Le patriote

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s.n. 1914, 07 August. Le patriote. Konsultiert 07 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/9z90863z7d/
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Vendredi 7 août 1914. f"in flanders I o centimes le numéro pour toute la Belgique. Trente-unième année. — N. 219 Administration (tél. il82) - Rédaction (tél. 382) BRUXELLES 12, Montagae-aux-Herbes-Potasjères, 12 Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. ABONNEMENTS BELGIQUE : Ua an, 10 fr. ; 6 mois, 5 ft 3 mois, fr. 2.50. Étranger: Un an, 30 fr.; 6 mois, fr. 15.50} 3 mois, 8 francs. Hollande et Grand-Duché de Luxembourg : 3 mois fr. 8.50 ; a mois tr lZ.àO; 1 an fr. *a.OU. A l'étranger la plupart de» bureau* posteau* dé-livrent des abonnements »»ec réduction sut ces prix. LË YATRIQTE _ _ _ ___ TroisiaJeÈditiôn (minuit) ANNONCES (téléphone 1182) ; 1 Elles sont reçues exclusivement au bureau du PATRIOTE, 1i. rue Montagne-aux-Herbes-Potagères et à l'Agence H a va s, t, place de». Martyrs, à Bruxelles. Sujets demandant place : 1 à 4 petites lignes 0.75 DEMANDES et OFFRES D'EMPLOIS id. 1.00 : de 1 à 3 lignes 1.20 (Chaque ligne supplémentaire) 0.40 REGLAMES, .< 7 (av'lesBourses)laligne 1.25 FAITS DI VERS (comm\ milieu oufln): 5,4ou 3.00 REPARATIONS JUDICIAIRES : la ligne. . 4.00 NECROLOGIES : la ligne 2.00 On ne garantit pas les dates d'insertion. LADMIRABLE RESISTANCE DE LIEGE FRANÇAIS eTANGLAIS ARRIVENT AVEC des FORCES SERIEUSES La Belgique défend le " droit des gens „ dit le Chancelier allemand... h tous les Bips Belles ! Les espions abondent. Ils pullulent. Donc, tout Belge conscient de ses responsabilités s'abstiendra, en public, de signaler les mouvements des troupes belges ou alliées, la position de l'état-major, du Roi, des généraux, etc., les dispositions militaires et administratives (réquisitions, mouvement des trains, du matériel de toute nature),—rien, en un mot, qui puisse renseigner utilement l'envahisseur. Il y va du salut de notre chère patrie. Un de nos chefs a lailli être victims d'un attentat, à cause d une indiscrétion. Il est ESSENTIEL, à tonte espèce fle points de vue, de ne se livrer, sous aucun prétexte, à aucune violence sur les individus étrangers. L'armée senlc, obéissant aux lois de la guerre et protégée par elles, a te droit et le devoir de repousser la force par la force.Ce droit est interdit, D'UNE FAÇON ABSOLUE, à tous les habitants civils.Leurs sympathies et leurs enthousiasmes ne peuvent avoir aucun caractère agressif, ni à l'égard des individus isolés, ni à l'égard des belligérants. Nous supplions tous nos compatriotes de ne pas perdre un instant de vue cette règle, il faut la connaître et l'enseigner autour de soi. Si elle est transgressée, elle peut aboutir à des représailles terribles et collectives, dont les dernières guerres modernes ont fourni les plus douloureux exemples. « L'Auinôiierie militaire L'aumônier militaire de la garnison de Namur, M. l'abbé Van Luyten, vient d'être désigné comme aumônier divisionnaire de la 4e division de l'armée de campagne. Ses adjoints seront les prêtres agréés suivants : MM. Van den Heede, de Charleroi; Beynen, aumônier militaire de Diest; Bael- de, curé de Leffe (Dînant) ; Theissen, doyen de Bouillon; Gosset, doyen de Philippevil-le, et Raty, curé de Mariembourg. ■ Merci! De très nombreux particuliers et commerçants patriotes, de nombreuses administrations et sociétés multiplient leurs offres de services et leurs actes de dévouement, soit pour venir en aide à nos soldats, soit pour prodiguer des soins aux blessés. Nous sommes débordés de co nmuni-cations relatives à ce magnifique et universel élan; il nous serait matériellement impossible de les publier toutes, la place nous faisant défaut. Mais à tous ces excellents Belges, nous disons, au nom de la Patrie, au nom de nos soldats, merci du fond du cœur l - —• bs ails Français tl Anglais EN BELGIQUE. Vous ne vous faites pas une idée, nous dit un anglais qui vient de débarquer ici, des scènes d'enthousiasme qui se