Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 14 März. Le courrier de Bruxelles. Konsultiert 19 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/125q815r4p/
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/ Samedi H mars I0R ABONNEMENTS I PAR AN SIX SC(S trois BOIS BELGIQUE . .a. 10.00 5.00 2.B0 HOLLANDE. ; .( i gs20 8.60 4.80 LUXEMBOURG .\ TJNION POSTALE. 30.00 15.00 7.50 LE COURRIER 83saimBa. — R4 7*\ ■ BTTE&ZELA.TTIS g A BHUXEiUL.ES ; 52, rue de la Montagne A PARIS i 30, rue Saint-Stilpice, 30 5 CENTIMES Ue* suppléments ne sont pas mis en yentt TÊLÊPHONB SABLON 175& s CENTIMES suppléments ne sont pas mis en*«at« TÊLÊPHONB SABLON 1754 DE BRUXELLES Pro arîs et focis - ' Pensées du Ciel. S'abstraire un instant des nuse*es et des angoisses de l'humanité, pour se ressaisir ■et- se rafraîchi 1* aux « pensees du ciel », .n'est-ce pas le réconfort et le repos dont toute âme chrétienne a besoin i Ces pensées du ciel, il est vrai, ce n'est «as ordinairement dans un journal — tut-ce an journal catholique — qu'on a coutume .Je les chercher. L'article.do journal n a pas le temps de se livrer à la méditation, de rêver au bonlieur du ciel, de s'épanouir en pieux entretiens. Sans doute, la plume du journaliste a dû se forger dans le recueillement; le regard du journaliste, dépassant les combats de l'heure présente, doit se £1-xer sur les intérêts éternels. Mais lc.s înfor-mations, les conseils, les appels qu'il jette en passant au public sont forcés de courir a l'action immédiate. 11 juge à la lumière des principes, mais c'est l'événement d'aujourd'hui qu ' il juge; il travaille au succès fin a] de l'Eglise, mais c'est dans le combat d'au-•jûiird'hui qu'il le prépare. Sa mission n est pas de commenter, pour la jouissance et le profit -spirituels de ses lecteurs,, des pensée? du ciel. . Et pourtant' ce sont des pensées du cie. 1 que j'offre cn.ce moment aux lecteurs d< Ja « Croix ;> (1). 'Mon excuse auprès d'eux, c'est que y n'en suis pas l'auteur. La responsabilité di cette infraction aux coutumes ne saurai donc retomber sur mes épaules. Ce détail toutefois, ne change rien au fond de l'inci dent. Car l'écrivain, dont je présente ici le ;« Pensées; du eiel :> est, lui aussi, un journa îiste, et un journaliste de combat : c'es ■g Franc >. C'est •' Franc et, l'ayant nommé, j'é prouve un certain embarras. Ce n'est pom l'embarras de le présenter à mes lecteurs Il est connu d'eux tous, comme le guide c l'ami qu'on est heureux de retrouver, sitt pie. affable et judicieux, au coin des pre blêmes embarrassants, au détour des que: tions délicates, au seuil des expéditions v goureuses. Il serait ridicule autant que^sj perflu de présenter « Franc » aux lecteu; de la Cfôlx" !>. L'embarras: Cé n5c*»t poîttt? de le prête? ifcer, c'est de lé louer. . Quand on a lu un ouvrage avec une em< lion pénétrante ; quand on en a goûte la sî ;veur et la doctrine ; quand on en a profoi dément ressenti le bienfait spirituel o voudrait c-n célébrer, on voudrait en reme cier l'auteur. Mais, si je m'avisais de t< moigner ma gratitude à « Franc dans 1< ^ colonnes de la « Croix si je me'penne iais de. formuler ici tout le bien que je pei se de son livre, il saisirait sa plume et bifferait impitoyablement les éloges et 1< expressions de reconnaissance. • 'Alors, mieux vaut ne rien dire. 'Je me bornerai donc à noter que,tout di lérents qu'ils soient par le sujet, les art des et le volume rendent exactement le se de la même Ame. .On y reconnaît même cœ\ et même esprit. Je dirai plus: l'écrivain d ;« Pensées du eiel :> explique et complète rédacteur d-e la « Croix. ». Il l'explique, «u plutôt il le fait miei comprendre et il le fait mieux connaîtr En indiquant plus haut que le journalist tout obsédé qu'il soit de l'action immédiat doit s'inspirer de principes éternels et pot suivre toujours l'éternel idéal je so geais surtout aux articles de « Franc ». travers les détails et les contingences, on reconnaît le souci de la fin dernière 3'homrac et zèl.c passionné des âmes. I au fond, il n'y a pas de vrai journaliste c th ol-iquc en dehors de cette double solli .tude,pas plus qu'on dehors d'elle on ne sa rait concevoir, sur quelque terrain que soit-, de vrai catholique d'action. Comme burine avec énergie, dès la première pa de son livre, Fauteur des «Pensées du cie t ;< notre fin, c'est Dieu! » Considérer cè' (1) t Pensées du ciel », par Franc, Paris, B< ne Pressé, o. rùè Bayârd, i franc; port, 0 fr.' un, de toutes les torces de son intelligence, y entraîner les âmes de toutes les ardeurs de son activité, — c'est le dernier mot de la presse, de la tribune, des œuvres, des institutions sociales, de la politique elle-même; c'est