Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 06 Dezember. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/k35m90397q/
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LE XXe SIECLE QUOTIDIEN BELGE PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone s Central 33-05 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en aie monopole pour Paris. LE HAVRE 28tor5 Rue de la Bourse, 28** Téléphone i 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trime3trfl Angleterre .. 2 sb. 6 d. par mois — .. 7 sb. 6 d. par trim. Autres pays - 3 fr. par mois — .9 fr. par trimestre MANŒUVRES ALLEMANDES Encore la îeitnËé b# \ Se rappelle-t-on les manœuvres qui \ accompagnèrent à la mi-septembre la réponse du gouvernement allemand à la note pontificale ? La Neue Badische Landszeitung, la Frankfurter Zeitung, la Germania, d'autres encore annoncèrent quelques jours avant la réponse de Berlin que î l'Allemagne consentirait à rendre à la I Belgique son indépendance pourvu que n j celle-ci impliquât le rétablissement de ! -la neutralité et le maintien de la sépara-/ tion administrative. j A la veille de la publication du document, les Basler Nachrichten déclarè-j | rent qu'il n'apporterait à propos de la | ■ Belgique aucune déclaration précise, celle-ci étant réservée pour des négociations ultérieures. I La réponse de la chancellerie ne con-/ tient, en effet, pas un mot sur la Belgique, mais on retrouva, quelques jours plus tard, le programme de la Neue Badische Landszeitung dans des déclarations de M. von Kuhlmann au nonce de Munich, déclarations démenties ensuite dans des conditions qui leur conservent un caractère de parfaite vraisemblance.s Depuis lors, dé nombreux articles parus dans des journaux allemands ou germanophiles sont venus s'ajouter aux documents que nous venons de rappeler pour achever de prouver que le dessein poursuivi par l'Allemagne est bien de maintenir la Belgique sous le carcan do la neutralité. « Nous pouvons sans recourir a l'annexion de la Belgique poursuivre et atteindre notre but », écrivait dans le Preussische Jahrbucher d'octobre le professeur Hanb Delbruçk, appuyé dans le même fascicule par l'amiral Galster. « Il suffirait que l'indépendance NEUTRE de la Belgique fvt garantie de nouveau », écrivait de Berlin au ger manophile A.B.C. de Madrid l'officieux Javier Bueno. Nous retrouvons encore les mêmes j' pensées dans les Greuzboten du 14 novembre sous la signature de Karl Bue-kheim. Admirez le morceau dans tout son cynisme : « La Belgique est notre gage en face de l'Angleterre. Nous mettrons la Belgique dans la balance si l'Angleterre, lors des I négociations de paix fait état des colonies I allemandes qu'elle a conquises et de sa situation économique au delà des Mers. Lorsque le secrétaire d'Etat M. de Kûhl-liiann a déclaré que les revendications françaises sur l'Alsace-Lorraine étaient le seul obstacle à la paix, lorsqu'il a ainsi fait comprendre indirectement que l'on était prêt à négocier au sujet de la Belgique, on a cherché à lui faire un crime de ces paroles, comme s'il était prêt à céder sans aucune i réserve les fruits de la victoire allemande en Belgique. Est-U donc nécessaire de jeter le discrédit sur l'un des rares diplomates de valeur que notre patrie a rencontré dans la personne de Kuhlmann ? Bismarck, en 1866, a fait lui aussi passer les nécessités politiques avant les désirs militaires. Il faut organiser la Belgique de telle sorte que les Anglais et, autant que possible les Français, tiennent l'organisation pour du- !' table et de telle sorte que Flamands et Wal-t Ions ne soient pas lésés. Il faut donc rétablir la Belgique, mais sous une nouvelle forme qui puisse durer. La