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Qurczlênie année N. 80
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en vente ou vendu des boissons qu'il sa- f vait falsifiées par addition d'eau ou de glycérine, d'ajvoir. tenté de tromper ou trompé ses contractants sur la nature et les qualités ou l'origine des vins ou spiritueux par lui vendus, a été condamné à quatre mois de prison sans sursis, 100,000 francs d'amende et à des amendes de 3,000 francs pour mouillage, 3,000 francs pour fausse déclaration, 200 francs pour défaut d'acquittement des droits d'entrée, 200 fr. pour droits d'octroi ejt décimes de ces amendes ; à la confiscation de 134 hectolitres 38 et aux quintuples droits ; à une amende de 500 francs pour chaque envoi de vins glycérines et aux décimas ; à la confiscation de ces vins, dont l'estimation est faite au prix de vente diminué de 25 p. c. ; à 3,000 francs de dommages-ùntéréts à la Ligue dès viticulteurs de la Gironde ; 3,000 francs au Syndicat de répression d>es fraudes ; 2,000 francs à chacun des syndicats de Saint-Emilion, Barsac et du HautMédoc ; 1,000 francs à chacun des syndicats de défense viticole, au syndicat agricole du Carbon-Blanc et à la fédération des viticulteurs girondins ; le syndicat girondin et la Ligue des viticulteurs sont autorisés, à titre de supplément de répajration civile, à publier ledit jugement da.ns cinq journaux de Bordeaux et dix du reste de la France, à leur choix et aux frais do Delor.
LA LETTRE A DIX CENTIMES ENTRE LA FRANCE ET LE LUXEMBOURG
Luxembourg, 19 mars. — Au moment où l'on a fait une nouvelle tentative pour obtenir la lettre à dix centimes entre la France et l'Angleterre, rappelons au public que cette réduction existe depuis plusieurs années pour lies relations postales entre la France et le grand-duché de Luxembourg.
GRECE
LA GRECE AUGMENTE SA PUISSANCE NAVALE
Athènes, 19 mars. — Au milieu des applaudissements enthousiastes 'de la salle et des tribunes, le ministre de la marine déclare que le gouvernement a approuvé le programme des constructions navales, en conformité diss besoins et des ressources de la Grèce agrandie.
La flotte sera augmentée de trois cuirassés du type « dreadnought », y compris l'unité déjà en construction ; de trois croiseurs cuirassés et d'un nombre proportionné d'unités légères.
RUSSIE
Lorsque vous rencontrez un socialiste et que vous luireprésentez les points faibles des Régies, il vous répond sans Dlus de façon que, si les Régies ont des points faibles, c'est qu'elles sont mal organisées.
Un peu comme Monsieur de la Pause vous répondrait : Si les Régies n'étaient pas mal organisées, dues seraient bien organisées. C'est simple comme bonjour, et, en un tour de phrase, l'a question est résolue.
Or donc, pour avoir chance de rencontrer une Régie bien ordonnée, nous ftous sommes adressés aux organisateurs théoriques et pratiques de ces institutions : les socialistes.
Il y a, en France, un petit amour de •Régie socialiste, la fameuse verrerie ouvrière d'A'lbi : là, tout es.t socialiste; capital, méthodes, ouvriers -est directeurs. Cette Régie a, dans son jen, tous les atouts d'une organisation parfaite. :Eh bien ! cette Régie est sens dessus 'dessous depuis son existence. Les ouvriers se sont révoltés à mainte reprise, ils n'ont plus voulu travailler par ci ni obéir par là ; lie directeur a donné sa démission par ci, l'a retirée par là, Ta redonnée depuis ; et enfin, las du gâchis qui s'obstinait à régner, il est parti sans tambour ni trompette... On «attend les dernières affres "de l'agonie Ide cette verrerie, qui, d'ailleurs, fonctionne comme une mauvaise exploitalion capitaliste.
