Le courrier de l'armée

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s.n. 1917, 03 November. Le courrier de l'armée. Konsultiert 02 Juni 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/dv1cj88776/
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LE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi 1 11 ■ ■ ■■ ■ . — - Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES? ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. La Commémoration k !a Balaiiie de User La « journée » consacrée par les gouvernements iteiges et français à la « Commémoration de la bataille de l'Yser » s'est terminée par une brillante lénnion au Grand-Théâtre du Havre. Le « clou * de cette soirée, à laquelle assistait une foule nombreuse a consisté, indépendamment -d'une partie artistique d'un goût très élevé, en les discours qui ont été prononcés. Discours de M. Chaumet, ministre de la Marine de France M. Chaumet dit tout d'abord son bonheur dfe s'associer, comme membre du gouvernement, à l'Œuvre de secours des marins et navigateurs mobilisés. Le ministre remercie les membres du gouvernement belge de s'associer à cet hommage en souvenir des luttes soutenues en commun par les fusi-ïiers-marins et l'armée belge pour arracher à l'ennemi la victoire de l'Yser. Il évoque avec émo-ilan des souvenirs de son dernier séjour à Bruxelles, en juillet 1914. A peine avait-il quitté le sol de la Belgique, où venait de se tenir une réunion du Comité international économique, que le gouvernement du Roi était obligé de répondre par les armes aux insolentes propositions de l'Allemagne. «La Belgique » ont dit nos ennemise a tout sacrifié pour un mot. » Mais ce mot, qui n'a pas de sens dans ia langue germanique, a une haute signification :: il s'appelle l'honneur ! Tous ceux qu'il a rencontrés à Bruxelles à ce moment ont souffert des Allemands dans leur vie «ftdan? leurs biens: Mme Carton deWiart, qui apercevait les membres du Comité, fut jetée en prison ; le bourgmestre Max souffre dans les geôles allemandes le bâtonnier Theodor en a souffert ; Miss Cavell a été assassinée ; le père du baron Descamps, qui présidait la séance, a été fusillé dans les rues de Louvain en flammes. Mais l'heure delà justice sonnera. Déjà la justice immanente s'est manifestée par l'intervention des grands alliés, comme l'Angleterre qui a tiré i'épée pour venger ia Belgique, comme les Etats-Unis ■qui ont voulu que fût mis fia à la piraterie teutonne.Certes,les alliés auront à lutter encore ; mais la victoire ne peut leur échapper. Ils lutteront sans trêve, sans défaillance pour venger la mémoire de nos morts communs, pour préparer un avenir de paix, de prospérité et de bonheur à nos enfants. Discours de M. le ministre Segers Monsieur le ministre delà Marine vient,au cours de sa vibrante allocution, d'adresser le salut du «gouvernement français à la nation belge, à son gouvernement, à son armée. Je lui en suis profondément reconnaissant La Belgique n'oublie pas tout ce qu'elle doit à ■votre admirable pays de France, C'est ici que nous avons été accueillis en terre d'asile, en un nouveau foyer, comme en une Patrie d'attente. C'est ici que l'oiselet chassé du nid par l'impérial vau-itour a trouvé la main affectueuse qui caresse et qui réchauffe. C'est ici que le Gouvernement de la aiation meurtrie a pu reconstituer ses forces, son armée, ses moyens de relèvement pour l'avenir. J'en exprime une ibis de plus toute la gratitude de mon pays au Gouvernement de la République et ;à son haut commissaire près le Gouvernement du Roi. à la cité hospitalière qui nous héberge, à la grande nation amie, la France généreuse et fraternelle.