Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

1322 0
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1915, 23 Juni. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 07 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/542j679s5d/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

IV ANNÉE. — Série nouvelle. — N° 223 I% mt fr~, — . uTEffawCTTtfiwv»■iaaooai.v __ a 'LJ ■■ Le numéro : 10 Centimes (5 CESTOïMES AU FRONT) Mercredi 23 Juin 1915 RÉDACTION & ADMINISTRATION rgUr TG8 de la Bourse — LE HAVRE Téléphone: Le Havre n° 14,05 directeur : FSEHÀH3 NEfîRA? fontes les communications conceri.an la rédaction doivent être adressées o8u',rue de la Bourse, Le Havre. LONDON OFFICE: 21,Panton Street (Broadmead House) LE XXe SIÈCLE ABONNEMENTS Franoe 2 fr. 50 par mois. » 7 fr. 60 par trimestre Hors Francs.. 3 fr. » par mois. «> .. 9 fr. » par trimestra Angleterre 2 sh. S d. par mois. » .... 7sh.6d. par trimastra PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal au Havro ou à Londres Annonças 4* pane: 0 fr. 40 la ligne Petltesannonces^» page : Ofr.OOia ligne Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne do publicité, io, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. Quotidien beioe paraissant &u t-f*3vns organisation allemands » »0(( Notre collaborateur et ami Maurice des Ombiaux, arrivé de Bruxelles il ]f a quelques jours, reprendra au XX0 Siècle sa collaboration interrompue pur la guerre. Nos lecteurs s'en réjouiront avec nous. Oui, mais leur organisation ? Voilà le grand mot que les pessimistes, poussés dans leurs derniers retranchements lâchent comme argument suprême, dans la Belgique réfugiée en Fiance comme dans la Belgique occupée. Leur organisation ! . Cet argument est, en effet,le plus sérieux que l'on puisse invoquer lorsque l'on pane -de la puissance allemande. Lorsque l'on a dépouillé la « Kuuur » de toute la logomachie dont il a fallu l'étoffer pour qu'elle pût prendre une» apparence de réalité, on ne retient, en effet, que l'organisation allemande. On a démontré, de façon trop décisive pour que nous y revenions, que la « Kul-Ktur » n'a rien créé ; aucun style ne la caractérise; le monde ne lui est redevable d'aucune grande invention ; elle s'est bornée, dans le domaine des sciences, à dea applications. « Nous autres Allemands, disait Gœthe à Eekermann, nous sommes d'hier ; il est vrai que, depuis un siècle, nous avons solidexnent travaillé, mais se peut bien qu'il se passe encore quelques siècles avant que nos compatriotes so pénètrent assez d'esprit et de culture supérieurs pour que 1 on puisse dire d'eux qu'il y a très longtemps qu'ils étaient des barbares. » . . Nietzsche n'avait pas meilleure opinion que ses compatriotes, preuve qu'un demi-siècle ne les avait pas changés. L'Allemand, selon lui, n'est pas un être d'instinct, c'est un élève studieux. Aussi les savants allemands n'en sont-ils plus, comme les commis-voyageurs de .leur pavs, à attribuer toutes les supériorités à leurs compatriotes. Ils ont trouvé autre chose. L'un d'eux, M. Wilhelm Ost-wald, professeur de chimie à Leipzig, lauréat du prix Nobel et signataire du manifeste des intellectuels allemands, que l'on connaît, faisant bon marché du génie créateur, affirme que c'est dans la faculté d'organisation qu'il faut trouver la véritable >raison de la supériorité germanique. Grâce f 4 cette faculté d'organisation, l'Allemagne I jurait atteint une étape de civilisation plus 1 élevée que les autres peuples. Grâce à cela, | la supériorité de l'Allemagne serait telle 1 qu'on ne saurait la comparer qu'à celle qui I- sépare l'homme du reste du règne animal. ■ VoiJà en quelques mots la substance de sa thèse. Kropotkine nous avait, avant le pioles seur de Leipzig, parlé de la supériorité des collectivités sur l'individu dans le règne animal. Nous savions par lui et par les Naturalistes que les solitaires, si magnifiques soient-ils, sont inférieurs aux groupements organisés. Nous savions aussi que chez certains insectes, lorsque la vie sociale relâche ses liens, la ruine est proche mais l'on ne s'attendait guère à ce que des hommes ayant la prétention de diriger le * monde et la civilisation ne pussent, en fin de compte, revendiquer qu'une supériorité de l'ordre animal. Les abeilles et davantage les