Le courrier de la Meuse: quotidien belge

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s.n. 1918, 11 November. Le courrier de la Meuse: quotidien belge. Konsultiert 19 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/rj48p5w97s/
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Lundi 11 Novembre I9I8. Le numéro 5 cent. 5me Année. N° 1481 PRIX D'ABONNEMMENT : Hollande : 1 florin 25 par mois, 3 florins par 3 mois ; Pour les Internes fl. 0.75 par mol3; 2 fl. par trimestre. Etranger: t fl. 75 par mois, 4 6, par trimestre. Soldats su front: 3 florins par trimestre. Les abonnements partent du .er ou du 15 de chaque mois et sont payables par anticipation. Les frais de disposition sont 1 charge de l'abonné. 'D£M . t;T AnMiM Le Courrier de la Meuse Q U û T g û i EI BELGE rCTDATIflM» . . PETITES ANNONCES 15 cent la ligne ou son espace corps 8. Pour une semaine: 10 cent. Avis mortuaire : 10 1. 1 £1. ; au-dessus: fi. 1.50 avec maximum de 20 lignes. Annonces p-ermanentes S'adresser au bureau. — w- . Place Notre-Dame 23 - Maestricht. Fondé en Septembre 1914. niftca i k f » t. Téléphone Intercommunal 4 S. '»Jtg6 ""■.«MU» *M Igmi»»»*-' LE GRAND JOUR DES PEUPLES ALLIES. La signalisée de l'armistice. - Les conditions imposées à l'Allemagne. La victoire est complète. Lra révolution en Auemagne. Iw'ex Kaiser allennand en Hollande. Le Itl Dieu. „Deposuit potentes de seds et „exaltavit humiles." A 1'heu.re où glorieux et aimé comme prince ne le fut jamais, le roi Albert rentre lie front haut et le coeur gonflé d'émotion dans ses terres reconquises, de haute lutte, le kaiser allemand, le despote dont le moindre caprice était, hier encore, exécuté par soixante-six mil-tions de sujets, et dont les criminelles fantaisies ont fait trembler le monde, se sauve la tête basse et le coeur serré, lâchement... A cet homme dont la responsabilité dans le drame épouvantable qui touche à son terme est si grande, il restait possible un geste qui eût atténué la haine qui entoure son nom. Si, il y „a quinze jours, comprenant les exigences de la situation tragique à laquelle il a conduit son peuple, le kaiser s'était démis de sa charge; si, comme chef de l'armée, il s'était rendu sur le front, au loyal adversaire qu'est le maréchal Foch, le monde eût trouvé malgré tout que ce qu'il y a de chevaleresque dans toute nature consciente, n'était pas complètement mort en la personne de ce potentat cruel. Sa fin en eut revêtu un certain cachet. Il avait joué gros jeu,il avait perdu,il s'en remettait pu jugement du monde .Mais non, tel l'auteur vulgaire d'un mauvais coup, il s'est enfui à la faveur de *la nuit, n'ayant plus qu'une pensée, celle de mettre en lieu sûr sa personne et ses biens. Il n'y a pas de mot dans la Jangue française pour qualifier ce geste de l'empereur allemand, il n'y en a pas non plus pour décrire la situation dans laquelle il est brusquement placé. Lui dont les désirs étaient des ordres, pour des généraux de renom, il a dû s'incliner ^devant le geste d'une modeste sentinelle; accoutumé à la splendeur 'de ses' innombrables châteaux, il a dû se contenter de la petite gare d'un village, n'ayant vécu que pour commander, il doit maintenant obéir et vingt-quatre heures durant, il a été prisonnier dans son wagon, attendant pour "exécuter un déplacement qui ne dépend pas de lui, des ordres. Mais il y a plus dans cette fugue désormais historique, et nos compatriotes réfugiés dans la région frontière d'Eysden depuis plus de quatre ans, ne s'y sont pas trompés. En réalité, Dieu qui comme l'ont chanté les lèvres immaculée de la Vierge Marie, ^baisse les orgueilleux, n'a pas permis que cet homme vomi par son peuple, haï par des dizaines' d'autres, mésestimé par tous, put se jjlorifier même de sa défaite. Et