Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 22 Juni. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 29 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/dj58c9s55c/
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LE XX SIECLE rédaction & administration Î81" ras Se la Bourss — LE HAYRE Téléphone: Le Havre n* 1Ï.05 Sirscteur : FERMD ifSUEA? yentes les communications concerr.an 1a rédaction doivent être adresscct aSu',riic de la Bourse,Le Havre. LOl^DON OFFICE: 215Panton Street (Eroadmead House) ABONNEMENTS Franco 2 fr. 60 par mois. » 7 fr. 50 par trMmjjtre Hors Franco.. 3 fr. » par mol3. » .. 8 fr. » par trim33tre Angleterre.... 2 s h. 6 d. par- mois. » .... 7sh.8 d. par trimo:.ra PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du journal au Havre ou à Londres Annonces 4' page j 0 fr. 40 la ligno Petitesannonccs^ page:Ofr.SOla ligne Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne dd publicité, io, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Parie;. Quotidien beige paraissant au Havre UN TEMOIN GENANT i - >>o<( ïïas iaisï?iew de M. Fuglisiar sur les saassaerss de Lsuvaia On sait qu'une conférence sera donnée prochainement an Havre par M. Fûf^ister dont le témoignage sur les massacres de Louvain a tant gêné les Allemands qui, {aule de réussir à l'acheter, ont essaye de le bâillonner. IVous sommes heureux d'e pouvoir publier une interview de ce Suisse courageux, prise â Bâle, pour le XX* Sièc-ie, pur l'agence Intcr-Press • L'Allemagne avait prémédité T — En raison de mes fonctions dans Hune rdas loto importantes usines de Belgique, je me trouvais. dit M. Fuglister, la plupart diu ■îeimps en Allemagne. CVst à. Munich que la déclaration de 1 état icliô guerre me surprit le 31 juillet 1914, à 6 heures» dto soir. Depuis le 24 juillet, je ivova'is les choses aller de mal en pis et, surtout je ^marquais une mauvaise volonté évidente «de VAllemagne à vouloir admettre la possi'Mllaté dnarranger la situation inter- < nationale, alors que sir Edward Grey fiai- ! sait toute ses efforts pour éviter la guerre ] voulue par l'Allemagne. Le Tsar et Guillaume II échangeaient les . derniers) télégrammes. Le® choses se précipitaient.Le vendredi 31 juillet, celui qui aurait encore voulu d'outer aurait été un aveugle et un sourd. Je pri« le tout dernier train en partance fK>ur la Belgique et, le lor août au soir, j'ar-riivai à Louvain, où j'étais domicilié. A ce moment, j'avais le sentiment très net Que les Allemands envahiraient la Belgique, et (voici pourquoi : Dans le train, j'avais rencontré une personne alsacienne qui revenait, «rie visiter d'es parents dans un village près •dé Eupen. Elle me dii't que les villages ailile-miands situés» à. la frontière belge avaient été complètement évacuiés par ordre des ttouiTigmesitres)... A partir du 24 juilet je m'étaiis décidé ù noter les événements qjuotidiens. Je ne le regrette pas aujourd'hui. 3e ne veux pas passer la période du 1er au 43 août 1914 sans noter le magnifique mouvement unanime, l'élan grandiose q;uii fit .se fGsscrr&r tous tes Belges, Waltons et Flamands, catholiques et libéraux. autour de leur roi, lonsqjue les communiqués annoncèrent l'entrée des Allemands en territoire belge, par Stavelot et Basto^ne. Ce fut magnifique, et j'enviai ces Belles pour leur patriotisme, pour l'idéail de justice et dé dlroit qu'ils allaient défendre, pour la gloire immortelle dont ils allaient sû couvrir, pour la grandeur vers laquelle ils allaient tiaus'scr leur Datrie... L'agonie terrible de Louvain | Le 18 août, vers 3 heures de l'après-midi, , la retraite vers Madinles et Anvers commença... Elle dura tout'e la nuit, et ver? 10 heures, le 19, au matin, les derniers bataillons belges défilèrent. J'assistai aux !00tm3>ats -d'amène-garde. A 9 «heures -du matin, la garde civique de louvain fut désarmée et licenciée par ordre de l'autorité supérieure belge. Il n'y avait donc, en fait, plus de gardte civique à Louvain, lorsque les Allemands prirent possession de la ville, Vaprès-midi, vers 2 heures et demie. J'ai donné cette déclaration par écrit au commandant de la place de Lou-yain, an* mois dpoctobre 1914 ; il attachait une grandie