Le courrier de l'armée

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s.n. 1916, 18 Juli. Le courrier de l'armée. Konsultiert 16 Juni 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/bc3st7ff3t/
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COURRIER DE L'ARMÉE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. Une Journée historique ijm dira (impression de cette journee oe recueillement et d'allégresse que fut le 14 Juillet ? 11 est des choses, des'situations,qui sont intraduisibles. Elles perdent à être communiquées; elles sont faites pour demeurer enfermées dans le sanctuaire du cœur, dans le tabernacle sacré des âmes graves et confiantes. Depuis la première heure, la pluie tombait tantôt torrentielle, comme sous l'influence de forage, tantôt fine, mais pénétrante et drue. Et cependant les rues et les boulevards étaient noirs de monde ; si loin que le regard pût porter il ne voyait que les dômes minuscules des parapluies pressés les uns contre les autres, ballottés au gré de cette rner humaine, moutonnante et instable. Cette foule était silencieuse. Elle savait qu'elle allait pleurer et glorifier : Pleurer des morts tant aimés, glorifier des héros dont la vie fut d'abnégation et de sacrifice. * * * Dans l'immense vaus au du Grand Palais viennent prendre place les familles que ia guerre a endeuillées. Quel tableau ! (Jn cœur de bronze y perdrait son insensibilité. Au point de vue matériel, c'est un parterre sombre; un parterre de deuil, — un chœur dont le mutisme est supérieur au plus éloquent et au plus troublant des discours. Malgré soi, on l'analyse. Ces quatre petits enfants rieurs sont orphelins ; tleurpère est tombé pour la France, c'est-à-dire pour eux. Et voici des mères, des épouses, des aïeules dont le front s'incline dans un tumulte de 'pensées vagues et peut-être déjà lointaines. Tantôt, idans un instant, on ajoutera au nom de ceux qu'ils aiment et qui ne sont plus, la noble formule : i« Mort pour la Patrie » ; les têtes alors se redresseront, les yeux brilleront d'une flamme sublime ! Pour eux, ce sera une heure de trêve et de légitime fierté dans le cours des peines et des soucis. * * * Avant de pénétrer dans ce Grand Palais, une des beautés de l'architecture française, le Président a passé en revue les troupes échelonnées le long de cette promenade des Invalides, merveille d'élégance et de goût, qui rappelle, en un art si 'profond, les gloires passées, présentes — et fu-lures — de la France. 1 Lorsque le cortège présidentiel s'incline devant les troupes russes, un cri vole sur les lèvres des soldats; dans leur langue nationale, ils adressent au représentant de la France le Salut au petit père, qui, en d'autres circonstances, traduit leur expression de dévouement absolu vis-à-vis du tsar. \ * > * # — Monsieur le Président !... La voix de l'introducteur officiel annonce l'arrivée du chef de l'Etat. Suite nombreuse et brillante : ministres, diplomates, officiers font escorte à celui qui incarne si vaillamment et si énergiquement la France. Le colonel baron Empain, les majors Ilaegeman et Moulin, le commandant Dupont représentent >Jes autorités belges de Paris, Rouen, Le Havre. Le (commandant Chabeau a été délégué par le Cabinet i militaire de Saint-Pierrebrouck. ! La cérémonie commence. Elle débute par des hymnes nationaux : La Marseillaise; puis, comme si les Alliés entendaient signifier spécialement leur volonté de glorifier et de soutenir les petits Etats, la musique de la Carde îrépublicaine entonne la Brabançonne, ensuite (l'Hymne serbe ; puis, les chants nationaux russes, .anglais et italien. Ah ! comme ces hymnes ont leur accent et leur Îiuissance et comme ils traduisent magnifiquement es aspirations de chacun des peuples qu'ils chan- ,îe Est-ce un témoignage spécial de sympathie à la