Le patriote

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s.n. 1914, 18 August. Le patriote. Konsultiert 28 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/8w3804z91v/
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Administration (tél. Wlî) ■ Rédaction (tél. 382) bruxelles 12, Montagne-aux-Herbes-Pjj^gères, 12 Ler manuscrits non insérés ne sont pas rendus• ABONNEMENTS BELGIQUE : Un an, 10 fr. ; 6 mois, 5 i» î 3 mois, fr. 2.50. Étranger: Un an, 30 fr.; 6 mois, fr. 15.S0; 3 mois, 8 francs. Hollande et Grand - Duché de Luxembourg : S mm» rt tj.il); o moi» t.< '^.i)U, 1 an ir »j.ou> A l'ttranirer la ulupart des Bureaux posteaui délivrent des abonripments a*ec réduction sur ce> prix. LE YATRIQTE ANNONCES (téléphone 1182) Elles sont reçues exclusivement au bureau da PATRIOTE, 1î, rue Montagne-aux-Herbes-Potagères et à l'Agence Havas, S, place des Martyrs, à Bruxelles. Sujets demandant place : 1 à 4 petites lignes 0.75 DEMANDES et OFFRES D'EMPLOIS id. 1.00 - : de 1 à 3 lignes ...... 1.20 (Chaque ligne supplémentaire) 0.40 RÉCLAMES, ,r" (av'les Bourses)la ligne 1.25 FAITS DI VERS (comm1. milieu ou fin): 5,4ou 3.00 REPARATIONS JUDICIAIRES : la ligne. . 4.00 NECROLOGIES : la ligne 2.00 On ne garantit pas Us dates d'insertion. LA SITUATION La Mm de Bruxelles Communiqué officiel : Dos mesures très sérieuses ont été prises pour assurer la défense de Bruxelles et la mettre à l'abri de toute surprise.Il peut arriver qu'à !a suite d'une action se passant même à une assez grande distance de la capitale,des groupes plus ou. moins nombreux de cavaliers ennemis, égarés par exemple, soient refoulés sur Bruxelles et échappent dans une certaine mesure aux gardes des localités. Dans ce cas, ces groupes se heurteraient inévitablement aux barages établis autour de la capitale,barages bien gardés par des unités de gardes civiques armés de Mauser et résolus à faire leur devoir. Nous avons à Bruxelles 20,000 gardes bien armés et approvisionnés en cartouches, et qui, depuis 15 jours ont été exercés et aguerris. Nul doute dans oes conditions que la capitale ne soit à l'abri d'un coup de main tout a fait improbable d ailleurs. Une bonne nouvelle : environ 800 défenseurs de Liège viennent encore de rentrer dans nos lignes, avec tous leurs officiers et gradés. Cette troupe a continué à tenir là-bas le poste qui lui avait été assigne et ce n'est qu'à la toute dernière limite qu'elle a battu en retraite en bon ordre, la nuit, et qu'elle est venue s'embarquer en chemin de fer à 30 kilomètres de Liège pour rentrer à l'armée. Ce fait d'armes montre bien ce qu'on peut attendre de nos braves soldats. A propos de l'échec de l'attaque brusquée allemande, un journal de Paris du 16 courant imprime ce qui suit : « La résistance j des forts de Liège, la vaillance de l'armée belge et l'intervention de notre cavalerie ( ont eu pour résultat que depuis 8 jours, les forces allemandes sont accrochees sur la ligne de la Meuse. » Rendons à César ce qui appartient a César : la cavalerie française bien que venue eu Belgique, ne paraît pas avoir contribué à accrocher les allemands, à la Meuse. Ce n'était d'ailleurs pas son rôle. Tout l'honneur de l'accrochage et de l'é-j chec de l'attaque allemande revient donc aux Belges et cela sans partage possible. C'est la première manche, nous l'avons gagnée tout seuls. ' La seconde manche va se jouer. Cette fpis, nous serons aux côtés des alliés, et grâce à Dieu, nous sommes encore capables d'y apporter notre attout. LUNDI, 17 HELKES. Communiqué officiel : Contrairement au vœu du législateur de 185!) le gouvernement est demeuré à Bruxelles pendant la phase de la guerre durant laquelle notre armée s'est trouvée seule pour faire face à l'ennemi. A présent que les armées amies sont sur iiotre territoire, le gouvernement a jugé que son siège peut être sans inconvénient transféré à Anvers conformément à la volonté de ceux qui ont oréé la grande position fortifiée. Ce n'est pas que les événements soient plus graves. Nous enregistrons au contraire un nouveau succès de nos