Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 16 April. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 27 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/pk06w97f09/
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J1LUTJ1 lO nVTîTT. 1914 L'UNION DANS L'ACTION VINGTIEME ANNEE — N" 106 ABONNEMENTS Pour toute la Belgique Un an. . „ ... .h. 9.QO Six mois • •••••» 4.#0 Trois moit • • • • • * 2.S8 V Gr.-Duché do Lnxomb. 20.00 Union postal*. • • • . . SOiOO Directeur : Fernand NEURAY Edltlcn (6 h. soir) Edition 10 h. soir) Edition if (minuit) LE XXe SIÈCLE ANNONCES Annonces ordin.. petite ligne • C.4I Réclames (> page), la ligue. 1.50 Faits divers corps. , » 4.0& Faits divers fin. . J m S.00 Réparations judiciaires » S.OC nécrologies .... • SUM Les annonces sont reçues au bureau du Journal 5 centimes le numéro Téléphones 3646 et 3686 Znsta.m-a.re oznnla in Ohristo s et nb&a mstarz^-are oznm Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles EDITION » En quoi consiste la nouvelle loi scolaire ou Grand Doché de Luxembourg »pfrOt%K ■ Correspondance particulière dis XX* fîièck Luxembourg, fe 12 avril 1914. Ou a passionnément discuté, depuis deux ans, dans la presse belge, la nouvelle législation scolaire du Grand-Duché, sanctionnée le 10 août 1912 par la grande-duchesse Marie-x\délaïde. Il nous paraît opportun de l'analyser en détail!. Jusqu'alors, la loi régissant l'enseignement primaire était celle du 20 avril 1881. qui, en date dru 6 iuin 1898, avait été quelque peu modifiée dans un sens nettement catholique. Ses principes essentiels, ont été maintenus dans la nouvelle législation ; les modifications que celle-ci comporte sont relatives surtout à une extension donnée au cadre des années d'études, à l'introduction dans le programme des cours de nouvelles branches, à l'organisation de cours postscolaires, à la nomination du personnel enseignant et à îa surveillance de l'instruction. •«» Les premiers articles de 2a nouvelle loi — qui en comporte 108 — traitent de l'obligation de l'enseignement : tout enfant du Grand-Duché, quel'le que soit sa nationalité, recevra pendant "Sept années consécutives, dès l'âge de six ans révolus, l'instruction dans les matières suivantes : instruction religieuse et morale, langues allemande et française, arithmétique, éléments usuels des sciences physiques ec naturelles, éléments de géographie, le dessin, le chant, la gymnas-* tique et les jeux scolaires ; pour les filles, les travaux à l'aiguille et des notions d'économie domestique. Le conseil communaL sous réserve d'approbation, peut introduire dans ce programme a'autres matières d'enseignement, eu é,gard aiix besoins locaux. Il peut, de môme, remplacer la septième année (l'études pa.r deux semestres d'hiiver consécutifs, voire étendre 1a scolarité obligatoire soit à une huitième année entière,soit au semestre d'été ou au semestre d'hiver de cette huitième année seulement. Tout enfant de l'âge obligatoire doit fréquenter Té code de son ressort, à moins qu'il ne justifie Qu'il reçoit l'enseignement régulièrement, dans le pays ou à l'étranger, à domicile ou dans une écoîle primaire privée ou publique. La sanction de l'obligation est prévue comme suit : quatre demi-journées d'absences injustifiées valent à la personne responsable de l'enfant, un rappel à l'ordre de la commission scalaire; en ca,s de nouvelle absence injustifiée de deux demi-journées, rappel à l'ordre, par lettre chargée, émanant de l'inspecteur ; si, dans les douze mois, l'enfant a de nouveau en une absence injustifiée de deux demi-journées, la personne responsable est citée devant le tribunal de police et condamnée à une aûiende de 6 à 2-5 francs, avec application du maximum pour chaque récidive.