Le courrier d'Anvers

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s.n. 1914, 13 Februar. Le courrier d'Anvers. Konsultiert 11 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/cv4bn9z294/
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' ' V Douzième Année — * 1 - N° 7 Le Numéro 10 Cent/mes Vendredi 13 Février 1914 ^REDACTION 21, place do la Gare ANVERS Téléphone 4781 POUR LA PUBLICITÉ s'adresser au Bureau Cintra! de Publicité 21, place de la Gare LE COURRIER D'ANVERS PARAISSANT LE VENDREDI ADMINISTRATION 21, place de la Gare ANVERS Téléphone 4781 ABONNEMENTS : Belgique. . . Ers 10 Union Postale. » 12 Notes d'un Grincheux Samedi 7. — Comme c'était à prévoir, la réception de Paul Hervieu par le Gardénia va procurer au comité de ce vaillant cercle des joies nouvelles. Après le beau temps, la pluie-., la pluie de palmes académiques. L'honorable consul de France va palmifier les quelques gardénistes qui n'ont pas encore l'ultime honneur d'arborer le ruban violet. La Palme Académique est pour nos cercles dramatiques, l'objet unique d'une ambition modeste et persévérante.Ironies, chroniques ni couplets n'ont calmé la passion singulière des aspirants Palmistes. Cette passion, à vrai dire, réunit en une commune ardeur les tempéraments les plus divers et les classes les plus disparates. Elle brûle des mêmes feux les archivistes et les petites actrices de revues, les violonistes chevelus et les instituteurs, les jeunes grues et les vieux pions. Tout le monde a un titre au ruban violet, et, quand on n'en a pas, c'en est un que de n'en pas avoir, — pour la rareté du fait. Aussi la liste bisannuelle des nouveaux officiers d'Académie est-elle toujours l'une des choses les plus divertissantes de l'année. On y compte chaque fois, en moyenne, six nègres, vingt cocottes et trois morts, plus une douzaine de gens déjà palmés. Il arrive aussi que pas mal de ceux qui sollicitèrent avec le plus d'assiduité cette distinction minime n'osent pas l'avouer après qu'ils l'ont obtenue. Et ceci me rappelle une histoire. Un soir de Carnaval, un ivrogne pérorait: — Jouissons, mes frères, proclamait-il, ne nous refusons aucun des fruits que porte l'arbre de la vie, fruits verts et fruits blets, fruits amers et fruits suaves, épineux comme ceux des haies d'Afrique ou édulcorés comme ceux des espaliers cam-pinois. Cueillons tout, pêches de joie, ananas de volupté, cerises de la chair, c?.-cahouettes de l'ironie, et vous aussi, fruits mystérieux de l'esprit, fruits moitié figue et moitié raisin- Cueillons l'amour, cueil Ions la gloire-.. Et, ayant médité un instant, il ajouta avec décision: " Pour commencer, je serai décoré ! — Quand cela ? questionnèrent des amis. —Dans un an et un jour, répondit notre homme. Et il le fut, voici comment: Notre bohème s'en fut au marché du Vendredi, où, moyennant une somme modique, il acquit une rosette d'officier de l'Instruction Publique. Il courut chez le commissaire: — Voici, monsieur, une rosette que je viens de trouver. Je vous prie de la restituer à la personne qui l'a perdue et qui, sans doute, viendra la demander. Ci-joinc, pour la bonne règle, mon nom et mon adresse. " Puis il salua, et sortit. Trois cent soixante-six jours plus tard, il se représentait au même commissariat: La rosette apportée par moi a-t-elle été réclamée ? ' — Non, monsieur. — Suivant la loi, un an et un jour s'étant écoulés depuis la trouvaille, l'objet m'appartient donc légitimement ? — En effet- — Veuillez donc me la restituer. — Voici. Sur quoi, la rosette lui fut remise et, comme il en était désormais légal