Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 27 November. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/pg1hh6d976/
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IVANNÉE.—Série nouvelle. — N® 331 Le numéro ; 10 Centimes (5 CSETIMESAÏÏ F18CT) Samedi 27 Novembre 1915 RÉDACTION & ADMINISTRATION îfu» ne Je la Bfltrss — LE HA7RE Téléphone : Le Havre n" 14.05 Sirectear : FSPMD KSCRÀT Tontes tes communication* concerr.an la rédaction doivent être adresse9 $8m9rue de la Bourse, Le Havre. LQfVDON OFFICE: 21,Panton Street (Leioester Square s. w). (—B—IMIMI II LEXXeSIECLE abonnements Fftnc* 2 fr. Cd #ar m«f*. » 7 fr. SO par trfmast** Angleterre.... 2 sm. G d. par mois. • ... 7 »h. 9 J. par trimestre Hollande.. 1.28 florin par mola. o .. 3.7B flor. par trimestre. Autres pays.. 3 fr. » par mois. • .. 9 fr. o par trtmest** PUBLICITÉ S'adresser U l'Administration dafourni aj Havre ou à Londres Annonça î 4' page x O fr. 40 la ligno PotltesannoncoaS* page: O fr.301a II jee Les petites i.inonces sont également reçues à la Société Européenne de publi• oitê, 1o, raelc ta Victoire, Paris> qui en a le monopole pour Paris, Quotidien belge paraissant au Havre LA GUERRE VUE DE FINLANDE Ce que les finlandais pensent k la Belgique et des gelgeî Vn de nos amis qui vient de {aire w séjour en Finlande et qui connaît I i'iï.s biei ce pans et ses habitants a bien voulu nou< dire ce qu'ils pensent de la guerre et quel sont leurs sentiments à l'éqard de notn pays. On verra par l'article qu'il a écrit i l'inhention de nos lecteurs quel parti ta pro payande germanophile a su lirer de cer laines situations délicates Vour impression ner jusquà des populations appartenant < ■un empire allié. D'une façon générale, dans ce pays voisii de l'Allemagne, en relations commerciale et intellectuelles très suivies avec elle, o: remarque depuis que la guerre a éclaté deu: courants divergents. L'immense majorit des gens d'alTaires, commerçants et indus triels a été tout de suite et très franchemer pour les alliés. Dans les professions l_ib< raies, et spécialement choz les universitaire et les médecins, au moins dans la capital* les opinions ont été en majorité germant philes et cette germanophilie, dont la sourc est évidemment alimentée par l'aversio1 contre la politique du gouvernement russe a pris, comme en Suède dans les cercle correspondants, une forme nettement atn-t! anglaise. Par contre il n'y avait pas à pre prement parler d'aniniosité contre lf France, même dans les cercles, qui, a fond, n'inclinaient pour l'Allemagne que na intérêt ésoîste. pensant qu'un succès de armes allemandes apporterait une amélif ration au sort du pavs, et surtout pensar que l'amélioration de ce sort « ne pouva: résulter » que d'une victoire allemande. La germanophilie pure, consciente d'elli mémo, c'est-à-dire l'admiration de l'aile mand, de l'Allemagne et de la « culture germaine comme Celle existe certainemen mais ce sentiment ne se trouve que chez un minorité des germanophiles. Ce qui domin plutôt, même dans ces milieux, c'est d'un part In défiance profonde à l'égard des ir tentions de la Russie,.et de l'autre, comm conséquence assez naturelle du fait que le programmes scolaires et universitaires sor dominés par des méthodes allemandes f des manuels allemands, une emprise inte lectuelle inconsciente chez la plupart, qi leur enlève ta vraie liberté d'appréciation. Dans les milieux d'affaires et les classe productrices, les mêmes prédispositions ri gneraient on somme : les techniciens pa exemple trouvent à l'école polytechnique d Helsingfors la même prédominance de mi • nuels allemands, et beaucoup vont acheve ou prolonger leurs études dans les école techniques allemandes fou de Zurich1 e font des stages pratiques dans les usine allemandes. Mais il est curieux précisémer de voir que ce séjour les a souvent dégoûté de l'Allemagne et de la mentalité allemand! Dans les cercles universitaires il n'en es pas de même, ce que je ne puis attribue qu'à un manque de coup d'oeil ou de cor tact avec la masse allemande, l'AIleman moyen. ►«s 11 y avait donc chez