neutralité de la Belgique autrefois lui avait été imposée. La Belgique ne l'a guère acceptée. Ses entreprises dans le Congo ouvraient la porte à une politique mondiale de la Belgique qui n'était déjà plus de la neutralité. La loi de 1913 sur Vaugmentation de l'armée et le service obligatoire étaient aussi une atteinte à la neutralité. IL FAUDRA A LA PAIX, DES GARAN- iTIES QUI ASSURENT VERITABLEMENT LA NEUTRALITE BELGE. La Belgique sera sans armées, sans fortifications, sans colonie ; la question du Congo sera résolue en faveur de l'Allemagne ou des puissances africaines voisines. La Flandre déli vrée conservera son autonomie. LA BELGIQUE NEUTRE FERA DONC UN DOUBLE ETAT FLAMAND-WALLON. » Le plan boche est-il assez clairement avoué? Et ce n'est pas là une fantaisie spéculative de Herr Prof essor. C'est de la politique réelle que l'Allemagne se flatte de traduire dans les faits en utilisant tous les concours qu'elle s'efforce de trouver chez les Belges, chez les al- ! liés et chez les neutres. Les Belges sont fermement décidés à déjouer cette manœuvre par leur union et leur clairvoyance. Ils savent que la Belgique neutre, c'est une Belgique désarmée, une Belgique vassale, proie facile pour les appétits de ses voisins. Aux Alliés et aux neutres de com-. prendre aussi que la paix et la sécurité de l'Europe sont étroitement liées à la solution de cette question. S'ils veulent assurer à l'Allemagne les moyens de I) réaliser avant un quart de siècle son || rêve de domination, ils n'ont qu'à l'ai-I der à désarmer la sentinelle qui a ar-■ reté l'invasion de 1914... STYLO. I t LA VIE MILITAIRE I» trouve aujourd'hui en deuxième oaee. ——» la contre-offensive alleœanie 1 ! * dans le GaiÉtlsL ——— S Les pertes allemandes sont hors de proportions avec les résultats a obtenus — Les Allemands veulent probablement rétablir la ligne J* Hindenburg, puis déclancher une grande offensive — La victoire es du général Byng a compromis leur plan à la (De notre envoyé spécial) 1 ►ara- Les Allemands ont engagé jusqu'à pré- . sent, pour reprendre les positions Hi.nden-ocu- burg perdues dans le Cambraisis, quatre [arè- fois plus de divisions que les Anglais n'eu le la on^ employé pour les prendre. Vingt divi- | • sions contre cinq ! Encore n'ont-ils pas ~. ' repris le tiers du terrain perdu. Car les' Bri- * 3Cia" tan niques se sont battus admirablement. Le * recul de toutes leurs armées s'opéra sans * con- désordre. Un confrère britannique était allé ^ elgi- le 30, ignorant l'attaque allemands, dans ours la direction de Gouzeaucourt. Il était sur f \Jeue I0 point d'atteindre le village, quand il 1 écla- cr°isa de nombreux travailleurs anglais c, qui, en rangs ei au pas, revenaient vers 1 Dnce l'arrière : c en" — Et bien, boys_, dit-il, en souriant, la 1 con- journée est déjà finie ? c /rai- — Non. Ce sont les Huns qui arrivent au c village ! , pa- Notre ami, peu convaincu devant le cal- c , ou me des hommes, continua sa route. Il ne î; rebroussa chemin — au pas gymnastique ' ' cette fois — que lorsqu'il eût aperçu, dans 1 PP Gouzeaucourt, se faufilant au milieu des des- ruineS) les casques à pointe e bien C'est grâce à la quadruple ligne de tran- J car- clxées de la position Hindenburg que les Bo- 1 c'hes ont pu rassembler, au Nord et au Sud c l'an- de la trouée faite par les Anglais, — et à c ( at l'abri des regards et du canon, — un nom-' je bre de divisions presque égal à celui j; ' qu'Anglais et Français mirent en ligne, le 1 , 31 juillet, dans les Flandres, lorsqu'ils par- , ;S io tirent à l'attàcpœ sur un front deux, fois plus étendu. Contre des attaques en mas-EU- ses, exécutées sans nul souci des pertes, de par des troupes dont le moral