propriétaire, il la plaça à sa boutonnière, où elle est encore... Lundi 9. — Si, chez un couturier, vous entendez une jolie Américaine dire à 1 aimable coupeur : " Vous savez, je ne vous permets pas de m'en mettre plus de trente centimètres soyez certain que vous avez affaire à une élégante de Midd-lesbro (U.S.A.). D'accord avec la police, les conseillers municipaux de ce pays, vieux birbes aux idées arriérées, se sont en effet émus de l'ouverture chaque jour plus grande des jupes de leurs compatriotes et désireux de les arrêter sur cette fente fatale ils décidèrent )de punir toutes celles dont l'ouverture dépasserait trente centimètres- C'est déjà appréciable, di-rez-vous. Des agents furent chargés de se promener avec un mètre et de dresser contravention à toutes les femmes jeunes ou vieilles dont la fente ne serait pas réglementaire. Mais les misses de Middles-bro protestent et, levant l'étendard de la révolte, organisent des meetings au cri de : Ni vieux, ni mètre ! Mardi 10. — Il fait beau, il fait doux, une lumière claire tombe du ciel léger, le soleil amoureux caresse le dôme de la gare et les hommes qui veulent aussi prendre part à cette fête de la nature emplissent les campagnes de fumées de pétrole et d'appels de trompes discordantes.Sont-ils pressés de courir au devant du Printemps ! Notr'e époque, décidément, ne connaît plus qu'une épidémie, 1 épidémie de " bougeotte ". Une frénésie de mouvement s'est emparée de nous. Sur tous les barreaux de l'échelle sociale on bouge, on remue, on se trémousse ; la danse de Saint-Guy agite éperdument les hommes d aujourd hui. Les femmes ne marchent plus, elles courent; on trépide, on grouille, on change de place; les uns vont en carrosse, les autres vont à pied ; les autos font tourbillonner la poussière des routes ; les bicyclettes se ruent à travers les banlieues ; les trains eux-mêmes sont dans le train et les voyageurs en débordent. Cette " bougeotte " générale n'est, à vrai dire, que l'une des étapes d'une évolution dont Darwin aurait fait ses choux gras- On se déracine de plus en plus. Nous nous anglo-saxonisons à vue d'œil et les traditions latines ne battent plus que d u ne aile. A tant de sports et d'exercices, nos fils gagneront peut-être de plus vastes poumons et de plus saillants biceps, mais que de choses se perdront, de choses jo-iies, harmonieuses et douces... Les Belges, hélas ! commencent à se dé goûter de cette bonne paresse à laquelle on a rendu un juste hommage en disant qu'elle était la mère de tous les vices. Que deviendront-ils, privés de leur mère, ces aimables vices qui affinent le goût, développent la sensibilité, le scepticisme, les arts et la philosophie ? Avec la paresse disparaîtra la rêverie ; avec la rêverie la poésie et la grâce. Mais quoi ! le nombre des gens capables de ne pas travailler diminue chaque jour et cela est, n en doutez pas, extrêmement triste. Tout progrès dans l'ordre mécanique entraîne immanquablement une décadence dans l'ordre sentimental. Pouvez-vous imaginer, par exemple, qu'un amant qui va en auto visiter sa maîtresse dira et sentira les mêmes choses qu'un garçon de 1860 qui rejoignait sa belle en cheminant à travers bois ? Celui-ci arrivait tout grisé de parfums rustiques, le visage fouetté par les branches, l'oreille pleine de la chanson des ruisseaux, les mains chargées de fleurs cueillies le long des sentiers; celui d'aujourd'hui, au contraire, débarque cuirassé de cuir, tâché d'huile et de graisse, tanné par la rudesse du vent. Il n a dar.s les mains que le tremblement du volant de direction et à la bouche