troupes secondées par la cavalerie française. Mais comme il est nécessaire que le transfert se fasse normalement et qu'il n'y ait pas la moindre interruption dans l'exercice de la souveraineté, le gouvernement a estimé qu'il était préférable de commencer le transfert des services des divers ministères.Alors que leurs familles restent dans la capitale certains ministres vont donc résider à Anvers où les services de la guerre seront mieux à leur place pendant que l'ar-mcé est en campagne. Déférant au désir du gouvernement S. M. la Reine et les princes s'installeront au palais d'Anvers, tandis que le Roi reste au milieu de "nos vaillants soldats. Les services du Palais continueront à fonctionner à Bruxelles. £ la demande du Gouvernement, plusieurs ministres d'Etat, notamment ceux de l'opposition, se fixeront provisoirement à s* Anvers. LUNDI, 17 H. 20. Aujourd'hui nos troupes ont, croyons-nous, obtenu un gros succès. Un mouvement allemand qui se dessinait a été arrêté.A La situation générale n'a jamais été aussi bonne que maintenant, nous dit une autorité militaire. La situation de Liège n'a pas changé. Les allemands occupent la ville. Ils sont libres d'y planter des drapeaux et de gouverner. Mais les forts tiennent et ripostent. Départ d'une partie du Gouvernement pour Anvers. MM. de Broqueville, ministre de la guerre, Van de Vyvere, ministre des finanoes et Davignon, ministre des affaires étrangères, ont quitté Bruxelles pour Anvers. *% La Reine et ses enfants ont aussi quitté Bruxelles pour Anvers. *% Les greffiers et des employés des deux Chambres suivent les ministres à Anvers. (Voir suite aux Dernières N'ouicllcs.Jj Builet n officie! français 17 août. La Légation de France nous communique les ! renseignements officiels suivants : I I 1 On confirme les succès de Blamont et de Cirey. ^ Les troupes françaises ont à nouveau fait reculer le corps Bavarois et ont franchi la frontière. Lors de la prise de Donon plus de 500 allemands ont été faits prisonniers. Notre situation est excellente en Haute-Alsace.On signale de nouveau des actes de sauvagerie des allemands dans les villages de J la iiaute Alsace qu'ils ont dû évacuer, en Loraaine française et annexée. * Pont-à-Mousson a de nouveau été bom- r à^rdé dans les mêmes conditions. On ne signale aucun mort. 11 n'y a que des dégâts matériels à l'hôpital et aux usines. * En France on signale une reprise progressive du trafic des chemins de fer sur tous * les réseaux, sauf sur celui de l'Est. Paris, 16. — Un communiqué du ministère de la guerre en date du 16 août, 23 h. 30 dit: i Le mouvement en avant se développe sur tout le front de Rechicourt jusque Sainte-1 f Marie-aux-Mines. Dans les Vosges nous avons enlevé Sain-11 te-Marie-aux-Mines et nous avons progrès-j' sé jusqu'à la région de Saint-Biaise. Les troupes françaises qui occupèrent Do- . t non avant-hier ont avancé. Leurs progrès ^ - furent extrêmement rapides dans la vallée 3 de Schirmek, où nous fîmes mille prison-s niers outre les 500 d'avant-hier. De nombreux équipements ennemis ont i été abandonnés. Nous avons pris dans cet-î te région des canons de gros calibre, des ^ - canons de campagne et des caissons. Dans la région de Blamont et de Ciney r nous nous sommes portés jusqu'à la hau-b teur de Lorquim.Nous avons enlevé un con- c voi d'une division de cavalerie allemande ^ 9 comprenant 19 camions automobiles. Le moral des troupes est excellent. Mal- c 3 gré les pertes subiep dans les divers en- € gagements les officiers français ont la plus c s grande peine à retenir leurs hommes. 