Belgique ? Mais voilà que les chœurs entonnent les Béatitudes du Liégeois César Franck. Puis une grande et magnifique voix domine bientôt les rumeurs et leur impose brusquement silence • elle chante ia Marseillaise. Le tableau, formé par M. Allard, l'artiste interprétant à pleins poumons et d'un geste large l'œuvre de Rouget de I'Isle, évoque le souvenir de Jenneval, chantant la Brabançonne, il y a quatre-vingts ans. Allons enfants de la patrie... Le jour de, gloire est arrivé î Aux armes citoyens, formez vos bataillons !... C'est beau, c'est sublime. On se sent empoigné, électrisé. emporté par cette musique — expression de nos âmes respectives — qui s:-isit èt captive avec la puissance irrésistible et mystérieuse de l'amour patriotique. * * * Maintenant, c'est la revue, îe défilé des héros alliés ! S'associant à la fête, un elair soleil soudain, a dispersé les images. Oe spectacle est exclusif à l'époque que nous vivons. On aurait beau consulter des personnages et des savants : nul ne pourrait dire que ce défilé des Nations appartint jamais au passé ! Des gens m'affirment : — Nous mourrons, mais nous ne reverrous plus ceci... lis disent vrai. Le Kaiserisme, ce chancre formidable qui a contribué à infester un peuple, est de ces fléaux qui, à ia façon de ia peste jadis, ne séviront plus pour nous, après cette guerre. Du plus"*sinistre des maux, surgira la paix féconde et bienfaisante. Ah ! certes, ces mots ne sont pas nouveaux ; mais ce qui est nouveau, c'est lg spiendide et unanime élan avec lequel les Alliés, peuples amis de la civilisation, les prononcent en cette heure solennelle.On connaît les troupes qui prirent part à cette glorieuse manifestation et auxquelles s'adressèrent les plus émouvantes ovations qu'on puisse imaginer. Gelte revue fut comme un kaléidoscope où les races les plus viriles, les plus originales et les plus diverses se cotoyèrent. A la magie des Arabes et des Hindous; au pittoresque des Ecossais; à l'ardeur des Australiens; à la fière élégance des Français ; à l'impassibilité des Annamites et des Sénégalais ; à la froideur énergique des Anglais ; à la noblesse des Russes — à tout cela il manquait une « nuance » : Elle est apportée par nos soldats, qui tiennent admirablement leur rôle dans ce concert des peuples. Souples, robustes, alertes, leur démarche caractérise la résistance et la force. Quand ils défilent, les chapeaux s'agitent et les mouchoirs papillonnent. On se découvre. Et lorsque apparaît le drapeau des grenadiers, noirci par la poudre, et rehaussé du nom de Steenstraete en souvenir des épiques combats qui se livrèrent en ce lieu, des acclamations sans fin éclatent. Elles deviennent délirantes quand nos soldats, poursuivant leur itinéraire, traversent les populeux boulevards. Curieuse coïncidence : ils tiennent à peu près la tête du défilé, tandis que les fusiliers-marins eu forment pour ainsi dire la partie extrême. Des Belges s'en formalisent : — Pourquoi donc, demandent-ils, les héros de Dixmude ne se mêlent-ils pas à nos héros de l'Yser ? Mais leur susceptibilité s'efface rapidement à la vue des 75. que traînent de fringants coursiers et qui, venant en queue, semblent dire : « En avant, camarades, en avant; marchez sans crainte, nous sommes là... » Jean Bar. La Santé de M. Max Le correspondant du Times à. Amsterdam a reçu des nouvelles de M. Max, le bourgmestre de Bruxelles, par des officiers britanniques, venant du château de Celle, qui sont arrivés le 10 juillet à Flessingue. M. Max est en bonne santé, plein de courage, et son indomptable tempérament ne se laisse pas abattre par la captivité. Il a une chambre pour lui seul. La nourriture laisse beaucoup à désirer; les prisonniers la refusent et vivent des provisions qu'ils reçoivent par colis postaux. Les compagnons de M. Max sont des