Le courrier de l'armée

1401 0
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1915, 27 Mai. Le courrier de l'armée. Konsultiert 18 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/mp4vh5gv2c/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

27 Mai 1015 Numéro 113 rrgrtTTfm ^nKSBaai T * 1H * COURRIER DE L'ARMÉE naraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. 6hez les Boches De Dismude au Mecklembourg et retour Deux jeunes soldats belges, du personnel de la ' Croix-Rouge, tombés entre les mains des Allemands vers la mi-octobre et rentrés récemment, ont fait le récit suivant de leur odyssée : Nous allions à petite allure sur une route de la rive droite de l'Yser quand, à une courbe du chemin, nous tombons nez à nez avec une patrouille de cyclistes allemands et sommes faits prisonniers. On nous conduisit à Thaurout A ce moment un avion anglais survola la ville à très faible hauteur, malgré un feu très vif d'infanterie. Le soir on nous dirigea vers Bruges dans un wagon à charbon. Du wagon préoédeut descendirent deux vieillards, les mains liées derrière le dos. On nous dit que celaient le bourgmestre et l'échevin de Thourout. qui avaient fait des signaux à l'aéroplane anglais. Lies offieiers sapérieurs nous Aient subir un interrogatoire au local de l'Automo-biie-Club. Puis nous ttimes embarqués en chemin de fer et dirigés sur l'Allemagne. Après avoir roulé trois jours et trois nuits, nous arrivâmes à Giïs-trow. dans le grand-duché de Mecklembourg, En cours de roule, un soldat allemand bou* vait promis d'avertir nos familles, il a tenu pai - .a. * rte « Le camp de Gûstrow est un champ de manœuvres très vaste, recouvert de tentes ren fermant chacune 30 à 60 prisonniers. Trois tentes pins grandes en abritent chacune 2,000. Le sol est fort marécageux et, comme la saison a été très pluvieuse, le camp était transformé en un immense bourbier. A son arrivée au camp, le prisonnier doit remettre tous les objets tranchants qu'il possède : canif, rasoir. etc. : il reçoit ensuite une couverture, une écuelle. une cuiiler et un essuie-mains. En outre, chaque groupe de cinq prisonniers est gratifié d'un bassin. Dans chaque baraque, un couteau est donné au chef de tente. A 6 heures du matin, réveil : dès 6 h. 1/2, on fait la file pour aller chercher le déjeuner, qui consiste en un demi-litre d'eau bouillie avec du gruau d'avoine. A midi, toujours en faisant la file, on reçoit trois quarts de litre de soupe aux fèveroles, au sarrasin, à l'orge, à l'avoine, au petit riz, aux pois ou aux choux. Le soir, même repas que le matin. Tous les quatre jours, chaque prisonnier reçoit an pain carré d'environ 2 kilos. "Voici de quelle façon la viande est distribuée aux 10.500 prisonniers : Tous les deux ou trois jours arrive au camp une bête à corne, taureau, bœuf ou vache. Découpée en quartiers, elle est jelée dans les quatorze chaudières servant à préparer la soupe. Dès que celle-ci bout, on retire la viande pour la remettre le lendemain ; on fait rebouillir, puis on retire de nouveau la viande, qui, le troisième jour, est hachée et laissée dans la soupe. Inutile d'ajouter que les cuisiniers et les sous-officiers allemands préposés à la garde du camp s'en offrent de larges tranches, au détriment des malheureux prisonniers.Certains jours la viande est remplacée par des têtes ou des entrailles de porc. Les pompes à eau se trouvant à courte distance des fosses d'aisance, l'eau n'est pas potable : aussi y eut-il de nombreux cas de dyssenlerie. Les lazarets et tentes rattachées aux hôpitaux contenaient une moyenne de 700 à 800 malades. Du 15 décembre au 8 janvier, il y eut 63 décès, dus principalement au typhus et à la dyssenterie. Chez les prisonniers russes on constata deux décès causés par le choléra et quatre par la fièvre cérébrospinale. Du 16 octobre au 20 janvier, on n'enregistra que deux décès de Belges. Belges et Français sont rarement maltraités ; les Anglais, d'habitude, sont rudoyés, et les Russes chargés de toutes les sales besognes. Un ingénieur anglais, soldat volontaire, eut l'artère faciale coupée d'un coup de baïonnette et mourut peu après. Le même Jour, un prisonnier