Le matin

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s.n. 1914, 06 Juli. Le matin. Konsultiert 18 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/br8mc8sh21/
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Lundi 6 Juillet 1914 HUIT PAGES — CIlVQCMi¥TlMÈ8 21m* Année — N° 187 ; RÉDACTION j^VSEILLE BOURSE, 39 * ANVERS Téléphone Rédaction : S51Ï" Atoon n em ents : l Un ail fr. 1SS.OO iHVERS < Sis mois G.ïïO /Trois mois , . . . 3.SJO l Un an . . . . . . 16.00 Wérieur. < Sii mois ..... S .ÎÎO f Trois mois .... îî.OO juAKCEK : France, Angleterre, Allemagne et Union, .postale, par trimestre, fr. 9.00. — Hollande et Cfgud-Dùché, par trimestre, fr. Ï.OO. l'abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN JOURNAL QUOTIDIEN ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 39 ANVERS Téléphone Administration : S61 C. de CAUWER, Directeur Annonces : Annonces la petite ligne, fr. 0.30 Annonces financières id, « 1 OO Réclames la ligne, » 1 .KO Faits divers corps id. » 3 OO Chronique sportive id. » «i.OO Faits divers fin id. > S.OO La Ville id. » S.OO Emissions Prix à convenir. Les annonçai de la France, de l'Angleterre et de l'A mèrique sont exclusivement reçues A Bruxelles chez MM. 3. Lebkque 4 C». Le mal bureaucratique «M» ■ lie XXe Siècle n'est pas content, et c'est ■surtout de nous qu'il n'est pas content. Les ■ quelques journaux d'opposition, et parti-■culièrement le Matin, qui s'occupent de ses ■articles sur la dilapidation des deniers de ■l'Etat dans les administrations publiques, ■loin de s'associer à sa campagne, profitent ■ de l'occasion pour l'attaquer au lieu de l'ai- ■ der, dans la mesure du possible, à réduire B]e mal bureaucratique qui a pris, en ces der-■niers temps, des proportions inquiétantes. I «En ces derniers temps!» I Avec quel art cette petite incidente est ■placée négligemment. On dirait vraiment ■que les abus signalés par le XXe Siècle n'ont ■pris de grandes proportions que tout récem-■aient et que c'est brusquement, soudaine- ■ nent, qu'ils se sont révélés. I Pourquoi notre confrère n'en a-t-il jamais ■parlé? Comment se fait-il qu'il soit, tout à ■coup, après les élections défavorables au ■parti catholique, saisi d'un accès de vertu ■et animé d'un beau zèle? I Nous l'avons dit. Le parti catholique ■comptait sur la reconnaissance des agents ■de l'Etat au profit desquels on a épuisé ■toutes les faveurs en 1912. Les pointages, si ■bien faits dans ce parti, ont démontré que ■beaucoup de ces agents ont déjoué cet es-H poir et, n'ayant plus rien à attendre en ■ 1914, se Sont retournés contr'e le cléricalis- ■ L'ingratitude est dans la nature humaine. ■Et encore ne faut-il pas oublier, à la dé- ■ charge de beaucoup de ceux qui ont voté ■ainsi par intérêt en 1912, qu'au chemin de ■ 1er, notamment, une partie des promotions, ■fragmentations, etc., promises a été réser- ■ vée pour la fin de l'année, de sorte que "les ■îgents de l'Etat avaient à craindre l'accès ■au pouvoir d'un ministère d'opposition qui ■fttt pas été engagé par les promesses du ■cabinet catholique. ■ Au point de vue général, l'accès de vertu ■ du XXe Siècle s'explique donc; mais il de-■vient un accès de rancune. Il ne lui est ■guère possible de menacer, dans leur situa-Kon, les agents qui ont viré à gauche. Cette ■situation est acquise; mais il les menace ■dans les indemnités qui viennent grossir ■leur traitement dans des circonstances spé-Bfiales. L'avis est fort clair. I Mais l'occasion est trop belle de ne pas ■exercer, non plus, de petites rancunes parti-Htulières.I Et ici intervient la dénonciation de cer- ■ tains abus. I Quand on analyse ces abus, on s'operçoit ■qu'ils concernent uniquement, exclusive-■toent, certains départements; on constate ■qu'ils ne sont signalés que dans des servi-■ces déterminés de ces départements et qu'ils ■jasent des fonctionnaires désignés d'une fanon si