Le courrier de l'armée

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s.n. 1915, 13 Juli. Le courrier de l'armée. Konsultiert 23 Juni 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/w08w954296/
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LE COURRIER DE L'ARMEE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compag-nie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. Patience et Confiance Des esprits chagrins — ils sont heureusement peu nombreux — s'inquiètent parce que la guerre menace de se prolonger au delà des prévisions qui avaient cours il y a quelques mois. Certes, la perspective de devoir attendre peut-être quelque temps encore avant de pouvoir rentrer dans notre chère Belgique, est de nature à émouvoir nos cœurs ; mais, ce dont ii faut se garder, c'est de se laisser aller au découragement, car les faits sont là pour attester que la situation au point de vue militaire est excellente pour les aliiés et que l'issue complètement favorable de la lutte est aujourd'hui plus certaine qu'elle ne le fut à aucun moment depuis le début des hostilités.Le fait qui domine n'est-il pas celui-ci ? Depuis la bataille de la Marne les Allemands, qui étaient aux portes de Paris et se croyaient sûrs d'y pénétrer à très bref délai, n'ont plus même osé renouveler leur tentative ; bien loin de risquer une nouvelle attaque dans cette direction, ils se sont abrités dans des ouvrages souterrains pour se tenir strictement sur la défensive. Adoptant un nouveau plan de campagne, ils ont alors concentré pendant des mois leurs plus violents efforts en Flandre, sur l'Yser et vers Ypres, afin de s'ouvrir un passage vers Calais ; refoulés, battus en subissant des pertes énormes, ils ont été contraints de renoncer à l'offensive et là aussi ils Se sont réfugiés sous terre pwur diminuer les pertes qui leur étaient sans cesse infligées. * L'éloge du courage et de l'endurance de l'armée belge dans ces combats meurtriers a été fait trop souvent par les voix les plus autorisées pour que j'y insiste autrement que pour dire à mes vaillants compatriotes toute mon admiration et toute la reconnaissance qui leur est due. Quand on écrira l'histoire de cette guerre dans ses détails, le mortde entier se demandera, avec un sentiment d'émerveillement, comment notre petite armée a pu, à Liège et sur l'Yser notamment, tenir en échec le colosse allemand pendant une longue période de jours et permettre ainsi aux armées alliées d'arriver à temps pour le contenir et le faire rétrograder. Si je rappelle ces événements mémorables, c'est svlrtout pour en tirer cette conclusion que l'ennemi, qui dans sa jactance avait considéré les troupes belges comme une quantité négligeable, a vu son effort brisé d'abord grâce à elles et que si à l'heure actuelle il est toujours cloué sur place, elles peuvent légitimement s'attribuer une large part du succès. Les esprits chagrins dont je parlais plus haut, pen nombreux d'ailleurs, je le répète, et disposés, je n'en doute pas, à se laisser convaincre par de bonnes raisons, me répondront peut-être : Mais pourquoi ne pas achever la besogne si bien commencée; pourquoi tarder encore à libérer les territoires occupés en France et en Belgique ? La seule réponse qui convienne à cette question, c'est que le haut commandement des armées, dont fait partie le Roi Atbert, chef suprême de l'armée belge, estime que malgré l'excellente préparation des troupes et toutes les dispositions prises, l'heure de l'offensive générale n'a pas encore sonné. Et les raisons ? dira t-on peut-être ! Cela c'est le secret des chefs ; nous n'avons pas le droit de les interroger à cet égard. Il y en a une cependant que je crois pouvoir dobner d'après mon simple bon sens et l'observation des faits. Ne serait-ce pas parce que, tout en étant certains, de la victoire finale, ils jugent préférable de patienter. fût-ce pendant plusieurs mois encore, afin DISTINCTIONS Le gouvernement français vient d'accorder an générai De Ceunifick, commandant la 6 D. A., la croix de commandeur de la Légion d'honneur, et aux majors Richard et Constant, du 2e régiment de carabiniers, la croix de chevalier du même ordre. Le lieutenant-colonel breveté Génie, le distin-t Aué chef de la mission française auprès du G.Q.G. %lge. a remis ces décorations aux titulaires au de son gouvernement. ™.,î '-'.'"