Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 06 August. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 07 Juli 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/2804x55c2q/
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JEUDI 6 AOUT 1914 ABONNEMETNTS Pour tonte la Belgique Un an. fr.9.00 Six mois4.S0 Trois mois . • ï"üs. . . •8»M Gr.-Duchedetuzemb.20.80 Onion po»taI». .....20.60 Directeur : Fernand N EU RAY 3E ses * UU NI ON DANS U ACTION VINGTIEftftE ANN E E — NS.80 Separations judiciaire» a3.00 Necrologies. »''►-. •2.30 Lea annonces sont raguee au bureau du journal Telephones 3B4& et 3586|P Redaction et Administration Edition JlMMfL (6h.$oir) Edition JfJf (10 h. soir} ZnstitMZ'&re omnia Ut Ohristo 4, impasse de ia Fidéïitê, 4, Bruxelles b centimes ie numés*o Edition ijk (minuit) Ne faites pas le jen des apaches et défiezvous des agents provocateurs. M. le bourgme&tre Max vient de faire afficher la proclamation suivante : »(**)«— /VySMercredi, 11 heures. On nou3 communique au ministère de la Cedent a l'exaltation provoquée dans Jes es- rguerre les nouvolles snivantes sur l'état des Concitoyens, QUI DESSERT LES FAUBOURGS DE BRUXELLES, N'EST ET NE PEUT ÊTRE EMPOISONNÊE NI GONTAMINÉE. LES ANALYSES CHIMIQUES ET BACTÉRIOLOGIQUES DÊMONTRENT QUE L'EAU DE .L'INTERCOMMUNALE RESTE DE PREMIERE PURETÉ. LES INSTALLATIONS DE L'INTERCOMMUNALE SONT ÊTABLIES DE FACON A —EENDRE —IMPOSSIBLE TOUTE CONTAMINATION. LES OUTRAGES D'ART QUI DONNENT ACCES AUX CANALISATIONS SONT GARDES MILITAIREMENT. DANS CES CONDITIONS LES RÜMEURS QUI ONT CIRCULÉ SONT INSENSËES OU CRIMINELLES. LA • POPULATION PEUT CON SOMMER L'EAU EN TOUTE SÈCURITÊ. LA GÉRANCE DE L'INTERCOMMUNALE, S'APPUTANT SUR LES ANALYSES DES EXPERTS ET L'AVIS MO-i TJVÊ DES TECIINICIENS, EN A AP-ï PORTË LA CERTITUDE ABSOLU E f ante dè'~14 et* 1$ ans yë'ulënt's'engagerT Les dW^L°™£.0rPni*él r défe?s ,e^u pays ^""a^^nt pendant lequel nous ne perdi q apres une comception impliquant la creation °f° j'„„ v,,.,™™»» ^r^ imit r,n rliv d'une grande positioi stratégique, destinée a f rent que deux hommes, avec buit ou dix servir a l'armée de base d'opérations et de | blessés, alors que l'ennemi^a.perdu^nviron Un torn* dans Bruxelles mercredi mafia I 4 la recherche des blesses. - Une visite a la Legaties de flollaode. Au Palais dn Hoi. Fait un tour rapide mercredi matin dan la ville en fièyjre oü les nouvelles de la nuit ont provoqué beaucoup d'agitation. Les vendeurs de joumaux sont assaillis et l'on s'arraohe 1'edition du «XXeSiècle» donnant les résultats des premières rencontres qui ont eu lieu a la frontière. Le bruit court que des trains de blesses sont arrivés a Bruxelles Nord. Il faut aller voir. Peut-être obtiendrons-nous la de l'un ou de l'autre blessé des renseignements plus complets sur les combats, engages dans la region de Liége. A la gare du Nord, rien. Aucun train de Liége n'est arrive. Dans le hall, oü l'on a dü amenager une sorte de pare pour les colis,leg gardes civiques ont formé les faisceaux.Trois voyagenrs 'portant leurs valises passent, la figure inquiete. Des bleus les entourent comme on entqure des prisonniers. Ce sont des xülemands qui vont rejoindre leur foyer. On les regarde avec hostilité. Dans un des bureaux de la gare, on annonce que quatre-vingts blesses sont arrivés a la gare d'Etterbeek et ont été transportés a l'Hópital militaire. Nous sortons en h&te.Un taxi passé. Nous le hélons et nous voila partis pour l'avenue de la Couronne. — Vous avez recu des blessés ? Le concierge qui porte le brassard de la Croix-Rouge a un geste négatif et nous désigne du doigt un des bureaux du rezde-chaus-sée. Nour y trouvons des soldats et des infirïaiers. Ils y soignent des inalades,niais efi-" core aucun blessé. On attend pour ce soir un train