Le nouveau précurseur: journal du soir

1174 0
01 Januar 1914
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1914, 01 Januar. Le nouveau précurseur: journal du soir. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/c24qj78p1s/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

,eudi 1 et Vendredi 55 Janvier 1914 cirvo Gis^Timai» 80" année — H" 1 et S Le Nouveau Précurseur ^BOTsnsnEnv/i^nsrrs - ANVERS, un an 12.00 fr.; six mois 6.50 fir.j tre4« maSa *.B0 fis. INTERIEUR, • 1B.OO fr.; » 8.00 £r.; • 4.60 îc. HOLLANDE. . 82.00 fr.; - 16.OO fr^ • 8.00 £r. LUXEMBOURG, » 82.00 fr.; » 16.00 tr.; . 8.60 fr. UNION POSTALE, « 43.OO fr.; » 21.OO fr.; • 10.BO te. Tout abonnement 8e poursuit jusqu'à refus formel. ON S'ABONNE à Anvers au bureau do journal et dans te*< Ufl fc*r»aax des postes en Belgique. JOURNAL DU SOIR T£lépboies>{ »»84 { 39, VIEILLE BOUBSE. — ANVERS. ^.isnsroiNrcfBs : OaninAmas, la petite Hgne. fr. 0.30 I R&xamjb. la lijna. . . fr. 1.60 • 1 & i iiffnss . » 1.00 I Faits uvkss, la ligne. . . 2.50 FnuwotaEE, la ligne . . • 0.50 I Ghrokjqus àhvers ...» 8.00 Lm tmntmoee th l'éiraK$cr et de Ut Boigique sont reçues oitsai par f Agença Eacat, S, fiant <i— Martyr*, * Brtwcile*. S, Plac* de ia Eowrm, à f^trit, et Jt\ Hiffk ffoiburn, t Londres. LE PORT AUTONOME X - \ Un problème imprécis Le 9 décembre dernier, dans une réunion n comité central de la Chambre de commerce, le président, M. Corty, lança, nous liions dire officiellement, l'idée de donner iu port d'Anvers une administration auto-.iome qui, tout en étant constituée par les organismes publics divers dont notre port dépend, serait indépendante de ceux-ci, aurait sa vie propre, dépossédant ainsi de tout pouvoir, l'Etat, la ville d'Anvers, les communes voisines et même des institutions accessoires qui toutes actuellement ont leur mot h dire quand il s'agit de la gestion et surtout des transformations du fleuve, do ses quais, de ses rives et des bassins qui y sont embranchés. Cette déclaration,communiquée aux journaux, fit quelque bruit et provoqua des discussions plutôt théoriques que pratiques. En réalité, comme nous le disions tantôt, ce ne fut que le lancement officiel d'une idée dont plusieurs parlaient depuis des années, mais à laquelle personne n'avait songé à donner un corps pouvant la faire passer dans le domaine des réalisations effectives. Le président de ia Chambre de commerce d'Anvers, se garda bien, lui aussi, dans sa déclaration du 9 décembre de donner quelque précision à l'idée qu'il soumettait à ses collègues et au public, peut-être amené qu'il fut,par les circonstances à parler avant l'heure par lui. jugée prûpice. Il se borna à indiquer les causes génératrices de son projet et aussi à en donner la base fondamentale. Les causes génératrices sont le désaccord ou tout au moins les tiraillements inévitables qui se produisent dans la gestion quotidienne et surtout dans la réalisation de projets d'extension toujours nécessaire d'un port qui se développe aussi rapidement que le nôtre, désaccord et tiraillements entre les diverses autorités, lrcales et centrales, appelées à coopérer à la même œuvre. Le remède: la constitution d'un comité autonome, émanatron de ces diverses autorités, mais indépendant d'elles et qui déciderait seul de tout ce qui, dans notre organisation actuelle, dépend d'institutions diverses.Dans sa déclaration du 9 décembre 1913. M. Corty ne donna a îcun développement à son projet; il n'en indiqua, pas même suc-cintement le mécanisme, tout ce qu'il Ht connaître c'est que d'après lui, ce nouvel organisme autonome, devrait comprendre des oéWgués de l'Etat, de la ville d'Anvers, à côté d'autres membres qui n'étaient pas précisés.A plusieurs reprises depuis, nous avons dit que nous considérions ce projet comme une utopie, nous ajoutono aujourd'huûcom-me