Le patriote

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s.n. 1914, 28 Juli. Le patriote. Konsultiert 08 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/513tt4gf13/
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Mardi 28 juillet 1914. 5 centimes le numéro pcjiir toute la Belgique Trente-unième année.— N. 209 Administration (tél. H 82) - Rédaction (tél. 382) BRUXELLES 12, Montagne-aux-Herbes-Potagêres, 12 Iet manuscrits non insérés ne sont pas renduss ABONNEMENTS BELGIQUE : Un an, 10 fr. ; 6 mois, 5 f» , 3 mois, fr. 2.50, Étranger: Un an, 30 fr.; 6 mois, fr. 15.50; 3 mois, 8 francs. Hollande et Grand - Duché de Luxembourg : 8 mois fr. 6.50; 6 mois fr. 12.50; 1 an fr. 2S.UU» A l'étranitT, la plupart des bureaux posteaux délivrent des abonnements avec réduction sur ces prix. LE PATRIOTE ANNONCES (téléphone H82) \ Elles sont reçues exclusivement au bureau du PATRIOTE, 12, rue Montagne-aux-Herbes-Potagères et à l'Agence Havas, S, place de» Martyrs, à Bruxelles. Sujets demandant place : 1 à 4 petites lignes 0.75 DEMANDES et OFFRES D'EMPLOIS id. 1.00 — : de 1 à 3 lignes 1.20 (Chaque ligne supplémentaire) 0.40 RÉCLAMES, t- .(av'lesBourses)laligne 1.25 FAITS DIVERS (comm', milieuoufin):5,4ou 3.00 REPARATIONS JUDICIAIRES : la ligne. . 4.00 NECROLOGIES : la ligne 3.00 On ne garantit pas les dates d'insertion. LA TENSION AUSTRO-SERBE LA SITUATION * Lundi, 4 heures. . / La Russie ayant pris la Serbie sous sa protection, c'est du côté de StPétersbourg qu'il iaut attendre les nouvelles décisives. Or, di-i manche, après des entretiens avec les am-i bassadeurs de France, d'Angleterre et d'Al-' lemagne, le ministre des affaires étrangères ( de Russie a longuement conféré avec le ;.Tzar. Après quoi, il a cru pouvoir faire à I l'ambassadeur d'Autriche-Hongrie des pro-: positions do nature, dit un télégramme, à j satisfaire le Gouvernement impérial et ! royal, tout en ménageant la Serbie. 1 En lisant la réponse de la Serbie à la note austro-hongroise, peut-être discernera-t-on les grandes lignes de la formule russe. Quelle [ qu'elle soit, une tendance à l'apaisement est , tésultée des dépêches venues de Russie. A On a reproché à l'Autriche-Hongrie d'à-iToïr limite avec rigueur le délai de l'ulti-imatum. On serait moins porté à appuyer ce reproche si on avait l'équité de tenir compte du procédé employé par la Serbie et qui est sans précédent : avant même de répon-, j'dre à la note de l'Autriche, le Gouverne-i ment serbe a ordonné la mobilisation de l'ar-\mée. L'Autriohe-Hongrie connaît sans doute json adversaire. Elle sait, d'ailleurs, que en iil909 et en 1911 elle n'a rien obtenu par la douceur; aucun engagement n'a été tenu : icela est indiscutable. La mobilisation de huit corps d'armée austro-hongrois, à savoir ceux de Prague, de Leitmoritz, de Gratz, de Budapesth, de iTemesvar, d'Agram, de Serajevo et d© Ra-guse, a été ordonnée. Tous les réservistes (doivent partir dans les 24 heures pour re-j Joindre leurs régiments. La presse française, qui illuminait le soir ['de Sadowa, préface de Sedan, n'a rien perdu i 'de sa haine morbide envers l'Autriche-Hongrie. Il y a là dessous du sectarisme l'étroit, anti-français. Pour l'Italie, alliée de | l'Allemagne, la presse française n'a que des l'douceurs ; pour l'Autriche-Hongrie, elle pro-ïesse un parti-pris d'hostilité. H n'est heureusement pas exact que la Russie ait pris des mesures de mobilisation; ! l'Allemagne n'eût pas manqué de la suivre ; en adoptant des mesures analogues. « Tant qu'une tierce partie ne fera mine de se mê-iler de nos affaires, écrit la « Reichspost », I de Vienne, aucun de nos alliés n'aura motif d'entreprendre quoi crue ce soit. » « La flotte anglaise, — 362 navires et 70.000 hommes, — se trouvait mobilisée à Spitheao. près de Portsmouth,depuis une quinzaine de jours. Les manœuvres et la grande revue navale terminée, les escadres devaient regagner leurs mouillages. M. Winston Churchill, premier lord de l'Amirauté, qui est rentré, dimanche soir, de la campagne, a lancé un ordre arrêtant la démobilisation de la flotte. Ordre a été donné à la première flotte de ne ;pas quitter Portland. Tous les navires de la seconde flotte resteront dans leurs ports : d'attache, à proximité de leurs équipages de réserve. **• Le Président de la République française, au retour de son voyage en Russie, devait rendre visite aux cours de Suède, de Norvège et de Danemark. Il vient de prévenir, par télégraphie sans fil, le roi de Danemark, qu'il ne pourra, en raison des circonstances, s'arrêter à Copenhague comme il en avait l'intention. Il réserve sa visite à plus tard. ;La division