Le matin

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s.n. 1914, 04 März. Le matin. Konsultiert 08 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/9c6rx94c63/
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TE55dÎ4 Mars 1914 DIX PAGES » OÏrVQ CENTIMES 21m9 Année N" 63 rcij action ,q VIEILLE BOURSE, 39 asvers Téléphone Rédaction : »ir (Un a" • • ' * -fr' â«'Î-JÎ isvERS }sir®ois • ' • • ÏÏ'SÎÎ A /Trois mois . .« < -3.î»0 lUnan. Ig-gg ii,ito0Ki toi? mois : ! : : ».<m> (,»,vrpp • France, Angleterre, Allemagne et Union Crsnd-Duché, par trimestre, fr. 2 •«>«-l'abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN JOURNAL QUOTIDIEN ADMSNiSTHAi IOi\ 39,VIEILLE BOURSE, 39 AIWVIEÏ&® Téléphone Administration : S61 C. de CAUWER, Directeur ^.nuonces : Annonces la petite ligne, fr. 0.30 Annonces financières id i jï OO Kéciames la ligne, » 1 ÊîO Faits divers corps id. » 3 OU Chronique sportive id. > 3 OO Faits divers fin id. > ïê.OO La Ville id. > S OO Emissions Pris à convenir. Zes annonces de la France, de l'Angleterre et de l'Amérique sont exclusivement reçues a Bruxelles chez mm. leb::gue & Co. PETIT TRAFIC «Encore, disait le XXe Siècle samedi der- : pjer, une joyeuse affaire de trafic de déco- j rations.» 11 s'agit d'un quidam se titrant baron jtoser de Weiga. . I jSe donnant comme camener du pape, • dit notre confrère, le faux gentilhomme ne : manqua pas de faire un grand nombre de ! dupe;, li leur soutira d'importantes som- j rs d'argent, en promettant de leur faire j décerner de nombreux ordres ou distinctions. Il n'y avait pas chez Moser de prix fa. On vendait un titre de chevalier pour 1 pgt-cinq louis comme on faisait un comte „ ■pour mille francs et plus, suivant la tète du client.» 1 Pourquoi «encore»? Le XXe Siècle ferait-;il, par hasard, allusion aux papiers Monta-•gnini? En matière de titres romains et de décorations papales, tout le monde sait que ! m distinctions s'achètent; il n'y a donc rien «d'extraordinaire à ce que le baron Moser de Iffeiga ait réussi à faire tant de dupes. Il ' lissait pour un agent officiel, et voilà tout, j Consultons donc les papiers Montagnini, mine de très curieux renseignements. En [voici quelques extraits: 16novembre 190i. Décoration Happe, Ver- ; jsailles: supplément versé par P. Baudi-Rourt, 500 francs. 1 ' 30 décembre 190i. Décoration de Saint- • (Grégoire le Grand à M. Décastère-Huet (dio- 1 'çèse lie Cambrai), 2,500 francs. i 30 janvier 1903. Reçu 2,300 francs pour 1 décoration de commandeur. i | S août.1905. Reçu 1,300 francs pour déco- j [ration de chevalier. 'J Sous ne continuerons pas ce relevé de ' t-comptes monotone; ces extraits suffisent j Ipoœ démontrer que la comptabilité de cet imltat Montagnini était bien en règle. 1 H l'on peut se rendre compte qu'il n'y ] 1 -avait pas, chez lui non plus, de prix fixe et I «. suivant la tête du client, la simple dé- , If£ J™ c°ùtait parfois plus que la croix ; ■■de commandeur. , I Soyons un peu la correspondance relative ! p«-P%tittHiîicvelle est bien plus amusante ' NiimmS que le sec énoncé des j pommes encaissées. 1 |defv^'S^'me!'