un bon nombre d'ir tellectuels une tournure générale d'idées qt les portait à accepter sans réserve, ou a moins sans critique suffisante, les version eJtamandes des événements. C'est ce qu explique comment la violation de la neutre lité belge n'a pas provoqué dans ces milieu* même chez les juristes, la réaction qu'a était en droit d'atiendre, d'autant plus qu toute 1a, résistance finlandaise à la politiqu de russification s'est basée sur l'argumen de l'inviolabilité et da la perpétuité de L parole donnée par Alexandre Ier en 180f J'ai entendu des amis soutenir la thèse aile tr^nde de la violation « préventive » de I, neutralité, et demander, en termes qui rnor traient qu'ils le croyaient, si la .France n'ai; rait pas passé nar le territoire belge au ca où les Allemands ne l'eussent pas fait. L-'ir lerrontion anglaise était également attri buée « exclusivement » à la jalousie éconc inique, et le secours à la Belgique traité d simple prétexte. Plus tard la brochure aile mande sur !e= entretiens Earnardiston-Du «arne. accueillie de confiance par des gen qui font pourtant profession d'étudier de textes, a alimenté le courant germanophile •L'hostilité à l'Angleterre se traduisait ausE par l'accusation, nue j'a; «nnvnt entendue d'avoir négligé ou tardé de secourir la Bel gique- et de l'avoir làissê écraser par égoîs me ou négligence. Quand "les premières nouvelles des excè des tanupes allemandes ont été publiée; Lrtans- la presse, d'abord les contributions d> guerre, puis l'affaire de Louva.in, etc., il ; •a en un premier mouvement dans les irm '■«tenx germwwphifes que je connais, en fa veirr de la victime. Mais ici encore les expfi calions .allemandes sont venues dissipe «Jette réaction naturelle de la conscieno morale. C'était te moment oCi pteuvaient le :récàts des excès des francs-tireurs belges 'tt'yeuï crevés, etc., et des Finlandais retou d'Allemagne rapportaient des récits horri .Bgnes sur les aveuglés soignés datte le (hôpitaux allemands. Le résultat a été que <ians les ceroles ger-manophile^, ou bien ni a adopté, franchement te thèse allemande représailles rigoureuses contre les crime Stelge?. — ou bien on s'est retranché der rière l'échappatoire commode : « Je ne croi pas à ce que disent les Alités, mais je croi & ce qu<? disent les Allemands ». fii&ns pane: de. l'argument déclinant a priori la possifoi Bto de tel6 excès chez tes troupes « si disei ipJtaées » de l'Alemagne. Enfin on entendait chez des gens qui disaient plaindre le Bor de Ha B^gi<?ue (pln6 exactement des Belges) tenir le raisonnement que l'on a vu expri mer ailleurs, par exemple en Suède : pour quoi le pot. de terre a-t-il voulu résister con Ife-a le pot de fer ? Bien entendu, comme je le disais plu |teïii, es sottt là tes attitudes, idées et rai sonnements des cercles germanophiles, qui ne sent qu'une petite minorité. Dans le6 cercles, beaucoup plus nombreux, où on n'est pas aveuglé par la prévention germa-; nopiiile ou anti-russe, le sort de la Belgi<ïue 'i provoqué des sentiments et réflexions | -iembla.bles h ceux qu'on trouve partout chez les Alliés. De plus, môme dans lies milieux imbu6 de pnyju&es allemands, il s'est produit depuis le déibut de la guerre, grâce à la propagande active d'amis que la Belgique compte là-bas, des changements appréciables, au moins eu . ce çui concerne 1 appréciation de ta. cause ' iielge. J ai pu voir oes personnes qui, au cdiimnenoeiiient de la guerre, et tout l'an dernier, par exemple, se montraient assez iroids et indifférents, reconnaître que les Beges avaient toute raison d'exécrer l'Allemagne. Les esprits, prévenus ne peuvent pas '■ester ent.