navale française franchit le Belt. M. Poincaré sera à Dunkerque, mercredi, vers 4 ou 5 heures du matin. Une conférence des amiraux, ayant pour objet de déterminer le programme éventuel de la flotte, se réunit à Toulon. La réponse serbe attend la réplique aus-tro-hongrois. Des précisions, une mise au point sont nécessaires. Mais l'impression première est favorable à un accord, Le « Times » compare l'Autriche-Hongrie, menacée dans ses provinces italiennes avant 1859, à l'Autriche-Hongrie menacée en 1914 dans ses provinces slaves et croates. On Comprend qu'un travail de ce genre provoque et justifie, de la part du gouvernement de Vienne, des démarches péremptoires. A la circulaire envoyée par l'Autriche-Hongrie à ses représentants à l'étranger, pour notifier l'ultimatum, est joint un dossier,mentionnant tous les actes dont, à juste titre,le gouvernement de Vienne a à se plaindre : c'est le dossier de la conspiration serbe. Qu'il soit utile ou nécessaire d'examiner ce dossier, on le comprend, mais id est au premier rang des droits d'une Puissance de ne pas permettre qu'à sa frontière un voisin prétendument ami mine son autorité, compromette sans cesse sa sécurité. Le droit international est formel à cet égard: la Puissance a le droit de se défendre par la force ou par" la menace de la force.La Serbie ne s'y exposerait pas, si la Russie ne la couvrait. Donc, l'Autriche n'abuse pas de sa supériorité. •** Tous les journaux de Rome traduisent Iun<li matin une impression optimiste; leur cspéranee dans l'action italo-anglaise semble reprendre le dessus. La nouvelle que l'empereur Guillaume exercerait lui-même son action prsoiuielle en faveur de la paix ajoute encore à ces dernières impressions. Le ministre de Serbie à Rome a déclaré, au cours d'une conversation avec un rédacteur du « Corriere d'Italia », que tout espoir d'éviter un conflit n'est pas perdu. Une actions des puissances se présente comme l'éventualité la plus prochaine. Si cette action est concordante elle aboutira à un succès.On attend, à Rome la réponse qu'aura faite l'Allemague, probablement ce matin, à la proposition anglaise en faveur de la médiation. Les journaux de St-Pétersbourg reflètent l'impression d'apaisement qui se manifestait hier soir et attendent un heureux résultat du rôle que jouent l'Angleterre et l'Italie. La réponse de la Serbie à la note austro-hongroise. D'après line dépêche do Belgrade retardée d un jour en transmission, voici, dans ses parties essentielles. le texte de la réponse du gouvernement serbe à la note du gouvernement austro-hongrois : Le gouvernement royal ne peut pas être rendu responsable des manifestation <rïin ■■-f sxirjLva jwuriutux et les •missementa de sociétés, manifestations qui se produisent dans presque tous les pays comme une chose ordinaire et qui échappent en règle generaie au contrôle officiel, d'autant moins que Je gouvernement royal,lors de la solution de toute une série de questions qui se sont présentées entre la Serbie et 1 Autriche-Hongrie, a montré une grande prévenance et a réussi de cette façon a en regler le plus grand nombre au profit du progrès des deux pays voisins. C'est pourquoi le gouvernement royal a été péniblement surpris par les affirmations d'après lesquelles des pe«r-sonnes du Royaume de Serbie auraient participe à la préparation de l'attentat commis à Sarajevo. Il s attendait a etre invité à collaborer à la recherche de tout oe qui se rapporterait à ce crime et il était prêt, pour prouver par des actes son entière correction, à agir contre toutes les personnes à l'égard^ desquelles des communications lui seraient faites. Se rendant donc au désir du gouvernement impérial et royal le gouvernement royal est disposé à remettre aux tribunaux^ tout sujet serbe, sans égard à sa situation et à son rang, dont la compacité dans le crime de Serajevo Fui serait démontrée. II s'engage spécialement à faire publier à la première page du t Journal Officiel », en date du 26 juillet, la déclaration suivante: a Le gouvernement royal de Serbie condamne toute propagande qui serait dirigée contre l'Autriche-Hongrie, c'est-à-dire l'ensamble des tendances qui aspirent en dernier lieu à détacher de la monarchie austro-hongroise des territoires qui en font partie et il déplore sincèrement les conséquences funestes de oes agissements criminels.» Le gouvernement royal regrette que certains officiers et fonctionnaires serbes aient participé, d'après la communication du gouvernement impérial et royal, à la propagande susmentionnée et compromis par là les relations de bon voisinage auxquelles le gouvernement royal s'était solennellement