Le courrier de l'armée

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s.n. 1917, 13 Oktober. Le courrier de l'armée. Konsultiert 26 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/qf8jd4qf5r/
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COURRIER DE L'ARMÉE paraissant les Mardi» Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. TYPES ET CROQUIS DU FRONT La Tranchée calme Cette tranchée a ceci de particulier, c'est qu'il ne s'y passe rien. Entendez par là qu'elle n'a plus connu depuis quelque temps le moindre bombardement. Entre elle et l'ennemi, il y a la plaine inondée où des milliers d'oiseaux aquatiques prennent leurs ébats. Pendant que les hommes s'entre-tuent à distance, eux connaissent une existence exempte d'alertes sérieuses. Sans doute, de temps à autre, un coup de fusil s'égare dans leur direction, mais il est presque toujours inolïensif. Pour eux. cette plaine submergée dans sa plus grande partie, ce doit être quelque chose dans le genre de î'Eden primitif. Pour les hommes le séjour dans la tranchée de cette partie du secteur n'a de désagréable que sa monotonie. Les entrées des abris s'ouvrent dans un cadre dë verdure et toute une flore pittoresque met des taches de couleurs diverses dans la teinte uniforme des parapets. Derrière, ce sont des champs où s'érigent des meules de paille. Des vaches paissent et rien ne peut troubler leur ruminante quiétude. Les fermes là-bas sont encore occupées et les paysans vaquent à leurs occupations comme avant la tourmente. Ils ne vont plus chercher la clientèle». Elle est venue à eux par la force des choses. Non, vraiment, elle n'a rien de tragique pour l'instant, cette tranchée. Toute la ferraille qui arrive en grondant n'est pas pour elle. C'est pour ,!'3rrière. « pour les voies et communications » ou ,pour les batteries. La guerre, ça se passe aujourd'hui derrière, devant, à droite, à gauche, au-dessus. Dans ce coin, on ne connaît pas à présent les alertes et les émotions. On sait pourtant que cela reviendra quelque jour. Pour le moment, c'est une tranchée heureuse : elle n'a pas d'histoire. Toutefois, l'autre jour un obus est tombé devant elle, dans les inondations. Ça a été tout un événement. Des hommes qui jouaient aux cartes, devant un abri, ont levé le nez. Ce petit bout de terre, oasis de calme et de sécurité, allait-ii connaître à son tour le labourage par les obus ? On a attendu le second. Il n'est pas venu. Et les joueurs ont repris le cours de leur palpitante partie de whist. Dans la tranchée calme, on boit et on mange. On s'intéresse à ce qui se passe en face et dans le secteur voisin. On va chez les observateurs d'artillerie s'informer si la sentinelle boche est toujours à son poste, dans une tranchée en face, tout 'aussi calme que la nôtre. Elle ne se gêae pas cette sentinelle, — pas plus que nous d'ailleurs.-— Aux jumelles.on l'aperçoit très bien.On aessayéda la descendre. Mais allez donc dégringoler un homme à 2.000 mètres 1 On s'intéresse encore aux éclatements des obus qui tombent chez les boches. Spectacle quotidien et dont on ne se lasse pas. On rigole lorsqu'il est « en plein dedans, mon commandant ». — Mettez ça dans votre armoire, messieurs les hoches. — Seulement l'armoire est à nous, observe un « piotte », comme une marmite éclate dans une maison. — Qu'est-ce que ça fait, s'il y en a dedans ? — Et puis on leur fera payer l'armoire, affirme Un autre. Un duel aérien détourne l'attention et fait lever les yeux. Une dizaine d'avions plafonnent et se mitraillent à qui mieux mieux. On exulte lorsque /es hoches doivent battre en retraite. On dénombre encore nos saucisses, gros poussons immobiles et menaçants. Une discussion s'engage : Le Piésidsnl du Poilagal sa franco M. Machado, président de la République