importance à mon témoignage de neutre. Mais je doute fort que l'Allemagne fasse état de cette déclaration dans son ■Livre blanc, que le public suisse ne peut .consulter que dans les consulats aille mamds — et 14 seulement. Ce Livre blanc, que personnellement je considère comme un chiffon de papier, a été mis à la disposition de mes compatriotes d'e la façon que je viens d'indiquer, pour opposer à mes affirmations, ba-isées sur des preuves photographiques éloquentes. un démenti formel... Passons... Là période du 19 au 25 août fut relativement calme, malgré les contributions de guerre dont la ville fut frappée. Mais la ter-teur s'infiltrait peu à peu. Nous assistons à l'exode lamentable de milliers de pauvres gens chassés de chez eux par le meurtre et le feu et qui viennent chercher un refuge à Louvain. Nous apprenons les horreurs d'Aerschot. L'arrogance des Allemands perce de plus en plus. Nous sentons que nous sommes à la merci du moindre pré texte.Lee contributions de guerre sont tentées une suprême fois. Le 25 août arrive. La journée se passe comme toutes les autres : mouvements de .troupes. Au loin la canonlnade de la batafillc. Vers 7 heures du soir chacun rentre chez .soi, puisque à partir de 8 heures aucun civil ne peut plus se trouver dans la rue. Et à 7 heures 58 minutes exactement (j'ai iregardé la pendule à ce moment précis) la fusillade éclate nourrie, violente, devant et derrière ma maûsoin et partout à la fois en ville... A 8 h. 40, je remonte avec ma famille à. lnotre chambre à ooucher. I^a fusillade continue. Le boulevard est plein de Prussiens rqui tirent, nous guettent, espèrent nous ; cueillir,chassés de chez nous par la terreur. ■ Nous tenons bcfci, et 60us aucun prétexte .nous ne nous montrons aux fenêtres... Je ivais dans une chambre de derrière, et je I reste littéralement cloué sur place par l'hor-,reur lorsque je vois Louvain flamber en (cinq ou six endroits différents. Notre première pensée au début de la fusillade fut celle-ci : « Les Français sont Mais maintenant le doutç^n'était plus périrais : les Allemands brûlaient la ville. Ma .tnanson est éloignée d'un kilomètre du centre de Louvain : eh ! bien, durant cette nuit abominable, à travers les fenêtres laissées ent.r'ouvertes, au risque de nous faire tirer dessus si les rideaux décelaient le moindre mouvement,nous entendions le3 hurlements des soldats et les oris d'agonie de toute une population pourchassée, fusillée, torturée... ue fut épouvantable... nous comptions les .minutes.Les heures passaient lourdes d'une angoisse affreuse, et nous nous demandions à tout moment quand viendrait notre tour de devoir fuir devant le feu. Et Louvrffi ■brûlait ! Le matin du 26 août, à l'aurore, nous risquons quelques pas sur le trottoir devant nos maison?, soulagés de pouvoir échanger quelques mots avec nos voisins. A peine étions-nous depuis cinq minutes ensemble, que les balles se mettent à pleuvoir en miaulant autour de nous, soulevant des petites colonnes de terre. Les bandits, embusqués, nous tiraient dessus. Sans précipitation, nous rentrons chez nous et y restons cloîtrés toute la journée. Une immense fumée plane sur la vilile ; les cendres tombent, brûlantes, dans nos jardins. Nous passons une seconde nuit d'épouvante, encore r>lus abominable que la première, si c'est nossible. Par des fuyards, nous avons enfin quelques précisions. C'est encore plus atroce que ce que flous pouvions nous figurer, et si nous avions su la veille ce qui se passait en ville, nous serions devenus fous... Chassés comme des fauyes Le 27 août, vers 11 heures du matin, nous sommes chassés de chez nous par une patrouille, sous le prétexte que la ville va être bombardée. Nous partons. C'est un exode lamentable, une théorie de plus de 10,000 personnes fuyant, pourchassés, à coups de fusils, traqués comme des fauves. Le 28, je reviens chez moi, pour y enlever encore des souvenirs. Notre maison est encore debout. D'ailleurs, notre quartier a été épargne, et lorsque nous sommes retournés définitivement chez nous le 5 septembre, nous avons retrouvé notre maison telle que nous l'avions laissée. Néanmoins, durant cette période du 27 août au 5 septembre, je