Le courrier de l'armée

2474 0
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1917, 11 Dezember. Le courrier de l'armée. Konsultiert 28 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/m61bk17f45/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

11 Décembre 4 917 < Numéro 511 LE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi ^ — ——————-— — Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadroji ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. LE TRAITEMENT (les Prisonniers de Guerre en Allemagne " (Suite) La Nourriture Les journaux boches édités- en langue française, tels Le Bruxellois, La Belgique, Le Courrier de la Guerre, La 'Gazette des Ardtnnes, etc., ou en langue flamande, i)*? Gaz et vànBrussel, etc.,impriment 'ce grossier mensonge : « Les prisonniers de guerre en Allemagne reçoivent une nourriture saine et abondante. » Voici en quoi consiste cette nourriture « saine et abondante j>. Voici d'abord les & Menus i> imprimés par les mêmes journaux avec la mention : « Communiqué par le Ministère de la Guerre de Berlin.» Camp de Menu du 19.. Travailleurs Non travailleurs... Matin Café ersatz (sic) idem. Pain... 250 gr. — Mini 1 x gr. poisson = x calories, x gr. poissons x cal. x gr. iégumes= x calories. x gr. légumes = x cal. x calories, x calories. Remarque. — 1° Ceux qui n'ont pas travaillé, ou qui n'ont pas travaillé suffisamment, recevront moins que les autres; 2° Les boches ne tiendront pas compte de la qualité de la nourriture. La seule chose qui les intéresse est le nombre de calories fourni *par telle matière. Que signifie ce plat : Poisson et légumes? Les fabriques de conserves de poisson conservent dans de vieux tonneaux à harengs les déchets, tels que têtes, arêtes, œufs, etc. : c'est le & Poisson » du lïienu. Les légumes sont simplement des betteraves * découpées en « frites ». Ces « frites » sont ajoutées dans la douche qui est remplie d'e'au. Deux heures d'ébuilition et « servez chaud ! » Mais il y a aussi la soupe à la panse de vache. C'est le nom donné par ies prisonniers à « l'exé-«rabie » nourriture que voici : x gr. viande = x calories x gr. légumes = x » . x calories. Les légumes, lorsqu'ils ne sont pas représentés par lies betteraves, le sont par la « drêche » (déchets de brasserie) ou par la « pulpe » (déchets de sucrerie). La viande arrive comme le poisson, dans de vieux tonneaux à harengs. C^,s tonneaux contiennent les déchets d'abattoir, tripes, etc. Cette « nourriture saine et abondante » dégage nne odeur que l'on peut sans exagérer comparer à celle de l'engrais naturel. Au camp de Lichtenhorst II, j'ai mangé de la soupe composée de sang (de quel animal?), d'œufs de poisson, de féveroies et ne « rutabaga ». C'est, je crois, ce que j'ai mangé de mieux dans les camps en Allemagne. Le pain. — Peut-on appeler de ce nom l'infect bloc de matière noirâtre portant les initiales K. K. 'bien visibles en gros caractères. Chacun reçoit sa tranche, — un pain pour dix hommes, — soit une .grosse tartine. Ce « pain » est fabriqué avec toutes sortes de matières, à l'exception de farine. Au camp de Oberbode, au début l'on trouvait dans le pain du verre piié. des bouts de fil de cui-Tre, même un jour une douille resta entre les dents d'un malheureux affamé. Le repas du soir se compose d'ordinaire d'un demi-litre de thé de feuilles de mûrier et d'un demi-hareng. L'eau potable est rare, presque tous les camps de prisonniers étant situés dans les zones marécageuses ; elle dégage une odeur fétide et a un goût e.vcrable. Si l'on supprimait les paquets que les prisonniers reçoivent de leur famille ou des Comités étrangers, on serait certain de les voir mourir de faim en quelques semaines. La principale chose à remarquer est que les boches utilisent indistinctement tout pour l'al'rfieo-tati on, sans se préoccuper de savon1 si teUe uiauère çst,mangeable ou uou. Deufsche Kultur « L^s