Le matin

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s.n. 1914, 15 Juni. Le matin. Konsultiert 03 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/0z70v8bg9p/
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> lundi 15 Juin 1914 m ■■ iitwwrwiia-11 ^i<iiKiTfrwiHrtfi-<iîiviril'-tlr iiiiireiraMÉr-iagagiaB H'UgX PAGES - C'iMQGEMTlMES 21^ Anrtéfe — N° 166 RÉDACTION 39,VIEILLE BOURSE, 39 ANVERS Téléphone Rédaction : S17 Atoorniemeixis : l Un an fr. 1SÎ.OO ANVERS < Sii mois <ï îii» /Trois mois .... 3.SO l Un ail ..... . 14».OO [KTÉr.iEUP. < Six mois S.îîO /Trois mois .... ïî.OO {isasceb : France, Angleterre, Allemagne et Union postale, par trimestre, fr. SP.O©. — Hollande et Grand-Duché, par trimestre, fr. T.OO. l'abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN ADMINISTRATION ,39,VIEILLE BOURSE, 39 AMVER8 Téléphoite Administration : S61 C. de CAUWER, Directeur .Annonces : Annonces la petite ligne, fr. 0.30 Annonces financières id » 1 OO Réclames la ligne,. > 1.2ÎO Faits divers corps id. » ÏÎ.OO Chronique sportive id. > S OO Faits divers fin id. j îi.OO La Ville id. » S OO Emissions Prix à convenir. Lçs annonces de la France, de l'Angleterre et dn l'Amérique sont exclusivement reçues à Bruxelles chez MM. J. Lebkgue 4 Co. JOURNAL QUOTIDIEN Le Monument de LEOPOLD 11 Il aura fallu cinq années pour que la Bel- ' gique se décidât à élever un monument à k léopold II. Ce n'est pas trop. Les grands ' hommes et même les grands rois attendent E parfois davantage. Il est vrai que jamais | non plus monument ne fut moins néces- ' saire pour rappeler les traits et l'œuvre ! d'un souverain illustre ou d'un citoyen ' d'élite.Cinq années moins quelques mois ont ! passé depuis que Léopold II a quitté ce ' monde pour entrer dans l'histoire, et son J souvenir dominateur semble indissoluble de tous les actes importants de notre vie pu- 1 blique. Il n'est pas une pierre de nos édifi- ' ces de la période contemporaine, pas un ' œiief de nos grands travaux d'intérêt géné- J rai, tant maritimes que terrestres, pas une £ des étapes de notre vie politique et économique, pas un écho nous arrivant de la : lointaine. Afrique qui ne nous parlent de ' son règne. Ce règne n'éclipse pas celui de son père et de son devancier Léopold 1er, 1 oui affranchit la Belgique, consolida son 1 Indépendance, et dont le rôle, selon les [ époques, fut autre que le sien, .mais il le dé- 1 passe. De même il s'impose à son successeur qui, avec une compréhension pleine ! de tact et de dignité de ses devoirs et des conditions du moment, attend du temps et ' des événements l'occasion de ne pas se montrer inférieur à ce lourd héritage. Et ' de quel respect, de quelle admiration le loi Albert entoure la mémoire de son pré- ( décesseur, rien ne le prouve mieux que la ( somme qu'il a souscrite — cent mille francs, «ne fortune! — pour l'érection du monu- 1 ment. Il y a là plus qu'un geste inhérent à la parenté et au rang. C'est un véritable clan du cœur et de l'esprit et il n'a pas passé inaperçu. Mort, Léopold II est donc encore présent parmi nous. Il vit dans nos souvenirs, il *it dans les exemples de patriotisme et d'énergie qu'il nous a donnés, il vit dans nos efforts pour triompher de l'opposition d'ad-tersaires pusillanimes ou sectaires que nous rencontrons dans la_ voie qu'il nous a e"qu'il à fait cle mieux c'est > d'avoir réveillé en nous notre volonté et 1 nos forces endormies, c'est de nous avoir : sortis de l'industrialisme et du mercanti- ( lisme routiniers dans lesquels nous nous j (rainions comme dans une ornière et qui ; tous condamnaient infailliblement à la pléthore, à la dégénérescence. C'est à la < source des sentiments virils que la Nation, 1 grâce à lui, s'est retrempée. Une généra- ' tion nouvelle a surgi, plus hardie, plus , ffitreprenante que la précédente, et déjà j l'on voit poindre une jeunesse éclairée, audacieuse, qu'animent le goût des voyages , lointains et l'esprit d'aventure, et prête à 1 s'élancer vers les horizons élargis qui lui sont désormais