retournai chaque jour vers la ville,m'awenturant toujours un peu plus loin. Le 2 septembre,je pus visiter la ville plus tranquillement. Quel spectacle de désolation, de destruction, d'anéantissement !... Jamais je n'aurais pu me figurer que le génie malfaisant des hommes put atteindre à une telle perfection...Dans mes conférences j'affirme que le sac de Louvain fut une chose commandée et décidée longtemps à l'avance, et je prouve mes affirmations, tandis que n'importe quel livre blanc allemand ne parviendra jamais à prouver le contraire, ni à légitimer un crime aussi monstrueux, sans exemple dans l'Histoire... Bien des récits ont déjà été faits par des personnes de diverses nationalités. Ces récits confirment en tous points les constata-tions que j'ai pu faire. Les enquêtes de M. Fuglister Pendant sept mois, poussé par le besoin d.e savoir, avide de vérité, j'ai cherché, questionné, poussé mes enquêtes, je puis l'affirmer sans me vanter, avec la plus scrupuleuse impartialité — impartialité à laquelle la presse de la Suisse romande s'est plu à rendre hommage. Pendant ce temps, tous les jours, toutes les nuits, à chaque heure, je risquais d'être^ arrêté sur la dénonciation d'un espion. Qu importe : je devais savoir, et venir crier la Vérité, le plus tôt possible dans mon pays, et je ne me tiendrai tranquille, que lorsque j'aurai convaincu le monde et les Allemands eux-mêmes — plus tard — que la population de Louvain est innocente du crime dont elle est accusée par l'Allemagne. C'est un devoir d'honnêteté la plus élémentaire de dénoncer un crime lorsqu'on en connaît les auteurs. Il n'est pas question ici de nationalité : peu m'importe que Louvain ait été incendiée et saccagée par des Anglais, des Français ou des Allemands et je n'obéis ài aucun sentiment de haine, quoi qu'en disent les ennemis que je me suis créés, et dont je me soucie fort peu, en prenant devant l'Histoire la responsabilité pleine et entière de mes déclarations. Il me semble que je paie ma dette env rs un peuple_ écrasé sous la botte allemande, et que j'ai vu souffrir dans ses droits les plus sacrés, car j'ai l'im.pression qu'en taisant ce que je sais, i'aurais commis une malhonnêteté. LESFAITSDUJOUR DOtl Plusieurs informations de source neutre publiées ces jours-ci s'accordent à déclarer quen ce moment Guillaume II jouit en Allemagne d'une popularité immense tandis que le kronprinz y est universellement méprisé. 'IVWVVW Il y a deux jours, l'hypothèse d'une intervention roumaine semblait écartée. Aujourd'hui, une dépêche de Budapest dit que l'empereur François-Joseph a refusé catégoriquement et définitivement la cession dè la Bu-Uovine à la Roumanie et le Gioirnale d'Italia publie une interview de M. Pachicli, premier ministre de Serbie déclarant que « le moment de la paix qui signifiera la jin de l'Autriche, n'est pas si éloigné qu'on pourrait le croire, et que la Roumanie interviendra sûrement C'est, a dit M. Pachich, une affaire de jours, comme permettent de l'assurer de nombreux signes précurseurs. j> En Autriche-Hongrie, la situation êconômi-que semble effroyable. Les finances publiques sont dans un état proche de la faillite, la viande, le pain, le lait et les autres vivres sont hors de prix.. VWVYVVV* On mande de Sofia que la victoire remportée par M. Venizelos aux élections générales de dimanche dernier a provoqué dans tes milieux politiques bu.lgares, qui escomptaient plutôt un succès gouvernemental, une vive émotion. L'opinion générale, en parlieuliser dans les milieux militaires, est que la Bulgarie risque de laisser passer l'occasion favorable en prolongeant son attitude de neutralité, étant donné la certitude que M. Venizelos, dès son-retour au pouvoir — d'ici peu de jours — reprendra ses négociations avec la Quadruple-Entente.l'.vuilvi Le bruit court à Rome que lu Suisse aurait l'intention de créer une légation auprès du Vatican. Ce projet rencontrerait quelque, opposition, bien que le gouvernement de Berne déclare qu'ii n'a d'autre but que d'appuyer toute tentative d'adoucissement au sort des blessés et (jes prionniers. Les. responsabilités des socialistes allemands dans !a guerre —— »o« IL Y A PLUS DE