un danger public et que nous le prouverions.Mais nous nous trouvions devant une simple esquisse, devant quelques idées plutôt indiquées que précisées, et, dans une matière aussi grave, qui engage l'avenir de notre port, du commerce anversois et de toute notre population, il convient de s'en tenir, non h des idées vagues et imprécises, que chacun peut comprendre comme il lui convient^ mais à un projet dont la base organique tout au moins soit connue et indiquée avec précision. Or, la déclaration de M. Corty du 9 décembre, tout en étant très intéressante par l'idée neuve qu'elle lançait, a le grand inconvénient, pour ceux qui ne se laissent pas déterminer par les mots, de rester dans une telle imprécision, probablement voulue, qu'on peut la développer dans les sens les plus contraires; en induire soit la main mise indirecte de l'Etat sur le port communal, soit l'exclusion de l'Etat de toute ingérance ' dans ce qui concerne ce port, tout autant que l'expropriation d'Anvers ou le plus grand développement de son pouvoir communal sur les quais et les bassins, ou bien Feuilleton du «N»mTean Précurseur» 25 encore une fusion de ces idées contradictoires.Avant d'étudier l'idée, nous eussions voulu nous trouver non pas devant un projet complet et détaillé, mais seulement devant un schéma, une base de réalisation, en d'autres termes devant un corps et pas seulement devant un rêve. Nous pensions que le président de la Chambre de commerce saisirait l'occasion de l'assemblée statutaire du 30 décembre pour expliquer comme il convenait l'idée lancée par lui et qu'il donnerait alors à cette idée les développements qu'on est en droit d'attendre de lui pour préciser par lui-même et. sous sa responsabilité une idée qu'il a lancée et que d'autres ont développée plus ou moins officieusement mais de manière à n'engager personne et à pouvoir toujours être re'niée. Caps une discussion aussi impartante pour notre ville à laquelle le président de la Chambre de commerce a invité tous ceux qui s'intéressent à notre port, il no faut pas que l'imprécision, et l'incertitude servent de point de départ et que l'on puisse toujours répliquer: ce n'est pas moi qui ai dit cela, je ne puis être responsable de ce que pensent d'autres que moi. Malheureusement, le président de la Chambre de commerce n'a pas répondu à notre attente, qui était celle de tout Anvers intéressé à la question; il n'a pas cru devoir donner maintenant un corps à son rêve. C'est regrettable. C'est regrettable, et cela nous oblige à trouver le développement de son idée dans des articles publiés d'un côté par Anvers-Bourse, et de l'autre par notre confrère Le Matin. Certes, ces articles ont toutes les allures de communiqués officieux et de développe-ments approuvés de l'idée mère; mais en somme, ils n'engagent que leurs auteurs et Ion peut toujours dire, ce n'est pas cela quo nous arem voulu, c'est autre chose. Ainsi le problème au lieu de se préciser et d'être acheminé vers sa solution en devient, plus compliqué encore et fuit sous les doigts de ceux qui veulent le résoudre. Faute do mieux, il faudra donc nous contenter de ces commentaires officieux d'une idée bien imprécise. Paul NADDY. » BANQUE D'ANVERS (SOCIÉTÉ ÀN0NTMB) 3LiOMLgixe ru© IVexive, Situation au 31 Décembre 19i3 ACTIF Immobilisé : Nouvel immeuble et coffres-forts Jr. 1,05? 900 73 Réalisable : Caisse * 3,82^,817 17 Porte'euiT.e d'effets » 3# 067 6u 52 Fonds publics « lO'fiUi.lh'11 Reports et Prêts sur fonds publics •» 23,921,874 80 Comptes courants, banquiers » 6'422/< 64*77 clients , 39.725!904!ll » d'acceptations » 34,781.757 91 Dépôts de garantie -Il*, 103,356*43 " volontaires » 17,482,507!— Comptes divers • 66J,829.04 Total fr. 288,736,984.25 PASSIF Envers la Société : Capital social fr. *5,000,000.