que des mots rapides, brusques comme le déclic d'un changement de vitesse. Vous figurez-vous Roméo vêtu d'une peau de bique, et Juliette masquée de hideuses lunettes ? Voilà pourtant ce que les progrès de la science ont fait de l'amour. Le pauvre Eros est obligé de cacher sa nudité divine sous un imperméable mal odorant et de nicher son carquois au sein d'un porte-parapluies- Et c'est peut-être le dernier chapitre du Crépuscule des Dieux... ECHOS A TRAVERS ANVERS Notre sympathique confrère Ernest Henrion, président de la Presse anversoi-se, parlera, mercredi, au Cercle Artistique, des Olympiades passées et de l'Olympiade future. Des projections lumineuses et cinématographiques (les Jeux à Stockholm) accompagneront cette conférence. HORS ANVERS Au temps où les Américains luttaient pour l'indépendance, le général polonais Pulask, ayant fait campagne aux côtés de la Fayette, reçut, en récompense de ses services, la concession pour lui et ses descendants, d'une vaste étendue de terres au bord du lac Michigan ; mais il mourut avant d'avoir été reconnaître son domaine.Or, un de ses descendants, M. Caska Burdzinski, vient de retrouver les papiers qui établissent ses titres de propriété ; ayant réuni tout ce qu'il possédait, il fit voile vers l'Amérique, gagna les rives du Michigan et là constata avec stupeur qu'on avait sur ses terres bâti une ville.-. Chicago, tout simplement. M. Caska Burdzinski, ajoutent les gazettes américaines qui racontent cette histoire, pourrait faire raser toutes les maisons de la cité pour reprendre son terrain ; il s'est contenté d'engager un procès réclamant un milliard de dommages-intérêts.Mais qu'on ne lui offre pas un sou de moins, car, au-dessous de cette somme il ne transigera pas. * * * Maxime Gorki n'a plus que quelques mois à vivre. Il est rentré en Russie avec la permission des autorités. Quand il sera mort, le gouvernement russe recevra peut-être fièrement des condoléances de l'univers : le célèbre écrivain a contracté la maladie qui le terrasse dans la forteresse de Saint-Pierre et Paul, où il avait été enfermé comme agitateur. * * * M. Marinetti, don Quichotte toujours en guerre, vient de foncer sur le tango et Parsijal, qu'il confond dans le même mépris.Sa dernière " lettre futuriste circulaire " condamne les poisons ramollisseurs du tango, " ce balancement épidémique qui menace de pourrir toutes les races en les gélatinisant '. Mais si le tango est mauvais, Parsijal est pire, s'écrie le directeur du futurisme : " Parsijal, c'est la dépréciation systématique de la vie !" Et il faut abandonner " le cadavre de Wagner, ce novateur d'il y a cinquante ans ". Fort adroitement, M. Marinetti termine son manifeste en affirmant qu'aujourd'hui aimer Wagner et donner des thés tango, ce n'est plus chic. M. Marinetti connaît bien les snobs : le jour où ce ne sera plus chic, on abandon^ nera le tango, Wagner, tout-., même le futurisme. Le Courrier à paris LE PRIX DES MARRONS. Quai nid un monsieur douillet assiste à lin combat de boxe aai cinéma, il murmaure, en voyant des combattants « ion.caf)992t » cross et directe : — Bigre! c'est un métier que rie ne vomirais pa6 faire. Pourtant, l[e métier est bon. Ainsi1, depuis qu'il boxe, notre jeune champion. Georges Carpentier a 'encadssé — an pQrns des «ujpper ouits» — 3a1 jolie somma ue 412. COD framei?, près d'un demi-mAUlon». En 1909, iaEtnée de ses débute comme « pro », il gagna 900 francs seulement. \Maite en. 1910, il en toucha 2,500, puis 33.00CI en 1911; 175,000 en 1912 et 201.000 l'an dernier. Cette annéei, oc dernier chiffre sera probablement