A Tourcoing, la municipalité socialiste avait mis en Régie le service de 3'éclairage : une Régie socialiste, quoi. Cette Régie a eu tout le temps de faire ,ses preuves : efe a fait des siennes, ;tant et si bien que la môme munàcipali!té! socialiste, obligée de constater le -fiasco de sa propre Régie, a 'remis entre les mains de sociétés privées le service de l'éclairage...
A Gand, les Régies du «Vooruit» forclionnent en perfection.
Les ouvriers ne sont pas mieux payés crue dans une entreprise capitaliste ; on Heur retient une partie de leur salaire «— du moins Napoléon Anseele a été condamné à la prison pour avoir de la sorte... enrichi les ouvriers — ; ils jouissent de la liberté d'etre esclaves et de se taire, sous peine d'ofe mis à la
!»s" ^ Régies du VooruitJ* Ion* pas,lom de ià,«ipéneures à celtes des fabriques capitalistes. Et -les bénéS au lieu d'em-i'chir les ouvriers sent équitabtaneirt répartis entre quel'oues' èros capitalistes de la Socia e. q^Régies Wdistes de Bruxelteset dateurs - sont, elles aussi, fort mal organisées. Nous n'en voulons pour
LE OJVORCe OU DUC ET DE LA DUCHESSE DE SUDERMANIE
Stockholm, 19 mars. — Au Conseil d'Etat, fienu le 17 mars, on a examiné la demande en divorce du duc et de la duchesse de Sudermanie, qui a été approuvée par le consistoire de la Cour. On a décidé de faire droit à cette demande et de prononcer la dissolution du mariage.
UN ONCLE D'AMERIOt
^de^ÉoToOW-
ETATS-UNIS
LESENAT AMERICAIN NE VEUT PAS DU VOTE
, A hfie de
m££U^?£ New-York.
léeferrfr^teV^^^ce de santé du 19e corps d'armée, frère de M. Gaston Calmet* te, est arrivé hier matin, a Paris,
LES
Funérailles de M. Calmette
Paris, 20 mars. ,Les funérailles de M. Calmette ont eu lieu vendredi, à midi, en présence d'une foula considérable, où l'on remarquait de très nombreuses personnalités des lettres, des arts des théâtres et de la politique. Les curieux, extrêmement nombreux, etamt maintenus par un service d'ordre important. De très nombreuses couronnes, provenant des journaux, des théâtres, des associations littéraires, du personnel du Figaro, des Mères françaises, avaient été déposées sur le ceTcueil Plusieurs inscriptions de ces couronnes font allusion au courage de M. Calmette, victime de son patriotisme
Le service funèbre a été célèbre en 1 egii*se SaintFrançois de Sales, sobrement decorée. L'absoute a été donnée par le curé dela paroisse. ,
Parmi les personnalités présentes aux oh~sèques de M. Calmette citons : MM. Loubet,Barthou, MiUerand, Lépine, Jean Dupuy,Thomson, Etienne, Paul Bourget, Hennion.Jean Richepin, Mounot Sully,^Mme Sarah Bernhardt, etc. .
■A 1 h la délégation de l'Action -Française s'est massée pour prendre rang dans le corLa cérémonie religieuse a pris fin al 1/4 heure Une averse de courte durée tombe au moment du départ pour le cimetière. Le corbillard disparaît sous les fleurs. Sur tout le parcours une foule nombreuse, silencieuse et recueillie, salue respectueusement.
A 2 1/4 heures, le cortège arrive au cimetière des Batignolles.
Le défilé devant la tombe est particulièrement émouvant. De nombreux amis et collaborateurs de M. Calmette pleurent. La sortie du cimetière s'effectue sous la Pluie. IliVv a pas d'incident mais au moment ou MM.Briand, Barthou et Klotz qui assistaient auxobsèques montent en voiture, ils sont acclamés vivement. On crie également : « Vivela France ». «-„-
UN INCIDENT
Paris. 20 mars. - A 2 h. 45 les « Camelott du Roy « revenant des obsèques de M. Calmette rentraient à Paris par la Porte de CUchy lorsqu'un individu cria : Vive Caillaux. \ ce moment un groupe se précipita sur lui et le frappa à coups de canne. Il fut également blessé d'un coup de revolver. Les agents arrivèrent alors et dégainèrent.
