Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1918, 17 Januar. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 26 Juni 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/kp7tm7317q/
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QUATRIEME 'ANNEE. — N° 2081' Le Numéro : XO oentimes JEUDI 17 JANVIER l'Jig. PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone i Central 33-04* PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÈCLE LE HAVRE "28,cr, Rue de la Bourse, 28"* Téléphone i 64 Belge ABONNEMENTS France. 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY LA GUERRE VUE DE LONDRES LLOYD GEORGE La situation politique de la Grande-Bretagne après un an d'un gouvernement réaliste (Correspondance particulière du XX0 Siècle) Londres, le 10 janvier 1918. Il y a treize mois que le gouvernement ifle Lloyd George est au pouvoir. Si son •existence ne se confond pas avec toute la vie politique de la Grande-Bretagne, elle en constitue pourtant une part essentielle ; elle en est le fidèle reflet. La caractéristique du gouvernement de 3VL Lloyd, George — qui le distingue des •gouvernements de tous les autres pays alliés, sauf peut-être les Etats-Unis — est qu'après un an de pouvoir l'autorité du Successeur de M. Asqiuiith a augmenté. Pourtant, rien ne lui a facilité les voies, il recueillait un. lourd héritage. J'ai rapide précédemment les difficultés intérieures : nervosité ouvrière, crises alimentaires, . imperfection de la défense aérienne «de Londres. Ajoutez-y .les difficultés politiques : question d'Irlande ; sociales : crise des effectifs.au front, avec répercussion menaçante sur la population mâle restée en Grande-Bretagne.. D'autres pièges s'ouvrirent devant lui : celui de Stockholm, ■notainimenjt, ' et des passeports pour la ooritérence. Je ne parle pas des difficultés financières., qui existent évidemment, mais ont jusqu'ici été réglées très aisément. Le gros handicap qu'il eut à surmonter fut celui de la situation militaire proprement dite. 1916 se -terminait sur la chute de Kut-eJ-Amara. 1917 devait être l'année de la victoire : ce fût l'année des sous-marins boches et de la défection fusse. Elle apporta aux Alliés, sur le front d'Ouest, des succès importants mais limités, la certitude d'écraser le Boche, une fois, qu'ils emploieraient, mieux leurs moyens,, et la preuve concluante qu'ils ne les avaient pas employés avec le maximum d'efficacité. Bagdad et Jérusalem seules jetèrent dans cette grise année d'héroïsme •et de ' sacrifice" le faste tout oriental de leur soleil^ et c'est pour 1918 seulement qtîv> les plus impa.tients attendent les premiers effets . de ' l'intervention américaine.Sur ce 'bilan-là, tout honorable' qu'il fût, la plupart des hommes d'État se seraient vus obligés de fermer- boutique. Lloyd George tint tête,. — et sa popularité est aujourd'hui plus forte que jamais. * * 1 de # Pourquoi ? Parce qu'il est l'homme qui regarde les réalités en face';' parce qu'il agit quand .il. faut - agir ; parce qu'il parle quaud il faut parler ; parce qu'il' voit ce qui est, et. non ce qu'il veut voir. Prenons l'exemple récent": la définition dès buts de guerre. Peut-être une déclaration plus travaillée, durait-elle pu être publiée de commun accord entre tous les Alliés..., quand ? dâns quinze jours ? Mais il le fallait « tout de suite », à cause des négociations de Brest-Litovsk. C'est « tout de suite » que nous avons eu le discours de Lloyd George. La réalité : c'est le seul maître que connaisse Lloyd George. Quand tous les communiqués alliés s'évertuaient à dire depuis trois ans : « La coopération est parfaite entre nous. » Lloyd George est venu à Paris et a déclaré : « .Nous travaillons sans nous occuper Tun de l'autre ; l'histoire de ces trois ans de guerre est une succession d'erreurs ; il nous faut un seul commandement, si nous voulons vaincre. » Le jour où no^ië aurons la victoire, il faudra, si nous voulions en retrouver la clé, retourner à ce mot. La réalité est son maître — et sa chose. [1 la connaît si bien qu'il la domine. Il sait rjue la vie