*** Le second dhapi'tre do Ta loi est relatif ô, l'établissement des écoles ; il convient d'en souligner deux points : tout d'abord, lorsqu'il n'y a qu'une école pour deux sections communales, chacune des sections, 6i les circonstances l'exigent, peut avoir son école propre pondant l'hiver ; d'autre part, le gouvernement peut d'office faire dédoubler toute école ayant plus de soixante-dix élèves de i'àge obligatoire. Le troisième chapitre règle l'admission des élèves, qui ne peut avoir lieu qu'au commencement de l'année scolaire, et après que l'enfant a été dûment vacciné. L'élève reçoit un livret où seront régulièrement inscrits les résultats obtenus, notes de conduite et fréquentation scoilaire. S'il doit doubler une classe, recours peut Être adressé à l'inspecteur. Ceux qui ont achevé leurs études et suivi avec succès la division supérieure de I l'école primaire, reçoivent un diplôme délivré par *a commission scolaire, sur proposition de l'instituteur et l'inspecteur entendu : et nul ne peut être nommé à un emploi pu-^ blrc d ans le Grand-Duché s'il ne possède ce certificat (ou s'il n'a suivi ave succès un enseignement équivalent). Ajoutons qu'il est loisible d'organiser des distributions de prix, sous la réserve formelle qu'elles ue pourront jamais être précédées d'exercices publies. Le quatrième chapitre traite des objets d'enseignement : nous en avons parlé plus haut. Notons que l'article 22 spécifie que « l'enseignement scolaire tend à faire acquérir aux enfants les connaissances nécessaires et utiles, à développer leurs faculltés intellectuelles et à les préparer à la pratique de toutes les vertus chrétiennes, civiques et so-eiales ». Et un second alinéa précise que «l'instituteur s'abstient d'enseigner, de faire ou de tolérer quoi que ce soit qui puisse être contraire au* respect dû aux opinions reld-fïeuses d'aui.rui ». L'article 24 dit que le pro-rramme'de l'instruction religieuse sera arrêté u'accord avec le chef du culte; l'article 26. Que les livres destinés à l'enseignement religieux sont désignés par le chef du culte, lo» autres par 1a commission d'instruction ; l'aï toole 20, que renseignement religieux est flou né, quatre 'heures par semaine et par <flas.se, à l'école, à une heure à fixer de com juin accord, par le ministre du culte ou son délégué ecclésiastique (si le nombre d'heures» ast supérieur à seize par semaine pour le mi I tnstre du culte, une indemnité de 75 francs Par heure-hebdomadaire supplémentaire est curnie au curé desservant) ; l'article 27, que 1 autorité ecclésiastique aura droit de surveillance exclusive de l'enseignement religieux et droit de visite des écoles pendant les oeures réservées à cet enseignement. Tout tomme en Belgique, sur déclaratif du père ou du tuteur, l'enfant tfeut être dispensé de •uivre le a cours d'instruction religieuse et morale. Le cinquième chapitre définit les conditions «admisse du personnel enseignant, qui est . [jParti en quatre classes d'après les capaci-de chacun. Notons que les communes purent nommer à titrs permanent des instituteurs suppléants,qui bénéficient des mêmes ^«positions légales et des mêmes avantages We ceux que l'Etat et les communes assurent instituteurs effectifs. Les instituteurs nommés par les administrations commu-«D* doivent lâniiter leur choix à trois iuiclats), aur l'avis de l'inspecteur (qui I ^ donnant connaissance de ses I Ui» l'intéressé — les candidats d'après ^^eienneté, leuira breveta et mentions, !eur aptitude constatée) et 60us l'apptobatior du gouvernement. «*• Mais la principale modification apporté par la nouvelle loi à la législation antérieure est relative à l'organisation des cours post-scoilairos : en vertu des dispositions adoptées, l'enfant devra, à la sortie de l'école primaire (après sept années donc), fréqnentei pendant deux ans des cours postscolaires s'orientant vers les besoins pratiques de la vie, tout en complétant l'instruction générale reçue à l'école primaire; et les sanctions de l'obligation seront les mêmes, pour le€ personnes responsables de l'enfant (parente ou tuteurs), que pour l'enseignement primaire, sauf que la durée des absences est bien plus réduite encore. Ces cours postscolaires se rapprochent de la conception belge de l'enseignement du 4e degré. I3s sont spéciaux et généraux, lesquels se divisent en écoies de repétition (dans le but de répéter, d'approfondir et de compléter certaines branches du programme des écoles primaires) et en écoles de perfectionnement qui 6e subdivisent à leur tour en écoles rurale«s et en écoiîes professionnelles, selon que leur programme comprend de préférence des branches dont la connaissance est indispensable ou utile aux agriculteurs, ou des matières que doivent posséder ceux qui se destinent aux métiers, au commerce ou à l'industrie. Cet enseignement péut aussi comporter des cours théoriques et pratiques appropriés aux besoins locaux. Les cours postscolaires sont donnés l'hiver, pendant cinq mois au moins et avec minimum de six heures par semaine ; ils 6€ donnent en tout cas avant "8 