Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1918, 12 Juni. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Konsultiert 02 Juni 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/fj29884b59/
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5me année - N° 132G - Ed. Q . --r \ ABONNEMENT Bruxelles - Province - Etranger / ' Les abonnements sont reçus exclusivement par tous le» BUREAUX DE POSTES. Les réclamations concernant les abonnements doivent être amassées exclusivement au bureau de poste qui a délivré l'abonnement. PRIX DES ABONNEMENTS : '3 mois : 2 mois : 1 mois : Fr. 9.00 Fr. 6.00 Fr. 3.G0 TiiRÂCsE : 12S9000 par jour Le Bruxellois JOURNAL QUOTIDIBN INDEPENDANT DIX CENTIMES mercredi 12 Juin 1918. ).' — - -^=r—— : .... ' ANNONCES Faits divers et Echo 500 Nécrologie Annonces commerciales 2.00 Annonces financières 2.00 PETIlES ANNONCES. • • La grande ligne. 2.00 Rédacteur en chef : René ARMAND Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES, 33-35, rue da la Caserne TIRAGE : 125,000 par jour TRIBUNE LIBRE la Désorganisation française ■ TT_ J _ . n t Un de nos collaborateurs, un Belge, écrit , la «Gazette des Ardennes» : On sait que le prince Napoléon aimait peindr la France de 1913 sous les traits de l'anarchie Devant les délégués de la presse parisienne, : se posait volontiers en restaurateur de l'ordr» Nous ne doutons pas que cette attitude répor dit aux secrètes ambitions qu'il nourrissait ;mai peut-être n'esf-il pas d'un esprit raisonnable d faire fi des déclarations du prince — parc qu'elles sont du prince I — rejetant de prim abord la part de vérité qu'elles peuvent cor tenir, d'aller clamant que la troisième Républ: -que — la grande! celle qui consacra enfin la sé paration de l'Eglise et de l'Etat — est le pars tas réalisé sur terre. , Les discours que le prince Napoléon soutenai etaient loin d'être des affirmations en l'air, jeu d'esprit faciles qui plaisent aux dames et au lettrés. A quoi bon s'en cacher ? Il y a du désoi dre en France. Voyez cette jeunesse universitaire qui ne sai vraiment où donner de la tête : elle anémie se forces dans la recherche d'une direction à se énergies ; dans le brouhaha des cours contradic toires et des conférences de toute couleur, ell les débilite sans attache avec le cassé, in quiète, dans cette France déchristianisée et pa encore rationalisée, des hauts problèmes de no , tre destinée. Sans doute, il n'y a pas que M. Barres et se amis en France! et les étroites doctrines natio jnalistes dont ils se font les avocats ne parvien pent pas à égaler l'ardeur de tous les cœurs ds vingt ans. _Et quand E. Psichari, le petit-fils di Renan, écrivait, dans sa prose technique et qu force l'admiration, ce livre si intéressant «L'Appel des armes», il est clair que d'autre groupes de jeunes gens formulaient «L'Appe des cœurs». Peut-être leur manquait-il un porte parole, un Barrés «retourné». Mais M. Psicliar est tombé dans la mêlée. La destinée de son sou venir est chose incertaine encore, et rien ne sou ligne mieux l'évolution des mentalités fran çaises. Et le prolétariat de France! Il liésite. ba lance entre ses aspirations d'internationalisme généreux, qui répondent aux situations que h société moderne crée de toutes parts et le vieu> «:orps de préjugés nationaux qui semblent, â s: noble taille, un vêtement désuet. Il voudrût 1< rejeter. Il rougit de la monstrueuse alliance que sor gouvernement a passée avec cette Russie de; Tsars où les Juifs étaient massacrés — Kischi nef! Ekaterinoslaw! Bialystock! — où le prolé taire était humilié devant le dogmatisme de: popes orthodoxes. Mais Clemenceau veille. Se poigne dompte les mouvem^pts populaires. Ui •écho de la vie française franchit parfois les lignes de feu. Nous apprenions l'autre jour que Rappoport, le grand socialiste, avait été arrêté ;sous l'accusation de favoriser les menées des « défaitistes », ce qui revient à dire que, s'étanl [rendu à la voix de son devoir d'homme, il réveillait les sentiments humains dans les cœurs de ses compatriotes. En France, pour ne pas être présentement inquiété, il faut confondre sa voix avec celle de Clemenceau, au besoin, crier même plus fort que lui, déployer les grandes machines de rhétorique! Dire au peuple qu'il n'a rien à gagner dans cette guerre passe pour un crime de lèse-patrie !