Le matin

991 0
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1914, 23 April. Le matin. Konsultiert 19 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/f18sb3z03j/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

gTgg-Avril iOl'Z^ PAGES — CIîVQ CENTIMES 21me Année — N° 113 I RÉDACTION |VlEiL^E B°^rse-' 3? r " AMVER» UBédaction : ?** î «po»»eme : .fr. 1S.OO 1 Un an • * 4 * O.SM> I ) six mois • • • • P Trois mois . . < • :i 2»° ■ ™ ... SG.OO i (jn an • • ^ v U gffu- : : : : »«« Usaœss^=«^ „ puait jusqu'à "fus Ifonnel. LE MATIN >vLnvi INI6 I RA I t\st. 39,VIEILLE BOURSE, 39 ASTVER8 Téléphone Administration : 961 C. de CAUWER, Directeur Annonces : Annonces la petite ligne, fr. 0.30 "Annonças financières id » 1 OO Réclames la ligne, » 1 .SîO Faits divers corps id. • 3 00 Chronique sportive id. j 3 <M> Faits divers fin id. » S.OO La Ville id. > 2S.OO Emissions Prix à convenir, I^es annonces de la France, de VAngleterre et de l'Amérique sont exclusivement reçues « JPruxelles cfiez MM. J. Lsbkgce & C». JOURlSrAL QUOTIDIEN ravaux d'Anvers L u Métropole revenue au style fou-L qu-elle affectionnait lors de la cé-» discussion de la Grande Coupure; . prouvons, dans ses colonnes, mili di, Dériodes pompeuses où la suffisance se i„ q agréablement à l'insuffisance. Les les mis, les mêmes piirases revien-fotirnis par le même esprit. Quoi d'é-ant qu'on arrive au même résultat? journal ex-coupuriste après avoir pu-le 22 mars une note annonçant 14,000 es "cubes de déblais à faire par jour sans "broncher, nos articles du 24 idu 31 mars et du 9 avril.Entre-temps, ait bien cherché à faire dévier un peu jat nais comme sa riposte avait paru ir avril, personne n y avait attache Dortance. n'aurait pas fallu croire, cependant, notre contradicteur fût embarrassé; il étudiait ses documents et ses au- i, il fourbissait sa réponse, vingt fois é métier il remettait son ouvrage, il le sait et le repolissait, il voulait une ri-i écrasante, pulvérisante; il l'a, et, nt, il ne nous ménage guère. wtez-le: non! M. Scaldis, on n'a trompé personne, avez pris vos bas pour vos souliers et Misant le gouvernement c est vous qui n les lecteurs du Matin. Où avez-vous il vous plait, qu'on allait d'emblée, en «nie (ois, construire 4,000 mètres de murs lai î Répondez de grâce; nous riposterons te. :is... nous croyions avoir écrit que les mètres étaient devenus tout doace-3,500,3 000, 2,000 et finalement 1,900 es. Nous n'avions encore jamais su de urne autorisée de notre confrère l'aveu en serait ainsi, mais nous considé-la phrase cwlessus comme une con-ition de choses... que tout le monde î 1,900 ou 2,000 mètres sont donc bien itivement les seuls que l'on construira e moment et le surplus viendra plus beaucoup plus tard, quand on aura tastùtasitffî du Krankeloon... si on la ù avons-nous lu maintenant qu'on fe-plus ou mieux. Eh bien! un peu pariez, i! n'y a pas bien longtemps eneo-'!■ le président de la Chambre de com-« s'exprimait eomme suit: tension vers le Kruisschans ne peut me perdre de vue la mise en adjudication de rarui non d'un mur de quai nouveau en ^struwéel sur une longueur vers l'aval »««« s,ooo mètres, J une chose réellement heureux pour le jppement de nos quais en rivière, etc., 1 a paru dans nos colonnes, mais dans celles de la Métropole le 14 Pr UPrnier et je me permettrai de fai-• qu'on disait «ail moins 3,000 s" P°,ir ' adjudication prochaine, s quest l'autorité du président de la re ®e commerce à côté de celle que ums sortir maintenant! Veuillez e note du texte suivant: *'Sommes heureux de pouvoir four-f04 'ectsurs les premières informa-concernant les travaux du nouveau wtjnique chargé de résoudre le ' 'je l'amélioration de l'Escaut el tiens ion du port; T'efprompte et bonne beso-. pet, dans sa séance de lundi der- ii, 1 n's d'accord sur le tracé défi-I 0ltt";£m Ht de