Le messager de Bruxelles

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s.n. 1915, 18 Januar. Le messager de Bruxelles. Konsultiert 03 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/r49g44jj10/
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Lundi 18 Janvier 1015 (Edition P. L. ii. — IV* 08) I^e Numéro ÎO Cffies 51me Année — N° 18 LE MESSAGER DE BRUXELLES JOURNAL QUOTIDIEN, ÉCONOMIQUE & FINANCIER Abonnements : Pendant la durée de la guerre 3 francs par mois (Bruxelles et faubourgs) AVIS. — Adresser toute correspondance à la direction du MESSAGER DE BRUXELLES Aucune quittance ne sera valable 8i elle ne porte la signature du directeur du Journai. —i i i i■■■■ ii -uacrevi Quelqu'un de très bien renseigné m'a dit que... Ça c'est la phrase attendue. C'est le cliché ! L'autre jour je terminais ainsi des considérations générales : Des stratèges délivrez-mous, Seigneur! Ah oui, délivrez-nous de cette plaie à côté de laquelle les.vôtres, ô Seigneur! ne sont que des égratignures, si j'ose. Aimez-vous les stratèges? On en a mis partout. Les cafés, les tramways, les trottoirs -—• car ite descendent dans la rue — les magasins, les boutiques sont pleins de stratèges. Iil en est de tout acabit, de tout poil, de toutes allures, de tous genres : de gros, de minces, d'entrelardés, de poussifs, de joyeux, de pessimistes, d'optimistes, d'amusants et de « rasants ». Il en est même, panaît-il, qui sont auvergnats ! Le type le plus réussi se rapproche beaucoup, je crois, du dessin ci-dessus, dessin dont la légende pourrait être : « la terreur de ses contemporains ». Ce bonhomme « chic » qui fréquente ce qui reste des salons à Bruxelles, qui va prendre sa demi-tasse à la « Royale » qui ne dédaigne pas risquer un œil dans un bar, un bar également <( chic », pour (l'ambiance, va partout portant, comme le saint Sacrement le « chef » de sa précieuse personne qui fait « mouche » avec un huit-reflets impeccable. Il n'y a, d'ailleurs, pas que cela qui soit impeccable en lui. Sa tenue est impeccable, son linge est impeccable, ses bottines sont impeccables, sa pochette — qu'il porte d'ailleurs dans la manchette — est impeccable, ses paroles sont impeccables. Il est précieux, il est correct, il est précis, bref, il est rasant. — Quelqu'un de très bien renseigné m'a dit que... et voilà notre homme parti... Si, par .politesse, vous ne l'interrompez pas, vous en avez pour une heure d'horloge j au mains. Il a du tous les journaux, censurés ! ou non, a tout vu, connaît tout, est connu j de tous... du moins il le déolare d'un petit ; ton détaché, et possède sur la guerre les derniers... tuyaux... — Quelqu'un de très bien renseigné m'a dit que... Telle est la phrase au moyen de laquelle le beau stratège, l'homme de toutes les situations vous ferme la bouche si vous soulevez une objection ou une simple remarque. Qui est cette personne? Mystère et sourire suffisant. Puisque de deux maux il faut savoir choisir le moindre, j'aime encore mieux les stratèges de cabaret dont je parlais ici l'autre jour. Ces derniers au moins sont amusants, tandis que celui-ci est absolument ennuyeux et surtout agar&nt à entendre. D'aucuns disent de lui qu'il est bête à manger du foin. Eh mais, dans ce cas, que donnerons-mous aux animaux utiles, pour satisfaire leurs estomacs? Pas de gaspillage, s'il vous plaît, les temps sont trop durs. Aux propriétaires de veaux en âge de ruminer des herbes — pas les propriétaires : les ; veaux — 'il reste la ressource de vendre les enfants d'une mère dont je n'ose écrire le nom. C'est une sérieuse ressource. A nous, il manque même ce moyen car nous n'avons aucun droit de propriété sur les ; stratèges, quels qu'ils soient. Nous subissons, mais nous ne disposons pas. Les tuer tous les uns après lies autres? Sans doute ce serait là une solution; j'y ai d'ailleurs sérieusement pensé, seulement notre société est si mal faite qu'il se