_ Mais quand on bombarde Paris, les riches plient cyniquement bagage, délaissent pour les villes du Sud la capitale menacée, et le bon peuple peut s'entomber dans les caves. Après la ratification de la paix, ce même bon peuple sera invité à payer l'impôt Sans doute, le riche paye aussi l'impôt, mais il ne s'en ressent guère, à cause de ses gros revenus. Or, prolétariat et jeunesse universitaire, c'est-à-dire force matérielle et intellectuelle de la France, sont la moelle même de la nation et ses destinées, c'est entre leurs mains qu'elles sont remises : devant l'incertitude de celle-ci et les hésitations de celui-là, le mot de « désorganisation » n'est pas déplacé. Une hécatombe de la classe ouvrière, des contributions écrasantes, l'industrie matée au profit de l'Amérique et de l'Angleterre, le commerce de même — « ad majorem Britanniae glo-riam ! » — le mécontentement des esprits entraînant la désorganisation morale sur toute la ligne, voilà où M. Barrés et ses amis, avec leurs sottes théories de nationalisme outrancier et leur insupportable dada de 1' « Alsace-Lorraine-Pro-vince-Martyre » entraînent les populations françaises, qui placent à tort leur confiance dans ce monsieur de l'Académie. Tolstoï dénonçait à la vindicte des honnêtes gens la propagande militariste de P. Deroulède, l'auteur des « Chants du Soldat ». Il montrait l'alliance franco-russe sous ses véritables couleurs de honte. II croyait au Peuple. Il entraînait les cœurs dans les voies de la fraternité, les éveillait à la vie internationale. On a traduit Tolstoï en français. Mais les Français ont compris Tolstoï de travers, ou peut-être qu'ils 'ne l'ont pas lu du tout, préférant passer leur soirée aux « Bouffes ». Et pourtant, si jamais la vérité fut prononcée, elle a revêtu les accents que Tolstoï lui a prêtés. . Certes, la réorganisation morale de la France ne doit pas être portée sur le compte des impossibilités ! Mais elle ne se fera que sur la base d'une nouvelle Déclaration des droits de l'Homme, dont l'uniquè article serait libellé en ces termes r « Tout homme a le droit de ne pas se laisser enrôler par un gouvernement dont l'esprit est en contradiction avec les sentiments de confraternité internationale qui vibrent dans les cœurs modernes. » Et que d'autres arrosent un jour de leurs larmes la tombe de M. Barrés ; nous préférons faire le long pèlerinage de Russie, aux lieux où repose Tolstoï! Oscar Kusîmann. Ln GUERRE Oommuniaiiés Officiel V/UiiZiil U1X1u & ALLEMANDS BERLIN, 11 juin (Officiel, midi) : Théâtre cia la guerra, à l'Ouest Croupe d'armée du prince héritier Rupprecht L'activité de combat modérée pendant la journée ne s'est Tanimce que des deux côtés de la Somme. Apres une forte recrudescence du feu d'artillerie l'ennemi a attaqué le soir entre l'Ancre et la Somme. Une pénétration localisée de l'ennemi à la route Corbie-Br.ay fut arrêtée par notre contre-action. Devant le restant du front, l'attaque s'écroula sous des pertes sanglantes. Groupe d'armée tîu Kronprinz allemand. ' .'En deux jours de combat, l'attaque de l'armée du général von Hutier a abouti au succès projeté et nous a donné la possession du terrain de hauteurs au sud-ouest de Noyon. Le pboc était dirigé contre un ennemi profondément massé dans une position des plus puissantes et préparé à notre attaque. Les divisions françaises ne purent néanmoins résister à la force d'attaque impétueuse de nos troupes. iDe même les divisions de réserve de l'armée 'française amenées pour une contre-attaque unitaire ont clé repoussées hier par des combats acharnés. Sur l'aile droite d'attaque, les troupes du général von Oetinger ont maintenu les lignes ennemies prises au sud d'As$inyjllç»s.iÇie Les troupes -du général von Webera sont engagées dans un combat près de Courcelles et de Méry. Des deux côtés de la grand'route Roye-Estrées-St-Denis, elles ont conquis la crête de hauteurs à l'est de Méry, percé la quatrième à ligne ennemie et rejeté l'ennemi sur l'Aronde. Malgré une résistance ennemie tenace, les trou-re pes du générai von Schitïler ont conquis le pas-sage de la Matz. Après avoir pris d'assaut la jj hauteur de M-arquéglise et le Vignemont, elles s'avancèrent dans une attaque ininterrompue n" jusqu'Antheuil. )i3 Le^ corps d'armée du général Hoffmann a de Per9®. dans un combat incessant le fouillis de ce Position de l'ennemi sur les hauteurs au sud de ne Thiescourt. Sur les pentes dévalant vers l'Oise, au Sud, nous avons progressé jusqu'à Ribecourt. Le nombre des^ prisonniers s'est élevé à pjus de 10,000. Par là, le nombre des prisonniers ra-■o. menés par le groupe d'armée du Kronprinz allemand'depuis le 27 mai, s'accroît jusqu'à en-viron 75,000. Sur le front de l'Oise jusqu à " Reims, la situation ne s'est pas modifiée. Des ^ attaques renouvelées par l'ennemi au nord-ouest r' de Château-1 hierry se sont écroulées sous des ir~ pertes élevées. • . BERLIN, 10 fuin. — Officiel du soir: ^ Au sud-ouest de Noyon nous avons -progressé, ^ en combattant des forces françaises nouvellemen amenées. 5 BERLIN. 