était resté ^ trer bon, il n'y avait guère de chance de po3- j j® voir tenir "sans sacrifier beaucoup de mon- i * de. Très sagement les britanniques ont pré- a féré céder quelque peu du terrain conquis v mes le 20, mais en le faisant payer très cher à ^ no- l'ennemi. r ÏU0- La défense de Masnières, tête de pont t tout sur la rive droite de l'Escaut, fut typique c à cet égard. Dans la journée du 2, l'enne- j mi, venant de la direction de Grèveeœur et „ : de de Rumilly, attaqua sept fois, en vain, le ique village. Ses pertes furent terribles. Il mit g des alors des batteries en position à courte dis- g nies tance au Nord, à* l'Est et au Sud du village, c i si- au bois Lateau. Dès cette manoeuvre dé- J( couverte, on donna au bataillon qui défen- : ûhl- dait Masnières l'ordre de battre en re- j. ranr traite. Cet ordre était à peine exécuté que e seul le tir d'anéantissement boche commençait. :om- C'est, on le devine, aux points où les at-'êt à taques allemandes ont été toutes repous- ■ her- sées, c'est-à-dire au Nord, entre M œuvres oies, et le bois de Bourlon que l'hécatombe aile-rane mande a été la plus effroyable. Les Boches d mde s'avancèrent à l'assaut presque coude à r ieter coude et sur plusieurs lignes. Les mitrail- , s dj> leuses taillèrent à plein drap pendant plu- ^ is la sieurs heures. Seuls les soldats anglais qui , en furent aux batailles de 1914, se souviennent •sités de pareils massacres. 1 ; l. —- i j. Les Allemands veulent sans doute rétablir : ° s, la ligne Hindenburg, puis déclancher !a J- une grande offensive ■0 e J, n Les Allemands ne sacrifient évidemment, , j. pas tant d'hommes dans le seul but de ré- j ^ tablir la ligne Hindenburg. Ce «rétablisse 1 ment est nécessaire au développement d'un t e plan de- plus grande envergure : la prépa- t [s ration, à l'abri de ce fossé et.au moyen des •], ^ divisions libérées du front, oriental, d'une r g vaste offensive. Cette préparation eût été t" j. compromise par la gigantesque brèche que 2 q le général Byng ouvrit le 20 novembre. Nos s ennemis veulent, à tout prix, l'aveugler. Cela fait. — car ce ne l'est pas encore — E on peut considérer comme certain qu'ils f a tenteront d'ici quatre mois, d'obtenir une c décision militaire avant l'entrée en ligne r u des Etats-Unis. Certains ont pu croire, après la rupture • j. du front, le 20 novembre, que le cornman- , e dement britannique avait cherché à faire 1 e la trouée qui devait amener la victoire i s finale. 's Erreur. Le soulagement du front italien était probablement le seul but envisagé t. dans cette affaire. Les mêmes considéra-j. tions qui poussent les Allemands à tâcher d d'en finir avant l'intervention américaine à doivent pousser les commandements Iran- b j_ çais et anglais à temporiser, (le façon à pe- s [i ser, plus tard, de tout leur poids, sur le ( e front ennemi. \ d t s La victoire du général Byng a graveincn* ■ compromis le plan allemand *• s Eu fait, le succès iyitannique a boule- g e versé le plan allemand. En effet, s m' ce " front calme que gardaient deux divisions-, c !" à peine, sont venues jusqu'à présent s'user « ^ au moins vingt divisions allemandes. Di- î" f vers symptômes indiquent qu'une dizaine ^ a d'autres viendront y laisser de leurs plu-. mes d'ici la mi-décembre. Or l'usure bri- ;l tanniquo — sauf le 30 novembre — a été S _e chaque jour beaucoup moins forte que ^ 1 usure allemande. ■ Et cela, pour trois rai- s n '5ons- ti V D'abord l'emploi par les Anglais de plu- e sieurs centaines de tanks qui, avec im per-sonnel restreint ont une puissance de feu ? considérable. Ensuite l'action d'une artil- t lerie dix fois supérieure, pendant plusieurs S '3 jours, à celle de 1 