■mill-/, l -p. . -g'— ■'■■■■ ..mni d'épargner le plus possible la vie de leurs soldats, tout en maintenant la situation absolument intacte? Ne serait-ce pas, en un mot, parce que les Allemands, se sentant perdus d'avance dans une bataille en rase campagne, ont adopté le système de se mettreà l'abri sous terre dans des tranchéesdont chacune constitue une petite forteresse et que. pour les en déleger complètement, sur leurs lignes successives, il faudra procéder à de véritables opérations de siège et dépenser, pour alléger la tâche des assaillants, des quantités de projectiles au delà de toutes les prévisions des stratèges les plus compétents ? N'est-ce pas nour cette raison que, malgré la quantité énor de canons et de munitions dont on dispose déj on continue à en fabriquer jour et nuit ? Aussi notre an; <?, qui voit tous les jours son chef, le Roi Albert, au milieu d'elle, partageant ses dangers et ses privations, n'est en rien affectée par la possibilité de la prolongation de la guerre pendant quelques mois encore. Son moral et son ardeur au combat sont les mêmes qu'au premier jour et le resteront jusqu'au dernier, c'est-à-dire jusqu'au jour de la victoire décisive et complète. Si l'ennemi, changeant de tactique, reprenait l'offensive, il ne tarderait pas à s'en rendre compte ; les armées alliées sont prêtes à le recevoir. Ët quant à notre malheureuse population civile, qu'elle aussi tourne ses regards vers le chef de l'Etat et s'inspire des nobles exemples qu'il donne au pays. Qu'elle songe à nos vaillants compatriotes sous les armes et qu'elle songe à l'héroïsme avec lequel ils exposent leur vie chaque jour pour défendre et reconquérir notre Patrie commune. Que chacun, après avoir envisagé la situation à la lumière dos faits qui s'étalent et se déroulent sous ses yeux, s'interroge lui-même, et je suis certain qu'une voix intérieure, celle du patriotisme, lui répondra : Patience et confiance. Louis Huysmans, Ministre d'Etat. Sur « Pages de Gloire » Aux Belges. D'héroïsme inouï, fastueuses annales, Se déroulant aux yeux en marches triomphale», — Tragique cinéma, sublime, radieux ! Tout imprégné de sang, de carnage, de gloire, — EUes semblent guider, fières, vers la Victoire Par des chemins prestigieux 1 Au monde subjugué, qu'éblouit vos prouesses, Elles disent aussi, ces pages vengeresses. De quel prix ta valeur fit payer l'attentat .. La farouche grandeur des justes représailles... L'oppresseur arrogant, fauché dans les batailles, Décimé dans chaque combat 1 Rien n'y fut oublié : Dans sa fierté hautaine On y suit, pas à pas, la lutte surhumaine, Où, dans un ouragan de carnage, de irtoH, En tableaux émouvants, d'une splendeur antique, Tes exploits sont gravés, ô sublime Belgique ! Avec la honte du plus fort .. De chacun d'entre vous exaltant te courage, Elles semblent montrer, dans le ciel lourd d'orage, Un rayon lumineux d'espérance, de foi,. Leur prophétique voix clame bien haut, sublime, Que l'aigle n'est pas fait pour sombrer dans l'abimt, Fier petit peuple d'un grand Roi ! Marthe Baron. Marseille, 9 juillet 1915. UN BEL .EXEMPLE Un prêtre français, l'abbé Malaurie, vient de recevoir la rosette d'officier de la Légion d'honneur.Voici les termes de la citation dont il a été l'objet : « L'aumônier militaire Malaurie. du groupe de brancardiers, ancien (-.cmbatiant de 1870, blessé à Sedan, n'a pas hésité à affronter les fatigues de la guerre, malgré ses 71 ans, et a donné a tous, au cours des rudes combats de la région d "Ypres. le plus bel exemple de sang-froid et de courage, en prodiguant, sous un feu intense, ses soins aux blesses. » Ge que (ont nos Interprètes Il est une catégorie de <■ poilus » dont on ne parla )as beaucoup : ce sont les Belges remplissant les onctions d'interprètes auprès des troupes britanni-|ues. Les extraits