VEscaut. L'amélio- 'ouae li'Austmweel est comprise i f ml'tfaire tous ceux qui s'inté->rrmnt^T0SV^té d'Anvers. Le comité j ce en faveur d'un tracé permet-„^ll;0n IMMEDIATE d'environ nentS !"e ranrs quais dans le pro-mo/L nquais actuels, etc., etc... T^lp du 9 octobre 1912.) ™ Préside-nt de la Chambre e in u/i m®tres «environ» en des-aimt °P°^e quand celle-ci vient on «nn?S ?emander où nous avions rs <io,? ■ re d'emblée 3,500 mètres s nnn?Uai ~ non Pas 1)900 mètres, 'stdori Permettrons de faire observer ireuto- ses.Pr°Pres colonnes.Et elle en infnpr, 1î?1' elle avait eil>elle» les pre-''ést !t?a i0nS: elle est au courant de aurait6uS qui a sn la Première ver I., v • métrés cubes par jour ;re hei mssctlans — elle en a été , ureuse aussi. : m!nT.u1 e11? est sûre des 3,500 mè-Wesçp do q,uS'1T:a's e'le a enregistré "montam«tres, et elle a fait février iç)j2SUlvants dans son numéro WonsllieSrodnriîement est meil,eur que contre îa rl l1' aPrès avoir entendu ^nnmont ' Coupure, des traces S°iiveauv b?i ' u mètres de HweeL eau Profonde du côté !Us savons'n?]''6^"06 paR' maîntenant rovnh. q .°n en aura 1.900!! adopté r,qCr0Iî U® -en disant que le par le ministre en promet un avantage qu'elle veut loyalement recon- i naître». Non seulement elle est sûre des 4,000 mè- ; très, mais' elle va nous dire quand on va les ; commencer — excusez-moi, je prends mes j bas pour mes souliers — quand on va pou-voir les mettre en utilisation et pour que i personne n'en doute elle a fait paraître un < billet bruxellois — par correspondance spé- 1 ciale, s'il vous plaît — rendant compte d'une | importante réunion, à savoir: un conseil des 1 ministres présidé par le Roi et dont nous j avons — nous, ordinaires mortels — lu avec : componction le texte dans ses colonnes: ■ L'intention formelle du gouvernement est < de faire discuter par les Chambres avant la 1 fin mai — dût-on pour cela siéger tous les matins — et de faire entamer immédiate- j ment les travaux,de façon que DANS TROIS ANS AU PLUS les quais en eau profonde ; puissent être mis en utilisation. La Métropole voulut bien pousser la bonté : jusqu'à nous confier que «le Roi félicita vi- [ veinent le ministre de la netteté de ses ex-' ■ plications et de la précision de ses conclu- i sions». i De quand date maintenant ceci? Du 12 ] janvier 1912, de sorte que — si vous voulez , bien — au commencement de l'année pro- . chaîne nous irons ensemble compter les na- 1 vires amarrés aux nouveaux quais et qu'on ' ' sera occupé à charger. 1 Et nous vous demandons maintenant: Qui , | a trompé ses lecteurs? i La Métropole nous a demandé en grâce i de répondre: c'est fait. Elle va riposter en- 1 suite, dit-elle. Ce n'est pas la peine vraiment qu'elle se donne du mal. Tout le monde est édifié: il suffit, du reste, de rapprocher, comme nous venons de le faire, les fausses promesses, les airs arrogants, les démentis éclatants que l'on trouve à foison dans la Métropole de ce qui se passe en réalité pour être pleinement convaincu. Aussi, à Anvers, tout le monde l'est. Le même journal continue ensuite à discuter autour de la question du chenal du Kruisschans et, ô horreur! il fait intervenir H. Van Mierlo dans la bagarre. Nous venons de montrer que la Métropole ne se retrouve plus dans ce qu'elle-même a dit: comment peut-on espérer qu'elle pourrait ne pas bafouiller quand il s'agit de produire ' le texte d'autrui? Pour ne pas embrouiller les choses, nous j nous en tiendrons pour aujourd'hui à la : question d'Austruweel. Attendons d'abord : la fameuse riposte: nous verrons ensuite à 1 élucider la question du chenal du Kruisschans qui n'est pas moins pittoresque que , celle que nous venons de mettre sous les ; yeux de nos lecteurs. Scaldis Lettre de Londres (Correspondance particulière du Matin.) Nouvelles poursuites contre Lord Alfred Douglas. — Le procès Oscar