d'ambnlanee. Et nous repartons en troisième vitesse vers la gare d'Etterbeek. Ici, calme absolu. Les quais sont occupés par les «bleus». Ils rr'ont rien vu, rien appris. &&'■■■ *** Nous abondonnons cette piste et le taxi nous emporte vers la rue Guimard, a la legation de Hollande. Les graves nouvëHes publiées mardi matin par certains journaux et d'après lesquélles lés troupes allemandes auraient envahi le territoire hollandais a Tilbourg et franchi la Meuse a Eysden sontel-les confirmees? C'est la question que nous nous proposons de poser au minis"tre des Pays Bas.. ■Ü^est M. Van Vollenhoven, secrétaire de legation, qui nous reexnt. Il nous affirme tout de suite que ces nouvelles sont fausses en ce qui concerne Tilbourg. Tilbourg, dit-il, est au offiur même du pays, au-dessus de Turnhout. L'information n'a done aucun caractère de vraisemblance. On a d'ailleurs lancé dans le public tant de nouvelles fausses. On a dit que nous étions vendus a l'Allemagne. Que n'at-on pas dit encore ? — Et Eysden fM. Van Vollenhoven a un geste évasif. Il ne sait rien, Mais il va savoir... — Je vais téléphoner a l'instant a La Hayea notre ministre des affaires étrangères. Voulez-vous attendre quelques instants? Un quart d'heure, vingt minutes se pas- 'sent. Le ministre de Hollande traverse, la cour, un atlas dans les mains. Il nous montre la carte de son pays pour nous démontrer la - fausseté de l'information relative a Tilbourg. Et Eysden? répétons-nous. Eysden est situé a 1'extreme pointe duterritoire hollandais, sous Maestricht. Il n'ya pas de troupes a eet endroit.Les Allemandsontils passé? Je l'ignore... Mais vqici que M. Van Vollenhoven reparait. Il vient d'etre mis en communication avec La Haye, Sa réponse est breve : — Il n'y a_ pas un mot de vrai, faitil,darisles informations qui concernent l'envahissement nar Eysden. Le. ministère des affairesétrangères de Hollande ne sait rien. C'est done qu'il ne s'est rien passé. Notre taxi nous mène maintenant au Palais du Roi. On nous a assure que le souveraih devait partir pour rejoindre l'armée. La nouvelle nous est confirmee. Le .Roi part a 1 heure, avec les généraux Jungbluth eb Hanoteau, les commandants Gallet, Preudhomme et Devreux. Le souverain se rèndrr. directement sur le terrain des operations. Avant de partrr, lè Roi a ordonné que le Palais de Bruxelles füt mis tout entier. a la disposition de la Croix-Rouge et a fait venir des Residences royales d'Ostende et de IQïergnon tous les lits disponibles a l'mtention des blessés. *** Encore un renseignement interessant : le ministve de Belgique en AHemagne n'a pas encore quitte Berlin. •** Un dignitaire qui passe dans un couloir nous arrête et nous confie qu'un aviateur allemand qui s'urvolait les troupes belges a été abattu de trois coup de canon. Sa capote, préeieuse relique, vient d'etre apportée au ministère de la Guerre; -*-«♦- LE XXeSIÈCLE est lu pour sa ïtUBJUIQUJE SPORTIVE comme pour ses MS ET SES ARTICLES POLITIQUES ET LITTERAIRES Avant de quitter Bruxelles, mercredi après-midi, le Roi a lancé cette proclamation que nul ne lira sans emotion et sans fierté : Soldats! Sans la moindre provocation de notre part, un voisin orgupilleux de sa force a déchiré les traites qui portent sa signature et violé le territoire de nos Pères. Parce que nous avons été dignes dé nous-mêmes,parce que nous avons refuse de forfaire a l'honneur, il nous attaque. Mais le monde entier est émerveillé de notre attitude loyale : que son respect ét son estime vous réconfortent en ces moments suprêmes! Voyant son indépendance menacée, la Nation a frémi et ses enfants ont bondi 'a la frontière. Vaillants soldats d'une cause sacrée, j'ai confiance en votre bravoure tenace et je vous salue au nom de la Belgique. Vous triompherez, car vous êtes