èrement fermés à la vérité qui se dégage à la longue des horreurs attestées en si grand nombre. • Le nombre de ceux qui, en Finlande, apprécient comme il convient la grandeur du r&e de la Belgique et ressentent comme une iniquité pereonnelle la violation du droit et ' de la civilisation beiges, est très grand, »i je crois pouvoir dire qu'il augmente toujours.i L'emprise germanique sur les miHeux 3 dont je suis le plus rapproché rend l'œuvre ■ de p>ix>f*agande plus tente que je ne l'aurais « su.pp.»sé avant la guerre. Mais la constatait tion des faits, à laquelle on ne pourra tou- - j'Airs se sousta-aii-e, .aura peut-être oetle t conséquence de diminuer cette emprise. ! LESFAITSDU JOUR P »o« , , Une note officielle de Londres dit que p l exportation du coton brut, en bourre ou en . ouate, et des minerais de {er de toute nature _ est interdite pour toutes destinations. ! L'exportation du matériel roulant, du sa- i von mou et des armes à {eu non rayées pour r la chasse^ est interdite pour toutes destina- ? lions à l'exception des possessions britan- i- niques. t iwvww\i ; ' On mande de Londres que M. Heirert _ tSwmuel succède à Winston Churchill comme chancelier du duché de Lancaslet ' et garde le ministère des Postes et Télé-gracies.j LâiciiiFisM" ® UN BEAU DISCOURS DU t GENERAL LYALTEÏ I- C est un des étonnements de cette guerrf i ^ue;,®e Maroc si agité depuis dix ans, si travaillé par des émissaires allemands jusqu'è s la veille des hostilités, soit une des nlm h calmes, des plus prospères et des mieus j. ordonnées de toutes les colonies françaises, e L Allemagne qui comptait tant sur ur i- soulèvement marocain doit pour une bonne , part cette déception au général Lyautey, s soldat navré de ne pouvoir accompagnei j les régiments ou'il envoyait en France ai „ début du mois d'août 1914, a en réalité ga j gné une grande bataille en continuant 5 s assurer la bonne administration du Maroc Ce fait vient d'être proclamé officielle t ment par le succès de l'exposition de Casa-r blanca et c'est à une des réunions de cette _ exposition que le général Lyautey a pro-j noncé un discours où il rend un nouveau service à son pays. Ce discours a paru dans le journa' 1 « Epicier'» du 18 novembre. En le lisant on corrigera ce qu'a d'excessif la modestie - de 1 orateur, "mais on retiendra les leçons i de I administrateur et de l'homme d'Etat s « Pour ce qui est des témoignages élo i gieux que vous avez bien voulu m'exprimer, - a dit le général Lyautey en réponse à ur , toast qui lui avait été porté, je les accepte, i parce qu'ils ne s'adressent pas à ma per-3 sonne, mais , à des principes. S'il a été réa-? lise une œuvre utile au Maroc depuis trois t ans, ce n'e^t pas parce qu'il avait à sa tête i le général Lyautey, mais parce qu'il y avail . un chef, et un seul, et que ce chef est le . même depuis trois ans, c'est parce que 3 ainsi, ce pays a bénéficié de l'unité de vuee _ et de la suite dans l'action. » -le me souviens d'avoir lu dans les récits ? d'un vova.<reur que ses navigations avaient . entre 1S.10 et 1850, porté cino ou six fois à _ Terre-Neuve et à Saint-Pierre et Miquelon. . les deux colonies anglaise et française voi-sines, ce qui suit : n A mes voyages, j'ai toujours trouvé à Terre-Neuve un gouver-. neur anglais, qui était un homme très nié-3 diocre, et à Saint-Pierre et Miquelon un . gouverneur français d'une valeur supé-' rieure. Cependant, à chacun de mes vova-j ges, je constatais des progrès notoires ù Terre-Neuve, et la stagnation et l'inertie ;j ■ Saint-Pierre. Cest que le gouverneur anglais était toujours le même tandis que le gouverneur français de valeur supérieure était toujours différent. » ' s Sovez sûrs que je me suis rendu compte ; mieux que personne des tâtonnements par ! lesquels nous avons passé ici, des erreurs ' ou des fautes qu'a pu commettre mon admi- • nistration, mais, les reconnaissant, je me " suis efforcé et ie m'efforce chaque jour de ; les corriger et je puis tirer de mon expérience tout, son profit. Si plusieurs s'étaient î succédés dans le même temps, ils auraient > vraisemblablement corrigé mes erreurs, i mais ils v auraient ajouté des leurs. » Un autre que le général -Lvautev eût ■ tout aussi bien ou mieux fait, ici, pourvu j que, compie k moi, on lui eût laissé le , temps et l'autorité. ) » Ce n'est, donc pas à moi que s'adresse : votre approbation, mais aux principes éter- ? nels et féconds : la suite, la stabilité, l'umlé - de commandement. ï » Partout et toujours, ils porteront les ! mêmes fruits. » Partout et toujours... Pou!' ceux