transparente qu'autant vaudrait les ■nommer. Certains de ces fonctionnaires sont ■de parfaits catholiques qui ont cessé de ■plaire. La situation est devenue telle qu'en-■tre gens de même parti, les basses compé-Htitions de bureau dépeintes par Balzac et ■Courteline- jouent un rôle important. Ce ■ne sont pas seulement les rares fonctionnai-■tes libéraux qu'il faut chasser des admi-■nistrations, ce sont encore des fonctionnai- ■ tes catholiques. Les loups se mangent entre I Et c'est le Matin çue le XXe Siècle accuse ■ ie passer du général au particulier. I C'est exquis; c'est d'autant plus délicieux ■queie Matin a demandé à son excellent con-■frère: ((Pourquoi, vous qui signalez avec ■ tant de zèle des abus aux finances, n'avez- ■ vous pas dit que la commission chargée de ■l'établissement du fameux plan de réorganisation du département des colonies s'est ■attribué, à titre d'indemnité, les trois ■quarts, exactement, de la dotation réservée |è l'avancement régulier du personnel qui a ■été ainsi privé d'avancement? I Le XXe Siècle signale des abus; le Matin signale immédiatement un autre et le ■•^'e Siècle lui reproche de ne pas s'asso-■t*er à sa campagne. ■ Le Matin n'est certes pas suspect d'une ■bienveillance exagérée envers les administrations publiques. Il y a beau temps qu'il ■a signalé le mal bureaucratique. I Mais ce mal ne réside pas dans quelques ■Malheureuses indemnités qui ne représentait que quelques gouttes d'eau dans l'o-■féan budgétaire. ■ Le mal, il se trouve dans l'organisation ■ lieuse, du travail, dans la lenteur des décisions, dans les hésitations de ces immen-■J® machines, dans la pléthore des fonc-■«onnaires défaisant ce que d'autres ont ■ 'a!t, dans l'incroyable multiplication du ■jiombre des agents des administrations pu-■"liques que le parti catholique a remplies, ■ ^ craquer, de ses créatures, de l'indéraci-■jiable esprit de routine des bureaux, de ■leur résistance à l'introduction de tout ce ■in' est pratique et moderne. I, H y a six ans, à la suite d'une longue ■«ude, toute l'organisation du service des B#arÇhandises, au chemin de fer, a été re-■•"aniée en vue de l'établissement des documents, dans les gares, à la machine à ■®Crire, ainsi que cela se fait à l'étranger ■for de nombreuses exploitations de voies ■, Le service réorganisé fonctionne; mais ■w <îui fonctionne pas. t'est la machine ! à écrire; elle n'est pas encore introduite dans les services des stations. On recule devant la dépense et devant la diminution de personnel qui résulterait de la rapidité du procédé. Les indemnités dont fait état le XXe Siècle concernent toutes des travaux de calcul effectués hors service ordinaire. Ce sont bien des travaux extraordinaires. D'abord ils pourraient être faits, comme nous le faisait observer l'entrepreneur de l'autre jour, par une brigade volante relevant, par exemple, du service général de la statistique et détachée dans les départements où ces travaux seraient nécessaires. Ensuite, dans n'importe quelle administration étrangère bien organisée, on voit des employés manipuler des machines à calculer et accomplir ces travaux de chiffres en un clin d'œil. Cherchez les machines à calculer dans nos administrations publiques. Vous en trouverez peut-être une, par-ci, par-là, acquise à titre d'essai, et devenue en quelque sorte la propriété particulière d'un spécialiste qui n'en a même pas besoin tous les jours. Le reste du temps, elle dort paisiblement dans un coin, à l'abri de son couvercle, objet d'admiration et de vague respect de la part des collègues du spécialiste qui n'ont jamais songé à s'initier à son maniement.Encore s'il n'est pas fait, à un visiteur étonné de trouver un engin si moderne dans des bureaux ministériels, cette réponse monumentale: — Eh! oui, effectivement. C'est une machine à calculer. Mais on ne s'en sert pas. Celui qui la connaissait est mort! Les abus