engagé par sa déclaration du SI mars 1909. » Le gouvernement, qui désapprouve et répudie toute idée ou tentative d une immixtion dans les destinées des habitante de quelque partie de l'Autriche-Hongrie que ce soit, considère îu'il est de son devoir d'avertir formellement les officiers et fonctionnaires et toute la population du royaume, que dorénavant il procédera avec la dernière rigueur contre les personnes qui se rendraient coupables de pareils agissements, qu'il mettra tous ses efforts à prévenir et à réprimer. > Cette déclaration sera portée à la connaissance de l'armée royale par un ordre du jour signé, au nom de S. M. le Roi, par S. A. R. le Prinoe héritier Alexandre et sera publié dans le prochain bulletin officiel de l'armée. > LA SERBIE S'ENGAGE A PREJNDKK UNE SÉRIE DE MESURES POUR DONNER SATISFACTION A L'AUTRICHE.Le gouvernement royal s'engage «n outre: 1° A introduire, dès la première convocation de la Skoupehtina, une disposition dans la loi de la presse par laquelle sera punie de la manière la plus sévère la provocation à la haine et au mépris de la monarchie austro-hongroise, ainsi que toute publication dont la tendance générale serait dirigée contre l'intégrité du territoire de l'Autriche-Hongrie. Il se charge, lors de la revision de la Constitution qui est prochaine, de faire introduire dans l'article 22 de la Constitution un amendement de telle sorte que les publications ci-def sus puissent être confisquées, oe qui actuellement, aux termes catégoriques de l'article 22 de la Constitution, est impossible. 2® Le gouvernement ne possède aucune preuve et la note du gouvernement impérial et royal en lui en fournit non plus aucune, que la société Narodna-Obrana et les autres sociétés similaires aient oommis jusqu'à ce joui quelque acte criminel de ce genre par le fait d'un de leurs membres. Néanmoins le gouvernement royal accepte la demande du gouvernement impérial et royal de dissoudre la société Narodna-Obrana et toutes autres sociétés qui agiraient contre l'Autriche-Hongrie.3» Le gouvernement royal serbe s'engage à élimineir sans délai de l'instruction publique en Serbie tout ce qui sert ou pourrait servir à fomenter la propagande contre l'Autriche-Hoai-grie, quand le gouvernement impérial et royal lui fournira des faits et des preuves de cotte propagande. 4° Le gouvernement royal accepte de même d'éloigner du service militaire ceux dont l'enquête judiciaire aura prouvé qu'ils sont coupables d'actes dirigés contre ^'intégrité du territoire de la monarchie austro-hongroise. Il attend que le gouvernement impérial et royal lui communique ultérieurement les noms et les faits de ces officiers et fonctionnaires aux fins de la procédure qui doit s'en suivre. 5° Le gouvernement royal doit avouer qu'il ne se rend pas clairement compte du sens et de la portée de la demande du gouvernement impérial et royal tendant à ce que la Serbie s'engage à accepter sur son territoire la collaboration des organes du gouvernement impérial et royal,mais il déclare qu'il admettra toute collaboration qui répondrait aux principes du droit international et à la procédure criminelle ainsi qu'aux bons rapports de voisinage. 6" Le gouvernement royal, cela va de soi, considère de son devoir d'ouvrir une enquête contre tous ceux qui sont ou qui éventuellement au-! raient été mêles au complot du 15 juin et qui se I trouveraient sur le territoire du royaume. Quant à la participation à oertte enquête des agents des autorités austro-hongroises qui seraient délégués à cet effet par le gouvernement ! impérial ot royal, le gouvernement royal ne peut pas l'accepter, car ce serait une violation de ! la Constitution et de la loi sur la procédure cri- j minelle. Cependant dans les cas concrets des ; communications sur le résultat de l'instruction . pourraient être données aux organes austro-hon- le soir même de la remise de la note & l'arrestation du commandant Voislan Tankesitdh. Quant | à Milan Viganovitch, qui est sujet d© la monarchie austro-hongroise et qui jusqu'au 15 juin était employé (comme aspirant) à la direction des chemins de fer, il n'a pas pu encore être joint. Le gouvernement impérial et royal est prie de vouloir bien, dans la forme accoutumée, faire connaître le plus tôt possible les présomptions de culpabilité ainsi eue les preuves éventuelles de culpabilité qui ont été recueillies jusqu'à ce jour par l'enquête !à Sarajevo aux fins d'enquête ultérieure. 8° Le gouvernement serbe renforcera et étendra les mesures prises pour empêcher le trafic illicite d'armes et d'explosifs à travers la frontière. Il va de soi qu'il ordonnera de suite une enquête et punira sévèrement les fonctionnaires des frontières sur la ligne de Schabab-Leznija qui ont manqué à leurs devoirs et laissé passer les auteurs du crime de Sarajevo. 