fourmis, ont une organisation près de laquelle celle des Allemands n'est encore que de la Saint-Jean, et cependant cette organisation ne leur a pas valu la conquête de l'univers. L'organisation allemande, ou tout au ► moins son esprit initial, n'est pas propre à l'Allemagne : c'est un oiseau qui vient do France. L'organisation allemande vient de la Révolution française et de Napoléon qui, [ en substituant le régime administratif au régime patronal, a, en réalité, atteint l'é-_ tape dont parle le professeur Ostwald. La seule part de l'Allemagne dans son jj organisation, c'est d'avoir annihilé complètement l'individu, c'est d'avoir applique à l'administration lo caporalisme intégral.Les Allemands prétendent qu'ils ont incorporé dans leur nation le génie de Napoléon ; il n'en est pas moins vrai que ce £énie ne vient pas d'eux. Mais du fait que, comme originalité, Ils ne peuvent revendiquer qu'une modalité d'organisation, il importe de ne pas déduire que leur organisation n'est pas for-taidable. On ne saurait nier que le kolossal a été là réalisé dans toute son ampleur. C'est cette forte organisation qui leur a permis de résister à l'échec du plan qui 'devait leur assurer la victoire au bout de cinq mois de campagne. Il serait puéril de ne pas reconnaître l'importance de ce résultat. Mais il est non moins puéril d'y trouver une raison d'affaiblir le magnifia çfue espoir qui s'offre à nous. La France, surprise, envahie, a opposé " victorieusement une organisation presque improvisée à une organisation que l'Allemagne avait mis plus de quarante-quatre ans à établir. La Belgique, chassée de chez elle, en déroute, a réorganisé son armée avec une méthode qui fait l'admiration de tous ceux qui l'ont vue de près. Et l'Angleterre. n'a-t-elle pas organisé de toutes piè-• ces une armée qui ira de million en million I jusqu'au jour où le monde sera délivré du ' monstre qui sévit sur lui ? Mais dans les conjonctures actuelles, les facultés d'organisation ne produiraient pas leurs pleins effets, ne donneraient pas le maximum de rendement sans l'esprit de - discipline et celui de sacrifice. L'expérience anglaise nous indique le mal ; le virus de certaines théories ouvrières entrave l'épanouissement des puissantes facultés d'or-j ganisation de nos alliés. Pour des reven dications dont l'égoïsme apparaît, en ce 1 moment tragique, aussi stupide que crimi-l nel, le salut commun est retardé. Opposons l donc à la schlague allemande le renonce-1 ment supérieur de l'homme libre ; faisons 1 à la grande cause commune le sacrifice 1 momentané de nos manies individualistes, J Qe nos revendications syndicalistes, de nos I agitations des temps de paix, de nos mesquineries. Dans le domaine gouvernemen tal. dans lo domaine parlementaire, dans le domaine -du travail, faisons l'union, com rne le demandait éloquemment M. Maurice Barrés dans 1' « Echo de Paris )> du 12 juin, l'union sacrée. Nous le clôvons à ceux qui Versent leur sang sur les champs de bataille.L'ouvrier qui provoque des résistances d'ordre économique et social, le parlementaire qui intrigue nar déformation nrofes» nage falot qui, par dilettantisme, se plaît à semer le découragement autour de lui, auront de terribles comptes à rendre vis-à-vis des héros. L'union sacrée multipliera Jes efforts et fera apparaître la supériorité réelle de l'organisation des peuples civilisés sur celle de bandits. Une organisation qui n'a pas une force morale à s.i base ne saurait, prévaloir, si puissante fût-elle, comme celle qui, guidée par l'intelligence créatrice, s'appuie sur ce qu'il y a de plus noble dans l'humanité. Maurice des OMBIAUX. UNE VISITE AUX SERVICES DE L'ARRIERE B£ NOTRE ARMEE c> LE SERVICE DES CHEMINS DE FER C'est évidemment par chemin de fer que les provisions do munitions nécessaires à notre armée sont amenées. L'importance du servico des chemins de fer auprès de l'armée de campagne est donc considérable. Journellement plusieurs trains quittant les dépôts et magasins pour aller porter aux troupes du front tout ce qui leur est nécessaire. C'est uniquement du matériel belge qu'on se sert pour ce service. C'est le commandant Blindenbergh, officier adjoint d'état-major, ancien directeur de la fabrique de ciment Portland. — il a repris du service au moment de la mobilisation, — qui