Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1918, 13 Dezember. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 20 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/zg6g15vk68/
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VENDREDI 13 DECEMBWE 1BTB L-'UNION DANS L'ACTION VINGT-QUATRIEME ANNEE Grande 10 centime* > Ie numero ABONNEMENTS ifmqa°C^^ 31«aars 1010 8 franca Directeur t Ctt TYTÜAT Instaurare omnia in Chrisfo Redaction et Administration: 4, Impasse de Ia Fidélité, 4, Bruxelies TARIF DESJNHORCES Ann onces commerc, petite ligne fr. O. Reclames avant les annonces, la ligne fr. 2. Faite divers • • ; • • 5.00 et 4.1 Sports ......... fr. 2. Reparations judiciaires % . . > 3. Necrologies ....... 9 3. Nos petite* annonces, paralsj simnltanément dans Ie « XX* 8i6< et Ie < Journal de Bruxelies » au reduit del FRANC les 3 iignes,chac ligne supplementaire 40 centimes. Payexnent par anticipation. 5W5? Une visite a l'Yser Un humble hommage Nous ne pouvions être, pendant quatre jours, sua* Se theatre de pareus exploits et partirr sans avoir fflaissé sur place um souvenir -de notre admiration pour nos héroïques défetnseurs. Nous avoms done fait déposer au cimetière de La Panne, par deux déiégués, une couroninje avec cette inscription : « Aux solldats bedges morts pour la patrie. Hommage de la presse bruxelüioise ». , *** Le soir, après souper, nous nous soanmes réumis dans la saöle de lecture de notre hotel et notre ami Duwaertts,- de la « Gazette », a remercdé, en notre nom, les commandants Van Trooyen et Leduc. Une coupe a été video en rhonneur de notre vailiante armee, de son admirable corps d'ofnciers et du Roi qui l'a menée a Ia viotoire. Les coupes, aiors, s'entrechoquèrent et une « Brabangonne * a souligné ce toast, auquel Bte oommandant Van Trooyen a répondu avec la coidHialité sans pretention qui caractórise cet aimabie officier : un vrad soldat doublé d'un homme charmant. Puis Pun a dit des vers, l'autre a chanté et oela fit, a l'improvisbe, ume petite soiree déÜcieused'imtimité. F. BATARDY. LE IOLLIDE ET L1TEHT La politique du cabinet ne recolt pas une adhesion unanime Nous avons reproduit hier la declaration faite par le cabinet de La Haye au sujet de mesures qui ont provoqué du cóté de l'Entente un mécontentement assez vif : hospitalitó. accordée au ci-devant Empereur d'Allemagne, passage de troupes allemandespar le territoire hollandais, etc... Il y'aquelques jours déja, M. Treuh, l'ancien ministre des finances, parlant a la deuxième chambre, a exprimé l'avis que l'autorïsation du passage des troupes allemandes sur le territoire hollandais fut une imprudence. L'autorisation au Kaiser de résider eu' Hollande aurait du n'être donnée que provisoirement. 11 u'a pas été seul de cet avis. "■ ^Mercredi, la seconde Chambre a discuté les declarations faites par le gouvernement. M. Marchant a declare qu'il considère les declarations que le gouvernement a faites la veille au sujet du passage des troupes allemandes et du séjour de l'ex-Empereur, comme satisfaisantes. A son avis, le gouvernement n'aurait pas pu agir autrement qu'il ne l'a fait. L'orateur est convaincu que l'annexion d'une partie du territoire hollandais ne pourrait jamais-avoir lieu qu'après une nouvelle guerre. • Par contre, M. Van Ravensteyn (socialiste révolutionnaire) a declare que les Pays-Bas n'auraient pas du laisser entrer l'ex-kaiser, puisque il avait appris que" la Suisse lui refusait i'entrée chez elle. En tout cas ils auraient du le renvoyer et le livrer au tribunal du peuple allemand. Dans ce cas, l'impression défavorablc causee par l'attitude nettement germanophile de l'ancien gouvernement n'aurait pas été renforcée. L'orateur a protesté contre les paroles de M. Marchant disant que même l'annexion de notre pays ne devrait pas être cause d'une guerre. M. Van Groenendael (catholique) dit : Toutes ïes assertions concernant les