9° Le gouvernement royal donnera volontiers des explications sur les propos que ses fonctionnaires, tant en Serbie qu'à l'étranger, ont tenu après l'attentat dans des interviews et qui d'après l'affirmation du gouvernement impérial et royal ont été hostiles envers la monarchie, dès que le gouvernement impérial et royal lui aura Communiqué les passages en question de ces propos et dès qu'il aura démontré que les propos employés ont, en effet, été tenus par les dits fonctionnaires, propos au sujet desquels, le gouvernement royal lui-même aurait soin de recueillir des preuves et convictions. 10° I/O gouvernement royal informera le gouvernement impérial et royal de l'exécution des mesures comprises dans les pointe précédents en tant que cela n'a pas été déjà fait par la présente note, aussitôt que chaque mesure aurait ete ordonnée et exécutée. UNE PROPOSITION D'ARBITRAGE. Dans le cas où le gouvernement impérial et royal ne serait pas satisfait de cette réponse, le gouvernement royal serbe, considérant qu il est de l'intérêt commun de ne pas précipiter la solution de cette question, est prêt, comme toujours à accepter une entente pacifique en remet" tant cette question soit à la décision du tribunal international de La Haye, soit aux grandes pius-sances qui ont pris part à l'élaboration de la déclaration que le gouvernement serbe a faite le 31 mars 1909. NOS FEUILLETONS Nous commençons aujourd'hui la publication du roman d© M. Henry BORDEAUX LA ROBE DE LAINE L'auteur définit ainsi lui-même son œuvre C'est ici l'histoire d'une petite fille toute simple que broie la cruelle vie modéra'- ». Raymonde Cernay, l'héroïne de LA,ROBE DE LAINE est la plus lumineuse et la plus touchante des créations féminines de M. Henry BORDEAUX. LA ROBE-DE LAINE est une œuvre pa-théti |ue toute d'intimité, de charme, dont le 3+. je délicat a la transparence du cristal, e . se place au premier rang dans la production déjà considérable de l'auteur. Queiciues modifications autorisées en permettait la lecture à tous. Uii0 soirée au Ministère des Affaires étrangères. F Van O...J dont Mgr Augouard, rapports, une opinion, dans ses « 36 années au Coc^l », nous prie d'insérer la note que voioi: 1. Te regrette vivement que Mgr Augouard. dont je suis un admirateur enthousiaste, et aveu qui j'ai toujours entretenu les meilleures relations, ne m'ait pas communiqué le texte de sa 1( tre, avant sa publication. J'aurais ^u graSd plaisir à lui fournir toutes les explication rectificatives désirables, sans délai ni hésitation. L ; iettre de S. Gr. m'attribue une théorie sur les terres vacantes que j'ai toujours combat! aes, môme au temps déjà lointain où elle jouissait d'une grande faveur parmi les jurisconsultes de Belgique et de France. Que de fois, au nom des données de l'ethnographie et aiu nom des connaissances rudimentaires que nous possédions alors sur les réalités de la vie congo'aise, n'ai-je pas élevé des objections, restées sans réponse, contre la théorie des juristes qui, malgré tout, entendaient étendre à l'Afrique nègre le Droit européen, produit des siècles et d'une organisation sociale tTès avancée 1 Si M. le président Van Maldeghem vivait encore, il pourrait en témoigner. Sur la question spéciale des terres vacantes, j'ai toujours soutenu que nous ne connaissions pas, même en 1908, toute la situation de fait, ni au Congo belge ni au Congo français, ni dans le Centre africain en général. J'ajoutais, que, pou? autant que nous connaissions cette situation, la théorie belge des terres vacantes no pouvait pas s'appliquer au Oongo, pas plus du restv que notre théorie de la propriété ni tant d'autres, produits de nos sociétés compliquées. 2. La seconde remarque que je dois faire est Pb'W un «-omplviaent de renseignement qu'une hï us doute j'ôl dit que les puissances européennes avaient le droit et le devoir de s'implanter en Afrique, mais non pas seulement comme tend à me le faire dire la lettre de Mgr Augouard, « pour mettre fin aux tueries indigènes ». Ce n'est là qu'un des motifs. Il y en a une foule d'autres qui sont compris dans l'affirmation que voici : c L'Europe civilisée avait le droit et le devoir de s'implanter dans l'Afrique nègre afin de l'élever graduellement à une civilisation plus haute. » Sur la question spéciale des « tueries », S. Gr. laisse dans l'ombre une face de mon argumentation, qui a sa valeur, à mes yeux. Je n'ai pas nié que les représentante en Afrique des