K«^«Un> ^^ =-bZ^C-es SSX
remédient de foire dont uniquement dis pose M Hennion ; C'est la loi nécessaire et tutélaire. Les obstacles qu'elle dresse ain™désarmeront certes pas toutes les folies, tous les crimes. Mais à plus dune colère d'un désespoir, d'un égarement, ils ont chance au .moins de laisser le temps de s'apaiser, de réfléchir, de .se ^prendre. Ils protègent de la sorte plus d une conscience même, et. s'ils existaient 101, les menus et les tapis de la pistole n. U se raient assurément moins historiques.
Il est temps, aussi bien, de couper court à ces tentations permanentes, à ces facilités sinistres où succombent jusqu aux enfantsCf est une chose bien caracter^iaue que de voir comme à cette heure on stationne et s'attarde aux etalages de îSrir. Il m'est arrivé de voir à des erSnes en contemplation comme devant deTcorsages ou des fleurs, et des petits, a l'œil écarquillé, comme naguene devant un voiher pour' le bassin des Tuileries Partout l'image, l'attraction, la hantise la contagion, la gloriücatioiil même du meurtre Ah ! que l'on nous ôte le brov».ning des mains-, et au lieu de ^ire blanchir le linge à Londres, prenons a Londres ce moyen de ne pas l'ensanglanter.
AU SENAT. — L'IMPOT SUR LE REVENU
Paris 19 mars. - Le Sénat a continué cXanres-midi la discussion de l'impôt sur n?reveZ%mla demande de M. LintUlïac,malré l'opposition du gouvernement,.il adisfeint par 138 .voix contre 111 les articlescomposant le titre II. .
Le Sénat a ensuite décidé que la loi perterf le titre suivant : « Projet de oi su r la contribution foncière des propriétés bâties S non? bâties et sur l'impôt sur le revenu des Valeurs mobüières françaises et etran-
gTeS'tiltre 1er entrera en vigueur le 1er juillet 1915 : le titre 11 relatif aux valeurs rnrhilipres le 1er juillet lyl4.
l'ensemble du projet de loi a été ensuite adopté à main levée.
L1FFAIRE ROCHETTE
La Commission d'enquête
Les déclarations de M. Monifl
Paris, 20 mars. - -La commission d'enquête sur l'affaire Rochette a entendu mercrfdî matin M. Monis,qui a declare qu au début de mars 1911. il avait reçu le ministre des nuances d'alors. M. Caillaux M. Caillaux Su -déclara qu'il lui serait agréable de prouver la gratitude qu'il avait à regard d'un avocat en lui faisant obtenir le renvoi anM sollicitait pour l'affaire Rochette. M. Cailïaux ajouta que si le renvoi était-refusé l'avocat ferait allusion clans sa plaidoirie à des émissions ayant entraîné des pertes pour l'épargne française et qui n'avaient jamais
été poursuivies et qu'il y, avait là un intérêt
P°MiU Moe nis exposa la question au procureur.Général qui, sur sa demande, lui déclara quefa rem se ne pourrait avoir aucune influence SmS Poursuites, mais pourraitâtre malinterprétée par l'opinion. UEUREu
M GAUTHIER (OE L'AUOEJ EST NOMME
M. CAUTMlt MINISTBE OE LA MARINE
M. Gaston Doumergue, président du.000-
seU a offert ce matin le portefeuille d e la nSrine à M. Gauthier, sénateur de 1 Aude. a/ï* r,nnt hier a accepté. M I e décret de nomination sera soumis auiourd'hui à la signature du president de irRépublique et paraîtra remain au Jour-
UN FRAUDEUR DE VINS CONDAMNE A 4 MOIS DE PRISON ET 100,00n FRANCS D'AMENDE
Dans son audien-
d'aujourd'hui, 1- tribunal correctionnel
n»J?iU inTentee*a M. Alphonse Delor, ne fraudes înieinw a -x ^tt^^ — „rt™7niTvrr
SuOUson"n;gêment,dans l'affaire *
it à Bordeaux. M. Delor, conyaincu I?avo"r falsifié des boissons, d'avoir mis
-^leHeMadame Colet (une déesse des ro,.„„^1,.„„^ d'arorès des documente médite, 1
pas UGoB,4»4ïans.ft«.5.oOIr.