la force mise 'au service du droit. César a dit de vos ancêtres ; « De tous les peuples de la Gaule, les Belges sont les plus braves. » Gloire a vous, armee du peuple beige! Souvehëz-vous que devant * ï'ènnemi vous combattez pour la liberté et pour vos foyers menaces. Souvenez-vous, Flamands, de la Bataille des Eperons d'or, et vous, Wallons de Liége, qui êtes en ce moment a l'honneur, des 600 Franchimontois. Soldats! Je pars de Bruxelles pour me mettre a votre tête. Fait a Bruxelles, ce 5 aoüt 1914. ALBERT. Le gouvernement be onvre la frontière rapes frangaises et anglaises M. de Broqueville a adressé aux commandants de province la dépêche suivante : « LaBelgique, en état de guerre avec 1'AHemagne,ne peut considérer le franchissement de safrontière par des militaires francais ou anglais comme un acte d'hostilité. » y^t+eS L'Eau de rintercommunale AUX AUTORITÉS COMMUNALÉS. ->—^-f» < Le temps qu'il fait... et celui qu'il fera Uccle, 4 aoüt. La pression est inférieure a 750 mm. au nord-ouest des Hes Britanniques et sur le nordest de la Baltique, le sud du golfe de Finlande et la partie de la Suède avoisinante; elle est supérieure a 760 mm. sur l'Allemagne du Sud, la Suisse, l'Italie, l'Autriche-Hongrie, les Balkans et le süd^ouest de la Russie. Le baromötre .descend légèrement sur l'ouest et l'est et monte sur le reste de l'Eux8pe. Le vent est faible ou modéré, d'entre sudsud-est et ouest-sud-ouest, sur nos, contrées, oü la temperature est comprise entre 15» et 20°. Previsions . Vent sud-ouest, modéré; pluie. prits par les évérvements de ces jours dernkrs, des bandes de jeunes gens, dont plusieurs paraissaient con duit es par des étrangers. se sont livrées dans la ville a des manifestation; violentes et hauteinent regrett-ables. Ces exces ne peuvênt que nuire aux in-térèts du pays. Les atteintes portées a la propriété doivent être réprimées par la force pubiiqüè.1 Ceux qui les ecmrn-ettent risquent done de rnëttrè des citoyens beiges aux prises lés uns oontre les aütres dans un moment oü toutes nesenergies doivent s'unir devant le danger qui menace la Patrie. Afin de préyenir d'aussi facheuses éventualïtés, je me vois forcé d'arrêter les mesures suivantes : Art. 1". — TOUS RASSEMBLEMENTS.J TOUS CORTEGES, TOUTE CIRCULATION DE BANDES SONT JUSQU'A NOUVEL OR DRE INTERDITS SUR LE TERRITOIRE" DE LA VILLE. Art. 2. — LES CONTRAVENTIONS . A CETTE DEFENSE SERONT PUNIES DES PEINES DE POLICE. Je f ais appel a la bonne volonté de ia population pour que eet arrê.té soit strïotement respecté ET TE COMPTE SUR LE CONCOURS DE TOUS LES BONS" CITOYENS pour en faire assurer l'observation. Fait a Bruxelles, le 5 aout 1914. Le Biourgmestre, Adolphe MAX. H faut souhaiter que eet appel soit entendu de' toute la population bruxelloise. Il est temps que f5nissent les scènes de saccage auxquêlles nous avons assisté lundi at mardi. | Quelque legitime que p.uisse être en ce pic, I ment" la colère populaire, il est odieux et stupide a Ia fois de la manifester par des violences contre de braves gens qui n'en peuvent mais. H faut, en outre, que les Bfuxellois se défient beaucoup des excitations qui leur viennent, ces jours-ci, d'individus qui sont ou des voyous ou même des agents provocateurs au service de l'Allemagne. Comme le «Peuple» le fait remarquer, oe ne sont pas des ouvriers qui prennent la tête de ces manifestations, mais ces elements troubles, voyous ou apaches, qu'on voit apparaitre dès que surgit l'occasion de casser et de piller. La police a saisi chez un Allemand deSaintGilles plusieurs brownings et 2,000 cartouches. Des Allemands, coiffés de bonnetsde police, circulent en ville a allure ultrarapide, dans une auto qu'ils font passer pourune voiture militaire. On a arrêté a la garedu Nord un groupe d'espions allemands venant de Charleroi oü ils avaient essayé decouper des voies ferrées. Tout cela proiweque nous devons actuellement nous défiér beaucoup et aider dans leur taehe la policeet la igarde civique qui ont a maintenir1'ordre. —i ^-gs ^ LA RECLAME NE PERD JAMAIS SES DROITS La concurrence et la reclame ne perdent jamais leurs .droits. - Sur la vitrine d'une boutique du centre, on peut lire • « Appel a MM. les médecins. 