trouverait des gens pour me mettre en prison. E. FONCLOS. EN m MARGE Fiais Les Fureurs de Ghéa Cette nuit, tandis que les frelons de la tempête vrombissaient dans ma cheminée et que, tenu éveillé par les plaintes de' la nature,moins encore que par l'obsédante pensée du sujet à traiter en ma chronique quotidienne, je luttais de toutes les forces passives de ma paresse contre le démon de l'insomnie, un simple phénomène d'association d'idée vint me remémorer la nouvelle, apprise hier matin, d'un tremblement de terre qui vient encore d'endeuiller l'Italie. Il y a quelques mois à peine, c'était tout au début de la guerre, un désastre analogue se produisit au Japon, mais dans ce pays on vit si bien dans l'appréhension de cette perpétuelle menace, que les bâtisseurs de maisons ont soin de n'employer que des matériaux extrêmement légers afin de limiter les risques et de réduire au strict minimum le coût des dégâts matériels. Il n'en est point de même en Italie où les architectes prodiguent la splendeur des marbres sous la splendeur d'un ciel éternellement serein, et lorsque le hasard qui préside au déchaînement des Forces Mauvaises s'attaque plus spécialement aux lieux où l'homme a groupé le plus étroitement les monuments qu'il érige à ,son orgueil, quelques secondes et quelques secousses suffisent parfois pour lui rappeler que tout est poussière en ce bas monde et que sa destinée est de retourner en poussière au moment où, peut-être, il s'y attend le moins. C'est que Ghéa, la vieille rouleuse dont les printemps se chiffrent par millénaires, Ghéa l'impudique qui si aisément se prostihie à ses , fils, se révolte' parfois. Inquiétée, en son nup- j tial sommeil, par nos tâtonnements indiscrets qui s'efforcent de pénétrer le mystère de son époux, le Génie des Forces Aveugles, Ghéa longuement s'étire sentant se réveiller sa bestialité, et de ses étirements qui font « ver-geoyer » son échine luxurieuse, naissent les cataclysmes qui replongent l'humanité dans le néant d'où elle ne renaîtra que pour recommencer. telle Sisyphe, son éternelle ascension, jamais achevée, avec au flanc, comme Prométhée, l'inguérissable morsure de son orgueil inassouvi. En ce moment où tes fils, par leurs luttes fratricides, te préparent cette somptueuse couche de sang et de boue si propice à tes partu-ritions, ne pourrai^-tu, ô Ghéa, que l'on surnomma aussi Déméter, recommencer sur nouveaux frais ton travail si imparfait. Ton ridicule chef-d'œuvre, l'homme, ce dieu raté, te méconnaît et seK méconnaît lui-même ; ne pourrais-tu donc inventer un monde plus lo-giquement conçu et où toutes les puissances créatrices ne seraient pas uniquement employées à l'œuvre de destruction. Voyons Ghéa, que t'en coûte-t-il! Un bon mouvement, un bon mouvement sismique oserais-je dire, et tu fais table rase. Songe un instant combien tu serais belle et pure et désirable si tu n'étais pas couverte de cette vermine parasitaire, de cette vermine querelleuse, ambitieuse, vaniteuse et grotesque qui prétend à te domestiquer. Secoue-toi Ghéa et secoue-nous aussi, puisque tu ne nous a donné des yeux que pour pleurer et pour deviner des deux auxquels nous ne pouvons accéder qu'en rêve. Purifie-| toi au feu de tes volcans, lave-toi en leurs laves et en un nouveau stupre de tes sens ainsi régénérés, conçois un monde tout neuf, I un monde meilleur, un monde parfait où il ■ n'y aura plus de place pour l'homme. V.G. LA GUERRE A part l'échec subi par les Français au Nord de Soissons et qui semble implicitement avoué par les communiqués français, rien de 'très important n'est à signaler aujourd'hui. Les Français ont évacué la rive droite de l'Aisne dont ils tiennent cependant les têtes de ponts; en Argonne on semble repérer de nouvelles positions; après la secousse d'hier il est présumabl'e que lies deux partis vont se recueillir et consolider de nouvelles positions. Aucun changement notable dans les