le tout de tout! Et c'est parce que le journaliste catholique à ce critérium dans l'esprit qu'il peut juger sainement des hommes et des idées, des choses et des faits. A cette lumière, il discerne immédiatement leur concordance ou leur désaccord avec le but de la vie, leur bienfaisance ou leur nocuité pour les âmes. Mais cette clarté intérieure, pour se projeter sans défaillance au dehors, doit être sans cesse entretenue au for de la conscience. Lo journaliste catholique est un gardien de phare, qui n'a pas le droit de dormir. Pour guider sûrement ses lecteure à travers les événements d'ici-bas, il faut qu'il entretienne un perpétuel commercc avec les inspirations d'en haut. Et, alors, vient logiquement une heure où ses méditations intimes se condensent et se formulent en quelques pages, propres à consolider, i préciser, à prolonger l'enseignement de se! , articles. Et, désireux de procurer ce nou . veau stimulant, ce surcroît de lumière au: i âmes qu'il.veut conduire à Dieu, le journa liste catholique recueille en un volume h . fruit de se réflexions, de ses oraisons soli ; taires. A ce volume, il donne pour titn « Pensées du ciel », parce que, véritable ; ment, le ciel en est tout à la.fois* et la sour i ce et la fin. Elles en découlent, elles y con ; duisent. ; C'est ainsi que l'ouvrage de l'auteur spi - rituel explique et fortifie les écrits du jour s naiiste. De même que l'artiste, en étudian - l'anatomie, apprend à modeler plus exacte t ment les contours du corps, ainsi le lecteu du volume, en y découvrant l'armature de - articles, apprend à les saisir avec plus d t profondeur, à les appliquer aveg plus d • justesse. Et c'est aussi pourquoi le livre de méd tations complète à merveille le journal d combat. ! Le journal de combat désigne à ses le» L teurs les positions à défendre ou à enlév( ~ contre les impies, la tactique à suivre' a cours de la bataille, les vertus guerrières pratiquer .pour remporte^ la vietoirc^XI an] pose des militants lancés, instruits, en lu leine. C'est l'école de régiment. b_ Le livre de méditations forces ces mil !_ tants ; il leur inspire le culte du drapeau,li n plie à l'obéissance, les remplit de courag C'est l'école du soldat. Ce n'est pas sur le champ de manœuv; ■s qu'on enseigne au troupier le maniemei b- des armes 'ou la cadence du pas; ce n'e i- pas non plus dans l'article de journal qu'c il inculque au champion de Dieu l'usage de is prière ou l'exercice de la vertu. Pourtan il faut que le premier soit rompu à la ma che et connaisse à fond son fusil; et, < [_ même, il faut que le second n'ignore p comme on implore la grâce et comme on n répond. ir C'e-st pourquoi, je le répète, aux appe îs lancés par le journaliste, il faut la prép le ration des conseils donnés par le mystiqu Et ce n'est pas le moins grand mérite, [X le moins précieux enseignement, des c Pe e> sées du ciel », que de rappeler, par l'un» ,e du mystique et du journaliste en un se c écrivain, la nécessaire union de ces dei F_ forces. n- Non seulement l'auteur nous expose,av A une vigueur et une suavité pénétrantes, 1 y vérités maîtresses de la religion; non seul Je ment encore il nous exhorte et il nous e )t-, courage à la pratique des vertus chrétie a- nés; non seulement enfin il nous élève à dévotion du Sacré-Cœur et de la Vierge M «. rie : mais, par cette signature militante a ce posée sous ce titre pieux, il nous prêc !o éminemment d'exemple. ge II nous montre clairement la vraie sour [■> et le vrai ressort de l'action catholique. ,te (La « Croix »). François Ycuiilot, m->0. La réforme téléphonique. Quand et comment compte-t-on appliquer la réforme téléphonique ? A cette question, posée en Section Centrale du budget des chemins de ter, marine, postes et télégraphes, le ministre a répondu comme suit r Prix de l'abonnement. — Les prix de base de l'abonnement, qui sont do 110, 120 et 130 frans dans le rayon initial de 3 kilomètres, sous le régime actuel, seront ramenés à 77, M et 91 francs dans le même rayon3 par semestre d'utilisation, lorsque l'engagement sera semestriel. Moyennant l'acquit d'un supplément, l'abonné semestriel sera autorisé à prolonger la période semestrielle d'utilisation, de mois en mois, sans que la durée totale du maintien en service du raccordement puisse dépasser neuf mois dans le courant d'une année. Les prix de base de l'abonnement seront réduits de 110, 120 et 130 fr., respective-, ment à 71.50, à 78 fr. et à fr. 84.50, lorsque l'engagement sera contracté pour les besoins de son service propre, par une administration de l'Etat, une province, une commune, etc. Dans tout groupement régional, la durée de chaque conversation entre deux réseaux ' locaux, ou entre