Le matin

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s.n. 1918, 03 Dezember. Le matin. Konsultiert 28 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/b27pn8zf4g/
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Ntardl 3 Décembre 1918 DIX CE1%TTII1E8 25m« Année — N° 16 j| RÉDACTION 39, VIEILLE BOURSE ANVERS LE MATIN JOURNAL QUOTIDIEN ADMINISTRATION ' * ; -'-ij * v. • <' , itfyVCV ' 4 ' I raM • 1 -- ■ ' VIEILLE BOURSE, fa ANVERS ADMIS PAR LA CENSURE L'éducation de La guerre Dès les premiers jours après l'inso-ient et déloyal ultimatum allemand, une crainte très vive, une angoisse véritable assaillirent maints esprits, se résumant en cette question : Quelle allait être l'attitude de la population civile vis-à-vis des épouvantes guerrières, devant la situation "normale et terrible que l'envahissement de notre territoire allait infailliblement créer ? Pourquoi ces appréhensions ? Elles découlaient de la situation favorisée dont la Belgique avait joui durant plus de quatre-vingts années. Dès après la révolution de 1830, — elle apparaît aujourd'hui toujours aussi glorieuse, mais un peu grêle et comme un jeu d'enfants à côté des épreuves héroïquement vécues et surmontées depuis 1914, — confiant en notre situation politique édifiée par les puissances nous environnant et signataires de ce fameux « chiffon de papier », nous avons, Flamands et Wallons, dans un gigantesque effort, travaillé à grandir chaque jour la puissance générale de notre Patrie. Et nous y avons superbement réussi, au point que nous marchions au même rang que les grandes puissances, tant pour notre puissance expansive industrielle et commerciale que pour la somme énorme de liberté dont nous jouissions. Cette prospérité matérielle et morale, s'ajoutant à la croyance habilement exploitée par certains qu'aucun danger menacerait jamais notre terre patriale, avait certainement été un adjuvant stimulateur de nos efforts inlassables, mais avait en mêseaj temps développé d'une, façon déplorable les sentiments e jouissances matérielles et égoïstes. Ajoutez à ceci que nos continuelles luttes politiques, réduites généralement à de stériles discussions, départageaient le peuple belge en frères parfaitement ennemis. Comment la population civile allait-elle se conduire aux jours où elle serait atteinte dans ses bénéfices matériels s'ajoutant aux déboires d'une domination étrangère ? Les instincts férocément égoïstes de chacun allaient-ils annihiler toutes les notions du devoir, de l'honneur, du respect et de l'amour imposées par le culte ae la Patrie ? • * * L'heure s'annonçait donc comme très sombre, comme menaçante même et l'on avait presque le droit de désespérer. ïl n'était plus temps de tergiverser, de regretter ou de déplorer des attitudes anciennes contre lesquelles maintes fois des autorités clairvoyantes s'étaient élevées, clamant dans le désert. Constatons-le de suite. Les craintes ont été vaines et les prévisions pessimistes n'ont pas été réalisées. Le Belge, qu'il soit Flamand ou Wallon, possède un fond d'opiniâtreté remarquable. Tant qu'il fut possible de le faire, on continua à travailler dans les villes, malgré la raréfaction grandissante des moyens de communication, malgré les vols innombrables de matériel et malgré toutes les entraves systématiquement employées par les dirigeants allemands de l'occupation, dont la politique se résumait en cette phrase : saigner la Belgique à blanc de façon à la placer définitivement épuisée sous la botte du militarisme prussien. Mais le travail se raréfia encore, la famine apparut, menaçante. Nous avons tous lus ces articles d'une presse ignoble, bonne à tout faire des kommanaan-turs, et qui prônaient les lâchetés