préteiidus efforts.en vue de'favoriser des projets d'aunexion par la Belgique sont inexactes. M. Schaper (socialiste) declare que l'attitude du gouvernement en ce qui concerne la question du passage des troupes allemandes et du séjour de fex4:aiser ne mérite aucun blame. Nous attendrons un compte-rendu plus détailló de ces débats pour nous faire un jugemeut sur l'état des esprits dans les spheres poïttiques et -parleaientaires de la Hollande. Mais nous n'avonsguère d'illusion a nous faire. Précisément parce que l'attitude du gouvernement et les- mesures prises fort imprudemment ont provoqué un certain malaise, les cercies parlementaires se grouperont autour du cabinet ou mettront une sourdine a leurs critiques.'Cette attitude esL patriotique et nous ne songeons pas a en faire l'öbjèt d'uhe critique.-II serait cependant grand temps qu'en Hollande on se decide a ouvrir les yeux, ou qu'a propo& de questions découlant forcément des résultats aujourd'hui acquis de la guerre, on ne se mette pas, comme le depute Marchant, a parler de « guerre nouvelle ». Ce sont la paroles en l'air. La Hollande, qui se plaint d'avoir déja taht souffert de ces quatre années de guerre, ne s'exposerait. certes pas a une I guerre nouvelle » pour esquiver des solutions qui se réclament d'une double raison de justice et d'intérêt bien entendu. LA PAWNE ET.4LA (De notre envoyé spécial). Le rêveSiïi Sonne tófc, pour ooiifi, dimaiiebe, nous arrêtöp dewant Ie ohem&n 'dl© fer oü, parodie d'honaeu-r, ü poase um train! Tout Comme nous i'avons óê\i dit, les Bodies ns se sont pas conientés de nous onJevsr hos presses, noire papier, notre encre. nos cuivres, nos courroios bref tout ce qui est nécessaire a la confection d'un journal — lis nous ont voié encore un document précieux, pour nous, entre tous: ialiste ds nos abonnés a Bruxelies et en province Nous n'hésttons pas, dans ia détresse oü nous -nous trouvons de ce chef, a insister auprès de nos iecteurs ct amis, qui déja dans Ie passé ont donné tanfde pseuves de l«ur attachement au XXeSIÈCLE, pour leur demander un nouveau service : quMis nous fassent parvenir sans retard leur demande de róabonnement a notre journal en y joignant ieur adresse actueiie, ou qu'ils se servant, dans ce but, de ('intermediaire de lear facteur ou des bureaux despostes de lour locaiiié. lis contribueront, dec» chef, pour une large part, a réduire a nóant ies mssures systématiquement prises par Ies Allemands pour empScher le XXeSIÈCLE da recommencer a paraftre. Autre chose: Un tres grand nombre de bureaux de poste de province ont repris leur activité et mettront en recouvrement ies quittances d'abonnement au XX° SIÈCLE jusqu'au 31 décembre 1919. Le prix decet abonnement a dn être fixé a 20 francs a raison de I'augmentaiion formidabia du prix des maiièros premières ot notamment du papier. Ce prix sera abaissé des que la situation du marché (o permettra et notre plus ardent désir est que ce soit le pius tot possible Rappelons q*e nos anciens abonnés ont droit a une ristoame da 3 ïs-asics, TepréseRïsnt ie prix de leifi?'itóhr nement pour les quatre derniers mois de 1914. Parce que les Boches Tont void On s'est demandé pourquoi les services de ralimentation n'avaient pas fait ce niois-ci la distribution de sucre habituelle. La raison n'est pas tout a fait celle que nous avons donnée; radministration des finances n'est pas responsable d'une situation a laquelle elle s'est, au contraire, efiorcée de porter remede. En prenant possession de leurs services, après le depart des Boches, les fonctiounaires belges se sont apercus que les Allemands avaient détruit toute la documentation, lis ignoraient quelle était l'importance des réserves et avaient les plus serieüses raisons de croire que les Allemands avaient fait main basse sur les stocks existants. On a du se mettre en rapport avec les usines et les entrepots du pays et il n/a pas fallu moins de cinq jours pour recevoir les renseignements,. « par la voie télégraphique -'. 