deux postes téléphoniques ; raccordés, dans le même réseau local, à^des • bureaux centraux différents, ne peut être : supérieure à 5 minutes, s'il y a d'autres, de-. mandes en instance. Prix de la conversation. — La conversa-; tion en service régional, au départ d'un ■ poste de bureau public, qui est actuellement î de 25 centimes, ne coûtera plus que 10 centimes sous le nouveau régime. Les abonnés et leurs ayants droits ne jouiront plus, dans les bureaux publics, de - la faveur qui leur est octroyée actuellement de correspondre en franchise sur présentation d'une carte. L'administration délivrera aux abonnés comme aux non abonnés, des - cartes donnant droit à une réduction de 50 t p. o. sur le prix normal de la communica-_ tion (5 centimes au lieu de 10); ces cartes seront valables pour un mois et coûteront 5 r francs, elles seront strictement personnelles. s Transmission des télégrammes. — Tous les e télégrammes adressés do l'intérieur du pays e ou de l'étranger, aux abonnés, sont transmis téléphoniquement sans surtaxe, à ceux-ci, par le bureau télégraphique qui a reçu les dépêches dictées à un seul et même poste. e, S'ils sont dictés à plusieurs postes, il est perçu une. redevance de 30 francs par an, 20 fr. pour six mois et 5 fr. pour un mois. La dictée téléphonique de télégrammes, ;r par l'abonné, au bureau télégraphique chargé de leur transmission, qui se pratique gra-, tuitement aujourd'hui, donnera lieu sous le a régime nouveau à la perception d'une taxe >- de % ^./mtime>s par télégr animeyque 11 c qlg «oit L. la longueur de celui-ci. Sera également taxée à raison de 5 centimes, la demande que l'abonné adressera,pai i- téléphone, à un bureau télégraphique poui obtenir qu'un porteur se rende à une adres ^ se quelconque pour y enlever des télégram mes à transmettre ou des correspondances postales ordinaires à expédier par exprès, e Cette taxe de 5 centimes est indépendante du payement de la course du porteur, la \ quelle est taxée, avec un minimum de 2* ™ centimes, d'après la distance à parcourir» n ^a Régime interurbain. — En dehors du grou t, pe régional, c'est-à-dire pour les communi cations à échanger entre postes apparte naut à des groupements distincts, i'arrêti 'e royal du 12 avril 1911 prévoit une nouvelli îs échelle de taxes. Celles-ci sont de 50 centi v mes jusqu'à 60 kilomètres^ de 75 centime au-delà de 60 et 125 kilomètoes; l'unité di la conversation interurbaine à l'intérieu ls est fixée d'une manière uniforme, à troi a. minutes consécutives. La durée d'une con versation interurbaine ne peut dépasserai: . minutes, fi?il y a d'autres demandes en ins tance. n- Quand seront apliquées ces réformes 1 L )n nouveau tarif de-s correspondances intei > urbaines à l'intérieur du pays est appliqu depuis le 1er janvier courant. Le. nouyea' ix des correspondances en service régio nal sera mis en vigueur le 1er mai prochain dans tous les réseaux du pays, sauf à Bru xelles. Il est bien entendu qu'à partir du le es mai prochain, les abonnés de Bruxelles,tou e- en restant taxés inrovisoirement au pri n- forfaitaire actuel (250 fr.) bénéficieront de nouvelles relations régionales que leur at tribue le nouveau mode de tarification, la a- Eevue de la Presse ce Tics socialistes «le ïlesbaye croient po sible d'enlever uu siège aux libéraux. -Le moniteur socialiste écrit à propos de 3 campagne électorale dans l'arrondissemei de Huy-Waremme : &a situation est très complexe : en 1912, 1 raux, dont lo chiffre des votes^ de préférence s dans la liste du carte^ dépassa à peine la moi- i tio du chiffre des socialistes. Ceux-ci peuvent donc enlever un second siège, qu'ils ^ eurent t jadis déjà sans cartel, aussi bien au détriment i des libéraux qu'au détriment des cléricaux. f Evidemment! Mais alors, c'est que les libé- j raux ont été incapables de reprendre aux ca- ç tholiques les électeurs qui ont flanché en (1912. a Ce ne 6era pas la faute des socialistes, en tous cas, ainsi que les feuilles libérales locales le c disent déjà, ne montrant pas par là une grau- c do confiance dans le résultat des efforts de i: leur parti. Et, au fait, ces messieurs ne sem- c blent pas pressés do se mettre en campagne; i ils n'ont pas enoore fait un meeting, ils n'ont pas encore distribué un journal ni un tract. i Une proposition mise en relief par le moniteur socialiste, et à. retenir au point de vue documentaire. Dans un rapport préparé pour le pro- . chain congrès socialiste il est affirmé que ; les syndicats rouges « ont payé 269,830 affi- ; liations en 1913 ». Mais observe la feuille ' de F.