Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1918, 19 Februar. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 18 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/wm13n21q1p/
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QUATRIEME ANNEE. — N* 2014 l_je Ntiméwo : ï I) centimes MARDI 19 FEVRIER 1918. PARIS 3, Place des Deux-Ecus, 3 Téléphone i Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal LE XXE SIÉCLE QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY LE HAVRE 28'", Rue de la Bourse, 28tw Téléphone ■ 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — .9 fr. par trimestre Une Conspiration... M. Camille Huysmans est aussi doux sur les rives <fc la Seine qu'au pays de John Bull. On trouvera pluis loin des détails sur le rôle qu'il a joué, samedi et dimanche, à la Conférence socialiste de Paris. Encore un peu, on le prenait pour un majoritaire. Ses bêlements ont touché, parait-il, plus d°un cœur patriote. Est-ce bien lui qui rugissait, il y a: quelques mois à peine, dans son organe personnel, contre tous les « jusqu/aubou-ti-stes », même socialistes ?... A parler franc, la stratégie du secrétaire de l'Internationale ne nous abuse pas. Il marche, à notre avis, vers le même but que l'an passé, mais par d'autres chemins. Il travaille avant tout à réunifier, dans toutes les nations, Austro-Boohie comprise, le parti socialiste. Relisons son-discours du Congrès de Nottingham. Il n'est pas nécessaire de se mettre l'esprit b la torture pour comprendre la con-slusion de cette harangue. Après que le parti socialiste sera devenu, dans chaque pays, la puissance -politique dirigeante, a Société des Nations sera le syndicat nternational de ces dictatures particu-ières : la paix générale s'ensuivra ; le ronheur universel aussi... Malheureusement pour potre prophète, son Paradis terrestre est sorti Jepuis quelque temps des régions clii-nériqucs où ses - pareils et lui avaient >eau jeu de promener jadis les imagi-îations populaires. Tant qu'il n'existait ias, rien de plus facile que d'en décrire es splendeurs! Mais depuis qu'il s'en iffre aux regards et au toucher des tommes, sur les bords de la Néva, un exemplaire réel et authentique, ce n'est )as trop de toute i'audace de M. Ga-hille Huysmans pour continuer la pa- •ade et prolonger le boniment. « * La classe ouvrière puissance politique Urigeante : c'est l'enseigne ! Les Bolche--icks l'arborent depuis le jour de leur ivànement. Mais la réalité est tout jufcre. Quand la classe ouvrière de outes les Russie® a voukt élire des ^présentants sans la permission et sans 'investiture de Lénine, de Trotsky et le leur bande, on sait ce qui est arrivé, mssi indifférents à l'égard de la volonté >opulaire que les plus absolus despo-es, Lénine et Trotsky ont fait arracher le'leurs sièges les élus des paysans et lés travailleurs. Des centaines d'hom-nes du peuple sont tombés, à Pétro-rade et à Moscou, sous les balles des ardes rouges, pour avoir osé protester ontre cette tyrannie. Il est vrai que, n dépit de leurs mains calleuses et de sur rusticité, ils n'appartenaient pas ù vrai peuple. C'est en vain qu'ils e réclamaient de l'un ou l'autre parti ocialiste. Le vrai peuple, le vrai parti ocialiste est avec Lénine, Trosky et Cie. Quiconque se tient en dehors de cette ïglise est suspect de réaction. Contre ès rebelles, contre ces hérétiques, tout >st permis. Vainement aussi ils fouleraient sur le fait qu'ils constituent la najorité de la nation un droit quelcon-[ue à la liberté. Contre la vérité, il n'y pas de liberté. Or la vérité révolu-Lonnaire. qu'on le sache une fois pour