Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 09 April. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 19 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/rj48p5wg2m/
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rjinjtn 9 AVRIL 1914 L'UNION DANS L'ACTION VINGTIEME ANNEE — N° 99 ABONNEMENTS Pour toute la Belgique Un an. • . . 7 . . fr. 9.00 Six mois . . • .... 4.00 Trois mois • ••••• 2JI Gr.-Duché de Luxemi. 20.00 Bmoo postal# 30.00 Directeur : Fernand NEURAY Edition (6 h. toir) Edition tf-ty ( 10 h. «oir) Edition Q (minuit) LE XXe SIÈCLE ANNONCES Annonces ardin., petite ligne • 0,^9 Réclames (3* page), la ligne, 1.59 Faits divers corps • • » 4*00 Faits divers fin. • • » 2LQ® Réparations judiciaire» » 3,00 Nécrologies • • • • • 2J0Q Les annonces sont re$u»« au bureau du Journal 5 centimes le numéro Téléphones 3546 et 3G8Q Instant-are omnia in Ohristo Rédaction et Administration s 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles L'hôpital laïcisé de Forest n'est pas, loin de là, le Paradis des malades L'enquête du collège échevinal a été édifiante, mais elle est restée secrète '►a Nous avons sous les yeux le dossier de l'enquête secrète menée au mois de janviei dernier, à l'initiative du collège des bourg mestre et échevins de Forest, par une com mission composée de MM. Orner Denis bourgmestre ; J. Everaerts, éehevin ; Fh Wéry, membre du conseil des Hospices, e' A. Beckers, ff. de secrétaire. La déposition du médecin en chei Taminiau Dès les premières pages, nous y trouvou, le procès-verbal de la déposition du docteui Taminiau. Cette longue déposition, nous le savions, confirme tout ce que M. Boulangei — le citoyen Boulanger — a dit et tout ce que nous avons écrit nous-mêmes. Entre se; deux phrases extrêmes : « Je dois d'abord vous faire remarquer qu'un nettoyage trè^ intense a eu lieu depuis que la directrice est avisée de la tenue d'une enquête » — et : « Dernièrement, on a trouvé quatre servante* dans deux bains ; elles y étaient deux pal deux » —,on lit les détails les plus suggestifs sur la nourriture, la literie, la vaisselle, le* procédés de la directrice et des infirmières envers les médecins et envers les malades. Voulez-ivous quelques exemples? La literie. — « Depuis^ hier, dimanche (la déposition est du 12 janvier), on a donné de> draps de lit neufs, des taies d'oreiller ainsi que des essuie-mains neufs, dans les deux salles de femmes. Les malades n'en revenaient pas... » La nourriture. — « Il paraît que très souvent on ne prenait que soixante litres de lait, alors qu'aux seuls malades quatre-vingts litres étaient prescrits... On y ajoutait vingt litres d'eau... » Et encore : « On sert des bou lette& une fois par semaine; nous en avons vu qui renfermaient au bas mot deux tiers de pain, et celui-ci provenait de l'excédent des tartines des malades au retour des salles, a La propreté. — « J'ai vu peut-être plut-de cent fois des amas de poussière de quelques centimètres d'épaisseur sous le lit des malades.** iEn compagnie de M. Taminiau, la commission a visité i>hôp4fcal sur-le-champ; le pro cès-verbal de cette visite établit nettement qu'aucune des affirmations du docteur n'a été controuvée. Ne songeons pas à le publier, pas plus que nous ne pouvons donner « in extenso » les nombreuses dépositions recueillies par la commission d'enquête. Il nous paraît préférable d'extraire les détails les plus intéressants. La malpropreté, le crasse de ce malheureux hôpital étant ud fait avéré, examinons, à la lumière des témoignages recueillis par les enquêteurs, comment se comporte le personnel. La directrice de l'Hôpital, d'après les infirmières... Les dépositions des infirmières représen tent Mme la Directrice comme une véritable peste. N'essayez pas do la rencontrer dans i'hôpital avant 11 heures du matin ; il lui faut deux heures pour sa toilette et si vous la dérangez au milieu de ces soins délicats, gare la casse ! C'est une