sont produites à Londres lorsqu'on connut que la guerre était déclarée à l'Allemagne. Jamais guerre ne fut plus populaire. L'agression de l'Allemagne contre la Belgique est qualifiée en des termes d'une rare énergie par tous les Anglais. Le port de Douvres est complètement pris pour l'embarquement des troupes.Une notable partie du corps expéditionnaire, anglais' ne tardera pas à débarquer. De bonnes mesures sont prises. La flotte anglaise est prête depuis long-temps et elle sera invincible. •** Bruxelles, 6. — En présence des graves événements qui se produisent, ie ministre de France a autorisé le consul de France à Liège à faire la déclaration suivante : « Dans l'heure, qui suivit l'appel fait par le gouvernement royal à la garantie des puissances, c'est-à-dire, ''ans la nuit du 4 au 5 août, le gouvernement français prit toutes les dispositions nécessaires pour coopérer à la défense de la Belgique. L'armée française est en marche. » Elle est en Belgique. Pourquoil'Aogieterreprend le parti de la Belgique: Le « Times » écrit mercredi, matin, à propos de l'intervention de l'Angleterre en faveur de la Belgique : Nous avons refusé de faire ce que Gladstone, en 1870, disait que notre honneur et notre conscience nous défendent de faire. Nous avons refusé de rester témoin impassible d'un grand crime et de nous y associer.Nous combattons maintenant pour sauver un Royaume constitutionnel florissant, qui a toujours mérité notre amitié, pour le sou tenir contre une prétention qu aucun pays indépendant ne saurait admettre sans perdre ses libertés les plus essentielels. Nous tirons l'épée pour la même raison que nous l'avons tirée contre Philippe II, contre Louis XIV. contre Napoléon. C'est pour la cause du droit et de l'hon neur, c'est aussi pour protéger nos inté- j rêts vitaux et immédiats. La Hollande et la Belgique doivent,pour j une large part, leur existence indépendante à ce que, pour aucun motif, l'Angleterre ne peut tolérer que les côtes de la mer du Nord et les mers qui la baignent tombent au pouvoir d'une grande monarchie militaire, quelle qu'elle puisse être. En pareille matière, nous ne pouvons nous contenter d'assurances,d'engagements ou d'obligations. L'Allemagne respecte-j rait-elle davantage des engagements envers nous qu'elle respecte ses engagements envers le Grand-Duché de Luxembourg et la Belgique? Sa manière d'agir à l'heure présente est la justification complète de l'impérieuse nécessité de notre politique traditionnelle. Le Chant National. i Après des siècles d'esclavage Le Belge, sortant du tombeau, A reconquis par son coirage Son nom, ses oroits et son drapeau; Et ta main souveraine et fière Peuple, désormais indompté, Grava sur ta vieille bannière ; Le Boi, la Loi, la Liberté! II Marche de ton pas énergique Marche progrès en progrès: Dieu, qui protège la Be gique, Sourit a tes mâles succès. Travaillons : notre labeur donne A nos champs la fécondité, Et la splendeur des arts couronne Le Boi, la Loi, la Liberté» U1 Ouvrons nos rangs h d'anciens frères, De nous trop longtemps désunis: Belges, Bataves, plus da guerres î Les peuples libres sont amis. A jamais resserrons ensemble Les liens de fraternité Et qu'un même cri nous rassemble ï Le B oi, la Loi, la Libertt'. IV O Belgique, ô mère chérie, A toi nos cœurs, à toi nos bras 1 A toi notre sang, ô Patrie, Nous le jurons tous, tu vivras! Tu vivras toujours grande et belle, Et ton invincible unité Aura pour devise immortelle : Le Boi, la Loi, la Liberté. Le Chancelier l'a proclamé au Reichsfag, le 4 août : nous ilëîift « le droit m gens ».