3, Contrairement à l'espoir de l'Allemagne c s qui escomptait une défaite française déci- c sive, rapidement amenée, lui permettant c de se retourner ensuite contre la Russie, j d'autres assaillants vont obliger l'Allema- } " gne et l'Autriche à engager une lutte qui f e semble devoir prendre immédiatement de f é , sérieuses proportions. ! f e La mobilisation russe s'est effectuée avec une rapidité remarquable. L'armée russe est maintenant prête, elle s'ébranle pour j l'offensive dont les résultats se feront bien-c tôt sentir. Déjà la cavalerie russe a franchi la frontière de Galicie. L'offensive contre l'Allemagne a commen-vé simultanément. Bien que les allemands . e aient travaillé depuis un an à fortifier les i t "places de la Vistuie, il est'douteux que les s troupes allemandes comprenant de nombreuses formations de réserve puissent résister longtemps aux attaques des russes. La victoire de Dînant. t Communiqué officiel français, 17 août : • e j La bataille de Dinant s'avère comme un '"'gros succès pour nos armes. Notre oavale- , rie a repoussé en désordre sur la rive droi-,.* e i te de la Meuse, les forces allemandes qui;1 ! comprenaient une division de cavalerie de 1 ir la garde, la 5e division de cavalerie appuyée ( c de plusieurs bataillons d'infanterie et d'une 1 3- ' compagnie de mitrailleuses. c '.® (Communiqué de guerre, 23 h. 50.) Les Allemands ont attaqué Dînant. Leurs 't forces comprenaient la division de la garde j i- et la première division de cavalerie avec un ,, j. appui d'infanterie de plusieurs bataillons et -des compagnies de mitrailleuses. Quand ces ; forces se sont trouvées sur la rive gauche, s- ' les forces françaises les ont attaquées. Cet- | Lt te attaque menée avec un brio magnifique j. a bientôt amené les Allemands à reculer. | En grand désordre ils ont repassé la Meu-a | se •: beaucoup d'entre eux n ayant pu ga-® i gner le pont sont tombés dans la Meuse b- i dont les rives sont escarpées et le courant assez fort. Il y a eu de nombreux noyés. I Profitant de ce désordre, un de nos régi-a : ments de chasseurs à cheval a passé la ri-i- vière à la suite des Allemands et les a pour-•e suivis de près sur un parcours de plusieurs r. kilomètres. On a vu ce régiment mettre en fuite et pousser devant lui des forces de cavalerie très supérieures en nombre. La région où l'on se Battra. à (de notre envoyé spécial.) DIMANCHE, 20 HEURES. l" Le raid de cavalerie qui s'est dessiné aur 0 jourd'hui dans la direction de cette région à fait peut-être partie du plan général de l'état-major allemand. S'agit-il pour celui-ci de faire tâter le pays de oe côté-là, c'est-à-dire à l'est de Wavre et de Gembloux, | comme il l'a fait faire à l'est de Diest, de . Tirlemont et de Jodoigne? S'agit-il de tenter l'offensive vers Namur î Ou bien simplement de créer une diver-;i sion 1 >- Toujours est-il qu'une colonne de cavalerie, forte de plusieurs escadrons, dix ou quinze peut-être, s'est avancée au sud de Jodoigne et de Jauche.EUe est appuyée par lt de l'artillerie et quelques troupes d'infan-l" terie. ^ De petits engagements d'éclaireurs,quelques escarmouches d'avant-garde se sont produits au cours de la journée de samedi. Entre Chaumont-Gistoux et Opprebais, sur le plateau de Sart-Risbart, un escadron de nos chasseurs a été partiellement en contact avec l'ennemi ; engagement sans r- grande conséquence. !S On signale du côté de Longueville six es-cadrons allemands et quatre bataillons d'infanterie. Dans cette direction égale-é ment le canon a tonné quelque peu depuis 11 1/2 heures, oe matin, jusqu'à 4 1/2 heures.x Vers la même heure, entre Longueville et Opprebais, s'égrènent des nuages de fumée que la forte brise porte au loin. Deux heures., '7 AUX CIVILS Le ministre de l'intérieur recommande aux civils, si l'ennemi se montre dans leur région : De ne pas combattre; De ne proférer ni injures ni menaces; De se tenir à l'intérieur et de fermer les fenêtres, afin qu'on ne puisse dire qu'il y a eu provocation; Si les soldats occupent, pour se défendre, une maison ou un hameau isolé, de F évacuer, afin qu'on ne puisse dire que les civils ont tiré;j L'acte de violence commis par un seul civil serait un véritable crime que la loi punit d'arrestation et condamne, car il pourrait servir de prétexte à une répression sanglante, au pillage et au massacre de la population innocente, des femmes et des enfants. *" * De M. E. Nys, dans le « Droit International » : La théorie de l'occupation impose aux habitants du pays qui est « occupé » dans le sens juridique du mot, des