de ceux qui, pour ne pas se serrer le ventre, apportaient l'aide de leur travail aux envahisseurs. On a compté les quelques malheureux, à plaindre et à blâmer qui, pour une croûte de pain, abandonnèrent le sol natal, mais heureusement et malgré les efforts des ennemis, malgré leur publicité murale bariolée comme une vieille défroque d'Arlequin, .les déplantés volontaires des villes furent rarissimes.Des lâchetés s'étalèrent pourtant orgueilleuses, dissimulant sous des étiquettes d'allure politique, des trahisons préméditées, grassement rémunérées. Nous avons entrepris le lavage de ce sale linge dans lequel s'enfonçaient avec délices les piètres activistes,chasseurs sans vergogne des billets de cent marks leur assurant une prospérité qu'ils eurent la bêtise de croire éternelle. Bientôt arrivera le tour des accapareurs pour qui les besoins exigeants- d'une population rationnée à outrance étaient une simple indication de continuer à forcer, encore et toujours, les prix des denrées alimentaires de première nécessité. Mais la généralité du peuple, de la population des villes, vibrant tout à coup aux souffrances imméritées qui broyaient la Patrie, sentit s'éveiller en elle un sentiment ému, profond, aiguisé d'orgueil et de fierté : l'amour entier, absolu du sol natal pour lequel il fallait souffrir, tout en opposant aux ennemis une résistance tacite, le refus inerte de frayer n'importe comment avec eux. Ceci fut accepté dans les villes, et mis en exécution par la généralité de la foule avec un brio atteignant parfois la virulence d'une ironie cinglante. # # # La situation ne fut malheureusement pas identique dans les campagnes Certainement, la route suivie par les armées envahissantes est marquée de faits héroïques dont la lecture donne le frisson, mais dès après le passage des hordes teutonnes, l'homme de la glèbe, isolé pour ainsi dire sur ses terres, ignorant le coude à coude familier aux populations des villes, l'homme des champs, dominé par le fatalisme inconscient qui commande son labeur, oublia les maux soufferts et songea seulement à arrondir son bas de laine. N'allez donc pas parler de civisme et des devoirs qui en decoulent à un terrien convaincu. Sa terre passe avant tout, parce qu'elle lui est productive de bénéfices palpables, sonnants. La denrée pécuniaire a seule le pouvoir de l'intéresser et pour lui un orage mêlé de grêlons est plus terrible, parce que palpable, tangible, que la rupture d'une promesse garantissant une neutralité. Ceci dépasse son intellectualité. Puis il y a l'antagonisme latent qui sépare le villageois du citadin, antagonisme se compliquant encore et souvent de la question de croyance. Le paysan, ne jouissant pas comme le citadin, de l'aide des nombreuses organisations d'assistance durant la guerre, s'aigrissait de son abandon. Il supportait pourtant aussi le renchérissement des prix pour les semences, les outils, les vêtements. On lui enlevait aussi ses chevaux, on le privait d'une partie de ses récoltes par les réquisitions. Voyant la ville favorisée dans un sens où lui ne l'était pas, il conclut à une réaction et se mit alors à taxer ses produits alimenaires à une puissance généralement trop excessive. Dès l'instant où ses réserves d'argent grossirent, et elles s'amplifiaient à grande vitesse, il fut parfaitement heureux.Son égoïsme était satisfait et si ses devoirs civiques n'y trouvaient pas leur compte, c'est qu'on avait oublié de les lui apprendre à connaître.Voici la blessure vilaine à laquelle nous avons désormais l'obligation de songer. L'homme quelconque ne saurait s'isoler dans un égoïsme intransigeant, nuisible à la masse. Unité dans la société. il doit accepter loyalement certaines