^^' (^0n^aoTiini à Merry ' i Ciiiit {f.an3me's également une demande au Kl»1* je sollicite la pro- : Prédire i»gr ,d® c°mmandeur de Saint ] lil il fhJ, r en faveur Ûu très actif j iînunie r Auouste Potron, demande , i cardinal km c^aude recommandation du Eli-hard- Le3 Promoteurs se coti- > Ri Sairt Piflr,Une somme qu'ils offriront 1 ■wtdm h f6' a ^ue sa Sainteté daigne ' En lfaVeUr demandée dont ils de*i- \ [l ffic r°'r 1in°n 1p bref> du *oias î Pfl,f S.Wir le 20 de ce mois.» i'nie, ieoner 4905. (Du même au mê- 1 tlftta!)IhSr\dfeJ°us transmettre une ' l'homme» h n envoie au Saint- f^îournS nne;S,a^aH!ude P°ur le titr9 ■.conféré. \î n,.,r a gracieusement conseil nuf -ln ? ?ccPeiJli bien volontiers trèl délicate «mi d°nné d'nne îaçon N francs o/ip L "îa r.emis P°ur l'obole P^in trimestre.01" en compte sur le ^^on mvS1®! iules Servonnet, le i'edirai aussi «n 0 francs. A ce sujet ! Pandeur à ¥ n 6»' p0® le ?rade de com- 1 'tande de'i wn f0 ' j'ai obtenu une of- ! sait d'une ~cZIrfanos-0r' comme il s'agis- ; ^ co®mardeur i'0n ctlevalier au grade ' plitlUç % serait r p.r°m?teurs de la sup- 1 Pfe du i «S f®. 'd *a différence en < pudeur mais m 1leva\ler }<L celui de com- 1 SFge Sénérosifé L enSa&és a la plus , "?s besoins du considérations ] •l0"' ^ecUlraf 1-Sîè^e' et ^ m'ont 1 foncée piUs i, . Plai5ir> versé la somme ' t0®Pte.2> ' et que je porterai en j Apport et lef uf?' Joi|? Un trafic de bon ! ',nt aucun doufp «?,S 1® MontaS'nini ne lais- 1 pions. ' ' caractère des négo- J dites.» '*,n's Salants ces choses-là j ^nc/arwlni-î®lf'.,eiltendre à M. Chaiin ï'î18 une rnodos^ nffSeUrJe!ylraîne tout au in élégant ot' I- ,! ande à l'«obole», in- fe^«oîfœgué'de 13 caisse Ss ; }s» iepouîï?nn-s rc!a"ves à «ce bon M. . sont-elles iJ(?ire, tout de sui- ,.^ntagnini h- comiques? «■i{'fise une ZI y°o toujours très dé-klïn tiei>t au 20 n^Père' Le bon te ^ «sjsss osxsit pr°ba- ® e®!a pour le kl L. 0n Peut bieu ' if,6 ^'intermédiaire ^°trori qui sert lui-■a ions. e et de courtier en dé- É|JSf 'El W ?1» devient ifr., : . ' T: esl ''''i-1 chevalier. Il s'acrit ï « m, "* torn- l-s^nnant m ~ espèrent s'en ti-I ^ puante loui« P appoint dfi quaran- KSmn"y^tst a peu près la différence. au pas de prix îises. on voit par les reçus qu'il y a des chevaliers à 1,300 francs et des commandeurs à 2,300 francs. }ela semble le minimum, le plus juste prix. Mais Montagnini marchande; il fait va-oir les besoins du Saint-Siège, il fait appel i la générosité et il «obtient» 2,300 francs, rersés «avec un vrai plaisir». Ce vrai plaisir nous paraît douteux de la lart de promoteurs qui, au témoignage de Wontagnini lui-mtme, comptaient se limiter à la petite différence. En définitive, le rrade de commandeur du bon Potron a été jayë le prix fort, comme s'il n'avait pas passé par celui de chevalier. Nos confrères catholiques ont donc absolument raison de considérer le cas du baron le Moser de Weiga comme «encore une oyeuse affaire de décorations, pontificales». Mats ils ne paraissent avoir conservé îu'un assez vague souvenir de l'autre. Jean Mathieu CHRONIQUE PARISIENNE (Correspondance particulière du Matin.) iux Indépendants. — L'Esprit des Français.— La "Marchande d'aliumettes". — "L'Eper- vier". — On fête Sarah. ParN, 2 mars. Les derniers échos du carnaval se sont tus; m Salon des indépendants de nous divertir! Gomme chaque année, il n'y manque pas, et s'est une joyeuse façon d'enterrer l'hiver que l'errer de salle en salle, sincèrement intéressé ci, follement diverti là. Tel Nicolet, chez qui ;out était de plus en plus fort, ce salon nous néne de surprises en surprises. Autrefois, il ui suffisait de nous voir ouvrir des yeux et me bouche en portes cochères devant les leintures du douanier Rousseau; aujourd'hui 