prisonniers sont employés suivant leurs aptiiud s. » Cette phrase, si souvent répétée parles journaux boches, est un grossier mensonge. Le brigadier 1>..., du camp de Sennelager, avait été envoyé à Lemgo (Lippè), avec une vingtaine de compagnons, pour travailler dans une forêt. Les arbres abattus devaient être transportés à la gare pour être dirigés vers les dépôts de l'armée de campagne. Le travail durait de 6 heures du matin à 7 heures du soir avec une heure de repos à midi. Les prisonniers devaient quitter le cantonnement à S heures du matin pour n'y rentrer qu'à 8 heures du soir. A midi, ils mangeaient sur les lieux mêmes. La nourriture, toujours exécrable, se composait presque uniquement de soupe aux betteraves. Les malades n'étaient pas soignés et ne recevaient aucune nourriture, aussi longtemps qu'ils ne reprenaient pas le travail. L'hiver dernier, ce travail forcé continua malgré le froid (en moyenne de 20 à 25 degrés en-dessous de 0). Pour rendre plus difficiles les évasions, les bottines avaient été retenues à Sennelager. Les prisonniers étaient chaussés de lourds sabots. Lors- „ -qu'il neigeait (et la neige atteignait parfois 40 ou 45 c/m. de hauteur), il fallait malgré tout faire une heure de marche le matin et autant le soir. Les hommes avaient toujou slles pieds mouillés, i Le cantonnement n'étant pas chauffé, il était impossible de sécher ies vêtements. Ne pouvant plus supporter ce traitement, le brigadier D... et son camarade C..., de la section « Aviation du génie belge », refusèrent de travailler. Pendant huit jours, ces deux malheureux furent'enfermés dans un cachot et ne reçurent aucune nourriture. Si leurs camarades n'avaient pu > leur passer quelques biscuits, ils y seraient morts de faim. Le 98 jour, ils furent transférés à la prison de Lemgo. Pendant 14 jours, ce fut le cachot noir. Pas de pain. Tous les 4 jours, un demi-litre de soupe: c'est tout ce qu'ois reçurent à manger.Lorsqu'ils en sortirent, ils maintinrent leur "refus de travail. Dans les caves de cette prison de Lemgo se trouve un appareil de supplice composé de deux grils superposés horizontalement. Le patient est placé entre ces deux grils. Le brigadier D... subit cette torture pendant 12 heures. Au bout de ce temps, n'ayant plus la force de rien supporter, il promit de reprendre le travail. Depuis lors il a réussi à échapper à ses bourreaux. Il a reconquis sa liberté et se retrouve actuellement dans l'armée belge. Ceci est un exemple entre cent mille de la « Deutsche Kultur ». L'Habillement des Prisonniers Contrairement à ce qui devrait être, les prisonniers ne reçoivent rien de l'Allemagne. Lorsqu'un malheureux n"a pas de linge et qu'il en demande, - s'il est travailleur, il en-recevra, mais... pendant plusieurs semainesipn lui retiendra son salaire. Ainsi, celui qui a besoin d'un caleçon devra travailler pour rien pendant trois semaines. Ceux qui partent en Kommando dans certains camps, comme Hamelenou Sennelager par exemple, se voient en- . lever leurs bottines. Les boches s'imaginent que cela empêchera les évasions. Ils distribuent à ces hommes des sabots. Les commandés partent alors travailler du matin au soir pour 20 ou 30 centimes par jour. Ce salaire ne pourra leur être pa.yé qu'après paiement de ce qu'ils ont reçu." Une paire de sabots coûte 3 mk, 60. Calculez d'après cela combien de temps ils devront travailler avant de toucher leur première paye, s'ils ont eu une tenue complète. Au camp de Lichtenhorst les boches font payer les vieilles tenues militaires belges qu'ils ont probablement volées quelque part en Belgique dans les dépôts. Hélas ! que deviendraient les prisonniers en » Allemagne s'ils n'avaient pas les Comités de secours.Le Service sanitaire Il «st organisé par les prisonniers. Les objets nécessaires au service ne s( n pas fournis par les Allemands. Les médicaments doivent venir de Suisse ou de Belgique, car en Allemagne