diverses puissances colonisatrices n'aient opéré de ces t tueries ». Il y a eu des excès affreux et abominables, que tout civilisé réprouve à l'égal et plus que les tueries indigènes. Mais il y a eu aussi des opérations militaires régulières quoique très meurtrières, telle la guerre contre les esclavagistes. Je n'ai pas approuvé et je n'approuve pas la confusion de ces deux genres de t tueries ». Quant à la proposition de Mgr de faire dresser « la statistique des victimes de la civilisation européenne » par les ministres belges « avec le concours des puissances intéressées, d'après le6 journaux et surtout d'après les rapports 'belgo-congolais », je persiste respectueusement à n'y voir qu'une spirituelle plaisanterie. Après tant d'années d'occupation effective, est-on seulement parvenu à dresser une statistique quelque peu sérieuse de la population existante? Et cependant n'était-on pas aiguillonné par l'exigence de la vie économique des colonies, le rendement de l'impôt? Voyez-vous les ministres belges, « d'accord avec les autres puissances intéressées » M), dresser une « statistique des victimes de 1 occupation européenne »... il y a dix, vingt ans et davantage? Mais je n'entends pas discuter; je rectifie et désire mettre au point, afin que des « légendes » ne se créent pas au détriment d'idées qui me sont chères. Mgr Augouard, à qui nous avons communiqué la note ci-dessus, nous adresse la communication suivante : Je remercie le. savant ethnographe qu'est M. V. 0. d'avoir bien voulu me donner ses explications au sujet des terres vacantes et je suis heureux de oonstater que nous sommes complètement d'accord sur ce point important. Mais je ne m'explique pas la confusion qui a pu se faire dans mon esprit au sujet de l'auteur de la théorie des terres vacantes dans la réunion devenue historique de fin mai 1908. Ma lettre, écrite immédiatement après l'importante réunion, attribue à M. V. O. les deux théories des terres vacantes et du droit d'occupation en Afrique par les puissances européennes. Si je me suis trompé au milieu de la foule d'hommes éminents que je voyais la plupart pour la première fois, M. V. 0. voudra bien m'excuser. Et puisqu'il a si bonne mé» moire, je le prierais de me donner le nom de mon interlocuteur, partisan des terres vacantes, qu'il n'a pas dû oublier. j \ Au fond, M. V. 0. approuve entièrement fia théorie et je suis flatté d'avoir pour moi l'opinion d'un esprit aussi distingué et d'un etteio» graphe aussi avisé. Quant à la deuxième assertion, nous sonun«s là encore à peu près d'acoord. Certes, il y » eu des cas de légitime défense et la campagne antiesclavagiste a été pour la Belgique un donneur et un succès auxquels je me plais à rendre hommage. Mais hélas! en regard de ces répressions légitimés il y en eut d'autres qui le furent beaucoup moins et où les Européens n'eurent pas toujours le beau rôle. M. V. O. est trop au courant des choses d'Afrique pour ne pas savoir que je n'ai soulevé qu'un tout petit coin du voile I M. V. 0. me permettra bien de lui faire remarquer que je ne me serais jamais permis de plaisanter sur un sujet aussi grave. Je comprends bien que les puissances n'auraient pas été charmées do faire dresser la statistique des tueries opérées sous leur couvert humanitaire. Mais, quoique avec une discrétion dont on devra me savoir gré, j'ai voulu libérer ma conscience de missionnaire et mettre fin à la légende de la c conquête pacifique » des deux Congo. Comme m'y invite M. V. 0. je reconnais que les puissances avaient des raisons graves de s'implanter en Afrique pour la civiliser et^ empêcher les massacres. Mais pourquoi ces mêmes puissances n'ont-elles pas séparé les Russes et les Japonais? Pourquoi n'ont-elles pas imposé la paix dans les Balkans P Dans tous les cas, pour ce qui est de l'Afrique, les puissances pouvaient procéder autrement que par la force des armes. Assez d'âmes généreuses, les missionnaires l'ont prouvé, pouvaient se lever pour accomplir cette oonquête pacifique. J'ai voulu démontrer et affirmer une fois de plus que : * La force ne doit jamais primer le droit. * t.. ■. Nous profitons de la circonstance pour recommander de nouveau le volume de Mgr Augouard « 36 années au Congo » que tous les coloniaux belges devraient posséder et oh ils trouveront les détails les plus typiques et les aperçus les plus originaux sur le Congo. Prix : 5 fr. franco pour la Belgique. En vente chez : M. l'abbé Augouard, 5, rue de l'Etude, Poitiers (France). ____ » ~ — VIE SIMPLE ,Un tout petit trou pas cher; La mer, la digue; Un balcon, un rocking-chair ; De l'air prodigue; Du vent clair sur son