— Réserves : antérieures a la loi du 1* septembre 1913 „ 20,024,678.84 Envers les tiers : Effets a payer „ 36,704,306.97 Comptes courants, banquiers » 25,257,^.60 clients » 46,056,851.11 Déposants (garanties et dépôts libres).. -129,585,861.43 Comptes divers.. • o,i07,305.30 Total fr.288,736,984.^5 Le Directeur, Un Administrateur, E. W. MARSILY. M. GEVEftS. Au Palais de Bruxelles Deux importants discours du Roi Mercredi et hier, le roi et la reine, avec leurs enfants, çnt reçu les vœux de nouvel an des diplomates, des corps constitués et des fonctionnaires du pays. La réception des membres du parlement qui a eu lieu hier après-midi, a été spécialement remarquable. Les souverains se tena>ent dans le salon blanc qui a un très grand caractère. Le Roi portait l'uniforme de général en chef de l'armée belge, avec le grand cordon en sautoir. L'air souriant, la Heine était très élégamment vêtue d'une robe rose, recouverte d'un voile diaphane. Un diadème, aux rutilantes turquoises, nimbait son front. A côté de notre souveraine, d'une santé excellente, se tenait la petite princesse José, très jolie et mutine dans sa robe paille, aux reflets dorés. Le prince Léopold et le prince Charles^dans leur costume gris-souris, argenté, avaient un petit air protocolaire sérieux, qui faisait plaisir à voir. Le Sénat a été reçu le premier; la délégation était conduite par le président, M. de Favereau. Celle de la Chambre avait à sa tête, le vice-président M. Nerincx, M. Schollaert étant empêché par un deuil récent. En réponse aux vœux exprimés par MM. de Favereau et Nerincx, le Roi a prononcé deux importants discours que" nous reproduisons ci-après. Celui qui répond à M. de Favereau, fait allusion à la nécessité de l'union de tous les Belges, Flamands et Wallons, pour assurer l'intégrité de la patrie. La réponse à M. Nerincx s'occupe surtout de la politique coloniale. Il annonce le dépôt prochain d'un projet de révision de la charte coloniale dans le sens d'une plus grande autonomie coloniale. Cette révision, le Roi la prend pour ainsi dire sous son égide. Voici les deux discours du Roi; * Réponse du Roi au Sénat - 5 Le beau.discuuro de votre président, discours inspiré par des sentiments oui lui font honneur, me touche profondément. J'attache le plus grand prix aux paroles nom, et je le prie ainsi que vous tous, Messieurs, de recevoir l'expression de ma sincère gratitude. J'ai, avec une joie très vive, entendu votre président rappeler le souvenir de Léopold II. C'est une pensée patriotique et c'est un(^ œuvre de reconnaissance "publique à laquelle je m'associe de tout cœur que d'élever, à ce grand souverain, un monument digne de lui, digne des services- éclatants qu'il a rendus à la nation. Le commencement do l'année est pour moi une heureuse occasion de redire au Sénat l'estime que j'ai pour son dévouement éclairé aux grands intérêts du pays. Voilà quatre-vingts ans, Messieurs, que la nation pratique le gouvernement parlementaire, et, pendant cette longue période, la Belgique a été exceptionnellement heureuse. Sous l'égide d'une Constitution dont l'esprit est si largo et si moderne, toutes les opinions ont pu librement s'affirmer sans compromettre le fonctionnement régulier de nos institutions fondamentales. La vie politique du pays engendre d'inévitables compétitions d'intérêts et de partis. Apparaissant comme la libre expression du sentiment public, ces compétitions assurent, aux affaires de la nation, un contrôle nécessaire-Mais il est désirable que la rivalité des partis, qui doit avant tout créer une saine et loyale émulation pour la sauvegarde du I tien public, ne pénètre pas à ce point les esprits que l'ordre et la paix en soient troublés et que les citoyens de ce pays se trouvent unis. Dans un pays, il ne doit y avoir que des enfants d'uno môme Patrie. Craignons de toucher, Messieurs, dans