il n'y en a plus. Les plan dp's pour pansements sont rerrf-» placées par des baudes en papier froncé, l'ouate LA SITUATION APERÇU D'ENSEMBLE Sur le front belge, actions d'artillerie assez intenses le 6 et le 7 vers Pervyse et Merckem. Une pièce ennemie à longue portée a lancé quelques projectiles aux environs d'Adinkerke. Dans la nuit du 7 au 8, un fort détachement en» nemi a attaqué un de nos postes près de Stuyve-kenskerke ; il a été dispersé pa,r nos tirs de mitrailleuses et nos barrages d'artillerie. Pendant la nuit du 8 au 9, nous avons bombardé les organisations ennemies de la région de Dix-mude et de Kippe, en représailles de tirs effectués sur nos communications. Sur la front britannique, l'action dans la région de Cambrai s'est réduite à quelques petits engagements. A la Vacquerie, les Anglais ont amélioré leurs positions par une heureuse opération de détail. Des coups de main ennemis au N.-E. d'Ypres et au S. de Lens ont été repoussés. Activité d'artillerie dans divers secteurs, surtout vers Passchendaele, Messines et au S. de Cambrai. Sur le front français, les Allemands ont tenté de violents coups de main sur la rive droite de la Meuse, vers Bezonvaux et Beaumont ; ils ont complètement échoué. Il en a été de même d'un coup de main au Sud de Senones. Les tentatives de l'ennemi se sont continuées vers Bezonvaux et ont donné lieu à un vif combat, au cours duquel l'ennemi a éprouvé des pertes sensibles. * L'activité d'artillerie s'est maintenue vive sur la rive droite de la Meuse et dans les régions de Maisons-de-Champagne et de Sapigneul. Sur 1® front italien, les violentes atfaques ennemies se sont poursuivies le 6. Nos alliés ont évacué en bon ordre le saillant de Melette pour occuper une position de repli plus favorable. - Partout ailleurs, l^s attaques austro-allemandes ont échoué. Dans la journée du 7, une accalmie s'est produite dans la bataille sur le plateau d'Asiago. Des mouvements de troupes ennemies ont été pris sous des concentrations de feux intenses des batteries italiennes. Le 8, l'activité combative a été plutôt limitée ; une patrouille française a ramené des prisonniers.Entre la Brenta et la Piave, les tirs d'artillerie ont diminué d'intensité : de la Piave au Val San-Dona, activité assez notable du feu ; de nombreuses patrouilles ennemies ont été repoussées par les feux d'infanterie. Sur le front de Salonique, le mauvais temps a entravé les opérations. L'artillerie, cependant, s'est montrée assez active dans quelques secteurs ; dans la région de Monastir, elle a déterminé une explosion dans les lignes ennemies. p En Palestine, les troupes du général Allenby ont occupé Hebron. Une pluie torrentielle a rendu le trafic sur les routes plus difficile encore. par une sorte de papier hydrophile, le sparadrap par du papier parcheminé. Un malade qui n'a pas de fièvre n'est pas exempté de travail. Lorsqu'il y a des accidents dans les mines, usines, etc.,"les réductions des fractures sont si mal faites que celui qui a passé par là reste invalide. Il arrive souvent que le membre fracturé est si mal guéri que les s Herr Doctor » le recassent pour le guérir parfois plus'mal encore. Dans cèr-tains cas, qui pourront être détaillés après la - guerre, une même fracture a été recassée deux fois pour le bon plaisir de MM. les professeurs de la « Deutsche Kultur ». Je ne puis affirmer que les prisonniers blessés venant du front et soignés dans les hôpitaux militaires subissent le même sort. Presque tous les corps des hommes morts au camp de Soltau ont été disséqués pour servir -aux expériences et aux cours donnés aux étudiants boches candidats médecins militaires. M. V.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le courrier de l'armée gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Anvers von 1914 bis 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Zufügen an Sammlung

Ort

Themen

Zeiträume