Les Régies et le
encore né)... me crier : il faut que cet homme meure !
» J'attendais le jour, je comptais les heures ; quand je fus seule, je me vêtis ; je pris pour arme un couteau de cuisine ; me procurer une arme plus élégante m'aurait paru théâtral : je ne songeais qu'à agir avec simplicité, comme il convient dans une grande douleur .
» La maison que j'habitais était voisine de celle de cet homme ; je m'y rendis, résolue. Je le trouvai sur sa porte en manches de 'chemise. Je ne lui dis que ces mots : « J'ai à vous parler. » Il m'engagea à -entrer chez lui, et comme il se penchait vers la loge de son portier, je le frappai dans les reins. Quelques gouttes de sang jaillirent. Le couteau avait glissé. Inquiet de p?s infâmes, il portait, m'a-t-on dit, une sorte die cuirasse. Il s'était retourné vivement et me désarma.
« Après avoir échoué, je ne proférai pas une parole. Il prétend dans son récit d'aujourd'hui, qu'il emvoya chercher un fiacre, -et qu'il me donna la imain pour y monter. Invention stupide. Est-ce que j'aurais touché la main de cet homme ? Il dit encore : Elle était assez belle, mais d'une beauté massive. Atroce quolibet digne de cette àme flétrie. J'étais massive... (ici une explication physiologique)... ».
Tel est le récit de la poétesse . Quant à Alphonse Karr, il suspendit dans sa chambre, comme un trophée, le couteau arraché à sa belle ennemie, avec cette inscription : « Donné par Mme Louise Colet, dans le dos ».
Tous les lettrés et amateurs de curiosités, liront avec le plus vif plaisir la très fine et très spirituelle étude que publie chez Fontemoing Mlle J. de MestralCom-bremont (1) sur La belle Madame Colet, à qui nous empruntons ces pittoresques documents.
La muse romantique mourut le 8 mars 1876 et Maxime du Camp dont La charité n'était pas la vertu maîtresse lui dédia cette épitaphe :
Ci gît Celle qui compromit Victor Cousin Ridiculisa Alfred de Musset Vilipenda Gustave Flaubert Et tenta d'assassiner Alphonse Karr.
0. F.
JMCfi.
üii-iuUUi LJ tragmue l/ioi« comme le browning n existait pas en_ to?e îe~naliste - Alphonse Karr - qui 'avait déchaîné'lea fureurs de la belle poe-
'de l'Instruction publique.,
Bordeaux, 19 mars.
a ren
Alphonse Karr qui rédigeait a lui seul le recueil satirique des Guêpes avait insiîrue que Vietor Cousin était le père de, 1 enfant Vattend ait La poétesse. Louise Collet résolut de tuer le ce calomniateur » Laisfonsdui la parole, la femme de le 1res . ^ antrédigé elie^nême pour la postent* le vrécit de l'attentat :
le et dans' une morne stupeur. Stu Teur agente : le ^e mon aieul le Conventional, le sang de«Mie, maftere «t safete mère, frémissait en 'moi i emen daiBaïuEBi.»anif«at.»... (celui S<" n
. La nuit s'écoute pour »oi d«« ^;
naux sur la navigation aérienne, à celui du capitaine Poliakow.
M. Berliner, du reste, n'est -pas en prison,mais simplement sous la surveillance de lapolice, à Perm. « n■'■ •j\j*^s+^*>*<'"** **".
Un Vapeur de Venise
coulé par un torpilleur
CINQUANTE PASSAGERS NOYES Londres, 20 mars. — Une collision s'est produite cet après-midi à Venise entre le torpilleur italien « 5G-P » et un petit vapeur appartenant à la municipalité, et qui fait au Lido un service de voyageurs. Le vapeur, qui avait environ 30 passagers à bord.coula presque immédiatement et on assure qu'une cinquantaine de personnes seraient noyées. Six corr*s ont déjà été retrouvés .parmi lesquels celui du vice-consul de Russie, M. Ma-
kinski.