suivants d'une lettre écrite par un ous-lieutenant-interpiète, prouvent que dans ce •ôle, les Belges accomplissent vaillamment aussi ua levoir souvent périlleux. Hâtez-vous, écrit cet officier, de dissiper les llusions de ceux qui croient que les interprètes lont des embusqués. D'après ce que j'ai vujus-[u'ici, liprs fonctions sont au contraire, surtout iar les déplacements qu'elles nécessitent, parmi les dus périlleuses qui soient. Dans tous les cas, nous lOmmes tous ici sous le feu de l'ennemi d'une bçon presque permanente. Pour ma part, j'ai re-rouvé les vieilles connaissances du début de la îampagne, obus, shrapnels et Cie. La musique de a canonnade, des mitrailleuses et de la mousque-erie, que l'on entend ici presque sans interrup-ion, est vraiment la seule qui convienne en ce noment à un soldat, et je suis heureux de pouvoir lire qu'elle n'a pas effrayé nos interprètes belges. Je suis vraiment fier du « piuck » de mes hom-nes sans exception. Trois ont été adjoints à des égiments d'infanterie, dont les quartiers généraux ont établis dans les ruines d'un village célèbre >ar le rôle qu'il a joué dans les combats qui ont ilustré cette région. Ce village est actuellement lombardé nuit et jour; néanmoins les Anglais, avec a froide témérité qui les caractérise, et qu'ils 'oussent peut-être parfois trop loin, y restent. Quant a nos petits Belges, leur principal souci a té de trouver une chambre aussi peu détériorée ue possible. Ils aiment le confort et considèrent a pluie de mitraille comme une distraction agréa-ile, après le « spleen » des semaines d'attente au lavre. Deux autres de nos interprètes ont été invités lier soir par les officiers anglais à les accompagner ans les tranchées de première ligne, et un troisième dans un poste d'observation d'artillerie. Ce evait être, je crois, une épreuve de vaillance iour les tâter. Ils n'ont pas hésité ; et justement me attaque allemande sur cette partie de notre ront s'est produite ie soir, et n'a été repoussée u'après deux heures de combat. Nos petits Relges ont subi l'épreuve du feu avec grand sang-froid. 2n ce moment, du reste, la lutte continue, et si non écriture est un peu incertaine, c'est que tout remble ici : une batterie anglaise tire juste au-lessous de ma fenêtre, pendant que plus ioin les utres batteries, les fuSils et les mitrailleuses font âge. Au point de vue de l'attitude desAnglais à notre gard, je ne puis que confirmer ce que mes collèges, partis a vaut moi, ont écrit : C'est qu'ils sont harmants pour nous. Notre brassard tricolore est très populaire parmi es Anglais et réjouit nos populations. Nous avons tous eu un moment d'émotion juand. en passant la frontière, nous avons été cclamés par la population du premier village ielge, qui n'avait plus vu nos trois glorieuses cou-eurs depuis plusieurs mois. Pendant que j'écris, à la lumière vacillante l'une chandelle, unique moyen d'éclairage qui ubsiste encore ici, la bataille continue à faire âge : C'est un spectacle magnifique que celui qui 'offreà mes yeux en ce moment. Le ciel est illu-niné de toutes parts par les fusées, les flammes et es explosions de la canonnade, et quelle musique [ue celle de cet orchestre de fusils, de mitrail-euses et de canons! Le ronflement des projectiles ie cesse pas un instant, et les coups de cauon ne ont pour ainsi dire qu'un roulement continuel..., Nos interprètes, on le voit, sont des vaillants nssi et t'ont honneur au beau renom de notre armée. NOS BRAVES! D'une lettre d'un soldat blessé, cet extrait an-icituque : « Mes blessures — je crois que j'en ai six — int mieux .. Le docteur m'a dit que j'aurai na >»Çé de convalescence e! que j'ai reçu... la cr*ix î l'ordre de Léopold II .. Je comprends (u'oti me iurie un congé d^ convalescence, mais la oix-? . iv n'ai t'ail que m«n devoir... » MuKlHÛUl'H. u'a«Uce oa.« 13 Juillet 1915 Numéro 133

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le courrier de l'armée gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Anvers von 1914 bis 1940.

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