ouverts. H'est ainsi que, tout en instaurant l'œu- ' 're de civilisation qu'il avait projetée pour J l'Afrique équatoriale, Léopold II aura été , le grand éducateur du peuple belge. Mais ; c'est parmi des éléments non formés, pris < hasard dans une élite de la nation : i explorateurs, soldats, missionnaires, qu'il ' dut d'abord choisir les pionniers de cette 1 ®uvre. Il fraya à travers les forêts et la ; trousse, jusque-là impénétrables, un pas- ! !age à la lumière, au progrès. Il releva de leur abjection des populations ignorées; il les délivra de l'esclavage et les tira de la barbarie. Aujourd'hui, là où il n'y i avait, il y a trente ans encore, que d'im- < Benses espaces couverts de l'épaisse et Usidieuse végétation des tropiques, peu- | Plés de tribus presque toutes anthropopha- ; {es et que traquaient sans répit les Arabes ! .tsclavagistes, se succèdent des villes, des ; jillages, de fécondes cultures et l'instruc- ; 'on a en partie policé leurs noirs habi- ;bnts; partout s'étendent des voies ferrées, : tandis que les bateaux à vapeur sillonnent • œ cours du Congo majestueux et de ses af- : jluents et que l'électricité éclaire, active ; 'organisme de ce vaste corps de nation et ■ fait jaillir la pensée à des distances énor- 1 mes. ; L'homme qui n'a pas reculé devant ce Projet gigantesque, qui depuis sa jeunesse , jusqu'à l'extrême maturité de l'âge y a con- : acrê sans relâche ses études, ses veilles, Ses ressources personnelles, se partageant ' tntre son rêve et les devoirs que lui impo-la charge suprême dont il était revê-"> indifférent aux viles clameurs de ; eïtvie et de la haine, l'homme qui a fait 'ela et qui a triomphé est évidemment un !slte à part, marqué, à l'égal des conqué-'auts les plus célèbres, du sceau du génie, f'.sa tâche après sa mort ne paraît pas ®Ie- Il lui reste à sauvegarder son œu-re> à faire en sorte qu'elle ne périclite ||®s. que la nation à laquelle il l'a trans-®lse> et qui a pour mission de la conti-jjer.ne la laisse pas se perdre en retombant pe-même dans sa plantureuse mais étroi-Ie et égoïste médiocrité d'autrefois. Pour ®pêcher que cela n'advienne, il semble w parfois, entre cette œuvre et ses con-empteurs, s'interpose la grande ombre «« roi. QU'ene y vienne à point, ceux qui rot eu à l'évoquer encore tout dernière- ! BW. le savent. Elle aura même dû très- ! jj"11"-, cette ombre royale, lorsque surgit j yenu d'où ? on l'ignore... — ce vague w°iet de marchandage dont notre colonie - faisait l'objet et qui eut un éctio dans la presse européenne. La Belgique est donc entrée en possession du plus vaste et du plus riche domaine colonial existant après celui de la Grande-Bretagne et, du même coup, elle s'est élevée dans l'estime universelle: que sa volonté soit à présent de laisser aux siècles à venir un témoignage durable de sa reconnaissance pour le souverain auquel elle le doit, ce sentiment l'honore. Mais si l'on trouve le souverain digne d'un monument, quel sera le monument digne de lui? La place qu'ii occupera aux yeux de la postérité est si considérable et son œuvre est si étendue: comment personnifiera-t-on l'une, comment symbolisera-t-on l'autre? La question vaut la peine que l'on y réfléchisse dès maintenant; et même quand on voit la façon dont plus d'un des héros de l'épopée africaine ont été magnifiés «par le marbre et par le bronze» — par le bronze surtout — ce n'est pas sans un peu frémir qu'on se là pose... Mais si le souffle de l'art devait ne pas atteindre à la hauteur du sujet, si le monument lui était inférieur, il resterait pour le compléter le sentiment national qui l'a érigé. C'est pourquoi l'on devrait, autant que possible, permettre à tous les Belges d'y participer en faisant appel aux dons minimes — ce qui n'enlèverait rien à la valeur des billets de mille ni au mérite de ceux auxquels il est possible de traduire leur loyalisme sous cette forme empreinte de munificence. Il n'y aurait donc qu'à ouvrir dans chaque centre de population — comme cela s'est fait dans certains pays du Nord au profit de