'Si vous "voulez en campagne un porte-plume excellent, entrez ici! » Un magasin du haut de la ville aiJfiohe a sa montre des dépêches d'agenoes. Dès les premiers jours, on s'est arrêté pour lire. Alors l'ingénieux négociant a affiche eet avis : « Afin d'éviter les rassemblements, le public est prié d'entrer pour lire les dépêches ! it Le public n'est peut-être pas assez « en tré »; en tout cas, un nouvel avis a suivi : « Les dernières dépêches sont affichées a l'intérieur du magasin, oü il n'y a plus de place sur la vitrine pour les afficher! » Il n'y a que les grincheux pour s'éloigner en disant : « Alors, il n'y a qu'a enlever les dépêches qui datent de deux jours! » ENCORE DES EXEMPLES DE DEVOUEMENTS PATRIOTIQUE La rivaüté do dévouement patrjotique dans toubes les classes de la société est admirable, on l'a dit et redit. En voici encore quelques exemples • M. Louis de Brouckère, rédacteur au «Peuple», s'engage comme aérostier militaire et M. Henri De Man, secrétaire, de la Centrale socialiste d'éducation, s'est enrölé au 6° de ligne. On cite de nombreuses families, oü les en parents ont fort a faire de leur démontrer qu'ils sont un peu jeunes. Bah! on les utihsera dans des services sanitaires. Rencontre un haut magistrat. Je me suis demandé, nous dit-il, comment dei gens de notre age pourraient être utiles au pays. Je sors du ministère, ...oü j'ai été ofrrir mes services comme employé auxiliaire. Mais il parait que tous les cadres sont au complet et qu'on n'a besoin de personne. — Avez-vous des jeunes filles qui ne fassent pas partie de la Croix-Rouge? Neus dit la femme d'un de nos ministres. Bnvoyez-les nous. Elles pèleront des pommes de terre et feront la cuisine pour les families des soldats rappelés que Ie depart du chef iaisse dans» l'incertitude du lendemain, et que nous allons nourrir désor- On nous cite quarrtité de fils de familie qui sont partis pour la frontière dans l'automobile paternelle qu'ils conduisent désormais pour le service de l'état major. operations L'inva&ion du pays continue méthodiquement. Jusqu'ici nos troupes ont eu avec les troupes avancées de l'ennemi dea engage4116013 et des esearmouches. En toute circonstance nos soldats ont donné le plus bel exemple do bravoare, de discipline et de courage. NOS PERTES SONT MJJNIMES-, tandis que celles de l'ennemi sont relativement considerables. Partout tout le monde est au poste qu'il doit occuper. ..; Le pont de Visé a, été détruit par nous fundi, ainsi que tousl Ji ouvrages en aval. Les Allemands ont construit un pont de fortune a Liche, au nord de Viaé. On les a laigsé faire et a un signal donné le fort de Pontisse ouvrant le feu a détruit le pont. C'est un succes pour nos arfcilleurs, car le pont était au dela de te. portee normale des canons des rfcirts et il a fallu, pour obtenir ce résultat, des travaux spéciaux. Il en résulte que tout est a recommencer pour les Allemands. Les Allemands sont alles a la frontière Siollandaisè, qui a été écornée, et ils ont passé la Meuse a un gué. Autre nouvelle qui nous est donnée sous réserve : Des aviateurs allemands survolaient la region de Liége.' Un aviateur beige a foncé sur Sn des pilotés ennemis, dont l'avion en forme d'aigle a été coupé en deux. L'Allemand s'est abattu et l'aviateur beige a poursuivi sa route. jfcpsi bel expjpit d'un de nos boy-scouts. Ce 'jeune horaime, nommé Lêyssens, Lï^T.