Le courrier de l'armée

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s.n. 1917, 16 Oktober. Le courrier de l'armée. Konsultiert 08 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/fx73t9dx3q/
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LE COURIER DE L'ARMEE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou. batjerie ^ reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. Récit d'Evadé Un de nos vaillants camarades, blessé et fait prisonnier à Namur. nous raconte dans les lignes ci-dessous son évasion du camp de Gôttingue. An moment de la mobilisation, il se préparait à l'Ecole militaire ; il se repose maintenant des souffrances de sa longtie captivité et n'a qu'un désir : Celui dç retourner le plus tôt possible au front. En février dernier, j'étais allé travailler chez an paysan à quelques kilomètres de G..., pour faciliter mon évasion et me procurer le nécessaire. C'était la deuxième fois déjà que je « Jouais domestique de ferme » ; en 1915, j'y avais été con-,traint par les Allemands. J'avais fait ce premier essai avec un de mes camarades. C'était très dur, surtout pour moi qui n'avais jamais travaillé ; aussi m'a-t-il fallu quelque courage pour ne pas ine faire renvoyer au camp par ce misérable paysan qui voulait me faire suer sang et eau à son profit. Nous étions logés à 18 Belges et 3 Russes dans une salle située au 2* étage. Les boches avaient fait mettre aux fenêtres de gros barreaux de fer espacés de 5 centimètres heureusement, ils avaient oublié un œil-de-boeuf donnant sur l'arrière. C'est par là que, dans la nuit, je pris la poudre d'escampette, déguisé en étudiant allemand. La sentinelle dormait d'un sommeil de plomb dans la salle à côté de la nôtre. Je fis de courts adieux aux copains qui tous me souhaitèrent « bonne chance ». L'un me rasa la moustache : un autre me changéa mes derniers timbres de prisonnier, puis le plus hardi vint jusque sur le toit pour me passer ma valise au moyen d'une longue corde. Me voilà donc en route pour la Hollande. Je quittai l'endroit en fredonnant Dcutsehland «ter ailes; c'était le meilleur moyen de passer sans me faire arrêter par le garde qui an rai t pu se trouver sur mon chwnin. Je voulais bien « avoir i'air boche > pendant quelques heures afin ' de pouvoir, peu après, défendre' pour la seconde lois notre Belgique martyre. Après la traversée de ideux villages, j'arrivai près de la ville de N. ..,où !je me cachai dans les bois jusque 7 heures. Le arain était parti, il fallait attendre. Je demandai néanmoins mon coupon pour B... Le train était bondé. J'évitai de parler et fis semblant de dormir.Arri-véà B..je partis pour 0.... où j'arrivais vers 9 h. 1/2 du soir. Je n'avais plus de train pour'la ^frontière le dimanche ; je dus donc me garer quelque part poar la nuit ; j'allai loger dans un hôtel tout près de la gare, sous le nom de Karl Bocher-ding.Le lendemain, j'arrivai vers 6 h. 1/2 à W...; il fallait passer par une première porte où l'on donnait son coupon à une femme, puis par une deuxième, où il fallait montrer son passeport à une sentinelle. Je réussis à tromper la surveillance du boche et à passer sans papiers. line grande partie de F« ouvrage s était faite, mais il restait encore de sérieuses difficultés à vaincre. Il s'agissait de circuler pendant plusieurs feeures dans-une zone dangereuse, très surveillée Le Roi 9M sur le Front français Il y a quelques jours, le 'Roi Albert était de passage dans un secteur daffront français au moment où allait avoir lieu une remise de décorations à des infirmières et à des infirmiers d'une ambulance de la ligne de feu. Il prit part â la cérémonie,qui se fit aux accents de 1 a Marseillaise «t des hymnes alliés. Parmi les dames décorées, l'une d'elles, Mlle Léa Pernin, infirmière-major, re£ut la