epii ouvrent les yeux, ces vérités s'affirment chaque jour avec plus de force depuis le début • de cette guerre. CS» fsnpjsaï sse prat être wisfe - m rmmms m i psisî ea Angleterre, S caste m ; I® sœné?9. LesMaMais&laBe'iiP i;o<« M. JOHN REDMOND RACOiNTE SA VISITE AU ROI ALBERT Le leader indandais M. Redmond a visité tout récemment le front des alliés én France et'en Belgique. A celle occasion, il fut présenté au roi Albert, et voici en quels termes il a raconté ees impressions au cours d'un discours prononcé à Londres : ci Je n'ai pas vu au monde pius héroïque figure, plus tragique figure, dirais-je, ni dans la société contemporaine ni, ce ne serait vraiment pas trop de le dire, dans les annales de 1 histoire. 11 est lit, avec un physique magnifique, dans la fleur de sa virilité Sous une pluie intermittente d'obus il 6e dresse sur son royaume de 25 milles de longueur sur 10 de largeur, avec le reste de son peuple dans les tranchées, fl passe sa vie dans les tranchées, ou à se promener h cheval dans les lignes, ou à de\iner dans l'impénétrable avenir quelque espesr pour son pays et pour son peuple, et œ n'est pas sans un frisson dans son cœur ou dans son eaprit II se dresse là, et il y restera, quelle aue ssoit l'issue, pour l'indépendance de son pays et pour les droits de son peuple. » Je lui dis que je parlerais de cela à l'Irlande, — à l'Irlande pauvre et faible, mais déterminée à rester debout à tout prix, à tout sacrifi-ce. en étroite union avec la Grande-Bretagne, je le lui ai dit, pour l'indu pervdanca de la nation belge. Il m'exprima gracieusement sa gratitude pour i'Ir'ande. Il me dit qu'il connaissait bien l'histoire connexe de la Belgique et de l'Irlande, et que pendant la guerre il avait remarqué avec lu plus vive gratitude la sympathie de l'Irlande Il me dit avec émotiem que rien ne l'avait pHus touché epie le spectacle du pauvre peuple irlandais souscrivant dans les petits villages en faveur des réfugiés belges, et il ajouta : « Op. m'a dit que Même les petits enfants ont versé de l'argent. » Il termina l'entretien en exprimant sa confiance dans la victoire, qui assurera la restauration de la Belgiejue. » 1t ' ù: Tandis qu'il se rendait à la résidence royale, M. Redmond fut victime d'une aventure dont il fut le premier à s'amuser. La régularité de son passeport fut contestée à la iron-tière belge, et les sentinelles refusèrent de le laisser passer. On leur montra l'invitetiQji Ju Roi, on entama de laborieuses e<q>uca-tions : peine perdue. Finalement un compromis intervint : M. Redmond fut mis en état d'arrestation, mais le soldat chargé de le garder reçut l'ordre de le suivre : il prit p.a- ■ : ce dans l'automobile, et c'est avec cette es • corte que M. Redmond arriva chez le Koi, ; où tout s'arrangea. . —— ijpucopat belge gontrs Ses catasiies aiieniandes . j ncr.t UNE PROTESTATION BE L'EVEQUE DE LIEGE . Nous avons dit, d'après te Tijd, que l'épis-1 copat belge préparait une protestation contre les calomnies du Livre blanc aJlrmauid. IJe Courrier de la Meuse, dans son rlWliéro t du vendredi 19 novembre, publie à ce pro-I pos cette note d'un correspondant de Belgique : « On sait que les Allemands, devant 1 explosion de dégoût que l'expansion de leur ■ kultar em Belgique provoqua dams tout te mande civilisé, crurent nécessaire de faire paraître leur ' cLôfense : le Livre blanc. ---Livre blanc doit les blanchir. Or, ces jours-oi, il. tomba dans les mains de Mgr 1 évôuue d:e Namur, qui le trouva teiltement audacieux de mensonges et '-bonté de perversite qu'il <irut nécessaire d'an préparer une réfu talion. L'évêque de Liège, dont le. diocèse fut aussi éprouvé q.ue oel-ui de Namur, aila même -plus loin et crut nécessaire d envoyer une protestation écrite au gouverneur von, Rissing. Il rédigea donc une réfutation où il fit ressortir, par une comparaison avec tous tes faits constatés dans les enquêtes officielles, la monstruosité des récits ou, de nouveau, tes victimes sont présentées oonvme les coupables par des histoires inventées de toutes pièces. » D'après les Allemands, leurs troupse 