit d'arborer le
pavillon de victoire, parce que sa jeune ma-
rine a non seulement attaqu� en pleine mer
un adversaire g�ant, mais encore a soutenu
�l'�preuve du feu avec le plus grand honneur.
Discours de Guillaume II
Berlin, 7 juin. � L'Empereur a prononc� le
5 juin le discours suivant � WKhelmshaven �
bord du vaisseau-amiral, en pr�sence des d�-
l�gations de tous les navires ayant particip� �
l� bataille navale du Skager Rack :
Toutes les fois que j'ai, l'ann�e derni�re,
visit� ma marine � Wiltoehnshaven, je me suis
profond�ment r�joui � voir le d�veloppement
de la flotte et/ftetension prise par le port. Je
me plaisais � regarder tes jeunes �quipages
occup�s dans le hangar aux exercices en at-
tendant la prestation du serment sur le dra-
peau. Bien des. milliers d'entre vous ont lev�
les yeux vers le chef supr�me de la guerre
lors de leur prestation de serment. Lui aussi
appelait votre attention sur les devoirs qui
vous incombent, surtout sur le fait que la
flotte allemande aurait, en cas de guerre, �
lutter contre une forte sup�riorit� num�rique.
La tradition en est rest�e dans l'esprit de la
flotte de m�me que dans l'arm�e d�s le r�gne
de Fr�d�ric le Grand. La Prusse, comme l'Al-
lemagne, ont toujours �t� entour�es d'ennemis
num�riquement sup�rieurs ; aussi nos nations
ont-elles d� se fusionner en un seul bloc qui,
ayant accumul� en lui d'innombrables r�ser-
ves de force, �tait pr�t � les d�cha�ner en cas
de besoin. Jamais encore je ne suis venu �
vous dans des sentiments aussi �lev�s qu'au-
jourd'hui. Durant des dizaines d'ann�es les �qui-
pages de la flotte allemande, assembl�s d'�l�-
ments venant de toutes les r�gions de l'Em-
pire, ont �t� laborieusement soud�s en un tout
homog�ne, toujours avec cette id�e : si ja- �
omis il faut agir, on verra de quoi nous som-
mes capables. Et alors est venue la grande
atn�e de la Guerre. Des ennemis envieux at-
taqu�rent notre patrie ; mais l'arm�e et la
flotte �taient pr�tes. Toutefois cette derni�re
traversa d'abord une dure p�riode de renon-
cement : tandis que l'arm�e, dans une lutte
ardente contre des ennemis num�riquement su-
p�rieurs, terrassait pea � peu ses adversaires
l'un apr�s l'autre, la flotte attendait vainement
un combat. A vrai dire, des exploits nombreux
� son actif d�notaient d�j� l'esprit d'h�ro�sme
dont eLe �tait anim�e, mais elle ne trouvait pas
encore le champ d'action souhait� par elle.
Les mois succ�daient aux mois, de grandes
victoires �taient remport�es sur terre, et l'heure
d'action ne sonnait pas pour la Sotte. On cher-
chait en vain le moyen de faire sortir l'adver-
saire. Enfin le grand jour arriva. Une formi-
dable flotte de l'Albion, te dominatrice d�s
mers, qui, apr�s Trafalgar, faisait peser sa
l^jraanie- depuis plus d'un si�cle sur le monde
r-^�L.qui s'adjugeait. le_ nimbe de Having�- �
fcilit�, finit par sortir de son " afirn " E anutrat
qui la commandait avait �t� parmi les princi-
paux admirateurs de la flotte allemande ; c'�tait
un vaillant chef a la t�te d'une flotte "disposant /
d'un mat�riel de tout premier ordre et de |_
vieux marins intr�pides. On vit donc arriver �
la puissante Armada anglaise, et les n�tres ,
lui firent face pour la lutte. Et qu'arriva-t-� P /^
Que la flotte anglaise fut vaincue. Voici donc
le premier grand coup port�, S a fait dispa-
ra�tre le nimbe de la pr�dominance mondiale
des Anglais. La nouvelle en .fut propag�e h
travers le monde avec la rapidit� de i'�tin-
ceKe �lectrique et partout o� battent des c�urs
allemands, sans omettre les rangs de nos bra-
ves alli�s, elle a suscit� un enthousiasme in-
comparable. Tel est t'heureux r�sultat de la
batail'le dans la mer ou Nord. Vous avez donc
inaugur� un nouveau chapitre de l'histoire uni-
verselle. La flotte allemande a su vaincre la
flotte anglaise 'num�riquement sup�rieure. Le
Dieu des ann�es vous a maintenu des bras
d'acier et une vue p�n�trante. Moi, je vous
parle ici comme chef militaire supr�me pour
vous t�moigner te profonde gratitude de mon
. c�ur. J'arrive ici en d�l�gu� et au nom de te
patrie pour vous transmettre ses remerctments
de m�me que ceux de mon arm�e, pour vous
apporter le salut de votre s�ur d'armes. Cha-
cun d'entre vous a accompli son devoir, tant
aux pi�ces d'artiKerie qu'� te chaufferie, aux
soutes et � la radiot�l�graphie ; chacun n'avait
en vue que le grand objectif ; personne ne
pensait � lui-m�me, une seule pens�e r�gnait
dans toute, la flotte : cela doit r�ussir, l'ennemi
doit �tre vaincu. Aussi je tiens � exprimer les
plus vifs remerc�menis au commandement, au
corps d officiers et aux �quipages. En ces
jours actuels, o�, � Verdun, lennemi com-
mence � s-effondrer lentement, et o� tes Ita-
liens chass�s de montagne en montagne par
nos al��s, reculent constamment, vous avez
accompli ce superbe exploit. Le monde se f�t
attendu � tout, mais jamais � une victoire de
la flotte allemande sur les Anglais. Voici te
d�but accompli, � pr�sent lennemi sera gagn�
par la terreur pour te suite.
Aies enfants, vous avez accompli cela pour
notre patrie afin de lui m�nager pour un ave-
nir permanent le libre parcours des mers dont
elle a besoin pour son travail et sa force ex-
pansive. Crions donc tous ensemble : Hourra,
hourra, hourra pour notre bien-aim�e et glo-
rieuse patrie! f "'�
La batailie du Skager-Rack
Berlin, 7 juin. � Apr�s la bataille navale
pr�s du Skager-Rack, les forces combattantes
allemandes ont ramen� : du � Queen Mary �
1 enseigne et 1 homme ; de 1' � Indefatigable �
9 hommes ; du � Tipperay � 7 hommes, done
2 bless�s ; du � Nestor � 3 officiers, 2 sous-
offlciers et 75 hommes, dont 6 bless�s; du
� Nomad � 4 officiers et 68 hommes, dont'
1 officier et 10 hommes bless�s ; du � Turbu-
lent � 14 hommes, tous bless�s. Ensemble:,
177 Anglais sauv�s par nos petits croiseurs et
torpilleurs.