1 veut entendre nos cris d'orfraie rien qu'en ipercevant les dernières manifestations néo-îubistes, orphistes et simultanéistes. Nous îous gardons de ne point le satisfaire. Ah I qu'il est loin le temps où nous nous itonnions que l'on nous présentât des chevaux ferts et des moutons tricolores ! Notre éduca-,ion s'est faite; nous admettons, après M. Ma-■inetti, qu'un monsieur ait le pied d'une dame lans les mâchoires et que cette même dame lit une rampe d'escalier dans l'œil; nous ac-ieptons, comme un phénomène naturel, que e douanier Rousseau soit, à peine mort, remis i la postérité et que ses muses, assises, en deine forêt vierge, sur des canapés de veîours ■ouge, prennent le chemin des musées germa-ûquesfnous comprenons que les cubistes, qui isent tous M. Paul Claudel et Mme Aurel. dent rompu avec les crétins, philistins et ailles concierges de notre génération; mais roilà que nous n'avions pas prévu qu'un ma-ioul méconnu nous gratifierait d'une statue m zinc ondulé et colorié, agrémentée de uyaux de poêle, gargouilles, poubelles, le tout lifficilement maintenu en équilibre. Quel prix un amateur de loufoqueries offri-•a-t-il de ce chef-d'œuvre, si l'on songe que, ïontre de vrais billets de mille, Courteline céda son "Portrait du littérateur X..., qui désire jarder l'incognito" et sa "Liberté 'invitant les ndépendants à exposer leurs œuvres", de 'immortel douanier? Peut-être ledit amateur ibjectera-t-il que la statue de zinc est par ;rop encombrante. Comme disait cet Auvergnat: "Che n'est pas que ch'est chale, mais sha tient de la plache". Pour ma part je ne me îonsolerais pas de savoir que les divers accessoires de cette œuvre sont, retournés à leur iestination primitive, que la fumée de mon mthracite file dans les jambes de cette déesse ;t que ma cuisinière vide ses queues de carot-,es dans une tête où l'artiste avait mie tant de jersonnalité. * * * Que doit penser de ces créations abracada-)rantes M. Ernest (iaubert, ami de nos plus lotoires futuristes et qui, cependant, ne lédaigne pas de rendre hommage au "passéisme", comme il vient de le faire, hier en-;ore, sous la forme d'un aimable volume: 'L'Esprit des Français"? Je gage que, par ce' ivre, M. Ernest Gaubert aura encouru la rnalé-iiction de quelques-uns. Qu'il s'en console en icoutant les félicitations des autres. Je voudrais cueillir dans son livre, qui nous •emet de bien des déceptions et, par les exem-)les dé ce que nos compatriotes ont dit, nous aisse croire à la fine justesse de ce qu'ils liront encore. M. Jean de Bonnefon, écrivant 'autre jour, à propos de Gambronne, "le grand irateur de Wa'terloo", mérite de rentrer dans 'anthologie de M. Gaubert, et d'y prendre dace à côté de M. Hébrard, directeur de 'austère "Temps", qui, à propos de l'ingrati-,ude des enfants, déclarait: "A quoi cela sert-l de se saigner pour eux? Au bout du treizième jour, les petits du pélican disaient: En-;ore des tripes!..." Voulez-vous une autre anecdote? "M. Roqueplan, l'auteur de "Parisine", qui iirigea si brillamment l'Opéra, était, à ce moment, directeur des Variétés. Un auteur dra-natique, affligé d'un bégaiement, va le trouver et lui propose de lui lire une pièce en un icte. Roqueplan lui dit: "Lisez, j'ai justement le temps de fumer trois cigares; c'est ma mesure pour un acte. Dépêchez-vous, je ne vous, accorde pas une cigarette de plus." Le malheureux auteur, ému, bégaye de plus en plus i mesure