'rencontrèrent, dès leur entrée en Belgique, toute la population en armes ; hommes, femmes et enfaiïts, conduits par te clergé, leur firent une guerre de francs-tireurs comme en n'en vit jamais dans l'histoire, et pour donner un exempte frappant, ils citent le cas du vfllage de Battice, où ils furent obligés de massacrer toute ia population et de fusiller le curé sur-le-champ. Or, si le vHl-age est brûlé, te curé vit toujours, parce qu'il a pu échapper aux assassins., » Ls Livre blanc renouvelle les récits des atracKés commises par des femmes, des jeune» filtes et des enfants belges sur leurs pauvres soldats... N'en parlons plus. » Bref, l'ovôque de Liège crut que cela méritait un cinglant déme!j.ti et çu'il devait èlre adressé au gouverneur général von Bisssng. Il le soumit pourtant d'abord à des conseillers qui, à la lecture, s'effrayè-irent tout de suite de la sévérité des termes et (te la violence avec laquelle la vérité était jetée aux yeux. Non ! cela devait dépasser la mesure, mois quelque pages du Livre blanc suffirent à les convaincre du contraire et die la modération de l'évêque. On décida d'envoyer la lettre à Bruxelles. » Un chanoine £jii se rendait d'occasion à Bruxelles fut uhargé de porie-r la protestation,, sous enveloppe, aux différentes légations et au gouverneur temporaire. Ainsi, elle paJWit. aux légations de Suéde, — de Suisse, d'Espagne et des Etals-Unis, qui, dit-on, en ressentirent, l'une et les autres, des tauressions fort différentes qui reflètent tr& bien l'opinion (te leur gouvernement. Von Rissing n'a pas encore émis la sienne, mais la rage qu'il eut à la lecture (te la lettre dluit être extrême, à. n'en juger que de celte de son secrétaire, forcé de la lui transmettre. Cette lettre, d'a-près eux, fait la honte du clergé belge ; ils ne conçoivent pas qu'on puisse ainsi ridiculiser et faire mépriser la religion. Quel pieux gou-■uanse?* bmjs avooe ! » L'AFFAIRE RENAN Car il y a une affaire Renan. C'est M. André Beuunier qui l'a suscitée Selon lui,le Renanisme a vécu.Qu'est-ce qu le Henanisme en l'occu-rence ? Le voici décrit par uenan lui-même dan une phrase du 29 avril ld71 : « C'est une d" faiblesses qui nous font le plus de tort, nous autres Français de la vieille école, d taire passer avant tout les délicatesses d galant homme, avant tout devoir, avant toi n passion, avant toute croyance, avant 1 religion, avant la patrie... » G est à la suite d'une correspondance qu' avait eue avec l'Allemand David Straus pendant la guerre de ÎSTU qu'il écrivait c lignes que la jeunesse française fit sienne jusqu'il y a une dizaine d'années, tandis qu Ions les Strauss d'Allemagne et autres heri prdîessors ne songeaient, eux, qu'à faire 1 l'Allemagne un formidable outil de guerr contre tout ce qui n'était pas elle-même, ; souciant fort peu «des délicatesses de galai homme. » On répond à M. Beaunier en protestant 1 patriotisme de Renan. Loin de nous de cru i« que Renan, personnellement, ne fût ps tin excellent patriote : l'homme était s-m cloute, animé d'intentions qu'il croyait exce lentes, mais il ne s'agil pas de lui,- il s'ag de sa pensée qui a été pour la France ti narcotique pendant (fue le danger grandirait à côté d'elle- L'idéal d'un vieux gentilhomme désabus1 ■'est bon pour un individu, mais chez u nnducteur d'hommes, c'est on ne peut pli néfaste. _ ie Renan ait pu faire, de la meilleure fi lu monde, une différence entre l'Allemagr de Goethe, de Herd-er et de Kant, et celle c 'uilla ine de Prusse composé,1 de soudarc ' méchants, ivrognes, démoralisés; pillai omm-î a i temps de Waldstein », nous ne «ntesterons pas.' Mais qu'on puisse établ •noore aujourd'hui la même différence,ave une égale bonne foi, voila ce qui est impo; s-Me. Nous avons trop bien vu ce qu'éta devenue l'Allemagne de Gœithe, de Herd< et de Kant, aux mains des Hauptmann de >stwa!d, des Elzberger, des Delbrilck et d( [■ombreux signataires du manifeste des s vants, pour avoir encore le moindre doute cet égard ; pas un des ropi^senlants de l'A emagne, de Gœt-he. de Herder et de Kan n'a protesté contre l'incendie de la bibliotli