la défense nationale — une souscription publique et démocratique à 5 centimes. Ce serait le « petit sou de Léoppld II »... Et plus il y aurait de petits sous recueillis, plus, nous semble-t-il, le monument serait grand. Marcus Reportage parisien (Correspondance particulière du Matin.; La chute du cabinet Rïbot. — Les édiles étrangers. — La femme de demain Paris, 13 juin. L,e cabinet Ribot est tombé le jour-même où il se présentait devant la Xhamt^c. M. Ribot, d'ailleurs, ne trouvera pas cette disgrâce absolument. nouvelle. Semblable mésaventure lui était advenue déjà. Son cabinet du 6 décembre 1892 n'avait vécu que cinq semaines de l'existence la plus agitée, jusqu'au 10 janvier 1893. Comment à présent doit-on envisager le vote de la Chambre et quelles seront les conséquences de la crise qu'il a ouverte, c'est le secret de demain. Il apparaît bien cependant que c'est la personnalité même de M. Ribot qui a été condamnée et non pas son programme politique. Dès l'arrivée de M. Ribot à la tribune, en effet, il était certain pour tout le monde que le ministère ne serait pas toléré. J'ai vu peu de séances plus émouvantes. A partir d'une heure les tribunes publiques étaient encombrées de spectateurs bruyants, d'anciens parlementaires, voire de femmes en toilettes claires — la journée au dehors était chaude et belle — venues là comme elles vont à un match de boxe ou à quelque expérience de « looping the loop », dans l'avidité de sensations inconnues. Lorsque M. Ribot, grand vieillard à l'air doux et si faible, gravit les degrés de la tribune, le silence pourtant se fit aussitôt. La feuille qu'il tenait à la main tremblait... comme une feuille, et c'est d'une voix voilée que le président au conseil commença de lire sa déclaration. Tout parut aller pour le mieux pour les deux premiers paragraphes, que le centre et la droite applaudirent. Mais quand M. Ribot déclara que le ministère n'était composé que de « fermes républicains », ce fut sur les bancs de l'extrême-gauche un immense éclat de rire suivi de clameurs épouvantables. Le passage concernant le Maroc fut accueilli peu après par de violents: « Frappez les riches!» — à quoi M. Ribot répondit: « Ceux qui ont l'aisance et la richesse tiendront à honneur...» Mais le charivari était déchaîné. Un unifié hurla: «Tu parles! » et M. Ribot leva vers lui , des yeux tristes qui semblaient ne pas com-. prendre un tel langage. Les «Allez-vous en!»; les « Vous êtes un traître! » adressés à M. Léon Rourgeois le laissèrent stupide et quand des ' cris de « A Versailles! » «A Versailles! » retentirent, il parut ne plus rien comprendre du tout et ne pas saisir le sens de ces mots, qui décè-1 lent bien cependant l'animosité qui règne dans ; certains milieux à l'égard du président de la ■ République... Je ne retracerai point les trois heures d'interpellations qui suivirent. Le nouveau gou-' vernement ne pouvait pas avoir la confiance «républicaine». La droite, par l'organe de M. | Denys Cochin, se fit comme un malin plaisir ; de lui donner le coup de grâce en essayant de ' le sauver. Ce fut une fois de plus l'histoire de L l'Ours et de l'Amateur des jardins... Mais je ne sais pas de minute plus émotion-, nante que celle où le président du conseil, se levant péniblement, quitta, suivi de tous les ministres, la salle des séances. Plus voûté que d'habitude, M. Ribot eut alors pour la gauche qui le conspuait férocement un geste de la main qui disait clairement: «Vous ne savez pas ce que vous faites », puis, pour le plafond un l'égard navré, le regard du « Pardonnez-leur, mon Père! ». * * » Cette succession de crises ministérielles d'où naissent des gouvernemerfts d'un jour a fait : que je ne vous ai point entretenu, la semaine | dernière, de la visite à la municipalité pari-1 sienne des édiles des grandes capitales étran- ; gères, de Saint-Pétersbourg, de Londres et de ! La Haye notamment. Cependant comme le • correspondant, londonien du Matin a retracé j ici-même les menus incidents qui marquèrent ] c entre autres le passage