repos ; Pas trop de pluie; Rêverie à fleur de peau Qui point n'appuie; Loin du microbe indiscret Et pathogène, Cure d'air, travail secret De l'oxygène; Cure d'air et de silence Intérieur, Devant la v&rte indolence Du flot rieur; Loin du monde et des souicis Et des affaires Charme obscur de vivre ainsi A ne rien faire, De humer, un mois, l'embrun Que le vent fouette : C'est le bonheur qu'à chacun On vous souhaite. Emilio. Un abonnement an PATRIOTE ne coûte que fr. 1.75 jusqu'au 30 septembre et fr. 4.25 jusqu'au 31 décembre 1914. Envoi gratuit du journal jusqu'au 1er août. On s'abonne à tous les bureaux de poste ou par simple oai-te postale adressée au bureau du journal, 12, rue Uontagne-aux-Ilerbcs-Potagères, Bruxelles. LA JOURNEE Le due et la duchesse de Vendôme sonï actuellement les hôtes de nos Souverains,' au château de Laeken. « Ephémérides. — Il y a cinquante-huit ans, à pareille date, eut lieu le mariage de la princesse Charlotte de Belgique et d« l'archiduc Maximilien d'Autriche. La cérémonie fut célébrée, le 27 juillet 1857, au Pan { fat- U- ç* f ir Les meilleurs moyens de destruction des chenilles. — Dans un article publié le 7, juin, sous ce titre, on a vanté les bons effets des feuilles d'e acarus » dans la lutte, contre les chenilles. Beaucoup de lecteurs désireux d'essayer le procédé décrit ont cherché à se procurer, ces précieuses feuilles d'« acarus » ; en vain, oneques avait entendu parler de cette plante... et pour cause. C'étaient les compositeurs qui avaient inventé les susdites fouilles; l'auteur de l'article avait plus modestement préconisé des feuilles d'« acé-ras », plante de la famille des orchidées, très commune dans certaines régions de France, portant des fleurs d'un vert jaunâtre avec raies brunes et appelée ordinai- ■ rement « pantine » ou « herbe à l'homme pendu ». Pour gouverne, il vaut mieux employer les feuilles vertes et fraîohement cueillies, * Le temps qu'il fait. — L'été nous dote, cet an de grâce, d'un temps aimable et agréablement spirituel. C'est un bon petit temps qui comprend les choses et les fait bonnement. Il n'y va pas par grandes étapes toutes d'une venue et d'une traite.. Il varie, il zigzague. Quelques jours durant, noms sommes dans le Midi, toutes les écluses de la lumière étant ouvertes et tout le déluge de l'été nous dégO'ulinant à pleine cascade sur la coloquinte. Puis, lorsqu'il nous suppose gavés de tout ce feu d'arti- , fioe atmosphérique, il ouvre on ne sait quelles portes aériennes, pousse sur on ne sait quelles invisibles mécaniques et noua voilà voyageant à travers des olimats tempérés. Des fois même, il essaie d'une pe< tite pointe de brise frisquette et frissonnante. De quoi sentir qu'on vit, comme disait l'auitre. Un peu de sel sur la vie. C'est une manière de comprendre les choses qui dénote de_ l'esprit et une grande somme de psychologie et d'expérience. II contente, de cette sorte, au moins par à peu' près — on ne peut aller plus Loin — tout le monde et son père. Chacun ainsi en a au moins pour une part de son argent. C'est un temps pour tous les goûts, frais aujour- ' d'hui, chaud demain. On peut ainsi alterner le voyage avec la villégiaature, celle-ci par les périodes caniculaires, celle-là1 par les étapes tempérées. Tout <-'Ala n'«nip,6eîifl yitus I&s moissonn de mûrir et. même de mJo-Lôî, j* plult» qui tombe n'étant guère que bruines et vaporisai tions rafraîchissantes. « A la schlaguc. — C'est ainsi que sonï conduits ceux qui ont la naïveté de s'en- i rôler sous la bannière socialiste. Deux; nouveaux exemples le prouvent: Dimanche, un congrès coopératif socia- ' liste s'est réuni à Bruxelles. U a pris une déoision rendant « obligatoire » l'abonnement au journal « La Cooipération » et il a chargé « le comité de l'office de procéder . dans tout le pays à une enquête sur la concentration coopérative et demandé qu'on!! publie le nom des sociétés qui négligent ou! refusent de participer au recensement ». Les récoltes dans le monde. — D'une statistique publiée par l'Institut Internatio- ; naJ d'Agriculture de llome, il résulte qu«! la récolte du froment est eotée à 96.6 (la cote 100 représentant le maximum) pour l'ensemble des pays suivants qui represen- J tent environ 70 p. c. de la production totale ' de l'hémisphère septentrionale : Belgique, ! Espagne, Angleterre et Pays de Galles, Hongrie, Italie, Luxembourg, Russie d'Eu- ' rope, Suisse ; Etats-Unis, Inde, Japon, Tunisie. La production prévue est de 668 millions 962,270 quintaux contre 692,602,550 en 1913- i Pour le seigle, pour l'ensemble des pa<y8 suivants qui représentent environ 75 p. c., de la production