Le courrier de l'armée

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s.n. 1915, 04 September. Le courrier de l'armée. Konsultiert 16 Juni 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/th8bg2j45d/
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A Septembre 1915 rSirmêro 4 50 -1 — ,I, i iBM "-mr—nrnrrrn-irnjmrrj'-rt iwiw— hié COURRIER DE L'ARMEE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. La Femme dans la Sierra La femme aura joué un rôle considérable dans la grande guerre ; ses qualités natives se sont manifestées et épanouies dans toute leur noblesse : clie aura été forte et douce. Forte dans le malheur immérité, dans l'adversité issue du crime : douce, car elle se sera penchée sur toutes nos douleurs avec sérénité ; elle aura pansé les plaies du corps avec sagesse et aura versé dans nos âmes le baume sacré de l'amour. Dans toute femme, écrit quelque part Michelet, il faut savoir respecter sa mère. Notre mère, sous les aspects de la femme, nous est apparue, en cette année terrible, invariablement bonne et respectable. La guerre si dure et si pénible aura contribué à hausser nos cœurs vers Celle que nous n'avions peut-être pas toujours aimée avec i'ardeur spontanée que nous éprouvons aujourd'hui pour elle. L'amante se confond avec la mère dans la Eoésie de nos âmes émues et remuées par le mal- eur. L'être cher, fait de charité, de tendresse, de générosité, de dévouement, perce à travers la femme quelle que soit son éducation, son milieu, sa vie, son état social. D'une extrémité à l'autre de l'échelle, elle se montre telle qu'elle est réellement, foncièrement encline aux aspirations les plus élevées de l'humanité. La mère, la femme, écoutant les voix inférieures qui lui parient, donne son fils à la Patrie. Et en donnant son fils, elle donne quelque chose d'elle-meme, la chair de sa chair. C'est l'immense sacrifice consenti pour la terre vénérée des aïeux, et dans limmensité de ce sacrifice, la nature même dss choses fait que l'angoisse la plus terrible de la mort d'un enfant est le partage de la mère. C'est pour cela que son héroïsme est sans nom quand elle offre à la patrie ce qu'elle a de plus cher, incertaine de l'issue de la lutte, mais demandant de revoir le visage de son fils nimbé d'honneur ou de ne plus le revoir du tout s'il a failli, s'il a été, dans la lutte, indigne de son amour. Tous les jours, écrit un philosophe en parlant des mères de Sparte, le martyre de la femme se renouvelle, et pourtant elle est gaie, elle sourit. Ce n'est pas seulement extérieurement qu'elle a l'aïr joyeuse ; ce sacrifice suprême à une guérissante compensation ; la mère éprouve un orgueil, une élévation de l'esprit que la mort elle-même, si ce désastre survenait, ne saurait lui enlever. C'est que ia mère d'un héros, d'un Poilu, est une élue entre toutes les femmes, sa consolation est unique et suprême. Pour elle, le souvenir de ceux qui sont tombés est une exquise vision. Elle ne voit plus son enfant, et pourtant il lui semble le voir encore. Mais Celle qui souffre et qui aime et qui se souvient ainsi, c'est la femme que l'on trouve chez les peuples alliés, la femme que n'imprègne pas le dur instinct germanique. Au moment où tant de femmes belges et françaises priaient pour que le fléau de ia guerre fût écarté, où jusqu'à la minute extrême toutes espéraient qu'il ne se trouverait pas de monstre humain pour assumer la responsabilité d'une guerre, e'ast-à-dire de maux et de souffrances sans nom, les femmes allemandes ont-elles protesté ? Quand les régiments allemands ont violé la neutralité de la Belgique, broyant femmes et enfants avec une cruauté inconnue, les Allemandes ont-e'ies fait entendre une parole de paix et de pitié? Dans toutes les lettres de femmes trouvées sur des soldats allemands, depuis