Le courrier de l'armée

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s.n. 1915, 06 Februar. Le courrier de l'armée. Konsultiert 26 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/ff3kw5bt1v/
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'6 Février 1^1 g,«M Numéro 66 LE COURRIER DE L'ARMEE naraissanî les Mardi. Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS ; chaqiu compagnie, escadron ou baî erie reçoit dix exemplaires français et di? exemplaires flamands. La Biieire va commencep Lord Kitchener, interrogé l'antre jour sur la durée de la guerre, déclarait : « J'ignore quand la guerre se terminera, mai* je sais bien quand elle commencera : en mars prochain, » Sous sa forme elliptique, cette prophétie du grand organisateur anglais est saisissante. Car on comprend bien ce que lord Kitchener a voulu dire la guerre va commencer réellement pour les alliés, qui ont dû se borner jusqu'ici à une parade et à an complément de préparation. Quand la guerre éclata, au mois d'août, nous assistâmes au spectacle extraordinaire, unique dans l'histoire, d'une armée Jormida-blc dévalant par la Belgique sur la France. Une telle opération militaire, dépassant de cent coudées par son ampleur tout ce qui se réalisa dans le passé, n'a pu être le fruit qued'une longue préméditation, et non point d'une préparation normale des besoins de la défense nationale. L'Allemagne voulait écraser la France qui, certes, s'était préparée, avait mêmejait le \onrr\ sacri fice de la loi de frcjst mai? \ qui, ne voulant pas la guerre, se bornait à ne pas la craindre. Et l'Allemagne devait écraser la France pour réussir dans son dessein inouï de dominer le monde. Ce fut le grand honneur de la Belgique d'avoir eu l'audace de s'opposer à la marche des armées allemandes à travers son territoire : honneur périlleux, devant lequel sa conscience lui interdisait de reculer. Ce Jut elle qui brandit la première, dans cette lutte gigantesque, le drapeau du Droit et fit éclater la vérité aux yeux du monde stupéjait, en même temps qu'elle forçait son respect et rson admiration. On sait ce qui se passa ensuite, et comment, sur la Marne, armées françaises et anglaises, après une retraite au cours de laquelle le corps expéditionnaire anglais se couvrit de gloire, parèrent le coup allemand, tandis que les Russes, par une action précipitée etJorcé-ment hasardeuse, imposaient aux Allemands le retrait de Jorces sérieuses du front occidental.La première phase de la lutte s"acheva sur T Yser et la Lys, où six cent mille Allemands Jurent arrêtés dans leur marche vers Calais. L'ennemi n'avait atteint ni Paris, ni Calais, ni Varsovie ; il était bloqué sur mer : Voilà j le résultat de la campagne de igitj.. Le a novembre, après une dernière tenta-ï tive désespérée sur V Yser, la campagne ) d'hiver commençait et la guerre des tran-; chées semblait s'éterniser. En réalité — et aujourd'hui moins que ja-' mais — il est impossible d'entreprendre de ■ grandes opérations de guerre en hiver ; le sol détrempé, les rouies impraticables, les f rigueurs du climat s'opposent aux mouve-S ments des troupes et à leur ravitaillement. ! Mais à l'approche du printemps, le sol va | se raffermir, les pluies vont cesser, et la | température ne s'opposera plus aux longues t marches, aux nuits passées sur la dure. On : va pouvoir risquer les grandes batailles et cueillir tous les fruits de la victoire, qui doit être décisive. L'ar.née française est complètement prête ^aujourd'hui. Ses dépôts regorgent d'hommes. Ses arsenaux regorgent de munitions. Ses pai'cs d'artillerie regorgent de canons lourds comme de canons légers. Ses régiments de cavalerie sont complètement reconstitués.Quant à l'armée anglaiseelle sera, dès la fin de ce mois, une grande et solide armée d'un million d'hommes, avec une organisation parfaite et des réserves immenses. Les Allemands aussi, sanr doute, ont encore de grandes forces disponibles, mais les troupes nouvelles sont loin d'voir la valeur, l'entraînement, la cohésion. Vencadrement des premières. Le chancelier allemand, l'empereur, les généraux, tovs l'ont prédit : Une victoire immédiate est pour nous une question de vie ou de mort. Cette victoire, ils ne l'ont pas eue, et aujourd'hui la guerre va réellement pouvoir être entamée par la plénitude des forces alliées. Si l'on doutait un instant de la réalité de ces forces, il suffirait de se reporter aux chiffres si intéressants que le « Bulletin des Armées de la République » a publiés ces jours derniers quant à la question des officiers, par exemple : Deux chiffres suffisent pour la tnettre au point, Le colonel Repington calcule qu« Tannée anglaise a, en moyenne, 20 officiers par bataillon. C'est dans ce cadre que se présentent,'es nouvelles formations. Quant au cadre allemand, voici son état : Une douzaine d'officiers de carrière pour un régiment actif, 9 à 10 pour m régiment de réserve, 6 à 7 pour les régiments afow.inrlle formation. Donc, l'encadrement le ;y^e<ienî U •'u'71) puisse iimîHner. > , /'tiser. £>' Or, chacun sait que les troupes allemandes — ceci soit dit sans vouloir amoindrir leur valeur — ont avant tout besoin de cadres solides. Un écrivain militaire italien, le colonel Angelo Gatti, qui tient jusqu'ici la balance égale entre les deux groupes belligérants, conclut que le dernier million de forces fraîches déterminera le succès, à condition surtout que ce million apporte avec lui un moral supérieur. « Cette condition de moral supérieur, » "dit le Temps, « paraît bien être du côté des nouvelles levées françaises et des contingents de volontaires anglais. Us affronteront, au jour de la décision, les levées tropjeunes ou trop âgées du landsturm allemand, inquiétées par les difficultés soudain apparues et les graves échecs sur lesquels on les a si longtemps abusées. 