heures du soir, autant que possible par le personnel ensei gnant primaire, dans les locaux scolaires, et sont distincts pour les garçons et les filles. Les règiles d'organisation, de ressort, d'inspection et de surveillance 6ont les mêmes que pour l'autre enseignement. Le personnel est rémunéré spéciiailcment et, après quinze années, cette indemnité fait partie du traitement et compte pour le calcul de la pension. #*♦ Les quarante et un derniers articles de la loi règlent la surveillance et la gratuité de l'instruction, ainsi que l'enseignement prive et la formation du personnel enseignant. Résumons très brièvement ces dispositions : La surveillance de l'enseignement religieux appartient au chef du culte. Pour le surplus des matières, cette surveillance est exercée par la commune (dont une commission scolaire, composée du bourgmestre, du curé et d'un laïque, s'occupe de toutes les questions d'ordre matériel)- par l'inspection (un inspecteur général, six à huit inspecteurs et des inspectrices spéciales) et par le gouvernement (secondé par la commission d'instruction dont font partie trois membres nommés par l'Etat, l'évêque ou son délégué, l'inspecteur principal, un inspecteur élu par ses collègues, ?è directeur de l'école normale et un instituteur communal choisi par ses pairs : c'est cette commission qui suggère au gouvernement les réformes et améliorations, signale les contraventions et abus, approuve le choix des livres de prix et manuels de classe en dehors de l'enseignement religieux dont la chose incombe au chef du culte). L'enseignement est gratuit; de même la fourniture des livres et matériel scolaire ; la commune assume tous ces frais et est subsi-diée par l'Etat. L'enseignement à domicile ne peut être donné en commun Qu'aux enfants de trois familles au plus, au oomicile du chef de l'une d'elles : le programme doit être le même que pour l'enseignemént primaire et postscolaire communal, et cet enseignement à domicilie est soumis à la même inspection ot à la même surveillance. Sanctions : interdiction de continuer et inscription d'office des élèves à l'école communale. — Les écoles privées ne peuvent être établies qu'avec autorisation du gouvernement, le conseil communal, l'inspection et la commission d'instruction entendus; l'autorisation est personnelle et révocable ; Tinstituteur doit remplir les mêmes conditions que ses collègues les instituteurs publics : programme, surveillance et inspection identiques; interdiction, sous peines graves de correctionnelle, de se servir de manuels non autorisés ou de donner l'enseignement dans des matières autres que celles qui sont prévues. En ce qui concerne l'enseignement normal, il y a une école pour instituteurs et une pour institutrices, dont le personnel est nommé directement par le souverain, sauf le professeur d'instruction religieuse et morale, nommé sur une liste de trois candidats présentée par l'évêque. La surveillance et la direction supérieure de renseignement religieux appartient au chef du culte ; le surplus de la surveillance est confié à une commission composée du président et du secrétaire de la commission d'instruction, de l'évêque et de deux autres membres. Les cours durent quatre ans ; l'enseignement est gratuit et les élèves peuvent en outre jouir de bourses d'après leur degré d'application. Enfin, sous réserve d'approbation du gouvernement, on peut établir des écoles gardiennes publiques ou privées et instituer un ou plusieurs médecins scolaires. Et, dans cha-que commune, il est créé une bibliothèque scolaire. #•* Voilà, très fidèlement aualysée, la fameuse loi luxembourgeoise qui a tant fait couler d'encre. A première vue, certes, si l'on considère surtout les multiples dispositions qui assurent à l'autorité religieuse une participation enec-tive et autonome dans l'œuvre si importante de l'éducation- de l'enfance? on doit s'étonner de l'opposition irréductible qui fut faite à cette loi par les catholiques luxembourgeois. Mais cette opposition s'explique lorsque, ne tenant pas compte des dispositions adoptées, on s'inquiète un peu des dispositions qui furent abrogées : car c'est moins ce qui se trouve dans la loi nouvelle que ce qu'on n'y retrouve plus qui a provoqué tout cet émoi. C'est ce que nous exposerons, avec tonte la précision désirable, dans un prochain article — et cette précision est bien nécessaire pour nos lecteurs, puisque, malgré