Le courrier de l'armée

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s.n. 1917, 30 Oktober. Le courrier de l'armée. Konsultiert 21 Juni 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/2j6833ng23/
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LE COURRIER DE L'ARMEE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie^ reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. Au Front belge Le Bombardement du 15 Octobre 11 y a quelque temps, un communiqué beige ù£ : « Le 45 octobre, grande activité d'af-tiilere et violente lutte de bombes devant Dix-ïnuae. » Le lecteur n'aura jeté qu'un coup d'oeil distrait sur cetle information d'an laconisme bien officiel, ïl est peu probable qu'elle ait beaucoup modifié l'opinion de ceux-là qui s'imaginent trop volontiers que le front belge est un secteur de tout repos, ou les adversaires1 se bornent de temps à autre, en manière de passe-temps, à échanger quelques coups de fusi! ou d'iriotfensives canonnades. Or donc, voici comment ies choses se sont passées suc FYser. le 15 octobre, jour où fut grande l'activité d'artillerie et violente la lutte de bombes. Une mut brumeuse et noire avait enveloppé de calme et de silence ce coin des Flandres, où des soldats belges barrent depuis trois ans la route de Calais. L'artillerie n'avait guère tiré que quelques coups isolés. Dans leurs tranchées et leurs abris, les hommes n'avaient cessé de grelotter, mordus par les premiers froids nocturnes, transis par cette humidité glacée qui semble vouloir vous pénétrer jusqu'aux os. L'aube avait vu se lever un pale soleil, triste et morose. Petit à petit, pourtant, ses rayons bienfaisants avaient commencé de dissiper la brume grise et d'éclairer le paysage de dévastation et de ruines. Déjà les hommes sortaient de leurs abris, tout ragaillardis par la perspective d'une belle journée ensoleillée qui les changerait un peu de la pluie et de ia boue tenaces, ces deux ennemis presque aussi malfaisants que le Boche. Brusquement, vers 7 h. 30 du matin, sans que riea l'eût fait prévoir, l'artillerie allemande, concentrée devant le secteur de Dixmuds, ouvrit un feu violant sur les organisations belges voisines de FYser. Obus, bombes, torpilles asriennes se succédant sans relâche, arrivèrent en trombe, éclatant de toutes parts dans un vacarme effroyable. Mais la riposte ne se fit pas attendre. A peine quelques minutes s'étaient-elles écoulées, que toute la plaine à l'Ouest de Dixmnde parut s'aliu-mer de mille feux : Du côté belge, canons de 75, .lance-grenades, mortiers de tranchée entraient à leur tour en action. Une heure durant, le feu d'enfer ne fit que croître en violence et en intensité, L'air vibrait du sifflement continu des projectiles ; des hurlements de tempête traversaient l'espace ; sous les éclatements brefs et formidables des obus et des torpilles, le sol était secoué d'un tremblement continu. Puis soudain, comme sur un mot d'ordre, le feu de l'ennemi se ralentit au point qu'il parut vouloir s'éteindre. Les Allemands avaient-ils l'intention de renoncer à la lutte ? Etait-ce une ruse de leur part ou s'accordaient-ils simplement quelque répit ? Qu'importe ! Car ies Belges n'entendaient point les iaisser agir à leur guise. Et sans arrêt, ré olies à maîtriser l'adversaire, leurs batteries poursuivirent vigoureusement leurs tirs, semant la destruction et la mort dans les lignes adverses.Cette énergie a-t-elîe exaspéré l'ennemi ? Toujours est-il que vers 9 heures ses avions franchissent les lignes belges, volant haut dans le ciel clair, accueillis par le feu nourri des pièces antiaériennes, dont les shrapnelis les escortent de panaches mouvants. Les avions betges, bientôt, s'élèvent à leur tour ; la nue est sillonnée d'un vol bourdonnant d'aéros. La lutte est partout maintenant, dans les airs comme sur terre, où l'artillerie allemande s'est remise en action ; toutes