créature exceptionnelle. Pour elle toutes les attentions, toutes les politesses. « Je veux, dit-elle un jour, qu'il y ait de la distance entre une bonne et moi... » Pour les autres, ses vexations, sa mauvaise humeur, son autocratie souveraine. Les infirmières récla-ment-elles pour la nourriture ou pour le service 1 elle les casse aux gages (déposition du Dr Taminiau). Une infirmière, nurse Nelly, contracte la fièvre typhoïde en soignant deux typhiques, et le docteur Taminiau la fait placer dans une chambre de « payants » : la directrice veut la transporter dans une petite chambre malpropre, indigne de recevoir une infirmière victime de sou dévouement. L'infirmière en chef est alitée à la suite d'une chute dans les escaliers : on reste plusieurs jours sans nettoyer sa chambre, tandis que l'appartement de Mme la Directrice est l'objet de soins quotidiens. Elle manque totalement d'égards pour le corps médical. L'accoucheuse, qui a le grade de Aohef de service, doit passer une nuit à l'hôpital. Mme la Directrice refuse de lui accorder une chambre voisine de la sienne, et lui enjoint de dormir dans une chambre où un tuberculeux était décédé la veille : le matelas n'avait pas encore été retiré. L'accoucheuse menaça de s'en aller et Mme la Directrice dut lui accorder la chambre réclamée; mais elle eut soin de lui donner des draps de lit de malades, mal lavés et portant encore des taches de pus. Elle use de procédés analogues à l'égard des médecins, refusant de leur accorder des « bons j> pour l'achat d'objets indispensables, dédaignant leur avis pour l'engagement des infirmières, faisant une scène au docteur Taminiau qui a requis une nurse pour l'assister! spécialement à la salle d'opérations, criti- : quant les décisions du corps médical relati-; vement aux malades, faisant colloquer par j la police un dément tenu en observa-j tion, etc., etc. Mme la Directrice fait figure de potentat1 qui veut tout régenter, tout dominer, qui ne souffre aucune contradiction et brise impitoyablement toute résistance. Par-dessus le marché, elle fournit de faux renseignements aux parents des malades (déposition du docteur Taminiau); Et quand on l'ennuie, elle * campe sa démission en cinq secs », mais en •'arrangeant pour qu'on ne l'accepte pas. Bien entendu, nous ne faisons pas nôtres tes appréciations ; nous faisons, dans l'intérêt du public, des malades et des pauvres, l'office de greffier, et voilà tout. Les infirmières.— Négligence, indifférence, grossièreté.— « Pour faire rager les malades! » Le corps d'infirmières, d'après certaines dépositions, ne vaut pas mieux. Au temps de l'enquête, il était divisé en deux camps, Jont l'un sabotait le travail de l'autre. M. Camus, président duv conseil d'administration des Hospices, a fait remarquer que ces demoiselles nourrissent à l'égard de la directrice une hostilité sourde et cherchent & l'excéder par tous les moyens. Leur négligence fait l'étonnement du même Camus : «Dernièrement, en faisant un tour de salle, je trouvai un traversin déchiré. »e demandai à l'infirmière si elle n'avait pas signalé cela à la directricé ; elle me répondit <ïue non. » Un jour, des malades se plaignaient de pas avoir d'essuie-mains : on cherche et : on en trouve six dans l'armoire de l'infir ■ mière. » Elles sont malpropres, nonchalantes • elle* boudent à la besogne — dépose l'accoucheuse. Celle-ci rapporte le trait suivant, qu: en dit long sur l'esprit de dévouement qu: ; anime certaines infirmières laïques : «... Les langes qu'on me donne, ce sont des morceau* : de drap de lit et de chemises ; les trois quarts du temps, je trouvais un bain sale% ^uand j'en faisais la remarque à une infirmière, elle me répondait •. — Il faut bien qu'ils grouillent dans la saleté. » Elles abreuvent la directrice de grossièretés et d'avanies. Elles la désignent d'un sobriquet. « Ce qu'elles m'en font voir, dépose celle-ci, ce n'est pas à dire, s 11 faut les surveiller étroitement