Le matin

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s.n. 1914, 29 Mai. Le matin. Konsultiert 26 Juni 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/125q815n1x/
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^Ve'nd i 1914 HUIT ■* crnw® GMmivÉMmm 2ima Année — N° 149 rédaction 39 VIEILLE BOURSE, 39 Apsvafis&s Téléphone Rédaction : «l'y lUnan .... .lr. lîî.OO ! imM < Six mois .... 6.SO A /Trois mois .... 1 Cn ail • « • • • « 16.00 I >,.™iriiR ' Sii mois ..... S.IîO fl<troied )lr0i6 mois .... s.OO i'tiîixger : France, Angleterre, Allemagne ei Union msule.pir trimestre, fr. O.OO. - Hollande et ! tond-Duché, par trimestre, fr. î .OO. ! yjbomiement se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN JOURNAL QUOTIDIEN ADMINISTRATION 39, Vf ES LLE BOURSE, 39 ANVERg Téléphone Administration : «61 C. de CAUWER, Directeur Annonces : Annonces la petite ligne, fr. 0 30 Annonces financières id j 1 OO Réclames la ligne, « 1 .KO Faits divers corps id. > 3.00 Chronique sportive id. i 3 (Ht Faits divers fin id. > S oft La Ville id. » S.OO Emissions Prix à convenir. Les annonces de la France, de l'Angleterre et de l'Amérique sont exclusivement reçues à Bruxelles chez mm. j. lebkgue «& co. TRAVAUX D'ANVERS truquages et rodomontades ! La lecture des articles de plus en plus Lieptiques de la Métropole au sujet des travaux d'Anvers ne manque pas d'un certain charme. Le correspondant technique oui sévit dans ses colonnes en est arrivé — mus le pensons, du moins, car, avec lui, on te sait jamais — à la conclusion qu'il recherchait: c'est donc qu'il suppose qu'il a convaincu tout le monde de l'exactitude de ion raisonnement et qu'il n'a plus qu'à en Jnontrer la fin. Avant de montrer cette fin — et quelle lelle to — nous devons cependant revenir jccore quelques instants sur les plans tru-Eués.la Métropole veut bien convenir que l'in-Jjcation des échelles qu'elle a faite est iout approximative... Mais oui, l'erreur tans le chiffre figurant l'échelle sur les cro-juis de la Métropole n'est « que » de 50 % de ce chiffre à peu près... une paille! ■Notre contradicteur ne s'aventure pas, du reste, malgré sa suffisance, jusqu'à confier le chiffre de 27.5 millimètres (corres-wndant à 1,100 mètres) que nous avons re-evé sur la carte au quarante millième: t'est prudent. Mais espérant on ne sait juoi il prétend que sur la carte au vingt millième il a mesuré 900 mètres. [D'abord, ce n'est pas vrai: sur une carte lu vingt millième on mesure pour la disante en question 55 millimètres, ce qui ïit de nouveau 1,100 mètres. i Ensuite ce n'est absolument pas vraisem-ilable: à qui fera-t-on croire qu'en mesurât la même distance sur des cartes aussi lien faites que celles de l'état-major on juisse trouver 750 mètres sur l'une d'elles it 900 mètres sur une autre correspondant linsiàune différence de près de 20 %. | Quand, au surplus, on prend des cartes fielconques (celles de la Métropole excepte) on trouve toujours environ 1,100 mères et non 900 ou 800 ou 750 mètres. [On peu plus loin notre contradicteur, perchant à truquer (oui, encore) ses 750 tîtres, dit que les quatre croquis donnent [en moyenne » 800 mètres, ;Ce n'est pas une invention banale que de percher la distance entre deux points en (tenant « une moyenne » sur quatre plans piqués! Mais ip'ême ceci ne va pas — mal-leureusement! — parce que: I sur le croquis n. 3 la distance est exacte-iieiit ne figure pas; [Sur le croquis n. 3 la distance est exacte-nent 750 mètres comme sur le croquis n. 1; [et sur le croquis n. 4 c'est l'angle des dilues qui est invisible, de sorte que la Doyenne est malaisée... Frappé subitement et très à propos d'am-fele, notre contradicteur ne se souvient us pourquoi il aurait bien pu truquer les (ans. 