Le courrier de l'armée

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s.n. 1916, 01 Juli. Le courrier de l'armée. Konsultiert 04 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/222r49gp72/
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LE COURRIER DE L'ARMÉE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. Le 14' de Lipe à Earagsappsile «/ tWfr ) (Suite et fin) La première tâche à remplir était le franchissement du Koolhol'brug, battu par les mitrailleuses ennemies. Un cadavre y était étendu. Lentement, progressant sur le talus très raide 'd'un large fossé rempli d'eau, bordant la route, les deux compagnies s'avancent, homme par homme, chacun franchissant le pont d'un seul bond et gagnant la rive Est du Koolhofvaart, tandis que les deux braves commandants de compagnie, le com-1 mandant Moreaux (mort aujourd'hui) et le capitaine Delrez, debout sur la route, sans se soucier des balles qui sifflaient, guidaient et encourageaient les soldats. Vers 13 heures, un avis du colonel L... annonce que i'attaque de Ramscappelle se fera au Sud par deux bataillons de Turcos et un de Sénégalais, et qu'une contre-attaque française à Per-vyse aurait fait 300 prisonniers. En ce moment, des troupes d'infanterie étaient retranchées au Nord de la route, à l'Ouest du Koolhofvaart. Deux mitrailleuses étaient derrière une maison, au bord de la route, à 100—200 mètres à l'Ouest de Koolhol'brug. On nous dit aussi qu'une unité du Ge se trouvait immobilisée dans une tranchée à l'Est du pont, vers Ramscappelle. Cependant les subdivisions du 14e, poursuivant leur mouvement après avoir franchi lé pont, souffraient beaucoup : c'est pourquoi à 13 h. 30, le commandant du II/14 demandait au colonel L... s'il ne pourrait faire appuyer l'attaque par quel-,ques-unes de.ses troupes et si deux mitrailleuses, installées près de remplacement occupé par le 11/14. ne pourraient essayer de tirer sur les lisières de Ramscappelle ou sur les emplacements, même (approximatifs, des mitrailleuses ennemies qui infligeaient assez bien de pertes au bataillon. Le colonel L... répondit : « Je n'ai plus de troupes, mais je donne ordre de faire agir les mitrailleuses. » En elïet, elles se mirent pendant quelque temps en action, et le major Waslet alla rejoindre ses compagnies, dont le gros s'était abrité dans une ferme située immédiatement à l'Est de Kooihofbrug. • Un peloton du 14e. poussé en avant, avait, vers 14 heures, atteint une tranchée occupée par une compagnie du 6° de ligne. Il avait subi des pertes sérieuses. L'attaque du 14e se trouvait en ce moment immobilisée ; de leur côté, les Français ne progressaient que très lentement au Sud de Ramscap-Ipelle.Le commandant du 11/14 avertit le commandant français de sa position,par l'intermédiaire du colonel L... qui disposait d'un téléphone. Plus tard, peut-être vers 16 heures, le major du 14e reçut encore l'avis suivant du colonel L... : « La 2e D. A. fait savoir que le 16" bataillon de chasseurs français commence à entrer dans Ramscappelle. Portez-vous en avant, ordre du général £>. B. » Et en même temps il recevait l'ordre de fil, le Ministre Hellplla ùiasss dans un accident d'autsmobila Jeudi, à 11 h. 1/2 du matin, M. Helleputte, ministre de l'agriculture et des travaux publics, qui se rendait en auto de Châlons-sùr-Marne â Paris, a été victime d'un accident. Il se trouvait à environ 17 kilomètres de Ghâlons lorsque la voiture capota; le ministre, qu'accom-! pagnaient deux fonctionnaires, eut la cuisse fracturée et une côte brisée. M. le préfet, prévenu de l'accident, fit transporter d'urgence le ministre belge à l'hôpital de Châtions, où il reçut immédiatement les soins les plus empressés. . , A 2 h. 1/2. M. le préfet communiquait la nouvelle à Sainte-Adresse, et Mme Helleputte quittait ' (bientôt le Havre pour aller s'installer au chevet de son mari. . . ; L'état général du ministre est satisfaisant ; le iblessé n'a pas de fièvre, d'après une nouvelle communication venue de l'hôpital où M. Helleputte est en traitement. faire progresser les troupes belges qui se trouvaient à sa proximité. Conformément à