dirige ce département. Actuellement, l'organisation do celui-ci est telle que ces trains semblent marcher tout seuls. J'ai parlé précédemment des magasins de pains, de petits vivres, d'essence, d'avoine et d'effets d'équipement. Tous ces établissements sont naturellement fort éloignés l'un de l'autre. Aussi, des trains spéciaux vont-ils prendre à chacun, tous les jours, les approvisionnements réclamés par chacune de nos divisions d'armée. Ces trains de pains, de petits vivres, d'essence, d'avoine, etc., sont ensuite scindés et servent à former des trains comprenant un ou plusieurs wagons qui sont finalement dirigés vers le front. . Les trains sont convoyés par un officier et un chef garde responsable.Généralement, un wagon de petits colis personnels destinés aux soldats est joiint à chacun d'eux. Chaque colis est muni d'un document tout comme en temps de paix et l'on peut être assuré que, s'ils portent une adresse suffi santé, ils arrivent toujours à leurs destinataires. Un millier de colis sont envoyés journellement à nos soldats. Naturellement, quelques fonctionnaires et agents français sont spécialement attachés à notre service, sous la direction de M. Martini, ex-chef de gare d'Armentièrcs. Durant le siège d'Anvers, c'étaient des convoyeurs volontaires qui assuraient la surveillance des trains. Une trentaine d'avocats anversois notamment se partageaient cette besogne, En bons disciples de Cujas, ils se chamaillaient naturellement pour acoompagtner les trains qui allaient le plus près de l'ennemi. LA BUANDERIE Le tout n'est pas d'envoyer à l'armée ce qui lui est nécessaire, il faut encore évacuer, sous peine d'encombrement, tout ce qui est devenu inutile. C'est ainsi que, notamment, les vieux équipements, les gourdes et les sacs hors service, les fusils hors d'usage, les baïonnettes rouillées, etc., sont renvoyées vers l'arriére, do même que le linge sale qui doit être lavé. Cest le major Pir, directeur du couchage, qui fait évacuer les effets de petit équipement et le linge. La buanderie n'est pas, on le devine, une petite affaire. Tous les deux jours environ, arrivent quelques wagons de linge que des camions à chevaux vont chercher à la gare. Ce linge qui, disons-le tout de suite, n'est pas personnel, arrive en sacs rassemblés par compagnie, escadron ou batterie. Après comptage, on le met tremper à froid dans de vastes réservoirs pleins d'eau renfermant du sel de soude à 20 0/0. 11 y reste 6 à 7 heures. On le plonge ensuite dans d'autres cuves, renfermant de l'eau froide avec 20 0/0 de cristaux de soude et traversées par des serpentins chauffés à la vapeur qui amènent l'eau jusqu'à ébullition. On laisse bouillir pendant trente minutes tandis que deux hommes travaillent vigoureusement le linge au bâton. Il est ensuite introduit dans des laveuses, espèces de tonneaux tournant sur un axe qui les traverse diagonalement et munis de chicanes à l'intérieur, en même temps qu'un demi seau d'eau de savon faite avec 50 kilogs de savon vert et 750 litres d'eau. On y ajoute ensuite un seau de cristaux de soude à 40 0/0. Ces tonneaux sont de l'invention du major Pir. Après être resté pendant près d'une heure dans ces tonneaux en mouvement, le linge est passé à l'eau froide mélangée d'une petite quantité d'eau de javelle, puis rincé à l'eau pure immédiatement, Des turbines essoreuses contribuent au séchagequi s'achè-ayont été reconnu supérieur à celui des constante de 30 degrés, où fonctionnent également des ventilateurs mécaniques. Les couvertures sont lavées dans une énorme cuve où elles sont battues par deux marteaux à pilons en bois. Les chaussettes sont lavées dans de l'eau tiède mélangée d'ammoniaque. Le linge lavé et séché est ensuite trié par espèce, et selon le genre de raccommodage qu'il doit subir. Le linge à racommoder est réparti dans l'un des trois ateliers annexés à la lingerie, suivant qu'il s'agit de réparations à faire à la \iain, à la machine ou de boutons à coudre. i\ie dizaine de machines à. coudre y fonctionnent constamment. Une vingtaine' de femmes, toutes réfugiées, y travaillent en silence, car Madame Pir qui dirige cette partie de l'établissement, a sagement interdit de parler pondant les heures de travail. Une douzaine de militaires réformés s'occupent à coudre les boutons manquants, leur travail à ce point de vue apalnt été reconnu supérieur à celui des femmes. Les bas, principalement les bas de laine, sont raccommodés. Ceux qui sont trop usés sont mis au rancart, mais ils servent aux réparations. C'est ainsi que les jambes de chaussettes servent à. renouveler les poignets des vareuses usagées. 