dépassé. Sil 'lie peltiiit ffal'.iifbot m'avait paw quitté ls.es mines de Len&i'l aurait dlûj ipouir gagner ces 412,0^0 fr.,tnaivail'-■ter environ cent quatre-vingt-dix-sept ans, à rai-•son d;e 7 francs -par jour. 11 auraâit tort d]:> regretter la pioche et la Jampe de Davy... et même la médaille diu travail, qu'on n'aurait "vraiment pas pu lui ref user deux cents •an». QUAND LE TALENT NE SUFFIT PAS... Autre!o-t;, pouir fa-1-'-2 parJer d'elles, certaines ar-■■.cVJfces, aee:ô-'£aa de ■récLarar.', /faisaient voiler leur collier. Mais les meilleures choses se gâtent, et aucune artilsta 'aujourd'hui n'oserait avouer qu'elle a perdu 6©9 pjuias... même si c'était vrai. Alors, le vol ne rendant plidà, on va jusqu'au crilma On « dl.lapara.St myelbériieusemeint ». on fait courir la polliou, on mysUjfie les magistrats, et ,quand 'ootks les journaux o.at pauWISié votre photo-jgrtap!h'ii2i et votra biographie, on reviient. L'artûJte totalement inconnue avant sa « diisparir ition mystérieuse » est devenue presque célèbre, on l'engage et 'les baidlautis veulent lia voir. C'est ainsi que la Princesse Mestcheroky, la fameuse danseuse russe dont tous les journaux parlèrent la semaine dernière, va faire ses débuts dans un music-hall des boulliavards. La princesse s'est trompée de eaauière. Oc. n'est pas danseuse, c'est bairniuim qui'cflUe devait être. PRIME A L'ACHETEUR. "Un théâtre die Paris a eu l'.idéa ingénieuse d'eu-voyar, chaque soir, chercher ses spectacles en automobile, sans augmentation du prix dei3 places. Cette bonne « prime », paraît-il, attire du mond'e. En Angleterre, <Le3 écrivains, pas moins ingénoeux que nos directeurs de théâtre, ont ciu, eux aussi, l'idée d'attirer les l'eoteure par des primes alléchantes. Ainsi, un romancier a annonlcé Bon prochain roman en ces termes: « Tout acheteur d'un voluxr»^ aura droit à une aimable dédicace -de l'auteur et. au choix du lecteur, isoit à un flacon df» whisky, sont â un flacon de pickles ». Le lecteur amusé et nourri, c'est peut-être la littérature dj l'avenir... LA DANSE DU PAPE. Depuis liuilt jouirs, on n'enJtend plus parler, dans les salants, « dancing palace », petits théâtres et autres 'maisons où l'on danse que de « la furlana. prononcez fourlane, que Pie X a désignée pour remplacer le trop laBcilf tango. Un établissement .a bien vite annoncé qu'il envoyait un danseur à Rome pour apprendre « la danse du pa<pe » ; aussitôt, uin' éltabl'issement rival a annoncé qu'il 'en envoyait deux. — Nous donnerons la furlana dains huit jours, a dit d'un. — Nous la doninerone demain, a riposté l'autre. Bref, chacun voulant arriver avant son concurrent, une maison de danse annonçait, avant-hier, que sd3 « professeurs » danseraient la furlana le ©oit même. Mais, le jour 'du> grandi bal vanu, le directeur constata que ses artistes connaissaient toutes les danses... sauf la « furlana ». Affolé, il téléphona, â un professeur de danse réputé.— Savez-vouls danser (la danse du papo? — Certainement, <ré(ponldit effrontément l'artiste, pensant qu'un gro6 cachet valait bden un petit men-stlnge.Et le soir même, l'ingénieux danjauur exécutait 'devant un puiblio ravi un pas assez curieux quii 'tenait de la tarentelle et du menuet, de la bourrée et du boeton... C'est aloiisi qu<s< les Parisiens applaudirent pour la .première fois la « furlana », ohère un cœur de Pie X. LA MODE Le jour que disparut la princesse Mestcliersky, sa domestique, nous ont appriis les journaux, prépara une robe de soiiréo que sa maîtresse voulait rapporter au « Printemps » et la.