civil fraucais eut la main traversée d'un coup de baïonnette. Un vieillard de 84 ans, de nationalité française, est mort à Giistrow 180 civils de plus de 60 ans se trouvent dans ce camp. Les camps allemands de prisouniers sont des entreprises particulières tant au point de vue logement qu'au point de vue nourriture. Le principal adjudicataire est Hagenbeck. * * Vers la mi-janvier, on nous a transportés au camp de Villingen, dans la Forêt-Noire, où nous avons rencontré deux officiers du 7e de ligne, le commandant Lebègue et le lieutenant Jacquemin. Le major allemand von Putenik. qui commande le camp de Villingen, a été attaché militaire eu Belgique. Gomme l'un d'entre nous lui exposait la situation peu enviable faite aux prisonniers à Gûstrow, le major von Putenik répliqua : c C'est regrettable, mais, voyez-vous, le grand-duché de Mecklembourg est de soixante-quinze ans en arrière, au point de vue civilisation, sur le restant de l'Allemagne. » Nos deux soldats ont rejoint les lignes belges, après avoir traversé la Suisse et la France, où l'accueil chaleureux dont ils furent l'objet leur fit bien vite oublier leur captivité chez les Boches. A. M. L'ATTAQUE A mon ami le Rhètoricieiu En Flandre... Près l'Yser... Il peut être minuit-Seul, un rayon de lune — oh ! bien pâle et qui fuit Encore à chaque instant dr.ns l'ombre morne — éclaire Les champs tleuris comme une lampe funéraire. Dans les herbes, au bord d'une (laque, croassant, Des grenouilles ont l'air de pleurer.. C'esf crispant! Au loin — et si souvent ! — sinistre comme un râle, Craque un arbre meurtri par un obus... Le vent Semble être un long soupir douloureux, décevant, Qui l'réniit au canon quand ohante sa voix mâle. Bref, une nuit lugubre... On entend que partout Les soldats, dans toutes les tranchées, sont debout* Et que l'air est chargé de rumeurs de tonnerre, Et que ces tristes nuits sont celles que préfèrent Les assassins d'en face... On peut impunément Achever les blessés, dans le noir et le vent... Que le temps semble long quand, vibrant dans l'attente, On scrute l'horizon, ta nuit, pour découvrir L'ennemi que l'on sent devoir bientôt venir ! De bondir devant soi un désir fou vous hante... Et le souille haletant et les yeux dilatés On se penche plus fort... plus fort... — les doigts crispés Au fusil... — par-dessus le parapet... Et l'ombre, Plus on veut la percer semble épaissir, plus sombre... Jusqu'à ce que soudain, en face..., à l'horizon, Une llamme jaillit, une détonation- Une balle en sifflant vous brûle les oreilles... On sursaute... et alors, bienheureuse merveille, Les nerfs surexcités se détendent... On se sent Un peu las, mais très calme... et bientôl, dans le vent On perçoit les rumeurs d'un ennemi qui rampe... «Alerte!...» « Aux armes !...»« Feu!...» « Flanquons-le/nr [une trempe Dont ils se souviendront, les bandits !... » « Feu partout !... » On n'entend plus que cris, hurlements... Ils sont fousl Fous de haine et de rage !... Observant le silence, Seuls, mes bijoux, chargés, attendent que s'avancent Plus près... plus près encore... ces messieurs... — [« Attention... « A hauteur de poitrine... et plutôt bas... C'est bon ! » ... « Pièce de gauche... Feu !» — Et comme une rafale Epouvantable de grêlons d'acier, les balles Vont frapper, à huit cents la minute! les rangs Des Boches stupéfaits... On voit que ça leur prend Vraiment tout leur courage... « Vorwàrts !.. » « Ah !... [Ils flanchent Ils fileraient déjà ?... Bah ! ce n'est pas dimanche Tous les jours: « Pièce dedroite.au maximum... Feu! » ... Doux Jésus ! Quel concert! Pas un raté !... Les yeux Ardents, mes mitrailleurs pointent que c'est superbe! Et le rouge du sang qui va colorer 1 herbe, Semble se refléter sur leurs joues... ...Qu'ils sont beaux Les soldats, quand voyant s'attacher la victoire Si chèrement conquise au lion du drapeau, Ils frémissent d'ardeur, ils sont ivres de gloire ! Et lorsque l'ennemi s'est retiré, qu'il faut Cesser le feu, rester en place... OU ! quelle rage! On voudrait ajouter plus de gloire à la page Que l'histoire fera du combat... On voudrait S'élancer à l'assaut... On voudrait... Mais l'ivresse, L'exaltation