à l'hôtel de ville de j, Paris du lord-maire, je ne reviendrais pas sur le séjour en France des municipalités étran- *• gères, si je ne croyais intéressant de rapporter s l'impression qu'ont emportée de Paris trois e des plus notables parmi nos visiteurs. e Le lord-maire de Londres, en homme habitué L une circulation intense,' a particulière- r ment remarqué l'habileté dont font preuve les conducteurs de toute espèce, et la politesse des g gardiens de la paix. C'est du moins ce qu'il g m'affirma sans sourire et je n'ai aucune raison de croire que ce noble vieillard ait voulu s se moquer de moi. Le Métropolitain, d'autre £ part, lui est apparu comme infiniment plus ( propre, plus commode et plus rapide que le ( Tube, plus salubre aussi et mille mois plus agréable. Il me l'a juré,' et je l'ai cru, un peu 1 étonné cependant. 1 Quant à la lady-mayoress, la courtoisie des c Parisiens l'a toute révolutionnée: « A Paris, m'a-t-elle dit, que ce soit un homme qui pousse une voiture, que ce soit un homme qui 1 balaie les rues, je n'ai rencontré que des gen- r tilshommes ! » j Et voilà du coup Crainquebille anobli ! M. Velikoff, qui est russe comme son nom £ l'indique, conseiller municipal de Saint-Pé- t tersÉourg et député à la Douma, est plus dythi- i rambique encore: « Les heureux qui habitent Paris, m'a-t-il déclaré, ne connaissent pas leur bonheur, du moins ne savent pas le savourer. 1 Il faut être privé durant des mois de la plus I douce ville du monde pour la goûter comme c il convient. » Enfin, pour le bourgmestre de La Haye, il n'y a que Paris: « Je ne vous dis pas cela * pour vous faire plaisir; -c'est la première chose qui vient à la bouche d'un étranger. Il i n'y a pas, de par le monde, deux villes comme . celle-ci. » Devant une telle unanimité, comment de- -3 mander à ces personnages ce qu'ils pensaient < des trous, des échafaudages, des chantiers i ouverts un peu partout, des Halles empes- . tées, des rues encombrées de mille détritus?... L'un d'eux, à qui pourtant j'avais osé parler de cette ombre au merveilleux tableau, me ! répondit: « Pourrions-nous critiquer ici quoi ; que ce soit ? Et surtout après l'accueil que la . population parisienne vient de nous faire, après tant d'amabilités, tant de grâcieusetés, ^ tant de politesses ? Les Parisiens sont comme les Polonais, dont la phrase d'accueil est l'une ] des plus touchantes que je sache...» . — Et que disent les Polonais ? — Ils ouvrent la porte, et, dès le seuil: 1 «Entrez, disent-ils... Toute notre humble ri- < chesse est la vôtre ! » 3 = * * Les suffragettes anglaises font parler d'elles. Nos «éclaireuses» sont moins bruyantes. Cela ne veut pas dire qu'elles n'aient pas même foi, même enthousiasme, même ardeur; mais elles ont estimé jusqu'à présent que point n'est besoin de taillader un Velas-quez ou de brûler tout vif le griffon de Mme Y... pour acquérir le droit de voter. Leurs armes ne sont ni la torche, ni le poignard, ni la bombe. Nos éclaireuses soùrient et travaillent. : Elles travaillent même beaucoup. J'ai noté il y a quelques semaines le succès en Sor-bonne de deux d'entre elles. On sait égale- . ment que le nombre des avocates et des doctoresses en médecine s'accroît de jour en ( jour. Il semble donc bien que la femme d'aujourd'hui est prise d'une véritable frénésie 1 . en ce qui concerne le développement de sa : vie intellectuelle. Où cette belle ardeur leur , mènera, je l'ignore et ne cherche pas du reste : à le savoir; mais où elle conduit la femme, le docteur Louis Brocq, de l'hôpital Saint-. Louis, vient de nous l'apprendre — et j'en , frémis d'horreur, tout simplement. Le travail cérébral intensif, en effet, expose . paraît-il la femme à une altération notable de : sa grâce et de son charme. «Depuis trente • ans que j'exerce la médecine, écrit le docteur Brocq dans une revue corporative, j'ai : vu peu à peu se modifier l'aspect physique , des jeunes filles: leur taille s'est déviée, leur • poitrine s'est excavée, leurs épaules se sont ! arrondies; les figures sont plus