trente années de gouvernement catholique, on a fait, en Belgique, beaucoup plus de chemin que dans le Grand-Duché sous ce rapport, et que les chrétiens belges ont fini par tolérer ce qu'il y a trois ans on n'aurait jamais osé proposer au peuple luxembourgeois et ce que celui-câ ne veut pas accepter à présent encore. P. G. Lire en 49 et en 5e pages : DANTON AUX PRISES AVEC ROBESPIERRE ; LE CAREME DU P. IIENUSSE A ST- JACQUES-SUR-C'OUDENBERG LA VIE A LA COUR DE GUILLAUME II ; A PROPOS DFa CAMPAGNE ELECTO-I RALE ; Coquetterie mise à profit.. t :: J . . ,1 C'ext un fait d'eu i// /«.t ju.e les dame a descen'ient fort mal des voitures de trar trays et qu'on obtient difficilement d'élu qu'elles en descendent dans le sens de la, ( marche du tram. Pour lés y habitver, une t dompagriie berlinoise vient de placer devant les plate*-formes un vêtit miroir qui . attire évidemment Vattention sympathique ! i des voyageuses. Celles-ci rc ayant garde dt { \ lui tourner le dos, le résultat désiré est ' obtenu et bien des accidents évités. Germa-via docet/... • f Un coup de Jarnac!! Sous ce titre mélodramatique, le «Nouveau\ £ Précurseur» raconte à ses lecteurs terrifiés j ciueM. Belleputte fait arrêter les travaux j des nouvelles installations maritimes d'An- | vers. " j e Voilà, s'écrie-t-iil, !e coup de Jarnac que le ministre toujours souriant a préparé pour notre • ville 1 Mais, la Belgique n'est pas la Russie! | Chez nous le ministre n'a pas encore le ; pouvoir d'un despote! L'administration com- i munale libérale saura défendre le port ! etc., etc. ». Négligeant toute cette grandiloquence, nous allons mettre simplement les choses au point. Sur le désir exprimé par la ville d'Anvers, la correspondance échangée entre le gouvernement et # l'administration communale au . sujet des installations maritimes fut faite jusqu'ici de la façon la plus discrète. ' Or, voici que la Ville se met à faire des • communications au «Précurseur», et encore J des communications absolument fausses. [ La vérité est que l'Etat n'a rien à se repro dier. _ _ ; ' Depuis novembre dernier le gouvernement» . a proposé à 1a Ville de s'entendre au sujet de ^ l'exploitation des darses. J r La VL'Ile a refusé tout arrangement sous "v prétexte qu'il fallait conclure pour ''ensemble ° des nouvelles installations. Le gouvernement proposa ensuite une con- : * vention définitive conformément aux déclarations de 1905. La Ville fit de nouveau une P série d'observations à cette convention et 8 refusa toute entente. Alors le gouvernement, : ® par mesure provisoire, déclara que la Ville pouvait construire des hangars sans même ' ° qu'il y ait entente, quitte, pour le gouverne- . ment, à reprendre les hangars au prix payé Q par la Ville. Or, que fait la Ville aujourd'hui ? | Malgré tout, elle refuse toute entente pour , E l'exploitation des darses. Le gouvernement, 1 S: à (Ia-grande satisfaction du commerce anver-sois, a permis à tous les armements qui le ( L' demandent de faire usage des nouveaux bas- j sins.' I!1 dit de plus à la Ville : « 1.1 est évident 1. qu'aussi longtemps que nous ne sommes pas . n d'accord sur une proposition provisoire, il | n'est pas possible que vous construisiez sur f, des terrains qui ne vous appartiennent pas, , e mais je consens à payer moi-même vos han- i u gars et vos docks flottants, au cas où l'accord • t ne se réaliserait pas. », Avouez qu'il serait difficile de se montrer . plus conciliant vis-à-vis de l'administration 11 commun aile et plus soucieux des intérêts du ' port d'Anvers. ... j La Ville, elle, répond à cette conciliation • -t. en faisant de l'oppo3ition quand même et en n communiquant des renseignements erronés au «Précurseur». ï< « Le temps qu'il fait... et celui qa'il fera * c Uccle, mercredi matin. .P La pression est inférieure à 760 mm. sur îa Méditerranée et sur le nord de la Scandinavie ^ et une grande partie de la Russie; elle dépasse f 775 mm. sur l'Irlande et l'Angleterre. # "j Le baromètre descend sur l'Atlantique, la 0 péninsule hispanique et les régions méditer- w ranéennes; il monte sur le reste de l'Europe. * (Le vent est faible d'entre nord-ouest à. est-nord-est sur nos contrées, où la température € est comprise entre 5° et 9°. Prévisions : Vent est, faible; beau. ^ CHRONIQUE DU JOUR f »o« CARPENTIER FOR EVEB * Cest, pour nous, une vraie consolation que le voir où mène le journalisme. .. Nous venons