les desseins insondables ;de la divine Providence, ont conduit l'empereur allemand en terre d'exil exactement par les mêmes chemins et par le même passage-frontière, par lesquels, en août 1914, les habitants de Warsage, de Berneau et de Visé, c'est-à-dire les premières victimes de la guerre, durent fuir l'invasion criminelle des hordes de ce même kaiser. Sur la route de Berneau à la Maison Blanche, à quelques centaines de mètres du poste frontière, la Mercédès de l'impérial fuyard a même dû rouler sur la terre bénie qui recouvre la quadruple tombe des victimes du plus lâche et du plus odieux ] des attentats. Cette fin lamentable, quelle leçon pour les grands de la terre, pour les conducteurs de peuples, pour les gouvernants, quels qu'ils soient... Napoléon ; dont au moins le génie personnel et le rôle civilisateur sont au-dessus de tout ce qu'on a vu jusque là, a éprouvé, et , il a eu l'humilité de le reconnaître, que ■ l'orgueil des nations, comme celui de leurs dirigeants, se paient dès ici bas. ! Le dernier empereur allemand qui aimait à singer le grand capitaine français, — il n'avait de lui que la taille, — peut ! méditer aujourd'hui dans la solitude de Maarn, en songeant au triomphe du roi Albert qu'il a cherché à abaisser, 1 la grande vérité de la parole prophéti- ; que écrite ^n exergue à cet article. Lui qui a tant invoqué son vieux dieu allemand, ne pourra pas trouver mauvaise cette évocation de la justice du vrai Dieu, le Dieu de Clovis, le Dieu des Francs, le Dieu de Foch qui couronne la vertu et fait triompher la cause du bien. GERALD. ! Au jpays occupé. DE LA FRONTIERE, n nov. (Corr. i part.) — Le drapeau belge flotte sur ' l'église et à de nombreuses maisons de Lanaeken et de Smeermaes. La joie au pays est immense. OEUVRE DE LA CROIX MAUVE Secr.: St.-Pieterstraat, 23a Maestricht ! 'Aidez-nous à secourir les petits enfants l de Belgique. . : L'ex-kaisir allemand ei! sa suite à Eysiei, | Résumé des renseignements de notre i Edition spéciale d'hier matin : L'ex-kaiser allemand et sa suite sont j arrivés dimanche à 5 heures du matin dans dix automobiles, à Eysden. Ils 1 ont franchi la frontière hollandaise au poste de la Maison Blanche. Les autorités militaires hollandaises les ont désarmés et les ont conduits à la gare où le train impérial revenant à vide de Belgique n'a pas tardé à arriver. Le kai- ; ser et sa suite y ont pTis place. On at- j tend les ordres de La Haye pour con- ! duire ces personnages en Hollande où > ils seront internés. RECIT DE L'ARRIVEE DU KAiSER. ! Les renseignements que nous avons ; recueillis nous-mêmes 6ur place, confir- j ment en tous points ceux que nous a- j vons publiés hier dans notre "édition j spéciale d'après les notes de notre cor- • respondant à Eysden et de notre envoyé. Ajoutons que la nouvelle communiquée par nous aux agences a immédiatement fait le tour du monde. Ce- , pendant, nous avons obtenu des détails complémentaires qui nous permettent de j reconstituer la scène historique aussi complètement que possible. C'est ver£ 5 h. 30 du matin, de ce dimanche 10 novembre, que trois autos i se suivant de quelques mètres, arrivèrent . au poste-ffontière de la Maison Blanche. Le soldat allemand de garde }es arrêta. Un officier descendit de la première voiture et vint parlementer avec j le soldat. On prétend qu'il lui a remis { une somme. Le fait est que le soldat s'effaça et que les trois autos et les sept autres qui les avaient rejoints pendant l'arrêt, pénétrèrent sur le territoire hollandais. Le kaiser occupait la dernière voiture, une Mercédès. Dans les autres avaient pris place quelques officiers, plusieurs ne transportaient que leur chauffeur. Détail à signaler, sur chaque voiture, il y avait deux carabines fixées aux côtés et les