souvent que i naguère blafardes, empâtées, œdémateuses, : séborrhéiques et télangiectasiques, les pieds : se glacent, les mains se violacent, le front : brûle, la digestion est déséquilibrée... » : Ceci n'est rien encore: le travail acharné ; de tout le jour, les veillées laborieuses, le fait de prendre ses repas à la hâte un livre posé i entre l'assiette et le verre de vin, provoquent i chez nos modernes Cathos, l'anémie et les - poussées congestives à la face, la production ; de l'acné, de la séborrhée huileuse, la dilata-i tion des pores de la peau et l'épaississement s du nez! Mais ce n'est pas tout. Le docteur Brocq est t implacable. Le cortège de maux se compli- - que de détraquement du système nerveux qui > engendre l'urticaire, le dermographisme, le t prurit circonscrit avec lichénification ou lichen simplex chronique," l'eczéma papulové- ■ siculeux... Vous entendez, mesdames, papulovésicu-! leux! Et notez que j'ai réservé pour la fin, le ■ plus affreux, le plus terrible! Les petits boutons blancs, cela se soigne, cela se guérit, ! cela disparaît... Mais lorsque, à torce de tra-' vail, la séborrhée huileuse aura conquis le cuir chevelu et s'y sera établie, si j'ose dire, " l'alopécie graduelle inévitablement suivra, et 5 vos cheveux tomberont tous... Alôrs.oui, vous ' serez complètement semblables à l'homme, ; et jusque dans sa calvitie! • N'est-ce pas que c'est un beau rêve, mesde-! moiselles: ressembler à M. Caillaux? Guy Marfaux LES FAITS DU JOUR LA TENS5GN GRECO-TURQUE On espère toujours une intervention apaisante qui évitera une rupture définitive en-jtre la Grèce et la Turquie. A Constantinople, 1 on ne paraît pas encore ému. Mais en Grèce, , où l'effervescence est toujours très grande, t [ on prend des dispositions pour ne pas se j 3 laisser surprendre par les événements. La L_ presse grecque est de plus en plus belliqueu-r se. La Nea Hellas croit la guerre inévitable s et les journaux déclarent que la Grèce doit exiger plus que des promesses. Il lui faut des réparations. s Dans les milieux diplomatiques balkaniques s à Berlin, on juge, à ce qu'apprend le Berliner 1 TagcUalt, la situation avec un certain pes-j simisme. On compte avec la possibilité d'une e guerre immédiate, sinon avec sa probabilité, s On ajoute qu'il n'est pas dans l'intérêt de la e Grèce de favoriser une politique dilatoire de j la Turquie, car cet Etat pourrait prolonger l'affaire jusqu'à l'arrivée des dreadnoughts s qu'elle attend. !' Il ne saurait être question que d'une guerre 'i navale. En effet, la Roumanie est décidée à t- ne pas regarder, sans intervenir, une marche des troupes turques à travers le territoire bulgare, et, étant donnée la nécessité de l'atti-i- tude roumaine, il est à peu près certain que -- la Bulgarie n'interviendra pas. ' Les événements de Grèce causent aussi r beaucoup d'inquiétude à Londres, sans sur-s prendre toutefois les milieux diplomatiques, e où, depuis quelque temps déjà, on suivait avec anxiété les derniers développements de a l'hostilité gréco-turque. e De grandes maisons de constructions nava-1 les britanniques terminent, en effet, deux e dreadnoughts, qui ne tarderont guère à re-> .joindre les autres unités de la flotte turque, lt et dont la Turquie a engagé les équipages, s les recrutant à bon prix parmi les mercenai- res de toutes les nations. j On croit à Londres que les déclarations de e M. Venizelos et l'attitude du gouvernement >i grec sont dictées par la nécessité pour la f Grèce de s'emparer de la mer Egée avant s' l'achèvement des dreadnoughts turcs, 'é Mais — détail très important — si les dread-e noughts de construction anglaise ne sont pas terminés et déjà en route avant une nouvelle j. déclaration de guerre entre la Turquie et la i- Grèce, le gouvernement britannique ne pourra pas permettre au gouvernement turc d'en prendre livx'aisph avant la cessation des hos tilités. Fox. Etranger La politique française [ LE CABINET VIVIAN1 i PARIS 14. — M. Viviani a présenté ce matin, à 11 heures, au président cle la