Le courrier de l'armée

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s.n. 1916, 14 November. Le courrier de l'armée. Konsultiert 23 Juni 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/mc8rb6wq64/
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1A Noye;mbre 19180Numéro 343 COUREER BE L'âEMÉE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi 1— ■■ —• ■■■ ' * * ■ ■ ■ -i » . . 1. 1 11.. ■———_■ Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron pu batterie reçoit dix ou Quinze exemplaires français et flamands. Le Travail forcé et les Déportations EN BELGIQUE (Sait*) Une personne qui a pu s'échapper de Belgique et dont le témoignage est indiscutable fait en ces termes le récit de l'entreprise de « traite des blancs» à laquelle l'administration allemande se livre actuellement en Belgique occupée : — Depuis quelques semaines, —'dit ce témoin, — une roule de petits faits parvenus à la connaissance du public révélaient de la paft des autorités allemandes nne insistance singulière à rassembler des renseignements sur les chômeurs. Le public qui lit fut bientôt éclairé sur ce qui se tramait par la déclaration de Hellferich au Reichstag sur l'organisation du travail forcé dans les territoi es occupés. ' Vers le lébut d'octobre, on afficha dans toutes les communes des Flandres un avis significatif « concernant la restriction des charges publiques de secours et l'aide à porter eh cas de calamité publique ». Get avis, tout en disant que « les. personnes capables de travailler peuvent être contraintes de force au travail, même en dehors de leur domicile, dans le cas où pour cause de jeu, d'ivrognerie, d'oisiveté, de manque d'ouvrage ou de paresse, elles seraient forcées de recourir à l'assistance d'autrui pour leur entretien ou pour l'entretien des personnes qui sont à leur charge », cet avis était en réalité l'institution du travail forcé, de l'esclavage. Des drames poignants allaient se produire dans tîntes les parties de notre pauvre pays T Letémoin'Ciwfexèmple de ce qui s'est passé dans la petite ville d'Alost. En exécution de l'affiche en question, les hommes en état de porter les armes furent convoqués le jeudi 12 octobre pour se présenter le lendemain. environ 1,700 jeunes hommes de 18 à 35 ans furent réunis. On les examina comme du bétail ou des esclaves ; les moins forts furent écartes ; 1,300 lurent retenus à Alost ; un nouvel examen en fit éliminer encore 300. Les 1,000 restants furent enfermés et le bourgmestre, par ordre de l'autorité militaire, dat leur déclarer q u'ils n'avaient rien à craindre et qu'ils seraient utilisés à des travaux de chemin de fer. lift furent alors relâchés et invités a se représenter le 16, munis d'un trousseau décrit dans un imprimé, dont voici copie : NOB. ETAPP.-KOMMDTR. 9 XVIU N. O. Le 13/14 octobre 1916. Commune d'AlostN* te 16 octobre 1916, M;.. , idoit se présenter à huit heures du matin à Alost (école des pupilles), muni de : 1 «ravre-chef,1 manteau, d mouchoir de cou,1 paire de gants en drap, 4 gilet* couverture imperméable7T*. _(pouvant servir de vête- 1 pantalon,^ impe^é-j,^ 1 paire de souliers ou de j essuiemabâs,bottes,J écuelle pour manger, 3 chemises,£ cuiller, couteau et four- paires de chaussettes, ■chette, caleçons,3 couvertures de nuit. .. On peut se munir d'argent. . La non comparution sera punie d'emprisonnement ainsi que de privation de la liberté pendant trois ans au maximum et d'une amende pouvant aller Jusque 10,000 M., ou d'une de ces peines. La Kommandantur. On remarquera ce qu'il y a de stupide et de barbare à iâ'fois dans les prescriptions de cet avis. Le* travail* forcé est institué prétendument pour préserver de la misère de malheureux chômeurs sans ressources. Or, on les oblige à se munir d'un trousseau qui, au prix actuel des marchandises, vaut certainement plus de cent francs. Eu plus, on ieur dit — est-ce ironie? — qu'ils peuvent se munir d'argent! Enfin, les récalcitrants sont déclarés passibles d'une amende de 10,000 marks. Cestvraimentajouterfedérision à la cruauté. Mais cela met aussi en lumière l'hypoortsie et la fausseté des prétextes philanthropiques fois en avant par. l'arrêté du 3 octobre 1916 pour fournir un