Le courrier de l'armée

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s.n. 1917, 27 Oktober. Le courrier de l'armée. Konsultiert 15 Juni 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/kh0dv1dc58/
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paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron on batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. AU FRONT BELGE. — OFFICIERS ET SOLDATS Les Dévouements héroïques Un violent bombardement exécuté par l'artillerie belge, avec cette vigueur et celte précision qui ïbnl la joie des fantassins, avait complètement bouleversé une tranchée allemande toute proche de l'Yser. XJne exploration attentive avait fait soupçonner déjà que l'ennemi devait l'avoir évacuée. Les Belges résolurent, cependant, de pousser plus à fond la reconnaissance de la rive droite du fleuve, atin de rapporter des renseignements précis et détaillés. / Dans la nuit du 20 au 21 octobre, le lieutenant Dedeker et quelques braves, sous la canonnade qui continuait de l'aire rage, s'en furent par delà l'Yser avec mission d'explorer les travaux aile— iuaiidt- défoncés sur une longueur de 250 mètres au moins. Après une marche pénible dans un bourbier gluant et profond, parsemé de trous d'obus, les hommes, se glissant à travers les brèches pratiquées dans les défenses accessoires, avaient pénétré dans les ouvrages ennemis qu'ils trouvèrent, eu effet, inoccupés. L'œuvre de destruction opérée par l'artillerie belge était complète ; seuls quçl-qxrtes abris, d'ailleurs vides, avaient plus ou moins résisté. Dans la nuit froide et noire, l'exploration se poursuivit, minutieuse et ardue, parut; l'enchevêtrement inextricable des matériaux'dispersés en ' tous sens, au milieu des éclatements d'obus se Succédant sans relâche. Une telle lassitude pesait sur les patrouilleurs qu'ils eussent donné gros pour pouvoir, malgré le danger, se reposer pendant quelques instants dans, la tranchée ennemie. Mais c'eût été folie. Le temps très bref assigné à leur mission était écoulé. Autour d'eux, le bombardement belge croissait déjà en violence. L'artillerie allemande, en même temps, commençait un tir furieux sur les travaux abandonnés. 11 était temps de quitter cet enfer. Guidée par sou chef, la patrouille se mit donc en devoir de regagner ses lignes, quand tout à coup un cri déchirant domina le vacarme : nul doute, un homme, resté en arrière, venait d'être grièvement blessé. Ordonnant à sa troupe de poursuivre sa route, le lieutenant Dedeker, seul, retourne vers la tranchée bombardée à outrance où peut-être un de ses hommes agonise. 11 veut le sauver à tout prix. La recherche est tragique et pénible dans l'obscurité profonde qu'éclairent seulement par intermittences I les lueurs pourpres des explosions. Il se guide, tant bien que mal, sur les gémissements perceptibles par instants ; de la voix, lui-même encourage le blessé. Il le rejoint enfin : l'homme est presque mourant, une jambe horriblement broyée par un obus. Si exténué qu'il soit, le lieutenant Dedeker par-\ii.t à souiever le malheureux et à le traîner pendant quelques mètres, de trou d'obus en trou d'obus, sous le feu infernal qui ne veut pas cesser. Mais il a trop présumé de ses forces ; il n'en peut plus et redoute de devoir abandonner son fardeau sanglant, quand unevoix connue lui frappe soudain l'oreille. C'est le sergent-fourrier Pullinckx, revenu spontanément sur ses pas, lui aussi, pour apporter aide ef secours à son chef et au soldat mutilé. Ce n'est pas de trop qu'ils unissent leurs courages peur venir à bout de leur tâche héroïque. Autour d'eux, le terrain n'est qu'un volcan er. éruption. Les explosions se succèdent ; des poutres, des blocs de béton, des pierres, des rails tordus sont projetés de toutes parts. Il faut avancer quand même, si l'on veut sauver le blessé. Comme il n'est pas possible de se redresser sans s'exposer à la mort, Dedeker et Pullinckx, après s'être débarrassés de tout ce qui pourrait les encombrer, s'étendent sur le dos et, plaçant entre eux leur camarade râlant, ils le traînent, avec des