de lire dans 1' « Analytique * le compte rendu du discours prononce récemment au Sénat par le vénérable père-îonscrit M. Carpentier, le distingué sénateur ie Saventhem. C'est vraiment très bien. On y trouve des pensées très hautes et très originales, comme 3elles-ci : c Tous les penseurs sont d'accord sur une morale humaine et sociale universelle, celle les honnêtes gens. La morale est affaire d'hérité, d'éducation et de milieu ». n Beaucoup d'esprits très modérés von: neme jusqu'à penser que s'il est vrai qu'il faut uger l'arbre par ses fruits, l'Eglise catholique >c trouve disqualifiée en macère de morale, e! ;ienn;nt sa conception morale pour inférieure, mti-humaine et anti-sociale, partant pour im morale, et tout au moins pour insuffisante et précaire. Vous êtes dépasses par la civilisation, vous a ' l'honorable M. Demblon ». Excellent M. Carpentier! Qui nous eût dit ui temps où la presse l'allaitait en échange l'une collaboration très active mais éloignée les hautes discussions politiques, — qui nous sût dit qu'il ferait, un jour, de si beaux et de si profonds discours, au nom du pays1? II se réservait, le petit cachottier, le petit îournois'l II gardait pour les jours de gloire e meilleur de lui-même, la moelle de son esprit.Le voilà maintenant qui cite M. Lorand, Victor Hugo, M. Lekeu, M. Viviani, M. Bar ihou et M. Demblon, pêle-mêle, au hasard de 'improvisation. Ce tut une révélation, car il ivait jusqu'ores dissimulé pareille culture tvec la plus grande habileté. Le vieux camarade ne nous en vaudra pas ;i nous attirons sur lui l'attention du pays. Poilà un adversaire aussi dangereux qu'in-ittendu. Qu'il emploie son talent à nous :ombattre, c'est de bonne guerre. Mais jus-lement pour cela, il conviendrait que nous ious tinssions à la rampe. Le Carpentier du Sénat est aussi redoutais, sur le. terrain de l'éloquence, comme on lit en Belgique, que le « poulain de Des-rnps d, comme on appelle en langage spor-it* le Carpentier de la Boxe... »o« EOUCHEZ-YOUS Yoici comment, dans son numéro de rner-redi, le «Peuple» apprécie les « contorsions Le jésuite » d'un confrère catholique : « C'est du mensonge grossier et inepte à 'usage d'imbéciles qui acceptent — au XX® ïifccle — qu'on leur interdise de lire un journal utre que celui de monseigneur l'évêque ». Ah ! qu'il est heureusement inspiré en im-irimant cela, le journal à l'abonnement obli-;atoire. Et comme il représente dignement e parti qui, a l'heure actuelle, fait dresser les fiches par ses propagandistes pour y pui er des renseignements précieux pour la dif-usiou de la presse socialiste. • »o« PROCÈS DE TENDANCES Le 11 avril, le «Laatste Nieuws » reprochait u gouvernement de n'avoir pas mis à la dis-»osition du directeur des Douanes d'Anvers o personnel suffisant pour le service des nou-elles darses. Il formulait aussi des criti-jues, pour des raisons linguistiques,contre le ecrutement des préposés temporaires des louanes. Il entendait par là accuser le gouvernement 'indolence dans les mesures nécessaires à 'utilisation des nouvelles installations du lort. Renseignements pris à bonne source, on ieut affirmer que le gouvernement, bien au ontraire, a fait preuve d'un grand empressement. Normalement les nouvelles installa-ions n'eussent pu être agréées pour servir e lieu de chargement et de déchargement [ii'après avoir été dotées d'un outillage péril ettant les opérations de douane dans des onditions convenables. Or, les nouvelles darses ne sont pourvues aucun outillage et les déchargements ne euvent être effectués à quai, de sorte qu'il lut recourir à l'emploi d'allèges. . D'autre part, il convient de remarquer u'aucune réclamation n'a été élevée au su-ît de l'utilisation des darses en question, fon seulement le personnel suffit amplement tous les besoins, mais il reste en partie in-ecupé, un ou deux navires seulement s'étant résentés aux nouvelles darses pour y effec-îcr leur déchargement. Quant à l'admission des candidats à l'em-loi de préposé temporaire des douanes, on 3 montre fort large au point de vue de la ^nnaissance du français, mais il est cepen-ant indispensable que les agents employés ans la partie flamande du pays sachent le amand et comprennent, tout au moins, quel-ue peu le français. Du reste, l'administration dispose d'un ombre db candidats flamands plus que sutfir mt pour parer à toutes les éventualités. ■ »o« ART DE FABRIQUER LES « SCANDALES CLÉRICAUX » En caractères d'affiche, le «Peuple» du 5 avril annonce en première page «Un dra-îe sanglant en pays clérical ». Désireux d'apprendre à cette source d'in-jrmations sûre et véridique quelque nouvel xploit d'un représentant de la « vermine oire », nous avons lu l'article. Voici l'ihis-}ire : « Le parquet a fait lundi une descente à Ilau-lem-Saint-Liévin, près d'Audenarde, à la suite 'une scène de férocité inouïe qui s'était dérouie la veille dans cette localité. A l'occasion des fêtes de Pâques de nom-reux ouvriers travaillant dans les charbon-ages du pays wallon étaient revenus chez eux. Dans la nuit d'avant-hier, un groupe de hcuil-:urs ivres passait sur la chaus&éc quand une uerelle s'éleva entre deux d'entre eux, etc... ». Bref, les deux houilleurs se massacrèrent îutuellement. Et voilà le « drame en pays clérical ï. On sait si les houilîeurs travaillant en pays allon sont, en général, de fervents cléri-a-ux ! N'empêche ! L'affaire a eu lieu à Hau-aem-Saint-Liévin. Ça suffit au « Peuple » our jouer du cléricalisme. Il espère qu'il en îstera toujours quelque chose. Nous voilà, de par les exploits de deux ouilleurs ivres — oui sont peut-être de par-lits socialistes — dotés d'un nouveau scau-ale clérical. C'est beau. LE Xr'siÈCLE >st le moisis cher dés grands quotidiens beige» SXIustrês LES Réflexions DE M. GRAINDORGE »(>ï«i>ïs)« » Raison, justice?... Traitant de la réforme électorale, un dé puté libéral affirmait l'autre jour à lu Chambre que V instauration du suffrage universel pur et simple était commandée par la Raison et par la Justice d la fois. It eut très noble de se préoccuper de la justice «)ciale, mais est-ce faire preuve d'un scep ticbsme exagéré que de se demander quels bienfaits retireraient les classes laborieuses de cet avènement! Le mouvement gré viste de Van dernier, qui tendait à l'impo <er au gouvernement fut accueilli avec dédain par des oruanes du syndicalisme français. Les aspirations romantiques vers la réforme sociale par la conquête du pouvoir semblent céder de plus en plus le pa* auj réalisations de la puissance syndicaliste, fl ne faut. point nier sans doute Vaction sociale du pouvoir, mais on peut a-ffirme> que Vinfluence d'un parti ne se mesure pas exclusivement au nombre de ses représen tant s au sein des Chambres. Le meilleur de cette influence provient de la, force des idées, des intérêts, du courant que le po.rt> représente. Qu'on se rappelle l'action des « Cinq » sous le second empire, et aussi la réforme électorale de 1893 votée par un parlement censitaire!... S'étonner d'entendre en un pareil sujet invoquer la Raison, nerait méconnaître la persistance, dans nombre de cerveaux, de l'influence idéologique de 1789. Four les disciples de Rousseau, la souveraineté nationale se réduit au droit de chaque individu d'exercer la souveraineté qui est littéralement sa chose, dans la pleine indépen dance de sa raison personnelle. Comme il s'agit d'un droit inaliénable et naturel, il n'appartient de l'exercer qu'à l'homme -tyrti des mains de la nature, et en aucune mesure à l'homme social. Laisser à celui-ci une omlrre d'influence, voilà le crime que la Raison condamne à charge du vote plu-ral...La souveraineté nationale n'est pas un mot vide de sens; mais qu'on n'en fasse point une fonction résultant d'un droit, quand elle est au contraire un droit résultant d'une fonction. Organisme vivant, la nation n'est pas plus une juxtaposition d'individus que notre corps une juxtaposition d atomes. Le corps humain est U7i composé d'organes dont chacun accomplit sa fonction, sous l'action, consciente ou non, mais impérative du cerveau. Et pourtant, celui-ci n'est lui-même qu'un organe, et son action est d son tour suhordo'nnée au but spécifique des autres organes dont i! est à la fois le maître et le serviteur. C aile souverain de l'organisme c'est l'âme, le principe vital, la « forme », la puissance spécificatrice et coordinatrice à chacun des organes et de tout l'ensemble. Ainsi dan* la nation, pour être l'organe du commandement, le pouvoir n'est point le souverain. Car la nation possède aussi son principe vital. Les éléments divers de son organisme aspirent au bien-être, à la paix et. à la civilisation, et de ces aspirations .convergen-tes naît une force puissante. Force de coor-' dination des organes par le besoin qu'a chacun d eux des autres, de spécification aussi par