est plastique, que les murs s'écroulent, que l'acier s'use, et qu'il n'existe ici-bas qu'une chose infrangible : ane volonté d'homme. Sa volonté, suivant les cas, brise ou tourne l'obstacle : elle le dépasse toujours. r * ' ♦ * Les exemples abondent. J'ai cité la ques-ion de la main-d'œuvre. Le nombre des 1 irises a pu vous étonner. Ici, il étonne • tussi — par sa modicité. Si Lloyd George l'avait su concilier le principe nécessaire i l'autorité avec les principes essentiels ' jui forment l'évangile trade-unioniste, on : magine difficilement le nombre d'explo-ions qui se seraient produites dans cette itmosphère ouvrière, si spéciale èt toute aturée d'électricité : Il n'a pas résolu le problème irlandais ? a Convention qui devait abolir les partis e traîne aujourd'hui de séance en séance ;ans aboutir à un résultat ? sans doute. >Iais Lloyd George a fait, fera l'impossible peur réussir. Son aetiviGé ne se limite pas à la Gran-le-Bretagne. Pas un appel n'a sonné dans e plus lointain Dominion sans que la s oix du tribun gallois y ait répondu. Il st un de ceux qui, depuis trois ans, ont ontribué à révéler l'Empire à l'Angle- 7 erre. Il explique et soutient un Hughes * n Australie (et malgré l'échec subi par 7 eiui-ci dans le récent référendum, l'im- 7 'ortance de son action ne peut être déliée), un Borden au Canada. Toute force: ressée aujourd'hui pour défendre le sang c ritannique se relie à cette force suprême, j Pour employer une expression anglaise, r I est l'homme « qui ne laisse aucune £ ierre non retournée ». Cela lui a donné sur le public, sur tous 1 publics, une influence extraordinaire, c lertes, il est servi par un rare bonheur c l'expression : mais chez lui la clarté des r dées, la notion des valeurs, dominent d ont. Je dirais que c'est un « équilibriste », c i le mot n'était souvent pris dans nue a^- LES SYMPATHIES SUISSES Lg ministre âe BsigipeaBerae remercie le président de 2a Confédération Le Havre, 16 janvier. Le ministre de Belgique à Berne, dans une audience récente de M. Calon-der, ■président de la Confédération suisse, a eu l'occasion de lui exprimer Ses remerciements pour les nombreuses marques de sympathie que la Belgique a reçues de la Suisse et qui se sont renouvelées encore d'une maniéré touchante lors du passage à Bâle d'un train d'enfants belges évacués du pays occupé pour être envoyés dans les colonies scolaires de France. M. Calonder a ré-jpondu en attestant de nouveau la sincérité des sentiments de la Suisse pour la Belgique et a rappelé la Visite que fit à Berne, fort peu de temps avant la guerre, le roi des Belges. Il a également exprimé l'espoir de voir se terminer bientôt la période dé dures épreuves que traversent le pays et le peuple belge. — (Radio.) — ■ -WWW Le message Wilson en Belgipe occupée DES AVIATEURS ALLIES EN JETTENT DES MILLIERS D'EXEMPLAIRES A LIEGE Selon les nouvelles . d'Amsterdam, un grand nombre d'avions alliés survolèrent jeudi dernier la Belgique occupée. Les aviateurs, qui avaient emporté avec eux le texte du message du président Wilson imprimé sur des carrés de carton, en jetèrent des exemplaires à profusion ; c'est ainSi qu'à Liège notamment les habitants purent s'en partager des milliers. WWW- UN PROCES INTERESSANT Ees atFoeité? allen)ai)de$ de^apt ai) tFibaijal §uis§e Prochainement s'ouvrira devant le tr5-bdnal d'Etat de Berne un girand débat où on aura l'occasion d'établir les atrocités commises en Belgique par les troupes allemandes. , Il est à prévoir que ni le chancelier d'Empire, ni le Kaiser ne féliciteront à cette occasion, le ministre d'Allemagne en Suisse. Le débat se produit en effet dans des conditions peu banales : un avocat du barreau de Genève, M. Vuille, ancien bâtonnier et grand ami de la Belgique, avait organisé à Genève une exposition des œuvres de Ramaekers. Plusieurs de ces dessins s'inspirent, comme on le sait, des atrocités qui marquèrent l'entrée en Belgique des hordes du Kaiser. A la requête du ministre d'Allemagne, les autorités suisses décidèrent de poursuivre M. Vuille,- après avoir fait saisir une dizaine de dessins que le diplomate jugeait particulièrement offensants pour la gloire de l'Allemagne. Mais M. Vuille, 9e fondant sur des textes précis des lois suisses, a demandé à établir que; les dessins ne constituent en somme que l'évocation de faits réellement accomplis en Belgique par les Allemands. vwwv—-—— AU FRONT FRANÇAIS 14 heures. Rien à signaler au cours de la nuit en iehors 'd'une canonnade assez vive en Alsace, entre la Thur et la Doller. Le chiffre des prisonniers que nous avons 'ait au cours du coup de main d'hier, dans a région de Badonviller, dépasse la qua-•antaine dont un offfiàier. 