\ Vandervelde.: Il y a un point sombre. Lee groupes purement politiques no figurent dans le total que pour 15,942 adhérents soit 5 1/2 pour ceut de l'ensemble. Il faudra que le parti s'occupe sérieusement de cette situation. T.es àgisseinent (le M. Caillaux. t— Le « Figaro » publie, sous la signature de son directeur, M. Cal mette: L'« Agence Havas » n'ayant reçu aucune sorte de communiqué officiel ou officieux contestant les dernières machinations secrètes de M. Caillaux, il reste établi : 1° Que les amis de M. Cai^aux, habilement renseignés, ont fait avec un succès, aussi complet que leur audace, un coup de Bourse qui leur a permis de réaliser en quelques heures un million de>bénéfices. La commission rogatoire la plus simple permettrait de trouver les noms de ces amis sur les carnets de leurs agents; 2° Que M. Caillaux, ministre des finances, chargé de veiller à l'application des lois en matière financière, préside un établissement étranger, le Crédit foncier égyptien, dont les obligations^ à lots, prohibées en France, demeurent inscrites à la cote du Marche en banque îi la Bour£2 de Paris, contrairement à la loi française; 3° Que M. Caillaux, ministre des finances de la République française, s'est servi des journaux et des agences de son pays, le 28 décembre dernier, pour _ faire croire à une démission qu'il prétendait faussement avoir donnée comme président et administrateur du Crédit foncier égyptien. Il a, tout au contraire, gardé le titre et les émoluments de président et il a été nomnié à nouveau, le 15 février, comme administra-tuur.de cette Société étrangère pour une durée do cinq années ; 4° Que M. Caillaux, pour assurer a eon ami Rochette, qui subventionnait ses journaux, la prescription qui lui permettait de continuer impunément ses vols, a, le 22 ■ mars 1911, par l'entremise de M. Monis, i président du Conseil, intimé l'ordre à M. le procureur général Fabre do fai^e accorder ' une remise de sept mois par le président de ■ la chambre des appels correctionnels, M. » Bidault de l'Isle. M. Fabre et M. Bidault de l'Isle ont résisté aux ordres criminels, puis ont capitulé. C'est le ycandaîe formidable que_ nous - avons révélé hier, que lo « Temps », les ! - « Débats », la e Patrie » ont reproduit avec 1 ; stupéfaction et que personne n'a contesté, ; ni M. Monis, ni M. Caillaux, ni M. Bidault - de l'Isle, ni M. le procureur général Fabre. j Notre excellent confrère, le « Journal des î Débats », n'en revient pas : r « Jusqu'à ce jour, dit-il, les démentis de 9 M. Caillaux aux articles de M. Gaston Cal- - mette ne se faisaient pas attendre et étaient i enregistrés par les journaux du soir. Il faut - constater qu'aucune note officielle ou officieuse n'est venue aujourd'hui déclarer le 3 mal fondé de l'information précise et doeu- - mentée du « Figaro » de ce matin. * i — « —,— - Petite Chronique . Notre service Ostemie-Douvres. — La s section de la Chambre qui a examiné le budget de la marine a demandé à M. Se-gers s'il est exact que notre service de paquebots Ostende-Dolivres exploite à perte, M. le ministre a répondu ; L'exploitation du service des paquebots entre Ostende et Douvres paraît se solder en perte si l'on met simplement en regard d'une part . les dépenses d'exploitation et de rcnouvelle-ment du matériel et, d'autre part, les recet-~ tes directes de la ,liâO£>-c'est-à-dire, colles en-a caissées du cÏÏef du "transport des voyageurs, tt des bagages et des colis. Mais il faut considérer, en outre, les avantages pécuniaires que la poete retire de ce service, les bénéfices indi: 2s rects qu'il assure au pays, ainsi que l'appoint it, que le service des malles procure à nos chenus do fer. L'intérêt général du pays est lié à l'exis-ence de notre routo maritime nationale. Les ombreux voyageurs étrangers que celle-ci nous mène font des dépenses en Belgique et sé-mrnent. Ils s'intéressent à notre vie artisti-ue et industrielle et à nos produits. Ils sont insi une source de bénéfices pour la nation. D'autre part, ,1a ligne d'Ostende-Douvres onstitue un avantage capital au point de vue u trafic postal de l'Etat Belge qui, sans cet-e ligne, serait tributaire de l'étranger et périrait, par conséquent, une part énorme du ransit. De 1900 à 1913, le nombre des voyageurs est >assé de 159;000 à 254,000 annuellement. —O Ce que peut produire unp vaclic laitière. - D'expériences poursuivies pour compte le l'Etat, sur 1,463 vaches laitières, de 1901 i 1911, il résulte que le bénéfice net que >eut rapporter une vache est de 27 centi-nes, en moyenne, par jour.; C'est, au moins, ce que nous apprend me brochure de M. Rasquin, publiée par 'Office Rural du ministère clé l'agrieul-;ure.