le besoin que tous ont de chacun• Quand on voit empêcher l'exercice régu lier dyun organe, que ce soit par un pouvoir étranger, ou que ce soit par *n autre membre de Vorganisme, on peut parler vraiment d atteinte à la souveraineté nationale. Je crois que la France et VAngleterre en ont fourni deux exemples récent: la première pajr une entrave gouvernementale au cours de la justice, la seconde par l'ingérence militaire dans le domaine politique. Et quand un parlement frondeur tient en lisières l'activité bienfaisante d'un roi, qui donc faut-il aceuser, malgré le « pouvoir personnel », d'attentat contre la nation? La conception que je viens d'esquisser, du principe de la souveraineté n'est rien moins qu orthodoxe, puisqu'elle repose sur la considération du bien public, et non sur le droit naturel de l'individu. Mais j'avouerai mon scepticisme à Végard de ce droit naturel, qu'après des milliers d'années d ignorance, l'humanité n'a connu que par une révélation subite, du génie de Rousseau...Graindorge» t — Les affaires mexicaines viennent d'entrer, et de façon assez imprévue,dans une phase toute nouvelle. Sous prétexte d'insulte faite au drapeau américain par un colonel de l'armée fédérale et du refus de satisfaction par le général Huerta, 'e cabinet de Washington vient d'ordonner une démonstration navale à Tampico. On ne sait encore rien des dispositions ultérieures du gouvernement américain, mais certaines mesures prises sembleraient faire prévoir une intervention directe et pro chaine des Etats-Unis dans les affaires du Mexique. Il ne semble pas que le geste des Etats-Unis soit de nature à provoquer des observations ou des complications, car toutes les nations sont également intéressées à ce que leurs grands intérêts économiques soient enfin efficacement sauvegardés.— En Suide, on connaît maintenant les résultats électoraux de 20 circonscriptions où Sç députés ont été nommés. Sont élus : 37 amis de la défense, 20 libéraux et 32 socialistes. Les libéraux perdent ç sièges, dont 7 sont gagnés par les partisans de la défense et deux par les socialistes. Il reste à connaître ceux de 36 circonscriptions avec 14.1 députés à élire. — M. Asquitk a repris, mardi, 'possession de son siège à la Chambre des communes. Présenté par le secrétaire général du parti libéral et le secrétaire du parti écossais, il a prêté serment, a écouté en souriant les félicitations adressées au) « nouveau membre » par le président de la Chambre, et a repris sa place au banc \ du gouvernement au milieu des applaudissements enthousiastes de la majorité. Les Elections législatives en France Les manifestes des partis de gauche étudiés an point de vue des libertés religieuses. (De noire correspondant) Paris, le 14 avril 1914. Tous les partis de gauche ont exposé leur* idées et leur programme dans dos manifestes aux électeurs. Cette littérature n'a rien de nouveau ni de pittoresque; elle ne nous ap-porte aucune révélation.Il est bon cependant de 1 étudier de très près pour essayer d'y surprendre le secret des divisions qui lancent aujourd'hui, les uns contre les autres des hommes qui, dans toutes les précédentes batailles électorales, faisaient bloc contre nous. Le Comité de la rue de Valois a fait preuv# d'une modestie que tous les journaux ont signalée sans s'en étonner d'ailleurs. Les manifestes précédents portaient les signaturei de tous les membres du bureau, ainsi que celles des présidents d'honneur. Cette fois, rien que ces mots « Le Comité exécutif ». Les pontifes du bloc se trouvaient un peu dans la position de l'âne de Buridan entre deux picotins d'avoine. S'ils faisaient suivre le manifeste des noms des membres du b»* reau, ils s'exposaient à des démissions sensationnelles. MM. Léon Bourgeois et Vallé, présidents d'honneur, par exemple, n'avaient point caché qu'ils se refusaient à mettre leurs noms à côté de celui de M. Caillaux. En outre, plus de la moitié des candidats du comité avaient fait connaître qu'ils n'afficheraient point le manifeste s'il portait la signature du « démagogue ploutocrate ». D'autre part, on ne pouvait faire à celui-ci l'injure de supprimer son nom. Il a encore des amis fidèles ; il a surtout la caisse électorale qu'il a refusée de confier soit au Comité, soit au ministre de l'intérieur. Dans ces conditions, l'on a dû se contenter de la formule « le Comité exécutif ». La, véritable caractéristique du manifeste