SOIXANTE ANS QU'ILS RECLAMAIENT LA GUERRE CONTRE LA RUSSIE. ~î>— A ceux qui s'imaginent blanchir les socialistes allemands en déclarant qu'ils ont été trompés par les chefs de la politique impériale, M. Laskine répond, dans le « Matin » du 20 juin, en soulignant un aveu qui vient d'échapper aux avocats de la sozial-demokratie.Ces avocats déclarent, en effet, que la soziademokratie avait, au cours de la dernière semaine de juillet, discerné dans l'ultimatum autrichien le dessein arrêté de déchaîner la catastrophe. « Etrange plaidoyer, en vérité, s'écrie M. Laskine. Tout le système de défense croule du même coup. Les socialistes allemands avaient promis, juré, répété, dans vingt 1 congrès et cent manifestes, qu'ils ne voteraient « jamais » les crédits de guerre; leur émissaire Mùller membre du « Parteivors-tand », vepait encore, « le 1er août », en renouveler à Paris même, aux députés socialistes français, la solennelle assurance. Ils ■ avaient proclamé mille fois que, pour la ffuerre. ils ne donneraient « pas un homme et pas un sou » : ils ont donné des millions d'hommes et des millions de mark ! La seule excuse que l'on avait, avec beaucoup de complaisance, découverte à leur parjure, si le parjure peut avoir une excuse. c'est qu'« ils croyaient la guerre défensive »• Aujourd'hui, les avocats de la Sozial-demokratie l'accablent en déclarant qu'elle avait parfaitement vu le caractère « offensif » d'une guerre causée par l'ultimatum à la Serbie. Dès lors, elle n'ignorait pas les origines du conflit; ses représentants au Reichstag votaient à l'unanimité ies crédits pour une guerre offensive, « sachant qu'elle était offensive ». La trahison est sans excuse, et l'infamie sans rémission. La vérité est que la guerre a été préméditée et préparée par des années d'excitations socialdémocrates contre les Slaves. Un article du député Quessel, plein d'acharnement contre la Serbie, paru dans les « Sozialis-tische Monatshefte » du 16 juillet 1914 (pp. 899 à 903), coïncide exactement, dans des termes et dans l'esprit, avec l'ultimatum autrichien. On a essayé de soutenir, à la décharge de la Sozialdemokratie, que QuesseJ avait pu « subir l'entraînement national » : il suflit de rapprocher les dates pour voir combien cette excuse est pitoyable ; l'article de Quessel est du 16 juillet, et l'ultimatum à la Serbie n'est que du 23 et a surpris tout le monde, sauf ceux qui, comme le citoyen Quessel, étaient dans le secret des mauvais desseins de la Wilhelmstrasse ai du Ballplatz. On a dit qu'en admettant la préméditation, « celtle-ci remonterait à quinze jours seulement ». La préméditation du crime par les socialdémocrates ne date pas de quinze jours : « elle date au moins de soixante-sept ans ! » Voilà soixante-sept ans que ces prétendus pacifistes s'acharnent à jeter l'Allemagne contre les Slaves. En 1848, Karl Marx demandait une déclaration de guerre contre la Russie. Le 4 février 1849, il écrivait dans la <c N'eue Rheinische Zeitung » : « La haine des Russes était et reste chez les Allemands la passion révolutionnaire fondamentale »v et réclamait « le plus rigoureux terrorisme contre les- nations slaves (Nach-las s, III, 247) ; à ce compte, Ilindenburg a droit à une place d'honneur dans le panthéon révolutionnaire !... Le 8 août 1870, Marx écrivait à Engels qrue l'empire allemand ne serait <c tout à fait achevé que lorsque les Prussiens et les Russes en seraient arrivés à se cogner ». (Ériefw. IV, 313.) Bebel a répété vingt fols qu'il prendrait avec enthousiasme le fusil contre les Russes. La guerre antislave, c'était la grande idée dr socialisme allemand, l'alpha et l'oméga de la politique socialdémocrate. En déclenchant la guerre par un ultimatum autrichien à la Serbie et un ultimatum allemand à la Russie, Guillaume II et François-Joseph étaient sûrs d'avance de la cordiale collaboration des disciples de Karl Marx. » LA BATAILLE DANS LE NORD Au front britannique GO M 3 AT A YPRES, A ARMENTiEESES ET A LA BASSÉE Londres, 19 juin. — Nous avons occupé hier, au nord de Hooge, 250 yards de tranchées abandonnées par les Allemands à la suite de nos succès dans le voisinage. Au cours des combats de la semaine dans