obligations dont l'influence agit sur l'accroissement du bien-être général. Ces obligations constituent le devoir civique. S'y soustraire, même légalement par suite de l'insuffisance de textes répressifs, est atteindre la patrie, préju-dicier ses habitants, frapper d'une peine injuste la collectivité. C'est dans cet ordre d'idées que, pour l'avenir, nos dirigeants, nos éducateurs, auront à travailler, pour le bien être de tous. Pierre LESCOT. Dépêelies Une Hatate-CouF itiiernaiionaSe L'Institut national de G®nève a demandé au Conseil fédéral suisse die transmettre aiux représentante diplomatiques de tous les pays belligérants un i>Toj«t qu'il a élaboré pour la consitiltuitkra d'an© Haute-Cour internationale, afi nde juger tous ceux quii seront accusés d'avoir violé les lois de la guerre au cours du dernier conflit. Le projet prend la forme d'une série de conditions à insérer dans 1® proohain traité dp paix. En Afrique orientale Rn réponse à urne demande d® la commission allemande pour l'armistice teandaxit à connaître les mesures appliquées aux troupes allemandes de l'Afrique orientale qui, conformé-.menit à l'art. 17 du traité d'armistice, soinit ternies d'évacuer la colonie, le minisitére de la guerre britannique, fait savoir que ^les forces allemandes, composées de 155 Européens, 1,165 Askarijs et environ 3,000 autres soldats de cou leur, parmi lesquels 282 chefs, ont déposé les armes. Les pertes autrichiennes Oin vient df> publier les chiffres officiels des pertes subies par l'armée autrichienne durant la guerre jus-qu'en mai dernier. Elles atteign \it uni total de 4 millions de morts et blessés. Dans ce total il y a comme tués : 17.000 officiers et 800.iwO soldats. La Gfainds^Sefbie La nouvelle Serbie est en voie de constitution et l'on sait au'eHe comprendra l'ancienne Serbie, à laquelle s'adjoindrait la Yougoslavie Représentée au conseil national de Zagreb. Ce consel national a désigné douze personnalités pour aller à Belgrade régler les détails de oeCte fusion de peuples. Deux d'enitre elles, M. Pavlevitch — qui «st Croate — et M. Pri-bitcihevitcli — qui est SerV> de la Yougo-Slavie — sont arrivés dans la capitale. A Lemberg On mande de Vienne : Le Conseil municipal d^ Lembcrg a proclamé la réunion ,de Lemberg à la République de Pologne. En Amérique D'une lettre émair.anit d'un de ces placides Amédicains, qui pendant le» premières années de la guerre, vécurent de notre vie, associés à l'eeuivre admirable du ravitaillement en Belgique et dans le Nord dfe la France, nous extrayons ce passage caractéristique. Il témoigne de l'enthousiasme dont, pour une noble cause, s'enflamm"? une nation réputée flegmatique, autant que de la sympathie profonde dont notre pays est l'objeu auprès d'elle. : « La nonivelle de l'armistice suscita une véritable orgie d'allégresse dans toute l'Amérique. Ni les courses folles des commis affairés autour de la Maison Blamiche,ni les nombreux cortèges se formant le long de la Pensylvania avenue, au milieu des chante et des accla notions, rue renseignent à cet égard comme-l'attitude de nos plus graves « businessmen ». L'activité coutunaière de ceutx-ci leur suggère une manifestation originale. Ils se dépense il à déchirer en petits morceaux les indicateurs du téléphone et des raim.es de feuillets blancs. Puis, comme pour associer le ciel à leur,exubérance, des fenêtres de eur officie, à quelque quatorzième étage, ils éparpillent ces fragments de papier et «xu'ieni à les regarder choir, semblables à des brillants flocons de .neige, au-dessus die Broadfly et de Wall Street... Cette joiie n'est peut-êi7_ >as comparai; e à la nôtre. Je suis persuadé cependant 'que vous n'en estimerez pas moins sincères