'Quel intérêt aurait-il bien pu avoir? Nous allons immédiatement lui rafraîchir 'mémoire. Il a voulu démontrer qu'en enserrant la rive actuelle du fleuve on Savait, tout au plus, faire 1,500 mètres de te de quai (vous vous souvenez bien: ces 30 mètres qui auraient été trop tôt à la ^position du commerce). Or cela n'allait pas: la distance sur là-Mile ces quais peuvent se développer était taucoup trop grande: dès lors, c'est tout tapie: il a réduit le plan traqué sur l'é-Me ou peut-être sur le plan lui-même et ®ntenant quand vous mesurez la lon-®ur de quais figurée sur son croquis n. 4 f»s trouvez effectivement moins que la '"Sueur des quais annoncée par le projet "gouvernement. "e là, notre contradicteur se vante d'a-(rr gagné, cartes biseautées sur table, .'t '» voici donc qui arrive à sa conclu-il nous avait déjà dit que si on cons-fJsait un mur dans la rive actuelle — ou ■3IJ Près dans cette rive — on allait gâter '™de d'Austrutveel. entendu personne n'en avait rien !j parce que cette proposition ne s'appuie !frien du tout; notre homme s'en est ren- II compte, et comme il sait qu'à Anvers on l!lavec anxiété les progrès de Rotterda;m, sest dit: c'est le moment de faire inter- :®r le port rival et de jouer le grand jeu. lt voici' qu'il nous sort sa fine conclu-ta:'0us voulez construire un mur de quai ;10nS des rives actuelles? Eh bien! la confluence en sera que l'accès d'Anvers et la d'Austruweel seront fermés aux L™s navires et pas d'un peu,je vous prie praire: il nous dit textuellement que ■ j/tt! eût été réduit brutalement de plu-* m^res d'un coup (parfaitement, ce- , I. est, vous avez bien lu). "sieurs mètres d'un coup! mi une passe qui reste à peu près tran- i y e depuis six ou sept ans: les plans — sn's?"me ^es P^ans tripatouillés parus : Wii Métropole — ne montrent que des [ lian 1Ca^?ns peu considérables: vous ne ( W t> r'en *a disposition générale des j j bc j Grande Coupure; pas de «mor-1, Cl ^ ^ mètres de profondeur,] L e Polder; pas d'installations d'épis 11 i^geant ou déviant le courant; pas de j ' ^ formidables lancées en pleine eau; i •ifâ construction des quais, pas de | ( lil| se chiffrant par des centaines de t Hêtres cubes devant ces quais, pas, ( 1 1 1 " -i...... i i j non plus de fleuve devant déplacer son chenal de toute la largeur — et plus — de celui-ci. Et tout à coup, au milieu de cette situation paisible, parmi des travaux qui donneraient en un minimum de temps ces quais qui, d'après la Métropole, seraient venus trop tôt il y a quinze ans, on verrait en une fois (d'un coup) le fond du fleuve se relever de plusieurs mètres! Nous savons maintenant ce que le technicien de la Métropole redoute, la crainte qui le persécute. Nous espérons qu'il se fera soigner sans croire qu'on pourra le guérir; mais quel dommage que cette tournure d'esprit (si je puis dire ainsi) ne lui soit pas venue 20 ans plus tôt: au lieu de voir la Métropole combattre avec acharnement pour la Coupure — qui était un bien autre travail que des quais plantés dans une rive existante — elle eût fait campagne avec nous dès la première heure contre ce projet qui nous a fait perdre tant d'années et nous n'en serions pas à n'avoir encore que 51/2 km. de quais à accostages directs. Seulement voilà; en ce temps-là, quand il s'agissait de tenir à profondeur un lit de 7,000 mètres de long et de 500 mètres de large c'était une paille, et maintenant qu'elle voit (en imagination — et rien qu'en imagination) une zone cent ou deux cents fois plus petite qu'elle dit (à tort du reste) exposée à des envasements de «plusieurs mètres», elle trouve que c'est l'abomination de la