Le quotidien

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s.n. 1916, 22 Juni. Le quotidien. Konsultiert 27 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/g15t728j5w/
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jgsgaBraygBgsgM 3" année, n* 164. Adresser touîes les comoualcaîloni A LA Umthm generate un * Quotidien, 148, boulevard Miliialrt Ces manuscrit» non Inaéréf ne tont pas rendus. Gaston BONNTST, Directeur général, Le numéro 10 centimes A. BOGHAEUT-VACHE, Rédacteur en chef. Jeudi 22 juin rçifi. ADRESSER TOUT CE QUI CONCERT*» Ti A PUBLICITE A ARTHUR LAURENT Administration nour la Belgique Rue do Midi, 70 (près de la Bourse) Le journal déclina toute responsabilité quant à la teneur des annonces. Nos Abonnements La Direction du Quotidien Doutant, malgré le prix exorbitant du papier et des aw res matières premières, taire un sa nfice en faveur de ses « lecteurs assidus », servira désormais, à partir du 1er juillet, dans l'agglomération bruxelloise, des abonnements mensuels. Le prix de ces abonnements est fixé à 2 francs. Les lecteurs qui veulent en bénéficier sont priés de nous envoyer d'urgence leur nom et leur adresse. Souvenirs d'Italie Nous nous dirigeons a' pied par une route verdoyante vers les remparts de- Lacques, petite capitale d'aspect distinguo, tranquille et agréable, contrastant avec la morno Pise. La ville est riche en œuvres d'art. Au Dôme (qui date de 1060 et dont la façade avec une lunette et un bas-relief do Nicolas et de Jean de Pise est do 128-5), on voit une tombe du sculpteur lucquois Civitali, maître de la transition qui régna du XIV0 au XVI0siècle, artiste qui travailla beaucoup dans sa ville natale. La galerie du Palais ducal, sur une place, à proximité de l'Académie, offre- de beauxspécimens de Raphaël, de Fra Bartolomeo, de Tinloret, de Del Sarlo, do Baroccio et do quelques primitifs. En fait de Flamands : de magnifiques J. Sustermans qui inspirèrent Van Dyck, un portrait de 1519 par Lombard, un Van O dey, un Calvaert, un P. Bril, etc. Le Palais Mansi mérite d'être visité pour ses tableaux flamands, parmi lesquels un Rubens un peu leste représentant sa femme en Abondance et lui-même en satyre jouant de la clarinette ! Il y a la quatre Pierre Breughel de 1520, de très beaux effets de glace de son descendant Jean Breughel, un superbe martyre du Dominiquin, etc. Sur la route de Pistoie, par chemin de fer. je me trouvais seuL, dans un double compartiment où je comptais goûter quelque repos. Le train était à peine en marche, que je vis avec stupéfaction la portière s'ouvrir et livrer passage à un individu de très piètre mine, de physionomie un peu égarée, et qui refermant soigneusement la portière derrière lui,se mit à m'examiner avec une insistance farouche, avant de s'asseoir. Réveillé tout a coup de ma sbmnolwaoo. je me rappelai désagréablement que j'avais laissé mon revolver au fond do ma valise et que je portais sur moi dix-huit cents francs. Pas de signal d'alarme de mon côté; un banc à dossier me séparait du compartiment voisin. L'homme me toisait par intervalles et regardait surtout ma valise; on atteignit la première station et pour éviter que je sortisse il se tintrésolument à la portière, me tournant le dos et faisant semblant de ne pas entendre mes scusa di grazia ! ïx> train ne stoppait d'ailleurs qu'un instant. Tout à coup, pris d'une inspiration subito et peut-être d'un trac plus subit encore, je profitai de l'obscurité et de la volontaire préoccupation de mon compagnon de voyage, qui masquait la sortie en se penchant au dehors, pour déposer ma valise dans l'autre compartiment, enjamber lestement le dossier et m'accroupir sans bruit, car il no s'agissait plus do sortir; le train était reparti ! Un juron formidable retentit à côté quand mou voisin se retourna et put constater que j'avais disparu. Ce n'était pas très héroïque de ma part, je l'avoue, mais attendons la fin! J'ouvris ma valise et je pris mon revolver. Alors, respirant largement, je me relevai armé, et, pour plus de précaution, à proximité du signal ! Justement une gare •importante s'annonçait et un afflux de lumières me montra menaçant