0r, ces renseignements ont permis de constater que Ton ne possédait, en tout et pour tout, que neuf millions de kilogs alors qu"il eu faut sept millions de kilogs par mois pour les besoins du pays. La repartition de ce sucre est faite, depuis le 7 décembre. Mais pour pouvoir en assurer la distribution, il faudrait des moyens de transport. Sur les les 11/2 million de kilogs nécessaires aux besoins de l'agglomération, on en possède, en depot chez Graffe pres de 400,000 kgs; il faudrait done en faire venir 1,100,000 kgs de Tirlemont. Mais comment les transportera: ton? Si le ministère des chemins de fer ne parvient pas a fournir les wagons nécessaires ou le département de la guerre, un certain nombre de camions militaires, nous pourrions attendre quelque temps encore... pfojetis de loi M. le baron de Broquevüle a depose deux projéts de loi relatifs au recrutement de l'armée et au contingent. On sait qu'en vertu d'arrêtés-lois successifs pris par le gouvernement du Havre, et dont le dernier date du 12 novembre dernier, tous'les jeunes gens se trouvant en dehors du pays ont été appelés au service ainsi que ceux se trouvant dans le pays, au fur et a mesure de la liberation. Mais l'armistice étant intervenu, et les besoins auxquels il y avait lieu de pourvoir étant désormais d'une autre nature, les arrêtés pris au Havre deviennent sans objet. Il s'agit d'arrivér le plus rapidement possible a constituer une armee de facon a pouvoir démobiliser celle qui se trouve sous les drapeaux et le gouvernement en revient dans ce but, aux principes de la loi de milice de 1913; en faisant table rase de toute sa legislation de guerre. On va procéder au rappel des classes de 1914 a 1919, mais en appliquant a ce rappel la procédure rapide inaugurée pendant la guerre, afin d'etre en mesure de démobiliser a bref délai l'armée actuelle. C'est ainsi, notamment, que la loi supprime l'obligation pour les miliciens de s'inscrire et charge les bourgmestres d'inscrire d'ontce et d'urgence les jeunes gens sé rattachant a chacune de ces classes. Ceux-ci seront convoqués immédiatement devant des commissions de recrutement, a comméheer par les classes les plus anciennes. La loi du contingent fixe a 350,000 hommes le contingent sur pied dé guerre et a 100,000 hommes l'effectif de paix. Les subsides aux êcoles Hbres Le ministre des sciences et des arts ne pourraitü songer a liquider les subsides aux écoles libres ? Nous ne parlons pas ici des écoles libres de Bruxelies et de l'agglomération car ces écoles ont pu vivre,°pendant la guerre grace a la générositó des communes faisant partie du Grand Bruxelies. Menacées du retrait des subsides si elles ne' se conformaient pas aux prescriptions allemandes qui leur enjoignaient de flamandiser leur enseignement, elles ont trouvé un appui inattendu auprès des communes anticléricales qui leur ont spontanément offert de les subsidier. Et ce ne fut pas une des moiudres surprises de cette guerre que de voir ces administrations prêtant, dans un esprit d'entente patriotique, leurs deniers a un enseignement qu'elles avaient toujours combattu. Les écoles que nous avons en vue sont les écoles libres de province; celles-ci ont du vivre, presque toutes, d'emprunts depuis vm an et' demi. Le ministre ne pourrait-il leur appliquer au plus tot i'arrêté-loi paru a,u Havre majorant les subsides, arrêté qui u'a pas encore été ótendu a la partie réoccupée J[ du pays? COMME SIÈCLE AU XX* <6 On mande d'Uskub : Le « Journal Officiel » serbe dont la publication a été suspendue provisoirement a cause du transport de rimprimerie serbe de Corfou, reparaltra le 10 courant. Les Austro-Allemands ayant emporté de Belgrade tout le materiel de J'Imprimerie nationale et ayant dévasté ses locaux, le « Journal Officiel » sera publié pour le moment a Uskub. On le voit: qu'il s'agisse d'Uskub et du « Journal ofiiciei serbe •» ou de Bruxelies et du « XX6Siècle », les methodes allemandes ont les mêmes... ares, I ntre. J (147™ «ur a ga a moteur a HP.Dfcv.: •outils. * aire offr. Fosses, (165) «>,.rn« (164), 4*Bnp*vJ 8 dêceanhre. A cinq heures eb demae, nous «Mus avieafaironjs, a tatoas, dans La dflirec4aon de Ja pJage oü, a la faveua- d'uin brouollard épais, l'obscuirifcé xègnuz, pasesqu-e absolu-e. La mer en hiveT : tombes les descriptions I cftfon em. a lues, toutes les idees qu'on s'eu feit, évedlienib la pensee d'uine bise glaciale.. 