totale de l'hémisphère septentrional ; Pruisse, Belgique, Espagne, Hongrie, Italie, Luxembourg, Russie d'Eu-" rope, Suisse, la production prévue est de 358,312,515 quintaux contre 365,233,324 en 1913. Quant à l'orge, pour l'ensemble des paya indiqués pour le froment, (excepté l'Inde)',' qui représentent environ 60 p. c. de la production totale de l'hémisphère septentrion nal, la production prévue est de 217 millions 922,187 quintaux, contre 231,114,485 en' 1 Feuilleton du 28 juillet. LA ROBE DE LAINE PAR Henry BORDEAUX « I LA VIERGE-AU-BOTS Etonné, ravi, je cherchais des yeux le château de la Belle au bois dormant, quand, au tournant, je l'aperçus entre les arbres, énorme tt mystérieux. Après une longue ponte gravie à pied, ma bicyclette à la main malgré ses chan-■ gements de vitesse, reonté en selle, je m'étais engagé dans un vallon sa-ivage, étroit d'abord commo une gorge, puis épanoui en forêts et prariies, avec un étang en contre-i bas. De l'eau et des arbres, et des buissons, | Sur le flanc des montagnes, imaginez le | ibouquet de clarté que l'automne peut com-! poser, s'il lui plaît, avec oes éléments. L'automne, c'est, pour les bois, la saison ; fleurie. Dégagés de leurs trop lourdes mas-' ses, ils montrent plus librement l'essor des troncs et des branches, et les feuilles plus 'aérées qui leur_ demeurent pre-nent toutes les nuances qui ^voisinent l'mprécise couleur de la lumière. Tilleuls dorés, ormes ;pale3, chênes de rouille, vergers teints de !pourpre, peupliers pareils à des chandeliers d'or, ils font sous les derniers soleils un cortège de féerie. Et l'on s'émerveillerait de joie à les regarder parader, si le moindre souffle de vent qui chante aux oreilles ne contenait la menace de jeter bas ces costumes extravagants. Ainsi la peur et le plaisir se mêlent dans les promenades d'octobre, ou plutôt la peur vient augmenter un plaisir qui ne peut durer. C'était un dimanche, et je n'avais rencontré personne. Un village, que j'avais traversé, m'avait paru mort : les femmes, sans doute, étaient à la messe, et les hommes au cabaret. De ce vallon, pareil à un jardin démesuré et désert, montait un parfum de légende que je respirais avec avidité.Un air de parc vaguement entretenu me fit trembler de découvrir une habitation qui ne fût pas appropriée. N'importe quelle villa moderne eût déshonoré un paysage qui n'avait pas d'âge. U me fallait de vieilles pierres disjointes, avec de la vigne vierge, ou même de bonnes ruines bien authentiques et croulantes. A vrai dire, ce n'était pas des ruines que j'avais aperçues à flanc de coteau, au bout d'une avenue de chênes archiséculaires qui encadrait un parterre orné d'urnes dans sa longueur. Les urnes étaient vides et l'on avait oublié de faucher l'herbe. Le château se composait d'un grand corps de bâtiment aux fenêtres à meneaux, précédé d'une sorte de cloître qui le festonnait tout entier. Sans ces arcades garnies de lierre, il eût presque paru banal. Le ton noir des murs lui conférait un aspect de vétusté vénéra- f ble. Surtout la saisoflMet la forêt environnan-rf'' 7"' -a - -Z -j? - te le favorisaient de solitude, de silence, de mélancolie. Il était là, à sa place, bien abrité, offrant comme un vieillard sa façade a la chaleur du soleil, laissant couler les jours. Un massif de chrysanthèmes jaunes et quelques roses remontantes lui arrachaient un faible sourire. Je mis pied à terre pour entrer en conversation avec lui. La grille était ouverte et même, les gonds faussés, elle ne pouvait plus se fermer. Un pavillon, à l'entrée, se confondait presque avec les arbres : une végétation abondante le recouvrait d'une vague de verdure. De près, je constatai que plusieurs chênes avaient été remplacés par des marronniers, dont le rapide essor avait bientôt comblé les vides que le temps avait creusés dans l'avenue. Un paysan ramassait les< fruits que ^ je croyais inutiles; il me fournit cette explication : — C'est pour mes bêtes. Je l'interrogeai sans retard : — Comment s'appelle ce château? — Le château de la Vierge, de la Yierge-au-Bois, donc. Je n'eusse guère imaginé un nom plus conforme à l'enchantement que j'avais éprouvé dès mon entrée dans la val. — C'est une ancienne chartreuse? — Autrefois, il y a très longtemps, peut-être bien. On ne sait pas. — Avant la Révolution ? — Bien plus longtemps encore. 