disparaissent quand les administrations sont organisées d'une façon pratique et moderne. C'est cette réorganisation qu'il faut poursuivre et non la suppression de quelques indemnités. Et si le XXe Siècle n'est pas content, qu'il le reste, comme disait l'autre. Justus Reportage parisien (Correspondance particulière du Matin.) R. P. et impôt sur le revenu. — Un nou/el uniforme. — Erreurt de dlagndstlcs. Paris, 4 juillet. Pendant que la Chambre se livrait à une nouvelle manifestation en faveur de la R.P., en votant par 323 voix contre 245 un projet de résolution invitant la commission du suffrage universel à la mettre en état de statuer dans le plus bref délai, le Sénat votait jeudi l'incorporation de l'impôt sur le revenu dans le budget de 1915, après un discours de M. Ri-bot.M. Boivin-Champeaux, qui porte, on ne sait pourquoi, le nom de deux restaurateurs célèbres, avait précédemment, au nom des adversaires de l'impôt, plaidé la disjonction, avec tous les arguments qu'on oppose à la réforme elle-même. «Chez nous, déclara-t-il, le respect du secret des foftunes a été jusqu'à présent le principe dominant de la législation fiscale. D'autre part, nous avons en quelque sorte dans le sang la haine de l'arbitraire. Or, à la base du projet qui nous est soumis, nous trouvons la déclaration.Les dettes ne seront déduites qu'à condition que toutes justifications soient fournies par les contribuables. Cela entraînera pour les commerçants la production de leurs livres. »C'en est donc fait du secret des fortunes. Les déclarations ne pourront demeurer secrètes malgré les précautions — inefficaces — prises par le projet.» Après M. Boivin-Champeaux, M. de Lamar-zelle, avec sa solennelle verbosité, défendit la même thèse; mais il eut le grand tort — du moins pour son parti et pour lui-même — de mettre en cause tout à coup, et avec une extraordinaire violence,M. Ribot, lui reprochant par deux fois d'avoir changé d'attitude sous la pression de la démagogie. Piqué au vif, le «■Pianiste» bondit — si l'on peut dire — à la tribune — j'entends qu'il y monta avec une majesté sereine — et prononça un discours énergique et courageux, dont la forme était aussi éloquente que politique le sens: «Si j'ai accepté, dit-il notamment, de constituer un cabinet, vous ne me ferez pas l'injure de croire que c'est par un calcul personnel. Si j'ai mis l'impôt sur le revenu dans la déclaration ministérielle, ce n'est pas parce que je venais de l'accepter. J'ai voulu réaliser l'accord avec la Chambre par l'incorporation dans la loi de finances. Si j'accepte aujourd'hui l'incorporation, c'est que notre situation financière le commande.» Et quelques instants après: «Il faut que le projet soit voté en juillet. Sinon c'est 70 millions perdus pour 1915. Nous ne pourrons pas recourir qu'à des impôts directs; nous n'obtiendrons les autres que si les privilégiés de la fortune ont donné l'exemple... » Lorsque l'ancien président du conseil regagna sa place, en dépit de tous les efforts des Touron de toutes catégories, la cause était entendue. Cela ne fait évidemment pas l'affaire de la réaction qui accuse M. Ribot de trahison, sans plus, et note déjà les adresses des banquiers de Genève, de Berne ou de Bruxelles chez qui elle s'apprête à patriotiquement envoyer dare-dare ses capitaux. Et M. Jules Roche qui confond sa fortune avec celle de la France de s'écrier: «Si le Sénat ' adopte les articles désastreux combattus par MM.Touron, de Lamarzelle et Boivin-Cham-peaux et repoussés par toute l'Industrie et le | Commerce français, il aura capitulé devant la révolution sociale e.t il aura commis une trahison et un crime de. plus! Je monterai alors 1 une fois de plus â la tribune pour indiquer le danger que fera courir à la fortune de la ' France cette loi néfaste!» Toute cette belle colère hélas! ne servira de rien!... » * * Faut-il vous parler de la