nos témoignages exaltés. Pour ceux d'entre nouis qui assistèrent, dans vos provinces meurtries, aux aoufframees die la population, ce jour, annonciateur de la libération de votre patrie, fut uin jour inoubliable... « It was a day long to bie remembered ! » Le roi de îiesSJaE Le rôle magnifique qu'a joué le roi Hus-seni du Hedjaz, durant la campagne en Palestine, est encore présent à toutes les mémoires. Son fils, l'émir Feyssal, qui était le généralissime d«s forces 'arabes, est arrivé à Marseille, à bord d'un vaisseau aniglais. M. Boi.rand, ministre, et le commandant Jo$s», plénipotentiaire, représenitaint respectivement les ministres die la guerre et des affaires étrangères., ainsi que 1rs commodore de la base navale anglaise et encore d'autre autorités du port, se sont rendus à bord du navire pour lui souhaiter la bienvenue. L'émir Feyssal loge dans un des hôtels du centre de 1a ville, où le préfet et d'autres personnages officiels lui ont rendu visite. Sous peu, il" partira pour Paris. Un con3e? Le correspondant du «. Daily CJhronicle » télégraphie d'Ekaterineiniboung, 12 novembre, que, suivant l'opinion de la majorité des habitants de la villr, ni l'eas-tséir nd sa Camille n'auraient été exécutés. i - une preuve csVoine de ces meurtres n'a pu, en effet, être découverte jusqu'ici. On a simplement relevé quelques traces de balles sur leis muirs deâ chambres habitées par les prisonniers. On raconte, toutefois, que l'ex-tsar ert la famille impériale ont subi, pendant leur détention à Ekaterinen.bouirg, toute® les humiliations possibles. Ils disparurent un jour mystérieusement. Le lendemain, les boâchevistas annoncèrent que leur exécution avait eu lieu. Toutefois, cinq jours plus tard, un homme digne de foi vint trouver léchef de gare de la ivile et lui affirma que le tsar était encore vivant et qu'il venait de le quitter. L'homme à la fearfee coupée - . Bjoern Bjoernison, le fils du grand écrivain. Scandinave, de retour _ d'un voyage à Berlin, a confié à un journaliste venu pour l'im-tervieeir que l'amiral van Tinpitz, l'ex-cheville ouvrière de la guerre dt?s sous-marins ert l'un des leaders dhi pangermanisme, a fait couper sa barbe de fleuve, dans l'espoir sans doute de se rendre méconmaislsaibte et d'échapper ainsi à la jusite vindicte de ces concitoyens. M. Wiison J-c pussepott qui vient d'être délivré au président Wilson est valable pour la France, la Grande-Bretagne et l'Italie. Le président a signé sa nomination comme délégué dte paix, dissipant ainsi tous les doutes re1 Vivement à sa position à la conférence de V^sailles. Le vote des soldats en Angleterre Les équipages des navires de la flotte se trouvait en ce moment en mer et les soldats de l'armée anglaise en campagne voteront selon un système très partteufer dans les élections de décembre. Les officiers at les hommrs sôus leurs oxdires peuvent désigner un délégué votant pour eux p procuration ■ (i by proxy »), ou remplir le bulletin de vote qui leiur est expédié par la poste. Il en est peud'^nltre eux dta nelslte qui mianilasltent le désir de faire usage du premier dte ces moyens. Les prisonniers de guerre qui sont électeurs reçoivent, aussitôt qu'ils arrivent en Angleterre dans les camps destinés à les abriter provi soirement, une formule sous forme de cairte-letitre, sur laquelle ils inscrivent leur nom et prénom et l'adresse à laquelle ils désirent recevoir leur bulletin, die vote. Les Activistes A la Commission d'enquête — 45 instituteurs sont frappés A l'Athénée royal — A IVialirtes. A LA COMMISSION D'ENQUETE Les chefs de bureaux de tous les services communaux se sont à nouveau réunis, lundi matin, dans le cabinet de l'échevin Weyler, pour lui remettre leur