LES SECOURS
aussitôt après la collision du vapeur et du torpilleur « 56-T », le remorqueur austrohongrois « Titan », muni d'un puissant projecteur, et une barque du croiseur allemand « Goeben » arrivèrent sur le lieu du sinistre pour porter secours.
Le commandant en chef du departement maritime dirige personnellement le sauveta-
g 6
Le contre-torpilleur « Irrequieto » et de nombreux plongeurs recherchent les cadavres.
On dit qu'une dizaine seulement de passagers ont été sauvés.
Une enquête très sévère a été ordonnée pour établir les causes de la collision.
Venise, 20 mars. - Le nombre des victimes de la catastrophe est de cinquante.
A 1 h du matin le nombre des cadavres retirés de l'eau était de 11. Toute la nuit des plongeurs munis de puissants projecteurs submersibles ont fouillé-les eaux pour retrouver les corps disparus et établir avec précision l'endroit où le vapeur des touristes a coulé. Dans la ville le deuil est profond Les théâtres ont suspendu leurs représentations. Plusieurs restaurants ont ferme leurs portes. Toutes les réceptions organisées en l'honneur de l'escadre allemande sont contremandées.
A LA RECHERCHE DES VICTIMES
Venise, 20 mars. - On a fait des recherches toute la nuit sur le lieu de la catastrophe. A 5 h. 1/2 du matin un scaphandrier a découvert le petit bateau coulé. Il assure qu'il contient des cadavres. On s'efforce d'amener le bateau à la surface.
Le Globe déclarait tenir de bonne souroe que des mandats d'arrêt auraient été dés contre sir E. Carsdn et les prinlix chefs du mouvement de ï'Ulster. Cette nouvelle est démentie officiellement. Suivant des nouvelles de Belfast, des volontaires cyclistes sont envoyés sur tous les points de TUlster avec des ordres cachetés en vue de la mobilisation des forces du comté.
A Londres même, l'effervescence est grande. Dans de nombreux quartiers, des I ommes sandwichs parcourent les rues portant des écriteaux invitant la population à aller signer rengagement de soute!' Ulster.
LA MOBILISATION DE L'ULSTER
Ifast, 20 mars. — Des réserves de vo-
.tires de l'Ulster, composées d'hommes
isis qui ont subi des épreuves sévères
e( qui forment la première ligne de l'armée
unioniste de l'Ulster, ont rrjçu hier soir
l'crdra de se tenir p.rêtes.à mobiliser au
ter signal afin de constituer l'escorte
de M. Carson lorsqu'il arrivera ce matin.
Le bruit s'est répandu de nouveau hier
i ôir dans les cercles unionistes que 28 man-
d'a-.rrèt avaient été décernés, mais
aucun contre M. Carson.
SIR CARSON A BELFAST
\ Belfast, 20 mars. — Sir Edward Carson
arrivé ce matin et a été reçu par une
• enthousiaste. 100 volontaires de l'Uls-
n grande tenue formaient la haie. Une
/elle ovation se fit entendre au moment
ï général Richardson, commandant Jes
es des volontaires de l'Ulster se rendit
î bord du vapeur pour souhaiter la bien-
\ une à. sir Edward Carson. Des coups de
n\olver ont môme été tirés en l'air.
On annonce quö des instructions urgen-
ont été envoyées aux autorités miîi-
s du sud de l'Irlande leur ordonnant
nforcer les garnisons de l'Ulster.
► ^*\/\/"^/-\»•■---
L'incident Poliakow
UNE NOTE OFFICIEUSE ALLEMANDE Berlin, 19 mars. — Un communiqué officiel adressé aux journaux au sujet de l'incident Poliakow par l'agence officieuse Wolff ente aujourd'hui la situation comme nous le faisions nous-même dès hier. En vciçî les principaux passages :
L'amnassade de Russie à Berlin a accomrié sa plainte du reproche particulièret grave que, contrairement aux lois allemandes, l'officier arrêté à Cologne n'avait p été aussitôt conduit devant le juge com-
criant : « Caillaux assassin ! » .Boulevan. Saint-Germain, le groupe a été dispersé par la police.