« L'homme qui a presque donné la main au Roi. - Je le connais. — C'est un boy-soout barbu, un loy-scout-, c'est-à-dire un garçon éclaireur, un garçon qui est aux écoutes. Car ce mot anglais le scout, comme beaucoup d'autres mots anglais. >st un vieux mot français. Beaucoup de mots rançais sont entrés en Angleterre, avec les Nor-nandft du duc Guillaume et y sont-restés. Ils-se ion't modifiés selon le gosier des Ànglo-Saxons it ils sont revenus en France,' avec leur vêtement mglais. On ne les a pas reconnus ou on les a reconnus selon les cas. Qui a reconnu le scout? Scout vient du vieux mot français « escoute ». >es eseoutes c'était des éclaireurs. « Et les convenait, dit Froissart, envoyer aucunes escou-:es demi-lieue loin de la ville. » — « Ceux-là, sur e soir, dit D'Aubigné, s'avançans avec leurs volettes jusques où se posoien't les eseoutes des en-îemis, s'abouchèrent avec eux. » On le voit, les iscoutes. c'étaient les éclaireurs, comme les •coûts actuels. Et le mot scout- est un vieux mot 'rançais. Voilà qui est fort bien. Mais cela, c'est de la linguistique, ce n est pas .'histoire do l'homme qui a presque donné 1? nain au Roi. Cette histoire la voici. L'autre jour les boys-scouts faisaient leurf 3xereiees au bois de la Cambre. Ils se rangeaienl m colonnes, ils marchaient au pas,^ ils plaçaient les sentinelles aux coins des fourrés. Leur colonel coiffé d'un panache kilométrique, en;joliv< :l'aigui!!ettes, do galons, de cocardes et do rubans de toutes les couleurs, botté de cuir sou pli couleur do "beurre frais, bref le colonel, le beai colonel, le grand colonel surveillait ces merveil îeuses évolutions et sous^sa moustache en croc-: un sourire de bonheur épanouissait ses lèvres habiles aux phrases harmonieuses. Soudain des ordres .brefs ! • Le roi Albert, abcolM^ague de son fils, appa raissait conduit dans une voiture de la'ccur. Les boys-scouts se rangèrent, firent le.grain salut, poussèrent des cris do « Vive le Roi ! : « Vive le Duc de Brabant l » Et le Roi Albert souriant avec une bonhomie charmante, descen dit de voiture, passa la revue des garçons éc-lai réurs, complimenta le beau colonel sur la mer veilleuse tenue de ses troupes, congratula quel ques-uns des jeunes garçons vêtus à la Robinso: Crusoë. Et afin de manifester ses sympathie par un signe sensible, il serra la main à l'un d ces éclaii-eurs, au voisin du héros de mon hi£ toire. — J'ai presque serré la main au _ roi Albert narrait celui-ci. Lo Roi s'est avancé vers non? Je croyais que la poignée de main serait pou moi. Elle fut pour mon voisin, sans doute parc que mon voisin était un peu plus barbu que mo Ça ne fait rien. J'ai tout de même éprouvé un rude émotion quand j'ai failli serrer la main d Roi. _ . Nous comprenons fort bien cette émotion. El prouve chez nos boys-scouts un excellent ospr de royalisme et de loyalisme. Lo récit de notre boy-scout n'en a pas moii été l'objet de quelque zwam&e, pas_ méchanl d'ailleurs. Un vieux brusseleer à qui il conta son aventure ne s'avisa-t-il pas de lui répondre — Ah! mon cher, c'est commo moi, l'auti jour; j'ai presque mangé une bonne côtelette < presque but une bouteille de Champagne. ••• ' — Comment, presque ? — Dame, il y en avait un à ma droite q' mangeait une côtelette et un à ma gauche q 1 buvait de l'extra-dry.. LA VILLE I/abscnféisme à la Chambre.— Mercred les six sections de la Chambre étaient co: voquée-s pour examiner deux propositioi de loi émanant de l'initiative de membr de la gauche libérale. La première ava pour auteur M. Giroul, député de Huy était relative à rabaissement des droi d'accises sur le sucre. La seconde émana de M. Jourez avait pour objet les baux r raux. Détail à noter : le sort avait favori les gauches qui étaient majorité dans qu tre sections sur six. Il semblait donc q' les deux propositions fussent assurées d' M. Jourez, tvhip de la gauche libérale, eût spécialement convoqué tous ses collègues', les catholiques se sont trouvés majorité dans les sections. La section centrale du projet Giroul sera composée uniquement de catholiques sa" voir : MM. Liebaert, Maes, Melot, Gillès cf© Pelichy, Victor Delporte et Levie. La section centrale du projet Jourez com-.^ prendra au moins quatre catholiques sur six : MM. de Bethune, Pastur, Golenvaux et Duysters. M. Allard (socialiste) en fait partie et il reste un membre à désigner.. Les nombreux absents de gaucho et de l'extrême-gauche ont été vivement gour-mandés par leurs amis et notamment par les deux auteurs des propositions dont l?v mino s'allongeait on devine comme î L'hùtel des télégraphes, à Brîixeîlcs. — Les travaux de construction du nouvel hôtel des télégraphes, rue Fossé-aux-Loups, seront, prévoit-on, terminés pour novembre.; * — Téléphone.