écussons impériaux avaient été intentionnellement recouverts de boue. Voici les autos sur territoire hollandais; le soldat de garde qui avait vu ka scène de son poste, était au milieu du chemin, le bras levé en signe d'arrêt. La première voiture ralentit, mais sans stopper. La sentinelle insiste et se met en garde, ce que voyant les automobilistes s'arrêtent. Ici, l'ex-kaiser lui-même met pied à terre et se dirige vers la sentinelle à laquelle il se présente comme général allemand — il était en effet en tenue de général et armé. Il déclara qu'il voulait se rendre à Maestricht, où il se présenterait au commandant de la piace. Le soldat hollandais ne voulut rien entendre et refusa de laisser pass'er,disant que telle était |ai consilgfniei Il appela son sergent qui lui-même en référa à son officier, oar les soldats du poste accourus n'avaient pas tardé à reconnaître da,ns le „général", la physionomie du kaiser. Dare dare, on rassembla les autorités les plus proches, dont le sympathique receveur des douanes qui le premier sur les lieux, fut immédiatement accosté par l'ex-kaiser. „I1 se présenta à moi comme général allemand", nous diti-1, „mais j'avais de suite deviné à qui j'avais à faire; je n'en laissais rien paraître. Il prit un ton assez dégagé, me parla de la Hollande qu'il connaissait très bien, dit-il, Il a-vait séjourné à Amsterdam, dont il me vanta lies richesses de sies musées". Mais dans l'entretemps, les autorités militaires étaient arrivées, on enleva les armes à tous les fuyards, dont le kaiser. On raconte ici que ce dernier, qui portait un sabre et un rèvolver, s'était armé pour se faire interner. Bref, cette formalité accomplie et les reconnaissances faites, on se mît en route vers la gare. L'ex-empereur fit le chemin à pied, parlant avec l'officier hollandais. En cours de route, il rencontra le facteur, il l'arrêta pour lui demander un journal. Les autos suivaient réglant leur allure sur celles des piétons. De la Maison Blanche à la station, il y a un quart d'heure. Il était 7 heures quand le cortège y arriva. En ce moment, des fidèles revenaient de la messe. Un attroupement se forma autour des voitures et bientôt'la nouvelle se répandit dans' le village comme une traînée de poudre. „Le kaiser, c'est le kaiser". Et le kronprins, disaient les uns', et Hindenburg, répétaient les autres. En réalité, il n'y avait ni Je second, ni le dernier, mais bien l*amiral von Platen, trèv vieux et traînant une jambe, et un jeune officier, qu'on dit être le prince Joachim, Un des fils de l'empereur.On fit entrer ce derwrer et les officiers de sa suite dans la gare dont l'accès fut immédiatement interdit au public. Les autos et les chauffeurs restèrent d'abord dehors, mais dee petits Belges venus peu à peu, leur chuchotèrent un „nach Parijs" qui n'avait pas l'air de leur faire plaisir. Les autos furent remisées dans un coin de la gare. Celle-cci est très ouverte, aussi on put voir du dehors les Allemands suie perron. Pendant quelque temps, Y exGuillaume II qui semblait attendre quelque chose, se promena en compagnie de von Plaxten, puis au bras de so.n fils. L'empereur portait une canne, sa main gauche élait enfoncée dans une poche spéciale. Il essayait de se donner une contenance, mais en réalité il éïait vert. Petit détail: à un certain 1 moment, le kaiser avisant un soldat, alla à iui et lui dit — d'après ce dernier — que demain la guerre serait finie. A 8 heures environ, un "roulement sourd se fit entendre "du côté de, la frontière et bientôt, chose qui ne s'était plus vue depuis des années, un train venant 4e Visé entra en gare d'Eysden. C'était le train impérial. Il se composait de cinq wagons et ne transportait, dit-xon, que le personnel de service, bien que le bruit ait couru, ici qu'il