adversaire. Et. enfin, c l'emploi par l'ennemi d'infanterie en mas- r ses profondes., On peut donc dire, saus irop d'optimisme que, quand bien même les Anglais de- „ vraient rentrer dans leurs positions de dé- ^ part, — ce qui n'est pas chose faite, loin de r £ là — les opérations du Cambraisis se sol- 1' ^ deraient pour les Allemands par un se- f< l_ rieux déficit de matériel humain. Et cela " diminue de beaucoup les probabilités déjà !? • minoeis de réussite d'une offensive aile- J j mande sur les fronts occidentaux. £ A. MATAGNE. r T. A(l FR0HT 8ELGE Ya Fumes et Adinkerke sous les bombes a Communiqué officiel : Sf) Pendant la journée du 4' décembre, lé-% gère activité d'artillerie. Lutte de bomba [e près de Dixmudc le Dans la nuit du 4 au 5. des avions en t- nemis ont bombardé Fumes et Adinkerke Au cours de la journée du 5, moyenne <!- activité d'artillerie. Notre aviation a pro■ T fité des circonstances atmosphériques faop-te rables pour exécuter de nombreuses mis■ is sions. r AU FRONT BRITANNIQUE L-J-Communiqués officiels : Après-midi. Rien d'important à signaler en dehors de , l'activité habituelle des deux artilleries. ic (Le communiqué de la nuit paraît ci: ^ Dernière Heure). 30 1 '■ U CAETC II Mil 3 FMSS un [e C'est ic lor janvier 1918 qu'elle entrera ie en vigueur > C'est le l01' janvier prochain qu'en té trera en vigueur le régime de la cart( la de pain et le rationnement- qu'il orga it nise. le A ce propos, rectifions les chiffres ci m tés ici hier pour les consommateurs ap i- partenant à la 3° catégorie, r- Ceux-ci, hommes, femmes et enfant: n'auront droit qu'à une ration uniforme de 200 grammes. Les chiffres que nous — avons publiés hier avaient été établi; avant la réunion du Conseil des minis très, mais celui-ci a jugé nécessaire d< les réduire îj mande sur les fronts occidentaux. 1 I A. MATAGNE. Tu FRONT FRANÇAIS Dunkerque a encore été bombardé Communiqués officiels : 14 heures. zs Des coups de main ennemis dans le sécateur de Craonne et au nord de Sapigneiu ,xj n'ont obtenu aucun résultat. • ,, De notre côté, nous avons pénétré dam le une tranchée allemande à l'Est de Reimt 3. et ramené aes prisonniers. 0. Action d'artillerie assez vive sur la rive s. droite de la Meuse. Nuit calme partout ailleurs. Des avions ennemis ont bombardé cette > nuit la région au nord de Nancy ; troii i blessés. Dans la journée du 3 décembre, deua avions allemands ernt été abattus par no:-pilotes. Six autres appareils ont été contraints d'atterrir dans leurs lignes. le 23 heures. La lutte d'artillerie a été par momem n oive dans la région de Craonne et dans le secteur de M or onv illier s, continue et violente sur le front Beaumont-Bois des Fos * ses. Au Sud de Juvincourt, l'ennemi a tente un coup de main sur nos petits postes saiii obtenir dcjrésuUat. Rien à stqnaler sur le reste du front. LA NUIT DERNIERE. DUNKERQUE i 'a ETE ■ BOMBARDÉE PAR DES AVIONS ENNEMIS ; DEUX PERSONNES DE LA POPULATION CIVILE ONT ETE TUÉES 1- Ê0 - ••«'VWWV " ■ ' a" LIRE EN 2° PAGE : :i- L'armistice gemiano-maxsmaîiste ; > La vie aux pays envahis ; Nos Echos. ts — ■ MWM ■ .1. -, 1S — I,e& funérailles de sir Starr Jameson on is eu lieu hier â*L«n.lres Après la guerre, se: s. restes seront transportés dans l'Afrique dv , Sud, le défaut ayant exprimé dans sun testa 10 ment le désir d'être enterré sur les hauteur; de Matoppo, à côté de sir Ceeil Rhodes. mis la cmrëfflcs des uuis Le ravitaillement de la Belgique sera désormais mieux assuré Tous les 'Alliés attendent de la Conféren-e qui vient de se terminer, des résolu-ions pratiques et leur réalisation rapide, vous pouvons, dès à présent, enregistrer vec satisfaction un des résultats. Les dé-ibérations des