semaine anglaise, des ouvriers des manufactures de l'Etat, du refus de la Commission Sénatoriale des finances d'unifier la durée du travail de telle sorte que ces ouvriers soient libres du samedi à midi au lundi matin, de la colère des prolétaires et des ennuis de M. Noulens? Il fait bien chaud, peut-être pour agiter d'aussi graves questions et quelques mots concernant la nouvelle tenue que l'on se propose de faire adopter dans l'armée française, vous intéresseront sans doute davantage. Donc, au cours de la dernière séance de la Commission de l'armée, M. Messimy, ministre de la guerre, a présenté aux membres de la dite commission, deux soldats revêtus de l'uniforme transformé; l'un portait (non, il ne s'agit pas de la sardine blanche) la tenue de l'infanterie de ligne, l'autre la tenue des chasseurs à pied. Cet uniforme d'un drap nouveau (c'est peut-être le dixième essai que je vois faire dans cet ordre depuis dix ans) ne comporte aucune modification importante de coupe. (Uniforme à l'a Boer, uniforme réséda, uniforme Détaille... est-ce que les uniformes se cachent pour mourir?) Celui-ci se compose toujours d'une "tunique, d'un pantalon (évidemment) et d'une capote. Mais cette dernière n'a plus le col droit; son col est rabattu et porte à ses angles les écussons de couleur bleu foncé avec numéro en rouge pour l'infanterie,en jaune pour les chasseurs. Les poches sont apparentes, avec une patte rabattue. Le képi de forme rigide, comporte un dessus plat (je n'ai pas dit un dessus de plat) en toile cirée qui évoque le képi des soldats d'Alphonse III (viva el rey!) et est de même nuance que le reste de l'habillement. Sur le képi se trouve une cocarde tricolore. Le ceinturon est de cuir noir. Le pantalon tout un. Enfin les épaulettes, qui ne se porteront qu'avec la grande tenue, sont rouges pour l'infanterie et vertes pour les chasseurs. J'ajoute que tout cela est fort laid. Le soldat français — du moins, le pioupiou — n'est déjà pj^s si beau cependant qu'il faille encore l'enlaidir. Aussi la Commission n'a-t-elle pas voulu statuer immédiatement — et c'est une preuve de sa sagesse — sur la coupe et sur la forme de cette nouvelle tenue. Elle n'a accepté que la teinte nouvelle et la qualité du drap qui lui était présenté. Cette teinte est assez difficile à définir : d'un ~ gris ardoise clair, elle rappelle un peu celle de l'uniforme des gardiens de prison ou des conducteurs d'autobus... Nous sommes, ainsi qu'on le voit, fort loin du bleu actuel et du martial pantalon rouge. Mais que les amoureux de l'uniforme français se rassurent. Le modèle soumis à la commission de l'armée ira rejoindre avant longtemps la « salade » du peintre Scott I * * « Un procès récent a remis en question l'erreur de diagnostic en médecine. Les excavations qui viennent de se produire dans Paris ont fait réfléchir, d'autre part, aux épouvantables conséquences que peut avoir l'erreur de diagnostic des ingénieurs. J'ajouterai que chaque jour, les pères de famille sont à même de constater l'erreur de diagnostic des instituteurs. A ce propos, le docteur Bérillon déclarait l'autre jou? : « Est-il rien de plus absurde, et parfois de plus meurtrier, que cette sentence toute faite, inscrite quotidiennement à des milliers d'exemplaires en marge des devoirs que nos enfants nous rapportent corrigés à l'encre rouge : « Pourrait faire beaucoup mieux »? Il n'en faut pas davantage pour affoler la famille, attirer sur la petite tête en question les horreurs du surmenage et fausser pour longtemps, peut-être pour toujours, cette chose trois fois sacrée qu'est la cervelle d'un gamin. » La mention susdite est bénigne. Combien d'autres sont plus sévères et plus dangereuses encore ! Les « Cet enfant ne fera jamais rien », les « A tout ce qu'il faut pour réussir, mais la volonté manque », etc. ne servent en réalité qu'à provoquer la colère paternelle et