Wilde et le < testament de Reading. — Une plainte de M. Baldwin Ross, Londres, 21 avril. \ Serions-nous enfin débarrassés de Lord Alfred Douglas ? ; Au moins la magistrature et la police encore ., une fois le réclament et, loin de répondre à >, , l'appel de son nom, il a disparu, franchi le j canal, gagné quelque retraite clandestine, en : nous laissant écœurés de nouveaux scandales. Depuis le 24 mars il est sous mandat d'arrêt délivré par le Recorder de la èour d'assises i d'Old Bailey et on suppose que, pressentant ; 1 cette décision, il avait pris son vol dès la veille. 11 y a douze jours les agents que l'ad-j ministration de Sçotland Yard entretient sur | le continent signalaient sa présence à Bou logne-sur-Mer et on le croit maintenant abrité ! dans une villa des environs de Paris. Un de 1 ses complices, M. Thomas William Hodgson 1 Crosland, homme de lettres notoire, ayant été 1 arrêté, à Londres le dimanche de Pâques, les : poursuites dont tous deux sont l'objet vont ' suivre leur cours sans que le frère du marquis de Queensberry y participe en personne, les faits qui lui sont reprochés n'offrant point de prise à une demande d'extradition. Comme cette nouvelle poursuite est une conséquence de l'affaire Oscar Wilde, nous devrons en rappeler les précédents. Le premier scandale remonte au printemps de 1895, soit à l'arrestation du précédent marquis de Queensberry, père de Lord Alfred Bruce Douglas, sur la plainte en calomnie de Lord Alfred et de l'homme de lettres Oscar Wilde. Il y avait « libel », c'est-à-dire imputation déshonorante formulée par écrit. Le corps du délit était une carte de visite, laissée par le mârquis au portier de l'Albemarle Club, où, en quelques lignes non équivoques tracées au crayon, l'écrivain était accusé de mœurs ignobles. On n'ignorait pas dans le monde que le marquis avait interdit 1 ù. son l'ils toute relation avec Oscar Wilde et ; que les deux amis, après avoir feint de se soumettre, s'étaient immédiatement rapprochés. ' En conséquence de la plainte Lord Queens- j berry fut arrêté et passa une nuit en prison. ' Conduit devant la cour de police de Bow ' Street et la plainte étant maintenue, il fut ' renvoyé devant le jury criminel après avoir ' obtenu le bénéfice de la mise en liberté pro- . visoire sous caution. Le taux insignifiant de ( cette caution montrait la répugnance du ma- 1 gistrat à poursuivre. Six semaines plus tard, ] quand la cause fut appelée devant le jury cri- , minel, on comprit aussitôt que le procès du ( marquis de Queensberry serait en réalité le , procès d'Oscar Wilde. t * * * ( Lord Queensberry ne se contenta point de • réitérer ses accusations; il en apporta la preu-|ve au jury. En six semaines, avec son éminent ; lua.nte témoins dont quelques-uns avaient été ■appelés d'Amérique où les plaignants les avaient expédiés. Les turpitudes de l'écrivain 'urent établies de toute évidence, tandis que a défense laissait volontairement dans l'om-ire ce qui pouvait être imputé à Lord Alfred. Malgré les efforts de Sir Edward Clarke, an-iién soliciter général, défenseur d'Oscar Wil-le, la troisième audience aboutit à un acquit-.ement que Londres salua de ses acclama-ions. Le soir même Lord Alfred, Douglas passait sur le continent et Oscar Wilde était arrêté. En même temps la police lui donnait jour co-accusé un drôle de la plus sordide in-'amie et dont vos lecteurs pressentiront la ;ulpabilité s'ils veulent bien me comprendre i demi-mot: ce Taylor pratiquait non la traite les blanches mais la traite des petits blancs. Après quatre audiences présidées par le magistrat Hawkins, Taylor et Wilde furent con-iamnés l'un et l'autre à deux années de i hard labour ». C'est le maximum de cette peine. Ceux qui se sont élevés contre la sévérité de cet arrêt n'ont pas eu égard que la ligueur du juge se justifiait dans l'origine nême