^Yabi'taïit' Bruxelles, chaussée de Ninove, 373, scout master des Baden Powell Belgian Boy Scouts, -groupe Corbisier, s'est fait remarquer par sa belle conduite. Le 4 aout il a arrêté deux ingénieurs allemands qui se livraient a l'espionnage. Le 5 aoüt, au matin, il a fait prisonnier uncavalier allemand dans les bois de Tilff etTaramene en ville.,*~L~- A son retour a Liége, il a été acclamé par les officiers et les soldats. Le depart du Roi 3 heures et demie.Un cortege d'automobiles vient de passer rue de la Loi. C'est le Roi qui se rend sur le terrain des operations. L'automobile dans laquelle le Roi se trouve avec le general Jungbluth et le major du Roy de Blicquy est précédée d'une voiture dans laquelle ont pris place une demidou-zaine de gendarmes en uniforme, et suivie d'une autre dans laquelle se trouvnt les aütres officiers de Ia suite du souverain. Un " Zeppelin „ abattu a coups de canon? *-;£4 heures. Le correspondant du «Daily Mail» annonce qu'un Zeppelin a été abattu, sur le plateau de Herye, par les canons d'un des forts de la position de Liége. Des Prussiens a Marche 4 heures et demie.On a vu a Marche quarante Prussiens. Les gendarmes belges les poursuivent. >»♦■ < IE TRANSFER! Dü GOUVERNEMENT A ANVERS NE DOIT PAS CAUSER D'ALAII il faut prévojr que Ie siège du gouvernement sera prochainement transféré a Anvers. Que la population bruxelloise n'en congoive aucune alarme. point de refuge en cas de revers, destinée aussi a servir d'asile au gouvernement et aux Chambres, pour soutenir la Belgique et sauver l'honneur national. L'éventualité du transfert du gouvernement a Anvers a toujours été envisagée, notamment en 1870. C'est un element essentiel de la defense nationale. Quelle que soit la raison qui amène l'un des belligérants a pénétrer en territoire beige, nous avons le devoir de lui résister par la force des armes. Dès lors, ses efforts t&ndront a nous mettre hors d'état de lui nuire, et, par 'conséquent, a s'emparer du siège du gouvernement pour désorganiser et paralyser la defense nationale. Ce serait la la pire des calamités. La nation se trouverait frappée au cceur, si elle se trouvait sans gouvernement, dirigeant la resistance contre l'ennemi, gérant 'es affaires publiques, restant en rapport avec les puissances étrangères. Il est indispensable que, dans une «ise oü. le salut public du pays est en jeu, le gouvernement puisse, dans une partie du territoire soustraite a' Taction de l'envahisseur,' ccxnti: nuer a prendre toutes les mesures réclamées par les circonstances. Iemands prennent possession de Visé après un combat acharné en ün bataiiion beige résiste plusieurs heures a une brigade allemande. — Un peloton de ulhans anéanti. — Sept officiers d'un état-majbr ennemi mis hors de combat. — Nos soldats battent en retraite au pas, ehantant. —- Les Prussians tirent sur une ambulance. (De notre envoyé spécial) devouement des civils et des gardes-civiques qui ont aidé les soldats dans cette besogne est audessüs de tout éloge. Le commandant Garsoux, de la gardecirvique de Verviers, a été blessé par un coupde fusil d'une sentinelle du fort de Flérouau moment oü il gagnait Liége a la tête de 600 de ses hommes. Le docteur Hauman, qui laoGompagnait, a été éraflé par la mêmebalie.'HagL La penetration en territoire allemand est devenu tout a fait impossible. Plusieurs de nos concitoyens s'y son* essayés, et ils ont été rebutés de la belle iacon, A LI BCE Bevenant du combat de Visé, j'ai'traverse ia ville de Liége. La nouvelle de la violation du territoire a été connue ici a 10 heures du matin; elle a été accueillie avee ealme. La population est admirable de calme et de courage. Elle aide la garnison et la gardecivique de toute son ame. Les a©* provisionnemerite et les munitions affluent'; Ia place fera une resistance qui étonnera nos ennemis. Pendant toute la journée de mardi, plusieurs" aeroplanes allemands ont survolé 1% position de Liége et les fortifications. ENGAGEMENTS SE CAVALERIE Il y a eu, pendant toute la journée de mardi, de nombreux engagements de cavalerie entre les patrouilles belges et allemandes, puis des escarmouches entre l'infanterie beige et les uhlans.