que'le Louvain, les horreurs commises ■ Belgiqm et le bombardement de la cathérir le .ie Ueims ; donc l'Allemagne actuelle es un dangar pour la civilisation et l'humanit Ce que Renan appelait les délicatesses d galant homme, ee sont les devoirs envoi soi-même et envers les autres : c'est l'hoi nêteté. .. „, Quelle piperie de mots I Voyez-vous 1 hon me qui parlerait d'honnêteté devant une b t-e féroce ? . , . . Le mal. te ma] dont on constate maint nant les effets, c'est d'avoir const-ammei confond i les délicatesses fort respcctab, de l'homme privé, avec les devoirs de l'hon me d'état, avec tes impérieux devers c l'homme dont la pensée sert de programîr à plusieurs générations. C'est pourquoi le Renanisme, tel que l déterminé M. André Beaunier, est fini, bie fini car s'il n'était pas fini, la France n ai rait d1'»s qu'à tendre bénévolement la gert. au bourreau Elle s'est ressaisie.Dieu en so loué I Pou? empêche? ass jsuaes gsu de rsjsiadre l'armée !10« UN TRUC EMPLOYE EN HOLLANDE On sait tes mesures cruelles ou traça sières prises depuis un an en Belgique pe les Allemands pour empêcher les jeune gens de rejoindre notre armée. Us ne di ploient pas' moins de zèle pour retenir e Hollande les jeunes Belges. Quon en jug par cette lettre que nous adresse un d nos lecteurs : A Monsieur le Directeur du n XXe Siècle Le Havre. « Un de mes neveux qui appartient à 1 classe qui sera prochainement appelée, s ei installé à Nliddelbourg (Hollande) pour poi voir répondre à -cet appel, tandis que a famille est retournée à Bruges. Or, il a reçu .à la fin d'octobre du consi d'Allemagne ' à Flessingue une carte 1 priant de passer aux bureaux de ce de; nier, tel jour à telle heure. Et cette convi cation commençait par tes mots : u Bi Ihuen Passangetegènheit ». On voulait don faire croire aux employés des postes ho landaises qu'il s'agissait de formalités pou l'obtention d'un peisse-port demandé par u Belge aux Allemands. Mon neveu ne s'est pas rendu à cette ii vitation qu'avaient également reçue d'autre jeunes Belges! T.es Boches essaient donc, même en pay neutre, d'empêcher. les jeunes Belges d s'enrôler. Je sais persuadé' qu'ils useront d menaces -de, représailles auprès du pèl nour l'obliger à écrire à son fils une lettr lui intimant l'ordre de rentrer au pays! » Tonl cela n'empêchera pas nos ieune gens de faire leur devoir S l'exemple de milliiers de Belges qui sont déjà venus prev elre leur place dans les rangs de notre a: Un nouvel explosât Un.chimiste suédois vient de découvrir u: nourel explosif plus puissant, que tout ce.qr -st connu «ictuellement. 11 l'a appelé Kauso 'it. Dans sa. constitution entre principale ment du perchlorate d'ammoniaque, que l'oi prépare et epe l'on combine par un procéd tenu secret. L'inventeur était au service d'une compa gnie te fabrication d'engrais au superphos pbete. LA SITUATION MILITAIRE e Vendredi, 26 novembre. H faudrait être plus grand clerc que nous ' ne le sommes pour découvrir la vérité dans , iôs textes embrousaillés à souhait des dé-• pêches contradictoires sur la situation en Serbie. Alors <jue des informations représentaient l'armée serbe repoussant victo-u neusement les Bulgares au nord-est et au sud-est de Pnchtma, voici que les journaux 11 anglais, reproduisant les journaux alle- - mands et leur accordant crédit, annoncent ^ que les Autrichiens de von Kœwess sont ^ entrés a Mitrovitza et les Allemands de von c Lralwitz à Prichtina. La plaine de Kossovo 1 histori.rue Champ des Merles où som-e nra, au XIV® siècle, l'Empire serbe, — est e donc aux mains de l'ennemi et tout espoir e parait perdu de voir l'armée du roi Pierre I s ouvrir, les armes à la main, la route de la Macédoiue par Tetovo. Si la version alle- j mande est exacte, nous avons donc eu rai-i_ son de représenter le combat sur la chaus-s see de Leskovatz, que d'aucuns donnaient s P°ur "ne grande bataille,comme une simple j. allaire d arrière-garde. Il est vraisemblable it mar(^chal von Mackensen a recueilli n éléments bulgares battus dans cette di-rection et leur a substitué ses divisions allemandes qui, mieux