y avait , quelques dames dans une voiture. On assure qu'au passage à Visé, les soldats ont tiré sur ce train. Aussitôt, on pria le kaiser de prendre place dans j son wagon. Nous devons dire que la j population tant belge que hollandaise ! fut correcte. Beaucoup cependant bouillaient d'indignation, mais tout ce que l'ex-empereur dut entendre, ce so,nt quelques cris de „Vive la France! Vive la Belgique !" Peu après un second train arriva de Visé également, il était formé de trois fourgons, dont l'un, dit-on, contenait des pneus, de la benzine et des accessoires d'autos.Aussitôt,les officiers transportèrent dans le train le contenu des autos, dont une valise grande comme cinq fois une valise ordinaire et que deux officiers entouraient de précautions. Le vieil amiral von Platen, dit-on, se chargea, pour sa parc, de grosses couvertures ouatées. Une fois tout le monde dans les wagons, les stores furent baissés et on ne vit plus personne. Cependant, dans l'après-dinée, on aperçu l'ex-GuiJ-laume II une première fois, tandis qu'il se rasait, une seconde fois, revêtu d'un costume civil. Puis ce fut tout- Tandis que j'écris ceci, devant le train qui fut impérial, il est 4 heures' de relevée. Le train est toujours là formé de Isies 8 wagons. Le kaiser occupe le 5me. Une locomotive est attachée au convoi, elle est sous pression, probablement pour chauffer le train, car celui-ci ne part pas. Les curieux qui attendent au passage à niveau de Maestricht, d'où je viens, en seront pour leurs frais. On m'assure en effet, que le train passera la nuit en gare d'Eysden et qu'il partira demain, lundi, à g heures du màtin pour Maarn — nom prédestiné pour les déboires du kaiser. Vers 4 h. 45, un coup de siflet, un départ. C'est le wagon belge qui, ce matin, a amené les ingénieurs de la voie, les personnalités et le consul allemand de Maestricht qui repart traîné par une locomotive... La foule reste dense autour de la petite station; parmi elle, beaucoup de Maestriohtois ve-' nus en autos ou en vélos. Dans beaucoup de mains, nous voyons l'édition spéciale d u,,Courrier". Elle est commentée à haute voix. On échange ses impressions, tout ce que je puis en dire c'est qu'il est heureux pour le sommeil de l'occupant du 5me wagon qu'il ne les entende pas. A notre tour, nous regagnons Maestricht. Des soldats cyclistes parcourent la voie, nous croisons en route, beaucoup de soldats et des autos militaires. Celui qui, trente ans durant, a joué aux soldats et qui a fait de l'armée l'odieux instrument de force qui s'effondre aujourd'hui dans une ruine sans exemple, doit éprouver une suprême satisfaction. Des soldats marchent ,pour lui, mais hélas 1 plus sous lui. G. A Maeslriielit. Le train emmenant le kaiser et sa suite en Hollande est passé en gare de Maestrich't à 9 h. 40. Une foule énorme se pressait le long de la voie. Elle se livra à une manifestation au moment du passage du convoi qui défila stores baissés sous une immense clameur de huées. L'ex-empereur sera envoyé à Maarn (au sud d'Ame,rsfoort), les membres de son état-major seront internés' à Arnhem. • ♦ * Un lecteur maestrichtois nous écrit: ,.Je viens protester cpntrc l'allégation du ^Tamburger Koenier" qui prétend que ce sont les Belgies qui! put manifesté au passage du train du kaiser. Il y avait dams la foule beaucoup de concitoyens." La 11 novembre, fête de S.