désolation. C'est là ce qui montre le caractère artificiel et artificieux de ses articles furibards et c'est ce qui fait qu'ils ne trouvent aucune créance dans le public: aussi elle peut bien multiplier les invectives, tronquer les textes, truquer les plans; comme nous le disions l'autre jour, l'opinion est fixée. On sait, à Anvers, qu'on ne va pas entreprendre plus de 2,000 mètres de murs de quai quoiqu'on en ait promis 3,500 mètres ou 4,000 mètres; on sait qu'on en avait annoncé l'achèvement pour janvier 1915 et qu'on ne pourra pas les utiliser avant 1920 — ce qui ne veut pas dire qu'on est sûr de s'en servir cette année-là. On sait qu'une écluse intermédiaire doublant l'écluse ' Royers a été promise par le gouvernement | et que son exécution est reportée aux calendes grecques. On sait que-le projet comportait deux écluses au Kruisschans et qu'on n'en fera qu'une seule, etc., etc. A tout cela, la Métropole ne répond rien: elle préfère ergoter et chicaner sans voir que plus elle en dira maintenant, plus il s'en retournera contre elle plus tard. Elle ne devrait pas oublier, cependant, qu'elle! nous annonça — combien de fois? — que la Grande Coupure était la bonne solution, j que ce projet seul était capable de sauver Anvers, qu'il passerait malgré nous et malgré tous, que nous n'attendrions plus longtemps avant de le voir adopté, etc., etc. Tant de rodomontades ont finalement ' abouti au résultat que l'on sait. Depuis ! deux ans et demi que ce résultat est acquis, j et pour du bon, elle a eu le temps de se res-1 saisir, et la voilà qui repart avec le même i air de tranche-montagne que dans le temps, j L'expérience du passé ne lui a pas profité; soit; il y a encore du temps pour l'expérience à venir. Scalcîis Reportage parisseiri (Correspondance particulière du Matin J Deux cortèges. — L'amour du vrai. — Les derniers moulins montmartrois Paris, 27 mai. Sous le prétexte d'un hommage à Jeanne d'Arc, vierge lorraine et sainte de 1a. patrie, il y eut dimanche des cortèges dans les rues et des cérémonies dans les églises. Dans les rues, les camelots du patriotisme portant drapeaux, dressant bannières, allèrent déposer au pied des statues de la rue des Pyramides et de la place Saint-Augustin des gerbes blanches et bleues. Dans les églises, et même à Notre-Dame, la Pucelle fut invoquée pour que Dieu, par le Roy, sauve à nouveau la France. Car gens d'église et gens du Roy ont fait de la fête de Jeanne d'Arc, depuis quelques années, une solennité cléricale et royaliste. Celle-ci permit d'ailleurs à des cen- j taines de petits garçons — sociétés de prépa- 1 rations militaire et" bataillons de gymnastes — de revêtir de beaux costumes tout blancs j et de coiffer de beaux bérets tout bleus, ainsi : qu'à la Basilique du Sacré-Cœur d'embraser son dôme, et cela en dépit de la loi cjui dit ju'un monument public ne peut être illuminé jue pour une fête officielle. Mais tandis que des mains plus ou moins iristocratiques accrochaient des couronnes aux monuments élevés à la gloire de celle qui Douta, au XVme siècle, l'Anglais hors de France, des mains prolétaires jetaient des fleurs rouges au pied du Mur des fédérés et trente nille manifestants commémoraient la protes- ;ation exaspérée des patriotes parisiens contre • :a capitulation de Paris, la révolte populaire le 1871. i, Jamais peut-être la manifestation en l'hon- i. leur des tragiques journées n'amena autant ' le monde au cimetière du Père-Lachaise. Dès , ;rois heures, et jusqu'à près de six heures et ; lemie, un flot humain s'écoula, presque inin- , lërrompu, devant le mur qu'éclaboussa, voilà ( juarante-trois ans, le sang des derniers dé- ( lenseurs de la Commune, et lorsque