à mon malencontreux compagnon, qui, soudain, sans dire un mot, ouvrit la portière avant l'arrêt et, sautant sur le trottoir malgré les cris des employés, se perdit dans une troupe de terrassiers toscans qui se préparaient à escalader le compartiment. Il me vint nombreuse compagnie et je remis mon arme en poche, pas fâché de voir l'aventure terminée ! A Pistoie, où je me-faisais une fôte de contempler le bas-relief des Delia Robia sur le fronton de l'hôpital, jo trouvai encore des églises intéressantes; on se sent sur la route de Florence. Au Dôme, un autel d'argent qui a pour auteurs André (1306), Pierre et Léonard de Florence (1337 et 1371) et Pielro di Tedesco, attire les regards encore par deux bustes de Brunelleschi. Ce singulier monument qu'un prêtre me permit de voir de près, porte encore les noms réputés d'Onofrio, de Maso Finiguerra, de Pisano, de Donatello, etc. Un Saint-J'ean-Baptisle peint par di Credi pourrait passer pour un Raphaël, et un monument très naturaliste d'A. Verocchio complète l'intérêt de cette belle cathédrale. En général, dans les villes italiennes, avec du sérieux, de l'aplomb, quelque argent et quelques mots prononcés à propos, on arrive à tout sans encombre. Dans les campagnes, cela se complique : un habit grossier est fort utile, mais l'élocution encore davantage. Dans une osieria un peu écartée, un gros aubergiste qui me prenait pour un marchand milanais me donna presque pour rien de son meilleur vin, malgré les regards courrouces de trois buveurs moins bien traités. En revanche, près de Garignano, mon accent me trahit et je dus payer horriblement cher deux œufs à la cocca et un mezzo lilro de piquette détestable. Si vous avez l'air indigène, les mendiants ne vous saluent pas, avantage appréciable; les jeunes filles font route familièrement avec vous, les enfants vous prennent la main en passant. Tout change dbs que vous paraissez un étranger. Mais que l'on perd de beautés pittoresques et de sensations curieuses en craignant de se faire un peu chemineau I Ce n'est plus qu'au fond des campagnes qu'on rencontre les belles Italiennes des maîtres de la Renaissance ! Les pêcheuses du Tossin avec leurs bardes de coton déteintes, leur peau brune et leur sac de toile grise sur la tête; les filles des rizières lombardes, en chemise et jambes nues ; les (ileuses et les gardeuses de porcs noirs du Transimène ; les paysannes du Milanais avec leurs mules coquettes; les vendangeuses ppesque nues, malgré l'écharpe qui leur serre la taille : il y a là des trésors de pittoresque, dont les peintres du pays semblent à peine se douter, * * * Un dicton probablement exact déclare qu'il pleut à Pise trois cent soixante-cinq jours de l'année. C'est a se demander comment les maçons du Giotto ont pu obtenir un mortier assez épais pour édifier leur tour près de la cathédrale ! Et au fait, si elle est peinjcîiée, c'est peutêtre bien parce que le mortier a coulé pa ■ la pluie ou parce que celle-ci a produit un affaissement dans le sol. Toujours est-il que cette merveille attire et en arrivant en pleine nuit, avec tout un groupe de voyageurs, c'est là que nous courûmes aussitôt, sans songer au logement ! II ne pleuvait pas en ce moment. La lune perçait les nuages et éclairait faiblement le champ des morts qui entoure la vieille église et que bornent les fortifications moyenâgeuses. L'aspect était romantique et impressionnant, à peu près comme' un effet de nuit nans le beau cloître de Saint-Trophine à Arles, et je restai rêveur, errant dans cette muette solitude, jusqu'à ce que des gouttes de dimension vinssent m'aracher à ma contemplation et me chasser vers la gare. Mes compagnons étaient partis, dispersés; tout était fermé, silencieux et endormi. Un filet de clarté, filtrant entre les volets mal joints d'une hôtellerie, m'engagea à cogner à la porte. Un homme veillait 1* ?en effet, grand diable d'Italien à bec d'aigle, un des trois propriétaires de l'hôtel et qui m'offrit très courtoisement d'attendre l'arrivée de ses frères pour examiner leur butin de chaesej f\ clf; p£dso ;iu satsmaxsf, r ** Une pirogue longue, étroite et légère était cabanéé dans le