commissions du blocus et les questions économiques ont porté, en- * re autres objets, sur le ravitaillement de : a Belgique et des départements français j nvahis, dont s'occupait le « Relief Fund ■ tf Belgium ». sous la direction de nos , mis américains. De l'assentiment unanime des Alliés, i es pays envahis ont été inscrits en tête < te la liste des nations à ravitailler. La J ruàntité d'aliments nécessaires, en même , emps que le tonnage réclamé par leur s ransport, seront désormais assurés par ; es Alliés. De même, des mesures ont été ' irises pour garantir, à la libération du enritoire, le minimum indispensable de ^ ,000 calories par individu. J Ces nouvelles rassureront nos soldats et ios compatriotes en exil, chez qui l'insuf- ^ Lsance du ravitaillement de la Belgique i •ccupée avait fait naître, en ces derniers ! mois, les plus vives inquiétudes. ■ I tvww 1 js gonTemBiBBts ae l'Entente ! » 1 TV 4-i et le Pap Un journal russe 1' « Issvestia.» a pu lié un document d'après lequel « î'ambas îrieuï d'Italie à Londres aurait obtem :n 1915) do la France, de l'Angleterre c e la Russie qu'elles appuient l'opposi on à toute (démarche 4tploinati<îue de ï: art; du repr^n'antg «n Saiyfca^pe « ue de la conelusioirt dé la paix o-u de 1; ïlution de questions ayant rapport à li uerre ». En puhliant dans son numéro du 3 dé anbro dernier la dépèche de l'Ageno tefani renfermant cette information « Osservatore Romano » la fait suivie e cette note de la rédaction ■ 11 ne peut échapper à personne l'extrémi ravité de la derniera partie de cette dépêch» aii offre la clef pour expliquer tant de cho :s. Nous noas abstenons pour le moment di rat commentaire, nous réservant de le fain t son temps. M. Louis Dimier proteste dans 1' « Ac on française » contre l'exclusive dont 1< aint-Siège a été l'objet et le professeur itholique ajoute à sa protestation ce: iflexioiii que nous faisoiis nôtres ; Il importe de considérer une chose, ces ie l'offense faite aux catholiques et à lrE tise par cette' exclusion, reste fort au-dessut s celle que causerait aux catholiquias da Entente, même au spirituel, leuriompbe d< AUrtmague. Etre forcé d'apprendre aux en mis le cathéchisme en Jjoclic, ne serait pa? n apostolat fécond. Quant, a l'Eglise prisi ans son chef, nous avons montré pluxieui'i ki.s le mal incalculable que représenterai sur elle l'hégémonie définitive du pays di uthsr et de Hégel. Ce serait, au point de vu< iligieux et moral, une catastrophe euro :enne. Devant ces évidences, les catholiques fran &s n'ont garde de laisser la tristesse qu'il: ^ssentent détourner u-ne parcelle de l'activiti ai doit les menar à la victoire. Bien convain is qu'il n'y a pour eux, comme catholique i comme Français, d'avenir que dans l'écra ;ment de l'Allemagne, rien no peut les dis aire une seule minute de ce but. Dans la révélation de l'accord contraire ai ape, ils lie sont pas .assez naïfs pour ne pa; tstinguer la main die l'Allemagne,, qui cir île au milieu de la révolution russe. Un< kts de plus, il est évident que l'empereu: applique à jouer du sentiment cathoMqu« itornatiional contre l'Entente. Là comme si m uit d'autres points, un redoublement d< line de sa politique et d^ son empire lu sra connaître qu'il s'est trompé. - -WWW- ■ I ' 1 Un avertissement t5im démocrate suisse FAUDRAIT-IL ADMETTRE QUE LA DERNIERE ETAPE DE L'EVOLU- T!ON DEMOCRATIQUE PUT ETRE D'ACCEPTER LE ilOUG DE L'ETRANGER ?... » îsous avons signalé le 4 le discours pro oncc au Conseil national suisse par AI azy, doyen d'àgo de cette assemblée. Ce discours ne mérite pas seulement l'at ■ntion pour les courageuses paroles de M. azv en faveur de la Belgique, du Grand uché de Luxembourg et de la