entraînées, ont arraché i "ricntina aux derniers éléme>i! serbes qui sv étaient attardés. L'inévif.ible est donc accompli. Fr-ute* d'avoir été serourus .1 temps, les Serbes, comme les Belges, ont pcr4U ic,„ payp Au Iieu de la no,Jq défendons I'Y-ser, au lieu du Danube, les Serbes le Vardar. e Jamais, peut-être, n'est apparu plus net-tement la nécessité pour tes Alliés de consti-it tuer enfin un « comité de guerre » chargé e de coordonner leurs opérations, comme le r firent les Coalisés en 1813. On comprend c 1^5 h la veille de l'offensive en 3- Champagne on n'ait point tenu à dégarnir it le front de France; on comprend tout aussi r bien qu à la veille de l'offensive sur l'Isonzo is "'ait eu garde d'affaiblir le front d'Ita-^ lie: mais, pendant ee temps, les Allemands franchissaient le Danube et la Save et il doit être permis de se demander s'il n'aurait pas ]. mieux valu les en empêcher que de gagner t, quelques kilomètres devant Tahure et de-vant Goritz. Les opérations partielles ont beau Ôtre admirablement et héroïquement i- menées, ce qui importe avant tout à la guerre, c'est do dominer sur l'ensemble des ^ théâtres de la lutte et de ne jamais laisser \ u l'ennemi le bénéfice de l'initiative et de 1h ^ maîtrise. t_ Tout n'est pas cependant nerdu dans le? Halkans. li s'asit, d'un'* part, de tenir de-vant Monastir et sur le Vardar : c'est la ^ t-Ache difficile du général Sarrail, appuyé sur sa gauche nar auelques détachements v serbes; il s agit, d'autre part, de recueillir dans les monts d'Albanie, vers Ipek, Drn- II kova et Prisr^nd, le gros de l'année serbe et de la ravitailler. On dit que c'est l'Angle- ^ terre qui a pris & sa charge ce ravitaillement, mais qne ce serait l'Italie qui se char-p- serait de le faire parvenir à bon port. La tâche n'est point aussi aisée qu'on pourrait a h première vue se l'imaginer, car les souS-n marins autrichiens et allemands, qui possè-i- 'ent, notamment dans les bou^ho* du Cat-;e taro. une hnsn excellente et inviolable, ren-it dent malaisé Taecès de la côt* monténégrine et d'une nartie du littoral albanais. Il est vraisemblable nue c'est à Valona, que les Italiens occunent militairement, que leurs trariRDorts débarqueront® U '"ivitaillement anglais destiné aux Serbes; il faudra donc à faive longer-par les convois toute la côte Valnna à Durazzo, d'où les convois suivront la chaussée qui mène au point de suture des frontières de Monténégro, de Serbie et d'Albanie. La route est longue et neu hospitalière: mais ce ne serait pas la première grosse difficulté que les Alliés auraient vaincue. N'est-il pas. nar exemple, admirable de voir une armée ibrit-annique remonter le ~ Ticre et llîunhrate. insulter déià les mu-^ railles de la mvstérieuse Bagdad et dresser ® ainsi. en travers des routes d" l'Inde et de la Perse, une muraille de soldats et de ca-n nons. comme nour ruiner nar avance tous e les espoirs aventureux du Kaiser, dont l'ar-6 mée est encore sur les chemins de Kossovo alors nn'elle ^'imaginait, suivre déjà la route des soldats d'Alexandre? " Paul Grokaert, a i- An Front des Flandres a |)o(j g VIOLENTES ACTIONS D'ARTILLERIE Les nouvelles de la frontière hollando-belge disent qu'il y a un renouveau d'activité sur le front des Flandres. Les Alle-,c mands bombardent sans trêve tes positions anglo-belges et les villages de l'arrière; tes r batteries des alliés ripostent avec vigueur. " surtout dans les régions de Dixmude, Ypres et Armentières. Les Allemands ont eu des pertes séneu-s sos. e'- de nombreux convois de blessés arrivent à Gand- s e Use coude staiisa e qui sa dit Iss- On mande de Petrograd . Le maréchal von Hindenburg, à l'occasion de l'arrivée de renforts à Libau, a prononcé récemment une allocution. S'adreesant aux recrues, il leur dit : o Je sais qu'aucun do vous n'a été entraîné en vue a une carrière militaire. Je sais aussi i que vous avez tous laissé une famille dier-i rière vous. Je ne vous demanderai donc pas de faire d'impéteuses attaques, mais j'es- - père eme vous ferez tous vos efforts pour i repousser les Russes. » ; On annonce d'autre part que 1e maréchal aurait fait savoir au quartier général qu 1 ne pouvait pas songer à entreprendre des - opérations actives avec de pareils hommes. DERNIERE HEURE CsmmQciquê aflcisl français Paris. 