'Aujouird'hm, il jn'en est, rien. Qu-eKte déücjéuise, quieÉè inespérée satisfaction que d'assieter Ja, sans la moindire sensation *do' fnoad, a un lever de sodeül féeriquei A FheoBe de la première messe, nous gagBooft Jb> petite chapelüe des Obliats, tout laMS, dans les dimes, derrière Ja partie de la «raeou est la viüa que no® Souroerain® ocpapëreart. Eüe. «regorge de monde, la modeste eglise, en oe jour de.fète de rimmaoulée... et nous peneons aux ardentes, aux ferventes praetnes qua dua-ent s'élever de la, pendant la period© interminable des angoiesantes epreuves. Nous" partons de boome heme, emportant des provisions pour Ie repas de midi, car nous mie devons rentrer que te soir : id nous fant voir, aujouird'hui, Pervyee, Dixmude. -Ie bods d'Houffchufet... ceoi est urne facon de parier, oar uin « bois », après quatre ans de . bombardement, c'est pouirvu dJairbres comme un oeuf de piuimes! Le temps superbe aidant, les mines sont düatées, les pipes s^aUutment et lies conversations e'engagient sur um ton de joyeuse eordialifcé. A Fuirnes, nous nous artrêtons et oonstafcons que la voituire die ceux qud nous püotent a fait de même.. Que se passe-t-ü ? La troiaièmtó auto, qud contojent quéflques-uns de nos confrères, est invisible; ©He doit être resfcée en panne quelque part ': pc --« Soiir », plus d' « In dépendance », plus de « Gazette », plus de «Journal de BruxeUes», plus de... Eefrce que, par nasard, la censure aüüemande recommenoerait a sévir? Nous retournóns sur nos pas et nous retrouvbns nos camarades fort en peine : leur moteur « rue veut plus rien sa voir ». Le nötre, qui fedt ,lui aussi, nes s'en Jfous 'regagnons notre hotel et,après diner, nous visrtons La Panne, oette oité qud, pouir notne armee, pour nos Souveraims, pour . - qwaENfcdèé de-fonctionBadaies et d^aujtnas cdvidis fnife a la fois Ostende, Bruxeflflies, la Belgique, pendant quatre ans. L'niver comme iPéte, il y avadt f oude ici comme a la « reine d'es pülages » au mois d'aoüt, comme au bouütevard Anspach les jours de « festivites » :dans le « bas de ia viHe ». - Ce n'est plus cela maiintenant, sans doute, mais il y a encore de mombreux soldats,oeux notamment que retiennent les services de 'Fhopital. La oolonde compte encore certaines persanoalités : 1' ancien gouverneur du Congo, M. Fuchs; le chevaüeir Hyndierick, le baron Deruitte, auditeur généiral... Mails c'est la fin et, après cette vllégiature vraimont trop prolongée, on concodi que ie 'désjr vous va enne de ohanger do miilüieu derniers viHégdateuirs se préparent a aller A-Ad in kerke Nous utiiisons cette joutrnée de repdt pour JvisiteT ie oimetière d'Adinkerke,oü ee trouve la tombe d'Emiile Verhaeren; nous parcourons les tranchées-abris, nous allons voir les •qutelques rares_ maisons qud furent atteintes par hs projectiles ennemis i ume viüa peroée d"oufbre en outre, de haut en bas, de ia toïibure aux caves et ne conservant pilius qui© ses quatre miurs extéirieurs; une autre culbrrtée d'e fond en comble et convertiie en' um amoncefiieme.nit de matérdaux; puds, pres du garage d'au*omobiflies,la buanderie oü un obus, eclatant au milieu des ouvrières, tua tcente•tasois• d'entreedlies. Suir ume dume, ume banaque servant a Ja fois de sale d'hópiffcal et de chapeiie : deux rangées de Hts a droite, deux a gauche et, au bout de ia saJflie, um