—M protesiations soqi « légitimes ». Le 4 août, M. de Bethman-Hollweg, a dit|au Reichstag: Noti3 sommes en état de défense. Nos troupes, peut-être sont déjà entrées en Belgique. CECI NATIONALES (au droit des gons). Quoique les qu'il est disposé à respecter la neutralité la respectera, nous savions que la France était d'attendre. Nous ne l'étions pas. Une agression française sur notre flanc, dans C'est pourquoi nous avons été contraints de pa du Luxembourg et du Gouvernement belge. No militaire sera atteint. Quiconque est traité corn sacrées doit uniquement songer aux moyens d'à « Quand on est menacé », 011 tue les t gens qui ont toujours agi correctement î C' M. le chancelier allègue que l'invasion iifs évidents d'invasion de la France. Or 1 jours; ils avaient pris certainement leurs d côté, « l'invasion française » ne se produira l'invasion allemande. Donc le prétexte officiel ne tient pas; s lé, puisqu'elle s'est mis 200,000 hommes de savait devoir s'apposer à la France, en cas où l'invasion française » se fut produit , par nécessité, ont occupé Luxembourg ©t I EST UNE INFRACTION AUX LOIS INTER-le Gouvernement français ait déclaré à Bruxal-de la Belgique aussi longtemps que l'adversaire prête pour l'invasion. La France était à même 5 la région du Bas-Rhin eût été désastreuse, isser outre A LA LÉGITIME PROTESTATION jus réparerons nos torts aussitôt que notre but ime nou3 et lutte pour ses possessions les plus iboutir. , iers, les neutres, les innocents, les braves est toute la justification de l'injustifiable l allemande serait motivée par les prépara-! es allemands sont en Belgique depuis 3 [ ispositions depuis longtemps. D'un autre . que pour repousser, à notre demande, 1 ans compter que l'Allemagne a mal calcu-plus sur le dos, — 21)0,000 hommes qu'elle même temps que les forces allemandes, au ie. Gomment Paris juge la conduite des Belges. t Excelsior > dit que la Belgique aura dans l'histoire l'impérissable honneur d'avoir fait face aux pandours assassins, aux menteurs allemands qui ont menti pour avoir lin prétexte j d'envahir le sol belge. Avec un magnifique cou- j rage, le peuple belge s'est levé tout entier, j .istifiant sa devise : « L'union fait la force. » Nous n'oublierons jamais son noble héroïsme et l'admirable courage do son Roi. Le a Petit Parisien » dit que la Belgique par sa défense intrépide, à laquelle les Allemands 1 ne s'attendaient pas, a rendu un service énorv ■ne à la cause do la liberté européenne. Nul no l'oubliera. Le t Figaro » dit que l'armée belge a supporté le premier choc des barbares avec une fermeté farouche, avec la suprême décision de 1 vaincre 01 de mourir. Co sera un eternel honneur pour la Belgique que le Destin l'ait choisie ! pour répandre la première son sang dans la lutte que le droit et la justice vont entreprendre contre des déments furieux. Le f Matin > dit que les écrivains militaires allemands avaient assez souri de l'armée belge. Us ignoraient que depuis trois ans elle s'était reconstituée, et ils sont étonnés aujourd'hui de a résistance qu'ils rencontrent. 1 La c Lanterne » dit que les Belges ne sont ,'it-êtie pas de, force à lutter par le nombre, ■ niais qu'iîs se sentent de taille à vaincre par le courage. Ils ont dit froidement à l'envahisseur : On ne passe pas. Cela est beau et crâne. l>es Belges feront devant l'histoire figure de grand peuple. Comment les Hollandais apprécient les Belges. Le « Handelsblad », d'Amsterdam, salue le noble enthousiasme qui anime les Wallons et les Flamands, foroés, par un voisin puissant, à sortir du fourreau le glaive pour la défense de leur sang et de leurs biens. Partout s'exprime le dévouement pour ce jeune Roi, qui a donné une fière réponse aux propositions de l'Allemagne, qui outragent un peuple libre. Il en résulte que les Allemands trouveront devant eux des nommes dans le vrai sens du mot. Toute la Belgique a été spontanément électrisée, et Bruxelles a arboré le drapeau tricolore. Tous les Belges, sans différence de partis ou de langue, s'étant unis dans la même pensée et pour le même culte, c'est-à-dire la patrie. Cette union fait du petit peuple belge un puissant adversaire qui se battra avec un effort surhumain, une ténacité et une persévérance indomptables pour la liberté. *% Le bâtonnier du barreau de Liège communique le texte d'un télégramme qu'il a reçu mercredi soir des avocats d'Amsterdam : Confrères Konkibow, Charkow et Biederback, d'Amsterdam, rappelant avec émotion le Congrès 1905, envoient chers confrères belges, expression profonde sympathie. Vive la