11 sort de eît atelier environ 2.000 paires de chaussettes par semaine. A. MATAGNE. (1) Suite. — Voir nos numéros dos 17, 13 LE PAPE ET GUERRE â pïfipss d'uaa interview ! > La Liberté de Paris a publié, dans son ! rauiméro diu mardi 22 juin* le récit, fait par un de ses coiïaboa'ateurs, M. Louis Latapie, d'une visite qu'il vient de faire au Vatican. M Latapie y rapporte des déclarations que le Souverain Pontife îui aurait faètefi au suijet de l'attitude du Saiint-Siôge ù l'égard des nations belligérantes et de 6on Impassibilité vis-à-vis des violations- les plus flagrantes du droit ides gens par l'A! lemagne. Nous avons peime à croiime que le Pa,peail fai'M les déclarailions qiui lqù sont prêtées par l'interview du journaliste parisien. Comme on dtodit s'atteindre à ce que la presse ofliliemandie s'empare dte cette interview, il nous fauit bien rappeler du point de vue belge quelques faits précis qui rendent im-pos}si(b5es llejs/ dé cl'arai lions unisses dlans Ha boiuiciie du Paipe. Nouis trouvons, en effet, dans l'interview de la Liberté ce passage relatif aux mesures diu gouvernement allemand contre le cardiiual1 Mercier. « — Du moins pouvait-on protester ici contre Varrestation d'un prince de VEglise. — Je vais vous étonner. Le cardinal Mercier n'a jamais été arrêté. Il peut circuler à son gré dans son diocèse. J'ai reçu du qcnéral von Bissing, gouverneur de Ici Belgique. une lettre m'assurant qu'il réprimerait désormais avec la plus grande énergie tous les actes de violence contre les églises et les ministres de Dieu. » Auto passage relatif au massacre de nombreux prêtres beJges : « — N'est-il pas connu de tous que de nombreux prêtres ont été pris en otages, en Belgique et en France. et fusillés ? — J'ai reçu des évêques autrichiens l'assurance que l'armée russe avait aussi pris des otages parmi les prêtres catholiques ; qu'elle avait, un jour, poussé devant elle quinze cents juifs pour avancer derrière celte barrière vivante exposée aux balles ennemies. L'évéque de Crémone m'informe que l'armée italienne a déjà pris en otages dix-huit prêtres autrichiens. Ce sont autant d'excès que j'ai réprouvés dans mon ency clique en proclamant : « Il n'est permis à personne, pour n'importe quel motif de violer la justice, » Nouss nie pouvons croire que les ligne; qu'on vient de lire reproduisent exactement les paroles d'ui Souverain Pontife. En effet, pour ce qui concerne les atteintes portées à la liberté diu. cardinal Mercier, nousi avons le témoignante formel et précis de l'archevêque de Matines lui-même. Dans une lettre la line adressée à son clergé le 10 janvier 1915 et reproduite depuis par de nombreux journaux et notamment le Petit Parisien du 21 janvier et le XXe Siècle du 26 janvier, par le Times et même le germanophile Tifd, le cardinal Mercier a fait liui-même un récit impressionnant. dans, sa brièveté des faits dont l'autorité allemande a vainement essayé de diminuer l'importamce. Voici-œ récit qui montre en même temps le cas qu'on dodlt faire de La parole du général von Bissing : « Vous avez eu sans doute sous les yeux, écrivait le cardinal, la note communiquée aux journaux par le gouverneur général de Bruxelles, note où il était déclaré que le cardinal-archevêque de Malincs n'avait nullement été empêché d'exercer librement ses fonctions ecclésiastiques. Il ressort des faits combien cette affirmation est contraire à la vérité. En effet, le soir du 1er janvier et pendant toute la nuit suivante, des soldats ont envahi les presbytères, arraché ou vainement essayé dïarracher de,s mains des curés la lettre pastorale et, au mépris de l'autorité épiscopale, vous ont même défendu de lire cette lettre aux fidèles, sous la menace des peines les plus sévères pour vous ou votre paroisse. Ils n'ont pas épargné non plus notre dignité. En effet, le 2 janvier, avant même le lever' du soleil, à 6 heures, ils m'ordonnèrent de rendre compter le matin même. au qouverneur général, d'e ma lettre