de l'affaire, dans le procès impudent ntenté au marquis de Queensberry et qui pouvait se dénouer à charge du vieillard par me condamnation à sept ans de travaux for-;és. On l'approuva en Angleterre et il sem-ale que le public ait voulu s'y associer. Du jour au lendemain tous les théâtres qui jouaient des pièces d'Oscar Wilde à Londres. ;n province, en Amérique changèrent leurs iffiches et les volumes signés de son nom disparurent des étalages des libraires. Aujourd'hui, après vingt années bientôt, on se rend compte qu'Oscar Wilde, si coupable ju'il ait été vis-à-vis de la loi, de la morale, le l'opinion, surtout vis-à-vis de lui-même —■ 3t les fautes que nous commettons contre nous-nêmes sont peut-être celles que le monde nous pardonne le moins — a subi une expia-ion inexorable. Sa condamnation l'a ruiné, l'a séparé à jamais d'une femme et deux fils qu'après tout il aimait', l'a relégué jusqu'à sa 'in dans le plus misérable exil. Cet homme jui avait été l'un des lions de Piccadilly, qui gagnait bon an mal an cent cinquante mille francs par le livre et par le théâtre, qui avait l jbtenu d'éclatants succès, que les salons s'ar- | cachaient et qui donnait le ton de la mode I lomme Brummell, cet homme, dans un galetas du quartier latin de Paris, est mort indigent et déshonoré. * * * - -■v" '"i ■*?, ■ i-'- ' Lord Alfred Douglas, après quelques années i Paris» à Mo»iaeo S' tapies, est rentré en Angleterre et il y a trouvé à se marier. En mars 1902 il a épousé à Londres Miss Eleanor Cus-ance, fille du colonel Frédérick Custance, de a garde foyale. 3'ai eu occasion de mentionner ci l'an dernier que ce mariage a été rompu par lécision de la cour des divorces, en même ,emps que Lord Alfred Douglas, traduit devant e jury criminel d'Old Bailey, y était reconnu coupable de calomnie contre son beau-père qui ni refusait de l'argent. Le verdict entériné, le juge ajourna sa sentence. C'est notre façon l'appliquer le sursis. Déclaré coupable lord \lfred Douglas fut sommé de se représenter levant le juge à sa première réquisition le jour dû il lui conviendrait de rendre son arrêt. A la même époque Lord Alfred Douglas était rngagé dans un autre procès contre M. Robert Baldwin Boss — procès dont je vous ai rendu ;ompte. M. Baldwin Ross est l'exécuteur testamen- 1 ;aire d'Oscar Wilde. Il fut l'un des derniers imis de l'écrivain si rudement frappé, l'un de ;eux qui lui furent jusqu'à sa fin secourables. Ve pouvant réhabiliter sa mémoire, il s'emploie iu moins à réparer l'injuste ostracisme édicté contre son talent. 11 dirige une publication de ses œuvres complètes : romans, comédies et poèmes. L'an dernier il a annexé à l'un de ces /olumes le fameux testament de Reading. On désigne ainsi une longue lettre adressée par Oscar Wilde à Lord Alfred Douglas du fond le la prison de Reading où s'achevait son supplice. Ce n'est pas un testament; c'est un icï 'ibiant réquisitoire Wilde y a pris sa re-ïniwhe des audiences d'Old Bailey. Il s'y mon-:re non plus comme un corrupteur sans vergogne entraînant son jeune ami dans d'innommables débauches mais comme une victime des rices, des cupidités, des hypocrisies de Lord \lfred Douglas. Publier ce document terrible dans l'instant même où Lord Alfred Douglas se débattait à la fois devant la cour des divorces contre Lady Kleanor et devant le jury criminel contre le colonel Custance, c'était le précipiter dans de mortels embarras. Il s'efforça d'y parer en intentant à M. Baldwin Ross une action en calomnie et une demande eh 500,000 francs de lommages-intérêts. Il n'obtint pas un farthing et l'exécuteur testamentaire de Wilde fut acquitté. Ce ne fut point d'ailleurs le dernier procès de Lord Alfred Douglas. Peu après il portait plainte contre M. lacob Epstein, sculpteur, auteur du monument l'Oscar Wilde au cimetière parisien du Père-Lachaise, qui l'avait