Un autre cortège, d'une soixantaine d'étudiants, qui descendait uti peu plus tard le boulevard de Sébastopol, au même cri, a et* lui aussi, dispersé.
Sur plusieurs autres points de Paris, des groupes ont hué les noms de MM. Caillaux et Thalamas.
Il n'y a pas eu d'arrestations.
Toute la journée des manifestations ont eu lieu à Versailles, avenue de Sceaux, devant la maison de M. Thalamas, qui éta*4 protégée par un triple rang de gendarmes.
Six arrestations ont été opérées.
Place Hoche des orateurs, grimpés sur le piédestal de la statue, ont harangué le pu blic et invité les Versaillais à venir en masse aux obsèques de M. Gaston Calmette pou; protester contre l'inTàmie de leur député. PROTESTATION CONTRE M. THALAMAS
M. Edmond Gast, ancien député républicain de Seine-et-Oise, vient de faire placarder dans la circonscription de Versailles, actuellement représentée a la Chambre par M. Thalamas, l'affiche suivante de protestation contre la lettre adressée par celui-ci à Mme Caillaux et qu'il rendit publique.
Versaillais,
Vous connaissez tous l'abominable attentat qui a coûté la vie au directeur du Figaro, assassiné par Mme Caillaux, femme du ministre des finances d'hier.
L'émotion générale montre combien la conscience publique est révoltée contre l'acte de cette malheureuse.
Un homme, un seul, a osé la féliciter et lui dire : « Bravo ! »
Cet homme, c'est- Thalamas !
Honnêtes gens de tous les partis, suppon&i rez-vous plus longtemps l'humiliation qu'un pareil représentant vous inflige et ne trouverez-vous pas dans vos consciences indignées l'énergie de vous laver de cette souillure t
Edmond GAST, ancien député de Seine-et-Ois^
iParis, 20 mars. En prévision des manifestations qui pourraient se produire aujourd'hui devant le domicile de M. Caillaux qui est situé à proximité de l'église SaintFrançois-de-Sales,l'an-cien ministre des finances a jugé prudent de quitté Paris hier soir.
fl est tout naturel que ion ait fait droit
tte réclamation. En attendant, le parqurt de Cologne, à la suite d'interrogatoires s de témoins, a abandonné les pours contre l'officier accusé. '/• communiqué ajoute que l'on ne saura ^ Bf
Collision en mer
SAUVETAGE DE L'EQUIPACE DU VOILIER ANGLAIS COULE PAR LE «KAISER WILHELM»
Cuxhaven,20 mars. — Le vapeur « Vulcan » a sauvé l'équipage û-i voilier anglais coulépar le ^'S'"^« Kaiser Wilhelr
7' uuumi unique ajuuic yuo i. «jix no ^«.u
, /er le ca-> oar allemand
nÇRpionnage
: osman m op crinternatio- ;
y
Une dépêche du Caire annonce que le conseil d'administration du Crédit foncier égyrx tien, réuni hier, a nommé M, Caillaux président honoraire. M. Milliel est nommé pré sident du conseil d'adF^'n^vr^'— Jannet administrateur öic'caston calmety.
i%>'j6 jour uu ivx. uu.u^jp0p|
vt'Frtiir \
CHEZ M.
Kjdcrm inspecte
LES SCELLES ONT ETE ^3fra
DES FEMMES
Devant cette monstrueuse chose, je nai nas la force d'en écrire davantage.
PAUL BOURGET.