poui qu'elles ne deviennent pas familières avec les malades, et leur interdire le téléphone qui leur sert à donner des rendez-vous (déposition de la directrice). Elles enlèvent des bandes de pansement, des tabliers, des objets divers, de la salle d'opérations : il a fallu prendre des mesures très sévères. Voici le clou. Tout récemment, dépose M. Camus, la chef-infirmière avait fait ouvrir les fenêtres d'une salle à 4 heures du matin. — Pourquoi faites-vous cela? lui de-manda-t-on. Réponse : — Pour faire rager les malades!... Le personnel inférieur Le personnel inférieur — toujours d'après l'enquête — est à la hauteur des exemples qui lui sont donnés.^ C'est encore M. Camus qui reconnaît qu'un jour une fille avait ajouté trente litres d'eau au lait des malades. La cuisinière — celle qu'on a réussi à garder cinq mois parce qu'çn lui avait promis des soins gratuits — n'ajoutait que trois ou quatre litres d'eau tout au plus, déclare la directrice. En revanche, elle jetait du beurre dans le feu pour l'activer. Elle jetait de gros morceaux de viande dans le. bac : c'était une gaspilleuse. Les servantes sont à l'avenant. On a vu plus haut ce qu'en disait le docteur Taminiau. On s'en procure rarement qui vaillent la peine d'être conservées. Monsieur le Président 11 faut bien oue nous disions un mot de M. Camus. On le connaît si peu! On ne l'a encore vu qu'une fois au conseil communal où il a répondu à ses accusateurs par quelques misérables plaisanfceries. A la lueur des témoignages recueillis par l'enquête, il apparaît comme, le saint patron de la directrice. Il écarte de sa tête les ora-ges qui la menacent. Quand l'infirmière en ohef lui adressait ses réclamations, il lui renvoyait sa lettre en disant que ceïle-ci devait passer par la directrice. Il prend te parti de cette acr-nière contre toutes les infirmières. L'infir-mière en chef ayant formulé ses griefs dans une lettre adressée au conseiller Boulanger, M. Camus intorvient et tance d'importance la rebelle. «Vous n'avez qu'un moyen de vous tirer de là, lui dit-il : c'est de me remettre une lettre comme quoi vous avez écrit à M. Boulanger d'ans un moment de colère. B O liberté!... — H n'y a rien à dire à M. Camus; M. Camus ne vent rien entendre, déclare l'infirmière en chef devant la commission d'enquête. En revanche, il s'entend parfaitement à sermonner les médecins chefs de service, à qui il reproche amèrement de dépasser leur budget... Il a été interrogé par la commission ; voici la substance de sa déposition : il n'y a rien, i'hôpital est propre, la nourriture saine et abondante, la directrice charmante ; seules les infirmières sont en faute... Déposition d'une malade Nous nous étions bien promis de ne pas» publier de déposition, mais de glaner simple- ! ment, à droite et à gauche, quelques détails. Mais voici un morceau qui nous tente. C'est la déposition d'une femme du peuple soignée à l'hôpital. Nous copions fidèlement le compte rendu signé par les membres de la commission : s J'ai été plusieurs semaines à l'hôpital de Forest; pendant mon séjour, je n'ai pas eu à me plaindre des médecins ni des infirmières, mais j'ai reçu du manger comme pour des cochons.^ Je suis entrée bien portante pour une opération et je suis sortie malade. La propreté laisse beaucoup à désirer; le linge surtout est plus sale quand il revient que quand il part. Sur cinq semaines, je n'ai vu qu'une seule taie d'oreiller propre. Les draps de lit étaient tachés. La salle n'a pas été brossée depuis la veille de Noël (i jusqu'au dimanche suivant, et c'est une malade de la salle qui l'a nettoyée à l'eau. » Un jour on nous a servi des carbonnades. Même les infirmières ont été malades. Le rosbeaf, s'il n'est pas dur, est cru. Il en est de même du veau. Les légumes sont toujours préparés à l'eau. On trouve beaucoup d'eau dans les plats. Plusieurs fois par semaine on sert du riz cuit à l'eau. Il n'y a pas d'œufs dedans. Si je n'avais pas eu mes