positions sur le front en Flandre. Çà et là des duels d'artillerie sont signalés, mais 3e terrain détrempé demeure impraticable pour les mouvements des masses d'infanterie. De nombreux canons contre avions ont été mis en position à Ghistélles afin d'empêcher dans la mesure du possible une attaque par , les airs. D'ailleurs, en Belgique, on est dans la 1 boue, les mouvements de troupes et de matériel y sont presque impossibles, on se canon-me à grande distance. Obligée de reporter ses forces sur le front du Caucase, la Turquie n'en continue pas moins à s'occuper de l'expédition d'Egyp'te, ne fût-ce que pour immobiliser sur place les forces britanniques campées sur le canal et les empêcher d'être portées sur le théâtre de la guerre en Flandre. La situation politique et militaire du Maroc continue d'être satisfaisante, dit le Temps. On communique de ilia région de Khenifra et de Tadla que les tribus insoumises des Zaïran, qui chassées par le froid et la neige cherchaient à déborder dans les plaines du nord, sont activement refoulées ^r le groupe mobile du lieutenant-colonel Derigoin. Cette opération se poursuit sous la direction d'ensemble du général Henrvs. Dans la région de Miarakech, la situation est bonne. Le mouvement de soumission dans le Sous s'accentue tous tes jours. Du côté de Taza, tes Riata et les Branes, poussés par des agents de l'extérieur, persévèrent dans leur attitude hostile, mais leurs mauvaises dispositions sont contenues par les précautions militaires, qui permettent d'envisager sans crainte toutes éventualités. L'arrivée du croiseur grec Hellas à Duraz-zo a provoqué quelque surprise dans ia presse italienne qui a cherché dans cette manifestation navale toutes sortes de motifs et d'arrière-pensées. On a fait remarquer que les puissances étaient liées par la décision de la conférence de- Londres qui a créé l'Albanie, que ces puissances sont toutes actuellement en guerre, sauf l'Italie, mais que par contre la Grèce n'était pas au nombre des participants de cette conférence; on a prétendu que Durazzo n'intéressant pas la Grèce, celle-ci avait envoyé te Hellas dans ce port, d'accord avec la Serbie, pour encourager Essad pacha à la résistance ou peut-être même dans quelque but mystérieux qui échappe encore à la perspicacité des diplomates et des journalistes.Pour notre part, nous croyons l'explication plus simple. Durazzo compte parmi sa population i,8oo Grecs et un métropolite. La Grèce ne veut plas tes laisser exposés aux colères des bandes albanaises conduites par les Autrichiens et les jeunes-turcs si elles se rendaient maîtresses de Durazzo, et te Hellas ainsi que lie contre-torpilleur qui, dit-on, doit rejoindre ce petit croiseur sont destinés à protéger ces Hellènes et à les recueillir en cas de besoin. C'est vraisemblablement aussi ce qui a été exposé par 1e cabinet d'Athènes au gouvernement italien. Les relations italo-giecques restent imprégnées d'une grande cordialité et ne courent aucun risque. L'Italie se contente d'avoir mis Valona à l'abri. Elle n'a aucune aspiration directe sur Durazzo. Aussi le gouvernement de Rome considère-t-il très froidement l'envoi d'un navire grec à Durazzo et ne partage pas la mauvaise humeur qui a transpercé çà et là dans la presse italienne. Les conversations entre Rome et .Athènes demeurent très cordiales. Communiqués Officiels Communiqué Officiel Autrichien Vienne, 17 Janvier. — En Poiogne russe, en Galicie et dans les Carpathes, la situation n'a pas changée. Sur la Dujanec, notre artillerie combat avec succès l'artiilerie lourde russe. Communiqué Officiel Français Paris, 14 janvier, 11 heures soir. — Nos troupes ont détrust des tranchées ennemies au nord-ouest ds Fouquescotirt (au nord de Roye). Les attaques de l'ennemi dans le nord de Soissons ont été repoussées.Paris, 15 Janvier, 3 heures. — De la mer à la Lys, combats d'artillerie. Nous avons fait des progrès près de