— Le premier aos nouveaux bureaux, érigé rue de l'Orme (Cinquanque-naire), fonctionnera à partir du 15 mars. II sera désigné par lettre O et groupera 4,000 abonnés. - " Le public est instamment prié de consulter l'édition de janvier de 1:Indicateur de.^' Téléphones. ^ ; Les retraites militaires, dont l'hebdomadaire sortie était interrompue depuis le début de la mauvaise saison, défileront bientôt à nouveau par nos rues. A Anvers, 1© .gouverneur militaire de la place vient d'aviser le bourgmestre que les retraites mi-" litaires seront organisées à bref délai,. Bruxelles qui se transforme. — rAu quartier de la Putterie, les travaux relatifs à la. gare centrale, commencent à prendre tournure. Il ne reste plus à effectuer que les terrassements vers l'hôtel d'Ursel ; on battra bientôt les pieux. Le titan qui sera ^employé à cet effet, frappera 200 coups à la minute; on compte qu'il faudra 15 minutes ' pour enfoncer un pilot de 8 mètres et com-, me on devra battre 1200 pieux, il faudra . donc 305 heures, soit environ un mois de travail. Les terrassements seront terminés veré ■■ le 15 mars ; le battage des pieux sera ache-; vé, prévoit-on, jjour le 15 avril. On fabrique, journellement, une vingtai-' ne de ces pilota en béton, ayant une section, carrée de 0.30 X0.30, ^ %- En ce moment, on procède a i'a3«èchey - ment du terrain de façon à pouvoir entamer la construction de l'égout-drain. i « ' Pour les bières nationales. — Trois cents i brasseurs et marchands de^ bières réunis à . Bruxelles viennent de décider de former - une société, dans le but de faire campagne - en faveur de la consommation des bière.y M belges en général, du faro et du lambic en Les concours-expositions de bétail. — Dans une brochure (que l'Office Rural du y ministère de l'agricuture adresse à toutes ; les personnes qui en font la demande aux I agronomes de l'Etat) on expose les inconvénients que présentent les coucours-expo ê sitions de bétail. II Leur .portée, dit l'auteur, est parfois trop exclusive et d'un effet trop limité. Ces con- e cours ne comportent souvent qu'un petit noin-t bre de sujets, presque toujours les mêmes, que l'on retrouve un peu partout,, notamment aux :s concours cantonaux, régionaux, provinciaux, » Q ceux des associations agricoles, des syndicale et t des comices. : On prime trop souvent les « beaux > sujet? '© lesquels, malheureusement, ne sont pas toujours it les « bons » sujets... La meilleure vache est celle qui donne le plus grand bénéfice net. Des associations doivent encourager lrexploi~ ij tation rationnelle du bét-ail, et non l'exhibition •d, do sujets a-cquis parfois à des pris très élevés. — La nouvelle église de Boitsforf. — De-: puis plus d'un an les fondations de la nou--vedle église de Boitsfort- établie sur le Ja-gersfeld étaient achevées mais_ les travaux avaient été suspendus pour laisser au tas-i sement le temps de se produire. On vient j! de les reprendre et les entrepreneur ont ,s l'intention de les mener rapidement de f&-' çon à être sous toit-.à la fin de l'année et à1 -f; commencer alors la^construction de la tour. u Le vériérFvble curé de Boitsf-ert, qui se ré-tablit peu à peu de la terrible pneumonie fcs dont il a été atteint cet hiver au moment de ^t célébrer son anniversaire de prêtrise, es-u- père bien inaugurer lui-même eon église et àé son nouveau presbytère; celui-ci sera situé a- à côté de la nouvelle église à laquelle jl ie sera relié par un pont rachetant la diffé-a_ rence de niveau qui existe. FEUILLETON DU 14 MARS 1914. Lis Liens invisibles par Vie toi* FELI ^ •— Vous savez qu'ils me révoltent! fit Ja cjucs brusquement à la vue des jeunes fill quêtant de-ei de là une attention qu'on i leur accordait point, de la mère tendant ui main qu'on feignait do ne pas voir, tand quo l'ingénieur, troublé, rougissant et p lissant, suivait mèro et sœurs avec la mil d'un petit garçon en pénitence. — Délicieux, ces bra,ves gensj assurait i contraire avec un sérieux comique Guy ■ ïtoustalet. Ils me donnent souvent cinq n jiutes de joie. O'esfc rare sur la terre : je le dois beaucoup ! — Ils m'horripilent! redit Jacques. Çkî Et, d'un air innoeemment étonné, Guy c RÎgnait le groupe Clarac d'un mouveme imperceptible de sa cravache, puis ajoutai — Oh! non ! jo vous en prie! ils ne vale par un soupçon de pli en vos méninges, mi jious avons du temps, amusons-n us ! Reg; dez bien la « tache » Çlarac au miiieu i 1 groupe Annie et ses amies. Ce que le jeune homme appelait spkitu lement la « tache » Clarac se trouvait p; fortement justifié : les jeunes filles en roi légères, dentelles, mousselines, crêpes ^ hîiBitlé'es pour le b comme en. riche costume de b "ieart vcvî' d'eaii. Elles se détachaient ai '■endimanchées, parmi les femmes et les ji nos filles qu'elles étaient venues rechereh toutes sombrement vêtues de tailleurs imp cables aux lignes simples. Et, entre tout distiuctiop un p^.