rapport concernait leurs subordonnés. L'enquête avance à grands pas. Lundi prochain, 9 décembre, le Conseil communal se réunira en séance extraordinaire pour examiner les sanctions proposées par la commission d'enquête d'accord avec le Collège. DANS LE CORPS ENSEIGNANT Parmi les faits relevés contre les activistes du oorps enseignant, citons les suivants : avoir fait de la propagande activiste devant leurs élèves; avoir participé au fameux cortège du 8 février, où l'on vit notamment un jeune instituteur porter un drapeau. D'autres ont assisté au meeting de l'Hippodrome, où le trop fameux Adelfons Henderickx prit la parole et, parlant en sa qualité de député, attaqua violemment le gouvernement et l'armée! Les instituteurs activistes avaient même créé un syndicat et une revue « Het Vlaamsch Natipnaal Onderwijs », qui fonctionnaient sous la protection des autorités allemandes! LES SANCTIONS La commission d'enquête a terminé ses travaux, hier, tard dans la soirée. Les sanctions suivantes seront soumises à l'approbation du Conseil communal, qui se réunira en séance extraordinaire lundi prochain. Il y aura 15 destitutions pour les instituteurs coupables d'avoir participé à des cortèges activistes, ou à des meetings; d'avoir porté des drapeaux dans des manifestations; d'avoir tenu des propos compromettants à l'école; d'avoir donné des conférences activistes ou pris la parole dans des milieux activistes. L'on procédera ensuite à 20 mises en disponibilité par mesure d'ordre, avec droit à la pension pour des faits moins graves Parmi ces derniers, il est navrant de voir figurer 1© nom de chefs d'école qui ont plus de trente années de service. Enfin, il y a les suspensions de 3 à 6 mois de 10 instituteurs et institutrices. Ces suspensions s'appliquent à oeux coupables d'avoir porté l'épingle au Lion des Flandres et d'en avoir toléré et enoouragé le port à leurs élèves. A L'ATHENEE ROYAL One ne peut guère compter que l'Athénée rouvre ses portes avant le début de janvier. Il importe, en effet, que son oorps professoral soit débarrassé des traîtres qui le déshonorent et qui formaient comme un état-major autour de l'infâme Borms, qu'ils adulaient et encourageaient. Pendant des années ils ont provoqué, par leur attitude, par leur joie non dissimulée, l'annonce des succès remportés par leurs amis les Boches, l'indignation de leurs collègues et de leurs élèves condamnés au silence, sous peine d'être dénoncés à l'autorité allemande. Le cas s'est d'ailleurs produit. - Un arrêté du gouverneur de la province a déjà interdit l'entrée de l'établissement à tous oeux qui ont reçu une nomination ou une promotion du ministère activiste. Mais la mesure n'est pas suffisante, elle n'atteint pas en effet les plus compromis peut-être de la bande Borms. Or, il ne peut être question d'imposer leur répugnante présence aux professeurs restés fidèles & leur serment et à leurs devoirs; ils ne la toléreraient d'ailleurs pas, comme le prouve le geste énergique qu'ils ont fait le 15 novembre, en expulsant du Te Deum trois~de ces individus. Les élèves sont tout aussi résolus à ne plus subir les leçons de ces indignes, qui, pendant des années, ojit pu insulter impunément leurs sentiments les plus sacrés. Il convient aussi de faire remarquer que c'est au oours de leurs nombreux oonciliabules que ces tristes siree ont concerté les mesures qui ont chassé de l'Athénée le préfet des études M. Loos et trois de ses professeurs. Bref, une mesure d'épuration radicale s'impose et comme elle entraînera une quinzaine de vacatures au moins, il faudra un oertam temps pour pourvoir les chaires de leurs nouveaux titulaires. Les parents des élèves de l'Athénée comprendront sans doute