Pologne. M. azy a encore donné à ses compatriotes n sérieux avertissement dans ce passai •es remarqué • <( Dans ces derniers temps, nous avon; •l le profond regret, le grand chagrin di !connaître que, dans certains milieux, U mei de la défense nationale, le sentiment zs nécessités militaires, n'étaient pas com ris comme ils devraient l'être. S'il est ut ays où de semblables tendances ne de raient pas se manifester, c'est bien dam otre petite Suisse libre et républicaine oi irmée n'est au service ni d'un potentat n une caste. » Faudra-t-'d admettre que la dernière ape de l'évolution démocratique pût être ouvrir les portes à l'adversaire et d'ac ipter sans résistance le joug de l'étran zr ? Dans nos plus lointaines vallées re •■Mirait alors ce cri desesperç : « Finis elvctiae » Le président Wilson 1 peur le guerre IetPprale - ■ a»——— IL FAUT DÉLIVRER L'EUROPE DE LA MENACE PRUSSIENNE La guerre va être déclarée à l'Autriche-Hongrie ii m i lapgpssstgegii- * mmmmmrnm i iirwnwu^l^| Dans son message au Congrès américain, le présidenU.Wilson a constaté son accord avec le pays pour vouloir « la paix par la défaite du mal, par la défaite, une 1 fois pour toutes, des forces néfastes qui ' interrompent la paix et la rendent impos-1 sible ». Cette horrible. chose dont les maîtres do l'Allemagne nous ont montré la face hideuse, : cette menace d'intrigue et de force combinées que nous voyons maintenant clairement" être ' la puissance .germanique, me chose sans 1 conscfcence ni honneur, ni capable d'une paix 1 sérieuse, doit être abattue, et si elle n'est pas . absolument anéantie, au moins doit être ex-( due des réunions amicales entre 'les nations. A ce solennel avertissement à l'Allema-] igme officielle, M. Wilson a ajouté cette invitation non déguisée, adressée au peuple allemand lui-même : Quand le peuple allemand aura des ânter-1 prêtes que nous pourrons croire, et quand ; ces interprètes seront prêts, au nom de leur ! peuple, à accepter le jugement commun des nations .pour ce qui devra dès lors constituer les bases d'une loi et d'un contrat pour la viie du monde, — nous serons heureux de payer le prix qu'il faudra pour la paix sans marchander. Le peuple américain ne veut pas que « la guerre finisse vindicative ; qu aucune nation ou peuple soit fnlstré ou puni parce que les souverains irresponsables d'un seul pays ont commis eux-mêmes un mal profont et abominable. » L'Allemagne officielle a cru pouvoir tra-' duire cette pensée'par la formule « ni annexion ni indemnité ». Cette formule, le ! président la répudie justement : Nous regarderons la guerre comme gagnée seulement quand le peuple allemand nous ' dixa, for des représentants dûment accrédi- ■ tôi, aa'iï " y.iSi ■■ acç^i.v im sèajeia^it ■ basé far la justice et la réparation des torts ■ que ses souverains ont commis. Ils ont fait à la Belgique un tort qui doit • être .réparé. Ils ont établi une domination sur . d'autres pays et. d'autres peuples que le leur, — sur le grand empire d'Autriche-Hongrie, ^.ur les Etats des Bailians jusque-là libres, sur : la Turquie, et en Asie — dont lesn?ays doivent être délivrés. L'Amérique ne peut plus admettre la do-mi nation politique et militaire à l'aide de ■ laquelle 1 Allemagne étayait son développement économique : La paix que nous faisons doit remédier à ce dommage. Elle doit délivrer les peuples jadis prospères et les peuples jadis heureux de Belgique et du Nord de la France de I emprise prussienne et de la menace prussienne, et . elle doit aussi délivrer les peuples d'Au.titic.be-Honçriie. les. peuples des Balkans et les peu-1 pies de Turquie, en Europe et en Asie, de la domination impudente et étrangère de l'autocratie militaire et