les controverses des partis, à ce patrimoine commun de tempéraments et de langages, patrimoine de traditions qui fait la force du peuple belge. C'est là cfue se trouvent déposées les acquisitions profondes de notre race que l'on doit éviter de heurter ou do compromettre. Quels que soient les événements que l'avenir nous réserve, j'aime à garder confiance dans la sagesse des principes que les fondateurs de notre indépendance ont mis à la base de l'existence nationale. Le Sénat, auquel le Constituant a entendu réserver une mission importante dans l'exercice des pouvoirs, — mission que nous avons pour devoir de maintenir intacte, — peut donner l'exemple de la pondération dans les idées et de la modération au milieu des conflits. J'ai eu le privilège d'apprécier l'esprit qui anime les membres de cette Haute assemblée et je suis heureux de leur renouveler ici le témoignage de ma profonde sympathie.Réponse du Roi au Président de la Chambre M. Nerincx vient de se faire l'interprète, dans un éloquent discours, âe la confiance et de l'attachement des membres de la Chambre des représentants. J'en suis profondément touché, Messieurs. La Reine se joint à moi pour vous exprimer, à tous, no-! t™ «ïrotHude des Daroles si gracieuses qui nous été adressées et qui traduisent votre dévouement à la Monarchie. L'année qui finit retera une année mémorable. Une heureuse, une patriotique solution a été donfiée à la question militaire. Faisant preuve à la fois de prévoyance et d'abnégation, la Nation s'est imposée do grands sacrifices pour affirmer la puissance de son armée. Dans un enthousiaste élan inspiré par l'amour du sol natal, le parlement et le pays, étroitement unis, conscients d'accomplir un grand devoir, ont édifié la défense de la Patrie sur des bases solides. Ainsi le peuple belge a affirmé une nouvelle fois sa volonté inébranlable do maintenir l'intégrité de son territoire, noble exemple d'énergie-qui nous rejouit et nous inspire confiance dans les destinéos du pays. iStes-.?" Messieurs, J'ai tenu à vous entretenir aujourd'hui tout spécialement des intérêts de notre colonie.Qu'il me soit permis de vous rappeler, tout d'abord, que ce fut le parlement lui-même qui exprima jadis le désir de reprendre le Congo; il agissait ainsi en pleine indépendance, pénétré de ses responsabilités revendiquant en quelque sorte un droit. L'annexion s'est faite et l'opinion publique a été heureuse, d'y applaudir. Ayons la certitude. Messieurs, que la génération future, qui oublie cependant beaucoup, marquera l'année 1908 en lettres d'or dans les annales du pays. Par un nouvel acte de «ouveraineté, la Belgique donna une charte à sa colonie. Cette charte fut ce qu'elle pouvait être, les lois portant toujours l'empreinte des événements qui les font naître. A la base de noro politique en Afrique, lo législateur avait inscrit trois grands principes: non-intervention do la métropole dans les charges financières de la colonie, — séparation entre la fonction administrative et la fonction judiciaire et indépendance absolue de la magistrature organisée comme en Belgique, — centralisation de l'action administrative entre les mains du ministre parlementairement responsable. Pendant cinq ans, le département des colonies et les autorités locales ont appliqué loyalement, conformément à ses prescriptions et dans l'esprit où elle fut conçue, la loi du lit-octobre 1908. Aujourd'hui, d'accord avec mon gouvernement, j'ai pour devoir de dire à la Chambre, à la lumière de l'expérience faite, que des modifications à la charte s'imposent dans l'intérêt supérieur de la colonie. Mon ministre aura l'honneur de soumettre, en temps utile, à vos délibérations un projet de loi qui s'inspirera de la pratique des réalités. Comme je l'ai déclaré à différentes reprises, il est indispensable de constituer