aufceft oü; ie matin, ume messe a été célébrée. Adossés aux clóisons extérieures, de gnamidis Christs, des pierres tombaLes' et autres ob5ets sauves des égüses et des cimeÜêires voi«ims« détradts par ia guerre, a Lombartzyde et adOiteuTS. Pius loin encore, 10oera^ militaire, la grande sale des fêtes dite « saïlie Verhaeren », oü se produdsit souvent la symphondie de 8farmee, du sergemt Corneii de Thoran et, .aiBeuTs, le modeste cinéma oü nos c jas » payaien* princdèrement dix centimes d"entnee. Tout cela nous occupe et la soiree, arrive, la boaine soiree, oü j'ai la bonne surprise de voir arrive? de Phopitai mddlitadire de Bounbourg, dans ie Pas-de-Caiais, mon second fife, mon pauvre oher nuutilé, qud, ayant appris- ma presence a la cote, est accouiru pour toe voir... Mes conifirères küii font' fête et mon ccbut paternal est empM d"ume emotion tres {rave et tres douce. Vers. Dlxmude Lumdi matin, ume des autos maiades était eomplètement rétablieTauitre étadt toujöums en tiraiteanienitJl falïiit done oouiper notifi& petdte caravane en deux troncons, dont ttun a excuffsdonné le matim, 1'autre Taprèsmida. Je kus d'e ia deuxième expedition. A 2 heuires, nous embarquons ét nous voÖIa partis, dans la direction d'Alveèinghem. 'Visage imjtaotjou peu s^en faut; ia route est •bordée de vrads arbres, non déoapités. Ceia *aÈfc du bien, de contempier Ie paysage, mais gn nous prévient que notre joie ne sera pas |de longue duwee : nous aloes vers des en«aoits« oü la inidme atteint des effondremernts, des émiettements bien plus mavranis encore que oe que nous avons vu jusqu'iiioi. Nous sail'uons du regard, en passant a Forthem, le theatre de Ja Reine, ainsi appele parce que c'est S. M. Elisabeth qud l'a ïaat creer pour Tagremien/t des soidats et Da lutte contre fenmemi et lé « cafard », cette . öépriimanite variante de - Ja neurasthenie. Voici Lampernisse,dont realise est détrudte. Nous sommes, en piedne zone de combat de nos batteries; um Deoam/vdile y éta&fc installé pour le transport des mumitdons. Puis nous teaversens Oostkerbe, qui Nfut bombarde ftbomdamment en 1915 et 1916 et nous devons [ce qua témoigme a um tdtre queHconque, de iF activate et de ia vie, fait bonne impression dans' oe cadre de desolation. Et, précisément, nous araivons^ a Caeskerke, zone de duiris combats : la. route a été compiètement détrudte et il a fallu Ja refadre, en bods, lors de Toffensive, sur une longueur de cdnq a six cents metres. Nous passons TYser qui, a eet. emdiroit, est large de_ê0 metres tout au plus... et nous vódci a Sur Tendroit oü fut Dixmude Pixmudo. .avons-nous düt... B faudrait dire : l^endroit oü fut Dixmude, car il n'y a plus trace de vööHe, de batiménjts, • na même de rudmies : on dirait que les edifices publics et les habitations particuflderes, dermoids par la piioche ou la dynamite, ont été transpoTtés la, par tas, au hasard. Rien n'indique ume rue entre les décombres; un arbre reste de ce qud fut un jardin... 11 est un homme, pourtant, qud s'y reconnait. Nous le voyons fla, errant comme un solitaire, la canine a la main, le képi galönné sur la tête. C'est le comimissaire de police. II a dü fudr, ie dernier de tons, il y a quatre ans. L'horribüe tourmente passee, id est rentré le prem/ier et ill a, tout seufll, itepris ses fonotions. De oi, de la, des gens reviennent ■ pour tacher d'acceder aux oachettes oü, au debut de la guerre,i3s ont enfoud leur argent, leurs bijoux. II « lit » oe fatras en relief comme on ürai* un plan ou ume carte éb il' peut vous dare, samis se tromper : c Ici, c'est Ja%maison d'un tel, la cefllle de ted autre ». Déja quedques families ont commence. A I usage de ceux qud vont vendin, on a installé une baraque en planches, a destdnation de oantine et, pour faire dans oe sens quelque. ohose de plus conifortabilie, nous voyons' les premières fondatdons d'ume constmiotion nouvedle. Souilignons oett© particuilarité, oar c est la seule de l'espece que nous ayons renoontrée. Une^ sorte d'excavation est, parait-ü, ia Grand'Place. Un tas imianense de pietranes, de briques et de platras y forme um monAicuie que nous gravassons pour nous en ferine un observatoire; et Is commandant Van Trooyen comtmence son commentaire : ^Nóuis sommes, nous ddt-itl ,sur ia tour de i'ógl!3se. Quatre ou cinq petits. soubassements de mur.adfl)les sembient restés la tout j expres powa?