devoirs stricts; mais même quand il s'agit uniquement âe régions où les forces ennemies exécutent des opérations militaires sans que leur autorité soit établie de fait, la population paisible a pour devoir primordial de s'abstenir de tout acte d'hostilité.C'est une nécessité ; elle dérive, aussi bien pour l'Etat envahi 1 que pour l'Etat envahissant de leurs obligations envers leurs sujets respectifs. La 1 coutume qui s'est établie de ne diriger les opérations de guerre que contre les forces ' ! organisées de l'ennemi, est une garantie pour la sécurité des sujets inoffensife de l'Etat envahi. Il accepte cette garantie, il en profite; si quelques-uns de ses sujets 1 font acte de guerre envers l'ennemi, ils le font à leurs risques et périls ; ils se placent volontairement en dehors de la coutume qui protège les sujets inoffensifs de l'Etat envahi. De 6on côté, l'Etat envahissant ne respecte les sujets inoffensifs de l'Etat envahi qu'en vertu de la coutume qui le garantit de toute attaque de la part de ces sujets : lorsque ces hommes se placent volontairement en dehors de la coutume qui les protège, l'ennemi n'est point tenu d'obser-vers envers eux cette coutume. Les habitants sont obligés de tenir une conduite réellement pacifique, de ne prendre en aucune façon part à la lutte, de s'abstenir de tout dommage aux troupes de la puissance occupante et de ne pas refuser obéissance aux organes du gouvernement ennemi. Si cette condition n'est pas obser-: vée, il ne peut plus être question pour les ' habitants d'une situation qui les mette à , l'abri de tout préjudice. » LA GUERRE FRANCO-ALLEMANDE r \ r t r Le bombardement du hangar des « Zeppelins » à Metz. — Recul des Allemands en Haute-Lorraine. — 500 Allemands prisonniers et le massif du Donon occupé. Une note de source officielle française donne ces détails sur les opérations du 14 et du 15 en Alsace-Lorraine : Paris, 16. — C'est au milieu de l'éclate-' ment des projectiles et d'une canonnade ininterrompue que les lieutenants Cosari, Ca-pral et Prudhomme partis de Verdun vendredi chacun à bord de leur avion, réussirent à lancer leurs projectiles sur le hangar des dirigeables de Frascati (Metz). Us sont revenus sains et saufs et ont été cités à l'ordre du jour de l'armée. j Les allemand commettent des actes de ; sauvagerie inouïs dans les villages de la Haute Alsace qu'ils évacuent notamment à i Danneanarie où les Français ont trouvé les s maisons incendiées et des cadavres d'habi-i tants fusillés encombrant les rues. L'affairé de Blamont-Cirey a été parti-' culièrement brillante. L'action fut chaude - et bien conduite. C'est vendredi soir qu'une * de nos divisions a commencé l'attaque du " corps bavarois qui dut se retirer dans la direction de Sarrebourg devant le double " mouvement débordant des troupes françai-r ses. Les Allemands ont subi des pertes sé-^ rieuses. Le moral des Français est excel-" lent. On signale spécialement l'énergie de j nos blessés et la confiance qu'ils conser-e vent. a Nous avons occupé vendredi l'important à massif du Donon où nous avons capturé s plus de 500 Allemands. | fermes ont été incendiées par les allemands. 1 Un château a été pillé. Quelques uhlans sont entrés sous bois près de Gistoux. Mal leur en prit; trois furent tués. La formidable auto blindée et armée d'une mitrailleuse Hotckiss, don de l'Angleterre à la Belgique, ramène les dépouilles opimes de l'ennemi: des lances, un casque sanguignolent. D'autres uhlans, une vingtaine, s'aventurèrent jusqu'à Nil-St>-Vinoent. Traqués par quelques gendarmes et des gardes civiques, ils s'échappèrent moins nombreux. Enfin, mais ceci sous réserves, les allemands, une fois de plus auraient signalé leur passage par un acte de barbarie en tuant trois habitants de la contrée. U est très probable qu'un engagement d'une certaine importance se produira là-bas dans la journée de lundi. Et nous engageons de toutes nos forces les Bruxellois à ne rien redouter d'immédiat ou de prochain en fait de raids d'allemands vers la capitale. L'état-major veille avec une