Mme CAILLAUX A SAINT-LAZARE
"Nous lisons dans le Figaro :
Paris 20 mars. - Mme Caillaux hier acardé le calme qui ne l'avait pas abandonnée depuis l'arrestation. Certains commumnués tendancieux on* voulu faire croire queiU crimmelle était plongée dans une grandeprostration. Nos renseignements nous per mettent d'affirmer qu'il n'en a nen été^MmeCaillaux, dans la cellule ornée et meubléequ'on a mise à sa disposition vit, depuisl'incarcération, des heures paisibles - Bin gulièrement. ^ ^ ^^ ^^
T
Lie Sénat a re-
tWeSOIVOBCE DE MILLIONNAIRES
New-York, 19 mars. - La cow suprême
T p Fictaro publie en tête de ses co- j l0mfeSces lilaea émcu.anlcs de Paul BouTget :
I^-mSiV^eiJ^rLS^e" kais? fre et Mme
de la duchesse de Roxburgh?, kaas, fteie^üe ^.^ Goelet>^ avait
• I n°k?E^?%^o meCrmanU denta Centre If. . ^J^J*™£ \ T^i & S3 % £ ^ier-ec le^
but de leur union. Ces humilianage etaUn®^ ^ ^^ en _v„edes
N MmY e°
Vintensité d'un cauchemar ceWjM dans,e
Au reste,
uloir où je rattei son cabinet où j'avais a lui un de ses collaborateurs une qu'il a
ÎUSSr ?*»*& «*jJSa -S surprenants qui Courent , créa, «u
K du froâ.-Aussitôt on a installé un poàe dans sa chambre Elle a écrit pusieu^
• '-'" la dernière lorsqu on lui
consentie tout de suite. Nous sortons i« » - coni ini remet une enveloppe. Il pnsemble. On lui îciaet u^o rouvre Elle contenait une carte 11 la i
' cest une visite », me dit-il. «
- ««o«îo«BRtA p.lle continue à dispose!. mei. ^
Ve-
le dîner a r convives. Ii tique de servir,-«t
1^"nsŒTélLu0^
garde.
premier mouvement, il était sauve^u^ ^
Vous êtes presse
, de Jouer des- maîtres d hotel pour I? dîners II la faisait surveiller par les SviteïS; la tournait en ridicule, ne commïïüqSait a,vec elle que par l'entremise
"Trerusi^aSL à une récepUon offprte oar elle, l'été dernier, au grand-duc Alexandre de Russie, en disant que ce netof oas une. relation convenable pour eUe Bnnnl il menaça de la mettre.? laporte «i elle prenait t a uw parade de suttraeottos
T e iuKe en rendant son arrêt, 1 a base su^ ce considérant qu'un.langage et une nHitude injurieux écniivalent comme huante à la xdolence physique f que a
pas ne pas" ta ««■««; J conmlpersonne
I BS Snfe? fb^artï ce Sali P u \rf rip cette fine et ferme physionomie
îs débuts, mon mourut, ce fut
lettres, et cachetait .- ---a annoncé la visite de Me André Hesse, deputô e? avocat. Bien qu'il ne soit pas chargede la défense, Me André Hesse a pu sentietenir longuement avec la prisonnière.Tonze heures, le déjeuner a été apported'un restaurant voisin. Il se composait dune selle de pré-salé, de macaroni à 1 anglaise et des pommes bonne-femme. Mme ca ilaux a déjeuné de grand appétit, et a du du ^ lait coupé d'eau de Vichy.!
M Caillaux est venu, a 2 h. 5o, lui îaire sa visite quotidienne. Pendant une heure, il lui a parlé, dans le bureau du directeur de la prison. Ainsi, chaque jour, 1 ancien ministre et sa femme préparent aisément leur commune défense, et se mettent d accord avant le premier interrogatoire qui n! aura lieu que-la semaine prochaine.
santé de Mme Goelet a été altérée par la condut de son époux Deux enfants son
& 'an ™ esffonné1T£ Sffife sept ar.-; J; - . j second, Pierre, age de
ZT^T3^corllt sa mère seulement
jusqu'à l'âge de neuf ans.
v^s^qu^ie-patrondeses cher ami Francis Magnard,
l'ont vu, le lentait a ol^^VlMlftnr de Caous à l'Académie
J*pndrissante Le moins comédien des homSoSoie oîus étranger à tout étalage, il ca, m ht !vn?onUers son émotion sous une iro-
mabies des caractères^ cot i des.