vestibule et je pus constater, plus tard, que les chasseurs ne le cédaient en rien aux Congolais pour' l'adresse des pagayeurs, car j'acceptai le lendemain i'offre qu'on me fit d'excursionner sur ces fameux marais de l'Arno. En vérité, les touristes ordinaires ne savent rien de l'Italie. On court bien loin s'extasier au sujet de la sauvagerie des sites coloniaux, et là, à deux pas des chemins de fer, et des chefs-d'œuvre qui sont la lumière du monde artistique, on peut se croire parfois retourné aux époques primitives des pasteurs latins qui construisirent la viile aux sept collines ! La route de Gènes, à Pise, qui n'est que la continuation de la célèbre corniche qui domine toute la Méditerranée depuis Nice, est une attrayante suite d'échappée trop rapides sur l'azur des flots et de petits tunnels qui font l'effet de la planchette d'un confessionnal, coupant brusquement la communication. J'avais formé, hélas ! le projet de refaire cinq ou six fois de suite le même trajet j.'our finir par m'en lasser. Je n'ai pas pu, o' j'en rêve encore ! Toutes ces petites stations balnéaires, Sestridi, Levante, Nervi, Cogoleto ,sont adorables, à quelque distance, surtout quand on n' pas encore pratiqué le littoral napolitain. Au bout de cet enchantement on trotve une ville maussade et qui n'a que des souvenirs d'art. Car Pise sans Giotto, sans camposanto, sans la chapelle do la Spina est un sépulcre I L'Arno, après un orage, roule des eaux grosses, boueuses, impétueuses, prêtes à entraîner les quelques chalands amarrés sur ses bords. Et l'on apprécie les travaux de ces terribles architectes du moyenàge qui construisirent des ponts larges et indestructibles. *** Sur le quai on découvre une sorte de cathédrale en miniature, une perle d'ornementation toute mignonne, le bijou le plus curieux que nous aient légué Jean et Nicolas de ' e. C'est la Spina, miracle de ciselure, une vraie châsse de pierre contenant deux grandes madones du fils d'Andréa Pisano. Quels artistes que ces vieux Pisans î Nicolas règne ici en maître par sa façade de SaintMichel, son clocher de Saint-Nicolas. Le camposanto est le triomphe de ses fils; le dôme est aussi de deux de ses concitoyens (10631118). Sur le parvis désert et désolé de la cathédrale, devant l'espèce de morgue décorée par Orcorgna et tant d'eu res illustres peintres dévotieux, une immense impression de tristesse vous envahit. Ces galeries imposantes, ces fresques ruinées, d'où tombent le crépi, sont le vrai musée historique de la peinture italienne primitive I Il faut avoir éprouvé cette sensation d'un passé glorieux 1 Il est curieux aussi de comparer le sujet bachique d'un vase en marbre de Paros avec le sarcophage de la comtesse Beatrix et le bas-relief de la chaire du Baptistère, pour comprendre quel fut l'art de Nicolas, ce premier sculpteur italien. Mais tout a une fin, môme l'admiration, et nous retombons dans une réalité toute panachée d'averses, de seaux d'eau tombant des gargouilles au beau milieu des rues, où se forment des torrents qu'il faut enjamber. La nuit, c'est dans une hôtellerie dé^fr citée, un dortoir d'une dizaine de lits, séparés i ar de simples rideaux comme dans un hôpital. A la campagne, c'est un pays splendide coupé de marais giboyeux menant à la mer, et de landes où courent les chevaux en liberté. De Pise à Lucques, mon fervent désir de touriste démocratique fut bien mis ô 1 épreuve. Seul, au milieu d'une foule de terrassiers de Pistoie, à relents d'oignons, d'ails et do fromage, et escortés de tout un cortège sautillant et mordant de ces nerveuses petites puces italiennes qui devaient durant deux mois tatouer ma peau délicate d'homme du Nord ! Le supplice me parut tout à coup si insupportable que je descendis du train à urnestation intermédiaire pour reprendre unexpress. Hélas ! ma petite compagnie m'étaitrestée fidèle et je passai toute la nuit suivante à... me gratter !•*» ->-o-)o--^^S>

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le quotidien gehört zu der Kategorie Gecensureerde pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1914 bis 1917.

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