que les cigares se fument. Enfin il termine avec le dernier. — Pas mal! dit Roqueplan avec sarig-froid; tous ces gens qui \ bégayent, c'est une idée originale; mais, à ; ^otre place je ne ferais pas bégayer l'amoureuse ! ; — Papa..., pardon, reprend l'auteur désorien- • té, pépé... personne ne bébé... bégaye! — ! Personne ne bégaye! riposte Roqueplan. Il n'y : avait que cela d'amusant!" G'est ce même Roqueplan qui déclarait (je 1 cite toujours M. Gaubert) que les relations sont tout et qu'un homme ne vaut pas tellement par lui-même que par son entourage. Il ' donnait en exemple les deux larrons, dont personne ne se fût occupé s'ils n'eussent été placés aux côtés de Jésus-Christ. M. Ernest Gaubert est habitué au succès. "Les Figures Françaises", "l'Amour marié" | comptent parmi les meilleurs livres de notre jeune littérature. "L'Esprit des Français", j —«^,n.mT^n„|ir<|l,rt,11|1lnrTf-;i m qu'il glana pour 1p préfacer ensuite de la plus i érudite et agréable manière, fut sans doute t pour lui un amusement, et, son plaisir étant r communicatif, il adviendra que ses lecteurs j en seront fort satisfaits. i * * * Nous n'en dirons pas autant des spectateurs | de "La Marchande d'allumettes". Le .joli conte • d'Andersen, assaisonné à la sauça Rosemond* Gérard-Maurice Rostand et saupoudré de mu-l sique par M. Tiarko Richepin, à perdu en grâce ce qu'il a gagné en tapage. Les nouveaux directeurs île l'Opéra-Coriiique eussent pu mieux choisir pour fêter leur avènement; ils s eussent pu aussi faire moins de tam-tam au- f tour d'une œuvre médiocre quand ils ont dans le mystère de leurs tiroirs tant de belles cho- * ses qui n'en sortiront probablement jamais. Mais, comment refuser les pondaisons de la 5 maison Chantccler? Du moins, en se les ap- r propriant, est-on garanti contre le silence : M. Maurice Rostand et sa maman s'entendant ' à merveille à ne point passer inaperçus. Ah! ce fut une splendide générale, suivie r d'une plus splendide encore première, où figura le Tout-Gratin, sans oublier M. et Mme Poincaré. Mais, M. et Mme Poincaré s'étant s mis à la portée de toutes les bourses par l'in- i termédiaire du cinématographe, leur présence a fini d'étonner le peuple. Pour en revenir à Maurice et à Mme Rostand, enregistrons qu'ils en sont maintenant à leur second four théâtral. A l'âge de Maurice, qui ne connaît pas encore les joies du régiment, c' 'st coquet. Ainsi que nous l'avions prévu dans notre dernière chronique, M. Edmond Rostand s'est c abstenu d'assister à cette représentation. c 1 t Pour nous remettre des pannes, navets, choux-blancs dont nous fûmes saturés cet hi- s ver, l'Ambigu vient de nous donner une admi- 1 rabie comédie de M. Francis de Groisset. Par- t tant de cette vérité que les chefs des plus il- ( lustres familles furent autrefois des aigles f qui, nichés dans leur donjon, guettaient le ' voyageur imprudent et la diligence passant sur 1 la route pour, à un détour, tomber sur eux et t les estourbir à coups d'escopette. M. de Crois- c set. sans s'attarder à déplorer les progrès de i la police et l'allure amoindrie de nos modernes chevaliers, en a conclu que les aigles d'an- i tan ne sont plus, aujourd'hui, que des éper- ( viers. Etudiant un de ces derniers hommes-oiseaux (rien des aviateurs), il en a fait le 1 litre de sa pièce. j Le comte et la "comtesse Dasetta sont des ( gens extrêmement chics que les plus timorés a s'honorent .le recevoir, bien que ne sachant c pas exactement quel est leur lieu d'origine. 