* # M. le ministre delà Marine nous a parlé-du malin français, avec toute l'autorité qui s'attache à «on experience et à sa fonction. Il en a parlé avec tout son coeur. Je tiens a m'associera ses nobles paroles et à ses hommages. A mon tour,jesalue voslié-,ros de la mer, ceux qui se sont sacrifiés au grand idéal, victimes de ia barbarie teutonne, et qui dorment à cette heure leur dernier sommeil, au fond de cette mer qu'ils ont tant aimée, même lorsqu'elle ne leur fut pas maternelle ; ceux, d'autre part, qui vivent et combattent pour la Patrie, marins du commerce ou marins de la flotte, dont les t0ditious de couraje, de loyauté, de sacrifice et de dévouement à la Patrie font briller d'un si vif éclat l'auréole de gloire et de vertu guerrière de cette nation chevaleresque et courageuse. Ces marins, je les vois nombreux, ici même, autour de nous. Ils sont représentés à mes côtés par un chef d'élite, le contre-amiral baron Didelot, marin de race et marin, de cœur. Je salue en lui toute la marine de ce noble pays de France. Je salue son uniforme comme on salue le drapeau français. Je salue aussi — comment ne pas y penser en parlant de la mer — les marins de l'incomparable flotte britannique qui, malgré la Ilochseeflotte qui se dérobe et les reptiles sous-marins, a su conserver la maîtrise de la mer. Je salue les modestes et courageux marins de la marine d'Etat et de la marine de commerce de mon pays. Je salue tous les marins des nations honnêtes. " Et je m'incline plus profondément devant ceux du Bouvet, devant ceux du Ktéber, le grand oiseau blessé, devant ceux du Léon-Gambetta, le croiseur cuirassé torpillé dans l'Adriatique, dont les 32 officiers, qui tous devaient y rester, s'assemblèrent sur le pont avant de mourir, se découvrirent devant le pavillon aux trois couleurs et se laissèrent engloutir dans les flots, en poussant ce dernier cri de leur âme: Vive la France ! • Ceux-là, et combien d'autres, sont dignes de la fière devise du marin français qu'on peut lire dans les services de vos ports et dans les bâtiments de vos batteries, Honneur et Patrie, et que vous opposez comme un aveu de loyauté aux vieilles traditions d'humanité et au code de chevalerie de la njer, à la devise louche et lâche du premier corsaire de l'Empire : « Coulez sans laisser de traces. » Ils sont dignes des anciens dont ceux de Normandie et de Bretagne chantent dans la légende : « Les marins de la République Montaient le vaisseau Le Vengeur... et dont le navire peut se voir encore, en réduction, comme un symbole, sous les voûtes du Panthéon. ' * * * Ce que fut le rôle de vos marins sur l'Yser, M. Chaumet nous l'a rappelé en termes poignants. Ce n'est pas sans émotion que j'ai entendu évoquer cçs souvenirs. Les Allemands s'étaient assigné Calais. Et aussitôt, — tandis que le front franco-britannique allait se former au Sud et à l'Est, — de la mer à Zuydschoote, en passant par Dixmude, sur un front Les Sucoâs Saïgas et les Alliés C'est en termes des plus chaleureux que la presse française et ia presse britannique mentionnent les beaux succès remportés par nos vaillantes troupes dans leurs hardis coups de mains de ces derniers jours, ainsi que la participation si efficace et si brillante de nos batteries à la bataille des Flandres. La place nous fait défaut pour reproduire, même de simples extraits, de nombreux articles où la presse alliée se complaît à faire l'éloge de nos soldats et à signaler l'appui que notre armée apporte, dans des conditions si difficiles, à l'offensive franco-britannique. Tous vantent le superbe moral et l'audace de nos hommes, comme la perfection de notre organisation militaire. Ces louanges méritées seront accuil-lies avec fierté par nos braves qui sont prêts à faire mieux encore,quand les circonstances le demanderont.îfc * Signalons également à la reconnaissance de nos troupes la délicate attention de notre grand confrère parisien Le Petit Journal qui. à l'occasion du troisième anniversaire de la bataille de l'Yser, a consacré son leader du 31 octobre à mettre en relief, dans un important article, l'héroïsme déployé par les troupes belges il y a trois ans, côte à côte avec les fusiliers-marins et les magnifiques soldats de la division Grossetti. « Comment *>, conclut cette évocation de journées immortelles. « à l'instant où se déroule une nouvelle et grandiose bataille des Flandres, notre pensée reconnaissante ne se porterait-elle pas vers les héros dont le sacrifice a permis les victoires actuelles, et vers les soldats du Roi-Chevalier qui furent et qui demeurent les gardiens stoïques de l'Ysjy. » de 36 kilomètres, l'armée belge, réduite hélas à 82,000 hommes, organisa, sur l'ordre désespéré; de son Roi, sa position sur l'Yser. A nos 48,000 fusils, le haut