l'intérêt supérieur qui fait agir i'auto- rité en retardant l'heure de la reprise des oours. « * • Une scène amusante. Le 14 juillet 1916. Pour protester contre les attacay*- directes ou sournoises que les professeurs d clique Borms, suivant en cela l'exemple de leur digne chef, ne cessaient de diriger contre la France, à tout propos, les élèves de l'Athénée avaient résolu en grand nombre de porter les couleurs françaises. L'effet prévu ne tarda pas à se produire. A la vue des cocardes, Borms entra dans une violente colère, essaya d'ar-raoher quelques insignes, ce qui n'alla naturellement pas tout seul, car 11 trouva à qui parler. Un des élèves avait arboré les couleurs belges et les couleurs françaises, ce qui lui valut de la part du grotesque personnage cette apostrophe homérique; «Vous, vous ne savez pas même quelle est votre patrie ! » En homme bien informé, l'homme de Berlin ne manqua pas de faire remarquer que le port de ces insignes était défendu par l'autorité allemande. * *■*.- C'était en 1917, au moment où les affaires de FEntemfce ne marchaient guère et où par conséquent les gredins de l'activisme, qui avaient mis tout leur espoir en la défaite de l'Entente, redoublaient d'audaoe et d'arrogance. Nous ne savons quel torchon activiste avait reproduit une Interview où quelques scélérats déclaraient la disparition de la Belgique, la déchéance du I?oi. Dans la salle des professeurs, de l'Athénée, l'un d'eux exprimait son indignation, quand le traître Borms se tournant vers lui, cria d'une voix tonitruante : « Ce sont vos dernières convulsions, s Quelques mois après, au début de l'année scolaire, ce professeur attaché depuis vingt-huit ans à notre Athénée, fut envoyé à Tournai, où, bien entendu, il refusa de se rendre, ce qui lui valut une révocation en due et bonne forme. Il n'a jamais eu une occasion d'être plus fier. Suite au précédent. Un beau jour, un certain P«eters, professeur au même établissement, 1 .ii kl nui tuellement sous les verroux, s'avise que le fils i'uii de ses collègues ne le salue pas. Il Interpelle l'élève, qui lui répond crânement: « Je ne vous salugi pas; vous êtes un activiste, c'est-à-dire u-n traî-tre. ï Ledit Peeters n'eut rien de plue pressé qu<j d adresser une plaine à l'autorité boche, ce qui valut d'abord au préfet des études M. Loos le désagrément de devoir comparaître devant le président de la « Zivilverwaltung » pour y rendre compte des mesures qu'il avait prises contre l'élève coupable du crime de lèse-majesté activiste. Mais l'aventure n'en resta pas là. Au commencement de Panjiéq scolaire suivante, le père du jeune hom«ae était désigné pour l'Athénée de Hong. Il déclina égale-' ment cette invitation par trop aimable et obtint également les honneurs de la révocation. L'ACTIVISME A MALINES AMalines, l'activisme n'a pas moins sévi que chez nous. ' ^ Ces messieurs se sont surtout occupés pendant; l'ooeupation allemande de la distribution du charbon et du sucre. Le Parquet a fait une des-î cents au bureau de la « Suiierverdeeling j, et1 lea livres saisis démontrent que cet organisme activista boohe a réalisé un bénéfice de 30.000 francs. C'est la population qui j>ayait, naturellement. Un fait typique; les activistes malinois qmi sa trouvent sous les verroux à Malines, viennent d'envoyer une protestation contre leurs lâches complices, qui ont fui en Hollande malgré leur promesse solennelle de ne jamais abandonner leur poste et de défendre l'activisme contre le gouver* nement belge. .... .. -... : Avis à nos lecteurs Nous prions nos anciens sbcmsés lis nous faire connaître le plus {Sî rcr-sifeS© leur adresse aciueile exacte. _Bès que ta poste aura repris son serv vice régulier et csae nous