admirable prévoyance. —«K— La Belgique proteste L'Allemagne a remis aux gouvernements français et belge ujie note dans laquelle elle fait savoir que, d'après ses informations, ces deux pays ont organisé la préparation à la guerre de la population civile. L'Allemagne a décidé, en conséquence, de réprimer de la maniéré la plus rigoureuse cette participation. Le gouvernement belge est décidé à répondre à cette accusation, injustifiée en ce qui concerne la Belgique comme en ce qui regarde la France, où les troupes allemandes sont à peine entrées. « La Russie proteste. Saint-Péterbourg, 16. — Les autorités allemandes ayant fait circuler le bruit que le gouvernement russe a organisé des bandes d'irréguliers sur la frontière où elles commettent des atrocités, le gouvernement russe publie semi-officiellement une déclaration disant que la Russie n'a pas formé de telles bandes et que le but de ces bruits est d'imputer aux Russes des violences et des excès que les troupes allemandes commettent elles mêmes envers les blessés et la . population paisible., En prévision É le grande bataille, Le Gouvernement français adresse aux jour-■ naux ce communiqué : Au moment où s'achève la concentration ! - de l'armée et où peut, d'un jour à l'autre, . commencer la bataille armée, il est utile que l'opinion française se rende compte des | conditions du duel formidable qui, par son terrain et son développement, différera - profondément des batailles d'autrefois. s Quand deux adversaires se heurtaient sur un front de vingt ou trente kilomètres, 1 la bataille revêtait un double caractère : elle était rapide et immédiatement décisi-t ve. Avec un front de 400 kilomètres, il n'en . est peut-être pas de même. Il est impossible, de toute évidence, qu'un des deux ad- j versaires prenne un avantage décisif sur la 1 s totalité du front. Quatre cents kilomètres , - d'opération n'ont pas d'un bout à l'autre . de cette ligne la même fortune. Nous aurons l'avantage sur un ou plu-3 sieurs points, les Allemands auront cet avantage sur d'autres points. Il en résultera de part et d'autre, à la fin du choc, une sinuosité de ligne de bataille qui, le lendemain et les jours suivants, continuera à se modifier jusqu'à ce qu'un des deux adver-, saires réussisse par la coordination de ses ' mouvement et la masse de son effort, à prendre une supériorité qui disloquera le | front adverse et marquera la conclusion de la première bataille armée. Ces observations qui sont de simple bon [ sens et accessibles à tous, ont pour objet de préparer l'opinion publique à la réception de ces nouvelles qui sont sans précèdent | historique. L'opinion doit s'attendre d'abord à recevoir des nouvelles inégales, les unes très bonnes, les autres médiocres, certaines peut-être mauvaises. Ce pour et ce contre sont inévitables vu l'étendue du front et le chiffre des effectifs.3 Elle doit s'attendre, en second lieu, à ne i recevoir de résultat décisif qu'après un dé- - lai assez long qu'on ne peut évaluer d'a-3 vance, mais qui peut durer huit jours et t même plus. Cela encore résulte de la nature - des choses et n'a rien que de logique. 3 II paraît utile d'attirer sur ces considéra-s tions l'attention du public qui pourra ainsi t suivre avec plus de clairvoyance et par - conséquent avec plus de sang-froid, les pna-i ses du grand choc qui, désormais, ne saurait tarder» Le théâtre des prochaines opérations sur terre a La région des plaines et celle des montagnes. — Les forteresses françaises et les forteresses allemandes. — Pourquoi les Allemands veulent traverser la Belgique.La région dans laquelle les armées françaises et allemandes se trouveront aux prises est limitée à l'est par le Rhin, depuis, Bâle jusqu'à la mer; à l'ouest par la Mer. du Nord et le Pas-de-Calais; au sud par la' ligne Genève-Paris-Dieppe. | De Calais à l'endroit où la frontière > ; française est la plus rapprochée de Bâle on J compte 520 kilomètres; de Paris à Bâle, à Strasbourg, à Coblence ou à Cologne il y a environ 380 kilomètres ; de Paris à Metz, , à Liège ou à Bruxelles on