11 juin. — Officiel: _ La çraerro sous-marine. " Nos sous-marins ont coulé dans la Mêditerra-■née 7 vapeurs d'un tonnage d'environ 3(1,000 tonnes. Parmi eux figuraient les vapeurs, anglais armés « Cambrian King » (3,COI t.) ayant à bord des avions, et le va-heur a Snowtfen » (S, 180 t. ) 0- avec une cargaison de A.000 tonnes de charbon et 5- 200 tonnes de marchandises diverses. ie AUTRICHIEN ni VIENNE, 10 juin. — Officiel: t, E>e même qu"aux jours précédents vous avons >s nettement repoussé des attaques ennemies près de el Capo Sile et contre plusieurs endroits du front e- des montagner vénitiennes. Une de nos escadril-ri les de bombardement a atteint les champs d'avia-x- tion entre Trévise et Belluno. en de nombreux 1- endroits. Le feu d'artillerie dirigé de-buis assez i- longtemps par l'ennemi contre les localités situées derrière notre front du Pi ave coûtent jour-nettement la vie à des citoyens italiens. [e BU3LC*' A_ï[%3E5 'a SOFIA, ,<? juin. — Officiel: ■x ^ Sur le front en Macédoine, à l'est du lac > d'Ochrida, nous avons dis-fiersé sous notre feu plusieurs détachemnts de reconnaissance ennemis. Dans la boucle de la Cserna. canonnade n ennemie plus violente à certains moments. A :s l'est de la_ Csema, nos détachements d'attaque i- ont pénétré dans les positions ennemies et en on' ramené des prisonnier'; serbes. Près de Gradesrit-:s sa et a proximité de Tarnovo, feu roulant en verni 1 >a de courte• durée, auquel nartillerie a e*Uca-li cernent répondu. Au sud d'Huma, grande activité i- de l'artillerie de part et d'autre. % , TIJBO ,s CONSTANTINOPLL, 10 juin (officiel) ; ,t Front de Faiesîina : Vers l'aube du 8 juin, une attaque de forces •s ennemies imposantes fut engagée après une préparation d artillerie extrêmement violante dans le secteur du littoral. Des combats acharnés à la ' baïonnette et à la grenade à main se sont dérou-_ ies dans l avant-terrain devant nos positions. Far suite de l'opiniâtre défense d.e nos postes avances, l'ennemi ne réussit point à propager ses attaques jusqu'à nos positions. Là ou l'enne-: tni avait réussi à prendre pied dans la zone de premiere ligne, il fut refoulé vers midi, grâce aux vaillantes contre-o.ttaques .de nos troupes. n . tentatives d attaque ennemies réitérées, à a l aide de réserves fraîchement amenées, ont été a étouffées dans l'œuf, sous le feu efficace de no-f tre artillerie.Deux bataillons prêts à l'attaque fu-a rent dispersés. Les anciennes positions sont de nouveau complètement en notre pouvoir. Les pertes ennemies sont lourdes. a Rien de nouveau des autres fronts. FRANÇAIS t PARIS. 10 juin 1918. — Officiel, 3 h.-p. m. La poussée ennemie a continué dans la soirée d'hier et dans la nuit avec le même acharnement. Sur notre aile gaucho/, les attaques violentes renouvelées à _ plusieurs reprises ont été brisées par nos feux et par nos contre-attaques. Courcelles, pris et repris, est - resté en notre possession. Sur notre droite nous nous .sommes maintenu au sud et à l'est de Ville, qui a j été âprernent. disputé. Nous avons fait pius de cinq s cents prisonniers au cours de ces actions. Au centre, r l'ennemi a cherché, en engageant des forces nouvei-_ Ses, à élargir sa progression. Il a réussi à atteindre < les abords sud de Cuvii'y, le lois de Ressous-sur-3 'Matz, le plateau de Bellinglise. Pius à l'est, la lutte s'est poursuivie dans le bois de Thiescourt. Aux di- t s res unanimes des prisonniers, la bataille a coûté jus- < ; qu'ici des pertes énormes aux unités assailiantes. Au : t nord de Reims, lutte d'artillerie assez vive. Nous avons^ complété noire opération de détail entreprise hier à l'est de Haute-Braye et fait 150 prisonniers. i Entre i'Ourcq et la Marne, nous avons repoussé p!u-' sieurs attaques ennemies à l'est de Winïy. Continuant t leur progression dans la région de Bussières, les unî-; tés franco-américaines ont gagné du terrain, portant r à 250 le chiffre de leurs prisonniers et capturant t trente mitrailleuses. ; PARIS, 10 juin 1918. — Officiel. — 11 h. p. m. Pendant la c^uxième journée de l'offensive, l'en-; nemi a cherché à coups d'aitaques puissantes, grossies sans cesse par de nouveaux effectifs, à progresser en direction d'Estrées-St-Uenis et de Kibéceurt. Nos troupes ont rerupli avec ténacité leur mission de résistance. L'ennemi a pu prendre successivement par des assauts répétés et au prix de lourds sacrifices les villages de Méry, Belloy et Saint-Maur. Le plateau de Belloy a été le théâtre de combats héroïques. Au sud de Bes-sons-sur-Matz, l'ennemi a pris pied dans Mar-queglise et plus à l'est la bataille se poursuit aux abords sud d'Elincourt A notre droite, î'en-nemi a réussi à déboucher des bois de Thiescourt. A notre gauche, entre Courcelles et Bu- ! bescourt, nous avons brisé le sattaques de l'ennemi et gardé nos positions. A l'est de l'Oise, ! une