aurons psi organiser la distribution du à domicile, notas Sessr ferons parvenir lia journal. Les conditions actuelles ds notre tra« vail ne nous permettent pas encore tJe fixer le prix de 'l'abonnement, qui sera nécessairement, majoré dans uné certaine mesure, vu Sa hausse slss nia* tières p&'emtères et de Sa main d'œaawre» Cependant, ccmtoe les anciens absn» nés n'ont pas été servis pendant les derniers mois de I9E4, nous déduirons du prix de leur «oisee! abonnement i>sië soreïEïie égaJe sa montant aSe trois raols d'abonnement ancien, soit 3 francs pour Anvers et 4 fr. pour la prevlnce. J Le gruau d'avoine On demande des explications — Les stocks saisis — Les quantités faforS* quées. ' ; iNous recevons la lettre suivante: « Monsieur le directeur du « Matin », C'est sans doute avec grande satisfaction que les Anversois auront lu dans les journaux et notamment dans le « Matin », les protestations îndij gnées de certains industriels accusés par la rameur publique d'avoir travaillé pour les Alla* mands et de s'être enrichis pendant la guerre. En bons patriotes, ils ne peuvent qu'avec joie voir diminuer le nombre de ceux qu'ils soupçonnent, à tort ou à raison, d'avoir trafiqué avec ["ennemi, et d'avoir rempli leurs eoffres à ce jeu. Mais pendant ces quatre années de misèree ot de souffrances, nous sommes devenus sceptiques; notre bonne foi a subi de si rudes atteintes, que pouf achever de nous convaincre de la pureté de leur# actions, les industriels en question tiendront sans doute à cceur de donner au public tous les renseft gnements capables de dissiper les doutes. Ainsi, & propos du gruau d'avoine fabriqué dans certaine» usines qui en avaient, dit-on, le monopole, ne serait-il pas utile que les propriétaires de ces usines publiassent une petite statistique donnant: 1) la quantité d'avoine travaillée depuis le début de leur activité jusqu'à ce jour; 2) la quantité do gruau obtenu ; 8) le nom des administration® aux.-'1 quelles ce gruau a été délivré en spécifiant i a) combien aux Allemands, b) combien au Comité 2^' tional ou autres organismes belges? ;,r. Agréez, je vous prie, Monsieur le Directeur, I'çsâ", pression de mes snetimente très distingués. , Dr. J. D. L. » ! * * * Oe que demande notre correspondant e«t parfëf» tement raisonnable. En attendant, voici les renseignement» 4U« MtJP,, avons pu Teoueillir: Les autorités militaires viennent d« saisir l«fi stocks de gruau disponibles dans les usine* qui travaillé eous le régime allemand. Une de oes usines a produit pendant l'occupa,-, tion 8.000 tonnes' de gruau, une autre 2.000 tonnes.' Pendant les quatre années d» guerre, I» Villt àj obtenu 10 tonnes de gruau pour sea ouvrier». $ Ajoutons qu'une énorme quantité de gruau «s] allée aux Allemande et aux ouvriers qui travaJM 1 aient pour eux. La Ville Au Collèg» i| Nous sommes en mesure d'onnonoar qi^fi M. EaeMe occupera un &ié.g« éc4i«vin«J. 2$ il. Van Pe'borg.h a définitivement à occuper le second siège vacant, Gefeipî| fiera dévolu à M. &teger ou -à M. S retenir-» * • Un télégramme : L'admi-nistration coœiminale vient <Js f®| oevoir du, Conseil Municiptf de Psri» là dijj _— pêche suivante: it. 'le Bourgmestre d-& la Tîlie d'AnTerafi Le Conseil Municipal (te Parts s'asaoole Irai touil cceur à la j.oie d'Anvt-rt ««fin délivrlfi du, jjouig des Barbares. Il vcm« prit de Vranfflj mettre à vas collègues e* è te pcpuiaUon ég votre Cité ^'expression de ses rivés «yïiiîp»! ■fiiies et tas vœux •qu'il forme pouf U. périté at 3a trrand«ur te Bcîglxr,*» «t

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le matin gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1894 bis 1974.

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