au clergé et au peuple ; le lendemaint ils me défendirent de présider au salut en l'église cathédrale d'Anvers ; enfin, ils m'empêchent de ^ me rendre librement chez les autres évêques. Chers collaborateurs, comme citoyen, comme pasteur des âmes et comme membre du Sacré-Collège d'es ^Cardinaux, je proteste contre celte violation de vos droits et des miens. » Sur le massacre des» iprêtres belles, nous avons des témoignages non moins édifiants.On connaît, par les attestation» diu cardinal Mercier, de Mgr Heylen et elles au,très évêques belges confirmées pair les- recherches 'de la Commission d'enquête beLge. les noms de QUARANTE-NEUF PRÊTRES REILOES fusillés par leis soldais allemands sans jugement ou après un bref et sinistre simuiiacre. Le gouvernement aillemand n'a jamais contesté ce chiffre et nous avons, dVivtie part, un document officiel, émanant du ministère de la guerre de Berlin, où nou.^ lisons cet aveu : [ « Le gouvernement allemand csl per-; suadé que c'est précisément le cierge leiqe . qui a essayé, comme conducteur, de ramener le peuple à la raison et de le décider à renoncer à ces attaques. » Daais ce document, adressé a.u chancelier de l'empire le 22 janvier 1915, le minis-1 tre de ta guerre persistait à éilever, d'-ail-" leuirs sans preuves et contre quelques njem-" bres du clergé seulement, l'accusation d'avoir, exceptionnellement, participé en francs-tireurs aiux hostilités-. Le 10 avril 1915, Migr Heylen évêque de Namur, a infligé à cette nouvelle accusation un démenti .formel et a apporté dés » preuves pêremptoires de son caractère men-3 songer. « Nous attendons, écrivait l'évêque de 1 Namur après avoir dômodoi l'échafaudage I des calomnies allemandes, qu'on cite, à ce s sujet, des faits particuliers et qu'on apporte les preuves de culpabilité ; mais nous mettons au défi l'autorité allemande d'établir le crime, soit pour les vingt-six prêtres tués s) dans le diocèse, soit pour les centaines et ■> d'avoir tiré ou (qui ont été molestés ; et - nous nous faisons fort de prouver l'inno-3 cence de chacun en particulier. » Et les faits qui ont motivé ces protestations émouvantes de notre épiscopat sont si bien, établis qu'ils ont soulevé aussi l'indignation d'un catholique germanophile comme M. Emile Prum. Cet homme était bien placé pour savoir ce qui s'est passé en Belgique. Il est de n langue et d'éducation allemandes. Toute sa r vie politique s'est inspirée des traditions i, du Centre allemand. Ses amitiés étaient t. parmi les chefs des catholiques allemands, s Tout cela n'a pas empêché cet homme que s rien n'obligeait à parler de risquer sa ù liberté et peut-être sa vie pour protester n contre les crimes commis par les soldats s allemands contre les Belges en général et ! en particulier contre les prêtres belges. On reconnaîtra que ces faits contre les-il quels aucun plaidoyer ne peut prévaloir •s justifient notre défiance à l'égard de l'in-i. terview de la « Liberté ». La presse alle-e mande pourra faire autour de cette înter-il view tout le tapage qu'elle voudra, elle 0 n'effacera pas de l'histoire de l'Allemagne i- les taches dont la couvre à jamais le sang 1 innocent répandu en Belgique. Elle ne réussira même pas à les dissimuler un '■ instant sous le manteau pontifical... LESFAITSDUJOUR ' Le correspbndantdu Messagero en Russie \ rapporte deux déclarations intéressantes au tsar et de M Sazonoto Celui-ci lui a dit ( Que la Russie se prépare pour une cam- , jrnqne d hiver et l'empereur a exprimé à ■ lambassadeur d'Italie sa ferme décision d/>, continuer la guerre jusqu'à la victoire • complète. WVWWWVI une. noie déclarant que ai. Ventzelos estime toujours que la place de la Grèce est aux côtés de l'Entente, et quil considère comme funestes l'éloigne-ment de la Grèce de ces puissances ainsi que son isolement. La Pat/ris ajoute que M. Venizelos est disposé a reprendre la direction du parti Libéral et qu'il constituera un ministère si le roi fait appel à son concours. A Sofia, on signale l'arrivée de M. Kolou-clioff, ministre de Bulgarie à Constanli-nople, pour faire un rapport . personnel sur les conversations qu'il a eues avec des nommes d'Etat de Turquie, sur la question ne la rectification de la frontière lurquo-bulgare 1 La Bulgarie, on s'en souvient, a demandé la cession de la