officiers français, anglais et russes. A travers Tout L'OEuvre française des Réformés de la guerre et de^ Soldats convalescents, sous le haut patronage de S. A. R. M"1" la Princesse Henriette de Belgique, duchesse de Vendôme, et de M. Carton de Wiart. ministre de la justice, organise une représentation" le 25 juillet prochain, à 8 h. 1/2 du soir, au Théâtre-Cirque du Havre. Quatre cents places sont mises gracieusement à la disposition des troupes belges de la place. ' La musique du Dépôt des Invalides de la guerre prêtera son concours à cette fête. # , * & Le gouvernement belge vient de décider la création d'un consulat général de Belgique à Paris.Par arrêté royal, le Roi Albert a appelé à ces hautes fonctions M. Bastin, qui appartient depuis un grand nombre d'années à la .légation de Belgique à Paris. * * fc . Le général Roques, ministre de la guerre, a offert samedi après-midi, dans les jardins du ministère, une réception aux officiers français et étrangers qui avaient pris part à la revue du 14 Juillet. * * # Sacrifiant à l'Union sacrée, M. Anatole France qui, depuis plus de quinze ans, s'était tenu systématiquement éloigné de l'Académie française, a assisté à la dernière séance. Il est arrivé eh compagnie de MM. Prévost. Brieux, Richepin et LavisSe. Il a pris place aux côtés du chancelier et de M. Frédéric Masson. Ses collègues, parmi lesquels se trouvait Mgr Duchesne, lui ont fait un cordial accueil. * * Le célèbre professeur Elie Métchnikoff, sous-directeur de l'Institut Pasteur, membre de l'Académie de médecine, est mort samedi des suites d'une longue maladie. L'illustre savant était né en Russie en 1845. Il s'était établi à Paris en 1882, appelé par Pasteur pour collaborer à ses travaux. Metchnikoff s'était vu attribuer le prix Nobel en 1908. # * # Le duc de Rohan, député du Morbihan, vient de succomber dans une ambulance du front des suites d'une forte blessure reçue dans la Somme, où il servait comme capitaine. Il avait été versé, sur sa demande, dans l'infanterie et promu capitaine à la suite d'une première blessure reçue devant Douau-mont. Il awit alors reçu la Croix de guerre et la croix de la Légion d'honneur. C'est le huitième député français tué glorieusement à l'ennemi. *** Mme Théodore Botrel vient de mourir. Elle fut non seulement la compagne, mais l'inspiratrice de son mari. Ce fut elle, dit Excelsior, qui guida la vocation du barde et l'incita à revêtir le vieux costume breton, en reprenant elle-même la coiffe archaïque des aïeules. C'est une artiste charitable et délicate, en même temps qu'une bonne Française, qui disparaît. * * * Une grève de cheminots a éclaté en Espagne et a pris de suite de grandes proportions. Le gouvernement a proclamé l'état de siège. Les séances des Cortès ont été ajournées jusqu'à nouvel ordre. * îfc * Un formidable incendie a complètement détruit la résidence du roi de Grèce à Tatoï, près d'Athènes. C'est un véritable désastre qui a causé la perte de valeurs historiques inestimables. * * # On annonce que le gouvernement allemand a saisi tous les pneumatiques de bicyclettes et les enveloppes usagés ou non. Il est interdit de monter à bicyclette, sauf aux personnes se rendant à uu travail d'intérêt national ou qui sont estropiées et n'ont pas d'autre moyen de locomotion. Doux pays ! Pour la correspondance avec la Belgique, adresse» vos lettres au Bureau Belge, 17, Lange Voorhout, " La H.vyb, qui se charge de les faire parvenir « de fagQJl «Are, sans frais pour les expéditeurs », 18 Juillet 1916 WÎBï -miUftfiKmmn i mi in iini il » n m i i ■ i n in mil ■! n ■ i Numéro 292

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le courrier de l'armée gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Anvers von 1914 bis 1940.

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