la nuit , nnt, plus de soixante couronnes d'églantines ] ^ d'œillets jetaient sur la muraille sombre -, eurs taches pourpres. ] Bien entendu, cette manifestation avait été t irganisée par le parti socialiste. Et si pareil 1 orrent humain dévala vers le Père-Lachaise, , :e ne fut pas seulement parce que l'an der-, < nier, par ordre du préfet de police Lépine, la traditionnelle commémoration avait été inter-, dite, mais encore parce que les « camarades • avaient tenu à célébrer, en un cortège imposant, la récente victoire de leur parti dans la bataille électorale. j Aussi tous les grands manitous du socialisme étaient-ils là, depuis Jaurès et Vaillant jusqu'à l'ami personnel de M. Briand, le citoyen Willm. En entrant dans le cimetière, i chaque groupe déployait son drapeau, et après I avoir longuement serpenté entre les tombes parées de verdure et cle fleurs, on débouchait devant le Mur. Alors les chapeaux se levaient et chacun criait aussi fort qu'il pouvait : «Vive la Commune!» — juste une fois, d'ailleurs, car aussitôt bondissait un commissaire de police, qui invitait les manifestants à faire silence: «Aucun cri! absolument aucun cri!» Les «hommes de confiance» du parti se joignaient à ces exhortations et chaque groupe, ayant laissé au Mur sa couronne d'immortel-, les ou d'églantines, reprenait bien sagement le chemin de la sortie du cimetière. I Ce n'est guère qu'au passage des anarchistes de la Fédération communiste révolutionnaire, précédés du drapeau noir, qu'il y eut , quelque bousculade. Il est vrai que, sur un [ signe du commissaire, une haie d'agents s'était formée, pour les encadrer, de chaque côté du sentier, et dame ! quand la police prend ainsi le contact, il est rare qu'on ne se bouscule pas un peu !... * * * Le Gaulois écrivait récemment et, je veux le croire, sans ironie: « En rendant compte de la pièce de notre directeur, M. Arthur Meyer, Ce qu'il faut taire, les journaux n'ont guère insisté sur un point assez important du théâtre contemporain, c'est-à-dire le luxe toujours croissant non seulement des décors, mais surtout des meubles qui garnissent la scène dans les pièces du répertoire moderne. » Et il ajoutait que le mobilier qui servit aux désormais fameux trois actes en question, valait à lui seul une trentaine de mille francs. Plus que la pièce assurément. Cela m'a rappelé le temps — qui n'est du reste pas si lointain — où les meubles les plus luxueux étaient peints en « trompe-l'œil » sur la toile de fond et où les coffres-forts receleurs des plus somptueuses fortunes étaient faits de vulgaire bois blanc peinturluré. L'art de la mise en scène a fait des progrès depuis cette époque et M.Guitry ou Mme Simone ne se meuvent plus que dans des intérieurs qu'envieraient lés plus difficiles paymi les spectateurs. Il n'est pas d'ailleurs jusqu'aux arbres qui, sur les plus modestes «plateaux», ne soient aujourd'hui authentiques et je me souviens même que, voici quelques années, pour jouef dans Une famille au temps de Luther, M. Mou-net-Sully avait exigé une bible du XVIme siècle, qu'il refusa cependant par la suite, observant avec justesse qu'on lui procurait un vieux livre, alors qu'au temps de la pièce cette édition venait seulement de paraître! Mais il est bon de remarquer qu'il n'est pas que les accessoires que l'on veuille vrais, à l'heure actuelle. Les personnages aussi sont véritables. Je m'explique: cette saison a vu à diverses reprises certains acteurs jouer leur propre rôle dans des revues de commencement ou de fin d'année. C'est ainsi que nous avons applaudi par exemple Mlle Mistinguette en Mlle Mistinguette, et célébrant sur scène son mariage avec M. Mayol, ou nous contant sa curieuse