Le courrier de l'armée

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s.n. 1916, 11 Juli. Le courrier de l'armée. Konsultiert 16 Juni 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/w950g3hv7r/
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COURRIER DE L'ARMÉE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. Musique de Mutilés La Fanfare des Invalides, qui vientde cueillir des ùrussees de lauriers à Paris, est entrée dans sa deuxième année d'existence. S'il est vrai, comme on l'a dit, que les gens heureux n'ont pas d'histoire, cette brillante phalange de mutilés, qui ne vise d'ailleurs nullement au parfait bonheur, peut se vanter pourtant d'avoir une page d'or dans nos annales. Ses origines, en îffet, se rattachent à la guerre dont, chose paradoxale, elle est une rayonnante émanation ; quant à son histoire elle est faite du cœur même de ses membres ; — ce cœur subtil et indestructible qui, ï la façon du héros symbolique de Charles De Goster, ne peut pas mourir, môme si un cruel destin dispose de l'enveloppe mortelic sous laquelle il bat. En juillet 1915. un artiste extrêmement modeste, mais très épris de son art (1er prix du Conservatoire de Gand, soldat de carrière, 22 ans de bons et loyaux services, musicien de lre classe au 4e lan-îiërs où il tint avec succès le piston-solo), le sergent-major Tancré arrivait à Sainte-Adresse de son dépôt de la lre division. Il y rencontra une douzaine de soldats que la sjuerre avait mutilés, parfois cruellement, mais tjue la Muse de la musique sollicitait fervemment ît qui rêvaient de créer une fanfare. La plupart, qui avaient contribué à la défense héroïque de Liège, furent blessés dans les épiques combats de Huelen et de Tirlemont ; quelques-uns avaient lutté jusqu'à l'Yser, — suprême étape du lumineux et sanglant calvaire. Ces braves s'étaient d'abord procuré des instruments de fortune de qualité plutôt médiocre, incapables non seulement de favoriser l'éclosion d'un talent, mais encore de permettre aux quelques musiciens de race qui allaient former le noyau de la future fanfare, de se manifester. Un peu plus tard ils purent, enfin, se pourvoir d'instruments parfaits. La Fanfare des Invalides était fondée. Restait maintenant à assigner à chacun sa tâche artistique. Ce ne fut pas la moindre des peines. Il importait, en effet, de tenir compte de la nature des amputations et surtout des conséquences pathologiques qui en étaient résultées. Ainsi, tel qui. avant la guerre,«eût aisément soufflé dans un instrument rebelle, devait, faute de poumons solides, y renoncer désormais. C'était le cas notamment pour un « ancien » bombardon. A la suite d'une blessure à la tête, qui avait exigé une grave opération au cours de laquelle on dut solidifier la boîte crânienne par l'application sur l'occiput d'une plaque d'argent toujours existante, ce courageux garçon manquait parfois d'haleine ; il lui arrivait — pénible cauchemar — de rester carrément en rac, «comme enlisé dans sa partition ». Ça n'allait donc plus. Toutefois, comme la passion 'de la musique était chez lui dominante, il changea d'instrument et prit le deuxième tuba. La difficulté, tant il est vrai que l'effort vient à bout de tout, était vaincue, Une rééducation avait dû être faite également au deuxième alto, qu'un malencontreux shrapneli avait amputé d'un bras. A son intention fut imaginée une combinaison de courroies propres à assujettir l'instrument, sans que les mouvements de i'artiste en pussent souffrir. A la suite d'un rétrécissement des tendons, provoqué par une blessure, un autre ne pouvait plus mouvoir le bras; une tension d'une admirable patience lui permit de retrouver une dextérité suffisante. .. à l'usage d'un autre instrument. Un des virtuoses de la fanfare souffre d'une double hernie contractée à la guerre. Marche pénible; souffle laborieux. L'Académie à l'année de Verdun L'Académie française a envoyé, à l'armée de Verdun l'hommage de son admiration, de sa reconnaissance et de son respect : A l'armée, dit