parents, j'aurais eu faim. Le soir, pour souper, on ose nous présenter un peu de riz dans un plat pour toute la salle ; or j'aurais mangé autant pour ma part chez moi; et quand on.demande une tartine, on ne peut l'obtenir. Souvent on fait des choux blancs à l'eau. Je n'ai jamais mangé cela, quoique je sois une ouvrière. Du bon, ils font du mauvais. Que la directrice surveille mieux la cuisine, cela n'arrivera pas. Les boulettes sont souvent brûlées, tellement il y a du pain... e,tc., etc. » La Commission blanchit, à défaut du linge des malades, Madame la directrice... En conclusion des dépositions accablantes, écrasantes, incontestées, du docteur Taminiau, de la directrice, des infirmières, des malades, la commission écrit ceci : « L'enquê'te à laquelle nous avons procédé avec le plus grand souci d'impartialité nous a laissé la conviction que les griefs formulés contre la direction de l'hôpital sont exagérés. Les dépositions contiennent une accumulation de faits pour la plupart insignifiants... » Il doit y avoir, dans cette commission, un fameux Jaurès. P.-'S. Le tPeuple», eunemi de toutes les tyra-nnies, défenseur de tous les opprimés, est muet sur le scandale de cet hôpital laïcisé. C'est pourtant un de ses amis politiques qui a attaehé le grelot... "M 'im m Mmmmmuut u.yiwa I EDITION* JEUDI-SAINT Me voici tout entier dan ]e ne suis plus en moi, Mon esprit n'a plus soif Et je n'ai qu'un désir : Me taire et n'être plus Qite ce silence même où Le néant que je suis est Et je n'ai plus de mots Ah! puisqu'il faut por De me voir si fragile et Le pécheur obstiné bien N' épargnez rien en moi Et brûles, s'il le faut, Ce qui relient ce cœur ÇA ET LA" -l'A—À-/- Les citoyens Vengeurs!... Nous avions demandé au citoyen Bertrand, qui accusait toute la presse belge de faire réussir auprès du public, moyennant finances, des émissions véreuses, des précisions, des faits, des preuves, notamment le texte des boniments, comme il disait, pu bliés par les journaux bruxellois en faveur de telle ou telle affaire financière avec, en regard, les sommes touchées, de ce chef, par ces journaux. Quand on pose au justicier, c'est bien le moins, nous paraît-il. qu'on soit tenu de frapper juste, masque levé, et de désigner clairement les coupables. Qu'est ce que c'est que ces vengeurs de la morale publique qui se réfugient prudemment dans les généralités ? M. Bertrand ne nous a rien répondu. C'est le « Peuple » qui nous répond à sa place. Des faits, des précisions ? Jamais de la vie. Le « Peuple » nous insulte et nous diffame à la cantonade, très prudemment, avec une circonspection expliquée par ses mésaventures judiciaires, par les flétrissures .que lui ont infligées les tribunaux. Nous prenons acte du silence de M. Bertrand et du courage du « Peuple *. Ces avocats de M. Caillaux sont dignes l'un de l'autre...Nos radi caillaux fustigés M. Georges Lorand,conseil pour l'étrangei de M. Georges î.Iarquet, travaille de toutec-ses forces, parallèlement au « Peuple » et à M. Bertrand, au nettoyage de la bande Caillaux.Son impudence a fini par exaspérer le libéral « Journal de Liège ® qui lui administre la bastonnade, mercredi matin, sous la forme de l'article ci-dessous : « Le scandale aui vient de disloquer le ministère radical-socialiste français a été sévèrement jugé par la presse belge de tous les partis. Pour quelques journaux, cependant, les actes de MM. Caillaux, Monis et Dou-niergue dans l'affaire llochette d'abord, dans le débat qui a suivi la mort de M. Calmette ensuite, ne sont que des peccadilles. Les vrais coupables ce sont MM. Briand et Bar-thou qui ont permis de découvrir le pot aux roses. Qu'on ne se récrie pas : voici ce que l'«5 Express » imprime sous la signature G. L. (Georges Lorand) : « La Commission a constaté des choses incontestables,^ toutes les choses qui résultaient de son enquête et les seules qui en sont résultées : elle a blâmé MM. Caillaux et Monis pour leur intervention