commandement venait d'adjoindre l'incomparable brigade française des 6,000 fusi- -, liers-marins. Le 15 octobre, on demanda à tous ces. 1 vaillants de tenir 48 heures : Quinze jours après ils> tenaient encore. Ils tiennent toujours aujourd'hui! Le 30 octobre, l'inondation avait tendu sa nappe liquide entre les assaillants et nos armées. La bataille de l'Yser était gagnée. Les fusiliers-marins s'étaient battus» selon l'ex- j' pression employée alors, comme Léonidas et ses Spartiates aux Thermopyles. Quant à l'armée belge, elle comptait en quinze jours plus de 20,000 tués et blessés. Qu'importe! Puisqu'ils avaient çbéi à leur Roi.puisqu'ils avaient conservé leur lambeau de Flandre, puisqu'ils avaient sauvé ce qui nous restait de terre patriale. Et les Allemands n'ont pas eu Calais ! Car à la tentative de leur sept divisions brisées, les valeureux fusiliers français, les canonniers, Jean le Gouin et cols bleus, et les petits Belges, avaient opposé la triple cuirasse de leur volonté, de leur héroïsme... et de leurs corps. * * * j De pareils faits d'armes font bien augurer de l'avenir. Marins et soldats.laissez-moi vous le dire ea terminant, notre grande cause a encore besoin de votre héroïsme. LAllemagne veut la paix. Mais la paix qu'elle veut est toujoùrs une paix allemande, c'est-à-dire une paix qui ne serait pas basée sur la plénitude du droit et sur le principe des nationalités, c'est-à-; dire une paix qui ne répondrait pas à la formule' définitive des Alliés : des restitutions, des réparations, des garanties, c'est-à-dire une paix qui sans doute comprendrait en germe pour nos enfants et j nos petits-enfants, une guerre plus horrible encore que cette guerre d'horreurs. Cette paix-là, il n'est pas un bon Français* il n'est pas un Belge honnête qui puisse la vouloir. Pour nous, Belges, à qui les Alliés ont si souvent répété que leur situation était toute spéciale dans cette guerre, en raison de la violation des traités, j' en raison du Nott kennt kein gebot, en raison des • aveux de celui qu'on a appelé le premier chiffonnier du momie, nous n'entendons poursuivre et réaliser nos buts de guerre — qui dans la bouche < d'une nation pacifique comme la nôtre, prise traîtreusement à la gorge par son garant, devraient bien s'appeler plutôt des buts de paix — qu'en accord complet avec les grandes nations qui sont restées fidèles vis-à-vis de notre peuple à la foi des ,< traités. Notre sort est attaché au leur comme les doigts d'une même main,comme les anneaux d'une même chaîne. Notre patrimoine d'honneur, dont nous sommes si jaloux, s'accroît de tout le capital que lui valent, leur confiance et leur amitié. Cest avec les grands alliés que les Belges seront vainqueurs ou vaincus. Vainqueurs! Oui, Messieurs,car l'issue glorieuse de cette guerre entreprise pour la justice et la foi des traités ne peut faire de doute pour personne. Et c'est parce que l'Allemagne le sait qu'elle a déchaîné une offensive nouvelle. Prenons-y garde». C'est l'offensive du défaitisme. Ce qu'elle veut, c'est ébranler le moral de nos nations et les diviser au dedans; c'est, au dehors, séparer l'un de l'autre les pays de l'Entente. Répondons leur par un rapprochement chaqœe , jour plus étroit, par une unité de tactique et d'action "chaque jour plus ferme, par une volonté de' vaincre chaque jour plus forte. Répondons-leur en continuant à mettre notre force, toute notre force, au service de tout notre droit. Répondons-leur en poursuivant la guerre potùr la paix. Debout, soldats et marins de tous les pays de; l'Entente, pour cette grande cause, pour ce noble idéal. Debout, tous, ainsi que le veut le poète : Vaillants du sol,vaillants de l'eau, vaillants de l'airf Debout, lorsque la mort passe dans un éclair; Debout, pour emboît/er le pas à la victoire ; Debout devant l'hoxineur 1 Debout devant l'histoire! A 3 Novembre 4917 Numéro 495 ni n -n'irai i f-iTTTi ■ I-I-I ÉTT--ir-T-t—m n-rm uni itii Il I 1 'l 'i ïi T 'I f" I I I' i m Mil i i i i — i >■!

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le courrier de l'armée gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Anvers von 1914 bis 1940.

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