en compte à peu près 300. i La frontière française en son point le plus ' rapproché de Paris se trouve à mi-chemin , entre Paris et Cologne, environ 200 kilomè-' très de chaque côte. Paris est à huit ou . neuf jours de marche de Maubeuge ou de 1 Sedan. Au point de vue militaire, l'ensemble de cette immense région peut être divisé en deux parties, celle où des troupes peuvent se mouvoir aisément, celle où la marche de grandes masses d'hommes est contrariée par des montagnes, des ravins et des forêts, i Suivez sur une carte la rivière Oise de- - puis la Seine, près de Paris: vous verrez i qu'elle se continue par la Sambre jusqu'à - Namur, puis, par la Meuse, jusqu'à Liège. - Entre cette ligne de cours d'eau et la mer, î le pays est plat, entièrement uni vers la - Hollande et la mer. très légèrement ondu-i lé au sud de la ligne Liège Bruxelles-Calais. A l'est de la ligne Oise-Sambre-Meuse, le pays est divisé par la Meuse depuis sa sour-' oe, près de Langres jusqu'à son confluent • avec la Sambre, à Namur. Entre Paris et la | " Meuse la région est ondulée, partout pra-1 1 ticable pour des troupes, saiaf dans la fo- j p 1 rêt de l'Argonne, près de Verdun, et dans ; k la région belge comprise entre la Sambre j ; et la Meuse, soit le triangle Maubeuge-Na-[ 3 mur-Mézières. 1 A l'est de la Meuse tout le pays est mon- ! tagneux et raviné, surtout entre la Meuse I et la Moselle.C'est la région des Ardennes et de l'Eifel, peu peuplée, épaissement ' boisée, dotée de peu de routes et parcou-. rue par une multitude de petits cours d'eau ' entre les montagnes. ! Entre la Moselle et le Rhin s'élèvent deux * chaînes de montagnes, le Hunsruck, près 1 de la Meuse, et plus loin, les Vosges avec _| le Hardt qui les prolonge. Entre ces chaînes de ïfion l»?sgne: c'ouvre »n vallé« de la " Nahe qui constitue une bonne route militaire de Mayence à Saarlouis et Metz, tandis que, d'autre part la vallée du Rhin abonde en routes et chemins de fer. l" Dans les années qui suivirent la perte de l'Alsace-Lorraine, la France reconstruisit1 l- ses défenses vis-à-vis de l'Allemagne. On e crut que la frontière,de Dunkerque à Long-wy, était protégée par la neutralité de la Belgique et du Grand-Duché de Luxem-u bourg, mais que des précautions particuliè-i-1 res étaient indispensables entre Longwy et e Bâle où, seule, une ligne conventionnelle [_ sépare les territoires français et allemand. ; Dans cette région-ci les Français ont donc construit quatre forteresses de première L" classe, composée chacune d'une citadelle e centrale entourée d'une ceinture de forts détachés d'un diamètre tel que toute une armée peut, en cas de besoin s'y tenir à ^ l'abri des projectiles ennemis. Il est impossible de prendre d'assaut 6 semblables forteresses: on ne peut s'en rendre maître qu'au prix d'un siège long et m coûteux. Ces forteresses sont: Belfort, Epinal, Toul, Verdun. Belfort bloque la trouée entre les Vosges et le Jura, c'est-à-dire la route naturelle menant de la vallée du Rhin à Lyon. Besançon qui se trouve 75 kilomètres pluis bas est également fortifié de la même manière.I Entre Belfort et Epinal s'étend une chaîne de forts couronnant les montagnes. De même Toul est relié à Verdun par une chaî-r" ne de forts et Toul ferme l'entrée entre la Meuse et la Moselle. De Belfort à Verdun on compte environ n 200 kilmoètres. Les 70 premiers kilomètres, p> de Belfort à Epinal sont protégés par ces le 1 deux forteresses et leurs chaînes de forts; JS j de même pour ce qui concerne les 70 kilo-'n mètres de Toul à Verdun. Mais les 60 kilo-'a mètres d'Epinal à Toul ne sont pas fortifiés.