Lombartzyde et à Knesselaere (au no: d-ouest de Zonnebeeke). Au nord d'Arras, les zouaves ont fait une violente attaque. Au nord-ouest de Soissons, les Allemands ont pris le village de Saint-Paul; nous l'avons repris immédiatement. On signale un violent combat d'artillerie entre Graonne et Reims. Nous avons détruit le pont sur la Meuse à Saint-Mihiel.Dans un ffiolent combat d'infanterie, les troupes allemandes du sud de Soissons ont été rejetées. Rien d'intéressant ailleurs. Communiqué Officiel Russe Pétrograd, 15 janvier. — penaani «a nuu au jour de l'an orthodoxe, ainsi que le jour suivaift, le calme a régné sur tout le front. Depuis, i! n'y a eu que de petits combats. Sur la rive droite de la Vistule inférieure, notre infanterie a repoussé la cavalerie ennemie. L'ennemi, que nous avions repoussé de Serpec, avait réussi à reprendre les localités vers !a Skra-wa, mais nous avons pu nous en rendre maîtres à nouveau. Sur la rive gauche de la Vistule, les Allemands ont essayé d'avancer sur différents points de notre front, entre autres à Borgymon-Rawa, Pétrograd, 15 janvier. — Les combats dans la région de Kara-Oergan ont continué. A l'heure de notre mise sous presse, les communiqués allemand, anglais et turc ne nous sont pas parvenus. X Chefs et Soldats 20 novembre 14, X..., Belgique. Mon capitaine, Je suis très touché de vous savoir si gravement blessé. J'espère qu'avec de bons soins vous serez vite rétabli, et tous, mes camarades et moi, souhaitons vous voir revenir bientôt, et toujours à vos ordres, marcher de l'avant . Mon capitaine, je ne vous donne pas grands renseignements, car le lieutenant Y... m'a dit qu'il vous avait écrit, vous donnant beaucoup de détails. Pour moi, la journée du 6 novembre s'est passée trop vite. Sitôt vous avoir quitté, je suis reparti rejoindre la première ligne, mais pas de chance : l'assaut à la baïonnette était fait lorsque je suis arrivé. Mais, pour ne pas être redevable à mes camarades, je suis parti en patrouille aussitôt. Et depuis, nos emplacements ne m'ont pas permis de marcher comme je le voudrais. Mais à bientôt, j'espère, et toujours plus courageux que jamais. Mon capitaine, merci pour la citation : je suis cité à l'ordre de l'armée pour mes fait du 16. Maintenant, pour la médaille, je n'y compte pas. Mais un bon soldat ne doit pas combattre pour avoir une récompense, mais pour son drapeau et son pays. Cette lettre montre l'attachement que témoignent aux officiers leurs soldats dont ils savent se faire aimer. Elle nous permet d'admirer tout autant l'héroïsme et la modestie des simples troupiers. Chronique Locale L'audaoe de certains bonshommes qui, sous prétexte de vendre les produits les plus divers, pénètrent dans les cafés, n'a plus de bornes. Je dis « sous prétexte », car il est un de ces marchands-phénomènes, débitant des cigarettes, au sujet duquel on n'est pas bien fixé, si ce n'est sur son insolence toutefois. Un patron de café est maître chez soi, au même titre que n'importe quel citoyen, et a parfaitement le droit de mettre dehors celui qu'il estime « indésirable ». Samedi soir, dans un restaurant de la. rue Auguste Orts, établissement tenu par un Hollandais d'origine, homme des plus aimables, j'ai vu opérer le marchand de cigarettes, et personnellement j'ai dû me tenir à quatre, n'étant pas de nature très endurante, pour ne pas... l'aider à sortir. Parce que le propriétaire ne consentait pas à ce qu'il débitât sa marchandise, l'homme se mit à faire des réflèxions sur lesquelles, nous n'insisterons pas, mais qui sembleraient démontrer que le commerce auquel il se livre ne serait qu'une « couverture », un « manteau » si vous voulez. E. F.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le messager de Bruxelles gehört zu der Kategorie Financieel-economische pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1946.

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