tentative ennemie pour reprendre le Port a échoué. ANGLAIS LONDRESj 0 juin. — Officiel: J , Les troupes anglaises ont exécuté la nuit dernière une attaque couronnée de succès au sud cle la ligne Beaumont-Hamel et ont fait 30 prisonniers. Les troupes françaises ont en outre fait des • prisonniers à la suite d'un raid fructueux au ■ nord de Bailleul. Hier soir et durant la nuit l'en- 1 nemi a attaqué, au sud-est d'Arras et dans le voi- ; sinage de Givenchy-Lcns-La Bassée. Activité ha- I bituelle d'artillerie ennemie sur la partie méridionale de notre frvnt, depuis Villers-Breton-neux jusqu'à Albert ainsi qu'entre Givenchy et j Robecq. - < DERNIERES DÉPÊCHÉS L'OFFENSIVE ALLEMANDE Regain a'Qiîensivo allemande près da Noyon a ^Berlin, 10 juin. •—• L'ennemi a de nouveau •été attaqué au sud-ouest de Noyon. Après une n forte préparation concentrée d'artillerie durant ] la nuit du 8 au 9 juin, l'infanterie se lança à î l'assaut, sur toute la ligne située entre Montdi- dier et Noyon. Après un bref combat, Orvillers C fut conquis _ et Mortemer pris d'assaut. L'artil- c lerie ennemie répondit faiblement à notre pré- I paration d'artillene. De tous côtés, arrivèrent q des informations. Des estafettes et des autos s vont et viennent ; des aviateurs et des pigeons d Wy&ÇSW, Bientôt n I arrivèrent les premières colonnes de prisonniers, ! soit environ 500 hommes-de la 125e division française, appartenant tous au 113e régiment. Ils ont déclaré que presque tout leur régiment avait été balayé ou fait prisonnier. Peu à peu, la poussière et la fumée enveloppèrent toute la région d'un voile impénétrable. Les colonnes de munitions venant de l'arrière arrivèrent sur les routes dans la direction du Sud. Toute la première ligne française est entre nos mains. La région sillonnée de cours d'eau et de vallons ressemble au Chemin des Dames. Biermont fut pris à 8 heures du matin. L'attaque se poursuit au-delà de Mortemer et d'Orvi 11ers.Auvilly etRique-bourg sont en notre pouvoir. A l'est de la Matz, la première position fut prise et la hauteur de Gury, Mareuil et Thiescourt furent pris d'assaut.Le sort incertain ds paris Paris, 11 juin. —- Le député socialiste Brunet, qui a représenté le 17e arrondissement, déclare dans le «Matin» qu'il est possible, lors d'une nouvelle offensive, qu* si -Ifs n'enva hissent point Paris, ils se rapprochent à un tel point de la ville qu un bombardement méthodique et continu de la capitale à l'aide de canons lourds, serait possible; dans ces circonstances, le gouvernement a pour devoir d'envisager les suites ; avant tout, la continuation du travail industriel deviendrait impossible et les ouvriers devraient quitter la ville afin de pouvoir astu-rer ailleurs la production nécessaire de l'industrie de .guerre ; d'un autre côté, il est de son devoir d'éloigner les femmes, les enfants et les vieillards à raison du danger d'un bombardement méthodique; c'est pourquoi les mandataires politiques de la ville ont déclaré nécessaire de faire tous les sa:rifices possibles. Dans la «Victoire», Hervé a concédé eue Paris ne_ pouvait absolument pas être cédé sans une_ défense à toute extrémité. L'«Humanité» abandonne toute la responsabilité pour le sort de Paris, au gouvernement. Berne, 11 juin. — Du «Matin»; Les blessés des derniers combats entre Marne et Oise ont principalement été transférés sur Paris, Le nombre des blessés par les projectiles d'infanterie est extraordmairement elevé. Les blessures par le, feu d'artillerie sont remarquablement peu élevées, ce que le «Matin» considère comme une suite de la guerre de mouvement, où l'artillerie manque d activité faute, de but déterminé. Le sert des réserves françaises Berlin, 10 juin. — La grande victoire du Kronprinz allemand qui détruit sans cesse de nouvelles parties importantes de la force combat-tive de l'Entente, a en même temps amené la oissolution et le morcellement complet de l'armée de manoeuvres de Foch. Au début de la bataille de l'Aisne, le 27 mai, 8 divisions ennemies au total occupaient le front. Par extension de l'attaque, 7 autres divisions de position furent éga-Heœ.ent entraînées rapidement dans la bataille. Finalement^ les succès croissant chaque jour ont abouti à ce que le généralissime français a ou de nouveau lancer 35 divisions au front de combat. 