en faveur de la remise de l'affaire Rochette ; elle a flétri l'empressement des magistrats à se prêter à cette remise; elle a blâmé M. Briand et surtout M. Barthou pour l'usage singulier qu'ils ont fait du document de M. Fabre. » Elle a distribué le bîâme avec justice. » Elle ne pouvait évidemment aller au-delà et mettre en accusation des ministres qui se sont rendus coupables, par camaraderie envers un avocat, d'une intrusion abusive dans l'administration de la justice, mais contre lesquels on n'a pas même relevé une apparence de forfaiture ou de concussion. » La Chambre ne pouvait faire que cela. » Quant au gouvernement, il s'est abstenu de toute intervention et il y a lie,u de l'en louer. » L'attitude de M. Doumergue a été d'une correction parfaite ». N'en déplaise à M. Lorand, nous ne pensons pas que l'opinion libérale le suive dans sa tentative de blanchir les ministres qui ont agi sur les magistrats, non par camaraderie pour un avocat, cela résulte à toute évidence de la déposition de ce dernier et de l'affirmation de son client Rochette, mais à l'intervention de ce dernier. Quant à la correction de M. Doumergue, affirmant à la Chambre avoir ignoré l?exis-tence d'un document dont il avait eu parfaitement connaissance, elle se révèle encore par sa hâte à tirer de M. Fabre une vengeance qui achèverait de disqualifier le cabinet qu'il préside. » Pour le « Journal de Liège » comme pour nous, il est donc établi que M. Lorand s'est attelé au blanchissage de deux ministres prévaricateurs, de deux Terre-Neuve d'un-escroc patenté; et que le président du conseil cher à M. Lorand a achevé de disqualifier son ministère en frappant un magistrat [ coupable d'avoir révélé ces abominations, j De quoi donc seraient capables, s'ils étaient au pouvoir, les politiciens qui ne rougissent • pas de plaider publiquemnt la cause àes ra-dicaillaux français!... Quos ego!... Le correspondant bruxellois du « Matin » d'Anvers donne ses ordres à M. le ministre des colonies. Voici : « Si le personnel de l'administration métropolitaine doit être réduit — principe qui n'est pas en discussion, — qu'on commence par faire aes coups sombres dans les rangs compacts des créatures cléricales casées là depuis l'annexion et qu'on se garde de toucher aux fonctionnaires expérimentés repris de l'ancienne administration et qui d'aiileurs sont indiscutablement couverts par une clause du traité de reprise. » A la bonne heure. Décentralisez, monsieur le ministre; mettez à la retraite les fonctionnaires superflus; mais arrangez-vous pour ne renvoyer que des fonctionnaires catholiques; sinon, le correspondant bruxellois de « Matin » vous fera sentir le poids de sa colère !... Malheureusement pour lui, notre confrère a changé d'avis deux ou trois fois, depuis six mois, sur la meilleure façon d'administrer le Congo et de réformer le régime actuel... s votre saint Mystère. je vous possède enfin. et mon cœur n'a plus faint adorer et me taire. pour Vous aimer, Seigneur! ma foi Vous contemple. plus riche qu'un temple. pour chanter mon bonheur. ter mon corps et ce supplice d'être, ô pur Délice! qu'il soit à genoux... de ce qui vous offense au feu de la souffrance, de se livrer à Vous. Charles GROLLEAU. Lis Riraïs dëM. Graindorgé » ) « De la Confession L'Eglise catholique représente le confesseur à la fois comme un père qui nous accueille et nous écoute avec une discrète: bonté; un médecin qui prend pitié de nos iriaux et prescrit le remède; un docteur qui éclaire nos voies et rappelle nos devoirs; un juge qui pardonne et prononce sur l'âme les paroles libératrices. Mais pourquoi donc le seul mot de confession fait-il ricaner Vincrédule et sourire le sceptique? Parce qu'ils travestissent les fonctions du confesseur, et qu'à travers le urètre ils veulent voir, non le substitut de Dieu, mais l'homme avec ses inévitables imperfections. Il faut leur dire ce que Pascal ne se lassait jjas de répéter aux libertins de soi