qu'à dégoûter à jamais de la tâche, du maître et du «bahut» l'enfant jugé d'une manière aussi rapide qu'imprudente. Et quand ojfepense! Le grand orateur que fut Besryer ne rapportait-il pas des bulletins sur lesquels il était écrit: « Nul en arithmétique; faible en version;élève médiocre et paresseux »? Walter Scott n'avouait-il pas avoir été catalogué « enfant ignare et batailleur »? Stephen-son ne fut-il pas signalé comme «bon pour la gymnastique et pas plus»; Newton n'était-il pas rélégué cinq jours sur six à l'avant-der-nier banc de sa classe; Sheridan « paresseux incorrigible »; Darwin, qui ne laissa jamais prévoir ce qu'il devait devenir; Balzac, qui écrivit Louis Lambert et jusqu'à Albert Sorel, qui avait pris en haine les vers latins, ne fu-rent-ils pas tous méprisés par leurs maîtres? Depuis le grand Dauphin jusqu'à nos contemporains lés plus notoires, ne pourrait-on d'ailleurs dresser une liste fantastique des diagnostics imbéciles de ceux qui enseignent aux enfants? « L'opinion qui se formule ainsi touchant la valeur et l'avenir d'un futur citoyen n'a d'autre fondement, ajoute le docteur Bérillon, qu'une impression passagère, pas d'autre raison, la plupart du temps, que deux ou trois leçons non apprises. » La vérité, c'est que les cancres les plus cancres à l'école primaire, au lycée, se sont vus parfois statufier un beau jour. Il apparaît donc que l'on devrait bien, une fois pour toutes, ici et ailleurs, et dès aujourd'hui, ménager un peu plus l'amour-propré, souvent maladroitement susceptible des petits garçons, et supprimer de leurs devoirs ou de leurs bulletins ces notes aussi bêtes que cruelles, et qui sont parfaitement superflues. Les pro-! fesseurs n'ont à être ni des prophètes ni des devins. j Guy Marfaux. LES FAITS DU JOUR APRES LES FUNERAILLES Le correspondant de l'Echo de Paris à Vienne télégraphie à son journal que tout le monde est d'accord là-bas pour constater que les honneurs rendus à l'archiduc François-Ferdinand furent à peine ceux dus à un simple archiduc.L'opinion publique est d'avis qu'il faut en chercher les raisons dans l'union morganatique et aussi dans certaines rancunes contre la duchesse. François-Joseph s'était réservé de fixer lui-même le cérémonial des honneurs suprêmes aux victimes de l'attentat de Serajevo. Il voulait faire deux convois, deux services et deux enterrements. Le projet échoua devant la résistance de la comtesse-Henriette Chotek, qui refusa de laisser partir les enfants pour Vienne quand les archiduchesses Marie-Thérèse et Annunziata vinrent les chercher au château de Chlumetz. Les archiduchesses revinrent seules. Le comte Jaroslau-Thun protesta vivement, dans une audience impériale, contre l'affront public fait à la mémoire des parents des enfants dont il est le tuteur. L'empereur céda sur ce point, mais les funérailles eurent lieu d'aprèg un cérémonial spécial dont on rend responsables le prince Montenuovo et aussi d'autres personnalités. Il apparaît également que l'empereur Guillaume persistant à aller à Vienne pour rendre hommage à son ami François-Ferdinand et devant empêcher par sa présence les manœuvres du prince Montenuovo, vite la police procéda à des perquisitions et à des arrestations. On comprit alors à Berlin. L'aristocratie et même le frère de la duchesse, le comte Chotek, ne reçurent pas d'invitations.L'indignation est grande dans les cercles militaires et aristocratiques dit le correspondant de l'Echo de Paris et 120 représentants de la plus haute noblesse,conseillers intimes, membres de la Chambre des Seigneurs, chambellans, se livrèrent, vendredi, à une manifestation dans la rue. Ils se réunirent à l'hôtel Sacher, puis traversant le cordon de police, allèrent attendre le cortège qu'ils suivirent à pied jusqu'à la gare de l'Ouest. Tout l'armoriai princier d'Autriche-Hongrie était là, avec les deux beaux-frères de l'archiduc, les