difficultés inouïes, mètre par mètre. Leurs vêtements s'accrochenf et se déchirent aux fiis barbe-.lés dont le sol est joneh#; ils sont bientôt à demi-,pus, mais n'en continrent pas moins de ramper, exténués et haletants, dans la boue gluante qui leur couvre le corps Et ce'a dure ; et le trajet paraît interminable sous l'avalanche de fèr qui semble poursuivre les sauveteurs héroïques. Enfin, la rive de l'Yser est atteinte et le blessé mis à l'abri. Le lieutenant Dedeker, presque défaillant, s'apprêtait à rejoindre ses hommes, quand une voix lui cria qu'un d'entre eux manquait encore à l'appel. Alors on vit cette chose sublime de dévouement : L'officier, rassemblant ce qui lui reste de forces, retourner dans la fournaise et, après un temps d'anxiété mortelle pour ses compagnons d'armes, ramener l'autre soldat blessé qu'il n'avait pas voulu laisser aux mains de l'ennemi. La Victoire Française Les Félicitations du Roi Albert et du Ministre de la Guerre S. M. le Roi Albert a adressé à M. Poincaré, président de la Republique française, le télégramme saivant : « A l'occasion du brillant succès que viennent de remporter les troupes françaises, je tiens a vous adresser. Monsieur le Président, mes plus chaleu-i reuses félicitations, et à vous exprimer l'admiration que toute l'armée belge partage avec moi pour l'incomparable vaillance des soldats et la haute valeur de leurs chefs. » D'autre part, le lieutenant-général De Ceuninck, ministre de la guerre, a envoyé au général Pétain un télégramme ainsi conçu : « Chaleureuses félicitations pour beau succès remporté par troupes françaises, a Le général commandant en chef des armées françaises a répondu en ces termes : « Je vous remercie sincèrement en mon nom et au nom de l'armée- française de l'Aisne de vos cordiales félicitations.' » L'Importance tactique uu Plateau de la Malmaison Le plateau que domine la butte du fort ruiné de la Malmaison donne aux Français des vues sur l'Ouest du Chemin des Dames et les contre-pentes i Nord du plateau dont les défilements et les abris ont donné tant de force à sa résistance d'avril. Sa prise de possession par nos alliés est le signe évident que la bataille acceptée par l'ennemi sur les plateaux de l'Aisne s'est terminée à son entier désavantage tactique, malgré tous les efforts, effectifs et travaux dépensés dans le but contraire. H. Mais sut la Iran! ssfp Au moment de quitter Paris pour rentrer au Portugal, M. le président Machado, parlant à des journalistes de son voyage sur le front occidental, a dit au sujet de la Belgique : « Au retour sur le continent, j'ai été invité par le Roi Albert et j'ai passé une journée pleine d'émotion avec lui et sa famille dans la modeste maison qu'ils occupent. Quelle simplicité touchante, quelle grandeur à la fois ! Et comme elles symbolisent bien cette glorieuse Belgique, si réduite par l'envahisseur, mais si grande dans l'estime et l'admiration universelles, en attendant les justes réparations de l'avenir ! « JerentreenPortugaleonvaineupar tout ce qu'il m'a été donné de voir, que l'heure s'approche de l'effort décisif qui, j'en ai la confiance, l'assurance absolue, va amener la victoire inéluctable du droit. » La Près s s ùelgs en exil La Métropole, journal an versois qui se publie à Londres, rappelle qu'elle parut pour la première fois en exil ii y a trois ans. La Métropole fut publiée à Anvers jusqu'au 7 octobre 1914 : sa publication ne fut arrêtée que par le bombardement de la ville, qui commença ce soir-là à minuit. Deux jours après des boulets allemands avaient détruit l'immeuble occupé par le quotidien anversois, qui s'imprimait bientôt en Angleterre. Rappelons que deux autres grands journaux belges continuent à paraître en terre amie: l!Indépendance bel (je et le XXe Siècle. (Sommé chez nous î Une Visite au Bassin houiller du Pas=de-Calais L'armée britannique qui lutte devant Lens sa trouve dans des conditions tout à fait spéciales. Elle combat au milieu d'usines, de villes, de villages et de corons. La lutte y est particulièrement acharnée ; on s'y bat de maison en maison^ de rue en rue. Les fragments de briques et de pavés se joignent aux éclats d'obus pour propager la mort. A quelques kilomètres à l'arrière, en dépit du danger, la population ouvrière est restée à son poste, à la mine. L'activité industrielle ne s'est pas ralentie malgré la canonnade journalière. Comme dans tout centre minier, les épaisses volutes noires qui sortent des cheminées se mélangent à l'atmosphère et estompent, à première vue, les lignes. 