aventure qui lui arriva lorsqu'une dame de je ne sais plus quelle province prétendit retrouver en elle sa propre fille. De même M. Quadranstein, que l'Affaire du collier rendit célèbre, conférencia lui-même aux Folies-Bergère ou à l'Olympia sur son équipée. De même la urincesse à la flûte, Mlle Mestchersky, expliqua en public, il y a quelques semaines, pourquoi elle avait fui Paris un beau matin. Je citerais vingt cas identiques. Pour créer un rôle au théâtre, il faudra bientôt l'avoir tenu dans la vie. Il ne suffira plus, si cela continue, à une jeune personne plus ou moins bien travestie do venir nous dire: « Je suis M. de Max » ou «.Te suis Max Linder», il faudra que l'admirable Prométhée ou que le roi du film en personne paraissent devant nous. Comment s'étonner, quand on en est là, de ce qu'il faille un mobilier de trente mille francs pour « habiller » telle comédie — même si cette comédie est de M. Arthur Meyer? * * * Au mois de juin de l'année dernière une fête d'adieu au Vieux-Montmartre fut organisée sur la Butte. Elle eut lieu au Moulin De-bray, dit «Moulin de la Galette», et obtint un succès relatif, je dois le dire. L'idée pourtant en était heureuse, car c'est bien un adieu qu'il faut dire à Montmartre, lequel agonise chaque jour davantage. Déjà la Butte que Charpentier célébra n'est plus. Ceux qui, voyant et écoutant Louise, rêveraient d'aller contempler le décor exact du troisième acte — voire du second — en seraient assurément pour leurs frais. Les petites rues entrecoupées d'escaliers — de «rampes» — qu'un unique bec de gaz éclairait, ont disparu peu à peu. S'il en reste quelques-unes, ou bien elles se sont'modernisées ou bien elles mourront fatalement avant longtemps. Les cabarets de la rue Caulaincourt — ah! le «chez Jules» d'il y a dix ans! —; les jeux de boule où le vague j chansonnier Yon-Lug acquit une célébrité; le pittoresque Maquis où frissonnaient les lilas au printemps parmi les baraques colorées, et ïue la neige faisait pareil, l'hiver venu, à luelque délicat paysage norwégien, tout cela 1 i rejoint, depuis déjà belle lurette, les vieilles unes. A leur place, des maisons à sept étages ?nt été érigées, où règne «tout le confort mo-lerne». L'avenue Junot, non moins imposante, j i fait s'écrouler comme château de cartes, | ;elui des Brouillards qu'aimait Gérard de Ner- \ ^al, a failli tuer les deux derniers moulins nontmartrois, dont celui de la Galette, le ■Point-de-Vue» qui du haut de la rue Tholozé lomine l'océan parisien, est le plus illustre,, it le «Radet» qui disparaît sous des flots de rerdure à l'angle des rues Lepic et Girardon, e moins connu. (On sait que le troisième survivant des onze moulins à vent qui paraient la 3utte au siècle dernier, le «Blutte-fin», est ornbé, voici deux ans, sous la pioche des dé-nolisseiïrs, après qu'une photographie en eût rte prise, qui figure aujourd'hui au Musée Carnavalet.) 1 Notre Grand Concours Historique SEPTIÈME JOURNÉE | Bulletins reçus: 7,706. Bulletins dépouillés; 7,000. Bulletins nuls: 4. * Voix valables: 69,960. Nombre de voix 1. Pierre-Paul RUBENS 6,714 2. Henri CONSCIENCE 6,493 3. Peter BENOIT 6,062 4. Baron LAMBERMONT 5,490 5. Antoine VAN DYCK 5,319 6. Christophe PLANTIN 5,163 7. Napoléon BONAPARTE 5,041 8. MARNIX DE STE-ALDEGONDE 3,796 9. Pierre APPELMANS 3,466 10. Quentin MATSYS 3,276 11. David TENIERS 2,289 12. Jacob JORDAENS 2,152 13. Charles ROGIER 2,092 14. CHARLES-Ql>INT 2,006 15. Baron DHANIS 1,854 16. Gilbert VAN SCHOONBEKB 1,718 17. Jef LAMBEAUX 1,429 18. BRABO 1,297 19. Henri LEYS 693 20. Jan VAN BEERS 616 21. Florent VAN ERTBORN 451 22. Abraham ORTELIUS 432 23. Dom. DE WAEGHEMAKER 416 24. Abraham VERHOEVEN 400 25. Antoine