50 divisions ennemies ont donc été engagées bon gré mal gré, à bref délai, au front choisi par 1 état-major allemand. La cession de tioupes françaises par suite des revers anglais au front s'etendant des deux côtés de la Somme et en I- landré, a dég'arni le front français dune façon des plus dangereuses et est cause aussi bien de la lourde défaite subie par les Français entre l'Aisne et la Marne, l'un iour après l'autre, que de U < n^île cîaitc tù'ils ont s.une le 9 juin au t.ont' de Montdidier à ïsovon, qui leur a coûté dès le premier jour e.OOQ prisonniers. Les pertes incroyables de ma-teriel subies par l'Entente sur le secteur du front dégarni d'\pres-Noyon et entre Noyon et Reims, seront difficiles à remplacer, surtout que les larges brèches de l'n,ntente doivent être com-b'.ees par une augmentation des troupes territoriales. L'espoir de l'Entente, de pouvoir attaquer d'une façon décisive à l'aide de sa grande armée de manœuvres a définitivement échoué. L'armée de réserve de Foch, qui constituait l'atout du Conseil de g-uerre de Versailles, lorsque celui-ci décida la continuation de la guerre, n'existe plus comme telle. Tank anglais maîtrisé par un sous-officier Berlin. 9 juin. — Le sous-officier Barnitzke, né à Breslau en 1897, et en oampa.crne sans aucun repos depuis décembre 1915, obtient la croix de Ire et la croix de 2e classe pour ses nouvelles prouesses du 21 mars dernier. Une con-:re-attaque anglaise avait été opérée avec des :anks ; de son propre chef, Barnitzke s'élança 3e sa tranchée, pénétra sous un des tanks en marche, puis courut à côté du véhicule jusqu'à :e que_ l'un des blindages latéraux de ce dernier :ût été troué de projectiles au point de laisser âne ouverture par laquelle le sous-officier passa le canon de son fusil, tua un des hommes du ank et en blessa deux autres; bientôt, le véhi-ule était arrêté; Barnitzke abattit alors succes-ivement l'officier et les trois soldats restants lui en sortaient: prouesse qui enflamma d'un :el enthousiasme les camarades de Barnitzke, ju'ils redoublèrent d'efforts et aboutirent à un Schec complet de l'assaut britannique. La confiscation des bien3 rétablie en Franco. De Paris : Le 7 juin, le Sénat a adopté la oi qui a pour but la répression plus efficace les crimes et des délits contre la sûreté publi-jue. A- l'avenir, les tribunaux pourront confis-îuer les sommes reçues par les coupables. Pour eur crime contre la sécurité de l'Etat, en les xmdamnant à une amende égale à ces sommes. De plus, les biens d'un condamné tant présents jne futurs, reviendront à l'Etat. Si le condamné est marié et qu'il a des enfants ou autres descendants, ceux-ci recevront une partie des biens confisqués. La loi n'aura pas d'effet rétroactif. mais toutes les sommes qui ont été saisies depuis 1914, en rapport avec les crimes du autres délits contre la sécurité de l'Etat, seront considérées comme bieDs sans maître. Exhortations démocratiques aux ouvriers parisiens. Berlin, 11 juin. — On mande de Genève au iLokal Anzeiger» ; Afin d'apaiser les ouvriers jarisiens, le député Brunet a lancé un manifeste léconseillant toute perturbation dans l'ordre rublic, vu les dangers dont la ville est menacée. Renaudel, dans le même ordre d'idées, s'in-ligne, dans 1' «Humanité», contre les éléments [ont l'impatience aurait pour conséquence une vacuation hâtive de Paris. La guerre sous-marine Stockholm, 11 juin (Officiel). — De Washing-on à l'Ag. Télégraphique Suédoise : Le vapeur mglais «Carpathia» jaugeant brut 13,603 ton-les, cle la «Cunard-Line» a été coulé le 5 juin, -'équipage a été sauvé. .es sous-marins allemands à la côte américains Milan, 11 juin. — De New-York au «Secolo» ; ' Mercredi dernier, deux vapeurs, et jeudi der-iier, quatre vapeurs ont été signalés manquants. ; Berlin, 11 juin. — La «Nouvelle Correspon- ,j lance» annonce que d'autres navires ont cté cou-és à la côte américaine. Le tonnage coulé à la ! ôte américaine, grâce à l'activité des sous-mains allemands, est évalué à plus de 49,000 ton- j tes. Le vapeur français «Radolina» a été coulé j . la côte américaine. Londres, 11 jum. — De New-York au «Ti-nes» : Vendredi midi, 23 vapeurs ont été signa- i és manquants depuis le 28 mai, à la Bourse de j New-York. On mande de New-York au «Dai'y Teleg-r.aph» : j )n a avoué vendredi au congrès l'augmentation ; lu danger des sous-marins à la côte américaine. { .e _ secrétaire de la marine Daniel a commuai- j ;ué le même jour que jusqu'à présent les me- ] ures prises contre les sous-marins n'avaient pas ] .onné de résultats et qu'il fallait s'attendre à ] ae êgg'raxatipj} pass^ère de la. situation, §3- { medi prochain, le Sénat entreprendra la discussion de la question des sous-marins. Lansîng y a été invité. Zurich, 11 juin. — La aZùricher Morgen Zei-tung» apprend de source autorisée qu'en dépit des communications officielles, le transport des soldats américains et du matériel américain vers le théâtre de la g'uerre européen a été troublé de la manière la plus sensible. Des négociations ont été entamées entre les gouvernements de l'Entente, aux fins d'examiner sérieusement ce qui adviendrait au cas où les effets de la nouvelle