ces instructions, le commandant du 11/14 prescrit à la compagnie Moreaux de marcher sur Ramscappelle en appuyant sa gauche à la route ; à la compagnie Delrez de progresser en utilisant les fossés bordant la route et les terrains au Nord. Une compagnie du 6e suivait eu utilisant également les fossés, tandis qu'util autre compagnie, également du 6", progressait à travers champs, immédiatement au Nord du chemin. Les fossés étaient boueux, souvent remplis d'eau. Les mitrailleuses ennemies donnaient avec violence. La marche ne se faisait certes pas sans difficultés, mais enlln on avançait. Souvent le major du 14e, qui disposait donc en ce moment de deux compagnies du 14° et de deux du 6e. faisait sonner par ses clairons les signaux : En avant ! Ensemble en avant 1 A* * * ' Arrivés à une centaine de mètres de la lisière Ouest de Ramscappelle, les compagnies s'arrêtent et ouvrent le feu. A gauche de la route est déployée la compagnie Delrez, en liaison au nord avec des troupes du 7° : à droite de la roule se trouve la compagnie Moreaux en liaison avec les Français. Il faisait nuit noire. En vue de l'assaut, et estimant que la compagnie Delrez présentait une ligne trop mince, le major du iiu fait déployer derrière elle une compagnie du 6e. L'autre compagnie du 0e reste en réserve dans les fossés de la route, déployant seulement la section de tête pour parera une contre attaque possible des Allemands par le chemin. De temps en temps des feux de mitrailleuses d'une intensité extraordinaire partaient des lignes ennemies établies à la lisière du village. Ayant envoyé un délégué auprès du détnchem'ent français pour établir un accord au sujet de i'assaut, il lui fut répondu : « Quand nous donnerons l'assaut. vous le saurez ; vous nous entendrez r/u..., crierI » Et, en effet, dans la nuit, nous entendîmes les sonneries de la charge française au Sud du village, accompagnée de cris furieux. Le major du 14e s'apprêtait aussi à faire sonner la charge quand de la lisière Ouest du village, un feu d'une intensité telle fut ouvert, qu'il ne fallait pas songer à se lever pour se porter en avant. L'action des Français fut courte d'ailleurs ; ils semblaient avoir éclioué dans leur assaut. Un calme relatif se rétablit peu à peu. Les deux lignes ennemies continuent d'échanger dans la nuit des feux souvent très vifs. Nous entendons quelquefois des commandements allemands retentir à l'intérieur du village, entre autres :« La 4" compagnie à l'église. » Dans la seconde partie de la nuit le major du 14e, couché dans le fossé de la route à la hauteur de sa première ligne, est rejoint par le major G..., du 6e, qui venait reprendre le commandement direct des deux compagnies de son régiment.Profitant d'une accalmie, les deux majors se rendent dans une petite maison située à une centaine de mètres à l'arrière. Bientôt arrive un major du 7e dont le bataillon, situé à la gauche du 6° et du 14e, est arrêté par une ligne d'eau qui l'empêche absolument de progresser. A 6 heures, les trois officiers snpérieurs reçoivent du commandant de la 5e brigade mixte l'ordre d'attaque. Cet ordre prescrit aux deux compagnies du 14e et aux deux ou trois compagnies du 6® d'assaillir, à l'aube, la lisière Ouest de Ramscappelle, en liaison à droite avec les Français (tirailleurs algériens) et à gauche avec le 7e de ligne. Le major G..., du 6e, donne l'ordre à ses deux compagnies de se porter vers la gauche entre le 14e et le 7e. Le commandant du 11/14 reçut encore, en exécution de l'ordre d'attaque, plusieurs avis du colonel L..., qui commandait la première ligne. A 7 h. 30 et 7 h. 35 lui parvenaient successivement ces deux communications : « Commencez l'attaque et tmeZ-vous en liaison avec les troupes françaises de rotre droite, » « Les Français attendent l'.jiitaque de la gauche pour commencer leur action. Attaquez suivant les indications du coin mandant dî la brigade. Dites aux majors des 0e et 7e d'attaquer également suivant les indications reçues, d L'ordre d'attaque était déjà lonné. Le major du 14e avait fait sonner la charge [et ses troupes s'é-lançaieaj. vei[&R»mscappelle <>ù