-' On .me raconte a Liége que dans une de ces escarmouches un de nos soldats s'étantécarté de son peloton, a « desoendu » de trois coups de fusil trois uhlans qui arrivaient sur lui. Puis il se précipita sur les chevaux, saisit leurs brides, et reritra dans nos rangs avec son butin. On me signale qu'un de nos officiers de cavalerie, dans une escarmouche, a saisi la carabine d'un de ses soldats pour abattre deux Allemands. - Mardi vers 10 h. 1/2, arrivait a Liége la nouvelle que les Prussiens avaient franchi la frontière beige par Gemmenich et Stavelot et qu'ils se dirigeaient sur Visé. Le 2e bataiiion du 12e regiment de ligne ayant a. sa tête le major Collyns avec les commandante de Burgrave, Francois et Godefroid, qui occupait Visé, recut 1'ordre de leur résister en première ligne avant de se replier. La nuit du 3 au 4 aoüt nos soldats ftrent sauter les ponte d'Argenteau et de Visé. Celui d'Argenteau fut réellement envoyé aronid de Meuse tan-dis que celui de Visés'effondrait sur une longueur d'environ 40 metres. Le 4, vers 11 heures du matin, arriva la nouvelle de l'approche d'une nombreuse cavalerie. Aussitot le major Collyns répartit les 450 soldats qu'il avait sous ses ordres dans les emplacements abritcs les plus fayerables. 'Le premier peloton de uhlans s engagêa sans defiance sur la route menant au pont, Un violent feu d'cnfilade 1'aceüeiW lit et l'anéantit presque^entiëreinent. A ce moment l'infanterie allemande qui avait occupé les maisons de la rive droite en aval du pont ouvrit le feu contre les nötres qui ripostèrent pendant prés de 3 heures sans permettre a leurs adversaires d'avancer. Oeuxoi firent alors donner leur "artillerie : 3 batteries et quatre mitrailleuses. Les sohrapnels pleuvaient nombreux mais sans faire de mal a nos hommes bien abrités. A ce moment une civière transportant unblessé et accompagnée d'un grand drapeaublanc a croix rouge traversa une des rues.Malgré le drapeau et les cris des porteurs,les Allemands ouvrirent le feu sur la civière.•v5*£-;- Comme les ennemis apparaissaient de plus en plus nombreux et que le feu de 1'artillerie devenait dangereux, le chef du bataiiion donna 1'ordre de la retraite, conformément aux ordres qu'il avait recus. Cette fois les hommes, qui avaient fait preuve d'une discipline remarquable, hésitèrent. Ils étaient prêts a tout, sauf a reculer! Eicore quelques détails sur Ie combat de Visé. — Un nouveau succes beige mercredi matin. Encore quelques détails sur le combat de Visé, que notre envoyé spécial a déja si bien raconté dans notre dermère edition de mercredi matin : Un parti de cavalerie allemande, venant d'Aix-la-Chapelle, est entre en Belgique et s'est dirigé sur Visé par la route de Berneau. Tout le long du chemin, les cavaliers distribuaient aux populations des proclamations rédigées en francais, dans lesquélles on promettait aux Belges 'de les traiter en amis et on leur edmandait de traiter comme tels les soldats allemands. (Nous publions dans le numero d'aujourd'hui le texte même de cette proclamation.) L'ennemi s'efforgait, par fon attiude, de gagner les sympathies de la popu-lation. Mais les gens du pays accueillaienfc par des rires et des quolibets ces manifest»* tions d'une amitié trop intéressée. Les habitants de Visé avaient recu de 1'autorité militaire 1'ordre de ne rien .faire pour s'opposer a la marche des Allemands ; ils s'étaient