sur place, à l'exemple do tous les pays colonisateurs, un gouvernement qui reçoive formellement du législateur métropolitain un pouvoir vraiment effectif. La tutelle intensive quo la métropole fait actuellement peser sur l'administration locale ne peut perdurer.Partout, sur la terre d'Afrique, une autorité autonome de responsable doit être à même de s'affirmer, sous la direction et 1e contrôle de la souveraineté métropolitaine. En reprenant le Congo, nous avons assumé des obligations auxquelles nous ne pouvons faillir. Le pays jugera s'il ne doit pas à la colonie,, en toute équitée, certaines compensations en matière de finances, si,- d'autre part, il n'agirait pas sagement, dans l'intérêt même de sa souveraineté, en accordant tout au moins l'appui de son crédit à une œuvre grandiose que ses enfants ont fnndéô dans lo sacrifice. Œuvre grandiose, oui, Messieurs. Moi qui ai parcouru notre colonie, j'atteste, non sans fierté, qu'elle est digne de notre sollicitude et de notre orgueil; et je m'incline, pénétré de respect, devant la mémoire de tous ceux qui, avec une héroïque vaillance, avec une foi ardente, une foi qui ennoblit, ont fait d'une contrée barbare et impénétrable un pays tout largo ouvert au progrès, qu'administre une nation éclairée, où la charité humaine et l'apostolat religieux ont fait rayonner l'aurore de la civilisation. C'est ainsi, Messieurs, quo la Belgique, paisible et laborieuse, jalouse autant de son honneur quo do sa prospérité, a montré et montrera de plus en plus qu'elle mérite bien de l'humanité et qu'elle est digne du respect des puissants du monde. Notre devoir à nous est d'élever notre idéal à la hauteur des taches qui restent à accomplir au Congo. La Chambre, qui a déjà donné tant de témoignages de confiance à la Couronne, ne manquera pas, j'en ai la conviction, de porter touto son attention sur le grave problème que je crois devoir signaler à son examen. Je l'en remercie dès aujourd'hui. Quant à moi, Messieurs, j'ai, je le répète, uno confiance ferme dans l'avenir de l'Afrique équatoriale. Il y a là un pays doté de ressources naturelles inépuisables, un territoire immense admirablement arrosé par do nombreux et importants cours d'eau, ouvert à toutes les initiatives et à toutes les énergies. Notre industrie et notre commerce qui se sont si brillamment affirmés à Gand, sont capables d'organiser et de mener à bien l'exploitation de nos richesses coloniales.Mais notre préoccupation doit être d'intéresser, de plus en plus, à notre colonie, l'élite de nos concitoyens dans toutes les directions, dans les administrations comme dans les entreprises privées. L'œuvre coloniale est une œuvre de volonté, de réflexion et do désintéressement qui réclame, à ses débuts surtout, le dévouement et les sacrifices.Il me tient à cœur de rendre encore un hommage sincère au brillant effort quo le pays a fait à l'exposition de Gand. Dans le cadre magnifique de leur vieille cité, les Gantois ont organisé une manifestation artistique, scientifique, industrielle et horticole qui leur fait honneur et qui a suscité la plus légitime admiraton de tous. Messieurs, Puisse l'année qui commence être heureuse, paisible et prospère pour notre chère Patrie, c'est lo vœu que je forme devant la Chambre des Représentants, en y joignant les souhaits très sincères que je vous adresse personnellement, Monsieur le président, ainsi qu'à vos collègues. Dehors ANGLETERRE Une déclaration de Lloyd George M. Lloyd George, qui passe ses vacances de Noël dans le Pays de Galles, a autorisé le ,,Daily Chronicle" à publier les déclarations suivantes : J'ai passé mes vacances à m'occuper da* deux questions les plus importantes de l'heur* actuelle: la question de la réforme agraire et la question des armements européens. Je suis arrivé à la conclusion qu'aucune