'A la Révolution, il appartenait au comte. — Quel comte ? — Le comte d'Alligny. Même que son petit-fils a vendu. — A qui a-t-il vendu ? — A M. Cernay, le propriétaire actuel. Ce nom de CerrTBy n'est étranger à personne aujourd'hui : il est porté par cet aviateur millionnaire qui se consacre au perfectionnement des aéroplanes et qui, à la suite des Blériot, des Latham, des Wright, s'est mis dans la tête de conquérir les libres espaces de l'air. Je connais Raymond Cernay personnellement pour l'avoir rencontré, il jr a quelques années, dans le monde, à une époque où il ne s'occupait pas d'aviation, et j'en tire aujourd'hui vanité. Il m'avait laissé le souvenir do l'un de ces hommes très richement doués dont l'esprit versatile se fixe difficilement et qui abandonnent leurs essais dès qu'il en ont deviné les résultats.U commençait de réussir en toutes choses, et il y renonçait dès qu'il avait reçu du succès un premier sourire, comme s'il ne recherchait que cette gloriole.Quelques ébauches de sculpture, un journal de voyage aux Indes, de folles randon-donnees en automobile, de brusques préoccupations scientifiques suffisaient alors à lui composer dans la société une sorte d'originalité qu'il renouvelait par le changement et qui paraissait le satisfaire, car il aimait surtout à briller dans les salons. Il a disparu de Paris voici quelques .urinées, sans doute pour s'adonner avec plus de ferveur i sa passion nouvelle. Aussitôt, j'ouvris les bras et j'imitai les oiseaux : — Cernay, celui qui vole ? Mon homme regarda avec surprise ma pantomime. Il ne comprenait pas. La renommée est courte. Mais il peut y avoir d'autres Cernay. Je montrai le bâtiment : — L'habite-t-il? —. Guère depuis que sa dpme est morte. — Sa s dame » est morte ? Il y a combien de temps? — On a fauché trois fois les blés. Le souvenir le travaillant, il ajouta presque aussitôt : — Moi qui vous parle, je l'ai portée en terre. Elle n'était j as bien lourde, la pauvre. Mais de la savoir trépassée, ça vous coupait bras et jambes. Tous les villages étaient descendus. Cette date pouvait s'appliquer à Mme Cernay. Mais sa dispariti in, >ien que prématurée, n'a pas provoqué à Paris de tels regrets. Elle a presque passé inaperçue. Cela s'est accompli au loin, en province, discrètement. Raymond Cernay n'a reparu qu'à la fameuse semaine de Reims où il gagna le prix de la hauteur par une ascension en .spirales régulières, pareilles aux cercles décrits par un gigantesque oiseau de proie. Acclamé par une foule délirante, il redevint en un instant le héros à la mode. Nous qualifions volontiers d'insignifiantes les personnes qui se réserve&t et écartent les confidences ou qui n'ont pas prêté à nos propos toute l'importance que nous y attachons. C'était l'épithète que j'avais entendu infliger à la morte. Ma mémoire ne retrouvait d'elle tout d'abord qu'une image décolorée, effacée, lointaine. Cependant, je me rappelai vaguement sa chevelure d'une teinte blonde qui changeait, et ses yeux clairs, si clairs qu'aucune ombre de mal n'avait jamais dû les ternir. Elle était si distante ou si indifférente, qu'on lui parlait peu. Une fois, le hasard m'ayant placé à côté d'elle à un concert de charité, j'avais été frappé de l'expression extatique de son visage, déjà très pâle, où je vis le sang affluer par plaques. Sur la scène, une chanteuse,accompagnea par l'orchestre, interprétait l'air d « Amadis » de' Lulli : Bois sacré, redouble ton ombre, Tu ne saurais être assez sombre, Tu ne peux trop cacher mon malheureux amour..»- i Cette imploration, cette supplication à la ■ forêt amie se développe dans un ordre qui, ! loin de nuire à l'énergie de l'expression, j vient l'accroître. On no surprend dans la / phrase musicale aucune de ces grossières] imitations, extérieures et vaines des bruita de la nature, telles que les fameux « Mur- 1 mures » de « Siegfried », et la passion y, est contenue par la budeur et par la con- ; naissance qu'elle a de son propre danger, j Mais on devine l'ardeur sans cris, sans agi-, tation de rythmes. Mme Cernay, à côté de moi, vivait véritablement ce poème de grand art classique. Pour en avoir eu 1 in- j tuition, j'ai toujours résisté à cette accusa- . tion d'insignifiance dont on s'autorisait pour la dédaigner dans la société. Cepeu-dant elle avait peu de conversation ou n'en voulait pas avoir, et ne cherchait à faire parade d'aucune culture. Elle gardait sea impressions. Du moins on ne relevait chez elle aucune attitude : elle n'essayait pas de tricher, comme tant de femmes qui por- , tent l'art ainsi qu'une coiffure sur la tête.. Pour quelle inutile certitude ou par quelle curiosité demandai-je au bonhomme qui me renseignait : — Où est le cimetière? . - * * (A suivre.) j

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le patriote gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1884 bis 1914.

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