tous installés dans les caves de leurs habitations en prevision du combat dont leur pètite ville allait être le theatre. C'est dans les rues désertes et au milieu d'un silence impressionnant que les cavaliers germains gagnèrent le pont de Visé sur lequel ils se próposaient de traverser la Meuse. Il était environ 11 heures du matin quand la douzaine d'hommes qui ■ composaient la pointe d'avantgarde atteignit la Meuse a l'entrée du pont. Celui-ci, mine depuis plusieurs jours, avait sauté la veille. Vers le milieu béait une échancrure large d'une quarantaine de metres. Pendant que les cavaliers allemands, surpris par eet obstacle, délibéraient entre eux, une grêle de balies s'abattit sur leur petite troupe. Cétaient nos fantassins qui, masses'et abrités sur la rive gauche, ouvraient le feu sur l'ennemi, saluant a la maniere beige les premiers envahisseurs qui s'avancaient sur la barrière de la Meuse. Il n'en fa-Hut pas plus pour faire tourner bride a l'avant-garde, qui s'éloignait au galop en emportant Dlusieurs morts. Un quart d'heure après, on vit déboucher le gros de la colonne, forte de 3,500 hommes environ, tous de la cavalerie, sautenus par des canons et des mitrailleuses. L'ennemi ouvrit aussitot un feu tres violent sur le village de Devant le Pont qui fait La retraite se fit dans le meilleur ordre par Harcourt. Les Allemands se sentant menaces par Je feu des forts de Pontisse, de Barohon et d'Evegnée qui leur, avaient lancé des sohrapnels et des obus pendant la mêlee, n'osèrent poursuivre nos soldats. Au bout de quelque temps le bataiiion avait repris ses rangs et chantait en marchant au pas. N'étaient leurs habits déchirós par les balies et leur visage taehé de poussière et de poudre, on eüt dit un retour d'exercice. C'était en oe moment qu'il était émotionnant au possible d'entendre les nombreux flamands de cette troupe héroïque hurler le Lïon de Flandre : cc Zij zullen hem niet temmen! >i Non, ils ne le dompteront pas! Le sang des communiers flamands et des Franchimontois s'est réveille dans les veines de tous les Belges. Un petit peloton commandé par un sousofficier a infligé des pertes sérieuses.è, l'état major de 1'avant-garde des enyahisseurs. Poste a proximité du poteau indicateur si-, tué devant Hermalle-sous-Argenteau, lé peloton découvrit un groupe de dix officiers d'état-major venant de la direction de Richele. Dès que ceux-ci furent arrivés a bonne portee, un feu bien dirigé les accueillit. Seuls, trois officiers purent descendre d'eux même de cheval pour se jeter a plat ventre, nos balies avaient mis les autres par terre. Les Allemands, avaient en ligne a Visé une brigacleu^de'ux regiments) d'infanterie, une tres nombreuse cavalerie, trois batteries de campagne et quatre mitrailleuses. Il n'est pas de mot trop élevé pour qualifié la conduite des troupes au cours de eet 80 hommes dont plusieurs officiers. Elles firentmontre d'un courage, d'un calme et d'unsangfroid absolument extraordinaire. Onse serait cru a une simple manoeuvre. , Onpeut s'attendre a de grandes choses de tel?hommes.WÈM Les officiers étaient vraiment fiers de leurs hommes que l'ardeur du combat, que le baptème du feu avait transfigures. De nombreux civils de Visé se distinguèrent en aidant nos troupiers au milieu du sifflemen* des balies. Si c'est avec stupeur que nous avons recu l'ultimatum du Kaiser, que l'on sache que c'est sans peur que nous ferons aux hordes germairiques l'accueil qu'elles méritent. LES PRECAUTIONS BEVAMT L'INVASION Naturellement, toutes les'precautions ont été prises par le génie militaire beige pour retarder la marche des Alemands dans la province de Liége. Les ponts, tunnels, etc. ont été détruitsTèi oü c'est nécessaire, et le , - 4' - '■>

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