11 y aura là surtout, pour ces soldats de la dernière heure, une défaite de confiance qui entraînera l'autre. » Ajoutons que les nouvelles armées anglaises sont des armées de sélection, des armées d'hommes jeunes, vigoureusement entraînés, capables d'un effort sportif énorme. A la guerre la victoire est à celui qui tient un quart d'heure de plus que l'autre et les Jruits de la victoire ne se cueillent que si* l'avantage obtenu, le vainqueur conserve une fraîcheur et une force suffisantes pour ne plus laisser, des jours durant, une heure de répit au vaincu, pour empêcher celui-ci de se retrancher et de se refaire derrière de nouvelles lignes. Nous ne savons donc quand la guerre se terminera. Mais nous pouvons avoir la plus grande confiance dans l'issue du prochain et Jormidable conflit qui va mettre aux prises, sur le front occidental, des millions d'hommes. Ll se terminera par l'évacuation des provinces françaises envahies et de la Belgique. Pour le reste, le temps sera avec nous, comme il a été avec nous cet hiver. Hommage aux Belges Les Belges marchèrent à une destruction certaine avec une fermeté sans exemple dans l'histoire, à la gloire d'un principe, alors qu'ils auraient pu facilement, en garantissant le droit de passage à travers leur territoire, s'assurer un payement magnifique et extorquer aux troupes allemandes des millions. Sans un instant d'hésitation, ils répliquèrent par un non possumus dont les autres nations n'ont peut-être pas encore compris tout l'héroïsme. Paul SARAXIER. LES PRINCIPAUX FAITS DE GUERRE dïî 16 au 25 Janvier Une note du ministère di; guerre français résume comme suit lés opérations du 16 au 25 janvier: Les dix derniers jours n'ont été marqués d'aucun événement important par ses conséquences. Les faits de guerre les plus intéressants en raison des effectifs engagés, nous ont tous été favorables. Tels sont : 1° Le gros échec, très onéreux, subi par les Allemands, à l'Est d'Yprès le 23 ; 2° L'échec, plus onéreux encore., subi par eux à La Bassée le 25 et le 26 : 3° Dans l'ordre négatif, l'absence de toute attaque allemande dans le secteur de Soissons. Partout ailleurs, les engagements, dont les principaux sont relatés ci-dessous, n'ont mis en ligne. 3e part et d'autre, qu'une, deux, trois, parfois quatre compagnies ; c'est dire que leur importance n'était que secondaire. Les circonstances atmosphériques, également défavorables pour l'ennemi et pour nous, expliquent pour une part la médiocrité de l'effort fourni. En ce qui concerne les armées alliées, il y a \nne autre raison. j Qes armées se renforcent constamment en ffeciifs, en cadres, en matén^ ! Leur puissance ijjehsïve augmente de jour en jour. T7 !p ipiif intérêt certain de ~>™oduir4 eur effort maximum au moment où elles disposeront du maximum de moyens* C'est ce qu' elles feront. Si, dans le public mobilisé, l'attente qui en résulte produit une impression parfois désagréable, le commandement est convaincu que cette impression disparaîtra si ceux qui la ressentent veulent bien se rappeler que ce qui seul importe, c'est d'atteindre, sans sacrifices inutiles, un résultat complet. Toutes les rencontres locales des derniers jours ont confirmé les autorités militaires, dans 'ta certitude qu'elles ont de ce résultat. *** Voici les détails que la même note ôanné 'sttPtès opérations exécutées en Belgique, c'est-à-dire fie la mer à la Lys, pendant cette période : La tête de pont que nous avons organisée à Nieu-port sur la rive droite de PYser a été consolidée et étendue par de nouveaux progrès. L'avance quotidienne a été minime : 200, ISO, 70 mètres seulement parfois. A la faveur de la nuit ' nos troupiers protèges par des boucliers portatifs se glissent dans les dunes ou le long des chaussées. En avant de leur ligne de défense, ils en construisent rapidement une nouvelle, avec des sacs, des paniers, des caissettes remplies de terre, car dans ces terrains sablonneux et proches de la mer creuser une tranchée profonde est impossible. Le vent qui ces derniers jours soufflait en tempête ajoutait à la difficulté des opérations. Nous avons ainsi gagné du terrain à l'Est de Lombaertzyde, le long du polder, exerçant une pression de plus en plus étroite sur les défenses de l'ennemi. Celui-ci n'a cherché qu'une seule fols à réagir. Le 25 janvier, les Allemands ont voulu attaquer les tranchées que nous avions construites dans la , nuit précédente. Déjà les troupes se massaient pour l'assaut, baïonnette au canon. Mais aussitôt signalé par nos observateurs d'artillerie, ce rassemblement a été pris sous le feu de nos batteries 1 et dispersé avant même d'avoir pu quitter les tranchées.L'activité de notre artillerie dans cette région a, du reste, été à tous les points de vue particulièrement efficace. Elle a rendu plusieurs tranchées allemandes, dans les dunes, intenables et en a bouleversé d'autres. Autour d'Ypres, c'est l'artillerie également qui, du 15 au 24 janvier, a uniquement fourni la matière des communiqués quotidiens. L'ennemi paraissait fort occupé à la réfection de ses tranchées dont les parapets s'éboulent et dont il est obligé de vider l'eau au moyen d'écopes et de pompes. Des tireurs d'élite essaient seuls leur habilité sur nos meurtrières et nos périscopes.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le courrier de l'armée gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Anvers von 1914 bis 1940.

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