voie ferrée qui relie le territoire bulgare au port de Dedeagatch. Celte cession mettrait entre les mains des Bulgares la gare d'Andrinople, un faubourg de celte ville et une partie 'de la voie ferrée qui la relie à Constantinoplc.. wWWWtl L'effort allemand pour faire entrer l'or dans la caisse gouvernementale ne parait pas avoir rencontré grand succès. Le bilan de la banque impériale d'Allemagne pour la semaine au 18 juin, ne se traduit que par une plus-value de 11,950 livres st. dans son sloclù d'or. A Neu>York, le mark est en baisse ; le taux est de 82 cents 1/4 pour i mark. En Suisse, le mark est à 1 fr. 05- ■ 1 fr. 06. En Angleterre, la Chambre de.s Communes a adopté à l'unanimité le nouvel < emprunt à 4 1/2 %. «VWtVWI Les journaux américains commentent abondamment le lancement, à New-York, du superdreadnought i'Arizona. On souligne i particulièrement le ton décidé d'un discours prononcé ù cette occasion par le secrétaire de la mariné y M. Josephus Daniels, qui, il y a quelgiies mois,essayait de répandre dans les équipages les illusions pacifistes qu'il partageait avec M. Bryan. Cette fois, il a énumére avec fierté le nombre des dread- j noughts. des destroyers, des sous-marins ] et des aéroplanes actuellement en construc- j lion dans les chantiers américains, et il < a conclu : « Et nous ne faisons que com- ( mencer. » j "m. mméfWmm \ »0« ] L'ancien ministre de Bulgarie à Paris, ' que le gouvernement bulgare vient de dé- 1 signer pour le poste de Rome, était en 1 même temps représentant du tsar Ferdinand auprès du roi Albert. M. Stancioff qui a passé lundi par le Ha- ] vre où il a été reçu par M. Davignon, est parti mardi matin pour le quartier général où il est allé remettre ses lettres de départ : à notre souverain. - — ' L'ÛFFmE ITHLIEHNE i ■ »0(l ' mê LES ITALIENS BOMBARDENT MALBOft- < GHETTO ET REPOUSSENT L'EN!\E.MB rai SUB L'ISONZO. pa Rome, 21 juin. — SUR LA FRONTIERE il ( DU TYROL-TRENTIN, rien d'important à T1' signaler, si ce n'est de petits combats de reconnaissance. nie Dans la vallée de San-Pellegrino, nous SDI avons oaoupé Punta-Pasca, et dans la haute vallée de Cordevole, nous avons constaté h'r l'existence, en plusieurs endroits, de fortes lui lignes de retranchements de l'ennemi, blin- / dées et parfois construites en béton. de EN CARNIE. — Nous avons continué notre tir contre Mailborghetto, malgré la gène causée par le temps nuageux. Pendant 'a DF nuit du 20 au 21, les Autrichiens ont renou- t velé, comme d'habitude, leurs vaines attaques contre Freikopel. < DANS LA ZONE ORIENTALE DU MONTE-NERO, les opérations commencées le 19 ont été portées le 20 à une issue heu- i reuse, en dépit des difficultés du terrain, qu'aggravaient le mauvais temps et la ré- y" sistance ennemie appuyée par le feu de sa '-'u grosse artillerie. 'ar LE LONG DE LA FRONTIERE DE 1 L'ISONZO, nous avons constaté dans les no retranchements ennemis de fréquentes niai- tro mes nocturn&s révélées par des rafales pro- 1 longées do mousquelerie et d'artillerie, aux- V(> quelles nos troupes ont évité de répondre, coi Par des attaques de nuit répétées avec in- tut sistance contre les positions que nous avons soi conquises sur la rive gauche de l'Isonzo à do Playa, l'ennemi cherche à nous rejeter sur tio la rive droite. Cependant ses efforts se bri- no sent toujours contre la résistance tenace tre LA SITUATION MILITAIRE Mardi midi. La reprise d'activité sur notre front a fait passer un grand souffle d'espoir. Cc-lui-ci est justifié. Sans doute, il est fort malaisé d'attaquer de front les formidables retranchements que l'ennemi a ingénieusement et constamment fortifiés depuis dix mois et dont les villages de Carency . t d'Ablain-Saint-Nazaire étaient des modèles du eenre; cependant, la preuve est faite qu'avec de la ténacité, de bonnes troupes et une puissante artillerie, on en vient à bout. « Mais, entend-t-on dire un peu partout, l'ennemi n'aura-t-il point :e temps de creuser de nouvelles tranchées en arriéré et n'est-ce pas travail de Pénélope que oelui auquel on se livre ? » Que non pas. D'abord, des levées de terre, faites dans la hête et au milieu des allées et venues des relèves et des caissons ne peuvent avoir qu'une force très relative et ne sont en rien comparables aux tranchées cimentées et aux villages