-. indiqaer oü se trauvaient la uef principailie, le chosur, le transept.. Sur oette place, les Allemands eiaient admiia-blement places pour tout voir : I'osil embrassie unie piadme imtmtense. Les combats de 1914 Dixmude, on le sak, fut défendu jusqu'en noyembre 1914 par des fusiliers marins fran-. cads, des Marocains et des^ Beiges.: Parmi oeux-ci, le.IP de fl&gne s'est'particuüièrement distdnguié et les troupes du colonel Jacques s y sont couvertes de glodre. C'était um des -points stratégiques lies plus nonportants : on n avait acces a l'Yser que par Pervyse Tervaete et Dixmude. C'est la que Taction s'est (tevedoppee dans tout son acharnement et les Alfliemands y avaient réuni dies forces énormes. Voullant passer a tout prix, us se sont flavrés a uai bombardement inoud qud obligiea les AUiés a se retiree a rouest de l'Yser. I/es Beiges ont con.tribué tout ie temps a la defense de cette place. La reprise s'est faite.le 29 septembre 1918 : c'est ce jour-la que les troupes du general Michel, debouchant de Woumen, ont encerolé la vilie et Tout fait tomber. La liberation de Dixmude fut Fceuvre de la 4edivision d'armee, Un nom qu'on ne peut manquier de citer icd, c'est celui du capita/me Moroy. Etuddant a FUniversité de Louvaih, ü s'était engage au debut de la guerre. En sept jours, son heroïsme Mui valut trois décowations et trois promotions : de sousKeute-nanfc qu'Ü était, il devamt ld©utenant, puis capitaine^ et quand' il fut tué, tandis que sa öompagmie emtrait la premiere dans la place il reout, par um hommage pcsthunie, le titre de commandant.- Un coup d'osil sur Fhospioe, dont l'égfise est a peu pres le seull batknent de Dixmude dont on voie encore a peu pres la forme, et nous quit-tons cette vile de 3,460 habitants, transformée en um colossal amoncaliement de matérdaux hors d'usage. Nous arriyons a la minoterie, au bord de l'Yser : c'est a peine si cimq a six cents metres nous séparent du centre de la vuile et nous n'em voyons plus riem, mais absolument men!' A cet endroit, quatoie ans durant, les soldats' de l'Enten^te et les Alemands se trouverent a 20 ou 25 metres Hies uos des- sans que d'aucum des deux cotes ait pu a/famcer. Cela peut paraitre inexplicable; maintenant que nous ayoaas vu le temrain,cela ne nous étonne plus et nous oomprenons fort-bien que 1'on ait parfods, dans des communiques, attaché de 1'importance a.un coup de maintenté vers le chateau de Woumem et aboutlssant a la capture de dix-sept padsomniers : il faut vc>>'sur place ce que c'est que d avancer auedque peu dans ce marécage ou Ie moindre pas en avant implique le danger de tomber dans un trou et die s'y noyer Et encore une fois oette idee nous revient, obsedanbe : c'est la dedans que nos troupes ont yécu quatre ams, c'est Ja dedans que nos soJdats n'ont pas perdu courage, c^est dans cebourbier qu'ils ont persisté stoiquement, a resber joyeux, toujours de bonne humeur et absolument convaimous de djarjivée, au bout du compte, de la victoirie et du triomphe. Pour de teis hommes, ie nom de héros estul exoessiif ? II nous semble plutót insuf fisant. A Pervyse Nous poussons, au pas de charge, jusqu'a ?yse, en plein dans les positions belies. De tout le village, il reste un morceau de la gare, qua a tenu bon a cause dJ uue épaisse et massive tour betonmée. Maas auteur a perte de vue, &a plaine immense, ' presque ïnfinae, pemoée de md3flaiers d'e«ntonu

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