^ Le plan français a toujours consisté à ras-s> sembler des forces imposanates des deux cô-.: tés de cette ouverture de manière à pouvoir i tomber en masses sur les Allemands qui !.n s'y aventureraient. De même l'armée fran-î" çaise peut se grouper au nord de la ligne ?" I Verdun Toul pour tomber sur une armée I passant entre Verdun et la Belgique. J I A l'ouest, la France possède des ouvrages de défense à Calais, Gravelines, Dun-kerque et Bergen, Entre ces ouvrages et ^ Verdun, c'est-à-dire tout le long de sa fron-tière du nord, la France est ouverte: il n'y e a là que deux forteresses, celle de Maubeu-e_ ge sur la Sambre et celle de Lille, toutes 3e deux du même type que les forteresses de r_ l'est. BS Quant à l'Allemagne elle a ses principa-"à les défenses fixes sur le Rhin où les forte-ja resses de Wesel, de Cologne, de Coblence Je et de Mayence contrôlent les principaua passages. A ces forteresses fut ajoutée aptrèt )n 1870. celle de Strasbourg, tandis que Mets je et Thionville, sur la Moselle sont considé-m rés comme un bouclier contre une première ut attaque française et comme une protectior pour l'armée allemande pendant &a mobili e- sation ès * es * * ,u Tel étant le théâtre général des opéra-c tions on se rend compte de la significatior des opérations allemandes, à travers 1< 3e Grand-Duché et la Belgique et de l'attaqu< de Liège. a_ Le comte Moltke, chef du çrand état-ma et jor allemand, ou directeur-genéral. sou® 1( re commandement de l'empereur, des mouve ment® des armées allemandes, ne veut pai a- se oontenter de faire un effort pour fran isi chir la frontière entre Longwy et Bâle oi ar la France a soigneusement préparé sa dé a- fense. Il préfère contourner ces défenses e U- diriger ses armées par la voie la plus cour [te vers Paris.. C'est la ligne de Cologne* D< »\ S grandes armées ont besoin de plusieurs routes pour se mouvoir ou plutôt de toute une contrée. La contrée choisie commence à Wesel sur le Rhin et sa ligne centrale est la ligne Cologne-Paris. Mais la région située entre la Meuse et la Moselle est montagneuse et peu peuplée. Or, les armées allemandes vivent de réquisitions ce qui est le non* ÏS militaire de pillage. Elles s'emparent de la ,s nourriture des habitants. Là où il y a peu d'habitants la nourriture est rare. e" Les Allemands n'ignorent pas que la Bel-e- gique, au nord de la Sambre et de la Meu-I se est riche, populeuse, abondamment pourvue de vivres « Voilà pourquoi, conclut lo « Morning Post », une partie de l'armée allemande traverse la Belgique : voilà pour-, n_ quoi Liège est l'objet de si fougueux as-rj_ sauts. ? lis jbmbbshhbhhesb!!® la' "Dans une lettre que le correspondant du re « Secolo t> envoie de Lindau, en Bavière, et qui fut mise à la poste en Suisse pour évi-a ter la censure allemande, on trouve ces dé-a taiis : -z, 6u L'état-major allemand s'est fixé pour la mobilisation un espace de six jours, du 2 au 7 . août. L1;n Le soir du 7 août, à minuit, la mobilisation ie_ était achevée et l'Agence officieuse allemande ou affirme qu'elle s'était accomplie régulièrement, de II n'y a pas de raison d'en douter, parce que l'état-major allemand l'avait préparée de lon-de gue main. Quelle est la valeur réelle des trou-en pes ainsi réunies, nous ne pouvons le savoir... nk Les trois oorps d'armée qui sont employés à Je Verviers et à Liège (venus de la ligne Metz-Trè-, ves-Coblence-Cologne) ne pouvaient avoir d'au-' tre objectif que de préparer le mieux possible i | la voie au torrent de près de trois millions le- d'homme ( !) et de trois mille bouches à feu qui ez se mettrait en mouvement dans la nuit du 8 l'à août... çe. C'est le 8 que devait s'ébranler la masstf lu_ allemande. Nous sommes le 17. js Au moment où il écrit, le collaborateur ]c d'u « Secolo î connaît la résistance de Lié-j. ge. Mais il l'interprète un peu à la manière ,nt allemande : la | ra- j Dire aujourd'hui « les Allemands ont perdu fo-1 trente-six heures devant Liège », écrit-il, c'est jUS exagéré. Les Allemands ont déclaré ne pas de-)re j voir se mettre en mouvement aVant le 8 août, quand leur mobilisation serait entièrement ter-| minée... ou ce qui arrive jusqu'ici ne doit être considéré que comme une série d'escarmouches de frontières. L'objectif de l'armée allemande ,s6 est de passer entre Bruxelles et Dinant en in-îes vestissant Namur, pour éviter la ligne Rocroy-înt iCharleville-Sedan et de donner bataille en rase >u- campagne sur un front très vaste, qui permet->au tra un énorme déploiement de foroes. Qu'ils