autes, est installée au pouvoir avec /IM; Lénine et Trotsky. Il n'y a plus 'officiers dans l'armée, où il n'y aura ientôt plus de soldats. Dans les usines, 3S ouvriers sont les maîtres. Ce sont ux qui fixent les salaires et les heures e travail Heureux les bourgeois qui nt sauvé leur vie ! Les « principes » nt été ou seront appliqués ; les haines 8 son'- assouvies : toutes les passions se onnent libre carrière. Droit privé, iri-îrêts nationaux et libertés publiques : i puissance politique dirigeante, uni-uement soucieuse de jouir et de monter sa force, fait litière de tout cela, luand cette orgie finira, la civilisation, n Russie, aura reculé de cent ans. En ttendant. une caste de privilégiés op-rime la nation tout entière. Cela s'est u, en Occident, au temps des inva-iôns barbares. Cela se voit, aujourd'hui ncore, dans certaines régions de l'Asie t de l'Afrique. Cela se reverrait par-Mt où les internationalistes arrive-aient-à leurs fins. Car nous le disons comme nous le ensons : on voit s'agiter et se mobilier dans tous les pays une faction qui artage les passions, les appétits, les aines' et les espérances des maîtres ac-jels de la Russie. Qu'est-ce que cela eut nous faire que tel ou tel de res lïefs, aussi sincère que les enfants ou îs fous, tienne vraiment ces sarerlantes )lies, au fond de son cœur, pour l'iné-itable prélude de l'universel bonheur? I suffit d'un geste imbécile pour déduire, en un instant, un tableau ou un difice qui a coûté vingt ans d'efforts un homme de génie et qui représente 3 fruit accumulé de plusieurs siècles e'civilisation. Sincère ou non, le vandale paie son crime, quand il est pris, le sa liberté, et il n'est pas un seul inmme de bons sens qui y trouve à relire. Nous ne demandons pas qu'on ~n-erme tous les aigris, les, vaniteux, les nragés et les illuminés qui ne cachent •as leur dessein de profiter de la guerre >our établir sur les ruines de leur pâlie la dictature de leur faction, ban- tisée classe ouvrière pour donner le change aux peuples fourbus de travail et accablés de douleur. Mais nous con-. sidérons comme un devoir de dénoncer à tous les bons citoyens la conspiration révolutionnaire qui ose à présent x s'afficher au grand jour. > e ® La patrie n'est pas une abstraction : 11 c'est la plus vivante des réalités. Qui e que nous soyons, riches et pauvres, elle r protège nos personnes, nos biens, l'hon-rieur de nos familles, nos enfants et les !" enfants de nos enfants contre la domi ;* nation d'hommes qui ne sont pas ds ~ chez nous, contre des étrangers dont ' le joug nous meurtrirait, chaque jour, dans notre âme et dans notre chair même. Que la liberté et la justice n'y 1 e régnent pas toujours aussi pleinement ] , qu'il le faudrait, ce n'est pas nous qui . g le contesterons. Mais est-ce une raison ; pour que des moujicks petits-russiens < -, ou des paysans de la Vieille Prusse ; î viennent mettre, en qualité de membres ; t de l'Internationale, le nez dans nos af- ! . faires, et nous dire souverainement oe 1 0 qui nous est permis ou ce qui nous est ' e défendu ? Disputons-nous et arrangeons- ] nous entre nous, cr. gens de chez nous, t en citoyens d'nne même patrie, en fils i . d'une même famiaïe. Avez-vous déjà ré- t s fléchi que la plupart de nos internatio- a nalistes, doux comme des agneaux vis- 1 t à-vis des Kalmoucks ou des Prussiens ■ ,i les moins civilisés, ne passent jamais _ rien à leurs compatriotes? Quoi ! nous t n'aurions été préservés — et à quel prix ! . — du despotisme teuton que pour tom-t ber esclaves d'une espèce de Sanhédrin 5j cosmopolite où vous ne verriez pas sié-^ ger, soyez-en