1 On sait tout au plus que Dasetta est SÏajre. c Quant à la comtesse, sa beauté, sa distinc- r tion, son grand air suffisent à l'imposer et à c faire taire les langues. Tout le monde la vé- s nère et, dans ce tout le monde, se fait surtout remarquer René de Tierrache, jeune Français 1 chez qui l'admiration ne va pas sans un grand c amour. Epris follement de Mme Dasetta, il n'a t d'yeux que pour elle-, et cette surveillance, ex- a cusable par son sentiment même, qu'il exerce e ne tarde pas h lui faire découvrir que les Dasetta, fanatiques du poker, trouvent dans ce 1 jeu le plus clair de leurs revenus, puisqu'ils 1 y trichent avec art et doigté, Dasetta, dont les ancêtres étaient peut-être des aigles, est donc, lui, "L'Epervier"; il ne combat pas avec t des armes mais avec des bouts de carton; il ne tue pas, il vole. r Maître de ce secret, Tierrache pourrait à son tour jouer à l'oiseau de proie en intimi- 1 dant la comtesse. Ce subterfuge serait inutile s car Mme Dasetta l'aime, elle aussi, si sincèrement, si profondément, qu'elle n'hésite pas à I tout quitter, angoisses du poker et devoir con- 1 jugal, pour être à lui. Ce départ de, ,1a comtesse, qui n'est pas que j sa complice, mine Dasetta physiquement et moralement. Il aimait sa femme. N'osant pas I l'arracher à son bonheur, redoutant le sean- i; laie, l'arrestation possible, il disparaissait. Li- « ares, les amants vont régulariser leur situation, ^u dernier acte nous les voyons à la veille de leur mariage. Leur joie est discrète et nous 1 ae croyons pas que la comtesse regrette son tricheur quand, soudain, celui-ci reparaît, et lians quel état Le remords, la douleur, la misère, et la morphine aussi, en ont fait un autre ( nomme. A la place du Dasetta dandy c'est une r loque que nous retrouvons. Apitoyée, la com- r tesse oublia et ses nouveaux serments et c l'amour qui l'unissait à Tierrache. Nous com- c prenons alors que Dasetta fut sa vraie, son s unique passiom Peut-être les fautes partagées rivent-elles à jamais les créatures humaines, c 11 y a de cela dans la nouvelle attitude de la n comtesse; il y a aussi une tendresse immense. "S Elle tend sa main à Dasetta et lui offre de I [•eprendre leur vie passée. Un ami leur proposant une situation en Amérique, ils l'accepteront et nous devinons qu'ils seront heureux 3ncore ne pouvant l'être qu'ensemble. Du rôle de Dasetta, M. André Brûlé a fait v me de3 plus belles créations de sa superbe e carrière, et Mme Dorziat a mis sa grande allure ci ?t son talent au service de la comtesse. Citons, lans les rôles principaux: MM. Monteaux, r lean Coquelin, Bour, et Mmes Rosa Bruck et e lane Sabrier. • • • Les poètes et les écrivains viennent, aux 'Annales politiques et littéraires", de fêter en grande pompe Mme Sarah Bernhardt. Ce fut noubliable pour les profanes et ce fut, pour ?arah, le couronnement vraiment digne de sa royauté. Les poètes Edmond Rostand, Saint-jeorges de Bouhélier, Jean Aicard, Louis Payen, Jane Catulle-Mendès, etc., en de fort" j'^aux vers, chantèrent la gloire et le génie le la chevalière. La foule était telle, que M. c Paul Hervieu dut s'asseoir sur une marche é l'escalier! Quant à M. Viviani, il déclara que sa présence était plus justifiée ici qu'à la Chambre, et le Palais-Bourbon attendit que l'on eût fini d'honorer Sarah. Bonaparte, retour d'Egypte, connut un succès