> fe'raye d'Annie de B ■;1L —1 1 - g- nés paraissait aussi une exception, en beau-té celle-là ! ~ Le marquis s'était tourné vers les tribunes précédant celle de sa cousine, et continuait à. mi-voix : — Voilà la tribune de la bourgeoisie... indépendant de Toulouse : gens parfois fort chics, tout aussi intelligents et instruits que leurs voisins de droite, et qui se moquent c- pas mal de mes ancêtres, je vous le garants tis. . . ,e — De vos ancêtres, je 1 admets! Mais de ic leur petit-fils? interrogea Jacques aimable-is ment. , , , à- — Non! dit Guy avec sincérité en branle lant la tête. Lorsqu'il arrive un événement nous réunissant : les élections, les œuvres, lu les beaux-arts, etc., on se serre la main le avec grand plaisir. Mais vous voyez là des ii- papas sages qui ne me donneraient point ur leurs filles pas plus que je ne verrais volontiers ma sœur ou mes cousines épouser leurs frères. Et c'est parfaitement prudent. Le bonheur est^déjà difficile à atteindre dans é-1son monde. Pourquoi essayer de le chercher nt à côté ? t ; — Vous avez raison ! conclut Jacques ner-nt veusement. Lis Nerveux, il l'était toujours au grand dîner ir- qu'offraient le soir l'amiral et sa petite-fille lu en leur bel hôtel ancien, et plu3 encoro au bal qui suivit. Dans'la vieille demeure ar-sl- tistiquement édécorée avec le goût si fin et ir- si sûr de la jeune maîtresse de maison, les e§ Jetés revet-aiènt un caractère de suprême do élégance ? un somptueux cotillon brillam-al, ment conduit par le jeune marquis et Annie L*o- déroula bientôt à travers les grands salons asi des figures gracieuses ét imprévues. ïu- Jacques, qui avait refusé de le danser, de-sr, meûrait debout dans une embrasure de fe-îc- nôtre, et avec une angoisse irraisonnée suies, vait du regard, le cœu»1 battant, l'oxqni'sc rè- silhouette de la jeune fille. Différente dç« autres, distante, semblait-il, elle passait sous les arceaux fleuris, distribuait les accessoires, esquissait une mesure de valse, toujours gracieuse,mais invinciblement pure et tière, et si belle! se disait Jacques, si belle ! avec sa fine tête brune légèrement rejetée en arrière, ses yeux splendides, sa taille souple perdue dans des flots de crêpe de Chine rosé et ses épaules délicates, ses bras fins qui se confondaient av. : la nuance à peine teintée de la robe. Jacques pensa qu'il manquait seulement à sa parure les pétales frais voltigeant autour d'elle, et il eut soudain l'envie éperdue de la soustraire à cette cohue brillante pour la revoir là-haut dans l'aube solitaire, sous rarbre en fleurs... Il tressaillit et haussa les épaules. . Ah ! çà ! je deviens fou ! Je partirai demain.Le.lendemain, en effet, il prenait congé de M. de Brènes, et de sa petite-fille, et regagna Paris. L'été qui -suivit la jolie scène de l'aube de mai ramena souvent le peintre au château de Brènes, pour en obtenir do « Fleur d'Acacia » les séances de pose qu'il avait sollicitées. De très bonne grâce, la jeune fille so prêtait aux désirs de l'artiste et de son grand-père ,lequel était ravi de suivre les progrès de l'œuvre délicieuse qui passionnait Jac-quea Hiétlnger. Le jeune.nomme était devenu l'un des familiers do Brènes, et la sympathie née entre Ï'amiïal et lui, dès leur première rencontre, avait évolué vers une, sérieuse amitié, vive et pleine do bcnjiomie du côté du vieux marin, déférente et affectueuse de la part de Hiétinger. Seule, Mlle de Brènes gardait envers F artiste, comme envers la plupart des hôtes de Brènes, l'attitude d'amabilité réservée qui la caractérisait. Sir Jacques Hiétinger avait ad J tion né les jours passés à Brènes, il en eût trouvé lo nombre fort respectable. Les séances de poso avaient été naturellement le prétexte de ces longs séjours, mais le jeune homme avait découvert sans cesse des motifs pour les renouveler sans vouloir tout d'abord rechercher avec sincérité le fonds d'un tel empressement, mais il dut s'avouer un jour avec quel inexprimable émoi! qu'Annie de Brènes était son rêve et sa vie ! Surtout son rêve, hélas! il le savait, car tous les obstacles humains s'élevaient entre eux. Il voulut être sage, se dérober à la "\ision de joie, oublier ces Pyrénées neigeuses vers lesquelles il accourait, éperdu, ravi, avide d'apercevoir l'adorable apparition... L'éternel « jo veux et je ne veux pas > se dressait devant lui chaque matin au réveil, ; et chaque fois co fut une défaite de sa vo- i lonté, laquelle s'aiguisait, au contraire, à • faire surgir une cause possible pour courir vers cette gare d'Orsay qui lui paraissait la grande porte ouverte sur le bonheur. Il sautait