sûr, un vrai ouvrier, pas s un vrai homme du peuple, avec son ! bon sens et son cœur, mais uniquement ,t des politiciens de carrière et des pro-_ fesseurs pédante et arrogants ! Quel _ joug' on perspective ! Si le sort devait décider entre ces deux tyrannies, la Boçhe et l'Internationale, nous tirerions les yeux fermés, et sans faire de vœu..., e entend-on dire, çà et là, à pas mal de - braves gens, trop prompts à donner le r pas au sentiment sur la raison. L'Aile* t magne, qu'on y prenne garde, s'apprête e à exploiter cette inquiétude. Est-ce que s le prince Max de Ré de ne prêchait pas s à Berlin, il y a quelques jours, la croi- | t sade universelle des partis de l'ordre | . contre l'anarchie russe ? ( é Mais ce n'est jamais le hasard qui < i- décide des destinées des hommes et des r nations. Notre sort est entre nos mains, t Notre avenir sera ce que nous l'aurons - fait, ce que nous le faisons aujourd'hui - même. Que les hommes de cœur ferme s et de cerveau intact s'unissent pour bar-r rer la route à cette tyrannie, et jamais , son aube ne se lèvera sur nous. Le 3 malheur est que iC9 projets de dicta- 5 ture révolutionnaire agissent à la façon | s d'un épouvantail sur pas mal d'honnê- I 1 tes gens. Voilà, commencent-ils à mur-i murer, où les socialistes veulent me-. ner le monde... Répétons-leur qu'il y a ; socialisme et socialisme, comme il y a > fagot et fagot, et qu'l y aurait autant t d'injustice que de sottise à s'opposer - aux réformes sociale», voire socialistes, i. reconnues nécessaires et possibles, sous , - prétexte qu'une demi-douzaine de Lé- ' y nine menacent d'élargir jusqu'aux con- - fins du monde les frontières du Paradis socialiste des bords de la Néva... c FERNAND NEURAY. ' n i r — sa» r t Un nouveau quotidien \ î LA RATION BELGE î 5 £ ^ Journal d'union nationale t : paraîtra prochainement à Paris î ; NOS AUTOS-CANONS EN RUSSIE c l t Leur rapatriement est décidé ? Nous apprenons que le rapatriement du corps des auto-canons .belges en Russie, est c décidé. Mal-gré les difficultés pratiques, l'on espère que ce rapatriement ne tardera pas trep. ? Espérons que ces vaillants seront ac-cueillis en France comme le méritent leur ti héroïsme et leur inatheur. On sait la part s1 brillante qu'ils ont prise aux diverses of- v fensivss ; leurs raids audacieux dans les à lignes ennemies ; le courage désespéré k avec lequeli ils ont couvert la retraite des c: armées russes débandées. Le XX" Siècle, à n maintes reprises, a narré les exploits de la mission belge en Russie. Comme les com- si battants à jamais glorieux de Liège et de n l'Yser. nos soldats en Russie ont porté très 1; haut le renom de la Belgique. Il est bon g que l'on s'en souvienne, et que ceux qui n «nt accru — au prix de leurs souffrances, si toujours, et de leur vie, souvent — notre P patrimoine de gloire, reçoivent, sans re- ci tard, l'hommage de la Patrie reconnais- p santé. il -wvwi ■ éi Le bilan du raid de samedi sur Londres L p Londres, 18 février. Un communiqué du Bureau de la Presse y annonce que les victimes du raid qui a eu lieu dans la nuit de samedi sont au nom- " bre de 15. Trois hommes, cinq femmes et trois enfants ont été tués ; un homme et trois enfants ont été blessés. (Radio.) se AU FRONT BRITANNIQUE I L offensive allemande < VYV1 (De notre envoyé spécial) Les comimiiDicpiés signalent depuis plus l'un mois une activité extraordinaire des latrouilles. Celles-ci ont déjà ramené pas nal de prisonniers cette année. D'autre >art, l'aviation a. été fort active, favorisée i'ailleurs par quelques journées extra-irdiriairement claires ; les photographies