Trauttmannsdorf, les Schwarzenberg, les Liechtenstein, les Thun, les Windisch-graetz, les Pallavicini, les Harrach, les Clary, les Waldstein, les Nostitz, les Hardegg. Cette démonstration aristocratique était naturellement le fait du jour à Vienne samedi et dimanche. Demain on s'occupera d'une autre chose, pour le moins aussi importante: de l'attitude de l'Autriche-Hongrie à l'égard de la Serbie. L'officieux Pesther Lloyd publie à ce propos la note que voici: L'Autriche-Hongrie ne veut pas faire la guerre à la Serbie, mais elle a le droit de s'attendre à ce que la Serbie remplisse tous les devoirs d'un voisin honnête. Le ton pris par l'officieux Samouprava dans ses commentaires sur la situation de notre monarchie est une triste preuve que le gouvernement serbe ignore les principes les plus élémentaires de la bienséance internationale. Nous ne pouvons que donner au gouvernement serbe le conseil de changer immédiatement de conduite et de veiller à remplir honnêtement toutes les obligations qui lui incombent en connexité avec le récent attentat indubitablement préparé à Belgrade. Ceux qui ont la responsabilité des destinées de l'Autriche-Hongrie ne pourront se dispenser d'accomplir leur devoir, c'est-à-dire de soulever auprès du gouvernement serbe cette question avec le plus grand calme, mais avec fermeté. Attendons la suite des événements. Fox. Etranger La politique allemande LA CROISIERE DE GUILLAUME II CHRISTIANIA, 4. — L'empereur d'Allemagne annonce qu'il partira lundi, 6 juillet,pour sa croisière annuelle sur les côtes de Norwè-ge.LE COLONEL VON WINTERFELDT GRISOLLES, 4. — Le lieutenant-colonel von VVinterfeldt a quitté Grisolles aujourd'hui, en compagnie de Mme von Winterfeldt, pour se rendre1" à Aucamville, près de Toulouse, à la villa où il doit achever sa convalescence. Avant son départ, Mme von Winterfeldt a I rendu visite au maire et à de nombreuses personnes. Elle a exprimé à tous sa reconnaissance pour l'accueil si généreux de la population, et à déclaré qu'elle en conserverait le meilleur souvenir. On se souvient que le lieutenant-colonel von Winterfeldt fut victime d'un grave accident , d'automobile, le 16 septembre dernier, au cours des grandes manœuvres du Sud-Ouest. La politique anglaise LA GREVE A L'ARSENAL DE WOOLWSCH LONDRES, 4. — .Un ouvrier de l'arsenal de^ Woolwich ayant refusé de procéder au montage d'une machine sur des fondations éta-. blies par des non-syndiqués durant la grève du bâtiment, a été renvoyé par le directeur de l'arsenal. Quelques centaines d'ouvriers se sont aussitôt mis en grève, demandant la réintégration sans condition de leur camarade.Ce matin, les grévistes étaient 4.000, leurs rangs ont été grossis dans la matinée et, à la fin de la journée, les grévistes étaient au nombre de 7,000. Une délégation de grévistes a eu aujourd'hui une entrevue avec Sir Frederick Do-naldson, qui leur a fait l'offre de reprendre l'ouvrier congédié s'il acceptait le travail qu'il avait refusé précédemment. Sir Frederick s'engageait, d'autre part, à veiller à ce que de semblables incidents ne se reproduisent plus. A un meeting des grévistes, tenu cet après-midi, il fut décidé de refuser l'offre du surintendant. Il est probable que la grève s'étendra aux autres corps de métier de l'arsenal et que le personnel tout entier quittera lundi ou mardi les ateliers qui devront par suite être fermés, La situation en Orient PESSIMISME D'UN DIPLOMATE ALBANAIS BERLIN, 5. — Le ministre d'Albanie à Vienne est arrivé vendredi soir à Berlin, qu'il quittera lundi matin. Il a accordé un long entretien à un rédacteur du Bertiner Tageblatt, auquel il a confessé que la situation du prince Guillaume de Wied est très précaire, il se montre absolument pessimiste. A son avis, il n'y a qu'une intervention des puissances qui puisse sauver le prince. «Les puissances, dit-il, devraient déclarer aux