économie permettant aux reformes sociales de se réaliser ne pourra être obtenue si l'on n'arrête pas la course aux armements. Pour arrêter cette course, il me semble que l'heure n'a jamais été aussi favorable au cours des vingt dernières années. J'ai trois raisons pour le penser. La première est que nos relations avec l'Allemagne sont beaucop plus amicables qu'elles ne l'ont été depuis bien des années, grâce à la diplomatie patiente de sir Edward Grey. Los deux pays se rendent compte de /.us on plus qu'ils n'ont rien à gagner à se quereller. L'incident d'Agadir leur a montré les périls de leur inimitié. Des deux côtés de la mer du Nord, on fait preuve maintenant de plus de bon sens. Ma seconde raison est la suivante: de plus en plus, les nations continentales renforcent leur armée. Durant ces' deux dernières années, l'Allemagne s'est surtout occupée de sa manne. Les événements des deux dernières années viennent de la rappeler au souci de son armée. Elle voit que l'on ne peut concentrer son énergie sur l'une des deux branches de la défense nationale sans négliger l'autre. L'armée allemande est d'une importance vitale pour l'empire allemand, entouré de nations qui possèdent des armées presque aussi puissantes que la sienne. L'Allemagne a été si souvent envahie dévastée, foulée aux pieds qu'elle ne peut plus accepter de courir des risques. Alarmée par les récents événements, elle consacre donc d'énormes sommes d'argent au développement de ses moyens militaires. C'est pour cela que je crois qu'elle ne songe plus à s'en prendre à notre suprématie maritime. Dans ces circonstances, il me paraît que nous devons nous contenter de maintenir notre su-périoté navale présente et ne pas chercher à l'accroître. Notre marine est au comble de sa valeur. Si nous continuions à augmenter notre budget, ce serait M'aiment provoquer les autres nations. Je ne puis concevoir que la France puisse s'offenser de notre attitude. Je ne puis concevoir aucunes circonstances dans lequelles les deux démocraties de l'ouest, la Grande-Bretagne et la France, ne jugent pas de leur intérêt de conserver les relations amicales qu'elles ont entre elles depuis dix ans et qui ont tant contribué à maintenir la pai\ en Europe. Bien loin de voir l'entente diminuer, je voudrais la voir augmenter. La troisième raison, pour espérer de l'heure actuelle une diminution des armements, est qu'il y a aujourd'hui en Europe une révolte contre l'oppression militaire. Cette révolte existe en tout cas à travers tout l'Ouest de l'Europe: les récents événements l'ont prouvé en France et en Allemagne. SANG DE TRAITRE Grand Romnni inédit PAR JFélicien I%VV<CI^V DEUXIEME PARTIE "Premières lueurs — C'est bic-i tel qUe je J*ai connu dans ses jours de la^.iur qt <je gloire. Mme des Coudi^y était heureuse d'entendre cet étranger parier ainsi; mais le nom de Villeray, lâch-. tout ^ l'heure par l'Anglais, était une pier», do ,)lus apportée au monument du souvenir^ g011 frère. Dans sa hâte de savoir, et., jcta: — Mais, monsieur, ce que vo,s mo dites de M. de Villeray me donne une k»se. Pourquoi le fiancé de Mlle Edmonne ne tarait—il pas l'ami mystérieux dont mon frère çous parlait quelquefois. — Peut-être, répondit Berckson distraitement.— Il n'y aurait rien d'impossible. Je vais l'écrire à mon mari dès ce soir. Mais déjà repris par son envie d'en savoir plus long, toujours plus long, l'Anglais ne ! écoutait plus. Son idée vagabondait dans le champ de; suppositions. ..Ces cheveux qui sont là sur moi, se di-sait-il, à qui appartiennent-ils? Ils ne sont pas à Folissier, pas davantage à do Villeray... alors... il en resterait un?... L'Anglais ne voulut même pas s'arrêter à la pensée qui venait de traverser son cerveau...