commerciale de la Prusse. On le voit, le président s'en tient à son thème favori : la distinction entre le peuple allemand et ses gouvernants. ^lille faits, l'attitude des socialistes, le langage de la presse d'outre-Rhin, les manœuvres du cercle catholique, la lettre des 93 intellectuels, la complicité du silence gardé par les cardinaux et évèques d'Allemagne (pour ne citer que les plus retentissants) montrent au contraire la nation de proie toute entière derrière &on kaiser. M. Wilsan verse dans la même erreur lorsqu'il s'en prend à la puissance militaire de la Prusse et non à sa force d'expansion économique. Le peupla dont î' « industrie principale fut toujours de faire la guerre » ne traite aucune affaire sans jeter son sabre dans la balance. On l'a vu à Agadir, à Kftg-Tsao. Sans doute cette idéologie lui était imposée quelque peu par la mentalité américaine. Le président en effet s'en garde lorsqu'il passe aux conclusions pratiques. Il ne veut pas intervenir dans les affaires intérieures de nos ennemis, notamment de l'Autrichc-Hongrie qu'il n'a ni à « détruire ni à réajuster ». Néanmoins M. Wilson déclare que les dirigeants allemands, responsables des horreurs actuelles, doivent disparaître et il annonce au peuple allemand une terrible sanction économique, lorsqu'il lui dit : Le pire qui puisse arriver au peuple aile- ] tnand est ceci : que si, la guerre finie, il continuait à être obligé de vivre sous ses maîtres ambitieux et• intrigants, cherchant à i troubler la paix du monde, des hommes ou classes d'hommes auxquels ies autres peuples du monde ne pourraient pas se fier, il serait /impossible de les admettre à la Société des nation^ qui doit désormais garantir la paix du monde. A ces conclusions nous souscrivons sans réserve. De même à son appréciation des événements russes où « le peuple a été empoisonné par les mêmes mensonges qui ont intoxiqué le peuple allemand » ot où « ce poison* a été versé par les mêmes mains. » M. Wilson rappelle qu'en janvier dernier, avant l'entrée des Etats-Unis en guerre, il revendiqua pour toutes les nations grandes et petites la liberté des mers. 11 ne dit pas, mais cela ressort de son discours, que seule l'Allemagne menaça jamais cette liberté ; les autres nations n'ont jamais voulu être fortes sur l'Océan que par mesure défensive. Seulo la politique maritime de l'Allemagne fut aggressive. Le message présidentiel conclut à la nécessité d'une déclaration de guerre immédiate à l'Autriche-Hongrie. M. Wilson ne veut pas, sans une loyale et nette définition des situations, combattre ce nouvel ennemi devant lequel les Américains sa trouveront demain. Les Belges applaud"ont la sollicitude sympathique dont le président fait montre, une fois de plus, envers notre malheureux pays. Nos gouvernants en retiendront sûrement l'utilité -qu'il y a pour nos intérêts ggw' ■ ri- nationaux à éclairer cette intelligence iu-m cido et cette volonté ferme ix PERCY. ne ui P.-S.— Le président Wilson veut délivrer, js- à jamais la Belgique de la menace prussienne, il 'a dit clairement A nos diploma-tes do lui montrer les modalités nécessaires de cette paix juste et complètement répara-ses trice, les garanties concrètes et sûres contre tre le voisin infâme que la géographie nous ns impose. Ces modalités et ces garanties sont dx pour notre pays des nécessités vitales. :x- Bercy. îs. ' ïww ta. LE CONGRES FAIT UNE OVATIONS H- A M. WILSON il- Washington, 4 décembre Une tempête d'applaudissements a salué les paroles du président Wilson, ;deman-ij,, dant au Congrès de déclarer' la guerre à [es l'Autriche-Hongrie. Les membres des deux lot Chambres debout acclamaient M. Wilson, la le corps diplomatique s'est joint à l'ova-de tion. ns Une autre manifestation enthousiaste a salué M. Wilson lorsqu'il a déclaré qu'if la fallait que des réparations fussent exigées ia- pour les dégâts commis par l'armée alle-ce mande. ^>- LE SENAT VOTERA LA GUERRE A L'AUTRICHE 'a* Washington, 4 décembre. 