ses pièces donnent à nouveau de la voix avec une véritable rage. M lis aux coups secs et précipités de nos canons de campagne, se mêle à présent la voix grave et rugissante de nos pièces lourdes. Le combat d'ar-tilh'.rie a pris des proportions inusitées. Il semble qu'entre les deux adversaires un duel à mort soit engagé, auquel nos-fantassins, dans leurs tranchées qui vacillent sous le choc des explosions toujours renouvelées, assistent, les nerfs crispés, mais l'âme vibrante d'espoir et de volonté. Près d'eux, tout proche de l'Yser, dont les rives disparaissent dans la fumée opaque, nos bombardiers, servant stoïquement leurs yièces, au milieu des éclatements d'obus qui semblent vouloir soulever le sol et des explosions de torpilles qui pulvérisent tout autour d'eiies, continuent inlassablement leur œuvre de démons. Ils sont inondés de sueur et noirs de poudre, mais magnifiques. De l'autre côté du fleuve, la destruction s'acharne sur les travaux allemands, impitoyable et forcenée. Socs à terre, poutres, rails, blocs dé béton sont projetés au loin' ; tout s'écroule en amas informe, comme anéanti por quelque houle diabolique.D'heure en heure, la supériorité du tir belge s'affirme et s'accentue. A partir de midi, les pièces allemandes ont. commencé de ralentir le feu, renonçant l'une après l'autre à la lutté : à midi et demi, le canon ennemi se tut complètement, contraint de s'avouer vaincu, définitivement maîtrisé par l'artillerie belge, qui avait causé aux ouvrages allemands d'effroyables ravages. En moins de cinq heures, sur un front de quatre kilomètres environ, plus de trente mille projectiles avaient jailli dans l'espacé, éventré le sol. détruit, tué, fait gicler le sang. Et l'on put constater que dès la tombée du jour, et toute la nuit durant, les brancardiers allemands transportaient vers l'arrière leurs morts et leurs blessés. Dans le secteur de Dixmude, le 15 octobre, les Belges, on le voit, avaient accompli d'utile et féconde besogne. W. M. iiiui Ms Allies in Haut ' Aujourd'hui mardi a lieu, à 3 heures de l'après-midi, au cimetière du Havre, une manifestation des nations alliées pour honorer les morts inhumés dans cette nécropole. Un discours y sera prononcé par M. Morgand, maire du Havre. Le Gouvernement belge sera représenté à la cérémonie par M. de Carton de Wiart, ministre de la Justice,et M. le ministre Goblet d'Àlviella, membre du Conseil. La garnison belge s'associera èycette manifestation.Un peloton de gendarmerie fera le service d'ordre autour du monument des victimes de l'explosion de Graville. Lesçcorps et les services de la garnison enverront une délégation pour assister à cette cérémonie.Huit soldats invalides déposeront des couronnes et des fleurs sur la tombe des militaires défunts. La musique du D. 0. A. H. de Graville assistera à cette cérémonie. Alix Morts belges Dimanche a été inauguré à Bayeux le monument élevé à la mémoire des militaires beiges décédés dans les hôpitaux de cette ville. La cérémonie a débuté par une messe qui a été célébrée a la cathédrale par Mgr l'évêque de Bayeux: Le monument, œuvre du sculpteur Béchet, est composé d'une colonne avec chapiteau surmonté du lion belge. La base représente sur une face une couronne d'immortelles, la face symétrique représente les drapeaux français et belge croisés entourés de deux palmes de laurier et de chêne, le tout réuni par trois couronnes. La Commémoration de la Bataille de FYser C'est donc deniain mercredi que sera commémoré au Havre le troisième anniversaire de la bataille de 1: Vser. À cette occasion, deux grands discours seront prononcés : L'un, au nom de la France, par M. Chaumet, ministre de la marine: l'autre par M. Segers, ministre des chemins de fer, postes, télégraphes et marine, qui. pariera au nom du gouvernement. belge. Ajoutons que M. le ministre Chaumet sera l'hôte des membres du gouvernement