valoisien, c'est l'appel à la guerre contre l'école libre. Déjà le congrès de Pau s'était prononcé pour la proposition Brard, qui institue un monopole déguisé et déclaré prêt à aller jusqu'au monopole intégral. t L'attitude arrogante du clergé, dit le Comité exécutif, la campagne d'outrages et de calomnies dirigée contre l'école laïque, la propagande incessante du parti romain en faveur d'œuvres qui constitueraient un encerclement formidable autour de l'école nationale nécessiteront demain de nouvelles lois qui achèveront l'œuvre scolaire de la République. » Il nous faudra faire disparaître les privilèges dont bénéficie l'école que, par antiphrase, on appelle l'école libre, et qui n'est, en réalité, qu'une école de contrainte, i. M. Malvy, ministre de l'intérieur, a repris, hier, ce theme dans son discours de Gramat, avec une singulière violence. D'après lui, uous assistons à une véritable renaissance du parti clérical, et il dénonce avec un tel acharnement « l'immense filet » dont l'Eglise essaye de couvrir la Francô « pour retenir l'enfant dans ses mailles serrées », que l'on se demande si les sectaires ne préparent pas d'autres destructions que celle de la liberté d'enseignement. Il semble bien qu'on nous menace non seulement du monopole, mais encore de la suppression de nos œuvre* post-scolaires. *** Que dit à ce sujet le manifeste de la Fédération des gauches » ? M. Briand et ses alliés se déclarent « résolus à sauvegarder toutes les conquêtes laïques de la Republi-> que ». « Mais la laïcité, c'est la liberté. L'école laïque, c'est l'école nationale. Il faut donc que notre enseignement public, dégagé de toutes î les passions, respectueux de toutes les convictions individuelles, s'attache à former des citoyens indépendants et forts, dont l'idéal et la volonté soient constamment orientés vers la grandeur de la patrie. » . Le « Parti républicain démocratique »,dont M. Adolphe Carnot est le président, et M. Barthou le véritable chef, fait partie de la « Fédération des gauches », mais il y occupe une place aussi prépondérante que la Prusse dans l'Empire allemand. Sa déclaration au sujet de la liberté d'enseignement est nette èt précise : « L'école laïque, que nous entourons de notre confiante sollicitude, n'a pas besoin, pour se défendre, d'UN MONOPOIJE DIRECT OU 1NDERECT, AVOUÉ OU DISSIMULÉ, TOTAL OU PARTIEL. Le droit d'enseigner, réglementé et contrôlé, est une liberté. Adversaires résolus de l'ingérence religieuse dans les affaires publiques, nous sommes attachés à la liberté de conscience, à son respect et à son exercice. Nous répudions, d'où qu'elles viennent, toutes les intolérances. » L'enjeu de l'a bataille électorale pour nous, catholiques, c'est donc la liberté d'enseignement. Or, le comité Keller et un grand nombre d'« unions catholiques » de province prêchent avec une insistance de plus en plus vive l'abstention, lorsqu'aucun candidat n'accepte « le programme minimum pour la reprise des relations avec le Vatican et la revision des lois qui ont porté atteinte à la liberté religieuse ». Il faut bien le dire, le répéter, le crier : cette abstention aurait pour résultat certain d'amener une majorité biocarde au Palais-Bourbon, une majorité dont la grande pens'ée serait de détruire la plus importante de nos libertés religieuses, celle de l'enseignement. Cette politique du pire nous conduirait à la ruine religieuse de la France. *** Ce n'est pas seulement sur cctte question essentielle, capitale de la liberté d'enseignement que les manifestes de la « Fédération des gauches » et du « Parti républicain démocratique » diffèrent de l'appel du Comité de la rue de Valois. Celui-ci n'est qu'un long cri de haine, surtout contre l'Eglise, contre « l'attitude arrogante du clergé », « la propagande incessante du parti romain », les « privilèges » de l'école libre. Les autres sont d'un ton bien différent. On ne nous y promet pas seulement le maintien de la liberté d'enseignement, mais aussi la justice administrative.« A de nombreuses reprises, ces dernières années, dit le manifeste de la Fédération des gauches, lorsqu'il s'est agi de l'intérêt national, les querelles ont cessé et tous les bons Français ont fait confiance au gouvernement de la République pour parler et agir en leur nom, au nom de la France.;

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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