temps : « Gelai qui veut tentai' l'expérience u religieuse, doit se mettre dans les condi-» lions morales que cette expérience ré-» clame. Croyez en Dieu, inclinez-vous de-» vaut sa loi, et le repentir descendra sur » vos âmes comme une rosée bienfaisante ». Du point de vue philosophique, rien de •plus conforme à la nature humaine que e> ' V pratique d'hygiène morale qui périodiquement purifie Vdnïe et lui rend Vintimité avec Dieu. La psychologie expérimentale et religieuse fournit la justification de la confession vartieulière, comme elle établit le bien fondé de tant d'autres pratiques d'e la discipline catholique. N'est-il pas , d'expérience journalise que les inévitables froissements sont des écueils où se brisent les meilleures amitiés humaines si, par une explication franche et loyale, on ne prend pas la veine de dissiper les malentendus Entre amis, une faute avouée est une fautt pardonnée et riem, n'épure Vaffection comme, les entretiens à cœur ouvert. Seuls les su perhes ne savent pas reconnaître un tort, e\ l'homme qui ne soÀt pas reconnaître un tort est réfractaire à cette chose exquise qu'est l'amitié. % Voilà pourquoi, si l'amour de Dieu esi une réalité vivante pour nos âmes et nov pas une chimère, l'aveu de la faute est l'indispensable moyen de l'aviver. La confession est une façon de liquider, à certaines échéances, les torts que toute créature encourt vis-à-vis du Dieu de Justice. Les garder par devers soi, les accumuler sur la conscience serait se mettre dans des conditions psychologiques ' telles que toutes relations d'amitié avec Lui deviendraient impossibles.En nous imposant de nous confesser à ses prêtres, Dieu coupe court aux inquiétudes, aux troubles, aux scrupules, aux arrière-pensées auxquels seraient en -proie les âmes les plus droites; Il nous donne ie moyen d'établir entre elle et Lui cette situation nette sans laquelle il n'y a pas d'amitié. Personne n'a jamais reconnu, dans le< profondeurs de sa. conscience, seul à sein avec lui même, qu'il peut se passer du di vin, et la parole du poète demeurera éter nellement vraie : « L'homme n'est grana qu'à genoux ». Graindorge. BULLETIN POLITIQUE La Grèce est toujours à attendre là réponse des Puissances à sa note du 22 mars. Il se confirme que les Puissances de la ' Triple Entente se sont mises d'accord, j mais Vaccord n'est pas encore établi avec 1 la Triple-Alliance.Mais la Grèce,qui n'en-, tend ni être prise àu dépourvu ni créer à son détriment des éléments de complication, a donné à ses troupes se trouvant encore en Epire des ordres d'agir de telle façon que l'évacuation complète puisse avoir lieu en quelques heures, dans le cas où une communication dans ce sens serait faite par les puissances au gouvernement. — Une dépêche de Saint-Pétersbourg nous apprend que le Président Poincaré arrivera à Cronstadt le 22 juillet prochain pour faire au Tsar la visite annoncée depuis quelque temps.Le voyage se fera avec un certain apparât.Le Président,qui prendra passage sur un croiseur, sera accompagné par une division navale. A remarquer que le 20 avril, le Président de la République recevra à Paris le roi d'Angleterre.— Le premier, ministre d'Angleterre, M. Asquith,*soumis à la formalité de l'élection par suite d'une modification dans ses attributions ministérielles, a été réélu j mercredi sans lutte. . Bi'll Win m" III ■■Il l«l ■ I «1,—a j L'anniversaire du Hoi — 1 ■ . 