23 heures. Bans la région à VEst de Saint-Dié, un ',oup de main ennemi sur un de nos petits lostes a complètement échoué. 1/VWVV AU FRONT BRITANNIQUE Après-midi. Aucun événement important à signaler ur le front britannique. 21 heures 30. Au cours d'un coup de main effectué ce natin par Vennemi sur un de nos postes \u Nord-Ouest de Saint-Quentin, deux de 10s hommes ont disparu. Aucun autre événement à signaler sur Vensemble du front. eption péjorative : j'entends qu'il équi-Lbre, non des paroles, mais des faits, les lace dans leur lumière exacte et à l'en-roit assigné. C'est l'homme en qui s'incarnent la vo- : >nté et les destinées de l'Angleterre et e l'Empire. C'est le pilier d'angle de la : oalition alliée. Si vous hésitiez à le croi- : e, les Boches vous enlèveraient tout : ojite : il n'est personne qu'ils haïssent omme lui. CUTT, 1 L'ARRESTATION QUOTIDIENNE A PARIS LE DÉPUTÉ LOUSTALOT ■ Le contenu du coffre-fort de Florence : un oroiet de coud d'état de M. CaiSlam M. Louis Loustalot, député de la 2e cir conscription de Dax (Landes), a été arrêù: hier matin à Paris à son domicile, rue cK Moscou, 39. M. Priolet, commissaire du camp retranché de Paris, qui a été chargc de cette opération, est arrivé à huùt heures rue dé Moscou, accompagné de son secré taire et de deux inspecteurs. Il a été intro duit dans un salon où le député des Lan des est venu le trouver presque aussitôt. Gomme le magistrat lui donnait lecture du mandat d'arrêt délivré par le capitaine Bouchardon, M. Loustalot a protesté violemment.9 — Comment ! On me croit coupable ? répétait-il. Nous verrons bien ! Après avoir procédé à sa toilette sous la surveillance de deux inspecteurs, le dépul c est descendu aux côtés de M. ' Priolet et a pris place dans l'automobile du commissaire du camp retranché. Il a été oonduii au quai des Orfèvres d'où, après avoir sub un premier interrogatoire, il a été ameiw à la prison de la Santé. Gomme :YI. Caillaux, le député des Landes a été écrou': dans le quartier de la haute surveillance, à la cellule 20. On se rappelle que la Chambre des députés avait voté la levée de l'immunité parlementanre, en ce qui les concerne, le 22 décembre dernier. L'arrestation de Paul Comby M. Gomby, dont nous avons annoncé l'arrestation hier, se trouvait mardi soir dans son cabinet d'affaires à Paris, place de la Madeleine, 8, en compagnie de son ! père, M0 Comby, quand M. Mercadier, secrétaire de M. Priolet, commissaire diu camp retranché ÏÏe Paris, vint lui demander de se rendre avec lui au quaii des Orfèvres pour une « affaire trèsurgente >. M. Comby, sans soulever la moindre objection, monta en' automobile avec 'M. Aler-cadier. Quelques instants après, il était introduit dans le cabinet de M. Priolet. Ce dernier alla aussitôt aviser le capitaine Bouchardon. A son retour, M. Priolet fit savoir à l'inculpé qu'il avait mission de lui signifier qu'un mandat d'arrêt venait d'être décerné contre lui par l'officier rapporteur. L'ex-avocat pâlit et s'écria d'une voix altérée : — M'arrêter ! moi ! dit-il. C'est impossible ! Je ne su'is pas coupable. Je n'ai jamais fait que « rendre des services, et pas autre chose. M. Priolet répliqua : — J'ai mision de vous oonduire à la prison de la Santé. L'inculpé, en proie au plus profond abattement, suivit le magistrat. Tous deux remontèrent en automobile et gagnèrent la prison où l'ex-avocat fut ébroué. Le coffre-fort de Florence DES BIJOUX, DES TITRES, DES DOCUMENTS Rome, 16 janvier. Suivant