«plaça dams le manchon d? l'artiste ». Et cette constatation .dépeint une époque: Aujourd'hui, une « robe » de soirée tjtont 'doue un manchon! Mais on entre difficilement dans une voiture avec xi n chapeau. A11 Théâtre Royal Nous recevons la lettre suivante: Monsieur le Rédacteur e»n 'Chef, Après avoir soutenu M. Oaryn- à tort et à traviis, votre journal critique aujourd'hui des artistes qu'Ji encensait jiaJd'ite. Cette volte face est pour le moi su surprenante. M. Trosselli cs't un grand artiste et Mm:i Lucy Raymond est une exquise 'divette qui plaisent .au publie et -nous avons rarement eus des chanteurs aussi élégants et aussi doué« que M. Charmât. Ces aiiltlilstes n'Omit pas dlénuér/ité depuis le /début de la saison. A quoi riment donc les critiques de votre collaborateur? Un abonné. Nous répondrons à notre correspondant ceci: M. Coryn n'a jamais eu et n'aura jamais d'amis plus sûrs que nous tant qu il dépensera son activité pour la plus grande satisfaction des abonnes. Nous avons eu au début de la saison des soirées vraiment fort belles,- très artistiques et M. Coryn nous a immédiatement trouvés à ses côtés: depuis, nous avons eu des représentations parfois mauvaises et souvent médiocres et nous avons cessé de faire partie de la troupe bêlante qui chante les louanges de la direction. M. Coryn nous est infiniment sympathique, mais nous avons pour nos lecteurs des égards qui s'harmonisent mal avec des compliments injustifiés et ridicules.M. Coryn avait promis aux abonnés du mardi des spectacles choisis. Le public, ce jour-là, comprend l'élite de la clientèle du Royal et le directeur a tort de l'indisposer. Les derniers spectacles du mardi n'ont eu avec l'art que des rapports extrêmement superficiels : l'Attaque du Moulin comptera parmi les plus mauvaises représentations de la saison, Sigurd fut la médiocrité même, la Fille du Régiment fut un défi aux abonnés. Quant aux premières, M- Coryn les réserve désormais pour le jeudi ou le same di. Sincèrement, n'aurait-on pas dû donner Louise mardi dernier, au lieu de l'Attaque du Moulin ? Les abonnés du mardi méritaient bien cette compensation. Nous n'osons penser que M. Coryn agit ainsi parce que la recette du mardi est faite et qu'une Ire reportée au jeudi peut faire une salle; ce serait odieux. Un véritable engagement moral lie M. Coryn vis-à-vis du public des galas mondains: toute la presse a annoncé que ce jour-là, se donneraient les premières et les reprises et M. Coryn n'a jamais démenti ces informations. Nous connaissons des abonnés qui commencent à la trouver mauvaise et qui, s'ils avaient su, auraient renoncé à leur abonnement depuis deux mois. La saison prochaine, M. Coryn a décidé de modifier l'ordre des spectacles. Il conservera l'abonnement mondain du mardi, mais il donnera les premières et les reprises le jeudi. C'est vraiment mal connaître les Anversois que de s'imaginer qu'ils vont continuer à venir le mardi par la bénévole fascination d'un mot, le mot " gala "• D'ailleurs l'expérience de la saison prochaine apportera à ce propos son enseignement. Ce qu'il convient de dire, pour l'instant, c'est que M. Coryn n'agirait pas avec la correction voulue s'il tentait cette expérience cette année déjà, car le public du mardi n'en aurait pas été loyalement averti. C'est tout ce que nous répondrons à notre correspondant pour le moment. Il y a bien d'autres choses à dire encore, et sur M. Trosselli dont la voix est déplaisante, et sur M. Charmat qui parfois chante faux, avec élégance nous le voulons bien, et sur Mme Lucy Raymond dont le réengagement ne s'imposait certainement pas. Mais tout