menacé" de voies de fait. Vf. Epstein fut condamné à «garder la paix» pendant six mois, sous caution de 2,500 francs. * * * Dès janvier s'annoncèrent les insinuations lui donnent lieu au présent procès. Vaincu lans son duel judiciaire avec l'exécuteur testamentaire d'Oscar Wilde, Lord Alfred Douglas ihercha une revanche: il crut la trouver dans a diffamation. D'abord seul, ensuite avec le encours de M. Crosland qui a été arrêté le 1? le ce mois et qui se trouve actuellement justi-;iable de la cour de police de Marylebone, il iccusa M. Baldwin Ross des mêmes immoral i-és qui avaient entraîné la condamnation de iVilde en 1895. Par des "démarches, par des lénonciations portées directement à l'admims-ration de la police métropolitaine, Ixird Alfred Douglas et M. Crosland incitaient à l'arresta-ion de M. Baldwin Ross, lui indiquant des omplices, citant des témoins à entendre mais ■eculant cependant devant l'initiative d'une ilainte. Au regard de la loi anglaise on peut oujours faire arrêter quelqu'un en le « prenant ■n charge », soit en acceptant la responsabilité le l'arrestation.Les dénonciateurs se refusaient i la « prise en charge ». A la première nouvelle de ces accusations ludacieuses M. Baldwin Ross forma une plainte se souvint alors que Lord Alfred Douglas avait encore un compte à régler avec la cour d'assises et il le somma d'avoir à comparaître le 24 mars pour entendre la sentence à prononcer contre lui en raison du verdict affirmatif rendu à la requête du colonel Custance. Il ne se présenta point. Un mandat d'arrêt fut signé qui ne put être exécuté. Un autre mandat concernait M. Crosland. Tous deux se trouvaient absents. M. Crosland rentrait à Londres dans la soirée du dimanche de Pâques, revenant de Bou-logne-sur-Mer où il s'était entretenu avec le frère du marquis de Queensberry. On l'a arrêté à son domicile et on a saisi d'importants documents qui se rapportent à la plainte de M. Baldwin Ross. L'instruction a été ajournée à la demande de l'accusation pour l'examen des papiers saisis.L'affaire se plaidera bientôt. Nous aurons donc lieu d'y revenir. Harry LES FAITS DU JOUR M. von LŒBELL La nomination de M. von Lœbell au ministère prussien de l'intérieur présente un grand intérêt politique en ce qu'elle apparaît à la fois comme une ruoture avec la tendance bureaucratique, un retour au régime Bùlow et une promesse de réforme, et si l'on va au fond des choses, M. von Bethmamn-Hollweg est parfaitement dans la logique de sa politique en faisant appel à M. van Lœbell. L'idée favorite du chancelier est la concentration, la réunion de tous les partis bourgeois en vue de la lutte contre les socialistes. C'est en somme ce que le nouveau ministre a fait jadis en constituant avec le prince Bûlow le bloc conservateur-libéral, opposé aux socialistes, d'une part, aux cléricaux du centre, d'autre part. Il est vrai que succédant à un homme comme M. von Dallwitz, qui avait l'oreille de la Diète prussienne et du souverain, et qui jouissait de la confiance de l'un et l'autre, M. von Lœbell aura peine à faire oublier à Guillaume II qu'il fut l'ami du prince Bûlow aux joprs de 1908, et à la droite qu'il en fut le collaborateur de chaque instant et le compagnon de disgrâce. Son œuvre en sera certainement rendue plus difficile. Or cette œuvre semble, à elle seule, presque surhumaine. Lœbell était aux côtés du roi et du chancelier le 20 octobre 1908, le jour où Guillaume II déclara la réforme électorale en Prusse «l'une des tâches les plus pressantes du temps présent». L'effort entrepris par M. von Bethmann-Hollweg pour donner une valeur pratique à cette affirmation a échoué. Après six années, M. von Lœbell paraît désigné pour reprendre devant une Chambre prussienne nouvelle l'œuvre de son maître et ami, le prince Bulow. M. von Dallwitz était un obstacle invincible à la