11 faut se trouver tout près pour distinguer les détails du paysage. Les terrils en forme de pyramide élancée pointent vers le ciel leur sommet au haut duquel, agrippés à des chaînes sans fin, se hissent les wagonnets chargés de cendres et de pierre. Les roues des cages à molettes tournent, tantôt lentement, tantôt très vite, déroulant les larges courroies qui font monter ou descendre les mineurs et amènent à la surfacele charbon. Des bennes, suspendues à des câbles aériens, passent silencieusement, à intervalles rc'guliers, transportant la houille jusqu'aux wagons de chemin de fer. On aperçoit si peu d'ouvriers que le travail semble se faire automatiquement. Ils sont là, cependant, par milliers, à extraire des entrailles de la terre le précieux "combustible. Les accotements des routes, comme les trottoirs de terre qui bordent les rues, sont noirs de poussière de charbon. Les maisons aussi. Un peu à i'écart, s'étalent de vastes cités ouvrières, les corons, aux maisonnettes symétriquement rangées, construites de briques nues et recouvertes de tuiles rouges. Par-ci par-là, on remarque une maison un peu plus cossue, invariablement précédée d'un petit jardinet enclos d'un grillage : C'est sans dou,ife une habitation ds contremaître, de comptable ou de chef porion. A tous moments, on croise des mineurs en costume de travail, coiffés du casque de cuir, portant en bandoulière le classique bidon de fer-blanc et la musette de toile bleue. La fine coucha de poussière noire qui recouvre leur visage fait ressortir étrangement le blanc des yeux et l'éclat des lèvres. Plus tard, on revoit ces mêmes hommes muser, après de longues ablutions, sur les trottoirs. La plupart portent un pantalon clair et un veston noir s'entr'ouvrant sur une chemise blanche empesée, sans faux-col ni cravate. Une casquette et une pipe complètent leur physionomie. Des vieilles en bonnet blanc et en cotillon court circulent, parmi les jeunes femmes et les enfants. Quelques-unes boivent le café, debout sur le pas de leur porte, eu faisant la causette. * Mais ce sont les régions minières de Belgique que vous décrivez là. me direz-vous. C'est le Borinage, le Centre, le bassin de Charlerci ou le pays des botteresses. J'avouerai que nulle part en Franfce, je n'ai ressenti, comme aux aporoches de Len&, cette nostalgie commune aux Belges qui a pu faire croire à ceux qui vovaient pour la première fois notre armée accrochée à son dernier lambeau de patrie, que notre soldat est triste. Et cette nostalgie s'accroît lorsqu'on entend parler le peuple. A son accent, on jurerait se trou» ver dans le Hainaut, » Hc * Mais un espoir immense et justifié vient vite atténuer ce sentiment. Du haut des crêtes qui dominent Lens, on pgut voir,, par temps clair, jusqu'en Belgique. La frontière n'est qu'à 7 lieues, Tournai à 45 kilomètres, Mons à 80 ! Et la formi-dable'et, tenace armée britannique est là qui tra» vaille dans la plaine. Elle est résolue à reutrer en ' vainqueur dans le pays qu'à un contre dix» elle n'a pas réussi a préserver de l'invasion, malgré tout l'héroïsme déployé par l'armée régulière en août 1914. Ce n'est plus une petite armée, aujourd'hui, c'est toute la nation britannique qui est là, résolue à montrer au monde ce que vaut sa signature. Au front britannique, A. Matagke. 27 Octobre 101T Numéro 492 t* "'—ujlj j mi ii min Tr"~——p.—'gyarrnm iiih i> - ■'jrtt ii il n ' mu———m1 'Bi 1r Tiqp ■ il i JCLfi

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le courrier de l'armée gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Anvers von 1914 bis 1940.

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