l'adressé, qui, « en arrêtant les énormes forces employées contre elle et sans cesse renouvelées, a permis aux autres armées de ia France et à celles de l'Angleterre de se préparer à la grande offensive, et empêché ies Allemands de renforcer les troupes qui luttent contre nos vaillants alliés italien" et russes ». Un autre a perdu la jambe. Un autre encore reçut dans la cuisse une balle qui. en explosant, causa d'afïreux ravages et mit à nu l'os fémoral. Le «piston solo» eut des côtes enfoncées; de là la quasi impossibilité de se baisser ; le moindre mouvement est une douleur; il est condamné à la position immuable d'un homme encerclé dans une camisole de force. Pas un seul des quarante-quatre instrumentistes qui. avec les clairons, forment la musique des mutilés, n'est apte au service. Tous font donc partie intégrante du Dépôt des Invalides, qui s'évertue à assurer leur rééducation en vue de la lutte pour l'existence. A l'exception des six instrumentistes, qui pour la musique est une profession, tous appartiennent à des métiers (tisserands, maçons, jardiniers, wattman) auxquels ils doivent à jamais renoncer. La musique est donc, pour la grande majorité de ces héros, une passion de luxe. A cette belle et généreuse passion qui auréole leur glorieux martyre et leur montre parfois l'existence sous des aspects riants, ils consacrent ies rares heures que l'atelier leur concède. Rentrés dans la vie au lendemain de la victoire, ils seront donc, en dépit des blessures et des mutilations, des hommes nouveaux ; ils recommenceront une carrière en quelque sorte improvisée et imposée par de dures circonstances, mais que l'art embellira. A l'instar du poète qui réclamait de la lumière, toujours plus de lumière, le flambeau de leur âme régénérée par le sacrifice et l'effort ies guidera dans les voies inexplorées où ils pourront s'aventurer avec confiance,-car ils auront voulu la victoire jusqu'au bout — sur l'ennemi et sur eux-mêmes.Jean Bar. La Journée serbe au Havre Le Havre a eu sa journée serbe dimanche. Elle a parfaitement réussi et a prouvé une fois encore l'amour qu'inspirent aux Alliés les malheurs de la glorieuse Serbie. Le temps était splendide. De bonne heure, un essaim d'aimables jeunes filles se répandit à tra-. vers la ville, offrant les pieux et artistiques souvenirs qui, la guerre finie, rappelleront surtout une date inoubliable : cette bataille de Kosovo qui eu fut peut-être l'épisode le plus héroïque, puisqu'il coïncide avec les heures sombres où le peuple serbe allait succomber sous le poids des hordes teutonnes. Nul doute, en présence de l'empressement du public à apporter sou obole, que cette journée n'ait été fructueuse «et n'allège la misère que les années ennemies font peser sur une vaillante petite terre à laquelle la prochaine victoire rendra, avec la vie, la liberté. il.'.!. ■" ■ l'JL'JL'JSSB Le Doutlou à paris Un de nos amis qui revient de Paris s'éta'rî rendu à un concert militaire, ne fut pas peu surpris d'entendre la musique exécuter le Doudou. Il ne s'agit pas du « Doudou » de Clesse : Montois, à pleine gorge Chantons à l'unisson-Le Dragon et Saint-George Sur l'air du vieux Lumçon. Non ; mais du Doudou, vieux comme les chemins : C'est lTloudou, C'est l'Mama... qu'un des bataillons de l'armée d'Italie, presque entièrement recruté dans le Hainaut, chantait déjà en 1799. L'anecdote est plaisante. Ce bataillon allait être cerné par l'ennemi, lorsqu'un des fifres... sonna la charge... en jouant le Doudou. L'effet fut foudroyant. Les Montois subirent comme une secousse électrique et se jetèrent furieusement en avant dans une charge à ia baïonnette qui fut décisive. En un ciin d'oeil, l'ennemi avait fait demi-tour et fuyait éperdu. Ce fut la victoire. C'est ce fait d'armes que la musique militaire rappelait, désireuse ainsi de rendre hommage à ia y aillée iégeadiAire des Belges. Canada et Belgique Le Gothknd, le sixième navire de secours de la « Commission de secours belge » en faveur des victimes des Allemands