moindre; c'est t que Sarah Bernhardt, plus que lui, livra des a batailles et, plus que lui, cueillit des lauriers, g N'ous savons aujourd'hui où trouver les grands t capitaines; ils se mettent du rouge aus lèvres t du noir aux yeux dans les coulisses de nos héatres. Chaque époque a les héros qu'elle aérite. Ceci dit, sans vouloir attenter au triom-ihe de notre sublime Sarah. Jeanna Landra . "» I LES FAITS DU JOUR L'ALLEMAGNE ET LA RUSSIE La Gazette de Cologne publie un article sen-ationnel, mais qui, d'après le Berliner Tage->laU, n'est peut-être pas officieux, sur les rap-iorts de l'Allemagne et de la Russie. Cet article est daté de Saint-Pétersbouz-g.Mais, . Berlin, un militaire allemand en a inspi-é un tout pareil au journal catholique Germa->Aa.Il s'agit donc très probablement d'un mouve-nent politique concerté. La situation est cepen-lant assez sérieuse pour que l'on reproduise — ous les réserves d'usage — la note sensation-telle de la Gazette de Cologne: Aujourd'hui, la Russie, y est-il dit, n'est pas n situation de soutenir par les armes ses me-taces politiques. Aucun danger immédiat ne ■ifnt en ce moment de la Russie, bien que du ôté français, on ne cesse pas de faire du bruit vec de sabre russe. Toutefois, la Russie est dans une période as-endante: ses finances s'assainissent, son cré-tit devient meilleur; la France lui accorde d'ail— eurs toujours volontiers ses ressources finan-ières en échange de promesses militaires hos-iles à l'Allemagne. Le but de la Russie, si elle peut le poursuivre ans être inquiétée, sera atteint en 1917; l'artil-erie et le matériel de guerre, c'est d'une façon out à fait inusitée, même pour les fournisseurs, [u'on les augmente. On n'a même pas voulu •ttendre l'achèvement des usines énormes de ?saritsine, situées sur le Volga. Il semble d'ail-eurs qu'en reculant en arrière de Saint-Pér ersbourg les fabriques militaires, on compte [u'en temps de guerre, Saint-Pétersbourg serait nenacé. Particulièrement douloureux fut, en 1913, le nanque d'artillerie de siège au moment où l'on prouvait de violentes velléités de guerre. Ce n'est pas l'amour de la paix," ce n'est pas 'amour de l'humanité, ce petit manteau que l'on ette ai volontiers sur ses propres faiblesses, qui disent empê'ché la politique russe de faire en-ahir l'Allemagne par ses armées; si l'on avait u des canons assez puissants pour faire taire es forts de la Prusse orientale, il est probable ne le général Rennenkampl', dont les séjours lombreux à Saint-Pétersbourg furent si remar-[ués, aurait réussi à livrer au pillage de ses oldats les plaines florissantes de l'Allemagne. Si l'on se souvient de l'attitude de neutralité lienveillante de l'Allemagne pendant la guerre te Mandchourie, guerre dont on vient de célé-irer le dixième anniversaire, on serait tenté ■raiment de parler d'une ingratitude sans xemple.... Décidément, l'attitude de la politique officiel-e russe nous force à dissiper la légende de 'amitié russo-allemande traditionnelle" Evidemment, un langage aussi dépourvu de oute mesure ne peut pas être considéré com-ae l'expression des sentiments officiels. Cependant, répétons-le, la Germania, qui est 'organe officiel du centre catholique, publie en rticle de tète, des appréciations extrêmement icssimistes venant d'une haute personnalité mi-i taire. La Germania prétend que la Russie accumu-e des troupes en Pologne en vue d'une guerre irochaine. Elle se