République, les , membres du nouveau cabinet. c L'entrevue a duré environ un quart d heure. • Le conseil de cabinet aura lieu demain ma- Le nouveau cabinet compte huit ministres qui faisaient déjà partie du cabinet Doumer-eue- MM. Viviani, Bienvenu Martin, Malvy, Nouiens,Gauthier, Raynaud, Fernand-David et t René Renoult. , Il comprend quatre nouveaux: MM. Auga- « : gneur, Messimy, Thomson et Couyba. i LES NOUVEAUX MINISTRES ( M. Augagneur, le nouveau grand-maître de ( l'Université, n'est pas un débutant. Député de f 1 la cinquième circonscription de Lyon, ancien, a ! maire de cette ville, ancien gouverneur géne-, 1 i ral de Madagascar, il a fait partie du cabinet ! ■ Caillaux, constitué le 26 juin 1911, comme mi- ç . nistre des travaux publics. : ! : Il succédait à M. Charles Dumont, qui dete- J • nait ce portefeuille dans le cabinet préside ; par M. Monis. - j ' i M. Augagneur était, lorsqu il fut élu député, professeur à l'Ecole de médecine de Lyon. : Il précède à la Chambre le groupe des répu-; blicains socialistes qui compte bien vingt membres. Il est classé parmi les advèrsaires irré-: ductibles de la loi de trois ans. i i M. Messimy-, ministre de la guerre, est dé- < ! puté de l'Ain Ancien capitaine de chasseurs à < ; pied, il fut éiu député de la première circons- j ; cription du quatorzième arrondissement de Pa- , t ris, le 11 mai 1908, qu'il représenta jusqu'en . 1910. A la fin de cette législation, il se présenta 1 ; à une élection partielle dans la circonscription de Trévoux. ; M Messimy a été déjà ministre de la guerre ! dans le cabinet Monis, puis dans le cabinet j i Caillaux qui le suivit. I Auteur du contre-projet qui fixait à trente ! ' mois la durée du service militaire et qu'il avait signé avec M. Paul-Boncour, M. Messimy se résigna, lorsque son projet eut échoué devant la Chambre, à voter la loi de trois ans. Il appartient au parti radical-socialiste unifié. . M. Thomson, ministre du commerce, revient ' au pouvoir après en avoir été assez longtemps éloigné. ! Ministre de la marine dans les cabinets Rou- ■ vier (janvier 1905), Sarrien (14 mars 1906), 1 Clemenceau (26 octobre 1906), il démissionna à 5 la suite d'une interpellation sur les causes de 1 l'explosion de l'Iéna. t Son influence à la Chambre est considéra-' ble. Il préside un groupe important, le groupe des républicains de gauche, qui sert, en quel- ; que sorte, de branchement entre la gauche radicale et les radicaux-socialistes unifiés. M. Thomson représente la deuxième circonscription de Constantine. Il a voté la loi de trois ans, et son action dans le cabinet peut être des plus utiles. M. Couyba, ministre du travail. C'est la seconde fois que M. Couyba est au pouvoir. Sé- ■ nateur do la Haute-Saône, il fit partie du ca- i binet Caillaux (26 juin 1911) avec le portefeuille du commerce. M. Couyba est en même temps qu'un homme politique un poète qui, sous le nom de Mau-i rice Boukay, publia de nombreuses chansons. t ] Il appartient à la gauche démocratique du Sénat. Les sous-secrétaires d'Etat M. Lauraine, sous-secrétaire d'Etat à la guet-•e, est avocat. Il fut élu député de la première :irconscription de Saintes (Charente-Inférieu-•e) en 1898. Il fut constamment réélu. C'est la première fois que M. Lauraine fait >artie d'une combinaison ministérielle. Il ap-)artient à la gauche radicale dont il fut vice" irésident. M. Dalimier, sous-secrétaire d'Etat aux >eaux-arts, n'a, comme M. Lauraine, jamais ait partie d'un ministère. Il est député de ^orbeil et appartient au parti de la rue de Va-ois.Ce n'est cependant point un sectaire. Il a vo-é la loi militaire; il est proportionnaliste. M. Abel Ferry, sous-secrctaire d'Etat aux af' aires étrangères, député des Vosges, est le ne-reu de Jules Ferry. C'est aussi la première foi* pi'il fait partie d'une combinaison ministé-■ielle. Il appartient, politiquement, à la gauchi? •adicale et représente le département des Vosges depuis 1909. M. Abel Ferry a fait partie de plusieurs :ommissions importantes et -est l'auteur d'une proposition sur le droit de suite de l'artiste lans la vente des œuvres d'art qui lui a valu le nombreuses sympathies dans le monde ar-■istique.