cette région, nous avons fait 213 prisonniers, dont 2 officiers et pris 3 mitrailleuses et un .cylindre rempli de gaz asphyxiants.Au nord-est d'Armentières, hier soir, plusieurs mines ont détruit une portion de tranchées allemandes; nos fusils et nos ca noris ont infligé des pertes à l'ennemi essayant de fiuir après les explosions. Nos aviateurs ont bombardé hier avec succès l'usine d'énergie électrique de la Bassée. les Pps inquiètent l'ennemi CELUI-CI SE RENFORCE Londres, 20 juin,. — Le correspondant du Vailu Telegrapli écrit : « Grâce aux renforts de réserve amenés en grande quantité en Belgique la semaine de-rnicre, les Allemands ont pu opposer aux Aliiôs, qui essaient d'avaiœer dans les secteurs de La Bassée et d'Ypres, une défense d'une force inattendue. Un message, arrivé ce soir de la frontière», dit qu'il se livre un violent combat sur toute la ligne. » Dans le voisinage de Dixmude et le long du canal de l'Yser, les Belges renouvellent leur offensive heureuse d'il y a trois jours ei otligent l'ennemi à amener des troupes : de sorte qu'i'Ls soulagent les positions situées plus au sud; là, près d'Ypres, les Anglais se sont solidement établis sur le terrain récemment gagné. . » Les mouvements de troupes dont j ai connaissance du côté allemand indiquent que 1 offensive anglaise, bien qu'incomplètement fructueuse, o bouleversé les projets de l'ennemi. Pendant les neuf jours de fermeture de la frontière belge-hollandaise, 400,000 hommes de troupes ont traversé la Belgique : ce sont des troupes oe première ligne ve-rant de l'Est. On en a envoyé 300,000 sur la ligne de feu, en plusieurs endroits où la pression de l'armée française constituait un danger évident pour la totalité des positions allemandes. Cent mille à peu près sont tenius en réserve à Gourtrai et à Roulers, en prévision d'une nouvelle tentative de percer Le front à tel endroit qui sera désigné. » On a également assemblé une masse formidable d'artillerie, y compris deux cents craions lourds réunis à Gourtrai. Mais au cours des trois derniers jours, ces troupes ont été envoyées aux tranchées à La Bassée et à Ypres, uniquement pour la défense. L'attaque anglaise en force a été un coup de surprise magnifique, qui a complètement détruit le pian préparé par l'ennemsi au cours des neuf jours pendant lesquels la Belgique a été isolée. » LA SITUATION MILITAIRE Lundi midi. Avec urne farouche opiniâtireité, qui ne se lasse pas d'un mois d'efforts soutenus, les Français continuent à conquérir du terrain au nord d'Arras et ventent plus que jamais remporter là une éclatante victoire qui leur livre La plaine de Lens où le repli de l'ennemi sera malaisé à moins qu'il ne se résigne à s'en aller occuper, à 15 ou 20 kilom. en arrière, le cours de la Deule. En étroite con-rexiion avec l'effort d'Arras, se produisent an front britannique, 4 La Bassée, à Armen-tières et à Ypres, et, au front belge, ù Dix-m'ude notamment, de puissantes pressions d nt l'ennemi s'inquiète vivement. Celui-ci l-iéterwi contenir ia poussée brilawnique, mais reconnaît avoir perdu et perdre encore diu terrain dans la région d'Arras. D'autre .part, le front, s'embrase en Argonne, en Lor. raine et surtout en Alsace où les Français ■persistent vigoureusement dans leurs desseins de percer par la vallée de la Fecht. Celte simultanéité d'efforts encore que certains d'entre eux se produisent loin les uns des autres, prouve tout aussi bien les rares vertus guerrières c'es airmées alliées que la résolution de vaste offensive des états-majors, dont la réussite substituerait enfin la « guerre de mouvements » à la « guerre de positions » . Dès à. présent rassurés poutr leur flanc gauche et leurs derrières, les Italiens, qui ne livrent rien au hasard, progressent mé-thodiquement sur la rive gauche de l'Ison zo. C'est à ses admirables troupes alpines que l'état-major italien est redevable de la prompte occupation de tous les défilés des Alpes, de la frontière suisse au Frioul. — ce qui laisse toute liberté pour ses opérations sur le principal théâtre, celui de l'Ison-zo. Ces troupes alpines comprennent 48 régiments, — 12 alpins proprement dits, 12 bers»£^liers-alpins, 12 garda da l'inanza (douaniers), 12 régiments,de ligne alpins, — comptant chacun, avec ses réserves propres, 4,000 hommes, soilt 192,000 fantassins, tous montagnards entraînés et bons tireurs, soutenus par 1,300 cannfps d'e nnontagne. Les Autrichiens paraissent donic réduite dans tout le massif (irentin et tyrolien à le guerre médiocre de partisans, à la mode de celle qu'y mena, en 1809, contre le maréchal Lefebvne, le patriote Andréas Hûfer, tandis que l'armée du Prince Eugène s'en allait opérer sa jonction sur le Darnibe, avec îa Grande Armée h la veille de Wagram. L'histoire se renouvellera-t-elle et verrons-nous quelque jours l'armée de Cadornase rencontrer aux portes de Vienne, de Presbomrg ou de Bude avec l'armée russe descendue des Cairpathes, tandis que les échos des Alpes continueront à retentir de la tiraillade des escarmouches ? Quoiqu'il en soit de ce lointain avenir, les Russes semblent plus décidés que jamais à ne point livrer la Galicie et les routes qui mènent aux Carpathes sans une résistance obstinée que servira puissamment l'armée nouvelle qui, rassemblée jusqu'ici à Odessa, a été, dit-on, envoyée en hâte sur le front galicien. A leur gauche, suir le Dniester, les Puisses ont balayé les corps du général Pfltenzer qui avaient réussi à franchir le fleuve. A leur centre, ils s'appuient sur les grands marais -diu Dniester et siuir le chapelet des petits lacs de Grodek, dominés entre cette ville et Lembeirg par une chaîne de monticules ou des tranchées ont été creusées. L'ennemi pousse ici de grandes forces, de même que plus au nord dans la direction de P.awa.ruska, dans le but évident de rompre le front russe dans- le secteur moins bien protégé qui s'étend des sources de la Tarew aux lacs de Grodek et de tourner Lemberg par Ue nord. Une nouvelle grande bataille est donc A la veille d'être li-\rée pour laquelle la droite de l'armée du général Mackensén et la gauche de l'armée du général Bem-Enwoli vont faire un suiprème effort Ce qui pourrait compromettre cette effort c'est non seulement lia résistance frontale que tes Russes v opposeront, mais aussi les initiative» probables do l'aile droite de leur armée de Galicie, qui tient actuellement le cours de la Tarew où la pression de l'en-nemi parait s'être singulièrement ralentie, le gros de ses forces étant ailleurs. Paul Ci-okaert. j Les abonnés QUI CHANGENT D'A. DRESSE «ont priés de nous faire par-I venir,en même temps tjue leur nouvel-' ie résidence,la somme de VINGT-CINQ CENTIMES en timbres-poste pour frais de confection de nouvelles ban. des. La coii ies raïai 8'oIràF Des bruits de paix recommencent à circuler. Des rameaux d'olivier reparaissent dans les pays neutres, mais ce ne sont pas toujours des colombes qui les portent. Chaque fois que l'Allemagne a eu besoin^ de l'indulgence, de la bienveillance ou de l'assistance des « neutnes », le monde a entendu battre les ailes de ces ambassadeurs. Au mois d'avril dernier, M. Dernburg racontait aux Américains que l'Allemagne était prête à évacuer la Belgique et le Nord de la France pourvu qu'on lui rendît ses colonies et qu'on lui assurât la liberté des mers. Il " a quinze jours à peine, le commis-voyageur du Kaiser aux Etats-Unis, faisant un pas de plus, annonçait que l'Allemagne proposera prochainement la paix sur les bases du statu quo ante beUum et d'une indemnité à la Belgique dont le montant serait laissé à la discrétion de la Conférence de La Haye. Enfin, d'après l'« Intransigeant » du 30 mai, un Monsieur von Merr. Allemand ou tout au moins germanophile établi à Ostende, vient de conseiller au gouvernement belge, dans une « lettre ouverte au peuple belge », publiée avec l'autorisation de la censure et répandue abondamment en Hollande,de faire la paix avec l'Allemagne.Moyennant l'abandon du Congo, la Belgique retrouverait son indépendance : ce bon M. von Merr nous en donne sa parole... Nous prenons la liberté de mettre nos compatriotes en garde contre ces ambassadeurs sans mandat, mais non sans gages, compères plus zélés qu'habiles du gouvernement de Berlin. Quelques jours après que M. Dernburg avait jeté sa poudre aux yeux des pacifistes américains, le roi de Bavière exigeait insolemment