1 ■ . " ■. La Revue des troupes a eu lieu mercredi au milieu d'une foule enthousiastes * Les soldats du 9e régiment de Jigne portant le nouvel uniforme S Celui qui se fût imaginé que la passion de Bruxellois pour les spectacles militaires ava déchu n'eût eu, pour être détrompé, qu; j tâcher de se frayer un chemin; mercredi me • tin, dans les rues des environs" du Par< ' Quelle foule ! On s'entassait sur les trottoii 1 et, de bonne heure, plusieurs rangées d curieux avaient pris place derrière les grilles Et pourtant le temps était plutôt incertair Des 10 heures, toutes les troupes de la gaj nison avaient occupé les places qui leu étaient assignées. Rangées dans l'ordre qi leur avait été prescrit, elles étendaient leu front tout le long de l'avenue Louise et d l'avenue de Diane, jusqu'au lac du bois d la Cambre. A 11 heures, elles se mirent en marche, 1 musique du 0° de ligne en tête. La place des^ Palais avait été déblayée Seuls quelques invités et.la presse y avaien accès. Aux fenêtres du Palais, on apercevai les membres de la famille royale. | A 11 h. 30, le général de Bonhome, devan qui les troupes vont défiler^ vient se placei I avec son état-major, face a l'entrée princ: | pale du Palais. Il a à peine pris position, qu ja musique du 95 de ligne débouche de la ru Ducale. La revue commence. C'est le général d ; Witte, commandant supérieur des troupes qui niarche à leur tête, entouré de s#n état major. Arrivé devant le général de Bon home, il salue de l'épée et vient se place: à côté de lui. Comme d'habitude, c'est l'Ecole militair. qui défile la première, conduite par le com mandant Neurayj puis la section des sous officiers aspirant à la sous-lieutenance. On admire fort l'allure martiale de nos fu turs officiers. A peine ont-ils passé devan le général, que l'inévitable pluie fait soi apparition. Nul n'y prend garde. Ce n'est ;du reste, qu'une averse de courte durée 'juste ce qu'il faut pour abattre la poussière Le général Leclercq, commandant la 8e bri gade mixte, passe ensuite à la tête du 9° d< ligne et d'un groupe d'artillerie. Puis c'est au tour des généraux Gilis e Dosin, de la compagnie universitaire, di îégiment des grenadiers, d'un groupe d'ar tillerie. Le général Delfosse vient après eux, suiv: du lor régiment de carabiniers, d'un groupe d'artillerie, et d'une section do mitrailleuses tirées par des chiens. Le défilé des braves toutous obtient son succès habituel. Sous les ordres du général Dèruette, aide de camp du Roi, s'avancent le 2e carabiniers et un groupe d'artillerie. Le colonel de Fauconval présente le 6" régiment d'artillerie qui défile dans le fracas de ses canons et de ses caissons, à quatre pièces de front. Le cheval du colonel glisse s et s'abat, entraînant son cavalier. On & wm t moment d'émoi, mais déjà l'officier est re* a monté en selle et s'éloigne au galop repren*. dre la tête de son régiment. Los deux régiments des guides s'avance»# s ensuite. Les hommes portent la lance à> h» - pointe de laauelle claque la flamme a.u* !• couleurs belges. Derrière eux, à petite allure, défilent lem carabiniers cyclistes, dans un ordre parlait, r L artillerie à cheval termine le défilé. 1 De cette revue, qui remporta un énorme i succès, il n'y a à dire que du bien. Le spe©-e tacle de nos pioupious marchant à la parade, ^ aes beaux cavaliers passant dans le bruit des sabots de leurs montures, des canons broa- * zés s'étendant sur leurs affûts à bouclier, des cyclistes adroits et souples laisse une impres- • s.on de réconfort et de confiance en notre f armée. L'importance des effectifs, pas pîae que la belle tenue des troupes, n'échappe à personne. ^ Pour la première fois on présentait &ux > Bruxellois le nouveau casque, destiné à rem-] placer la coiffure actuelle de nos soldats, casque dont le « XXe Siècle » avait dans son - numéro d'hier, reproduit trois aspects difîéi rents. - Le public regardait efc commentait, un peu ^ étonné, et il semble bien que s'il se laisse conquérir par le nouveau couvre-chef, co sera, plutôt que de l'enthousiasme, une vrc* toire de raison fondée sur les avantages pratiques qui ont déterminé le choix des autori* 5 tés militaires. Mardi soir, une retraite militaire aux flami beaux avait préludé à la grande revue de ■ mercredi. ^ Les corps de musique de tous les régimeuta 1 de Bruxelles et de nombreux détachementa » de soldats parcoururent les principales ruee ■ de la capitale et les boulevards du centre. Tour à tour les'musiques du 9° de ligne, des