aggravation de la g'uerre sous-marine aie permettraient pas d'envisager selon les vues des Alliés la complète utilisation des troupes américaines.Paris, 11 juin. — Du «Herald» : Le président Wilson a soumis toute la navigation côtière à la loi martiale afin d'encourager les recherches en vue de découvrir la retraite des sous-marins. De Zurich : Le « Corriere délia Sera » établit une corrélation entre la visite du ministre des Etats-Unis à M. Sonnino et l'apparition de sous-marins allemands à la côte américaine. Bannissement des étrangers réfractaires aux Etats-Uni3. Stockholm, 10 juin. — Les « Stockholm Tid-ningen »^ annoncent que le Parlement américain aurait décidé de bannir tous les étrangers qui allégueraient leur nationalité pour se soustraire au service militaire. L'opposition chez les femmes irlandaises. Rotterdam, 10 juin. —. On mande de Dublin au « Daily Express » : C'est aujourd'hui que toutes les femmes de l'Irlande ont signé la promesse de s'opposer à l'application du service obligatoire. La ville de Dublin est néanmoins demeurée dans le calme; les femmes s'engageaient, d'ailleurs, à n'entreprendre aucun des tiavaux jusqu'ici réservés aux hommes qu'on enrôlerait de force dans l'armée. Î5ain-mise sur la laine de l'Islande. Stockolm, 10 juin. — Les « Stockholms Tid-«Svensk Randeletidning», qu'un grand nombre de journaux suédois annonçaient, hier, la conclusion, entre l'Angleterre et le Danemark,d'un arrangement aux termes duquel il aurait été convenu d'assurer, à la Grande-Bretagne, toute la laine disponible en Islande; nouvelle qui suscitait une vive consternation, du fa.it que les firmes suédoises possèdent, en Islande, de fortes quantités de cette marchandise et que les Anglais veulent prendre toute la laine moyennant 4 couronnes le kilogramme. Or, le prix coûtant atteint, pour les firmes suédoises, 6 couronnes. d'où une perte considérable pour elles. Aussi le journal réclame-t-il du ministère suédois des affaires étrangères de prendre l'affaire en main puisqu'une atteinte aux droits des négociants suédois est à craindre en l'occurrence.Los négociations entre l'Allemagne et les Sovjsîs. Berlin, 10 juin. — La «Gaette Générale de l'Allemagne du Nord » annonce l'arrivée à Berlin d'une délégation de la République populaire russe constituée de MM. Bueharin, La-rin et Gokolikow. L'objectif de cette mission est, comme on sait, l'entrée en négociations suivant la proposition du gouvernement russe, relativement aux conventions particulières prévues dans le traité de Brest-Litowsk entre l'Allemagne et la République des Sowjets. L'Angleterre et les importations danoises. Stockholm, 10 juin. — Le « Svenska Dag-bladet » du 9 juin ajoute à la dépêche Reuter que le Danemark recevra des matières premières s'il se conforme aux justes revendications des Alliés; or, c'est là une déclaration inopportune, vu le rapprochement à établir avec le rapt des denrées alimentaires islandaises. Il y aurait assurément là un comble de cynisme et de tartuferie de la part de l'Angleterre. Révocation d'un général italien. La Presse télégraphique suisse apprend de Rome que le général major Gesaro,commandant de la place de Naplp' ■> été révoqué. Un manifeste du çpïSsS naiioaal lithuanien. Le bureau da -çszsft '-"■"'Tianien annonce que le Conseil natioissï HtiKKcîien a adressé le télégramme suivant at;x présidents des Conseils français, anglais et italien : « Le Conseil de guerre interallié de Versailles s'est prononcé le 3 juin 1918 en faveur de la création d'un Etat polonais, autonome et indépendant disposant d'un libre accès à la mer. Comme ce programme ne pourrait se réaliser sans démembrer le territoire lithuanien, le Conseil national, représentant les intérêts lithuaniens, estime qu'il est de son devoir de protester formellement contre pareile intention qui est en contradiction avec le principe de la liberté des nationalités de disposer d'elles-mêmes — si souvent proclamé par l'Entente —- et qui constitue une violation flagrante de toute justice politique. Les épidémies en Russie. De Stockholm : Dans un rapport au service d'hygiène suédois, un médecin qui se trouve en Russie donne des détails sur les épidémies régnantes. On y voit qu'à Moscou des cas isolés de typhus et de choléra se sont produits. Par contre, la fièvre typhoïde est très répandue parmi la population. Une épidémie de typhus règne dans les provinces d'Astrakhan, de Pensa, de Vologda et dans le disU.ct de Saint-Pétersbourg. De plus, le praticien suédois rapporte que le choléra règne à Astrakhan, Kanna, Pensa, Tamara. Tomsk et Omsk sous une forme épidé-mique. Dans le Turkestan, la peste fait des ravages.Les incendies monstres à Gcnataritinoplo Constantinople, 9 juin. — D'après le « Tas-mir-T.