semblant de justification a la traite des blancs instituée officiellement par l'Allemagne. ('g ,'ùndi 16. sur les 1,000 malheureux convo-mi^SÙO'a 600 seulement se>pt^ntesei#.:On écarta les upuunes mariés ; il eu restait ajuis £00. a ces victimes réservées finalement pour le sacrifice, on voulait imposer de signer un imprimé allemand dont on refusa d'ailleurs de leur expliquer le contenu. Tous opposèrent un refus héroïque : sur quoi on les retint comme prisonniers. Que sonMls devenus ? On l'ignore, Mais on peut le deviner. On a vu, en effet, venant de la région des étapes, deux tarins remplis déjeunes gens et allant dans : la direction de l'Allemagne. Les jeunes gens chantaient la Brabançonne et De Vlaamsche Leeuw (le Lion de Flandre^. On a vu aussi à la limite de la région d'étapes des bandes de jeunes gens chargés de leur paquet d'effets ; on présume qu'ils se dirigeaient vers le point inconnu qui leur était assigne. * A Termonde, le 16 octobre, environ 300 jeunes gens ont été embarqués pour une destination ignorée. A Gand, 2,500 ouvriers étaient, à la fin d'octobre, retenus prisonniers peur refus de signer les papiers allemands dont il .était question ; on use envers eux de tous les moyens de pression : intimidation, menaces, privation de nourriture, etc. Aux demandes de renseignements allemandes, les administrations communales ont, en général, opposé la résistance passive. Elles pressentaient, sans doute, les plans sinistres des Allemands. En plusieurs endroits, l'auto' rite allemande s'est emparée de force des listes de chômeurs, . En possession des renseignements qu'elle a pu recueillir vaille que vaille sur la population, l'autorité allemande a exigé que ceux qui lui étaient ' ainsi connus, chômeurs ou non, se présentassent pour un examen analogue à celui des conseils de revision. A cet examen, on écarte les impotents ou les estropié» ; le reste est désigné pour aller exécuter des travaux dans un endroit inconnu. « Il paraît que dans la région de Gourtrai seule, -. 4,000 personnes ont ainsi été déportées. — Je sais — déclare le témoin — qu'on a enlevé 6 Ninove les célibataires de 18 à 35 ans, eu survole le Pas-de-Calais Jeudi, au moment où le steamer de Folkestone s'apprêtait à lever l'ancre, contre-ordre survint : le bateau ne pouvait pas partir. A bord avaient pris place des passagers civils et de ! nombreux officiers et soldats permissionnaires qui, leur congé expiré, venaient reprendre leur poste sur À le front belge. M. Vandervelde, retour d'une conférence donnée , lYrant-veille à Londres, se trouvait également à bord. Or, le lendemain vendredi devait se tenir, sous la présidence du baron de Broqueville, une réunion du Conseil; , M, Vandervelde allait rater son rendez-vous ; le " sentiment du devoir professionnel lui suggéra une j idée simple, mais lumineuse, '^j}* Voici, dit-il, au commandant belge de lasûreté militaire ; je suis attendu au Havre et jevoudrais partir tout de suite. Je conçois;.,, mais comment faire? C'est bien simple : Demandez à un aviateur de me transporter de l'autre côté du détroit, oùdoit m'atteudre men auto. L'officier s'empressa de communiquer le désir exprimé par le ministre belge, et bientôt un grand oiseau britannique, de l'aérodrome de X..., venait , prendre Mv Vandervelde'pour lui permettre d'ef- fectuer, par la voie aérienne, cette audacieuse ran- ! donnée.*ï?\ Au moment de démarrer, le ministre offrit de transmettre au Roi Albert ie courrier que le défaut momentané de communications allait singulièrement retarder. Puis les ronronnements Bu moteur se firent entendre et tout de suite l'avion s'élança dans l'espace. Le voyage s'accomplit en moins de trente minutes, l'oiseau vola à une altitude d'environ 800 j mètres. Le jour tombait et le ciel était clément. À l'horizon empourpré disparaissait le soleil, tandis que déjà la lune argentait les nuages et rendait scintillante la mer calme comme un lac. M.Vandervelde atterrit à Calais, où une auto l'attendait. Le ministre arrivait à Sainte-Adresse & l'heure même où le Conseil allait délibérer. J, fi. premier lieu les ouvriers : à Moorsel, près d'Alost, les célibataires de 18 à 30 ans ont été envoyés la 19 octobre en Allemagne et y sont arrivés le lendemain. Que deviennent les déportés ?, Diverses versions et informations circulent, -.