tériennes se comptent par milliers. Et par lilleùrs les 'déserteurs allemands n'ont ainais été aussi nombreux que mainte-îant. Prisonniers, déserteurs et photogra-jhies ont fouirai des renseignements des >lus intéressants sur les projets de l'en-îemi.On s'est rendu compte que la grande of-ensive allemande sur le front occidental, innonciée depuis tilus d'un mois en Allemagne et dans les pays neutres et pré-rue par les généraux de l'Entente à la «rite de la défection russe, n'était pas une limple menacé. Cest une réalité. i Î , . \ c s t ï w 2 c '{ > i: II , r e 0 r P F 1 F r o 11 Les sol- Jj dats, par 'Cootre, ne aiia.raiesterit ;pas le moindre enthousiasme à son égard, et dé- i, slarent qu'une fois de plus sur une beau1- / coup plus vaste échelle, on va les offrir / comme cibles aux -canons -et aux mitrail- fj teu'ses. " • * ^ « * p Ce qui est certain, c'est que l'Empire est 11 wsculé à la nécessité politique — contraire certainement à son intérêt militaire — de tenter une grande -offensive. C'est la seule J1 :bance qui lui reste. C'est pour lui une question de vie ou de ^ mort. 6 Les Alliés savait à quoi s'en tenir. Ile ^ sont résolus o faire en sorte que cette S tentative soit bien le suicide du parti mi- Si litaire allemand. u A. MATA6NE. Y fi liflMftlUHSQUES BRITANNIQUES fr Après-midi. t' Un raid ennemi a été repoussé pendant ^ 'a nuit par un de nos postes vers Gavrelle. Les Portugais ont fait quelques prison- „ liers à Neuve-Chapelle. A la tombée de la L ■luit, dans le secteur de Messines, reiicon- „ :res de patrouilles au cours desquelles l'en- Jî te.mi a, subi des pertes. L'artillerie ennemie a montré une ccr- (£ '.aine activité au Sud de la route Arras- j "ambrai, au Nom de, Lens et vers Zonne- r beke. „ (On trouvera le communiqué britannitpie ei le la nuit en Dernière Heure.) c: CHEZ LES SOCIALISTES FRANÇAIS )n continuera de votei les crédits deguerre Révélations sentationnelles sur la ropagande défaitiste des Allemand: en France La deuxième journée dm Conseil' nationa u parti sacialiste français a été intéres mte à plus d'un titre. Dans la séance di latin, en présentant le rapport de la com tission chargée d'examiner le mémorain um des travaillistes britanniques, M. Al ;rt Thomas a provoqué un incident très ;f à propos de 1 Alsace-Lorraine. Commi parlait de l'annulation de fait du traiti î Francfort et de ses clauses, déchiré pai Allemagne le jour où elle a déclaré lî aerre à la Pranoe, un congressiste a crié ssez sur l'Alsaœ-Lorraine ! on s'en f... La motion de la commission, qui propo lit l'adoption du mémorandum brita.ini ies a été adoptée par 2.917 voix contre 21i jnnées à une contre-proposition de M :>riot. La séance de l'après-midi a été consa ■ée à la discussion de la politique inté eure du parti, et particulièrement à l£ îestion du vote des crédits de guerre at ai'lement. M. Renaudel déposa une proposition cou uant au vote de principe de ces crédits Un débat très long et très violent s'enga >a là-dessus, les minoritaires ayant pout axier M. Paul Faure qui dépose unie mO' m en sens contraire. Un vote de prioritt ir ces motions n'ayant accordé que 1.474 lis à la proposition Renaudel contre 1.262 la motion Faure et 226 à une motion enttialienne, il y eut une grosse émotion. ;r lies chiffres énoncés dominaient évidem-ent la majorité aux minoritaires. Le débat reprit plus passionné et plu* rré. Pour emporter la conviction de la ajorité, M. Renaudel produisit des revêtions sensationnelles. « Il faut prendra irde, dit-il, aux manœuvres des Alle-ands en France ». Et il donna connais-nce d'un tract intitulé « Pour la paix ! us de sangl » et d'une affiche qui porte titre « Aux Français » et qui se termine ,r ces mots « Aux barricades ! » Or, dit-il, est avéré que ces affiches cl ces tracts ont » imprimés par les soins des Allemands, '.s caractères d'imprimerie le prouvent. Après lui, M. Thomas renouvela cet appel itriotique. Au vote, la motion Renaudel tint 1.548 voix contre 1.415 à la motion ture qui rejetait les crédits de guerre. Il eut 19 abstentions. vwvu . - ■ LA VIE UTILITAIRE trouve aujourd'hui en deuxième paste. | LES « AFFAIRES » EN FRANCE cr br ' Charles Hubert : ^ po EST ARRETE ^ —— sa Une nouvelle sensationnelle., mais non inattendue, a été connue hier après-midi à l ; Paris : le sénateur de la, Meuse, Charles à" lïuttnibert, ex-directeur du « Journal », a été arrêté. l C'est M. Priolet, commissaire de police la _ du camp retramiclié de Paris, iqui a été , chargé d'exécuter le mandat d'arrêt signé ™ . du capitaine Rouclmrdon contre AI. Ch. SS . Humbert. L'arrestation a eu lieu dimanche soir, Vo î dans le Calvados, au château de Mesnil- ïei i Guillaume, une propriété qui lui appar-i tient près de Lisieux, et ou il venait à l'o • peine de s'installer, venant de Paris. W Lundi matin, M. Moisamt, commissaire té : aux délégations judiciaires, s'est rendu au lia domicile parisien de M. Charles Humbert, Ve ' boulevard Malesherbes, où il a procédé à li<." ; une perquisition et posé des scellés. Sé ' On se rappelle que M. Charles Humbert. C ' pour se rendre acquéreur du « Journal », ]r 1 dont il désirait devenir depuis longtemps le propriétaire apparent et le directeur Pa nominal, fut amené à accepter successi- î? ventent l'argent d'origine suspecte qui lui • ■ fut apporté par Lenoir puis par Bolo. ^ L'instruction de l'affaire Lenoir n'est et pas encore close ; mais il semble désor- su mais établi que les millions de Lenoir, en bu provenance de Suisse, étaient d'origine joi allemande. jg- Quant aux millions fournis par Bolo, au- co: etin doute ne saurait subsiste!1 après les tfe' débats qiri'ont abouti à la condamnation tr< à mort de celui-ci, et il a été clairement dé- no montré qu'ils avaient été mis à la disposi- ce: tion de l'inculpé par l'Allemagne pour ra- i oheter des journaux français et déclan- .i'OT cher en France une campagne pacifiste. sa; On se rappelle aussi les incidents vio- P.c lents et parfois même dramatiques dont 1 la déposition de M. Charles Humbert fuf pa le prétexte devant le conseil de guerre, P}1 réuni pour juger Bolo. Ajoutons que dès son arrivée à Paris, ^oi lundi soir, M. Gh. Humbert a été conduit directement à la prison de la Santé où, à tic 7 heures, il était écroué. g,r, LENOIR ET DES0UCHES ^ SONT INCULPES D'INTELLICENCES AVEC L'ENNEMI — Le général Dubail, gouverneur militaire de Paris,vient de transformer l'inculpation cor de commerce avec l'ennemi qui visait Pierre Lenoir et Desouches en celle d'intelli- | 1 gsnoe avec l'ennemi. ® 1 M. Charles Humbert, lui, est encore -m-tuelleœent inculpé de complicité de com- tn0 merce avec l'enneini. Imi; UNE CRISE Lloyd George et Robertsoa Nos lecteurs connaissent le conflit pro-oejué en Angleterre par la question de v ommandement unique. Le débat tend à r envenimer depuis que le colonel Reping- c an a cru devoir saisir aivec fracas l'opinion $ ublique. L'ancien critique militaire du t 'imes est, on le sait, un « occidentaliste l onvaincu » c'est-à-dire un partisan de la uer.re poussée uniquement, sur le front 5 (Lest ; d'après lui, une victoire sur l'Aller r, tagne entraînera la défaite 'immédiate et. r lévitable des trois autres membres de la p luadruplice. Le colonel Repington