réforme. C'est pour cela, beaucoup plus que pour ses services positifs, qu'il plaisait aux conservateurs; c est pour cela aussi qu'il a dû quitter le gouvernement prussien. La nomination de son successeur ne laisse aucun doute à ce sujet. Peut-être le gouvernement, observant une vieille tradition prussienne, dans le désir de ne donner de démenti à personne, attendra-t-il quelque temps avant de se déclarer, mais il sera intéressant de voir M. von Lœbell à l'œuvre. Fox. Etranger Le roi George V en France LA SOSREE DE MARDI PARIS, 21. — Le dîner de gala à l'Elysée a pris fin à 91/3 heures. Aussitôt après les toasts, les souverains, le président de la République et Mme Poincare se sont rendus de la salle des fêtes dans le salon doré où le café a été servi. Le roi et le président se sont ensuite retirés dans le salon des officiers, qui avait été transformé en fumoir. Le roi s'est entretenu avec les personnages présents. Les ambassadeurs et les ministres plénipotentiaires accrédités auprès du gouvernement de la République ont été également introduits auprès du roi et du président. Sir Edward Grey a, de son côté, conféré avec la plupart des représentants des puissances étrangères ainsi qu'avec MM. Dou-mergue et Delc.asse. A 10.15 heures, le roi et le président sont allés rejoindre la reine et Mme Poincaré, qui étaient restées dans le salon des ambassadeurs, où le cercle s'était formé autour d'elles, puis le cortège est retourné dans la salle des fêtes qui, dans l'intervalle, avait été transformée en salle de spectacle. Le spectacle a commencé à 101/2 heures. Le roi et la reine ont paru y prendre un vif intérêt. A l'issue de la soirée artistique, les souverains se sont fait présenter les artistes et les ont félicités. Le roi, qui, durant toute la soirée, a montré beaucoup de bonne humeur, et. là reine, dont la bonne grâce a charmé tous ceux qui ont eu l'honneur de l'approcher, se sont retirés à minuit. Le roi a pris congé du chef de l'Etat dans les termes les plus cordiaux et lui a affectueusement serré les mains. La reine s'est associée aux remerciements du roi George. Le départ de l'Elysée s'est effectué avec le même cérémonial que pour l'arrivée. Malgré l'heure tardive une foule compacte qui se pressait aux abords de l'Elysée a salué les souverains à leur passage par des acclamations enthousiastes» Les souverains sont rentrés à minuit 15 au palais des affaires étrangères, sans incident. PARIS, 21. — Au cours de la soirée le roi, s'entretenant avec MM. Poincaré et Doumer-gue, leur a annoncé qu'à l'occasion de son voyage il se faisait un plaisir de remettre au gouvernement français six bas-reliefs en bronze dus au sculpteur Desjardins, qui sont au châ-i teau de Windsor et qui ornaient autrefois la piédestal de la statue de Louis XIV de la place des Victoires. LA PRESSE FRANÇAISE PARIS, 22.-— Un certain nombre de journaux commentent les toasts. «Ils caractérisent merveilleusement, dit le «Petit Parisien», la portée de l'entente cordiale et précisent en termes élevés ses objectifs et ses aspirations. Nul ne peut prendre ombrage des solennités actuelles, car l'entente cordiale ne menace personne.» Le «Figaro» estime que les toasts auront une répercussion favorable: «Ils disent, en termes pesés soigneusement, tout ce qu'ils doivent dire. L'entente cordiale réunit de plus en plus étroitement les deux nations dans le culte de la paix et de la liberté.» «L'Echo de Paris» fait remarquer que les toasts d'hier disent davantage que les précédents. «La même idée se détache des deux discours: les accords qui fondèrent l'amitié franco-anglaise engendrèrent une entente plus générale. garantissant l'équilibre européen et travaillant pour la paix.» LA PRESSE ANGLAISE LONDRES, 22. — Les journaux anglais manifestent une vive joie de l'enthousiasme français à l'égard de leurs souverains. Le «Daily Mail» insiste sur la cordialité remarquable des toasts. Le «Daily Telegraph» estime que la double amitié éprouvée des deux pays enlève toute utilité pratique à une alliance.» Le «Daily Graphie» dit que conformément aux paroles du roi, le peuple anglais est pro-I fondément touché de la réception cordiale faite j à ses souverains et des paroles prononcées à cette occasion. Enfin, le «Daily Chronicle» constate que le mariage France-Angleterre est un marîage d'amour. LA PRESSE ITALIENNE ROME, 22. — Commentant le voyage des souverains anglais a Paris, le «Corrieïe d'Ita-lia» semble traduire l'opinion de certains cercles italiens qui refusent une importance politique quelconque au voyage. i Le «Corriere d'Italia» estime toutefois que le désir de se rapprocher plus étroitement ae l'Angleterre qui s'affirme en France est inspiré par l'incontestable supériorité de la politique de la Triple-Alliance, supériorité qui est apparue pendant toute la crise balkanique. ^ a situation au Mexique LES AMERICAINS OMT PRIS VERA-CRUZ WASHINGTON, 21. — M. Daniels, ministre de la marine,a communiqué une dépêche transmise par le contre-amiral Fleehter et disant que les hostilités ont commencé à la Vera-Cru«. Il y a quatre personnes de tuées et vingt da blessées. Voici la dépêche de l'amiral Fleehter: «Mardi. «Malgré le vent du Nord qui souffle dans les parages, j'ai réussi à débarquer nul. i.ie-rie de marine et les matelots des bâtiments suivants: «Utah», «Floria» et «Prairie». J'ai saisi les douanes. «Les Mexicains ne se sont pas opposés au débarquement, mais ils ont ouvert le feu avec leurs fusils et. leurs canons. «Les douanes une fois saisies, les canons du | «Prairie» ont chassé les Mexicains de leurs positions. Des escarmouches insignifiantes 3e sont engagées dans les rues. •J'occupe la douane et une partie de la cité, les voisinages des quais et le consulat. »4 morts, 20 blessés.» ENTRE VERA-CRUZ ET MEXICO WASHINGTON, 22. — Le gouvernement américain a pris des dispositions en vue de s'opposer, au besoin par la force, à ce que les troupes mexicaines, en se retirant vers Mexico, détruisent la voie de fer reliant cette villa à Vera-Cruz. Une dépêche de Vera-Cruz annonce que douze trains venant de Mexico, remplis de réfugiés américains, sont immobilisés ejitre 1a, capitale et La Vera-Cruz, probablement par ordre du commandant Maas, chef fédéral. La» fils télégraphiques reliant la capitale à I.a Vera-Cruz sont coupés. je LE CONGRES AMERICAIN WASHINGTON, 22. — Cette nuit, 3 1/2 heures, le Sénat a adopté, par 72 voix contre 13, un ordre du jour déclarant que Je président Wilson a le droit d'employer les force» armées des Etats-Unis pour faire valoir sai demande en vue d'obtenir entière réparation des affronts et des indignités commis au Mexique contre les Etats-Unis. Cet ordre du jour sera soumis à la Chambre des représentants aujourd'hui. Il repousse toute intention de faire la guerre contre le peuple mexicain. Un ordre du jour déclarant qu'après la soumission du Mexique les Américains devront se retirer et abandonner le pays entier à sa propre population a été rejeté. La santé de François-Joseph TOUT VA BIEN VIENNE, 22. — L'état de l'empereur pendant la nuit a été bon; son sommeil a été ininterrompu. Il ne s'est pas produit de modifications dans les manifestations catarrhales. L'appétit et l'état général sont complètement satisfaisants. Dépêches diverses UN ATTENTAT EN PERSE TEHERAN, 21. — L'instructeur suédois, ie comte I.iewenhnupt, a été tué, dans le voisinage de Hamadan. 11 y a quelques jours, des détachements ae gendarmerie, forts de 200 hommes eav*on.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le matin gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1894 bis 1974.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Zufügen an Sammlung

Ort

Themen

Zeiträume