bastionnés; ensuite, — et c'est peut-être l'essentiel, — ces levées de terre n'ont point et ne peuvent avoir un tracé irréprochable au point de vue de la direction, des flanquements, de la puissance et de la concentration clés feux : elles sont, en effet, dessinées en prévision, d'un repli qui coux-t grand risque de ne se point , exécuter dans les conditions envisagées et qui, en fait, réservera toujours, quelle que soit la fortune du combat, de multiples surprises.La précision des communiqués français sur les batailles qui se livrent à Arras, en Argonne, aux. Eparges, en Lorraine et sur la Feeht nous dispense d'en parler davantage. Quant aux communiqués de l'ennemi, s'ils essaient de sauver la face pai des réticences de pensée et des subtilités de rédaction. ils n'en sont pas moins en aveu dans l'ensemble. Les nouvelles du front de Galicie ne sont guère favorables. Les moyens d'action des Austro-Allemands doivent être là d'une singulière puissance pour soutenir l'effort d'offensive depuis près de sept semaines avec une aussi constante vigueur. Dès à présent, la ligne russe doit êtr considérée comme 'orcée au point faible entre Rawa-russka et les petits lacs de Grodek, ce qui interdit aux Russes toute diversion et toute pression à leur droite sur la Tarew et ce qui doit faire envisager l'éventualité d'une évacuation de Lemherg. La guerre ii a point à s'embarrasser de considérations d'ordre sentimental, politique ou géographique. Il faut avant tout que l'armée russe de Galicie ne soit point coupée en deux tronçons, celui de la Vistule et celui du Dniester; il faut qu'elle puisse se reforme!;, se renforcer, se ravitailler sur une base sûre qu'elle devra aller chercher à l'arrière et d'où elle pourra reprendre l'offensive avec d'autant plus de chances 'le succès que les Austro-Allemands seront plus éloignés de leur base. Paul Crokaert, —— —— ItefisîsWprfi lis csfspfe LES NATIONAUX-LIBERAUX SAXONS RÉCLAMENT DES ANNEXIONS A L'EST ET A L'OUEST. —- Encore une manifestation à signaler aux Hollandais comme aux Belges. Une dépêche de Leipzig à Genève dit que les nationaux-libéraux saxons, réunis à Leipzig, ont décidé, à l'unanimité, de rattacher au vœu exprimé à Berlin, le 1G mai, ;et autre vœu, que les résultats de l'arméo incomparable uf, de la flotte soient exploités ^obliquement à l'avenir, spécialement par l'annexion des pays nécessaires pour fortifier la puissance politique sur terre et sur mer, à l'est et à l'ouest, non seulement par -ino ligne stratégique meilleure, mais encore par ia possession de pays où les Allemands puissent s'établir, enfui par des colonies conservées pour l'Allemagne et les intérêts de son commerce. Ce vœu a été remis à M. c'e Bethmann-Hollweg. Au sujet des discussions qui se poursuivent en Allemagne sur la question de savoir >i la Belgique doit être annexée à l'Empire, le correspondant de 1' u Humanité » à la frontière suisse rapporte qu'au mois de mai. au cours d'une conférence confidentielle avec les chefs des partis du Reichstag, le chancelier de l'Empire, M. de Belhmann-Hollweg, aurait exposé ses vues de la manière suivante ; « Annexer complètement, mais ceJa pourrait avoir des inconvénients, relarder la paix ! Est-ce donc vraiment nécessaire ? On a d'autres moyens que l'annexion pour conquérir la Belgique ! Tout, en lui laissant son autonomie, on la forcera à entrer dans l'union douanière allemande, on remplacera son code civil par celui de l'Allemagne, on conclura avec eltlo un traité concernant l'exploitation commune des chemins de fer et on lui imposera une convention militaire. » A part ça, la Belgique jouirait évidemment de la plus complète autonomie... DECLARATION BELLIQUEUSE Dl PRÉSIDENT DE LA CHAMBRE DES SEIGNEURS DE PRUSSE. D'après une information de Berlin, à la fin de la séance de la Chambre haute de 'a Diète de Prusse, le président a fait l'âloge du patriotisme du peuple allemand, ajoutant : u La paix est enlre les mains de Dieu ; nous ignorons si elle interviendra avant notre prochaine réunion. » On a dit à maintes reprises que nous devons obtenir une paix qui nous sauvegarde contre le renouvellement des attaques actuelles ; je ne crois pas qu'une pareille paix soit possible ; plus nous sortirons grandis de cette guerre et plus grande sera la tentation de nos adversaires