-Martin. Il ne nous est pas indifférent que la conclusion de l'armistice, qui consacre aussi complètement qu'il était possible de l'espérer, la victoire de nos armes, ait eu lieu le jour de ta fête patronale de ce grand Français dont le nom est synonime de bravoure militaire et de grandeur d'âme. La bravoure militaire, mais elle reçoit aujourd'hui la consécration la plus éclatante. Belges, Français, Anglais, Italiens, Américains, Serbes, Roumains, Portugais, Polonais, soldats des peuples libres, ont réalisé les faits d'armes ■les plus /merveilleux et leurs exploits sur les champs de bataille ont amené l'écrasement des armées les plus puissantes du monde. En signant l'armistice dont on lira ci-après les conditions, les représentants du haut commandement allemand ont ; reconnu leur défaite. Gloire à nos hé- j roïques poilus. Gloire à leur grand chef | et à ses immortels collaborateurs! Gloire d'abord à Dieu qui a soutenu les courages aux heures sombres de la lutte ! et exalté notre foi dans le succès. Nous l'avons, et ce serait faire preuve d'une méconnaissance complète de l'esprit qui a animé nos peuples pendant ces quatre années d'épreuve que de supposer que l'humanité les trouvera dans la p'aix autres1 qu'ils furent pendant la guerre. Confiance en nous-mêmes, confiance en la grandeur d'âme des nations vitorieuses. Elles n'oublieront pas — puissent-elles n'oublier jamais — que la fortune de la guerre a échangé et que le Ciel a béni nos efforts, du 1 jour où en même temps que l'autorité a été plus concentrée dans notre camp, l'ordre a été mieux assuré et Dieu plus li- j brement servi et porté à l'honneur au ! milieu des combats. Un soldat écrivait, il y a quelques jours: „Si l'on plantait die 5 ejn 5 mètres sur le front les fanions du Sacré-Coeur, que nous portons devant la troupe pendant la bataille, ils formeraient u,ne ligne ininterrompue entre la frontière hollandaise et la Suisse'". Ce geste de nos soldats a porté ses fruits. Il serait criminel pour nos peuples de le dédaigner. D'autre part, l'ordre rétabli dans la . vie politique de la France qui a eu le grand et redoutable honneur d'être le i pivot de notre coalition, a .amené des j changements quasi merveilleux dans la ! marche des opérations militaires. L'avè-nement de Clemenceau a précédé de peu l'unification du commandement suprême entre les mains de Foch et l'échec de la grande offensive allemande du printemps dernier qui sonna le glas des armées impériales, fut la conséquen-1 ce de cette nomination, c'est-à-dire le résultat de l'établissement de l'ordre par la reconnaissance de la valeur personnelle et par la consécration d'un régime d'autorité dans la liberté. Nous ne sàvsns si à cette heure, c'est là ce que recherche l'Allemagne, Nous ne sommes pas assez naïfs pour ne pas nous en préoccuper. De même d'ailleurs, nous ne nous faisons aucune illusion sur le degré de confiance que méritera une Allemagne fédérative, qu'elle soit république ou empire. On dit que les Allemands d'Autriche ont exprimé le désir de prendre pa'rt aux élections pour la Constituante annoncées par Scheidemann. Cela, les Alliés ne le permettront jamais. Notre victoire n'en serait pas une si Berlin restait le centre de gravité d'un Etat comprenant toutes les Allemagnes. Aussi, nos ennemis subiront notre loi, il le faut pour sauver l'ordre et la moisson magnifique qui n'a levé que parce qu'elle a été fécondée du meilleur sang des nôtres. Cette loi sera dictée à la conférence de la paix. * * * Les conditions de l'armistice sont dures, elles ne le sont pas trop pour l'Allemagne. Leur exécution garantira notre victoire. Elles sont telles qu'une reprise éventuelle des hostilités est rendue impossible à nos ennemis. De plus, en stipulant l'évacuation de la rive gauche du Rhin, et l'occupation des grandes villes rhénanes par nos troupes, les Alliés imposent à l'Allemagne l'occupation sans laquelle 'l'esprit orgueilleux de la race, n'eut pas reçu l'avertissement salutaire que chacun escomptait.Il est possible, et nous aimons à Je croire, que la disparition des Hohen-zollern et la chute du régime qu'ils incarnaient, opérera dans les pays germaniques une