a der- t ière lui, on peut le penser, le chef d'état- i îajor général de l'armée britannique, le l énéral Robertson. Lois de sa nomination d ar M. ' Asquith, sir W. Robertsori reçut, d our contrebalancer l'influence de Lord e atchenei-, dont l'ex-Premier n'osait se sé-arer, des pouvoirs étendus qui ;ui don- n aient la haute main sur le ministre de la c uerre lui-même. On voit, dès lors, com- j, lent la question se pose : d'une part les j dversaires du commandement uniq ie, les p artisans de l'cccidentalisme et les lidèles u part imilitaire. D'autre part, les t'arti- (j ins du comité de guerre de Versailles, de g l guerre large sur tous les fronts, voulant r i subordination du commandement mili- q tire au pouvoir civil Cette dernière ton- c ance est cellc ds M. Lloyd George et le ^ Jijflit prend aijtsi la tournure d'une o-im- j! agne personnelle contre le premier mi-istre. e, Le colonel Repington a publié dans la ,p lorning I'osl un article d'une violence ex- r: •êine contre M. Lloyd George. Il est d'ail- b sirs de ce chef déféré aux tribunaux. On Ti it couramment outre-Manche qu'il a ù>î ?! :re documenté par l'état-major. Le colonel H epington croit savoir que ii. Lloyd Geor- 6( î aurait, cherché à faire approuver à Ver- rr tilles, une « nouvelle action secondaire », d: ne expédition militaire sur un front nou- P îau donc, mais qu'il éohoua. Il aurait re- 1,1 isë au2 Alliés. d'augmenteT les effectifs ^ nglais et enfin il aurait retiré à état- Vi ajor de Londres toute . autorité $ur le if ■ont des Flandres et privé le commandant w i chef de' ses moyens d'action les i lus in- ni impensables. ^ M. Lloyd George, d'après le colonel He- ^ Ègto'n, prônait une asetion secondaire cen- fj e la Turquie ; mais, le critique militaire lalifie ce projet de folie, au moment ou c, Allemagne masse ses réserves dans « 3uest ; il cite des chiffres précis, et, pré- la nd que des membres du comité de guerro n ; Versailles ont plaidé dans le sens de M. toyd George. Mais il affirme que 1 état- g. .qjotr britannique est hostile à semblable „' îtreprise. Le colonel Repington somme le „ tbinet de guerre de s'expliquer en :-.éa.'ice c rblique du Parlement. Pour la ques;ijn pi 5S effectifs, M. Lloyd George aurait dis- *< édité à l'étranger les classes ouvrières ^ 'itanniquré. Celle6-ci veulent la paix, mais d', is la redditions, et le devoir du ministre ni rait de le démontrer. e: Enfin, le colonel fait appel aux témoi- fa lagies du haut commandement militaire v< ir devant une commission parlementaire, a-largée de décider entre les deux politi-îes. Dans la suite de son article, il es- -,ye à plusieurs reprises d'opposer M. .oyd George à MM. Wilson et Clemenceau même l'Angleterre à ses autres nlliés. i fin de l'article, estrêmement dure, est . citer tout entière : \ mon avis, termine le fameux critique, en a issant dépétrir nos armées, en plaidant, en û. veur d'aventures combattues par ses con-illers miiifiaires légitimes et en approuvant le décision qui prive notre commandement . France de son entière autorité, M. Lloyd -.orge a prouvé une incapacité de gouverner mgletearre pendant une grande guerre, àlâ la situation que le Parlement doit éclai-r.M. Lloyd George ai"ait espéré apaiser ipposition en envoyant à Versailles Sir illiam Robertson. Celui-ci n'a pas accep- m et on annonçait sa démission. Sir Wil- le im la dément aujourd'hui. Il n'ira pas à p; n-sailles, refuse d'accepter une diminu- di ir. de ses pouvoirs de dhef d'état-major p; néral, et no donne pas sa démission, se est le conflit aigu. 