en Belgique, a quitté le Canada récemment. La population de la métropole, nous apprend Pro Belgica, a dû se demander quel événement se produisait lorsque, sur le coup de 3 heures, tous les vapeurs sous pression du port de Montréal ont salué à leur manière, comme marque non équivoque de ia profonde sympathie que la Belgique si éprouvée sait produire en cefyiys. en lançant dans les airs les appels stridents de leurs sifflats, afin de faire connaître a tous ceux qui n'assistaient pas à la fêle que l'un des leurs se préparait à partir pour la Belgique, emportant dans ses Hunes une forte cargaison de vivres, dons des généreux donateurs canadiens envers ies citoyens çe l'héroïque Belgique.Une foule sympathique dç citoyens français, anglais et belges, invites pour la circonstance, se groupait sur le pont du navire de secours, lorsque M. ^'laurice Goor, le dévoué consul générai de Belgique et président de la Commission "de secours belge, se présenta pour adresser la parole, en anglais. La fanfare du professeur Goulet joua alors l'hymne national beige, la Brabançonne, que tous, tête découverte^ écoutèrent avec la plus vive émotion.La cargaison du &otfiland, composée de 197,300 boisseaux de blé. de huit wagons de farine, d'un wagon de lait condensé et d'aliments divers, représente une valeur d'environ 235.000 dollars. Ce chiffre, ajouté à ia valeur des expéditions précédentes, porte à environ 2.275,000 dollars la magnifique mesure dans laquelle le Dominion a jusqu'à ce jour secouru la population beige. Comparée au chiffre de sa population, la participation du Canada, dans l'œuvre humanitaire dont il s'agit, figure avec honneur parmi celles des autres pays alliés et amis qui ont tendu une main secourable à la nation belge à l'heure sombre du malheur. Sur le terrain de la compassion, le Canada peut affirmer avec une légitime fierté qu'il s'est signalé avec éclat. Le souvenir reconnaissant de sa généreuse attitude vivra à tout jamais en Belgique, comme y vivra celui des héros canadiens qyi ont versé ieur sang pour la noble cause de la Liberté sur la vieille terre de Flandre, martyre elle-même de la liberté. Le nom du Canada y sera doublement honoré et béni. Le premier navire de secours qui quitta les rives canadiennes fut le Tremonab■ Il fut bientôt suivi du Doric et successivement du Calcutta, du Treneglos et au Saint-Cecilia. M. Goor, dans un très beau discours, a rendu? hommage à tous ceux qui ont contribué à créer la « Commission de Secours belge » et spécialement au duc de Connaught, qui accorda son haut patronage à cette œuvre humanitaire. L'orateur a donné lecture ensuite d'un télégramme du Roi Albert aux Canadiens ; il est ainsi conçu : « Le Roi, très reconnaissant, remercie les Canadiens de leur grande générosité en faveur des victimes de la guerre en Belgique. -> Un tonnerre d'applaudissements a accueilli la lecture de ce témoignage du Roi-Soldat. MM. le sénateur Dandurand et le major anglais --Williams ont pris encore la parole et ont été frénétiquement applaudis. Après le chant du God save the King et de la Brabançonne, les invités ont visité le navire cou-tenant une pleine cargaison de marchandises canadiennes, que le Comité international pourra bientôt distribuer aux Belges qui attendent avee courage et résignation la délivrance de leur patrie. La ChasSe à l'or La chasse à l'or atteint en Allemagne des pro-lortions incroyables. Un bûcheron du Palafinàf mt le bonheur de trouver une pièce d'or qui lui ;embia très ancienne. Aussitôt tous les collection-leurs d'antiquités affluèrent chez le bûcheroo? )our le décider à envoyer sa pièce au musée de Munich. Mais la police éventa l'affaire et lut urvoya un agent. Le professeur Mehliss établit jue la pièce n'était aaUe chose qu'un bouton eu* Htivre. 4 11 Juillet 1916 Numéro 289

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le courrier de l'armée gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Anvers von 1914 bis 1940.

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