VAN STRAELEN 365 26. Pierre POT 265 27. Albert GRISAR ' 243 28. Artus QUELLIN 172 29. Anna BYNS 165 30. Emm, VAN METEREN 85 Total: 69,960 Nous voici bientôt au terme des travaux de dépouillement et les dix noms placés, dès le premier jour, en tête de liste, n'ont fait que confirmer leur avance. N'est-il pas curieux de constater que le onzième nom, David Teniers, ait obtenu mille voix de moins que le dixième? Il y a là un écart brusque et inexplicable, qui place les dix hommes de tête hors de portée. On peut donc considérer dès à présent la liste-type comme arrêtée, car les 706 derniers bulletins à dépouiller n'auront plus guère d'influence sur les résultats. Dès demain, nous reprendrons soigneusement tous les bulletins et nous les classerons dans l'ordre qui nous permettra d'opérer la distribution des prix. Ce travail est fort délicat et exigera certainement plusieurs jours. Nos lecteurs seront régulièrement tenu au courant de la marche de ces dernières opérations. Mais après les artistes, le conseil communal s'est ému, et hier la commission du Vieux-| Paris a décidé de conserver par tous les moyens possibles, les derniers moulins. Le moulin de la Galette continuera donc à offrir ses ailes comme cibles à tous les bonnets parisiens.Quant à son frère, le Radet, le propriétaire de celui-ci vient d'offrir à la Société du Vieux-Montmartre de le transférer solennellement, : l'été venu, sur la délicieuse petite place qui porte le nom de l'auteur du Temps des Cerises, Jean-Baptiste Clément. i L'idée est charmante, on en conviendra. Là, l'antique moulin sera entouré d'un taillis verdoyant. Aux quatre coins du terre-plein, des cerisiers seront plantés. Le propriétaire du Râdet est un poète. Guy Marfaux. LES FAITS DU JOUR LE «HOME RULE BILL» Voilà le «Home Rule Bill» adopté pour la troisième fois, en troisième lecture, par la Chambre des Communes. Le « Home Rule » est donc acquis, et, lundi, la Chambre des Communes a accompli un acte historique en déchirant l'acte qui, il y a 114 ans, avait réuni i l'Irlande à la Grande-Bretagne. Car on ne peut concevoir aujourd'hui que le gouvernement se déjuge ou que la Chambre des Communes renonce à faire donner à la loi qu'elle vient de voter la sanction du j souverain. La persévérance des Irlandais a i eu sa récompense. Mais à quel prix ? Pour donner satisfaction à l'Irlande, il a fallu remanier la Constitution britannique, dont la refonte, à l'heure qu'il est, n'est pas encore terminée, si bien que l'on ne peut dire, dès à présent, si la nouvelle Constitution sera bonne ou mauvaise. Il reste encore à doter l'Angleterre d'une seconde Chambre pour remplacer celle dont les pouvoirs ont presque complètement disparu. L'avenir seul dira si l'Angleterre a payé trop cher la satisfaction de se montrer généreuse envers l'Irlande et de délivrer en partie la Chambre des Communes du joug irlan-' dais. Dans quelques semaines, le « Home Rule Act» sera mis partiellement en vigueur et, dans un an d'ici, le Parlement dublinois sera à l'œuvre. Mais l'Ulster ? La question reste entière. ! M. Asquith n'a pas jeté sur ce côté si important du problème une lumière très grande. Ce qu'il a dit hier peut se résumer ainsi. La loi d'amendement qui sera présentée à la Chambre des Lords vers le 22 ou le 25 juin donnera leur plein effet aux stipulations de l'accord qu'il espère conclure avec l'opposition.Si, contre l'attente de M. Asquith, il n'y a pas d'accord, la loi d'amendement se composera des concessions offertes par le pre- i mier ministre le 8 mars dernier — exclusion pendant six ans des comtés de l'Ulster qui auront par un vote demandé à jouir de ces six ans de répit. Si un accord intervient entre