'a On ne peut douter du patriotisme de ce mposition. On ne peut pas non plus ne ni is constater quau même moment, il se qi it en Allemagne une campagne contre et . Lloyd George dénoncé comme l'obstacle ci 19 paix. M. Clemenceau, M. Wilson sur- m ut, sont représentés comme conciliants g f capables d'amener l'Allemagne à traiter se r des bases raisonnables. Le ministre se ilgare Radoslavof qui ne sait pas fou- ét, urs retenir sa langue — il annonça en ra 17 la manoeuvre pacifique et l'offensive pi nfcre l'Italie — a signalé à un journaliste rê irlinois des « divergences survenues en- du ; les Etats-Unis et l'Entente ». Compre- bt ns : l'Allemagne cherche à provoquer pf s divergences. n< M. Lloyd George au reste est beau hr ireur ; il ne se laisse pas démonter et il it tirouvwr des collaborateurs de marque, pt îst ainsi qu'il vient d'attacher à son ca- jo net en qualité de « directeur de la. pro- rc ga.nde chez l'ennemi »Lord Northcliffe, le sa lissant et habile magnat de la presse an- ge lise. Celui-ci saura agir et rendre aux 6t. lemands manœuvre pour manœuvre, ra up droit pour coup sournois. Sans pren- gt e parti dans ce que ce conflit a de par- m ulier à la politique intérieure de notre st; ande alliée, souhaitons-en l'apaisement pt dans le sens le plus favorable à la cause n; mmune, la victoire. co PERCY. en - -wvwv be ne -On annonce de Russie la mort du célèbre ; u nposit.cur Taneieff. fg, - Du 15 décembre au 20 janvier, on a relevé se Pétrograde 13.600 cambriolages, 203.801 vols i' ta tire. 135 assassinats. - Un vol de 300.000 cartes de pain a été „ nmis dans une imprimer.e berlinoise au i ru ont. oii elles allaient être 'livrées à J'ad- m nistration. P'e - , . 1 1 '. Les Socialistes belges et la guerre De M. Emile Vandervelde à M. Camille Huysmans N Si les adjurations de M. Emile Vandeiv elde et de M. Camille Huysmans ont éussi à donner au pà-rti socialiste fran-ais un semblant d'unité, elles n'en lais-ent.. pas moins'voir des divergences notâtes entre le président et le secrétaire de» Internationale. Nous avons résum-é h'ie>r le discours d& î. Emile Vandervelde. Si fâcheuses que ous paraissent certatrbes des paroles de ce! membre du gouvernement bel^e sur la rétendue impuissance des armes de 1 En-îiite, nous né ferons pas ditfiçulté de» econnaîti'e que M. Vandervelde a eu sur! î martyre de la Belgique et fa nécessité e faire front contre la ruée allemande es accents qui font honneuir à son. cœuiî t à son sens politique; Que ne peut-"cxn en dire autant de M. Ca-îille Huysmans !... Pour n'être pas ac-usé de parti-pris, nous laisserons à un» >urnaliste socialiste le soin d'apprécier le iscours prononcé dimanche à Bellevillef ar le secrétaire de l'Internationale : DisoûUirs d'une rare habileté., savamment osé, qui parut faire impression sur les délé-ués-, écrit la « Victoire ». Huysmans sait à occasion être très maître de soi, mais, quoi n'il fasse, il ne peuit à certains moments, acher le fond) de sa pensée. On prétend que, spuis qu'il a quitté Stockholm, instruit par £ leçons diui chaos maxâmaliste. ii a mis 3 l'eau dians son vin. Acceptons-en l'augure, [a,is le vieil homme reprend sauvent le dies-19. 