cela est bien secondaire à côté de la question de principe que nous avons entendu défendre aujourd'hui. Almaviva. Potins ôes Cours Pendant que les chanceliers discutent la question albanaise, le prince de Wied travaille comme jamais ne travailla étudiant préparant une agrégation de langues vivantes. Il a dû en quelques mois apprendre les langues qui se parlent dans le royaume à la tête duquel les grandes puissances viennent de le placer : le turc, le grec, le serbe, le bulgare, et enfin les dialectes albanais. Le prince sera-t-il prêt pour le 20 janvier date de son arrivée dans son royaume ? On assure qu'il sait déjà parfaitement demander son chemin dans les différentes langues parlées par ses sujets. C'est là, en effet, ce qu'a voulu apprendre d'abord le futur souverain. Peut être a-t-il voulu être prêt le jour où il aurait à gagner lestement la sortie. * * * Il y avait une fois un diplomate italien qui fut accrédité auprès d'une cour Scandinave pour représenter, dans ce pays de glace, sa patrie ensoleillée. Il emmenait avec lui sa fille, une belle et jeune Turinoise, dont le teint mat et les beaux yeux produisirent le " coup de foudre " sur le cœur d'un jeune prince de cette cour du Nord. Le jeune et beau Danois ne résista pas à ce choc et s'empressa de " fréquenter " la belle étrangère et, sans souci des foudres royales, il fit à sa dulcinée une cour assidue. Cette idylle princière vient d'avoir son couronnement: le jeune prince Aage de Danemark a épousé, la semaine dernière, à Turin, Mlle Calvi, fille aînée du comte Calvi de Bergolo, qui fut ministre d'Italie en 1910. Des représentations avaient été faites à Rome, a udébut: le comte Calvi démissionna, rentra avec sa famille en Italie et se retira avec les siens dans son château de Monferrato, au Piémont. Mais le jeune et beau Danois, vraiment pincé, continua sa cour auprès de la belle Italienne et récemment, à l'insu de sa famille, il l'épousa à Turin. Le prince Aage, très occupé d'autre part, avait complètement oublié de prévenir la cour de Copenhague ! Il s'empressa donc de télégraphier la nouvelle au roi de Danemark, son cousin, en îui annonçant son projet de venir présenter sa compagne à ses parents danois. Sa Majesté danoise, par retour du courrier, lui répondit " froidement " qu'il le dispensait de cette visite- Le prince s'en consola d'autant plus facilement qu'un excellent oncle à lui, le duc de Guise, l'invitait à venir passer sa lune de miel chez lui, au Maroc, où il a des exploitations agricoles très importantes.Le jeune couple n'hésita pas: renonçant à son voyage dans la froide Scandinavie, il accepta " chaudement " la séduisante proposition de cet excellent oncle du Maroc, qui était bien plus à sa " guise " ! Les jeunes époux atteindront là, sans trop grande impatience, que d'importantes personnalités aient réussi à apaiser le courroux de leurs augustes parents et que cet apaisement permette leur rentrée officielle à la cour de Copenhague. Majestic Théâtre Le clou de l'attrayant programme r cette huitaine sera Nat Pinl^erton dans la course aux rubis; ce film, en 3 parties, esc l'un des plus passionnants qui soient et dépasse en intérêt tous les films du genre. Un autre drame palpitant en 2 parties, le Déserteur, figure au programme ainsi que Cette Gigetta, comédie en 2 actes. Le cbue instructif sera représenté par l'Eclair-Journal, le plus complet des journaux vécus et par l'Inauguration de l'Hippodrome d'Oudja qui nous fera voir qu'on sacrifie au golit du sport jusqu'aux conhns c*. désert.

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