Belgique outragée, violentée! Vive la France généreuse! Vive l'Angleterre fidèle ! Magnifique succès belge, marcradi, à litige, Les Belges prennent sept ca-\ nous aux Allemands et font de nombreux prisonniers. — 8,000 Allemands tués. 2 heures du matin. Voici des détails complémentaires arrivés sur la brillante victoire remportée par nos troupes, mercredi après-midi. La 11e brigade, après avoir fait la victorieuse contre-attaque qu'on connaît contre le 7e corps allemand, a poursuivi l'ennemi avec une admirable impétuosité. Pour éviter que nos soldats n'arrivassent en dehors de la zone d'action des forts, 1» général commandant la contre-attaque a été obligé de donner l'ordre d'arrêter cette poursuite. De trè3 nombreux A^emands, légèrement blessés, se sont réfugiés en territoire hollandais. Le reste du 7e corps s'est enfui en Allemagne. La bataille de mercredi après-midi a coûté cher aux Allemands. Ils ont dû abandonner 7 canons qui ont été pris par nos admirables soldats; ceux ci ont fait prisonniers un grand nombre d'Allemands. L'ennemi a de très nombreux blessés et enfin, d'après les renseignements fournis par un fort, 8,000 Allemands ont été tués. Nos pertes sont peu importantes. Nouveaux détails su? les opérations dos Belges mercredi. De nitre correspondant de Liège : Les forts de Barchon, d'Evegnée et d'Embourg ont eu à soutenir des attaques répétées auxquelles ils ont résisté héroïquement.Les Allemands ont attaqué à peu près en même temps la ligne de3 forts Meuse-Bar-chon-Evegnée-Fléron et Chaudfontaine. Partout la résistance a été menée avec un brio endiablé et nos soldats ont fait des prodiges de valeur. Cependant environ 300 hommes d'infanterie, qui se trouvaient massés dans l'intervalle Meuse-Barchon ont dû reculer devant des forces près de quatre fois supérieures et ils ont pu se retrancher dans le ravin de la Julienne. Le général Léman a alors donné l'ordre aux troupes occupant les autres intervalles de résister jusqu'à la mort afin de lui laisser toute liberté pour sa manœuvre. Et ordre a été envoyé au générai Bertrand, commandant le3 lie et 31e de ligne de rejeter hors des lignes les deux colonnes allemandes qui avaient pris position jusqu'au pont de Wandre. >Le général Vermeulen, commandant les 12e et 32e de ligne, chargé de le soutenir en cas de nécessité, n'a pas eu à intervenir: la brigade Bertrand a pu refouler l'ennemi jusque 1,700 mètres auAielà du fort de Bar-fihon.Des fantassins allemands s'étaient glissés jusque la gorge du fort: La 12e brigade d'artillerie, par un tir efficace, a suffi pour les déloger. Les fantassins de l'intervalle Fléron-Eve-gnée sont sortis de leurs retranchements et ont refoulé l'ennemi jusque sur les hauteurs de Gueldre-Heuseux. Malheureusement, un escadron de lanciers qui avait chargé sur les hauteurs de Barchon un régiment de cavalerie ennemi a été à peu près complètement décimé. LA MÉPRISE DU PARLEMENTAIRE ALLEMAND Il est toujours, dans les circonstances les plus tragiques, un côté comique. Lorsque le parlementaire allemand, envoyé à Liège, fut amené devant le général Léman, il lui dit notamment : « Je m'étonne de ce que vous ne consentiez pas à nous livrer la place de Liège, en présence de la vive sympathie .aue témoigne à l'Allemagne 'a population liégeoise. » Le général Léman se montra justement interloqué de cette af firmation Le parlementaire allemand continua alor3_ : « Vous vous montrez surpris de ce que je vous dis? Mais, tantôt, quand j'étais amené ici, la population n'a pas cessé de pousser des hurrahs sur mon passage! Demandez donc ^ l'officier qui m a amené auprès de vous ! » Cet officier prit alors la parole : «t Certainement, dit-il, on a poussé des « hurrahs » sur notre passage; mais, vous avez tort de croire que c'est vous qu'on ovationnait. Ces « hurrahs » s'adressaient uniquement à moi et on les poussait parce qu'on croyait que je V0U3 avais fait prisonnier I » Le parlementaire n'a plus insisté. L'ENTHOUSIASME A LIÈGE L'enthousiasme, à Liège, est indescriptible, Tous les Liégeois font preuve du plus admirable