l'annexion de la Belgique et des provinoes hollandaises que traverse le Rhin. Dans le même moment crue M. von Merr offrait la paix et l'indépendance à la Belgique en échange du Confro, le gouvernement allemand faisait fusiller huit citoyens liégeois, coupables d'avoir favorisé l'évasion de notre héroïque jeunesse et resserrait par tous les moyens en son pouvoir l'étau dans lequel il entend étouffer la résistance de notre malheureux pays. Affaiblie par dix mois d'una terrible guerre, ayant, vu échouer tous ses plans d'offensive, l'Allemagne n'a plus une faute à commettre. Son gouvernement sent craquer l'unité nationale. Il a également besoin de surexciter le chauvinisme des pan-germanistes et d'amadouer les classes moyennes et les clauses populaires. Aux pr-eruiers il parle d'annexion et dp conquête, par l'organe du roi de Bavière, de la presse conservatrice et des socialistes impériaux. Aux autres, il fait parler de concessions et de paix. Naïve et grossière duplicité, bonne peut-être pour duper des Allemands, mais vouée, auprès des alliés et des neutres, à un échec certain. LE PAPE ET LA GUERRE '))0(l UN ARTICLE DE LA « CIVILTA CATTOLICA » 0 On télégraphie de Rome à 1' u Echo de Pans » : " La Civilta Caltolica d, la célèbre revue lesuite, qui est souvent l'organe autorisé du Vatican, publie un article très remarqué uù elle prend vivement à partie MM. de Beth-mann-Hollweg et Tisza pour leurs discours contre l'Italie. » Par contre, la « Civilta Cattolica » exalte te discours de M. Salandra, qu'elle appelle une réponse péremptoire aux accusations austro-allemandes. Ellle constate égalo tnont la merveilleuse unité morale dont l'Italie donne le spectacle depuis le commencement de la guerre. Enfin, la « Civilta Cattolica » réprouve ênergiquement le bombardement des villes ouvertes de l'Adriatique par la flotte autrichienne, bombardement qui est une violation du droit international.» Etant donnée la haute position qu'occupe au Vatican la « Civilta Cattolica », dont le directeur est nommé par le Pape, cet article vibrant de patriotisme a produit la meilleure impression. Il prouve avec quelle syrn pathie on envisage ,1a guerre italienne dans les hautes sphères ecclésiastiques. « DiiS NEVIÎUX DU PAPE DANS L'Al'.MËE ITALIENNE Le Pape a deux neveux sur le front itaiïuit les comtes Pusito de Venise, l'un capitaine, l'autre lieutenant do cavalerie. 11 a aussi i là guerre le comte Verrier,"capitaine d'artillerie. Son frère, amiral dans la ; èoer va, a déjà reçu l'ordre de se tenir prêt au premier appel. Èn dehors de ces parents, un autre neveu de Benoit XV vient de partir pour l'Académie de Turin. C'est le jeune marquis Joseph delta Chiesa, fils de l'amiral. Il va suivre son cours d'élève officier, après quoi il pour ra, dans pou de mois, entrer en campagne. Le « Giornale d'Italia » raconte que le Pape n'a pas été étranger à ce départ poui l'Académie. Voici comment : La mère du jeune homme, si patriote qu'elle fût, avait été tellement affligée par la perte d'autres enfants, morts prématurément, qu'eille obtint pour son fils d'être désigné comme bran' cardier. Le jeune homme accepta de mauvaise grâce cette preuve d'affection maternelle, et il voyait avec un sentiment d'ennui fiévreux ses amis partir pour le front. Il y a quelques jours, il fut reçu par le Pape, lui raconta ce qu'on voulait faire de lui, ajoutant qu'il préférait se rendre à. Turin pour y conquérir le grade d'officier. — Mais c'est juste, répondit le Pape, tu dois faire comme tes camarades, et. se tournant vers la mère, il aiouta : « Le désir de votre fils est légitime. Il doit aller à Turin. » On ne discuta plus. La mère elle-même fut plus tranquillisée par un avis tombé de fi haut. Le jeune Joseph délia Chiesa partit donc pour l'Académie militaire. Dans quelques mois, il aura l'honneur de porter sur le DERNIERE HEURE Communiqué efScisl français Paris, 21 juin, 14 h. 55. DANS LE SECTEUR NORD D'ARRAS, nous avons réalisé de nouveaux progrès vers ■ Souchez en enlevant plusieurs tranchées et en nous rapprochant du nord-ouest du village. La lutte d'artillerie a duré toute la nuit. PRÈS DE DOMP1ERRE (ouest de Pé-ronne), une attaque ennemie, précédée