£ ^anSPr:om^e%aqU Sénérc
PrétaÙ'Vn Irlftón Français et qui eût
^la°mus eflràpïie rtsreâtoa vers la
Le point noir Mandais
Ala Chambre des communes. _ ..'.«erv.scenee à Londres
i .„- 10 mars — A la Chambre des rrmmùnes M. Bonar La», chef de l'oppoCommunto, -vi. mil|eude vives aecia-
S^Hons Uses partiTansfun ordre du jourmations ae se» L ,dugouvernement.
^"BÏn^ir Law de^aSde à la Chambre
i ^mlamner le gouvernement pour tede condamnei i t, ^ asse_ re.
rativeSe6 ntq au bX^ rule, et pour
fa'tes en vue de régler pacifiquement la
C,Tli°éciate'cmïte'situation n'a jamais ..•' Ktveet il fait ressortir toute te ete?itf d? une "uerre civile et U cram* quegravite d unei „uei d..obéirp0Ur répn-
le9soçtet^i™iï£?%i Hulster. En con3SL.Îfild p?opose de soumettre te fcome
rvil àAÏÏUEh dôàuSSV-k p^db ,onne
■te dP te suggestion de M. Bonar Law, mais 11 se dTmSnde si l'Ulster accepterait unreferendum^eaune.
S t u'f-tire une proposition ferme dans menl=eMà[s M Ascrui* se dérobe, il con-?urfJa Örede^éfléchir avant de se
T£l9^rîeS0 €nambredes " i re™oÜé le vote de cemax» voix CQB&& ^52.
Il ne semble pas douteux que la tactiqueauils suivront est de soutenir que l'ocUeuxcrime a été accompli dans une heure d égarement et que, en outre, Mme Caillaux n avait pas l'intention de tuer. Déjà la criminelle a esquissé cette défense devant le commissaire de police. Il nous appartiendra, le moment venu, d'établir en détail la froide pre- , méditation. Et l'on peut compter que nousaccomplirons ce devoir. Déjà, on nous_ mfo-me qu'un collaborateur de M. Caillauxaurait dit mardi, dans un restaurant de larue Royale; devant plusieurs personnes,queMme Caillaux avait, lundi matin, annonce sen intention de tuer Gaston Calmette. Et,d'autre part, des témoins auraient vu Mme^aillaux s'exercer au tir, chez GastinneRe-rautrèVDe ne te. Ce ne sont là. d'ailleurs, que des de' nuenait à tails que nous communiquerons ouvertement ' au juge, en lui fournissant les moyens decontrôle. .•. ...
leur convenir tions et de prévenances monstrueux et du plus injuste attentat.bam, iour ri heure fixés, sans grilles, sans témoins, Mme Caillaux peut recevoir son mari et les amis de son mari et leur parler a voix basse. Cette égalité dont on nous berne ne se retrouve même pas dans les prisons. C'est bien. Mais le jour de la justice vien
'."auteur du plus
Colbert,
metfeTo «naitlsl bonté oui était extrême. : était s» aiguë, un in
scandaleux conciliabules enrt'rière pense échafauder sa fragile défense, elle devra parler ouvertement, et prouver ce qu'elle dira.
LES MANIFESTATIONS
Paris 20 mars. - Malgré la fête de la micart™, malgré la pluie, il y a eu encore hier des manifestations.
S^uand.cetjnsthact^t^m^au
ce 'te personnalité aussi foncièrement cornu
«;«/»rmcta.nr»p« qu elle
. «p dans les graves circonstances qn eue Itaif amène et affable dans le quotidien.Pour-
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ait abouti à priver notre presse de ceux qui ^ erouI)e d'une cinquantaine d'étudiants
Il peut convenir aux autorités pénitentiaires de faire un choix parmi les prisonniers, de supprimer pour ceux qui leur plaisent ou qu'ils craignent toutes les duretés de la peine et jusqu'au secret obligatoire. Il peut d'entourer de soins, d atten-