neige, qui le recevront dans le courant de la journée, A travers Tout A l'occasion de la fête patronale de S. M. le Boi» le 15 novembre, il sera distribué, à titre do cadeau, aux troupes de l'armée de campagne et de l'arrière (officiers compris), 50 grammes de tabac ou 20 cigarettes par homme. * * * Une Ligue patriotique belge : « Le Souvenir pour combattre », a été constituée à Fle^singue, sous la présidence d'honneur du baron de Broque-ville, chef du Cabinet. Son but est de « combattra toute pénétration allemande sur le terrain économique et social ». Parmi le Comité de patronage de la Ligue, on relève ies noms de MM. les députés Raemdonck, Terwagne et Van Cauvrelaert ; général Dossin, A, Bol lin, président du Comité officiel belge ; Tschofferi, procureur du roi à Dïaanî, etc. *** Un pressant appel est adressé à tous les Belges résidant en Ecosse eu vue d'organiser a Glasgow pour fiu novembre prochain une grande exposition avec vente d'objets confectionnés ou fabriqués par nos compatriotes. Mme la duchesse d'Ursel et M. Patrick S. Dunn, consul de Belgique à Glasgow, ont bien voulu accepter la présidence d:honneur de cette exposition.* * * Le sous-secrétaire d'Etat français de la justice militaire vient d'adresser une circulaire aux gouverneurs militaires et aux généraux commandant ies régions pour les prier de réprimer sévèrement tous les propos alarmistes tenus publiquement, toutes circulations de tracts pacifistes. « En présence » dit-il « des intrigues secrètes que l'ennemi multiplie pour essayer d'agir sur le moral de la nation, les autorités publiques ont l'impérieux devoir d'enrayer cette tentative néfaste et criminelle. » * * & Le Sénat français vient de s'associer à son tour à l'hommage rendu par le gouvernement et la Chambre des députés pour glorifier, par une inscription au Panthéon, la mémoire du capitaine Guyne-mer, héros de l'air. * * & Le Daily Express annonce que les diverses parties du monde seront rapprochées par des services d'aéroplanes à longue distance. Si le temps est favorable, l'océan Atlantique pourra être traversé avant la fin de cette année par la voie des Açores. La voie la plus courte serait par le nord de l'Atlantique et Terre-Neuve, qui pourrait être également adoptée. New-York rie sera plus alors qu'à vingt* quatre heures de Londres. & * Une œuvre charitable d'Australie organisait une Wmbola. Elle avait beaucoup de peine à placer ses billets, quand un membre du Comité eut une idée lumineuse : il donna, comme premier prix, cinq: kilos de sucre. Aussitôt, tous les billets forent placés. Il faut peu de chose pour réussir : la questioa c'est de mettre en tout de l'opportunité. * * * On parle quelque peu. dans la pensée de mettra fin aux guerres qui désoient l'humaaite, de la création d'une « Société des Notions ». Cette idée n'est pas tout à fait neuve. Jîlle remonte, en effet, à 1713, et elle est d'un Français, l'abbé de Saint-Pierre, qui s'efforça, mais en vain, de gagner le cardinal de Fleury à sa cause. Si l'abbé de Saint-Pierre faisait une apparition dans cette vallée de larmes, il serait flatté de voir que son idée a fait du chemin, mais il aurait aussi le droit de trouver qu'elle ne marche pas vite. X & # Nous rappelons à nos soldats que, dans leur correspondance adressée à leurs parents ou amis restés en Belgique occupée, ils ne doivent sous aucun prétexte numéroter leurs messages ou faire allusion à des lettres reçues de Belgique. Cette recommandation est importante et mérite que les soldats s'y conforment scrupuleusement, pour éviter aux ieurs de graves désagréments. 30 Octobre 1917 Numéro 493 — ... ■ — • _ . I. ■ m -- - - ... f. . - —■ — ... ■— - - ■ .••m.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le courrier de l'armée gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Anvers von 1914 bis 1940.

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