elles se rencou- i 1» traient aux environs de l'église avec des Français qui avaient pénétré dans le village par le Sud. Les Allemands abandonnaient la lutte. Sans perdre un instant, les deux compagnies du 14e se portent au chemin de fer, près de la gare qu'elles occupent, et où arrivent également les troupes du 6e et les Français. A 8 h, 15, le major du 14e envoyait au colonel L..., l'avis suivant : « Ramscappelle est repris et le chemi'n de fer réoccupé. Que l'artillerie tire au delà de la voie ferrée. » A 9 h. 50, il informait que le chemin de fer était réoccupé, et toute la position reprise simultanément par les Français et par les Belges ; que tout le front en avant de Ramscappelle était occupé : par les Français, au Sud de la gare ; par le 6" au Nord, prolongé par le 7e. Que les troupes étant trop nombreuses pour garnir la ligne, ce qui restait des deux compagnies du 14e avait été placé à 100 mètres en arrière de la gare. Il ajoutait que les Allemands n'étaient plus en vue, que les deux compagnies du 14e étaient réduites à 210 fusils, et qu'un assez grand butin, consistant en armes et en munitions, pouvait être enlevé aux environs de la gare. T-& # Telle fut la reprise de Ramscappelle. Des cadavres allemands se trouvaient disséminés aux environs de la gare. D'autres cadavres, français ceux-là. marquaient de la tache rouge de leur coiffure, le terrain de l'attaque. Des blessés des trois natio- • nalités réclamaient des soins. Un grand fossé, creusé près d'une meule, se comblait déjà des oa-davres allemands ; d'autres étaient prêts à y être descendus. Les soldats du 14e qui avaient perdu à Saint-Georges une partie de leur équipement, trouvèrent à Ramscappelle sacs,ceinturons, marmites, gourdes, allemandes, pour se rééquiper. Aussi, ce fut dans une tenue parfaite que le soir du 31 octobre ils entrèrent à Boitshoucke. où les avaient précédés les précieux témoignages de satisfaction du commandant de la 2° D. A. Dans ce compte rendu sommaire de l'opération, j'ai volontairement retracé les événements aussi simplement que possible, ne m'appuyant que sur des souvenirs personnels et des documents authen-thiques. Tel quel, pourtant, ce récit fait ressortir le rôle très important joué par la petite troupe du' 14e qui. jusqu'au soir du 30 octobre, se croyait seule adjointe aux Français et qui a marché" de l'avant sans se soucier ni du nombre des ennemis, ni des amis pouvant la renforcer. Ce sont ces mêmes soldats qui, depuis dix jours, couchaient dans les tranchées ou dans les fossés pleins d'eau, souvent le ventre creux. Ce sont ces mêmes soldats qui, le 24 octobre, avaient été écrasés à Saint-Georges par la mitraille allemande. Leur gloire n'en est que plus pure et leur décerne à eux aussi, le droit de se proclamer avec orgueil les Soldats de Ramscappelle ! H. W. Les Femmes et la Guerre La guerre a fatalement ouvert aux femmes plusieurs professions qui leur étaient fermées jusqu'ici. Dans les villes, on voit de nombreuses représentantes du beau sexe tenir avec autorité le volant des autos et conduire des tramways ; dans les administrations privées et publiques, elles occupent les places les plus diverses avec honneur. Elles sont facteurs des postes et distribuent la correspondance avec une dextérité à laquelle chacun se plaît à rendre hommage. L'industrie — surtout l'industrie des munitions — s'est appropriée la femme dans des proportions considérables.Le même phénomène se remarque en Angleterre. Dans neuf industries qui employaient en juillet 191 i 1,900,000 ouvrières, l'augmentation constatée à la mi-avril 1916 est de 230,000. L'industrie du papier et la typographie accusent seules une diminution. La statistique ci-dessus ne comprend pas les employées de bureau, l'agriculture ni les transports. On évalue à 600.000 le nombre total des femmes qui ont pris eu Angleterre un métier peudaut t, la guerre. 1er Juillet 1910 Numéro 285

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le courrier de l'armée gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Anvers von 1914 bis 1940.

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