de lexplosion de trois fourneaux de mine, a été ernêtée net par nos /eux d'artillerie et n lYtinntpria AUX HAUTS DE MEUSE, dans le secteur ae ta tranchée, de Calonnc, nous avons maintenus tous nos gains d'hier en dépit (il une contre-atta/jue d'une extrême violence taite vers 4 heures du matin. EN LORRAINE, près de Reillon, nous avons poursuivi nos avantages. Toute la première ligne ennemie a été enlevée par n°us sur un front de quinze cents mètres. A la [in de la journée, une forte colonne ennemie a essayé de contre-allaquer ; elle a été dispersée. Nos reconnaissances sont parvenues à proximité de Chazelles, Gon-drexon, Les Remabois, l'ennemi ayant abandonné le terrain de lu lutte. Tous les boyaux allemands que nous occupons sont pleins de cadavres. Nous avons fait une vinq laine de prisonniers. Dans la région de Bonhomme nous avons pris d'assaut l'éperon Est du Calvaire Bonhomme, progressé sur les cotes voisines et atteint les lisières du village de Bonhomme. DANS LA VALLÉE DE LA FECHT. vjms progressons toujours. Nous avons dépassé le cimetière de Melzeral. Un combat corps à corps se poursuit au sud-ouest, où nous avons également gagné du terrain% faisant cent cinquante prisonniers dont quatre officiers et onze sous-officiers. (La région de Lorraine — Chazelles e\ Gondrexon — où les Français sont en offensive est située à; l'Est de Lunéville, à t ou 5 kilomètres de la 'routière, entre les routes qui mènent de Lunéville à Sarre-bourg.)LES RUSSES TIENNENT SUR LA ROUTE DE LEMBERG ET SONT EN PROGRES SUR IiE DNIESTER Petrograd, 21 juin. — Officiel. — Dans la REGION DE CHAVLI, les combats continuentSUR LE FRONT DE LA NAREW, aucun engagement. De grandes forces ennemies ont dirigé une offensive DANS LA DIRECTION DE RAWARUSKA ainsi que SUR LE FRONT DES LACS DE GRODEK. SUR LE DNIESTER, nous avons lutté opiniâtrement contre les ennemis qui ont traversé le fleuve en aval de. Nijnioff. L'en-nemi a réussi à progresser jusqu'à Koro-netz, tnais nous l'avons rejeté à la baïonnette en lui infligeant de grandes perles. Rieri qu'à Kosmierjine, nous avons fait 2,000 pri-sonniersENTRE LA PRUTH ET LE DNIESTER, un combat énergique continue. LES OPERATIONS AU CAUCASE Petrograd,21 juin (Officiel).— Nous avons repoussé une attaque des Turcs contre le flanc droit de nos troupes, dalns la région du littoral. LES ITALIENS SE RENFORCENT EN FRIOUL Rome. 21 juin. — Officiel. — La pluie et le brouillard ont gêne et ralenti les opéra-lions dans la partie montagneuse du théâtre de la guerre. A MONTE-NORO (région du haut Isonzo), noirs avons complété et renforcé notre occupation par la prise des positions commandant les roules de Plezzo. SUR L'ISONZO, nous avons repoussé deux conlrc-atlaques pendant la nuit autour de Plava. Un avion ennemi a lancé des bombes le 18 sur un train sanitaire qui se trouvait en gare de CORMONS (Frioul autrichien). Un mécanicien et quelques soldats ont été blessés. ooo LES FUNERAILLES DE L'AVIATEUR WARNEFORD Paifs. 21 juin. — Le corps du lieutenant Warneford, qui s'est tué accidentellement en évoluant au-dessus de l'aérodrome de Duc, a été" dirigé ce matin à 8 heures vers l'Angleterre, par Dieppe et Newhaven, escorté par trente soldats de l'armée britan- • nique. De nombreuses gerbes, fleurs et couronnes garnissaient le fourgon, au centre duquel était placé le cercueil, reoouvert du drapeau anglais. NOUVELLES BRÈVES >JO« On mande de Gonstan tinople à la Gazelle de Francfort que vingt Arméniens, convaincus d'intrigues en vue de fonder une Ar-r.énie indépendante, ont ,été pendus le 15 juin, en face du ministère de la guerre. — Le ministère portugais vient d'être reconstitué sous la présidence de M. José Castro, qui prend le portefeuille de la guerre et assume l'intérim du ministère de l'Intérieur. — New-York, pour rendre un hommage aux Hollandais qui, en 1G2G, en posèrent les premières pierres, a décidé que lc6- couleurs orange, bleu et . blanc deviendront couleurs •officielles de 1a cité. *219 ANNEE. — Série nouvelle. — N° 222 Le numéro : 10 Centimes (5 CENTIMES AU FRONT) Mardi 22 Juin 1915

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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