le « Giornale d'Italia », le coffre-fort dont la découverte aurait amené l'arrestaion de M. Caillaux, contenait des bijoux, d'une valeur de 500,000 francs, ainsi que des titres étrangers, russes,, anglais et portugais, d'une valeur d'un million, et demi, et trois dossiers de documents.Le premier dossier, intitulé « Mon refus », contenait les lettres échangées entre M. Caillaux et des personnalités de Zurich qui réclamaient de l'argent et des sauf-conduits pour la France, demandes auxquelles l'ancien président du Conseil opposa toujours un refus catégorique. Le deuxième dossier contenait des lettres de plusieurs journalistes français et surtout des lettres d'Alrneyreda auqusl, comime il *».-sert de leur lecture, M. Caillaux faisait de fréquents en -ois d'argent en approuvant les directives du « Bonnet Rouge ». Le coffre-fort avait été loué le 6 octobre 1916 par Mme Caillaux, au nom de Mme Reynouard. Lorsqu'on parla de l'affaire Bolo, le directeur de la succursale de Florence informa le directeur-général de la Banque de l'existence du coffre-fort de Mme Caillaux. La direction générale alors donna l'ordre de se tenir à la disposition des autorités et le 6 janvier dernier, à 1 heure de L'après-midi, un fonctionnaire de la police s'empara des documents çontenus dans le coffre-fort. — (Radio.) UN PLAN DE GOUVERNEMENT DÉ M. CAILLAUX Rome, 16 janvier. Le « Giornale d'Italia », continuant ses révélations sur les doouments que renfermait le coffre-fort de Florence, indique lue le troisième dossier, le plus important, contenait l'exposé-d'un plan que M. Cail-aux se proposait de mettre à exécution, Jans le cas où il serait de nouveau appelé à la présidence du Conseil. M. Caillaux y indique les noms des députés et sénateurs et des généraux qu'il Limait choisis dans cette éventualité com-ne collaborateurs. Il aurait fait arrêter VIM. Poincaré et Briand, et tous les hom-nes d'Etat français qui se sont succédés ui gouvernement au cours de ces dernières années. Suivant le même.plan, le général Sar-•ail aurait obtenu le commandement de montes les armées sua: le front. Deux régi- [ ments, recrutés en Corse, auraient été' ap | pelés à Paris et auraient été placés sou | les ordres de deux généraux amis de M [ Caillaux. I Une nouvelle loi aurait conféré à ce dei nier les pouvoirs absolus et la Gham.br et le Sénat auraient été dissous. A la suite d'un dernier effort militaire M. Caillaux aurait soumis à un référen dum populaire une proposition tendant ; la signature de la paix. <c M. Caillaux, ajoute le « Giornal d'Italia », envisageait donc la créatioi d'uni' nouveau régime qui . aurait gârtjii la forme républicaine, mais qui aurai été soutenu par un Sénat et par un Chambre plus restreints, ainsi^que par ui Conseil d'Etat composé de fonctionnaire jouissant d'une autorité absolue. « Tous les représentants de la Franc à l'étranger auraient été remplacés : à M Barrère, notamment, aurait sucoédé ur personnage politique. » — (Radio.) * *' A ces révélations du « Giornale d'Ita lia », notre confrère parisien « la Liberté > ajoute quelques détails qui complèten l'histoire anticipée du. coufp d'Etat don rêvait M. Caillaux. Le coffre-fort de Florence, écrit la « Liberté » contenait, écrit de sa main, le « Journal d< la Vie » de M. Caillaux. Le paquet serait velu mineux ; il compterait jusqu'à 3.00U pages. Il y aurait die tout dans cette élucubratiotii-ses .plans politiques, ses vues diplomatiques l'aveu cynique de ses ambitions etc., etc. Les hommes en vue étaient classés er deux catégories : les amis sûrs à qui il résolvait les postes les plus élevés et les adver. salies quil se promettait, à la première occa. sion, d'envoyer au poteau d'exécution, ou tau: au moins de mettre « hors d'état de nuire. > Voici pour ie£ collaborateurs qu,e se serait choisi M. Caillaux : Il f cm Rit en'rés?rv,-:- îps collaborateurs qui devaient le seconder h la préfecture de police, son plus Cidèle lieutenant et garde du corps ; au gouvernement militaire de Paris, le général dont il présidait 1<l conférence, au théâtre du Mans, la veille du