demande: "Que se passe-t-l en ce moment en Russie?", et conclut que la ituation internationale vient de s'aggraver. Toute la presse allemande commente d'ail-3urs ces deux articles. La radicale Morgewpost dit: Les déclarations de l'officieuse Gazette de "ologne, comme aussi les paroles prononcées écemment à la Chambre hongroise, par le mi-istre de la défense nationale, baron Hazay.sont es symptômes de tension croissante entre les :eux puissances de l'Europe centrale, et la Rus-ie.On peut se demander quel est le but de ces eux manifestations. S'agit-il de préparer l'opi-ion à une guerre éventuelle conlre la Russie? 'eut-on nous décider à déclarer la guerre à la Lussie avant que celle-ci soit prête? Et voici la conclusion du Berliner Tageblatt: Il y a trois ans que le chancelier a cru pou-oir assurer au Reichslag que la Russie s'était ngagée à ne participer à aucune combinaison irigée contre l'Allemagne. L'article de la Gazette de Cologne n'apprend ien de nouveau; mais comme symptôme il st intéressant. Intéressant, certes, et inquiétant aussi. Fox La politique française LES ELEOTSOPiS LEGSSLATSVES PARIS, 3. — Le conseil des ministres, réuni e matin à l'Elysée, a fixé définitivement la ate des élections législatives au 20 avril. Le scrutin de ballottage aura lieu le 10 mai. LES ETUDÎAKTS ETRANGERS PARIS, .'i. ■— La Chambre, discutant ce main, le budget de l'instruction publique, a dopté, à main levée, une motion de M. Geor- , :es Leygues, acceptée par le gouvernement, et endant â supprimer les droils de scolarité pour 3S étudiants étrangers. j LA GREVE DES KMNEURS TERMINEE PARIS, 3. — La reprise du travail s'est effectuée sans incidents dans les bassins houil-; lers qui étaient en grève. La politique allemande LA DEFENSE D'HELIGOLANb .BERLIN, 3. — Les "Dernières Nouvelles ta Berlin" parlent de la prochaine construction à Héligoland d'un hangar à éclipses pour ciù|r geabie qui serait placé dans une dépresjfcjtr^, de terrain située â peu près au centre j)p&îi\ejr de façon à ne pas être visible d^B*ms^TJour permettre la sortie du dii^É^^Vle hangar pourra, au moyen d'apparej®^HPml:ques, être élevé à la surface comme une tourelle cuirassée. Il|^^^^^qu'on doive accueillir avec rései^^^HRiingulière informa- Les "DernièMJBMselles de Berlin" ajoutent que les tranjjfflpRe fortification d'Héligoland feront de ca^^Rte une place de premier ordre. Les ouvra/a^de défense ont exigé des dépenses considérables. A eux seuls, les travaux du port aménagé pour les torpilleurs et sous-marins, représentent une somme do 55 millions de francs. Héligoland sera, conclut le journal, d'ici peu assez redoutable pour rendre impossible un blocus de la côte. LE DUEL DANS L'ARMEE BERLIN, 3. — Suivant le "Berliner Tageblatt", le parti du centre du Reichstag a déposé une interpellation demandant au chancelier de faire connaître les mesures qu'il comptait prendre pour combattre efficacement le duel dans l'armée. La politique anglaise LES SYNDICALISTES SUD-AFRICAINS LE CAP, 2. — La Chambre a adopté l'article du projet de loi confirmant la déportation des 9 membres travaillistes. LONDRES, 2. — Les comités exécutifs de toutes les fédérations des travailleurs anglais et du parli travailliste ont télégraphié au général Botha lui rappelant l'attitude des travailleurs anglais pendant la guerre sud-africaine et lui demandant de faire retirer l'article du projet de loi relatif à la déportation des chefs