portugais, est en ce moment l'hôte de la France. Il don visiter le front occidental. Le gouvernement portugais ayant décidé da conférer l'ordre de la Tcvûj- et de l'Epée à Verdun, la remise solennelle de, la décoration a eu lieu devant la citadelle. Des détachements d'une division avec leurs drapeaux rendaient les honneurs. l'un prétend qu'elles ont avancé, l'autre soutient qu'elles sont toujours à la même place. Puis la conversation dévie. On commente les derniers communiqués, on discute les événements de Russie, on raconte un épisode de la guerre et les détails se pressent, abondants, colorés, pittoresques. Ou bien les anciens, ceux qui servirent en temps de paix,qui ont l'ait toute la campagne,passé maintes fois à côté de la mort, évoquent, plus volontiers que cette existence sinistre, les souvenirs de la vie de caserne. Met-on en doute la véracité d'une de leurs histoires, ils en appellent immédiatement au témoignage d'un type que vous ne connaissez pas et qui n'est d'ailleurs pas là. Et c'est ainsi que les heures passent dans la tranchée où — pour combien de temps ? il ne se passe rien. Stalky. UN ORDRE DU JOUR Aux Agents des Administrations des Chemins de fer,de la Marine,des Postes et Télégraphes Au cours de la guerre, et principalement depuis le début de la campagne de l'Yser, de nombreux agents des administrations des chemins de fer, de la marine, des postes et télégraphes ont dû continuer leurs services dans la zone des armées et s'y sont trouvés exposés à de fréquents bombardements et au danger constant de perdre ia vie. Ce personnel n'étant pas militaire, il n'a pas paru possible au Département d^ la Guerre de te faire figurer aux citations qui elVaque jour glorifient la conduite de nos valeureuy soldats. M. le Ministre Segers n'a pas vouhi cependant tarder plus longtemps à exprimer v, ces agents la satisfaction profonde qu'il éprou ve devant leur attitude digne d'éloge et le coutfage fécond dont ils ont fait preuve en toute occasion. Sans préjudice aux distinctions spéciales qui Tiendront, en leur temps récompenser le mérite de ceux qui se seront particulièrement distingués, il a décidé d'adresser l'ordre du jour ci-clessous à chacun des mer/ibres de son personnel utilisés dans la zone vcyfs^ne du front exposée à des bombardements fr^çruents par canons ou par avions : « Au seuil de la 4'*? année de guerre, ce n'est pas sans une légit/.me fierté que je considère avec quel inlassable dévouement le personnel des Chemins de te,r, de la Marine, des Postes et des Télégraphes, qui a l'honneur de pouvoir être utilisé dî\y,s la région du front, coopère avec les armées aidées à la libération de notre chère Patrie. « Certes* les dangers auxquels il est exposé sont grary'js. La puissance sans cesse accrue de l'artiilerf e, l'activité toujours plus grande de l'aviatyjrj^ }eg procédés de plus en plus barbares de l imerai, multiplient les périls de ses fonction';.v. Mais qu'importe à ceux qui comprennent la 5/eauté de leur tâche et l'importance des services qu'ils rendent, Ils 3avent qu'un jour, bientôt peut-être, nos villes et nos villages, délivrés du | joug, les accueilleront comme des libérateurs. « Je ne veux pourtant pas attendre jusqu'alors pour leur témoigner toute ma satisfaction, et j'adresse officiellement mes félicitations aux fonctionnaires et agents qui ont continué leurs services dans la région des armées et y ont été exposés à de fréquents bombardements et au danger constant de perdre la vie. a Je suis heureux de pouvoir joindre à ces félicitations celles que M. de Broqueville, chef du Cabinet, m'a prié naguère de leur remettre, en sa qualité de ministre de la Guerre et d'ancien ministre des Chemins de fer, en ajoutant combien il appréciait le concours que les agents du département, des Chemins de îer, de la Marine, des Postes et des Télégraphes, apportent à la Défense nationale. « Le présent ordre du jour sera porté à la connaissance du personnel en fonctions et un exemplaire en sera remis à chacun des fonctionnaires et agents. « Le Ministre, « Paul SEGJiRS. 