refonte dont l'Europe aura à se féliciter. Pourtant, notre satisfaction, à nous Belges, n'a rien de commun avec celle qui attend du régime républicain, le paradis sur terre. Dans ce domaine, nous faisons toutes nos réserves, à plus forte raison vis-à-vis de l'Allemagne dont les instincts ne se trans formeront pas aussi facilement que les couleurs du drapeau, et dont l'esprit reste à surveiller. C'est précisément là l'oeuv.e de notre victoire. Si la joie est grande en ce jour dans toute l'Europe et par delà les Océans, si des peuples entiers saluent ^n-fin l'aurore d'une liberté qu'ils n'ont connue que grâce à nos armes, si d'autres célèbrent le triomphe de leur ténacité, et nous Belges', la délivrance, et l'ouverture de l'ère des grandes réparations, c'est parce que l'Allemagne est vaincue. Comprenons bien la portée de ces termes et l'oeuvre de la paix qui reste à instaurer, sera dans le vrai sens du mot, une grande oeuvre I Gloire a Dieu, à la Belgique, à son Roi et à tous nos Alliés!... Ssr It Front KSifaiiil amfej aîlifes Vont de raVaat sur fout ie front. Les Anglais ont franchi i'Es-caut, ont occupé Tournai et Anteing et marchent vers Renaix et vers Mons. LONDRES, 9 novembre.. Officiel. — Nos troupes ont progressé sur l'ensemble du front britannique. L'ENNEMI SE RETIRE RAPIDEMENT. A l'aile droite, les 3e et 4e armées se sont avancées aux deux côtés de la Sambre dans la direction de la frontière belge. Elles n'ont rencontré que peu de résistance organisée. Au centre, la 1ère armée a fait dee progrès rapides aux deux côtés du canal Mons-Condé. Au sud du canal, nous avons dépassé le chemin de fer Mons-Maubeuge et nous nous approchons de Mons. Au nord du canal Mons-Condé, l'aile gauche de la ire armée et des divisions de la 5e armée ont nettoyé d'ennemis la région entre l'Escaut et le canal d'An-toing.Nous avons pris Péruwelz et nous a-vons franchi le canal au sud de cette ville. A l'aile droite, les 5e et ire armées ont occupé la rive orientale de l'Escaut sur tout le front. Les troupes de la 5e arm£e ont pris Antoing et Tournai et ont progressé à l'est de ces villes. Plus au nord, les deux armées s'approchent de Renaix. Les Français, à leur tour, entrent en Belgique. - Ils ont avancé de 15 km. sur tout leur front. PARIS, g novembre. — Les troupes françaises qui ont continué leur marche en avant, ont avancé de 15 km. sur plusieurs points. A l'aile gauche, des détachements de cavalerie ont franchi la frontière belge. Ils ont harcelé les arrière-gardes de l'ennemi, ont fait des prisonniers (et capturé des canons, du matériel et plusieurs trains. Glageons, Fourmies', Hirson Trélon et St-Michel sont occupés par les Français. Nos détachements ont continué la poursuite au delà de ces places et ont atteint la ligne générale Momignies, lisière nord du bois de St-Michel, Ma-quenoise.Plus à l'est, nous avons forcé le passage du Thon et de l'Aucq et nous nous sommes emparés des 'plateaux situés au nord de ces rivières, en dépit de la résistance de l'ennemi. Les "Français ont pris Signy-le-Petit et ont progressé considérablement au-delà de ce village. Nous avons atteint le chemin de fer Mézières-Hirson et les villages de Wa-gny et Fontaine. A leur aile droite, les Français se trouvent sur la Sormome. Us ont encerclé Mézières et Mohon et ont franchi la Meuse à hauteur de LinneS. Les Français coiïitlfmieiiiit à franchir la Meuse. 