des mineurs.Le général a répondu en disant que le gouvernement était très touché par l'offre des fédérations, mais qu'il était convaincu que le retrait de l'article ne serait pas dans l'intérêt des travailleurs organisés dans le sud africain. La situation en Orient LA GEMDAR1MERIE ALBANA5SE A KORITZA JANI-NA, 3. — On confirme que dans la journée d'hier, 800 hommes de la gendarmerie albanaise, commandés par des officiers hollandais, ont occupé Ivoritza. Il n'y a eu aucune manifestation de la part de la population. Les troupes grecques n'ont pas encore évacué la ville. La situation au Mexique BAUCH SERAIT MORT CHIHUAHUA, 2. •— Le général Villa déclare qu'il croit que le sujet américain Baueh est mort. Il ajoute que M. Baucli avait été remis eu liberté et que les ennemis ont dû l'assassiner lorsqu'il a eu quitté Juarez. Dépêches diverses !W. PAUL HYftftANS A PARIS PARIS, 3. — Sous les auspices de la Société des conférences étrangères, M. Paul Hyrnans a exposé hier soir, à la Sorbonne,quelques aspecie de la Belgique politique d'aujourd'hui. La séance était présidée par M. Paul Doumar, sénateur. M. Emile Charles, président de la Société, a présenté M. Paul I-Iymans aux auditeurs et exprima toute sa reconnaissance à la Belgique pour sa fidélité à la langue française. M. Paul Hymans a remercié M. Doumer d'avoir bien voulu présider la conférence. La conférence de M. Hymans s'est étendue de 1830, date de la séparation de la Belgique et de la Hollande, à nos jours. Le conférencier déclare que cette révolution fut l'œuvre de patriotes voulant enfin se constituer une patrie. La Constitution donnée alors à la Belgique fut si saine que de nos jours elle est considérée comme intangible et que même des grandes puissances la donnent comme modèle.L'orateur fait ensuite un portrait détaillé de M. Frère Orban qui durant 24 années resta au pouvoir, puis il arrive à Léopold II qui fut, dit-il, un roi d'affaires mais faisant des affaires non pour lui mais- pour son pays. Parlant de l'organisation militaire de la Belgique, l'orateur dit que si la Belgique a voulu ■une armée forte ce n'est pas par esprit de conquête mais pour éviter l'invasion de son territoire.Le conférencier a été très applaudi. M. Paul Doumer a remercié et félicité M. Paul Hymans de sa conférence. Faites que la Belgique soit prospère et puissante, dit M. Doumer, et notre patriotisme français vous en saura gré. (Vifs applaudissements.)LE PROCES DES RUTHENES LE VERDICT MARMAROS-SZIGET, 3. — Le jugement a été rendu aujourd'hui dans le procès des Ru-thènes panslavist.es. 32 prévenus ont été condamnes à la prison pour excitation contre la religion et l'Etat. 23 inculpés ont été acquittés. La peine la plus forte. 4 1/2 ans de Drison et 100 couronnes d'amende, a été infligée à Ka-baryk, le principal accusé. Un autre, Nicolas Szabo, a été condamné â trois ans de prison et 400 couronnes d'amende. Les autres prévenus ont été condamnés à dés peines variant de 6 mois a 2 1/2^ ans de prison. Des amendes ont été en outre infligées à chacun d'eux. 23 inculpés ont été acquittés. <m a tenu compte' de la prison préventive à chacun des prévenus condamnés. UN ATTENTAT CONTRE LE GOUVERNEUR DE FfUitëE VIENNE, 3. — Une bombe a fait explosion

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le matin gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1894 bis 1974.

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