26 novembre, 15 heurts* Nuit calme swr Vensemlbe du front. Dans les Vosges, la neige est tombée en abondance, principalement dans la région de la Fecht et de la Thur. utMt EN SERBIE Les Français progressent à l'est et l'ouest de Krivolak et bombardent Prilep. — Une armée autrichienne en marche vers Monastir? Salonique, 25 novembre (retardée).— Pendant les derniers jours, tes Français ont progressé sensiblement dans ta veillée du Vardar à l'Est de Krivolak, capturant plusieurs positions importantes. Une force serbe a attaqué Prilep par l'Ouest, mais a dû se retirer devant un ennemi supérieur en nombre. Saloiquie, 26 irK>vem>).-e. — Le 23, les Français ont attaqué les Bulgares à l'ouest de Krvolak. Ils se sont emparés de Brousmik et ont repexiasé unr violente contre-attaque nocturne de l'ennemi. Sur te reste du front, calme complet. De sérieux renforts français et anglais commencent à arriver. Le ministre de la guerre serbe est parti pour Guevgeli. Amsterdam, 26 novembre. — L'artil'erie lourde français bombarda Priten ; un aéto-planc français a survolé la ville et a irtê des bombes sur les casernes occupées par tes Buîgares, occasionnant à ceux-ci des pertes sérieuses. Rome, 26 novembre. — Le MatUrm annonce qu'une armée autrichienne de 150,000 hommes est en marche vers Ochrida et Menas tir. BOC LES TROUPES RUSSES SKRONT EN BULGARIE AVANT L.\L SEMAINE I^ondres, 26 novembre. — Le corespondant du ii Daily Telegraph » à Salonique télégraphie : « Le Tsar a adressé un message personnel à M. Pasitch, lui promettant que tes troupes russes seront en Bulgarie avant une semaine. n I.e gouvernement italien a promis de son côté un corps expéditionnaire de 40,000 hommes. » A ODESSA Copenhague, 26 novembre. — Une dépêche de Berlin au n Berlingske Tidende » signale que de grandes quantités de canons lo i'ds èirivent journollemen' du Japon à Odens-i. On en ooncilut à Berlin que l'aimée expéditionnaire russe dans tes Balkans s'ébranlera bientôt. LES DECLARATIONS de M. RHALLYS Athènes, 26 novembre. — On déclare de source officieuse que l'interview de M. Rhal-'vs a été rapportée inexactement par le « Daily Mail ». -—~wn« ■ M71»ENY COCHIN A ATHENES ™" Athènes, 26 novembre. — M. Denys O-chin a été reçu à l'Hôtel de Ville à 17 heures. Il a été chaudement acclamé ù son arrivée par une foule immense. Le ministre d'Etat a été reconduit h soa hôtel par le maire d'Athènes, suivi d'un cortège grandiose. LES ALLEMANDS EVACUENT MITAU Copenhague, 26 novembre. — I-es nouvelles de Riga établissent erue les Allemands commencent à évacuer Mitau. Les munitions ont déjà été transportées en arrière, et tes hôpitaux complètem'ent évacués.' Le RECRUTEMENT en AUSTRALIE Londres, 1e 26 novembre. — Le gouvernement australien vient d'interdire à tous les hommes en âge de servir de quitter le pays. 'es acMs se an pr Iss Baises >*o« UN EXEMPLE Un do m» lecteurs nous écrit : Il Le XX* Siècle a parlé d'un projet de ravitailler en commun tes Belges du Havre. En regnettamt vivtement pour eux <ju© ce ne .soif, encore qiu'uin projet, je voudrais attirer ieiir attention sur ce qui s'est fait ici, au Cro-toy, oii il y a une colonie de sept à bu-S oeiiits réfuffiés. Il y a six mois, s'est fondé un syndicat de ravitaillement.. Nous achetons en commun 1e charbon et tes pomems de terre, ces dernières au prix rte 5 fr. 50 les 100 kilos (12 fr. tes extra); pour tes épiceries, nous avons u.n dépositaire à qui nous accordons 5 p. e. de bénéfice. Grâce à cette organisation, nous avons réalisé jusqu'à présent pius dfe dix milte francs d'économie. Cinq colonies die réfugiés (Parts-PCsgo, Sainte Valéry, EtapKs, Cayeux-uur-Somme et Abbevitte), après avoir étJdié notre c-oofkirative, ont décidé de l'imiter. Ne oroyiez-vous pas que ce soit bien agir de ta faire connaître à tous les groupements «ie réfugiés ? » Et à ceux du Havre «n particulier.

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