aient manqué leur but, on ne saiurait encore lUX l'affirmer. On disait à Berlin, comme je vous rès écrivais l'autre jour de Lindau : « Nous pas--sons par la Belgique pour économiser 80,000 „ hommes, paroe que à la frontière française lai- (d'Alsace-Lorraine), nous devrions en sacri-. l.a i fier 180,000. En Belgique, nous espérons n'en ili-1 laisser que 100,000. j Comme, d'après les nou-a,n- j velles les plus optimistes de source franoo-belge, hin 1 ils n'en ont encore perdu que 8,000, il en reste | aujourd'hui 92,000 à, perdre sans que le calcul (j0 ! soit dérangé ^ | Le 8 août, les Allemands n'avouaient Un donc que 8,000 hommes de pertes, soit le tiers de la réalité. Ia Les Allemands comptaient donc livrer !??" une grande bataille dans le Nord de la " France et n'hésitaient pas à y sacrfier cent mille hommes.Cette bataillera livreront-ils I en Belgique? Us se trouveraient,s'ils la ga^ acl' gnaient, devant une armée française <^e a» ?nc conde ligne. ere die i H projos i traité BMetti. Il y a quelques jours, dans un article intitulé « La Politique allemande dévoilée s, le «Times » rappelait que Bismarck fit jadis publier dans ses colonnes « le projet de traite qu'il avait discuté, à la veille de la guerre de 1870, avec M. de Benedetti, représentant de Napoléon III à Berlin » ; c'était, avait déclaré le chancelier, « un projet français qu'il avait feint de prendre en considération afin de mieux rouler Napoléon ». La France, d'après ce traité, proposait de s'annexer la Belgique. La question du traité Benedetti étant ainsi remise à l'ordre du jour, un diplomate anglais, sir W. Haggard, envoie au « Times » ces détails que nous reproduisons à titre documentaire : Il y a bien des années, un collègue alle-i mand qui avait travaillé à la chancellerie de Berlin et avait été au nombre des intimes du comte Herbert Bismarck pour arriver finalement au rang d'ambassadeur, me donna les détails suivants qui, — à moins qu'ils ne soient une pure invention (mon collègue teuton n'avait pas, je pense, l'imagination très développée) — démontrent d'une façon extraordinaire de la ruse machiavélique du Chancelier de Fer. Un jour, me conta mon informateur, M. : de Benedetti rendait visite au comte Bismarck. Ce.ui-ci amena adroitement la conversation sur la possibilité d'un accord entre la France et l'Allemagne, accord aux termes duquel, moyennant compensation naturellement, l'Allemagne consentirait k l'annexion de la Belgique à la France. Quand M. de Benedetti lui eut accordé toute son attention, le comte Bismarck lui ten--dit une plume ou un crayon et une feuille de papier, lui dicta, ou discuta avec lui les détails de l'arrangement. M. de Benedetti écrivait. Quand le brouillon fut rédigé, le comte Bismarck le prit, le parcourut, déclara qu'on pourrait y réfléchir et en repars 1er, le déchira et en jeta les morceaux act panier. Dès que M. de Benedetti fut parti, le comte Bismarck recueillit dan3 le panier les morceaux du projet, les enferma dans un: tiroir, sonna et ordonna au valet de vider le panier. Quand M. de Benedetti fut rentré, ou en1 cours de route, l'idée lui vint qu'il serait! plus prudent de détruire lui-même le papier couvert de son écriture; d'urgence, il revint, sur ses pas. Le comte Bismarck lui déclara que c'était fait, que le valet avaiU vidé le panier. Il n'y avait naturellement rien de plus à dire. Quand la guerre éclata, le comte Bismarck, comme vous le dites, publia le brouillon comme un projet présenté par la. France; la preuve en était, déclarait-il, que le document était de l'écriture de M. de Benedetti. L'incident a peut-être été déjà rendu public, mais je n'en ai jamais rien vu ; s'il1 i n'est pas connu de tout le monde, il peut être intéressant de le révéler à l'heur© aç; > tuelle» Mardi 18 août 1914. 5 centimes le uuriiéro pour toute la Belgique. Trente-uuième année. — N. 230

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le patriote gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1884 bis 1914.

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