vote par la Chambre de la levée de son 'immunité ; au commandement en chef des armées, un général récemment relevé de sôn commandemenl et ainsi de suite. Le calMnet Caillaux était tout' prêt. Les noms de ses membres figurent dans les notes saisies dans le coffre-fort. Nous n'étolmerons personne si nous disons "ue M. Malvy devait être le ministre de l'intérieur de ce gouvernement essentiellement défaitiste. Les autres journaux citent les noms du général Sarrail pour le poste de généralissime, du général Faurie pour le gouvernement militaire de Paris, de M. Cec-caldi pour la préfecture de police. Aucun manoeuvre n'était oubliée dans la préparation du coup d'Etat. Nous citons encore la « Liberté » : On serait tenté de croire, à lire le « journal die la. Vie » de M. Caillaux -n'il avait réusssi à s'assurer le concours de certains membres die 1§ droite. Un certain nombre auraient figure dans son cabinet. Nous voulons croire [paie l'homme du Congo se vantait. Ce qui est certain, c'est que dans ses notes il envisage l'abrogation des lois d'çxil contre les membres des familles avant régné sur la France. Si l'on comprend bien ce an'il se propose, se n'était pas de revenir au pouvoir par les ^oies légales, mais par une sorte de coup l'Etat — à la portugaise. Le sort de Mme Caillaux Nous lisons dans la Presse : Dans le public, beaucoup de frens veulent nêler Mme Caillaux aux entreprises de poli-ixiue intérieure ou étrangère de son mari. Un de nos confrères a questionné MM. Cec->aldi frères sur cette situation. Après avoir ifffermé leur conviction dans l'innocence de tf. Caillaux. ces amis fidèles — ils sont rares ;t d'autant plus respectables à l'heure actuelle - ont ajouté en ce qui concerne Mme Cail-aux : « — Nous ne voyons pas les raisons qui i pourraient motiver na.reille décision. Il est t évident, toutefois, Que la personne dont ; vou§ parlez est étroitement surveillée. Hier, ; elle est verrue cacher sa peine chez nous et : la classique voiture des agents de la Sûreté, : que nous connaissons maintenant bien, a, : sans relâche, fait cortè^p à la sienne. » Depuis l'arrestation de son mari. Mme Cail-auix est en effet suivie dès au'elle risque un >as dans la rue. et épiée dans toutes ses lémarches par des inspecteurs de la police ecrête. Nous publions en Dernière Heure Les documents américains dans l'affaire Caillaux — www ■ - ■ ■ - ■ ivis eus Belges rappelés sous les drapeaux Les Belges rappelés sous les drapeaux et fui ont de la famille dans le département le la Seine, ont grand intérêt à passer, ivec leurs papiers civils et militaires auel-[ues jours avant leur départ pour l'armée >elge, par le Comité central Franco-Belge bureau spécial des allocations et des ren-eignements), 4, rue Edouard VII, Paris X", entre 9 heureè et 11 h. 30 ou entre ! heures et 4 h. 30. « vwwv—. — la vie utilitaire a trouva aujourd'hui en'deuxième page. ; L'ALLEMAGNE songe plus que jamais à asservir la Belgique Combien de foi n'avons-nous pas dit ici que la question belge a toujours été e.t reste la principale préoccupation de l'Allemagne l et que l'indépendance de la Belgique -demeure le pivot de toute la situation européenne ? On le voit bien encope ces iours-cfi à l'occasion de la crise qui vient de met- - tre aux prises à Berlin les voraces et les s prudents. C'est à propos des pourparlers . Brest-Litovsk que cette crise a éclaté,mais c'est la Belgique qui en a surtout fait les - frais. e La Deutsche Zeitung annonçait il y a quelques jours, en termes exprès, que la i, question belge était au centre du différend i- K uhiLm an n - L u dend orff ,et le comte Revent-à low écrivait dans la Deutsche Tageszeitung què (( les militaires, en même temps qu'ils e demandent des annexions dans l'Est, en n demandent aussi dans l'Ouest ». § « C'est sur la Belgique qu'on discute » t écrivait vendredi la Frankfurter Zeitung. e Cette indication est confirmée par la Sud-i deutsche Allgemeine Zeitung qui dit que s « la question à résoudre est de savoir si l'Allemagne doit renoncer à toute annexion e à l'Est pour se dédommager à l'Ouest