de se coaliser contre nous pour nous arracher nos conquêtes. Notre sécurité dépend donc uniquement de no-i r i DERNIÈRE HERURE Gsmmugiquê officiel français Paria, 23 juin, 15 heures1. DUNKERQUE a été bombardée cette nuit paj' une pièce à lo-nçiue portée (q»iatorzei obus).Quelques personnes appartenant à la population civile ont été tuées. LES TROUPES BELGES se sont emça» rées, au siud-ouest de Saint-Georges, d'une tranchée allemande dont tous les défenseurs ont été tués ou faits prisonniers^ DANS LE SECTEUR NORD D'ARRAS, au cours de la nuit, l'ennemi, après un bombardiemenit d'une grandto intensité*, a attaqué sur pkiEdeurs pointe et a été complètement repomssé, sauf au sœd-est de Souciiez où i'1 a réussi à reprendre pied' dans un. éitément de trancliée. Dans la région dite» dui Labyrinthe, il a subi de lourdes pertes contre les positions que nous, avions conquises. A 'L'EST DE LA FERME DE QUENNlT-VIERES, son action a été enrayée par le feu de notre infanterie et de notre artillerie. L'ennemi a fait usage de bombes asphyxiantes;EN ABGONNE, près de la route de Bi-narville à Vienne-le-Château, situation inchangée.EN LORRAINE, nous avons, par de nouvelles attaques, élargi de trois cents mètres vers le nord nos positions sur la crête Est de Reillon et occupé les croupes au sud de Remabois. Nous avons repoussé facilement une contre-attaque partant do Lein-trey et une autre au sud-est de Parroy et fait des prisonniers. DANS LA VALLEE DE LA ÏECHÏ tr.US nos gains sont maintenus et nous continuons à progresser. Nous avons deiassé Metzeral par le nord et par le sud et nv ris gagné également du terrain au delà, d'An-sasswasen.DANS LA REGION DE SONDEP.NACH, nous avons fait aes prisonniers ut uns tr.i»-mitrailleuses.-"--«a»-— COMMUNIQUE OFFICIEL RUSSE Petrognad, 22 juin. — Officiel. — Nousi avons progressé légèrement suir la rivière die Ringora. Noiis avons rejeté l'ennemi sur la riva gamche de ta Vistule. Nous avons fait quelques centaines de prisonniers. Nous nouis sommes retirés des lacs de Grodek. sur les positions de Lvoi'f (Lem-bergj).Sflir le Dniester, nous avons rejeté l'ennemi d'es villages de Domenka et de Kie&na, avec des pertes importantes pour lui. Sur le reste du front, de la Galicie à la* Biukovine, l'ennemi n'a progressé nulle part. EXPLOITS D'UN SOUS-MARIN RUSSE Petrograd, 32 juin. — Un soras-marin' russe a coulé, entre Erégld et Kefteni uni grand vapeur eninemi et deuix voiliers. »o« LES ALLEMANDS METTENT LE FEU A UNE USINE AMERICAINE Windson (Etats-Unis), 22 juin. — Un incendie a détruit une partie d'une usine aux environs de Windson (Etat d'Otntai'io). Le sinistre a été causé, croit-on, par l'explosion d'une bombe lancée par des agents de propagande allemande. Windsor (Ontario), 22 juin. — Après l'explosion, qui a provoqué un incendie, on a trouvé une certaine quantité de dynamite près de l'armurerie où sont caserruV;. deutx cents soldats. Le directeur de l'usine est persniadié que oe sont des agents germanophiles venus en Amérique qui ont dléposë une bombe. non NOS SUCCÈS AUX DARDANELLES Athèlnes, 22 juin. — Dans la presqu'île cro Gallipoli, les opérations des Alliés ont été particulièrement chaudes mercredi. Ils 'jnt lait 700 prisonniers. On remarque depuis quelques jours, une grande activité de toutes les unités de ia flotte, ce qui fait croire qu'une attaque générale des détroits est imminente. Les sous-marins alliés sont incontestablement maîtres de la mer de Marmara. -—l)OU SUCCÈS BRITANNIQUES EN AFRIQUE ORIENTALE Prétoria, 22 juin (Officiel). — Le général Botha, commandant les troupes de l'Union Africain^, a occupé Omararu, sur la ligm<3 de chemin de fer de Swakopmund à Groot-fontein (Afrique Orientale allemande). Il a fait plusieurs prisonniers allemands. LES SOUS-MARINS ALLEMANDS ATTAQUENT UN VAPEUR AMERICAIN Londres, 22 juin. — Les journaux annoncent qu'un sous-marin a tenté do torpiller le vapeur américain « Cameroilia n, qui transportait de nombreux Américains éminents. L'ambassade des Etats-Unis a été saisiel de l'affaire. INCENDIE SUSPECT Barcelone, 22 juin.—Un incendie a éclaté dans la soirée à bord du vapeur français u Saint-Joseph », chargé d'approvisionné- milite ru-mv lo TT'mtirsA

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Zufügen an Sammlung

Ort

Zeiträume