„Qui donc était dans l'aéroplane, se dit-il à nouveau... pour moi, ces vestiges sont bien à l'inconnu qui accompagnait Folissier dans le vol de la mort..." XI pensa, encore dans un éclair, comme s'il avait peup de s'appesantir sur l'idée qu'il venait de repousser: „Ces cheveux sont certainement ceux de llTssassinl" Il n'osa môme pas communiquer à Mme des Coudray sa réflexion. C'eût été aviver encore une émotion dont la pauvre femme ne songeait plus à se défendre devant cet homme, hier inconnu, maintes fois repoussé, aujourd'hui le confident, à l'âme de cristal dans laquelle la sœur du malheureux disparu lisait la franchise et la bonté,Berckson, emporté par son tempérament de détective qui veut trouver des preuves dans tout, fit observer; — Vous ai-je dit, madame, que dans l'aéroplane j'ai trouvé du tabac? — Du tabac? — Oui... en assez grande quantité même M. Folissier était-il fumeur? —• Votre question, quoique bien simple, m'embarrasse... je ne me souviens plus, er ce moment, si mon frère fumait... Je vaif le demander à Léon, qui se le rappellera peut-être mieux que moi. Elle sonna. Le jeune domestique, que l'Anglais n'agit jusqu'alors regardé que d'un œil in-m'".érent, parut dans l'encadrement do k porte. Il fui frappé de sa mine éveillée, de soyeux excessivement vifs et mobiles, et ne put sempir-her de penser: ,,Quelle petiti tete die furet!" Sur un signe que lui fil Mme des Coudray, Léo# s'avança. — Monsieur voudrait savoir, dit-elle, si mon pauvre frère fumait... te lo rappelles-tu ! — Certainement... il me semble... — Réfléchis... ne réponds pas au hasard... ma question a un but très sérieux. L'adolescent se gonflait d'importance. Jugez donc, on faisait appel, à sa mémoire pour une affaire qui pouvait être grave. D'une voix précise, -il répondit: — Voici, M. Folissier n'était pas un fumeur; il n'avait pas de tabac sur lui, ni dans :>a chambre... Quelquefois, pour faire plaisir à ceux qui les lui offraient, il acceptait de fumer une cigarette ou un cigare. — Tu en es bien sûr? — Très sûr... D'ailleurs monsieur prétendait quo la fumée du tabac, l'étourdissait et l'empêchait de travailler... — D'autres, au contraire, fument pour s'entraîner à la besogne, fit Berckson. Le jeune domestique, voulant dire tout ce qu'il savait sur ce sujet, ajouta: — J'ai entendu M. Folissier parler de ça souvent: „Je ne comprends pas, disait—il, le plaisir qu'il peut y avoir à faire monter en l'air des petits rubans de fumée, sans Compter qu'on en avale les trois quarts." ,,0h! ohl pensait Berckson, voilà un gamin qui a l'air d'avoir de l'inédit sur le compte de Folissier... Hum! lo bon petit auxiliaire que cela pourrait devenir!" Mme dos Coudray reprit: — Il est vraisemblable quo mon frère n'emportait jamais de tabac en aéroplane; il n'avait ni la possibilité ni le goût de fumer. I — Oh! c'est probable, madame, souligna le jeune Léon. La sonnerie de la porte d'entrée de I'hô-tel se fit entendre. Le domestique sortit du 1 salon. Berckson se hâta de profiter de cette absence momentanée pour apprécier devant Mme dos Coudray los particulières dispositions de son jeune valet de chambre, en ce qui concernait ses aptitudes d'observation. — Quel âge à ce petit bonhomme? débuta Berckson. — Seize ans à peine. — Il promet! — Vous le trouvez intelligent, mais très perspicace. — Votre appréciation sur son compte me fait plaisir, monsieur car j'aime beaucoup cet enfant. — Je crois quo mon éloge est mérité... et j'en suis même si convaincu que jo vais vous demander... Berckson hésitait; sa prière ne serait-elle pas trouvée indiscrète, ne déplairait-elle pas? Mme des Coudray lui vint en aide. — De quoi s'agit-il, monsieur? — D'un désir qui va peut-être vous paraître étrange, madame... Ne pourriez-vous pas, pour quelques semaines au moins, me permottro d'utiliser votre domestique... de mo l'adjoindre, en un mot? — Ohl monsieur Berckson... jo no comprends pas... quel