-Efkiar », le nombre des maisons réduites en cendres par le vaste incendie de Stamboul représente une superficie d'au moins huit mille mètres carrés pour les bâtisses, plus, de deux millions et demi de mètres carrés pour l'ensemble des terrains et constructions. ^ De sorte que, au cours des dix dernières années, il y aurait eu environ 20,000 maisons détruites par de vastes incendies, jusqu'à concurrence de plus de 4.millions et demi de mètres carrés, soit environ un tiers de la ville devenu la proie des flammes. Départ du comte Burian pour Berlin. Vienne, 10 juin. — Le comte Burian,ministre austro-hongrois des affaires étrangères, est parti en voyage pour Berlin ce soir à 6 heures. Démission du président du Conseil portugais. On mande de Lisbonne que M. Machado Santos a donné sa démission. Distinguons le consciencieux du carottier! Paris, 9 juin. — Du «Gaulois», cet article de Colette Yver: Le Métropolitain offre actuellement d'intéressants spectacles, d'autant mieux imprimés dans La mémoire que les scènes se déroulent forcément avec rapidité, vu le court laps de temps qu'on passe dans les voitures; scènes qui ont toutes un fonds de philosophie, telle la més-iventure de ce jeune homme, en costume civil modeste, mais tout neuf, qui, dans la cohue, a .'heur de marcher sur le pied d'une dame ; celle-:i, p&écisément une personne peu endurante et acharnée t-raqueuse de «carottiers» s'écrie furieuse: «imbécile!» d'où l'indignation du jeune tiomme ; aussi bien s'empresse-t-il de donner le sa canne uiu coup sur sa jambe, pour en faire résonner le bruit métallique, et répond ivec une douceur dont la dame n'eût pas dû ître privée: «Mille excuses, je n'ai plus mes ïambes ep totalité». Pénible impression, excuses Dredouillées par la dame confuse de son im-Jair, en alléguant, vous pensez bien, qu'elle ne pouvait pas devjner en lui un mu,tiie de la fuejje» -» - - " ■ i t«i^j par jour Autre épisode : Un jeune homme et une jeune fille inconnus l'un pour l'autre se font vis-à-vis; un soldat blessé arrive péniblement sur ses béquilles. Le jeune homme et la jeune fille, sans bouger, s'observent mutuellement ; des regards courroucés s'entre-croisent, chacun des deux trouvant inouï de ne pas céder sa place au. blessé; puis, la jeune fille de s'exclamer: « il me semble, Monsieur, que vous feriez bien de oéder votre place à un pauvre blessé ; c'est honteux !» Pour toute réponse, le jeune homme lève de ses jambes : on constate qu'elle est pos-îîS'1®- 4 Pouvais-je deviner, s'excuse la jeune fille ?» D'où la conclusion du «Gaulois» : le je ne sais quoi qui nous fait deviner, à l'aspect d'un homme, à son seul accoutrement, s'il est dans l'enseignement ou le clergé, ou le notariat et ainsi de suite, devrait bien marquer aussi le poilu méritant et empêcher semblables malentendus ! M. Asquith rouvrirait son étude d'avocat. Le correspondant à Londres du « Corriere délia Sera » annonce que M. Asquith a l'intention de reprendre son cabinet d'avocat qu'il a abandonné il y a longtemps. Cela signifierait qu'on ne se fait plus d'illusions dans les rangs des « conspirateurs de couloirs » contre Lloyd George. - ' !.. ■ ■ ■ «a$4'0T" DÉPÊCHÉS ■.'UI-ffcNfilVE: ALLbMAHUE Evénements militaires de la semaine écauîéa au 6 juin. Berlin, 8 juin. -— Le 2, refoulement des ennemis à l'ouest de Bailleul et au nord de la Lys; le 4, poussées couronnées de succès et capture de prisonniers en Flandre. Le 30 mai, au front de l'Ailette, au sud de l'Oise, l'ennemi commençait à fléchir sous la poussée de l'armée du Kronprinz ; serré de près par les Allemands, il dut leur abandonner la ligne Brédgny-Saint-Paul-Trosly-Loire et fut encore refoulé par eux au-delà de Bieuxy-Chavi-gny. Au sud de Soissons, écroulement des attaques ennemies; prise des positions d'Arcy et de" Grand-Rosoy par les Allemands, qui, au sud de La Fère-en-Tardenois, atteignaient la Marne après avoir enlevé les -hauteurs de Champvoi-sy, Saint-Gemme et Rosiig-aT : d'où un total, au 30 mai déjà, dépassant 45,000 prisonniers et 400 canons, plus d'innombrables mitrailleuses. Au 4 juin, conquête des positions françaises au nord de Dommiers, et recul de l'ennemi sur Ambleny-Cutry. Accroissement considérable du butin pris par les Allemands, entre autres, à La Fère-en-Tardenois, un immense camp fran-co-arhéricain, pius de 500,000 charges d artillerie, d'incommensurables provisions pour le génie et la téléphonie, plus de 1,000 véhicules, etc. Au C juin, on comptait déjà plus de 55,0£O prisonniers, dont 1,500 officiers, plus de 650 canons, et bien au-delà de 2,000 mitrailleuses en fait de butin cle l'armée du Kronprinz. Nombreux combats aériens durant la huitaine: au 2 juin, destruction de 31 avions ennemis, aux 4 et 