vivement clans le train, dont l'allure ne lui semblait jamais assez rapide, et quand les monts grandioses apparaissaient enfin à l'horizon, que ce fut aux aubes claires de juin, aux^ soirées tièdes de septembre ou, dans les journées, de blancheurs et de perles givrées de l'hiver, Jacques Hiétinger joignait les mains et son cœur cessait de battre pendant une seconde...Accoté dans un angle du wagon, il murmurait inconsciemment les mots doux et puérils, des appels iendres. (le chaudes pro-messea, ces aveux d'amour quJil ne pouvait lui faire entendre à elle, la radieuse patricienne. qui sè-fût, sans doute, bien amusée de la folie de « son peintre »... car, en somme, il n'était que cela : « son peintre »! Un mouvement de fureur le secouait alors. Pourquoi ces stupides barrières? Pourquoi? N'avait il point en son cœur les mêmes sen timents, les mêmes vaillances qu'avaient eus tous ces ancêtreS d'Annie qui paradaient là-bas, dans la galerie fastueuse 1 N'était-ce pas une noblesse auési, et la vraie! la bonne ! celle de ses aïeux à lui, les manufacturiers d'intelligence ouverte, de gestes larges, et ces générations d'hommes courageux et de femmes dévouées n'avaient-elles point abouti au couple héroïque qui vint se poster un jour au seuil de l'usine, face à 1?ennemi ?... Et le sang de F amiral qui avait coulé au service de la France n'avait pas d'autre teinte que celui du fusillé d'Osbach !... Peu à peu, fortifié par les souffles ardents d'honneur et de patriotisme qui passaient en lui, l'artiste se redressait, des espoirs irraisonnés surgissaient au fond de lui-même, les illusions de jeunesse et d'amour accouraient... délicieuses, et il arrivait à Brènes, le cœur gonflé d'indicible espérance... Mais lorsque dans le haut vestibule''il apercevait, debout, si.fine et si fière, Annie de Brènes souriant avec sa grâce hautaine, les rêves charmeurs disparaissaient en un souffle... Iiien ! il n'en restait rien... quel que fût l'accueil si cordial du vieux marin, les physionomies respectueusement souriantes des serviteurs. l'aspect engageant des choses connues, même et surtout l'amabilité voulue de la jeune fille. Non, rien ne restait de la chimère exquise! Il n'était quet Jacques Hiétinger, peintre de quelque mérite, il est vrai, mais fils d'usiniers... petit-fils de la vieille grand'mère de modeste oïlgine... Que de fois, à ces retours de Brènes, retours sî ardemment désirés, si habilement combinés, à peine entré dans sa chambre, ayant vivement poussé ses verrous, il était tombé dans un fauteuil et avait pleuré comme un enfant dans ses deux bras replies sur sa table à dessin!... Il se relevait ensuite, honteux de sa faiblesse, so disant amèrement * — Mais qu'est-ce que je veux1; Quoi donc? Que Mlle de Brènes saute au cou de <> son peintre V en l'apercevant ? Voyons ! tout est bien ainsi ! U ne peut en être autrement. Jamais ! jamais ! # Et sur ce « jamais Y glacial qui lui paraissait lourd et irrévocable à l'égal de la pierre d'un tombeau, il chassait les folies... les folies joyeuses et tendres qui l'avaient suivi jusqu'au seuil du château. Il secouait les épaules avec impatience, épiait anxieusement devant sa glace si les traces douloureuses étaient effacées de ses traits et procédait à sa toilette avec ces soins d'homme du monde qui faisaient dire gaiement à l'amiral, un instant plus tard : — Mou cher ami, vous avez tcus les mérités d'un artiste incomparable, mais il vous manque ce... débraillé... — bouche-toi les oreilles, Anniej' — que nous, les hommes do ma génération, avions 1 habitude de rencontrer chez les peintres de nos amis. Aussi, vous avouerai-je que. lors de notre première rencontre, votre impeccable xostume de touriste élégant m'avait inspiré la plus grande méfiance pdur votre talent. Vous di-rai-je même que, lorsque jo vous vois, toujours si correct, vous diriger vers votre chevalet quelques mouvements de cette ancienne méfiance reviennent en moi?... Et le vieillard riait de bon cœur, ajoutant aimablement : ,. — Mais vous avez su déjouer toutes ces prévisions par votre magnifique réponse. Et d'un geste admiratif, il désignait le délicieux tableau. .. Le peintre souriait aux boutades de t ernirai,* mais-parfois il crut surprendre a cette minute un regard furtif d'Annie qui passait, su "C ses yeux à lui, sa barbe blonde, ses mains fines... Mais le rayon fugitif avait été si rapide qu'il ne savait trop ensuite si cet éclair d'intérêt avait brnle réellement dans les larges pruneljes de jais...

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le courrier de Bruxelles gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1861 bis 1914.

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