est votre but? L'Anglais se fit suppliant. — 11 me serait si utile! j'ai besoin de tant de concours pour mener à bien moir enquête. — Sans doute, mais un enfant vous servirait-il beaucoup? — Celui-là, oui, beaucoup, appuya l'Anglais.Mme des Coudray était prise entre l'envie qu'elle avait d'être agréable à Berckson et lo désir de garder auprès d'elle ce domestique do toute sa confiance. , — Léon me manquerait, reprit-elle, il est si liabitu?: à mon service. — Je m'en rends bien comp'te. —• Et puis, son absence la plus longue n'a pas dépassé uije semaine. Je suis seule ici en ce moment, monsieur Berckson. „Dès l'instant où l'on ne repousse pas immédiatement mon idée, réfléchit l'Anglais, c'est de bon augure." — Je comprends toutes vos raisons, madame; elles ont une force que je n'aurais pas essayé de combattre en toute autre circonstance. Mais si, grâce à l'aide de ce jeune homme, j'avançais seulement d'un jour la découverte des assassins de M. Folissier! C'était l'irrésistible argument. Mme des Coudray, vaincue, s'écria: — Oh! monsieur, vous touchez le point sensible de mon cœur... Comment vous refuser ? — Vous vous en féliciterez plus tard. —■ Dieu puisse-t-il vous entendre! Je ferais tous les sacrifices pour retrouver les misérables qui nous ont infligé ce deuil cruel. Léon revenait, insouciant — Sais-tu ce que me demande monsieur? fit Mme des Coudray en regardant Berckson. — Est-ce toujours pour le tabac? répondit le jeune liommo, étonné d'une pareille question.En même temps, l'Anglais fixait un œil scrutateur sur celui qui allait être sous ses ordres. — Monsieur voudrait le prendre h son service. — Je m'en irais d'ici. Léon regardait sa maîtresse en ayant l'air de dire: „Ëst-ce sérieux cette proposition? — Oh! mais pour quelques Jours seulement!— Alors, si ce n'est que pour peu do temps, ce n'est pas bien la peine que je m'en aille. Berckson intervint sur un ton aimable: — Vous ne vous ennuyeriez pas avec moi; vous seriez bien payé. — Ca ne fait rien, monsieur! — Voulez-v'ouS essayer deux ou trois jours? — Ma foi non, car monsieur ne serait certainement pas satisfait de mes services. Ces dernières paroles avaient été prononcées avec un mouvement de tête qui révélait l'obstination, l'entêtement du jeune Léon dans son refus. Mme des Coudray et Berckson, surpris par ces réponses, restèrent un instant interloqués.L'Anglais reprit le premier: — Les services que je réclamerai de votre intelligence vous plairont, à coup sûr. Le jeune homme ne répondait pas; dans son imagination, il avait compris que cet étranger, qui avait toujours le nom de Folissier sur les lèvres, voulait le prendre avec lui pour le faire parler. — Vous n'auriez qu'à me dire ce que vous savez sur M. Folissier, sur ses habitudes.sur ses amis, etc. Embarrassé, le geste mal assuré, la voix basse, comme gêné par le mensonge qu'il allait faire, Léon répondit: —- C'est bien ce que je pensais, monsieur... Aussi, j'aime autant le dire tout de suite, et je no serais d'aucune utilité à Monsieur.— Pourtant, tout à l'heure, vous avez bien su vous rappeler que M. Folissier* ne fumait presque jamais, que l'odeur et la fumée du tabac lui déplaisaient. — Oui, ça, jo peux m'en souvenir; mais pour ses autres habitudes, ses relations... " Toi, mon petit, je te retiens, tu prends trop tes précautions dans tes réponses pour n'être pas mêlé dans l'affaire", réfléchit Berckson. Puis, s'adressant à ce trop prudent domestique:— En somme, jo ne peux pas vous forcer, mon garçon. Et, se tournant vers Mme des Coudray, il ajouta: (A continuer.)

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le nouveau précurseur: journal du soir gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1902 bis 1914.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Zufügen an Sammlung

Ort

Themen

Zeiträume