5, destruction de 46 appareils et de 4 ballons captifs (au 5 juin, 15 avions ennemis descendus par l'escadrille von Richthofen à elle seule). Au front italien et au front de Macédoine, nombreux combats de reconnaissance et, par intermittences, animation du duel d'artillerie. Le 30 mai, vaincs attaques de divisions grecques alliées aux Français; le lendemain 31, refoulement sanglant des bataillons anglais à l'est du Vardar. D après les rapports de source turque, nouvelle attaque des Anglais au front de Palestine. Partout, défaite sanglante des assauts ennemis et maintien des positions au pouvoir des Turcs. La cjsntrîèmo su-prise Londres, 10 juin. —- Du « Manchester Guar dian» : L offensive allemande à l'Aisne s'est ■beaucoup mieux terminée pour l'Entente qu'on ne s y attendait la semaine dernière. On peut s'attendre dès à présent à une nouvelle tentative de surprise. Si celle-ci réussit, les Allemands se trouveront en quatre endroits, devant des points vitaux des positions de l'Entente- 1) près des ports de la Manche; 2.) près d'Amiens et a 1 embouchure de la Somme; 3.) près de la route vers Paris et 4.) n un autre point encore inconnu. I, offensive allemande cherchera alon a- frapper un coup décisif par l'une ou l'autre tentative contre l'un de ces points et c'est en vue de cette tentative que les Allemands tiennent le pius de forces possibles en réserve. Ce qu 11 y aurait de plus intelligent pour l'Ansrîe-terre serait de consolider les avantages qu'elle a su s adjuger a l'Est et de paralyser a'nsi les tentatives que l'ennemi y exécuterai" 19?9 La Penrrait etre avantageusement remplacée ' P,dcvek,PPant les ressources auxiliai-nni et ™ affectant l'aide du Japon non en Siberie mais contre la Turquie ! Au front de Château-Thierry. Berlin, 10 juin. L'ennemi répand son sang en contre-a.taques mutiles entreprises à l'aida r?p rfC4S 4^es' deP'dis le 5 juin, sur le fron<-de Château-Thierry, vers le Nord-Ouest. C'est la que pour la première fois une division amé-ricaine attaqua, le 7 juin. La forêt devant Bel-leau formait le foyer du combat, au cours duquel un regiment allemand, commandé par son commandant de regiment en personne, a occasionne aux Américains des pertes èxtraordinai-rement lourdes. Dans un corps à corps à la baïonnette et aux grenades à main, il repoussa . 1 ennemi qui s'était avancé jusqu'à la lisière de la foret. Maigre que l'ennemi eût été repousse d une maniéré sanglante, des fractions d'une division américaine, notamment une brigade de marine, attaquèrent de nouveau vers l'aube du 8 juin, au moyen de troupes s'avançant à l'assaut ,sur plusieurs rangs de profondeur; l'artillerie et l'infanterie allemandes laissèrent s approcher de très près l'ennemi. Mais arrivées tout près de la forêt, ses colonnes d'assaut fu-rent prises de front, et des deux flancs sous un feu concentre oe mitrailleuses et d'artUlerie Peu d'Américains purent échapper, soit en <=é rendant, soit par une rapide fuite vers l'arrière Une foule d'Américains restèrent morts en ,nasses compactes devant la forêt de Belleau. Les combats en Flandre et devant Amiens. Berlin. 10 juin. — On annonce de Flandre, à titre complémentaire, que le 7 juin, vers midi, deux détachements ennemis ont attaqué par surprise entre Meteren et Merris. Ils furent repoussas avec des pertes considérables. Le 8 juin, vers 6 h. du matin, après une forte préparation d'aTtillerie, l'ennemi attaqua, sur une vaste é:helle, nos positions près de Voormezeele. Ici ei>core son attaque s'écroula avec de lourdes ptTtes. Le soir du même jour, un violent ftu en rafale se déclancha contre nos positions au nord d'Albert, suivi d'une attaque ennemie conire la ligne Beaumont-Hamel, jusqu'à 1 kilomètre au sud du village. Ce n'est qu'en quelques endroits que l'ennemi réussit passagèrement à pénétrer dans nos tranchées antérieures. Pc ur le surplus, son attaque s'écroula absolument dans-li! sang, sous le feu de nos mitrailleuses et de notre infanteiie. Toutes les positions se trouvent scldement entre nos mains. Le bombardement de Paris. Pologne, 10 juin. — De source autorisée à la «Gazette de Cologne» : Les projectile de ros canons à longue portée ont causé également des dégâts à plusieurs objectifs militaires précieux, de sorte que» ce n'est pas seulement la propriété civile privée qui a souffert. C'est ainsi que des projectiles sont tombas sur la gare de l'Est et sur la gare St-Lazare, sur le quai d'Orsay, le Palais de Justice et la place £e la Çoaserde-

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le bruxellois: journal quotidien indépendant gehört zu der Kategorie Gecensureerde pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1914 bis 1918.

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