esprit. On enregistre, en moyenne, chaque jour, 1500 enrôlements volontaires, à Liège. ■■ ■ ■ ♦ Sur le front du combat Il s'étendait, mercredi matin, de Pon-tisse à Chaudfontaine, en passant par Hac-court, Wandre, Saive, Evegnée, Barchon et Fléron. Les forts tonnaient, continuant à bombarder Visé, et,sur le plateau de Herve les troupes étaient en contact avec l'infanterie prussienne. Il y a eu un engagement à Devant-le-Pont. On s'est canardé d'une rive à l'autre et il y a eu des pertes des deux côtés, plus considérables, a-t-il semblé, du côté allemand que du côté belge. Il n'y a pas eu de rencontre en avant du fort de Pontisse, comme il avait été dit hier. Colui-oi s'est contenté de tirer sur les pontonniers qui essayaient de jeter un pont sur la Meuse à Lixhe de façon à investir la position aussi bien par la rive gauche que par la rive droite de la Meuse. Un journaliste liégeois qui donne ces renseignements ajoute : Nous sommes allés très loin vers Eben-Emael, sa^ns rien rencontrer. Il est certain cependant que des patrouilles de cavaliers allemands sont entrées en contact avec nos lanciers. Elles avaient été transportées en ] barque d'une rive sur l'autre. A Saromy, plusieurs habitants ont été tués, d'autres blessés. Plusieurs corps et une femme atteinte à la têe sérieusement, ont été ramenés à Wandre. Les Allemands n'ont pas fait de difficulté pour laisser passer les brancardiers. Nombre de personnes sont aussi descendues des hauteurs d'Argenteau, de Saro- lay, Sabaré, etc., et se sont réfugiées à Ju-i pille. » On a complètement rasé tous les obstacles entourant les forts d'Evegnée et da Barchon. Nombre de maisons on dû êtrtt brûlées et dynamitées, tout comme à Bon-celles. j Parmi les prisonniers, il y avait un briga-' cier qui savait assez de français pour expliquer qu'il ignorait être en Belgique. Il croyait être entré en France. Il s'est refusé à être transporté à Liège avec se® deux cavaliers dont un était blessé. j A i ambulance de Saive, on a soigné quelques hommes du lie, blessés dans da petits engagements en avant du fort d'Eve-' gnée. Il y a quatre hommes tués, que noua' avons vus couchés dans un chemin creux. ! On attendait le médecin pour les identifier, et on devait les enterrer immédiatement après, sur place. j Nous avons assisté, à Tignée au ravitaillement en pains frais du fort d'Evegnée. i Les camions-automobiles ont parfois quel-' que difficulté à opérer leur tournée, & cause des nombreuses routes barrées mais des patrouilles viennent opérer le transport de vivres à distance. M. Nagelmadcers, qui dirige les équipes' de terrassiers, est plein d'admiration pour la bonne volonté et l'énergie montrées par! ces braves. Hier soir , il demandait 150 volontaires' pour un travail urgent: plus d'un millier d'hommes, dont des vieillards d8 65 ans, sa 1 sont présentés. Et ils_ travaillent presque avec gaîté, dans la joie d'être utiles, eux' aussi, comme leurs fils, à la défense du soI; natal. Dans Ies_ demeures, on ne se plaint pas, ' on^ne récrimine plus déjà contre les ruine» I qu'accumule chaque jour la guerre. ■La ponulation est aussi courageuse que la troupe. Celle-ci est admirable. .J w La deuxième attaque des Allemands, * > ■ * . e" Le 10* corps allemand a été rappelé des Vosges. De notre correspondant de Liège : Mercredi soir, à 7 heures, tous les forts subissent une attaque de la part de la cavalerie ennemie. Le canon ne oesse de tonner. On craint une attaque générale nocturne de la part de l'ennemi qui ne s'attendait pas à une résistance aussi énergique.Le 10e corps d'armée allemand, qui s'était d'abord dirigé sur les Vosges et qui, en présence de cette résistance inattendue avait reçu l'ordre de rebrousser chemin, vient d'être signalé. Il marche su nos forts. Près de Fléron, 150 uhlans envir^a ont été tués par nos fantassins. Le moulin d'Argenteau. situé sur la riva' droite de la Meuse, avait été pris et occupé par l'infanterie ennemie. Nos forts ont complètement détruit le bâtiment avec ses occupants. Le général Léman avait fait construira d'urgence des