1 PARIS, 10 novembre. — La poursuite a repris ce matin dans de bonnes con-i ditions. A l'ouest de Mézières, nos troupes ont dépassé là iSormonne, enlevé le village de oe nom et atteint la route de Sissons à Mézières au sud de Ren-wez.Sur notre droite, nous continuons à franchir la Meuse entre Linnes et Don-thery. Dans s a. retraite de plus en plus précipitée, l'ennemi abandonne partout un matériel considérable. Nous avons notamment capturé entre Anor et Momignies, des canons, des mitrailleuses et des trains' entiers ont été pris. L'AVANT DERNIER COMMUNIQUE DE GUERRE. LONDRES, 11 novembre.; (Officiel). Les Anglais ont pris Renaix, ils solnt près de Leuze et à la lisière sud de Mons Les Belges occupent la rive ouest du canal Gand-Terneuzeni jusqu'à la station de Gand. „ 1 Les Français poursuivent leur marche 1 _ ^uojj ©i }no} jns rjuBAB uo Les Alibis à Llefufzie et à Renaix. LONDRES, 10 novembre (Officiel). Sur tout le front, npis troupes restent dnV contact avec l'ennemi qui, se retire. Nous avpns ofccupé le faubourg' de Ber-la'i'mbnt, (à la lfijsière sud de Mons. Plus1 au nord, nous noius approchants de Leuze et nous avpns pri:s Renaix. Les Bclgejs à lia, station de Gan,d. i— — jLes Fi^ajnçajis franchissant L'Escaut. .0 LONDRES, ^10 novembre (Officiel). Les troupes belges pnt occupé la rive ouest du canal de Gand à Terneuzelm depuis la frontière hpllandaiis jusqu'à la station fie Gand. L'armée française a dépassé l'Escaut e± en dépit d'une résistance coinisidéra-i !ble. Elle a occupé Melden, Epelaer Mel-den et la partie nord de Meersch, dont Ija partie sud a été occupée par les Anglais.. [ j I La hauteur de Koppenbergl, à l'est de Melden a également élié occupée. L'avanice am'ér'icrJi^e à t'Est de la Meu$e. LONDRES, ilO novembre (Officiel). A-près avoir franchi, la Meiu,se au sud de Stenay nou,s avpnis pris M<oiusj^. et (nous nous &o!m!m'es avancés dans le boas de la Woevre. Nou,s avions pris Jamtelz et Ré-m ou ville. Au sud de Badon vijler s n'ous avons pris Moisey, Tlipiujmont et Man-houlles. Ces places étaient énergliquemient défendues -par l'ennemii. > Les Sqr!b<Cîs à Serajevo. LONDRES, ,10 novembre (Officiel) Au nord du Danube et de la Save, les Serbes s'avancent vers Weilskirsehem1 et Borkerek, tandis que les Allemands se retirent devant eux. Les Serbes ont pris Sera je vo. Au, cours de la lutte aux environs de Skutari nous avons fait 400.0 prispntojiers. En ÂHemaine £a révolution triomphe à Berlin. La grève générale est proclamée. — Le drapeau rouge flotte sur les bâtiments publics.BERLIN, g novembre. Officiel. — La révolution a éclaté à Berlin et a remporté, gant effusion de tang, une bril-» lante victoire. La grève générale, proclamée |a matin, a amené la cessation de tout travail.Après line allocution du membre du Reichstag, Well, le régiment Alexandre passa comme un seul hommt du côté du peuple. Dans la Chausséestrasse, en face de la caserne située là, quelques coups de fusil ont été tirés. Les officiers ont pris la fuite. La ville est calme. Le drapeau rouge flotte sur les bâtiments publics. L'agence Wolff est aux mains des socialistes. £e socialiste Cbert chancelier BERLIN, 9 novembre. W. B. — Ebert fait fonctions de chancelier. Il a a-dressé à la population un appel dans lequel il lui demande d'appuyer le nouveau gouvernement et de maintenir l'ordre. Les troupes se soumettent au nouveau gouvernement. BERLIN, 9 novembre. Officiel. — Au cours de la matinée de ce samedi 9 novembre, un gouvernement populaire ' a été établi à Berlin. La plus 'grande l partie de la garnison de Berlin et de» | troupes stationnées dans la ville s)est ' soumise au nouveau gouvernement. Les soldats ont déclaré au comité du grou-j pe socialiste qu'ils ne tireraient pas sur ! le peuple. Ils veilleront au maintien de l'ordre. Ebert forme le gouvernement, i BERLIN, 9 novembre. Officiel.—Dans le nouveau gouvernement que forme Ebert avec la collaboration des partis majoritaires, entreront probablement 3 socialistes minoritaires. Un appel du "Vorwaerts„. BERLIN, 9 novembre. !W. B. — Ls ,Vorwaerts" publie l'apepl Suivant :

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