le gouvernement et l'opposition, rien de mieux. La Chambre des Lords approuvera et la loi d'amendement sera mise en vigueur en même ' i temps que le « Home Rule ». j < Mais si l'on ne parvient pas à cette entente 1 que M. Asquith espère encore, que va-t-il \ arriver ? L'opposition et Sir E. Carson ont déclaré 1 qu'à aucun prix ils ne consentiront à une | exclusion de l'Ulster limitée à une période fixe. Si donc la loi d'amendement ne con- j tient pas autre chose que la concession de . t M. Asquith déclarée insuffisante par M. Bo-nar Law et Sir E. Carson, la Chambre des Lords n'en voudra pas et elle repoussera le projet de M. Asquith. Alors ce sera une nouvelle impasse. Il est vrai que le gouvernement aura la ressource de faire voter son projet de loi aux Communes, mais les Lords n'en voulant pas, il faudra deux ans avant que la loi votée trois fois reçoive la sanction royale, et à ce moment le « Home Rule » intégral aura été appliqué depuis un an ! Ce serait l'impossible. Car dans l'intervalle, il y aurait eu une guerre civile en Irlande. Il faut donc qu'il y ait autre chose et que M. Asquith ait, en tête, des projets ou des assurances qui lui font croire à une solution pacifique de la question d'Ulster. Et, en ce moment, on ne voit que deux solutions possibles : ou un accord plus avancé qu'on ne le suppose, résultat de négociations récentes poursuivies actuellement entre le gouvernement et l'opposition, ou une dissolution et un appel au pays, après que le « Home Rule Bill» aura reçu la sanction royale. Fox La situation en Orient EN ALBANIE DURAZZO, 28. — Les insurgés se concentrent à Slombi pour résister, en cet endroit, à Aziz pacha qui marche contre eux avec les Albanais fidèles au gouvernement. REVOLTE A SAMOS SMYRNE, 28. — Les habitants d'un village de l'île de Samos se sont révoltés contre la Grèce. Les troupes envoyées sur les lieux ont fait cause commune avec les révoltés. La situation au Mexique LA CONFERENCE DE NIAGARA FALLS NIAGARA FALLS, «f8. — On a annoncé à l'issue de la conférence d'hier que le protocole sera signé à la fin de la semaine et que les questions prmcipa'es ont été résolues d'ur 2 façon satisfaisante. CARGAISONS SUSPECTES WASHINGTON, 28. - - L'amiral Bager rapporte que le vapeur allemand Ypirangua a débarqué hier.mercreai une cargaison à Puerto-Mexico. On ne connaît pas la nature de cette cargaison. VERA-CRUZ, 28. — Le Bavaria a déchargé près de 2 millions de cartouches et des munitions destinées à la Vera-Cruz mais elles furent mises à terre à Puerto-Mexico. MEXICO, 28. — On annonce de source autorisée que deux importantes cargaisons de munitions sont arrivées à Mexico depuis une quinzaine de jours. LES MINES DE SABILE EAGLE-PASE (Texas), 28. —Les insurgés ont déclaré que sur l'ordre du général Carranza ils avaient confisqué les houillères voisines de Sabile et que ces mines seront dorénavant considérées comme propriétés publiques. Ces mines appartiennent à des Français et des Américains.Dépêches diverses LA PLAINE DE WATERLOO LONDRES, 28. — Le Times constate avec un nf regret que l'appel de fonds pour la préservation du champ de bataille de Waterloo n'a 3as reçu jusqu'ici un résultat satisfaisant. La iomme minimum demandée est de 10,000 1. st. i,000 1. st. seulement ont étc recueillies. >ES AVIATEURS MILITAIRES ALLEMANDS EN RUSSIE PETERSBOURG, , 7. — On mande de Rypin, lans le gouvernement de Plosk, qu'un aéroplane mont" par deux officiers aHennards a itterri hier dans leà environs ue cette ville.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le matin gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1894 bis 1974.

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