grenadiers, des carabiniers, des guides, onfe > défilé sous les acclamations de la foule qui se pressait sur les trottoirs. La retraite, malgré la pluie, avait vraiment belle allure. On ne saurait trop louer le goftfc sûr et éclairé — c'est bien le cas de le dire — qui a présidé au choix des transparents et accessoires lumineux. Ils sont loin, les malingres lampions d'antan et les torches fumeuses ! La retraite fut une procession mouvante de feux éblouissants, de lanternes de tissus légers aux couleurs chaudes et vives, aux formes les plus diverses. Gros succès. Quelques jeunes gens suivaient la retraite en criant de temps en temps : « Revision ! » Le public les regardait en haussant les épaules, vraiment peu impressionné par la grandeur de cette « manifestation ». La mort mystérieuse d'us Belge à Constanîmople »o«—— QUELQUES PRECISIONS IMPORTANTES Des détails fantaisistes ont été publiés à propos de l'enquête judiciaire qui vient d'appeler M. Fromès sur les bords du Bosphore. La famille Helbig, famille très honorable-1 ment connue dans le pays et mêlée directement à cette affaire nous prie de rétablir la vérité des faits. La version du suicide de M. Albert Helbig est, nous dit-elle, absolument démentie par toutes les circonstances de la mort, et davantage encore par tout ce qu'on sait de la vie du défunt, qui n'avait aucune raison d'attenter à ses jours... Quant à l'abominable accusation dirigée coptre son neveu-, M. Charles Helbig fils, elle ne tient pas debout, et est la suite d'une manœuvre de chantage. Voici d'ailleurs au sujet de cette mort tragique. des détails précis. Le 10 août dernier, M. Albert Helbig s'était rendu avec son ne-yeu au couvent Saint^enoît, de Constanti-aople, au conseil particulier de la Conférence ie Saint Vincent de Paul, dont il était le président, pour y procéder à la distribution ies bons de pain, en présence de nombreux pauvres, et de la sœur Jean-Gabrielle. C'est au cours de cette distribution que2 voulant retirer de sa poche le revolver qui ie gênait, il se blessa mortellement. Quelque temps après, le neveu du défunt fut victime d'une tentative d'extorsion de la 3art de certains Italiens de Constantiiioplo. [1 dénonça ceux-ci, et ils furent arrêtés. Pour se venger, ceux-ci accusèrent M. Ch. Helbig d'avoir assassiné son oncle. Une plainte en diffamation fut déposée contre îux, ainsi que contre le consul italien dont a conduite,au cours de l'enquête, avait paru luspeete à la famille Helbig. . ÉGALITÉ... ,o« Une princesse républicaine à Saint-Lazare(De notre correspondant) Paris, le 7 avril 1914. Voici une anecdote dont je garantis l'authenticité : Dimanche dernier, 5 avril, un de nos plus distingués avocats, qui est en même temps un brillant journaliste, M0 O..., se présentait à la prison de Sain^Lazare pour voir une cliente. — Trop tard, maître, lui dit le cerbère chef. ^ — Mais il n'est que 4 heures 20 et le règlement autorise jusqu'à six heures les visites des avocats. — En semaine, maître, mais le dimanche,, jusqu'à 4 heures seulement. Et c'est aujourd'hui, le jour du Seigneur. A demain, maître.Et M0 C..., assez ennuyé, s'en fut vers la grille. Il allait la franchir, lorsque les portea s'ouvrirent à deux battants livrant passage à une superbe automobile. La voiture gagna une cour intérieure où jamais ne pénètre au- • cun étranger. L'avocat avait reconnu au passage M. '.Caillaux et son secrétaire. — Oh oh! se dit-il, que fait-on de la devise inscrite en lettres énormes sur les murs de la prison? Egalité, tu n'es qu'un vain mot! Mais nous allons bien voir. Et M6 C... revient sur ses pas. Le sourire aux lèvres, mais d'une voix ferme, il dit au ' gardien-chef : — Décidément, j'ai réfléchi; je veux .voir ma cliente. — Vous savez bien que c'est impossible, l maître. L'heure est passée. _ l — Rien n'est impossible. Les pensionnai- \ res de Saint-Lazare ne peuvent recevoir leur» |

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