rebelles: «Si vous attaquez le palais et les légations étrangères, nous mettons immédiatement nos canons en action.» Dans ce cas, le prince pourrait tenir assez longtemps pour que les rebelles perdent patience.» Le ministre d'Albanie à Vienne considère d'ailleurs la question albanaise comme une question européenne: «Si les puissances ne viennent pas en aide au prince, c'est leur affaire; et si elles laissent Valona aux Grecs et le Nord de l'Albanie aux Monténégrins, nous devrons nous contenter aussi de cette solution, ajoute malicieusement le ministre.» UN TORPILLEUR TURC CANONNE UN VOILIER GREG ATHENES, 4. — Les journaux du soir publient une dépêche de Chio disant que, dans l'après-midi d'hier, un torpilleur turc a ca-nonné un voilier grec'transportant des réfugiés à Chio. Ceux-ci auraient été faits prisonniers.Le même torpilleur se serait rendu à l'Ilot Gouni et aurait bombardé le ôionastère, qui aurait subi des dégâts considérables. LA POLITIQUE EN ROUMANIE. — DECLARATION DU ROI CAROL BUCAREST, 4. — La session extraordinaire du Parlement a clôturé ses travaux après l'élection de deux commissions composées chacune de 44 membres, plus les bureaux respectifs du Sénat et de la Chambre. Le roi, en recevant à midi la commission de la réponse de la Chambre au message du Sénat, a dit notamment: «Dans ce moment solennel où il s'agit de l'avenir de la patrie, j'ai la conviction que le Parlement procédera à la révision de la Constitution avec le concours patriotique et loyal de tous, dans esprit de droiture et de haute prévoyance, sans autre passion que le bien général du pays. Le roi est désireux de conserver la situation que la Roumanie a acquise par les événements de l'année dernière et d'élargir les bases sociales par un travail pacifique et de bonne administration intérieure, qui en est la garantie. Il fait des vœux chaleureux pour que les députés puissent remplir ces désirs légitimes qui sont les siens et il ne désire rien autre que de pouvoir fermer les yeux tranquille en laissant derrière lui la Roumanie puissante et un peuple heureux». La situation au Mexique LE PRESIDENT HUERTA WASHINGTON, 5. — On apprend de Mexico, de source privée, que le général Huerta reprendrait ses anciennes fonctions de chef d'état-major. Puis il serait, dit-on, désigné à un poste qu'on ne précise pas, à l'étranger, probablement en France. PARIS, 5. - — On mande de New-York à Excelsior: « Le bruit court avec persistance à L1 Paso que le général Huerta aurait été assassiné à Mexico au cours d'une émeute. Le bruit n'est pas confirmé. » Dépêches diverses LES VIANDES ARGENTINES DANS L'ARMEE PARIS, 5. — Du Figaro, qui publie chaque jour un courrier sud-américain très documenté:« Nous avons annoncé, le 9 mars, que le contrat passé pour l'achat de viandes argentines consommées par l'armée belge avait permis, suivant les déclarations du ministre de l'agriculture de Belgique, de réaliser une économie de 144,250 francs. » Le gouvernement belge a autorisé l'achat, pour l'armée, de 500 tonnes par mois de viandes de cette provenance. » L'Angleterre, l'Italie et l'Autriche ont également fait des essais de consommation de ces viandes, et les résultats ont été satisfaisants. Mais aucune décision n'a encore été prise pour généraliser leur emploi. » La Nacion, de Buenos-Ayres, qui étudie cette intéressante question, espère que les gouvernements européens suivront l'exemple du gouvernement belge. » ACCIDENT AU HOEK VAN HOLLAND AMSTERDAM, 4. — Le bruit court qu'un accident de chemin de fer se serait produit près de Hoek van Holland avec un train de correspondance pour le bateau de Harwicli. On dit qu'il y a plusieurs morts et blessés. Les détails manquent-

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le matin gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1894 bis 1974.

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