Croix de guerre avec palmes. Partie comme volontaire le 2 août 1914 dans une ambulance du front, elle fut de toutes les batailles : Alsace, Arras, la Belgique, Verdun, la Champagne. On l'a particulièrement fêtée. Et la cérémonie a laissé à chacun une impression d'admiration «mue devant la belle vaillance des infirmières et des infirmiers. par les douaniers, les patrouilles de cavalerie et les sentinelles de la frontière. De plus un étranger dans un petit « patelin », c'est chose rare. Aussi je fus l'objet d'une curiosité générale : tous les regards se portèrent sur ma personne. Je gagnai la campagne vers le Nord ; car il eût été imprudent de marcher directement vers l'Ouest. J'étais depuis quelque temps en pleins champs lorsqu'an gamin m'accosta, me questionna et me demanda si je n'avais pas vu un chariot de foin sur la route et où j'allais. Ce n'était probablement qu'une feinte, car les journaux promettaient 50 marks et plus aux gens qui arrêtaient des prisonniers. Je réussis à intimider le gamin qui dis- Earut et je me cachai dans un fossé jusque minuit. e ciel était pur et brillant d'étoiles. Je n'eus pas à me servir de ma boussole, l'étoile polaire seule m'a suffi. ' Après avoir fumé mes dernières cigarettes, m'ètre débarrassé de ma valise et avoir coiffé ma casquette verte d'athénée, je me dirigeai vers l'Ouest. A un certain moment, je m'enfonçai jusqu'aux genoux dans les marais ; mais je pus m'en tirer sans autre mal. Je continuai de marcher droit vers l'Ouest et toujours à travers champs. Tout à coup, j'arrivai, devant une rivière qu'il me fallut bien traverser à la nage, tous les ponts étant gardés. A la hâte, je fis un paquet de mes effets que j'enveloppai dans mon imperméable. Tenant le tout de la main droite au-dessus de l'eau, je fis la traversée non sans difficulté. Je me trouvai en pleine région de Polders, avec tous les dix mètres un fossé à franchir. Il nrarriva plus d'une fois de manquer mon élan et de me tremper jusqu'aux os. Finalement j'atteignis la frontière, après avoir passé à une trentaine de mètres d'une sentinelle allemande. # Je remarquai tout de suite les bornes kilomé-; triques peintes en rouge et blanc (en Allemagne elles étaient en pierre). Puis je vis inscrit sur Que enseigne : « Rijwiel réparateur, t C'était du flamand. J'étais en Hollande II Je frappai à une porte. Une vieille femme vint ouvrir. Je lui demandai si j'étais bien en Hollande et sur sa réponse affirmative je me suis mis à chanter la Brabançonne et Deutschland tinter ailes. Elle m'envoya chez M. X..., un riche paysan, en me recommandant bien de ne plus traverser le fossé.' Je fus admirablement reçu par mon hôte qui me donna du linge et des vêtements. Pendant toute la journée je ne fis que boire, manger et fumer dans la véranda qui donnait sur la route et d'où je pouvais voir les sentinelles boches se ballader sur le rempart. Tel est le récit de mon heureuse évasion du camp de Gôttingue. N. : Moi! d8 M. le Consul général Ooîfait Le baron de Broqueville a été avisé, dimanche, de la mort de M. Goffart, consul général de Belgique en Hollande. Cette nouvelle a vivement ému, non seulement les membres du gouvernement, mais toute la colonie belge du Havre. M. Goffart, ancien directeur au ministère des Colonies, avait été nommé consul à Flessîngue au début de 1915 ; puis, il fut transféré à Rotterdam, où il vient de succomber à une aflection cardiaque. C'était un fonctionnaire d'élite. Il vint au Havre tout récemment ; le baron de Broqueville lui offrit alors d'entrer dans son Cabinet : M. Goffart préféra continuer en Hollande sa mission de philanthropie vis-à-vis de nos réfugiés et des Belges et Français qui s'embarquent d»ns ce port. M. Woaste victime d'un accident de tramway Un télégramme parvenu au Havre fait part d'V.n accident