11 a dit hier qu'il fallait conquérir la arix. une paix digne du prolétariat. Il ai iXlié discrètement les' majoritaires qu.i com-ittaient, il y a moins d'un an encore, une i union plenière de l'Internationale et qui* i houscaiilent ou vont se bousculer sur le xemin do Damas. Nous comprenons que uiysmans, un des inventeurs de Stockholm,, ivoure ainsi son triomphe. Au risque d'y, êler quelque amertume, nous alloms deman-sr au. seoi-étaire de l'Internationale, qui' irle beaucoup, de mettre d'acoord quelques, les de ses déclarations les plus récentes. Il ffirmait Mer, dur comme fer, dans son dis-mrs, qu'on pouvait être certain dfun soulè-?ment prochain de la classe ouvrière alle-ande qut., d'a.prè» lui a i&Àt. il v a fliiPlq-ieai 'inaines. >es grandes manœuvres révoJ-ntion-wres. Puisse-t-il dire vrai ! Maâs comment se it-il que le même Huysmans déolarait,, it a quelques jours, à un rédacteur du « Petit; arisien », à propos de> la tactique des bol-«eviks : a Le socialisme n'est en rien responsable de itte politique de « casino de jeu », qui base in <>c(lon sur un élément encore incertain : collaboration de la classe ouvrière aile-ande. » Enfin, puisque le secrétaire die rinternatio-3le est à Paris en ce moment, il pourrait/ expliquer sur l'interview qu il accordait, il a quelques mois, à .Stockholm, à des jour-îux iilêmands, hongrois et Scandinaves, était au lendemain du refus des passeports >ur Stockholm, Huysmans menaça les gou>-imcments alliés d'une insurrection de la asse onrvrière en France et en Gra.nde-Bre-gne, insurrection qui était apparemment» ms ses désirs. Comme il est très habile, >us ne doutons pas qu'il nous donne une :plica.tion. Reste à voir si elle pourra satis-ire tofus ceux, socialistes ou non. qui ne uileait pas être les dupes de l'impérialisme lemand. Hélas !... WWVA. .. — NOS FRERES SÉPARES U LUXEMBOURGEOIS contre rAHemagae Une étude intéressante sur la situation du Grand-Duché Nous venons de recevoir une broeburë i est republié avec les ajoutes qui en font texte plus colnplet et plus lié, un a.rt,icle iru sous ce titre le -25 novembre dernier ms la grande revue parisienne le Corres-mdant qui s'est si ,brillamment sipéoiali-. e depuis la guerre dans des études su r politique occidentale. Celle-ci plus en-re qu® les autres vaut la peine que noua >us y arrêtions. Certes elle contient quelles erreurs, celle par exemple de mettra i doute l'entente de la très vivante so-sté du Onz Lctzebourg, mais c'est la pre-ière fois croyons-nous qu'un Luxembour-ois — l'auteur signe Un Grand-Ducal eti mble être une personnalité — étudie dana n ensemble avec une documentation sndue alitant qu'avec franchise et medé-lion l'avenir de son pays. On sait d'autre» trt avec quel affectueux et fraternel inté-t les Belges suivent les efforts constants leurs voisins grand-ducaux pour se tirer de la ijatale emprise allemande qui se sur eux depuis leur séparation d'avec «s et dont la guerre a montré aux plua sitants la tragique horreur. « Un gouvernement germanophile, 'M uple germanophobe » écrivait l'autra ur à propos du GrandnDuclié le distinguâ dacteur politique de la Gazette de Lau-nne. Peut-être auraitril excusé les diri-ants luxembourgeois s'il avait lu cette :ide attachante. Certes, l'auteur met cou-2eusement en lumière les faiblesses rést-lées et les complaisances du gouverne-snt gi-and-ducal Nds-à-^is de l'envah,is-uti' ; mais il les explique par l'influence, u démoerat.ic[ue mais si réelle de la dy-.stie allemande et par l'erreur initiale mmise par feu M. Eyschen en a.ctoptant, août 1OT4, au lieu de l'attitude (à la; lge) de protestation continue contre l'en-. mi, nne attitude de neutralité miaintenuel gée par lui plus conforme aux possibili-On ne peut mesurer assez pourtant le> rvice qu'aurait, rendu à son pays le vieil, mme d'Etat s'il avait, comme le dernan-ient M. Priim et tant d'autres, posé un te quelconque de résistance : non sente >nt la situation eût été nette, la fierté du uple sauvegardée, ses sentiments exau-

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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