ou . bien profiter à l'Est de sa situation victo-î rieuse pour arriver d'autant plus facilement à un accord avec l'Angleterre ». L'amiral von Tirpitz reste partisan de la première solution. Il l'a déclaré .sans ambages à un rédacteur de la Iioelnisclie Volkszeitung et le journal catholique rhé-j. nan le répète avec un visible plaisir : t Le réel obstacle à la conclusion de la paix avec l'Angleterre, a dit von Tirpitz, et par là avec le monde entier, n'est pas L'Alsace- - Lorraine mais bien la Belgique. L'Angleterre 3 se rend très bien compte de l'importance de - cette question. Pour nous aussi, le point capital est la Belgique, mais la différence : consiste en ce que chez nous, il est beaucoup > de gens encore £ ne pas pouvoir ou à ne pas voufoir reconnaître le fait. Si nous voulons 1 que pour 1'.Angleterre le risque devienne trop " grand, à nous attaquer désormais, il nous ■t faut continuer à occuper avec nos armées les - côtes de Flandres. ' Cette affirmation est d'autant plus irité-. ressante qu'il y a quelques jours le même von Tirpitz déclarait non moins catégoriquement quq l'annexion de ,1a Belgique ' n'e- t iiulfëanvîft 'nécessiti-re à rÀllemâgiuê. " On ' voit quelle arrière-pensée nourrissent les politiques d'outre-Rhin lorsqu'ils par-l lent- de renoncer à l'annexion de la Bel-l gique. i A quel parti se sont arrêtées les confé-; rences qui ont réuni ces jours-ci l'empe-' reur, le kromprinz, le chancelier et lés . deux chefs du haut commondement ? Nous | l'ignorons encore, mais le Lokal Anzeiger ; permet de le deviner : ' Ce compromis, dit le « Journal officiel », établit pour les négociations à l'est des bases nouvelles et bien déterminées : il laisse les voies ouvertes en ce qui concerne l'ouest, dont les frontières avec l'Allemagne seront . définies « d'après les intérêts et les nécessités nationales de l'empire. * Voilà qui vise nettement Ja Belgique et ; on devine trop tout ce quii peut se dissimu-; 1er sous ces mots. Le Chancelier catholique von Hertling va-t-il se faire le héraut de cette politique de brigandage ? STYLO. —-vwwv tm Mimjra ES Mon Bâle, 16 janvier. Le ministre du ravitaillement, M. Johann Hadik, a donné sa démission, qui a été acceptée par le roi. La Zeit, de Vienne, pirétend que M. We-ktrlé remettrait aujourd'hui la démission de tout le cabinet, et qu'il recevrait d'ailleurs la mission de former un nouveau ministère. Maximalisme et impérialisme L état-major est le maître a Berlin A Pétrograde, le corps diplomatique proteste contre l'arrestation du ministre de Roumanie Comme en juillet 1914, le Kaiser a cédé devant la pression des militaires; le 'grand1 état-major a officiellement gain de cause à Berlin. M. von Kuhlmann rentré de Brest-Litovsk est, dit-on, « indisposé »; la maladie du comte Hertling serait-elle contagieuse ? Von Bernstorff et von Bulow prennent une part active aux conférences impériales. Les journaux pangermanistes chantent victoire et annexions futures, dans l'Ouest comme à l'Est. La presse de gauche se lamente sur lav défaite du programme dé paix du Reichstag et l'ajournement indéfini de la réforme électorale au Landtag de Prusse. Comment Guillaume II sor-tira-t-il de l'impasse où Oe met le tapageux rescrit de Pàq/ues ? La position du chancelier Hertling semble très compromise. S'il s'en allait, l'Allemagne, qui n'eut de 1871 à juillet 1917 }ua cinq chanceliers, en aurait connu quatre en un semestre. Décidément, il y a des craquements dans l'édifice allemand. De ce qu'elle est officiellement résolue, il ne faudrait pas croire que la crise soit finie. Reste à voir ce que le peuple allemand va faire; ce petiple veut la paix; il a mis tous ses espoirs dans la motion de juillet et le programme ni annexions ni •indemnités; puis iil a cru que la paix russe allait enfin mettre un terme à ses souffrances. Or, l'Allemagne est aujourd'hui convaincue qu'elle est aussi loin que jamais de cette paix tant désirée. Les nonces à Vienne et à Munich viennent de le faire savoir au Vatican. Comment les sujets du Kaiser vont-ils accepter cette désillusion ? Avec