le début de la guerre jusque aujourd'hui, pas un mot d'horreur, mais, au contraire, Gretchen réclame impérieusement des bijoux, incite au pillage pour se parer des dépouilles de ses sœurs infortunées, mais hé-ïoïoues.La femme teutone est, dans l'ensemble, un être rude ; c'est pourquoi elle a voulu la guerre, qu'elle eût dû détester, et c'est pourquoi, encore plus que leurs hommes, les Allemandes sont pétries de liai ne. Pour nous, ia femme alliée, la femme de 1915, par sa noblesse d'esprit et de cœur, aura donné plus d'éclat au beau sexe et, cette fois, par le seul exercice des vertus qui lui sont propres, en étant Femme simplement. M" Carton de Riart La peine d'emprisonnement à laquelle Mme Carton de Wiart avait été condamnée à Bruxelles par la juridiction allemande est expirée. Cette peine a été, comme on le sait, subie sans aucune atténuation, dans une prison de droit commun, à Berlin. Mme Carton de Wiart n'a pas été autorisée à rentrer en Belgique, les Allemands redoutant, sans doute, la présence d'une de leurs victimes dans le pays. Elle a été conduite à la frontière suisse, ce qui constitue un nouvel acte arbitraire de la part des Allemands. Le Soi sur le Front italien Certains journaux ont annoncé que le Roi des Belges avait décidé de se rendre prochainement sur le front italien. Cette information est erronée. Le Roi, dont ies sympathies vont certes sans réserve au peuple héroïque de l'Italie, a si intimement lié son existence à celle de son armée, qu'il lui serait impossible de s'éloigner de ses soldats dans une heure ussi critique, pendant un temps aussi long que celui exigé par un pareil déplacement.Aucuns pourparlers officiels n'ont d'ailleurs été engagés en ce sens. Telle est la communication qu'a bien voulu nous faire un membre du gouvernement. La Mission Belge en Italie Le colonel adjoint d'état-major Morel. du 2e guides, est nommé attaché militaire à Rome ; le Roi l'a désigné, en outre, comme chef de la mission militaire belge près le 0. Q G. italien. Le capitaine-commandant adjoint d'état-major Lauwers, des grenadiers, attaché au cabinet militaire de M. de Broqueville, est adjoint au colonel Morel, qui avant son départ pour i'Itaiie est allé prendre les ordres du Roi. Tant pis pour eux!... « Œil pour -Eii désormais, « Dent pour dent, « Science pour science ! » 1 Nous chantions !... .. .et, souvent, nous dansions en chantant Des valses de chez eus, berceuses et lascives, Pendant que ces bandits, dans l'ombre nous guettant, Ne songeaient qu'à nous vaincre aux heures décisives, ... Mais se ressaisissant, et boudant à leur taille L'épée, avec, déjà, des regards glorieux, Et .jurant de leur rendre entai!'*e pour entaille, Nos liis n'entonnent plus que dos chants belliqueux. Nous chantions !... ...Ces gens-là nous ont livré bataille: Tant pis pour eux ! n Nous rêvions !... (.. .et, chez nous les rêveurs sont sacrés Qui déclaraient ingénument, la paix au monde...) Tandis que, ricanants, ces chacais exécrés Allongeaient, lentement, vers nous, leur mufle im- [monde. Mais où sont leurs élans farouches de naguère? Depuis des mois ils sont terrés, mornes, peureux, Ils menaçaient, hier, il ne l'osent plus guère, Tant ils nous sentent prêts, et forts, et courageux. Nous rêvions !... ... Ces irens-là nous ont appris leur guerre : Tant pis po r eux ! Tant pis pour eux ! m Nous aimions t.,. .. .et, pour être aimés à notre tour. De tous les cœurs nous entamions le tendre siège, Durant que ces judas, bafouant notre amour. N'esquissaient un baiser que pour nous tendre un piège, .. .Et ce fut ia ruée, enfin, à perdre haleine ; Le massacre féroce et le viol hideux : Flandre, Artois,Picardie, et Champagne, et Lorraine; Louvain.Senlis, Arras, Albert,Reims... Ah! les gueux! Nous aimions !... «. .Ces sens-là nous ont appris la