de tramway survenu à Bruxelles et d^jnt M. Woeste, ministre d'Etat, a été la victime. M. Woeste, qui a dépassé la quatre-vingtième année, est grièvement blessé. Détail étrange : c'est pour la deuxième fois que M. Woeste est victime d'un accident de. genre. Un Ministère des Affaires éconoiipes- M. Paul Hymans, membre du Conseil des Ministres, Minisire d'Etat, membre de la Chambre des Représentants, est déchargé des fonctions d'Envoyé extraordinaire et Ministre plénipotentiaire, en mission spéciale, qu'il remplissait auprès de Sa Majesié le Roi de Grande-Bretagne et d'Irlande ; il est nommé ministre des Affaire» économiques. Dans le rapport au Roi, le baron de Broqueville, ministre des Affaires étrangères et ckef du Cabinet, dit notamment : « Les destructions et les ravages qu'a entraînés, dans toute l'étendue du territoire, le fait de la guerre ; ceux qui y ont été provoqués sans but. avouable par l'ennemi ; l'exploitation ébontée et ilicite que, d'autre part, celui-ci a faite de nos ressources, ont amené depuis longtemps le Gouvernement à instituer de nombreux organismes, ' en vue de préparer la restauration de la vie économique du Royaume. « Les divers départements ministériels ont, chacun dans sa sphère d'action, poursuivi des études et élaboré des projets dont le moment est venu de tirer les meilleurs fruits. « Il convient que l'œuvre de la restitution économique soit dirigée d'après un plan méthodique, où s'harmoniseront tous les grands intérêts nationaux. « Les circonstances difficiles de l'heure pré sente imposent des méthodes d'investigation et d'application s'écartant des usages du temps de. paix. Ces circonstances mêmes me paraissent aujourd'hui commander impérieusement la créa-tion, au sein du Gouvernement, d'un département nouveau, dont l'objet principal sera d'établir, dans le domaine économique, une, intelligente unité de conception et d'apporter « l'exécution des projets en voie d'élaboration an concours énergique et effectif. & * M. Hubèrt, Herman-Victor, inspecteur général des mines, est nommé secrétaire général du département.M. Thys, Joseph-Jean-Baptiste, sous-intendant militaire de iM classe, directeur du service des approvisionnements de l'intendance au ministère de la Guerre, est ntw.nmé directeur général du secrétariat et de l'administration. M. Van Langenhove, Fernand-Jules, secrétaire scientifique de l'Institu t de Sociologie Solvay, est nommé directeur dri Cabinet. *** Un conseil économique est rattaché au mini* tère des Affaires économiques. Sont nommés : a) Vice-présiden/.s : MM. le baron Ancion,. Cooreman et le ba'ron van Eetvelde ; • b) Secrétaire g/inéral< M. Barbanson, Gaston, tP tfc * M. Paul Hy»ians prend congé de son personnel de Londre's et de ses nombreux amis aujourd'hui mardi. Il s'instali era définitivement à Sainte-Adresse cette semai'ae. Le GiTivemement fiançais rend hommage au Congo belge Jeudi, les commandants Couche, chef de cabinet •j'd ministre des colonies, et van GhiStelle, se sont 'rendus à La Rochelle pour remettre à M. Henry, gouverneur général du Congo belge, qui venait de débarquer, la cravate de Commandeur de la Légioa d'honneur. Le commandant Couche, délégué des gouvernements belge et français, a rendu hommage aux brillantes qualité du gouverneur Henry. M. Decout, maire de La Rochelle, a souhaité la bienvenue aux représentants de la Belgique, « nation héroïque conduite par des Souverains glorieux >. M. Henry a remercié et a salué la ville de, La Rochelle, qui a si généreusement accueilli nos compatriotes exilés. x 4 6 Octobre 4 917 / Numéro 487 ' 7 : *

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le courrier de l'armée gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Anvers von 1914 bis 1940.

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