docilité, disent ceux qui regardent l'Allemagne d'hier, habituée à courber l'échiné. Si cette éventualité se réalise, la preuve sera faite définitivement que l'avè-t;errrmt" régi^ie 'frémiraftqtfe, juste et respectueux des autres nations, est pure illusion en Allemagne. A Vienne d'ailleurs on est pas trop satisfait . L'accord de juillet dormait à Ghar-les Ior la couronne de Pologne; les annexions russes étaient vivement combattues. Que va dire le brillant second en présence du revirement allemand ? Il s'inclinera aussi cette fois encore. Mais la limite de la soumission ne sera-t-elle pas un jour atteinte, là aussi ? PERCY. LE CORPS DIPLOMATIQUE OBTIENT LA LIBERATION DU MINISTRE DE ROUMANIE Petrograde, 15 janvier. A la suite de l'arrestation du ministre de îjtoumanie par le gouvernement maxi-maliste, le corps diplomatique a remis à. Lénine une protestation solennelle. Les chefs des missions diplomatiques de toutes les nations représentées en Russie, disait ce document, profondément indignés de l'arrestation de M. Diamandi, ministre de Roumanie, et affirmant la solidarité de leurs sentiments au sujet de la violation des imjmujnités diplomatiques respectées depuis des siècles par tous les gouvernements, réclament la mise en liberté immédiate de 'M. Diamandi et du personne! de la légation. A la suite de cette démarche, M. Dia, mandy, ministre de Roumanie, a été mis1 m liberté, à 3 heures de l'après-midi, sur 'ordre téléphonique de Lénine au cora-nandant de la forteresse f»ierre-et-PauI. en attendant l'offensive allemande La disposition des forces dans l'un et l'autre camp De la mer du Nord à la Suisse les Alliés sont prêts à repousser le choc: Depuis la retraite des Italiens en Véné-tie, on peut dire que le front occidental 'étend de la mer du Nord jusqu'à l'Adriatique. Le front italien, indépendant, n'est plus. Il est relié aux autres. L'on pourrait même considérer le front de Macédoine comme faisant partie du front occidental, mais, en raison des difficultés de ravitaillement et de la distance, les armées alliées de Salonique trouvent forcément un front isolé qui ne pourrait, le cas échéant, être renforcé avec la même rapidité que le fut le front italien en novembre dernier. Le front de Macédoine, d'ailleurs, pourrait constituer pour l'Entente un point faible, après avoir rendu les services qu'un sait et encore qu'il soit puissamment aménagé et défendu. Nous y reviendrons plus loin. Donc, depuis l'Yser jusqu'à la Piave, la ligne de feu, qu'elle soit, tenue par les Belges, les Français, les Anglais ou les Italiens, doit être considérée comme continue. Et, ce qui se passe au Mont Tomba, par exemple, peut avoir une répercussion immédiate sur les secteurs de Champagne, de l'Aisne ou. des Flandres. Le précédent ministre de la guerre français, M. PaSnle-vé,l'avait merveilleusement compris et avec lui M. Lloyd George et les chefs éminents ; des armées fianco-anglaises, lorsque fut décidé l'envoi sur le front italien de plusieurs divisions. Alors la poussée austro-boche s'exerçait avec violence et l'on pouvait redouter que la digue formée hâtivement avec les armées franco-anglo-italienne fût impuissante à arrêter le flot austro-germain en avant de Vicence, de Trevise, de Padoue et de Venise. Heureusement les mesures prises et aussi et. surtout la bravoure des troupes permirent de rétablir la situation et c'est sur la Piave que les deux armées se stabilisèrent. Tandis que la brèche était réparée en Italie les opérations engagées dâ,n.s les Flandres par les Anglais se ralentissaient pour prendre fin peu après, et devant Cambrai nos alliés tentaient un coup qui,, s'il avait été mieux préparé n'eût pas manqué de donner des résultats extraordinaires. Des fautes ont été commises que les Anglais ont reconnues ; des sanctions ont été prises. Cela c'est le passé. Songeons au présent et surtout à l'avenir. Nous avons montré, dans un précédent article que l'offensive allemande sera formidable. Il importe donc de se bien pré-parer. Les états-majors de r Entente

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