engins de tir contre les dirigeables. Ces appareils seront, paraît-il, livrés cette nuit même. La ni (s imm à |ei à Llép Le général allemand von Emmlch aurait été fait prisonnier. Tentatives de panique. — Les Allemands repoussés hors l'enceinte des forts. — Fléron vaillamment repris. — Attaque nouvelle en perspective.Liège, jeudi matin. — Depuis hier soir 11 heures et demie, le canon n'a cessé de tonner autour de Liège. Aucune panique cependant durant la nuit. Mais les Allemands ayant réussi à entrer dans l'enceinte du fort de Fléron, dirigèrent le feu sur Bressoux dont mainte maison fut abimée ou incendiée. Exode général des habitants de Bressoux sur Liège y annonçant l'arrivée des aile- ; mands en ville, d'où panique générale, vers. 4 heures et demie du matin. Autre cause de panique, un détachement de uhlans a réussi avec une audace inouïe à se faufiler dans Liège jusqu'à la rue Ste-Foi, avec l'intention de s'emparer de l'E-tat-Major. Ils ont heureusement été surpris par nos troupes et tués. Le service de l'intendance a fait rentrer en ville par la plac« St-Lambert les têtes de bétail cantonnées à Bressoux afin d'une part de les soustraire au feu du fort de Fléron et aux mains de l'ennemi et, d'autre part-, de ravitailler la ville au cas où l'on devrait faire sauter les ponts pour empêcher l'intrusion de l'ennemi. Un seul obus a éclaté à Liège. Dans toute la ville le bruit courait que la ville s'était rendue, que le général Léman était fait prisonnier, que la garde civique était licenciée. Des gens couraient affolés, conseillant à tout le monde de se tapir dans les caves parce que le bombardement avait commencé, que les Allemands entraient de tous côtés, etc., mais à 7 heures et demie, la panique se dissipa. Les cris de t Vive la Belgique » éclatèrent. j La garde civique envoyait des estafettes partout acccompagnées d'un clairon annonçant que la ville n'était nullement prise et que l'on résistait vaillamment. On apprenait peu après que le fort da Fléron avait été vaillamment repris par nos troupes et les Allemands de nouveau repoussés en dehors de l'enceinte des forts, A 8 heures du matin, le canon a cessé da tonner. Il est probable cependant que les Allemands préparent une nouvelle attaque. Oa s'attend d'une minute à l'autre à l'arrivée des troupes françaises. ♦ * * 4 11 heures et demie matin. — Liège tient) toujours. Il n'y a pas en ce moment ua seul allemand en armes à Liège. Les Allemands ont provoqué une panique ' ce matin. Une pointe de cavalerie a passé,' mais a été désarmée. j Le3 communications téléphoniques officielles avec Liège ont été rétablies. 0 & i t On demande au gouvernement de mettre le public en garde contre les bruits tendancieux. Les Allemands et surtout leurs espions cherchent, manifestement, à alar- . mer la population, afin de peser sur l'opinion publique et de l'amener à consentir au passage des troupes allemandes l * j Nouvelle attaque repoussée.'. Le 10e corps allemand et un' raid de cavalerie. \ Après la défaite allem ade 3e mercredi; après-midi, un nouveau pirlemectaire s'est; présenté, le soir,vers 8 heures,devant la pla-( ce de Liège. Conduit, les yeux bandés, auprès du général Léman, il a demandé à nou-' veau que Liège se rende! Le général Léman a refusé. Le parlementaire allemand a alors annoncé que Liège allait être attaqué par un Zeppelin. « La nouvelle attaque a commencé peu après le départ de ce parlementaire; elle dura longtemps. C'est le 10e corp3 qui exécute l'attaqua vers le S.-E. de la position de Liège (forts de Chaudfontaine et de Boncelles.) L'en-1 nemi bombarde également le fort de Flé-malle.N03 troupes, pleines d'entrain, résistent admirablement. Deux circonstances les favorisent : il fait, à Liège, un admirable clair de lune et, avec l'aide aes projecteurs, la région est parfaitement éclairée. D'autre part, le 10" gorps a dû fournir une loa-

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le patriote gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1884 bis 1914.

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