'le Le sénateur Martin, chef de la majorité, a annoncé que le Sénat sera prêt à adopter vendredi prochain la résolution décla-Ly,g rant la guerre à l'Autriche. ili- :ut LES CONTES DU XX' SIÈCLE f !' oit „ NTT _:™~ yuil vvnaMw ^ Conte liégeois pour la Saint-Nicôlas PAR Julien FLAMENT Tatène a quatre ans. Pour une petite tille ,ce n'est guère ; c'est beaucoup pour! une poUpée, voire même, une mai'ionotte. Car Tatèno est une marionette ; l'hiver, d'avant-guerre, elle était pendue, avec d'autres Tatène, des Tchantchès, dès Chau le magne et des rois mages, à l'auvent d una échoppe. Vous savez, ces échoppes qui,- le3 derniers jours de novembre, s'alignent sur les vieilles places liégeoises de Saint-Lambert et du Marche ; et où s'étalent les friandises et les joujoux des « saint-Nicolas >» populaires. C'est là que la maman de Ninia a acheté Tatène, avec des pommes, desi noix ot des bonshommes de pain dépice : l'un était de pâte molle et blonde ; un autre — de Din'ant — fleurait le miel et croquait sous la dent; il y en avait un tout noir, en « couquo » de Verviers, gemméei de sucre. Il n'y a plus de pain d'épice, aujouiy d'hui, r » tk ^ Depuis quatre ans, Tatène n'a pas changé. Elle est toujours vêtue à la mode de nos arrière-grand'mères : jupe à raies rougeal et noires, caraco à fleurs, fichu, devantier! bleu ; ses pieds sont chaussés, de sabots ; ses cheveux cachés, comme ceux des « bo-tresses », sous le mouchoir plié en pointe. Elle est très avancée pour son âge; aussi, est-elle toujours avec les grandes personnes : le papa et la maman de Ninie, le** tantes, les voisines, et Ninie elle-même, qui •est la grande sœur de Tatène, après avoin été sa maman. (Tatène a quatre ans, Ninie dix, cela va mieux ainsi.1) Tatène sait! toutes les chansons qu'on fredonne à la barbe des Boches : la Brabançonne et la Valeureux Liégeois ; et la Sentinelle da roi Albert ; et Vous ne passerez pas. Elle na les chante pas, parce que les Allemand^ n'aiment pas ces refrains-là, et qu'il ne faïa pas bon se faire prendre. Mais sur ses lèvres et dans ses yeux ; dans les plis de sati jupe ot de son dèvantier ; do la pointe de ses sabots vernis à ses cheveux lissés fousj le mouchoir de tête, elle a cet air libre e!) narquois que le vieux Perron garde, parmi les toits id ardoise, avec le rire et la chan-son des Trois Grâces qui dansent en so te» nant la main. r » • Kl * Ninie rentre de l'école : — Bonjour, Tatène ! Souck ! qu'il fait froid. Encore un peu, il fallait finir la classe plus tôt ; la maîtresse croyait qu'on n'aurait pas du charbon assez pour toulj l'après-midi. ... — Çà vous est bien égal, vous, Tatène j ici, nous avons du îeu toute la journée. Bu» coro hien que papa travaille à la houillère, allez ! ... — Non, on n'a pas appris de nouvelle) chanson, aujourd'hui. Vous ne voudriez tout de même pas, m'fille, que nous ne fassions plus que ça à l'école ? ... — Oui, allez, Tatène. c'est bien dam» mage que Joseph ne puisse pas nous envoyer toutes les chansons qu'il fait en Allemagne... —- Mais vous savez bien, Tatène, .Joseph, mou frère Joseph, qui était, aux premiers jours de la guerre, « piotte » au i-J" de ligne et qui a été pris tout de suite. Pau- • vre Joseoh ! Il faisait déjà de si belles chati- QUATRIEME ANNEE. — N° 2039 Ui© Numéro : ÎO centimes JEUDI 6 DECEMBRE 1917.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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