-. Quelques-Ans affirment qu'un certain nombre d'hommes réquisitionnés sont employés pour achever la récolte et foire les semailles d'automne en Allemagne et aussi dans le Nord de la France. Mak on sait, d'autre part, que la plupart sinon tous sont employés à des travaux d'ordre ou d'imper* tance militaire. Par exemple, des travailleurs: beiges', aux êflvt" rousde Bruges, sont employés de force au creusement d'une tranchée destinée à protéger une route de 30 mètres .de large, construite entre Knocke et Anvers ; on dit que cette route doit servir à l'évs> cuation du matériel allemand de la côte belge de manière à ne pas encombrer les autres routes ne* cessaires pour le reste de l'armée. Enfin, il y a les déportations en Allemagne, dont la proportion parmi les enlèvements n'est pas exactement connue. L'attitude des hommes enlevés est admirable.' Ils doivent certainement impressionner leurs bourreaux par leur énergie. Nous avons parlé des couve», d'où l'on entendait s'élever nos chants nationaux. Quelques communications indirectes venues d'Allemagne permettent d'affirmer que ces sentiments patriotiques persistent. Un ouvrier déporté du pays flamand a pu foire savoir à sa famille ceci: „ « Voor den Duitsch werken, nooit ; en nog veel min onze naam op papier zetten. » C'est-à-dire : .. « Travailler pour les Allemands, jamais-; et encore beaucoup moins mettre notre signature au bas I d'un papier (engagement) ». Il ajoutait : « Vive le Roi Albert 1 » Les mesures d'embauchage forcé et d'enlèvement prises ainsi par les Allemands /sont d'autant plus odieuses que l'autorité allemande de la Belgique occupée avait promis de ne pas se servir de l'organisation nationale de secours pour forcer le 1population belge à s'employer au Service MieTaF: mée allemande, contrairement aux Conventions de La Haye. Le maréchal von der Goltz et. le général von '. Bissing avaient aussi promis avec solennité, que j l'autorité allemande n'exigerait de la population . belge rien de contraire à ses sentiments patriotiques. Cela avait été affiché partout. Une (ois de plus, on voit que la parole d'un Allemand ne sert réellement qu'à tremper autrui; et que les Conventions de La Haye, solennellement contresignées par l'empereur d Allemagne, n'ont ! pas plus de valeur qu'un « chifcon de papier.». Le baron Beyens, notre ministre des affairtp étrangères, dans une déclaration faite à ¥ Associate, Press le 9 courant, protesté énergiquement, au nom du gouvernement belge, contre les déportations de nos compatriotes en Allemagne. Après avoir constaté « que le travail ne ferait pas défaut en Belgique, si les Allemands n'avaient pas raflé dans les usines les matières premières, le cuivre, les huiles, comme fis rafleront peut-être demain les courroies de transmission, que des à présent on est obligé de déclarer en détail ; s'ilt n'avaient pas réquisitionné un grand nombre de machines, de pièces de machines et de machinesoutils ; si enfin, ils n'avaient pas frappé de droits de sortie prohibitifs les produits métallurgiques exportés en Hollande, pour écarter de ce marché, le seul qui restât ouvert aux Belges* un concurrent gênant pour l'industrie allemande, » le baron Beyens conclut : "La vérité est que l'Allemagne, par ces rafles de Belges, entend libérer un nombre équivalent d'ouvriers allemands pour les. enrégimenter et combler les vides de ses armées. « Le gouvernement belge dénonce aux nation* civilisées, parmi lesquelles le peuple américain s'est signalé par sou amour du droit et de le justice, son horreur de l'oppression et son empressement pour secourir les nombreuses victimes de la guerre, ces violations du droit des gens et des règlements conventionnels de La Haye. « Il proteste de Mute so/i énergie contre la traite ides blancs organisée en Belgique au mép>'i -les principes d'humanité et des komeulious iuUyuatioaales. »

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le courrier de l'armée gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Anvers von 1914 bis 1940.

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