haine : Tant pis pour eux ! Tant pis pour eux ! Tant pis pour eux ! Théodore Botbkîu A travers Tout M. Léon Van der Kelen, échevin des travaux publics et sénateur de Louvain, qui avait assisté au sac et à l'incendie de la vieille cité estudiantine, vient de mourir. Le choc qu'il éprouva devant les crimes allemands fut tel qu'il dut s'aliter i il ne se releva plus. C'était un ardent patriote et un esprit très fin. Une mort glorieuse. M. Paul Lippens, le fils de l'ancien parlementaire, homme politique, lui aussi, est tombé récemment devant l'Yser. M. Paul Lippens. qui occupait une grande situation sociale à Gand, avait, quoique marié et père de trois «mfants, pris du service au début de la guerre. C'était une âme vaillante et droite. Sa devise était celle de son père : « Des actes, non des mots. » Sa belle mort prouve qu'il y est demeuré fidèle. # * * Rencontré, mercredi, le sous-lieutenant Brifaut, dans le civil avocat et député de Dinant-Philippe-ville. Il était venu au Havre en mission. Le sous-lieutenant Brifaut s'était distingué jusqu'ici comme motocycliste et comme observateur, il termine en ce moment son apprentissage de pi-lcte-aviateur.t** Une belle famille aussi, la famille Radin, de Na-mur. Le père consacre tous ses efforts aux réfugiés de la Sarthe, tandis que ses trois fils — le cadet n'a que seize ans — sont au front depuis le premier jour des hostilités. * * # Une grande fête organisée par le Centre d'instruction d'artilierie belge, en l'honneur des militaires alliés de la région, a eu lieu dimanche. Le colonel Berger, commandant, présidait, entouré de ses officiers et de MM. Varin, sous-préfet ; Aubert, préfet: Paul Bignon, maire et député Galy et Lavernot, adjoints: Dr Lecomte, chef des formations sanitaires : capitaines Ravart et Bruyère, etc. La fête comprenait une partie mnsicale et militaire : on y a applaudi le brigadier ûelmotte, les maréchaux des logis Deraeve, Lenaerts, Ghys et Yan den Dungen. La fête s'est, terminée par l'exécution de la Marseillaise et de la Brabançonne, et par un magnifique défilé. * * # Serait-ce vrai ? On télégraphie de Washingtoa que le comte Bernstorff, conformément aux instructions reçues de Berlin, a notifié à M Lansing que l'Allemagne accepte le principe américain, consistant à avertir les paquebots avant de ies attaquer par des sous-marins. L'Allemagne s'humaniserait-elle ? Ou bien la fermeté américaine lui a-t-elle donné à réfléchir ? On verra bien. * * * Les héros de 1870 ne sont pas oubliés. Mercredi matin fut célébré, à l'église de la Madeleine, à Paris, un service à la mémoire des héros de la division Margueritte et Galliffet. Il y a quarante-cinq ans, en effet, que le général Ducrot, s'adressant au général de Galliffet. lui dit : « Allons, encore un effort ! pour l'honneur ! » Et Galliffet s'écria : « Tant que vous voudrez, mon général, tant qu'il en restera un 1 » Le président de la République, le président da la Chambre, le ministre de la guerre, le gouverneur militaire de Paris, les ambassades et légations alliées y etaient représentés. * * * Lundi prochain, à 9 heures du matin, en l'église Saint-Gennain-l'Àuxerrois, à Paris, ^era célébré un service funèbre à la mémoire du sergent, milicien de 1912, Henri Vander Putten. du 3« chasseurs à pied, 3e b.. 4e c., tué devant Dixmude, avec cinq de ses soldats, le 24 juillet dernier, à 9 heures du matin. Ce brave avait conquis successivement les galons de caporal et de sergent sur le chamo de bataille ; biessé une première fois devant An % il avait courageusement rejoint son corps *<uis attendre sa complète guérisan.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le courrier de l'armée gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Anvers von 1914 bis 1940.

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