^ Partisan de la réforme électorale, M. Abel ?erry a pris une part active à la discussion de a proportionnelle devant la Chambre. M. AUGAGNEUR ET LES 3 ANS t LYON, 14. - Hier soir, un banquet était of-'ert à M. Augagneur, député du Rhône, pour :êter sa réélection. Le nouveau ministre de .^instruction publique, dans le discours qu'il prononça, cé-ébra la, victoire remportée par le parti républicain. Au point de vue militaire, M. Augagneur se déclare partisan du retour à la loi le deux ans; mais ce retour ne pourra se proluire que lorsque des mesures intelligentes, îuront été prises pour ne créer aucune perturbation dans la défense nationale. L'EMPRUNT DE 900 MILLIONS PARIS, 14. — La question de l'emprunt sera bfficiellement résolue au conseil de lundi. Aujourd'hui la conférence des nouveaux ministres a décidé de demander à la Chambre ['autorisation d'émettre cet emprunt dans le plus bref délai. Le projet préparé par le cabinet Doumergue sera vraisemblablement repris. Le montant de l'emprunt resterait fixé à 900 millions,qu'il proposera d'émettre à 4 %' au taux da 99. Le Matin publie la note que voici: «M. Ribot, le président du conseil d'hier, a établi à la tribune de la Chambre que la situation de notre trésorerie était rien moins que brillante. «Nous apprenons que le ministère des finances vient de procéder à une émission d'obligations à court terme qui était des plus nécessaires. «Quatre-vingts millions ont été souscrits par les établissements de crédit. Ils ont été émis à échéance de deux ans et au taux de 3 3/4 %• » Les voyages de Guillaume II LE DEPART DE KONOPISCHT KONOPISCHT, 13. — Après avoir pris congé de la duchesse de Hohenberg et l'avoir remerciée de son hospitalité, l'empereur Guillaume, accompagné de l'archiduc François-Ferdinand, s'est rendu à 10.30 heures à la gare de Beneschau, d'où il est parti à destination de Wild Park. L'empereur et l'archiduc ont échangé des adieux empreints de la plus grande cordialité. Quelques instants auparavant, l'archiduc avait remercié de sa visite le grand-amiral von Tirpitz. Se rendant à l'invitation de l'archiduc François-Ferdinand, le ministre des affaires étrangères et la comtesse Berchtold arriveront aujourd'hui à Konopischt. WILD PARK, 14. — L'empereur est arr"Tê ce matin de Konopischt. La situation en Orient A DURAZZO LONDRES, 14. — Conformément aux décisions prises par les autres grandes puissances, le gouvernement anglais a décidé d'envoyer immédiatement un navire de guerre à Durazzo. UNE ENQUETE TURQUE FAVORABLE A LA GRECE ATHENES, 13. — Ghalib bey, ministre de Turquie, est rentré à Athènes de son voyage en Macédoine. Il a eu immédiatement une entrevue avec M. Streit, ministre des affaires étrangères. Les populations musulmanes de la Macédoine auraient déclaré à Ghalib bey qu'elles ne sont nullement molestées par les autorités grecques; qu'elles jouissent de la liberté et. désirent vivre fraternellement avec les chrétiens.Ghalib bey aurait dit à plusieurs officiers la satisfaction de ses coreligionnaires en Macédoine.La politique italienne DANS LA ROMAGNE RAVENNE, 14. — Les services interrompus sont rétablis progressivement. Le courrier, qui manquait depuis trois jours, est arrivé hier. Le départ des troupes envoyées en province pour rétablir l'ordre a commencé aujourd'hui.Ce matin ont eu lieu, avec une grande solennité, les funérailles du commissaire de police tué par un manifestant. Les autorités civiles et militaires y assistaient. Plusieurs discours ont été prononcés. Le calme est complet à Ravenne ainsi que dans la province. LA SITUATION VRAIE A FORLI BOLOGNE, 14. Le maire de Forli a télé--graphié au Resto del Carlino pour démentir les nouvelles répandues p.ar plusieurs jour-

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le matin gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1894 bis 1974.

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