3 A travers Tout Des journaux ont annoncé que le cardinal Mercier aurait été invité par le Pape à se rendre au V aticaibi Une dépêche de Rome dément cette nouvelle et aië' qu'on n'attend pas en ce moment l'archevêque de Malines au Vatican. Un directeur de journal. M. Auguste Berranger, qui se trouvait à Saint-Quentin lors de l'arrivée des Allemands, le 28 août 1914, vient d'être rapatrie avec 4,880 autres Français; il venait de Brame-le-Gorr^e, où il avait été avacué en mars dernier. M. Berranger. qui est rentré dans sa famille a Vcrnon, rend hommage au courage, à l'héroïsme e£à l'hospitalité de nos compatriotes. * t $ jj M. Benoist, sous-préfet du Havre, va être nomme préfet et chargé en cette qualité de la direction des affaires concernant la reconstitution des régions envahies M. Benoist sera remplacé au Havre par M.Brizard* actuellement sous-préfet de Brest. %! Mercredi, les Chinois que les événements delà* guerre ont amené au Havre, ont célébré leur lete nationale. Ils ont déjeuné en masse dans leurs cantonne» inents et ont toasté à la victoire des armes alliées. Un crédit de 35 millions pour la construction de chantiers navals vient d'être demandé au Parlement des Etats Unis. ! Déjà, I'«Emérgency Fleet Corporation « de New-York a passé un contrat pour la construction de quarante navires en acier de 9.000 tonnes de poids mort, pour 1 million 305,000 dollars chacun. *** L'ex-tsar Nicolas et son épouse ont demandé aa gouverneur de la province de Tobolsk de désigner des maîtres pour l'instruction de l'ex-tsarewitch eî ses sœurs. Ils ont exprimé le vœu que 1 enseignement corresponde au programme d un gymnase classique russe. *** Dans le camp de quarantaine récemment créé par le gouvernement néerlandais à Enschede, il y avait, à la date du 15 septembre dernier, 83 per-sonnes (tous des militaires échappés de 1 Aliema-gne) parmi lesquels 15 Français, 44 Busses, 11 Serbes, 1 Belge et 12 déserteurs allemands. *** Les Boches sont en train de mobiliser toute la population valide. Voici que, dans cet ordre d'idées, le recteur de l'Université d'Heidelberg invite les étudiantes inscrites à l'Université à abandonner ies cours pour aller dans les fabriques de munitions. *** Un typhon a ravagé certaines contrées da Japon. Les dommages matériels dépassent 100 millions de yens. Il y a eu plus de 500 morts, 3,000 maisons détruites et 150.000, submergées rien que dans la préfecture de Tokio. La petite île d'Ourouvasou a complètement dispara dans ia mer boueuse et ses habitants ont péri» Quand la nature s'y met, elle est aussi criminelle que les Boches. *** . A partir du 15 novembre prochain, les matenea publics de boxe ne seront plus autorisés dans l'état de New-York. Après cette date les luttes de boxe ne seront plus autorisées que dans le Wisconsin, le Minnesota et la Louisiane. Le Tabac du Soldat Belge Le gouvernement néerlandais vient d'interdire l'exportation du tabac. Cette nouvelle a été accueillie plutôt tristement par nos vaillants soldats du front, qui avaient déjà une prédilection marquée, pour le Porto-Kico hollandais. Le lieutenant R. Belin, qui est secrétaire da l'œuvre « Le Tabac du Soldat Belge », fondé «a Hol ande, if>nt de nous assure»' (pi cette uà-feuae d'exportation serait levée biemôt. 13 Octobre 1917 Numéro 486

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le courrier de l'armée gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Anvers von 1914 bis 1940.

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