tombe... ...Et quelque temps après, Le tableau a repris, hélas! plus de tristesse, Plus de sombre douleur et plus de désespoir, Car on entend gémir et râler dans le noir... En Fiandre... Près l'Yser... 11 est de tristes soirs... H. Fibcllirn, Serg. mitr, au 7- de t> R travers Tout • M. Schollaert, ministre d'Etat et président de la Chambre des représentants, vient d'être reçu^par le Roi. Il a été l'hôte du Souverain, avec lequel il s'est entretenu de l'Œuvre des Soldats mutilés, dont le siège est rue du Manoir, à Sainte-Adresse, et de l'OEuvre des Réfugiés. * * * Le ministre de l'intérieur invitera les communes, après la guerre, à dresser un tableau d'honneur où seront inscrits les noms des soldats tombés pour la défense de la patrie ; un second tableau, renfermant les noms des habitants qui ont été assassinés par les Allemands, sera dressé également. Ces deux tableaux seront placés dans la salle principale des maisons communales; une copie imprimée pourra en être remise à tous les citoyens. * * # Très sérieusement, la France songe à faire la guerre économique aux Boches. Elle a décidé de reprendre à Nuremberg le monopole de la Mre aux jouets. Et déjà elle a organisé une Exposition que le Président de la République vient d'ouvrir et qui marquera la renaissance d'une industrie Qui redeviendra essentiellement française. * * * Qui n'a entendu parler de l'acier Martin ? Le moindre de nos soldats, à la condition qu'il appartienne au pays industriel. connaît ce nom. L'inventeur du procéda de fabrication de cet acier, qui était originaire de la Nièvre, vient de mourir eu cette régioB âgé de plus de 90 ans. Aujourd'hui la production annuelle de l'acier Martin représente une valeur annuelle supérieure à 2 milliards de francs. La gloire de cette matière métallurgique revient à deux alliés, puisque l'acier « Bessemer » ftit inventé par un Anglais de ce nom. **« Pensée morale, du Gaulois : « En temps de guerre, celui qui a l'âge de porter les armes et que son insuffisance physique soustrait aux charges de l'existence militaire, doit, s'il est délicat, renoncer aux profits de l'existence civile. Car c'est un acte peu loyal que de supplanter tout à son aise ceux-là mêmes qui se battent pour vous ; et quand on est sûr de ne pas perdre la vie, il est d'une décence élémentaire de perdre du moins quelque chose... » * * * Toute la vieille aristocratie romaine est en traia de s'enrôler contre les Autrichiens. On cite, parmi les volontaires, outre le maire de Rome, des princes, des marquis, des ducs, des barons qui, sans distinction de sang et de philosophie, se mêlent avec une noble ardeur aux milices ordinaires.* * # Un grand mouvement se dessine en Hollande en faveur du service militaire général. En attendant, on voudrait voir exercer tous les hommes eu éiat de concourir à la défense de la nation, et qu'à côté des 300.000 hommes actuellement sous les armes, on forme des réserves qui pourraient, au besoin, tripier le chiffre des combattants. *% Une haute personnali'é allemande vient de déclarer. à son passage à Berne, qu'une modification très apparente s'est produite ces derniers temps dans les milieux libéraux. Ces milieux, qui correspondent au monde de la haute finance, de la grande industrie et du commerce.estimeraient que la partie est compromise pour l'empire et qu'il est désirable de liquider cette situation. * * En Afrique orientale, les Allemands, s'apprce-vant qu'ils manquent de soldats, ont entrepris, pour remplacer ceux-ci, de mobiliser les abeilles sauvages. Quand ils rencontrent un nid, ils le capturent l'enferment dans une caisse et, quand les Indiens des troupes britanniques les attaquent, ils lèvent le couvercle. Les inseotes, exaspérés par la violation de domicile et la captivité, s'attaquent avec furie aux bipèdes les plus proches. S'ils ne les tuent pas. ils les incommodent et les mettent hors d'fetat de combattre pour uu temps.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le courrier de l'armée gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Anvers von 1914 bis 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Zufügen an Sammlung

Ort

Themen

Zeiträume